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Where there's wine
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To the bottle I go
To heal my heart and drown my woe
Rain may fall, and wind may blow
And many miles be still to go
To heal my heart and drown my woe
Rain may fall, and wind may blow
And many miles be still to go
Edwin + Loras
lune 13 - an 299 - Crique-Astérie
Lançant les dés, il sourit en voyant le résultat parié apparaître sur les faces usées et récupéra l'argent qui lui était dû avant de se lever, chancelant légèrement sous les effets de l'alcool et de la fatigue. Ou juste l'alcool, il avait arrêté de compter les verres après le dixième. Il avait beau avoir connu bien plus fort et en de plus grandes quantités, ça lui était monté à la tête beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait cru possible. Le meilleur vin de Westeros, vanté dans toutes les contrées y compris les plus lointaines, et il n'avait même pas goûté au plus onéreux. Il fit glisser les pièces dans sa bourse et sortit de la taverne, inspirant à pleins poumons l'air salé du port avant de s'appuyer contre le mur le plus proche. Crique-Astérie sur l'île de La Treille, dernière étape avant de rejoindre Ironrath, sa famille et les nouvelles responsabilités qui l'y attendaient, alors qu'il aurait pu être en partance pour les Îles d'Été. Un voyage dont il avait rêvé pendant longtemps maintenant annulé, des milliers de paysages qu'il ne pourrait pas voir, autant de visages, de couleurs et de senteurs qu'il ne découvrirait jamais, parce que son frère était mort et avait fait de lui l'héritier du fief familial, sur ce continent qu'il avait presque oublié et qui ne lui avait pas manqué. Il ne lui en voulait pas bien sûr, ce n'était pas sa faute, mais les années à travers les déserts brûlants et les jungles inhospitalières avaient fini par effacer tout sentiment d'appartenance à cette société qui lui semblait si étrange aujourd'hui. S'il en avait un jour connu les règles et usages, tout ça avait fini par disparaître quelque part à l'est, il ne savait même plus à quel moment, et ça ne lui avait posé aucun problème. Il s'était senti à l'aise au milieu du peuple, simple individu dans une foule sans cesse changeante, juste un homme dont la valeur dépendait de ce dont il était capable de faire et pas de la renommée de son nom. Mais ce temps était révolu, peu importe le nombre de litres qu'il ingurgitait pour oublier ce nouveau titre accolé à son nom et ce qui l'attendait dans le Nord.
Le soleil était encore haut quand il avait remonté l'une des rues qui menait au centre de la petite bourgade à la recherche d'un marchand qui lui vendrait une nouvelle bouteille à vider avant la prochaine taverne qui croiserait son chemin. Tant pis s'il finissait ivre-mort dans une ruelle plus tard dans la soirée, pour le moment il voulait simplement faire taire cette petite voix qui lui soufflait de faire demi-tour tant qu'il le pouvait encore, noyer tout ce qui tournait dans son esprit et pesait sur sa poitrine. Plus que son seigneur, c'était son grand-frère qui était mort et leurs adieux dataient de son départ pour Braavos, avec la promesse de se revoir. Il ne pourrait pas serrer ses sœurs contre lui comme il l'avait fait par le passé, il ne serait pas là pour allumer le bûcher, il n'entendrait pas le chant de sa mère s'élever entre les troncs et les rocs. Il arriverait bien trop tard, même en prenant le premier bateau qui lui tombait sous la main pour franchir l'étroit bras de mer qui le séparait du Bief et traverser à bride abattue le continent occidental. C'était déjà trop tard quand il avait reçu la lettre lui annonçant la nouvelle, quelques jours de plus ou de moins ne changeraient rien. Avisant une échoppe, il y dépensa les quelques pièces qu'il venait à peine de gagner avant de repartir dans une direction inconnue, portant régulièrement le goulot à ses lèvres pour faire disparaître l'amertume de ses propres pensées. Le vin s'était tari au détour d'une allée bordée de fleurs où il s'était assis dans un coin d'ombre le temps que le sol cesse ses mouvements, observant les quelques passants qui déambulaient à travers la petite place.
Mais ça aussi avait fini par lui donner le tournis et il s'était mieux installé, appuyant son crâne contre un mur et fermant les yeux pour se reposer quelques instants, se laissant bercer par l'agitation alentours. Lui un lord, à la tête d'une maison remontant aux Premiers Hommes et contrôlant la production d'un des bois les plus solides du continent. Ça avait beaucoup faire rire les hommes qu'il avait plumé plus tôt, et tous y étaient allés de leur commentaire pour confirmer l'absurdité de la chose, évoquant sa tunique usée jusqu'à la corde, l'arme étrangère et rustique qu'il portait à la ceinture, sa présence même dans la taverne, autant de mots qui n'avaient fait que confirmer ce qu'il savait déjà: ce n'était pas lui. Lui était plutôt du genre à s'endormir où il pouvait sans trop se soucier du confort et c'était ce qu'il avait fait, somnolant à même le sol en attendant que les vapeurs d'alcool se dissipent. La nuit était sur le point de tomber quand il avait rouvert les yeux, clignant plusieurs fois des paupières pour faire disparaître la douleur lancinante dans ses tempes. Trop bu, pas assez, mais il ne connaissait qu'un seul remède: boire encore plus et espérer que ça passe. Se levant avec un grognement étouffé dans la gorge, il regarda autour de lui, cherchant le chemin par lequel il était arrivé sans être capable de se souvenir à quoi il ressemblait. Il se souvenait de la partie de dés au port, de la chambre qu'il louait non loin de la taverne où la partie avait eu lieu, mais savoir dans quelle direction se trouvait ledit port... Tournant plusieurs fois sur lui, il cherchait un indice, n'importe lequel, qui l'orienterait sur le bon chemin, sans en trouver aucun. Avec un lourd soupir il prit la direction de la première allée s'ouvrant devant lui, se retournant encore en espérant qu'une image lui reviendrait.
Il avait laissé échapper un juron guttural en se sentant heurter quelque chose de plein fouet, avant de se reprendre en voyant qu'il s'agissait d'un quelqu'un, et bien habillé en plus. Pardon m'lord, j'vous avais pas vu. J'espère que j'vous ai pas fait mal. Levant les mains, il avait reculé de quelques pas, juste pour être sûr de ne pas s'affaler à nouveau sur l'homme. Ça aurait été dommage de s'attirer des ennuis à quelques jours à peine de son départ pour le Nord, surtout que celui qu'il avait faillit mettre par terre n'était pas n'importe qui. Un noble, il en aurait presque mis sa main à couper, ne serait-ce que par la façon dont se tenait le jeune homme. Plus jeune que Norren quand il était parti à la guerre et n'en était pas revenu, plus vieux que Brean lorsqu'il était devenu lord. Mais il aurait été incapable de dire s'il était originaire de l'île ou d'un royaume en particulier, sans que l'alcool soit en cause. À tout hasard, vous savez pas par où est l'port? L'Ouestrien sonnait bizarrement dans sa bouche, presque une langue étrangère après autant de temps à ne plus le parler, heureusement il ne s'agissait pas de termes compliqués. Ou la taverne la plus proche, j'suis pas difficile. Un endroit où il pourrait se poser avec un nouveau verre et peut-être de nouveaux jeux, le temps de reprendre ses esprits et se souvenir où était cette fichue auberge, qu'il puisse cuver en paix. Passant une main dans ses cheveux, il observait le noble devant lui, espérant qu'il pourrait lui fournir un début de piste sur la route à emprunter.
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Where there's wine
Loras & Edwin
On aurait pu trouver Loras stupide d'être ainsi en terres biefoises. Mais soyons honnêtes : était-ce moins stupide que d'être cloitré dans une ferme à Dorne ? Loras savait très bien que lui et sa sœur n'avaient pas été bannis du Bief et que, considérant que les biefois avaient chassés d'eux-mêmes la Jeune Reine ( si seulement elle pouvait crever en couche, cette tarte ) de leurs terres, et ce avec colère, ce n'était pas le biefois moyen qui vendrait leur tête. Ce qui les empêchait de retourner définitivement dans le Bief ressemblait à ça : les Hightower qui ne devaient pas les aimer d'amour, les gens affamés de gloire qui connaissaient leur visage, de possibles envoyés de la couronne ( on ne savait jamais ), mais surtout son frère. Loras n'avait aucune idée de la réaction qu'aurait Willos s'il le voyait débarquer à Hautjardin; il l'avait tout de même dénoncé. Sur les terres de son oncle, il pensait avoir encore moins à s'inquiéter. Il ne vendrait pas le fils de Mace Tyrell, n'est-ce pas ? Bref. Le jeune homme était arrivé ici par bateau en provenancede Dorne. Environ deux semaines de voyage, ce qui voulait dire qu'il ne pouvait rester ici plus de trois jours. Il ne souhaitait pas laisser Margaery seule trop longtemps avec un type qu'il connaissait à peine et des fermiers qu'il connaissait encore moins ; il avait déjà perdu beaucoup trop de temps auprès d'elle en partant à la recherche de la Prêtresse Rouge. Dès lorsqu'il était arrivé ici, il s'était empressé de rejoindre son oncle devant le château des Redwyne. Il ne valait pas la peine pour Loras de révéler son identité aux gardes et, donc, son seul moyen d'entrer facilement et rapidement était d'être accompagné du lord de la place. Et il n'était pas sorti de là très joyeux : en effet, c'était la première fois qu'il discutait avec l'homme qui fut autrefois le meilleur ami de feu son père d'une possibilité d'avoir son aide quant à l'équation « Suzeraineté du Bief + ( Loras ) Tyrell = Joie et bonheur » et toutes les conditions qu'il imposait, tout le temps que cela nécessiterait, ne plaisait pas à un Loras impulsif et impatient.
Lorsqu'on l'avait guidé à la salle d'eau – puisqu'on savait très bien à La Treille à quel point l'état post-bateau était inconfortable pour tout le monde – , il avait gentiment demandé à une des employée du château de son oncle de lui trouver quelque chose de sympathique à porter. De pas trop voyant, mais de beau tout de même. Il en avait marre de ces vêtements de paysan dornien qui, de toute façon, n'étaient pas adaptés à la température de La Treille. Elle lui avait apporté de jolis tissus aux teintes violettes et aux légères dorures qu'il avait enfilés avec un peu trop de bonheur. Lorsqu'il quitta le château, il cru bon de se rendre dans une quelconque bourgade histoire d'y passer un peu de bon temps, en présence d'alcool de préférence. Le jeune homme passablement frustré ne voyait pas d'autres options que de se saturer le cerveau histoire de se sentir un peu mieux. Il aima lorsque les petits gens levèrent les yeux vers lui, l'admirant pour ses bouclettes aux teintes un peu plus pâles qu'à son départ, pour sa peau légèrement brunie qui reprenait lentement sa couleur originale à cause des deux semaines en bateau là où le soleil tapait moins fort qu'à Dorne, pour ses soies et satins violets qui faisaient ressortir les deux précédents détails. Il devait être étranger, pensèrent la plupart. Son attention se porta sur un jeune homme du peuple qui, à première vue, n'était pas mal.
Il ne remarqua l'homme complètement gâché par l'alcool qui s'avançait en sa direction que lorsque ce dernier se cogna contre lui assez fortement pour manquer lui faire perdre l'équilibre. Loras sursauta, sembla un peu perdu sur le coup. Il posa son regard sur l'homme qui, sa foi, faisait pas mal pitié. Il aurait pu se fâcher, mais comme l'autre ne semblait plus réellement faire partie du même monde... « Il y a eu plus de peur que de mal, mon cher. Arrivez-vous à vous tenir par vous-même ? » Le Tyrell le dévisagea de haut en bas. Ses vêtements en mauvais état, son arme bizarre... Il devrait venir d'Essos ? De Dorne ? Il n'en savait rien et ça important peu. Lorsqu'il lui demanda où se trouva le port ou la taverne la plus proche, Loras eut un moment d'hésitation. Le port serait la réponse la plus juste. La taverne serait la réponse la plus sympathique, vu qu'il n'avait pas envie de boire seul et que rire d'un homme saoul à mort était toujours très, très drôle. Un petit sourire naquit sur son visage jusqu'alors pratiquement neutre. « Vous indiquer le port serait vous mener à votre propre mort. Imaginez si vous perdez l'équilibre en marchantt et que vous tombiez à l'eau. Cela serait terrible, n'est-ce pas ? » Loras Tyrell fit quelques pas, dépassant l'homme. Il ne resta pas longtemps de dos au type, tournant les talons pour se retourner vers lui. « Je connais une taverne sympathique, par là-bas. »Il envoya un très vague signe de bras en direction de ce qui était le « là-bas » dont il parlait. « L'alcool n'y est pas trop cher. Enfin, si vous comptez toujours boire. Mais le vin de La Treille est si bon qu'on ne s'en passe pas, n'est-ce pas ? » En vrai, il n'avait aucune idée de si cette taverne était réellement sympathique, mais il avait bel et bien entendu une des serveuses de l'endroit vanter le prix moindre de leurs boissons, dans le but d'attirer les gens, lorsqu'il était passé à côté. Le jeune noble en fuite tenta tant bien que mal de camoufler le petit air moqueur qui s'emparait de son visage. Il avait envie de s'amuser, ce soir. « Me suivez-vous ? » Demanda-t-il au même moment qu'il commença à partir vers « là-bas ».
Lorsqu'on l'avait guidé à la salle d'eau – puisqu'on savait très bien à La Treille à quel point l'état post-bateau était inconfortable pour tout le monde – , il avait gentiment demandé à une des employée du château de son oncle de lui trouver quelque chose de sympathique à porter. De pas trop voyant, mais de beau tout de même. Il en avait marre de ces vêtements de paysan dornien qui, de toute façon, n'étaient pas adaptés à la température de La Treille. Elle lui avait apporté de jolis tissus aux teintes violettes et aux légères dorures qu'il avait enfilés avec un peu trop de bonheur. Lorsqu'il quitta le château, il cru bon de se rendre dans une quelconque bourgade histoire d'y passer un peu de bon temps, en présence d'alcool de préférence. Le jeune homme passablement frustré ne voyait pas d'autres options que de se saturer le cerveau histoire de se sentir un peu mieux. Il aima lorsque les petits gens levèrent les yeux vers lui, l'admirant pour ses bouclettes aux teintes un peu plus pâles qu'à son départ, pour sa peau légèrement brunie qui reprenait lentement sa couleur originale à cause des deux semaines en bateau là où le soleil tapait moins fort qu'à Dorne, pour ses soies et satins violets qui faisaient ressortir les deux précédents détails. Il devait être étranger, pensèrent la plupart. Son attention se porta sur un jeune homme du peuple qui, à première vue, n'était pas mal.
Il ne remarqua l'homme complètement gâché par l'alcool qui s'avançait en sa direction que lorsque ce dernier se cogna contre lui assez fortement pour manquer lui faire perdre l'équilibre. Loras sursauta, sembla un peu perdu sur le coup. Il posa son regard sur l'homme qui, sa foi, faisait pas mal pitié. Il aurait pu se fâcher, mais comme l'autre ne semblait plus réellement faire partie du même monde... « Il y a eu plus de peur que de mal, mon cher. Arrivez-vous à vous tenir par vous-même ? » Le Tyrell le dévisagea de haut en bas. Ses vêtements en mauvais état, son arme bizarre... Il devrait venir d'Essos ? De Dorne ? Il n'en savait rien et ça important peu. Lorsqu'il lui demanda où se trouva le port ou la taverne la plus proche, Loras eut un moment d'hésitation. Le port serait la réponse la plus juste. La taverne serait la réponse la plus sympathique, vu qu'il n'avait pas envie de boire seul et que rire d'un homme saoul à mort était toujours très, très drôle. Un petit sourire naquit sur son visage jusqu'alors pratiquement neutre. « Vous indiquer le port serait vous mener à votre propre mort. Imaginez si vous perdez l'équilibre en marchantt et que vous tombiez à l'eau. Cela serait terrible, n'est-ce pas ? » Loras Tyrell fit quelques pas, dépassant l'homme. Il ne resta pas longtemps de dos au type, tournant les talons pour se retourner vers lui. « Je connais une taverne sympathique, par là-bas. »Il envoya un très vague signe de bras en direction de ce qui était le « là-bas » dont il parlait. « L'alcool n'y est pas trop cher. Enfin, si vous comptez toujours boire. Mais le vin de La Treille est si bon qu'on ne s'en passe pas, n'est-ce pas ? » En vrai, il n'avait aucune idée de si cette taverne était réellement sympathique, mais il avait bel et bien entendu une des serveuses de l'endroit vanter le prix moindre de leurs boissons, dans le but d'attirer les gens, lorsqu'il était passé à côté. Le jeune noble en fuite tenta tant bien que mal de camoufler le petit air moqueur qui s'emparait de son visage. Il avait envie de s'amuser, ce soir. « Me suivez-vous ? » Demanda-t-il au même moment qu'il commença à partir vers « là-bas ».
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Edwin + Loras
lune 13 - an 299 - Crique-Astérie
Le jeune homme en face de lui était définitivement un noble, ses éventuels doutes s'étaient envolés lorsqu'il avait ouvert la bouche, sans même compter le regard condescendant qu'il lui jetait ou ses vêtements beaucoup trop chers pour les trois quarts de la population ouestrienne. Certes son esprit était encore embrumé par l'alcool qu'il s'était appliqué à descendre depuis quelques jours, mais il savait la façon dont les plus riches se comportaient avec les plus humbles, ceux auxquels il s'était mêlé durant ses voyages et dont il avait toujours l'air de faire partie malgré ce nouveau titre qui l'attendait dans le Nord, et il comptait bien en profiter encore un peu. Et quand le jeune homme lui avait demandé s'il tiendrait debout tout seul, il s'était contenté de hocher la tête en silence, les bras le long du corps. Tant qu'il penserait qu'il n'était qu'un étranger perdu ou un manant mal dégrossi, il n'aurait pas le droit aux ronds de jambes et autres simagrées habituelles entre gens de la haute société. Même avant son départ il n'avait jamais aimé les discours formels et l'étiquette parfois stricte de rigueur, leur préférant le grand air et les courses à travers les bois et plaines malgré les remontrances du mestre et de ses parents. Bien sûr il était conscient du respect dû à certains de par leur statut, mais il avait aussi très vite compris que malgré les éventuels titres ils étaient tous les mêmes, juste des humains de chair et de sang. Une certitude confirmée lors de ses voyages, où il n'avait pas trouvé de raison de faire une différence et il s'était toujours appliqué à traiter les autres de la même manière, peu importe leur culture ou leur éducation. Un principe qu'il comptait garder toute sa vie, y compris lorsqu'il aurait pris la tête de sa famille. Le petit sourire qui s'était dessiné sur le visage de son vis-à-vis ne lui disait rien de bon, mais il fit comme si de rien était, répondant sagement. Pas la peine d'vous inquiéter m'lord, j'sais nager. Peut-être que piquer une tête dans la mer lui aurait permis de faire disparaître l'affreuse douleur qui tambourinait dans son crâne, mais il n'avait pas vraiment envie de faire ça dans l'eau du port, où les pêcheurs rejetaient les entrailles des poissons qu'ils venaient de capturer. Peut-être plus tard s'il retrouvait le chemin de la côte et des plages qui ne devaient pas manquer.
Il s'était tourné sur lui-même pour le suivre du regard lorsqu'il l'avait dépassé, observant discrètement le jeune homme et ses mouvements. Toutes les femmes, peu importe leur condition sociale, devaient se pâmer sur son passage et certainement quelques hommes aussi. Lui-même ne s'était pas gêné pour reluquer son postérieur malgré le tissu qui le couvrait pendant qu'il lui tournait le dos. Il avait vu mieux, mais pas mal si on aimait les jeunes éphèbes aux boucles volant au vent et à la moue légèrement hautaine. C'est vrai qu'il est rudement bon m'lord, l'meilleur qu'j'ai goûté, et j'serais pas contre en boire encore un peu! Ou beaucoup, selon les prix et sa capacité à encaisser l'alcool. Et un grand sourire un peu niais et aviné pour confirmer ses dires. Peut-être forçait-il un peu le trait, mais ça avait l'air de marcher en plus de lui changer les idées et de lui éviter de penser à ce futur décidément trop proche. Faisant comme s'il n'avait absolument pas vu le petit air moqueur sur le visage du noble, il esquissa une courbette maladroite et lui emboîta le pas en direction de la taverne supposée. Oui m'lord, merci m'lord. La rue qu'ils empruntèrent ne lui disait rien mais il suivait tout de même, un pas derrière le noble comme le voulaient les convenances qu'il était sensé suivre en tant qu'humble membre de la populace. Pardon m'lord mais j'aurais pas cru qu'un noble d'votre stature allait à la taverne comme nous-autres. C'est qu'vous êtes rudement bien habillé alors j'vous voyais plutôt à boire dans une grande salle toute dorée dans des jolies coupes avec des belles dames. Peut-être était-ce le cas en temps normal, mais il voulait aussi savoir pourquoi le noble avait décidé de se joindre à un inconnu apparemment loin de son cercle habituel, ou au moins le début d'une piste. Il avait toujours été d'une grande curiosité, maladive selon certains, et le jeune homme n'avait fait que réveiller cette envie d'en savoir plus sur tout ce qui l'entourait. Il savait déjà qu'il allait décortiquer ses mots pour en tirer toutes les informations possibles et qu'il allait se servir du moindre détail pour en apprendre encore plus.
Une fois arrivés à la taverne il l'avait laissé entrer avant de le suivre, manquant de bousculer une serveuse aux courbes charmantes sur lesquelles son regard s'était attardé un peu plus longtemps que nécessaire et à qui il avait commandé deux verres d'un vin moyen contre les pièces nécessaires, avant de rejoindre le noble qui s'était déjà assis. L'établissement en lui-même était assez commun, rien qu'il n'avait déjà vu et pratiqué de nombreuses fois, et on y trouvait le même genre de population que dans toutes les autres tavernes du genre. La salle commune était animée par les discussions plus ou moins bruyantes des divers groupes réunis autour des tables et il avait même pu remarquer qu'on jouait aux cartes et aux dés dans certains coins. Peut-être plus tard s'il n'épuisait pas toute sa maigre fortune dans les boissons qui allaient venir. Il hésita un instant avant de s'asseoir en face de lui, s'éloignant un peu de la table pour ne pas être trop près, et passa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux puis remis en place sa tunique, déplaçant son arakh un peu plus sur la gauche pour qu'il ne le gêne pas. Machinalement sa dextre passa sur les clochettes qui ornaient le pommeau de son arme, en frôlant le métal froid sans les faire tinter. La petite marche avait fait disparaître les derniers reliquats de douleur et ramené les souvenirs qu'il voulait oublier, mais il savait que ça ne durerait pas longtemps. En tout cas z'êtes rudement bon de bien vouloir boire un coup avec un étranger d'mon genre. Avant même que le jeune homme ait le temps de répondre, la serveuse posa deux verres en face d'eux avec un sourire charmeur et il leva le sien avec un grand sourire. À vot' santé et vot' fortune, m'lord! S'il prit le temps d'apprécier le goût délicat du vin pendant la première gorgée, il vida ensuite le verre d'un trait, la chaleur dans sa gorge descendant agréablement dans sa poitrine, avant de le reposer un peu brusquement sur la table, attendant de voir si le jeune homme ferait de même.
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Loras & Edwin
M'lord ? M'lord. Le nombre de fois que l'autre homme avait balancé ce mot était absolument irritant, pensa Loras qui ne pu que sentir le couteau se retourner dans ses plaies encore fraiches. À Dorne, il n'était qu'un « paysan » sans importance. Qu'un être humain normal parmi tant d'autres. Il avait perdu le prestige qu'il avait autrefois ; le chevalier aux fleurs avait beau commencer à s'endurcir au fur et à mesure, son titre s'effaçait lentement, mais sûrement, plus les lunes passaient, plus elles emportaient avec elles le souvenir de deux roses fortes qui reviendraient un jour en force comme les mauvaises herbes qu'elles étaient. Chaque fois qu'Edwin parla, Loras retint la petite grimace qui voulait se frayer un chemin jusqu'à son visage pour ne pas qu'elle gâche le sourire moqueur qui y trônait. « Certaines choses sont difficiles à croire, mais cela ne les empêche pas d'exister. » Lança-t-il, songeur. Cette affirmation, ça faisait trois lunes qu'il la vivait et la sortir en mots sonnait encore absurde à ses oreilles. «J'aime tout autant me tenir dans de grandes salles dorées et boire dans de jolies coupes, l'un n'empêche pas l'autre. » Ces souvenirs de fêtes à Hautjardin n'étaient qu'ombres dans ses mémoires comme il préférait les mettre de côtés pour mieux s'adapter à sa nouvelle vie qu'il souhaitait temporaire. Un air nostalgique ne pu s'imposa sur son visage et, à cet instant même, Loras ne pu que se compter chanceux que son interlocuteur soit probablement trop taché par l'alcool pour remarquer la simili-tristesse qui faisait vibrer ses prunelles. Lorsqu'ils marchèrent, Loras salua les petits gens qui le reconnaissaient. Rares étaient-ils, mais présents étaient-ils. En tant que membre de l'ex-famille suzeraine, il n'avait pas eu d'autres choix que d'aller parfois, avec les autres, visiter les fiefs de leurs vassaux. La plupart ne savaient probablement pas qui il était, puisqu'ils avaient généralement mieux à faire de leur vie que de se souvenir du visage d'un ancien membre de la suzeraineté biefoise, mais ceux qui le reconnaissaient ne semblaient pas le mépriser et cela le rassura. Une fois arrivés devant la taverne, Loras voulu laisser Edwin passer avant lui puisque vu son état, il jugea mieux de passer derrière, histoire qu'il ne cause pas trop de chaos. Ça ne sembla pas fonctionner comme il le souhaita alors que l'autre le laissa passer en premier. Loras leva les yeux au ciel, passa avant et lâcha un soupir presque subtile lorsque l'homme bouscula une serveuse. Il espérait sincèrement ne pas avoir l'air comme ça lorsqu'il abusait de l'alcool – probablement pas, un de ses grand-frères l'aurait sûrement pendu s'il l'avait retrouvé dans un état semblable . Les bras croisés sur son torse, il abandonna le spécimen et alla se poser à une table un peu éloignée, mais pas trop. En posant son noble fessier sur la chaise de bois, sans aucun coussin comme celles du château, il réalisa à quel point les deux semaines en bateau lui avaient ruiné le dos et les reins. Une grimace douloureuse fendit son visage, alors qu'il décida de se tenir un peu moins droit pour mieux marcher plus tard.
Il leva ses prunelles vers l'homme qui était revenu. Il ne comprit pas pourquoi il prenait tant de secondes à décider de s'asseoir. Il comprenait que son accoutrement pouvait rendre mal à l'aise un homme qui ne semblait pas être plus qu'un type du peuple – et encore, Loras doutait de ses origines au vu de l'allure qu'il avait et de l'arme qu'il traînait. La Rose dorée haussa les sourcils lorsqu'Edwin le remercia, mais il n'eut pas le temps de répondre immédiatement. La dame venu poser devant eux deux verres ; le Tyrell la remercia d'un petit hochement de tête, sans plus. « À la vôtre ! » Qu'il répondit à l'exclamation de l'étranger, d'un ton presque ironique ; froissé par le rappel de cette fortune à laquelle il n'avait plus accès. « Vous avez du culot pour accepter de venir boire avec un homme de mon niveau. » Cela marqua le retour de son air moqueur. Il savait que présentement, il n'était probablement pas d'un statu plus élevé que son interlocuteur, que les vêtements pouvaient tromper, mais ce dernier n'avait pas besoin de le savoir, non ? « Je ne suis ici que de passage, j'en profite un peu, voyez-vous. Il y a longtemps que je n'ai pas goûté au vin de La Treille, ni à n'importe quel alcool. Je pense ne rien avoir à perdre. » Ses prunelles se posèrent sur le visage de l'étranger, elles le fixèrent à travers ses longs cils. Il posa son coude sur la table, accota sa joue contre la paume de sa main. Il avait cette habitude qu'on pouvait trouver déconcertante, celle de fixer et de fixer encore, avec ses yeux qui, même après tout ce qu'il venait de vivre, portaient encore cette lueur fière. « Vous me semblez bon vivant. J'espère que vous vous montrerez à la hauteur de mes attentes. » Il essayait de lui trouver de beaux traits, mais l'alcool avait cette mauvaise tendance de vous rendre un être humain moins bien qu'il ne l'était réellement. « Je vous promets qu'on ne s'ennuiera pas, ce soir. » Lança-t-il vivement avant de prendre sa coupe entre ses mains. Il était beaucoup plus lent que l'autre. Loras prenait son temps, avec le vin. Il savourait, mais lorsqu'il prit une première gorgée du vin que l'inconnu avait commandé, il constata qu'il n'avait aucune raison de savourer un liquide aussi pitoyable. Laisser un homme saoul commander n'était pas une bonne idée. Malgré tout, il ne le cala pas. Il bu à gorgées moyennes, conservant sa grâce d'antan. Le jeune homme croisa ses jambes sous la table. Il pointa l'arme que portait Edwin. « Vous n'avez pas peur de vous la faire voler ? Elle ne semble pas venir d'ici, elle doit valoir une fortune. »
Il leva ses prunelles vers l'homme qui était revenu. Il ne comprit pas pourquoi il prenait tant de secondes à décider de s'asseoir. Il comprenait que son accoutrement pouvait rendre mal à l'aise un homme qui ne semblait pas être plus qu'un type du peuple – et encore, Loras doutait de ses origines au vu de l'allure qu'il avait et de l'arme qu'il traînait. La Rose dorée haussa les sourcils lorsqu'Edwin le remercia, mais il n'eut pas le temps de répondre immédiatement. La dame venu poser devant eux deux verres ; le Tyrell la remercia d'un petit hochement de tête, sans plus. « À la vôtre ! » Qu'il répondit à l'exclamation de l'étranger, d'un ton presque ironique ; froissé par le rappel de cette fortune à laquelle il n'avait plus accès. « Vous avez du culot pour accepter de venir boire avec un homme de mon niveau. » Cela marqua le retour de son air moqueur. Il savait que présentement, il n'était probablement pas d'un statu plus élevé que son interlocuteur, que les vêtements pouvaient tromper, mais ce dernier n'avait pas besoin de le savoir, non ? « Je ne suis ici que de passage, j'en profite un peu, voyez-vous. Il y a longtemps que je n'ai pas goûté au vin de La Treille, ni à n'importe quel alcool. Je pense ne rien avoir à perdre. » Ses prunelles se posèrent sur le visage de l'étranger, elles le fixèrent à travers ses longs cils. Il posa son coude sur la table, accota sa joue contre la paume de sa main. Il avait cette habitude qu'on pouvait trouver déconcertante, celle de fixer et de fixer encore, avec ses yeux qui, même après tout ce qu'il venait de vivre, portaient encore cette lueur fière. « Vous me semblez bon vivant. J'espère que vous vous montrerez à la hauteur de mes attentes. » Il essayait de lui trouver de beaux traits, mais l'alcool avait cette mauvaise tendance de vous rendre un être humain moins bien qu'il ne l'était réellement. « Je vous promets qu'on ne s'ennuiera pas, ce soir. » Lança-t-il vivement avant de prendre sa coupe entre ses mains. Il était beaucoup plus lent que l'autre. Loras prenait son temps, avec le vin. Il savourait, mais lorsqu'il prit une première gorgée du vin que l'inconnu avait commandé, il constata qu'il n'avait aucune raison de savourer un liquide aussi pitoyable. Laisser un homme saoul commander n'était pas une bonne idée. Malgré tout, il ne le cala pas. Il bu à gorgées moyennes, conservant sa grâce d'antan. Le jeune homme croisa ses jambes sous la table. Il pointa l'arme que portait Edwin. « Vous n'avez pas peur de vous la faire voler ? Elle ne semble pas venir d'ici, elle doit valoir une fortune. »
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And many miles be still to go
To heal my heart and drown my woe
Rain may fall, and wind may blow
And many miles be still to go
Edwin + Loras
lune 13 - an 299 - Crique-Astérie
Il ne savait pas où se trouvait le problème, mais il avait bien remarqué que le jeune homme tiquait à chaque fois qu'il l'appelait "m'lord", tout comme il avait vu son haussement de sourcils à ses remerciements et la légère ironie dans sa voix au moment de trinquer. Pourtant il ne l'avait pas corrigé une seule fois, y compris sur ce titre attribué d'office qui semblait pourtant le déranger, et confirmé qu'il fréquentait bien les hautes sphères. Des détails intéressants, mais pour le moment il n'en savait pas plus et ça ne lui allait pas du tout. Il aimait savoir qui il avait en face de lui, non pas pour d'éventuelles manipulations comme c'était très certainement courant pour beaucoup, mais juste pour le plaisir de voir la vraie personne derrière les apparences et faux-semblants. Et lorsque l'autre avait évoqué son culot, il avait haussé les épaules en lui rendant son air moqueur. Pas longtemps, le temps d'un battement de cœur, avant de reprendre ce visage neutre mais souriant qu'il aimait arborer. Sans culot il n'aurait jamais quitté son Nord natal et encore mois osé rêvé le faire un jour, jamais vu et fait tout ce qui hantait son esprit, vider des coupes avec un noble n'était pas grand-chose à côté. Vous avez bien raison d'en profiter m'lord, c'est un joli coin ici. Quant à n'avoir rien à perdre, le jeune homme se trompait mais il n'allait pas le corriger. Il y avait toujours quelque chose à perdre, même si on ne s'en rendait pas toujours compte. Il aurait pu tomber sur un brigand qui lui aurait volé toutes ses possessions, aussi maigres soient-elles, avant de le tuer dans une ruelle. Fort heureusement ce n'était pas ce qu'il comptait faire, le jeune homme n'avait rien qui l'intéressait assez pour qu'il en arrive à ces extrémités, et le violet n'avait jamais été sa couleur de toute façon. Le regard posé sur lui ne le dérangeait pas, et il ne se gênait pas pour lui rendre la pareille. Sa peau était colorée par le soleil, mais pas usée comme pouvait l'être celle de ceux qui passaient leurs journées dehors sous les rayons brûlants. Ses mains ne portaient pas les marques de ceux travaillant la terre ou les filets, ses épaules n'étaient pas voûtées comme celles qui déplaçaient de lourdes charges, pourtant il ne se tenait pas parfaitement droit comme l'auraient fait beaucoup de nobles malgré cette lueur dans son regard. Celle que ceux d'un rang supérieur arboraient sans même le réaliser, qui allait le plus souvent avec un certain dédain pour tous ceux qui se trouvaient dans les rangs les plus bas. Bon vivant j'sais pas, mais j'm'en voudrais d'vous décevoir m'lord! En espérant que ses attentes ne soient pas trop élevées ou étranges, mais pour continuer dans son rôle de simple homme du peuple il pouvait aller assez loin, s'étant déjà abaissé très bas pour simplement survivre.
Faisant tourner la coupe vide entre ses mains, il se garda de répondre à la dernière affirmation du noble. Il s'ennuyait rarement, et la soirée qui arrivait semblait ne pas déroger à la règle. Il s'amusait déjà beaucoup à jouer sur son identité réelle, celle qu'il avait abandonné lorsqu'il avait posé pour la première fois le pied à Braavos et n'avait repris - partiellement - en quittant Lys. Lorsque le jeune homme pointa du doigt son arme en commentant son éventuelle valeur, il laissa échapper un petit rire avant de répondre. Oh elle m'quitte jamais m'lord et l'premier qui essaie de m'la voler risque une sacrée dérouillée mais ça vaut pas grand chose, même d'où j'viens, et on trouve bien mieux chez l'forgeron. Sans compter que la plupart ne saurait de toute façon pas s'en servir, le maniement de l'arme n'avait rien à voir avec celui d'une épée traditionnelle comme on en voyait ici, et il ne connaissait qu'une seule personne sur ce continent capable de le faire. Rien que porter l'arakh à la hanche comme il le faisait était possiblement dangereux, la courbe de la lame pouvant s'accrocher à tout instant à la jambe et trancher profondément dans la chair. Vous voulez la prendre m'lord? Un brève lueur amusée passa dans son regard, conscient du double-sens tendancieux, alors qu'il enlevait l'arme de sa ceinture. La poignée en elle-même était assez grande pour être tenue à deux mains avec confort si nécessaire et couverte de lanières d'un cuir qui avait vu de meilleurs jours et dont il connaissait chaque pli, pour se terminer sur un pommeau sans aucune fioriture duquel pendait la corde usée qui retenait les petites clochettes tintant au moindre mouvement. La lame courbée terminée d'une pointe en forme de crochet, d'une facture simple pour ne pas dire primitive, était pourtant parfaitement équilibrée et plus tranchante qu'un rasoir. Sa compagne depuis des années maintenant, un cadeau durement gagné qu'il avait appris à manier avec un réel plaisir. Plaçant une main sous la poignée et l'autre sous la lame, il la lui tendit au dessus de la table avec une légère révérence. Non pas pour lui, même si ce serait très certainement ce qu'il croirait, mais pour son arakh qui lui avait sauvé la vie plus d'une fois.
Pendant que le noble prenait l'arme il héla la serveuse et lui commanda deux nouveaux verres, ses yeux se fixant un instant sur les jeux qui battaient leur plein quelques tables plus loin avant de se concentrer à nouveau sur son vis-à-vis qui examinait à présent son arme. Se doutait-il des coups dévastateurs qu'elle pouvait porter, du nombre de vies qui avaient été prises avec, de la quantité de sang qui avait coulé sur sa lame? J'suppose que m'lord en avait jamais vu une comme ça. Ça s'appelle un arakh, c'est c'que les Dothrakis utilisent et c'est rudement efficace. Les mots étrangers étaient sortis dans leur langue d'origine, la même qui lui avait échappé lorsqu'il avait heurté le jeune homme plus tôt, par habitude plus qu'envie de montrer qu'il connaissait quelques mots de vocabulaire. Même après autant de temps à ne pas la pratiquer il appréciait sa sonorité rauque qui raclait son palais et grondait dans sa gorge, semblable au tonnerre des sabots qui accompagnait les khalassars et aux cris guerriers de ses cavaliers. Son temps avec eux lui manquait, la simplicité de leur vie aussi, et il se demandait où se trouvait le Khal et sa tribu aujourd'hui. Il reprit son verre, avant de se rappeler qu'il l'avait déjà vidé, et le suivant n'avait pas l'air d'arriver. Moins qu'vos longues épées évidemment, et j'pense que ça ferait à peine une p'tite égratignure sur l'armure de m'lord, mais là-bas ils ont pas tout ça. Il aurait fallu être fou pour porter une de ces épaisses armures de plaques sous les rayons brûlants du soleil d'Essos, et les rares qui s'y étaient essayés avaient très certainement terminés cuits dans leurs habits de métal. Lui-même n'en avait jamais porté, y compris quand il vivait encore dans le Nord, la seule qu'il connaissait était celle de son père, ornée de l'épée enchâssée dans l'arbre de fer des Forestier. Et il aurait bien aimé savoir si celle du noble arborait un blason particulier, tout en se demandant quand exactement ce nouveau verre comptait arriver.
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Where there's wine
Loras & Edwin
Loras rit légèrement. Ce type avait une de ces confiances en lui, il pensa. Cela voulait dire deux choses quant à eux : soit leur confiance respective créerait des étincelles, soit ils finiraient par s'entendre sur plusieurs point. Il avait hâte de savoir. Son visage affichait tout de même une certaine incrédibilité moqueuse : l'autre avait beau promettre que ça ne serait pas beau pour celui qui tenterait de lui voler son arme, mais dans l'état qu'il avait, Loras cru que le pauvre coupable n'aurait pas grand-chose à craindre sinon la stupidité d'un homme bourré. Ce n'était donc pas une possibilité à écarter. L'autre avait beau savoir qu'elle ne valait pas grand-chose, un homme du peuple moyen le saurait-il ? Ce n'était pas que Loras se souciait tant de l'inconnu — même que ça l'importait peu —, mais en devenant chevalier il s'était juré de protéger les faibles. Le Tyrell avait beau être inconscient, arrogant, égoïste et frôlant les limites de l'hypocrisie, il tenait à l'honneur de son titre. Edwin ouvrit la bouche et Loras eu un instant de silence perplexe. La prendre ? C'aurait pu mieux passer si l'autre n'avait pas glissé sa main vers son arme au même moment. Le chevalier haussa un sourcil, se demandant presque si l'autre n'avait pas fait exprès. Il savait plaire à tant d'hommes, par ses manières, par sa façon inconsciente de battre des cils, par d'autres détails moins purs les uns que les autres, et certains étaient... moins subtiles que d'autres ? Un sourire en coin moqueur chassa l'air perplexe de son visage. « Faites attention à ce que vous dites, cela pourrait être mal interprété. » envoya-t-il, un subtil clin d'œil s'envolant aussi.
La jeune rose tendit ses mains pour prendre l'arme qu'on lui proposa de regarder. Lorsqu'Edwin se pencha en révérence pour lui tendre, Loras porta plus attention à l'arme qu'au geste. Avec délicatesse, il la prit dans ses mains et la manipula avec soin. Il n'avait jamais vu quelque chose comme ça. C'était fascinant. Aussi étonnant soit-il, Loras avait une certaine passion pour les armes. Enfin, pour tout ce qui touchait d'une façon ou d'une autre aux guerres, à la bataille, à la violence. C'était surprenant pour quelqu'un comme lui, qui ne jurait que par les doux tissus et les roses, mais il trouvait que ces choses qui faisaient de l'homme ce qu'il était portaient en elles de particuliers secrets. Installé à Dorne, il avait fait des pieds et des mains pour se trouver un moyen d'apprendre le maniement de la lance. Il commençait tout juste, mais il pensait qu'il apprendrait vite. Ses doigts frôlèrent les lanières de cuir. Elles semblaient avoir du vécu, il trouva cela intéressant. Passant la pointe de ses doigts sur le bord de la lame, il la sentie particulièrement coupante lorsque le geste se résultat en l'écorchage subtil de sa peau. Ses sourcils se crispèrent sous cette faible douleur, mais ce n'était qu'un mal très supportable comparé à celle qu'il avait vécu il n'y avait pas longtemps, avec son infection au bras et le traitement de Melisandre. « Je n' ai jamais rien vu de tel, en effet. Il y a quelque chose de particulièrement sauvage dans cette arme qui me plaît beaucoup. » Il semblait un peu dans ses pensée, secouant les cloches pour les faire tinter. Ce n'était pas très alambiqué. Du moins, personne n'utiliserait une arme à clochettes à Westeros. « Chaque arme a son utilité, même si je doute que celle-ci puisse trouver la sienne ici. Même les mercenaires possèdent des épées de meilleure qualité... Si par exemple nous nous battions, vous et moi, vous ne pourriez compter que sur vos talents de combattant — s'ils sont plus aiguisés que les miens — pour vous protéger d'Amaryllis, ma meilleure épée. Et encore, la mienne est faite d'un métal normal. Je vous souhaite bonne chance si vous vous trouvez un jour face à un adversaire possédant une épée en métal valyrien. » Loras oublia pratiquement qu'il était en train de parler à un homme dont l'alcool avait saturé le cerveau et que chacun de ses mots tombait probablement dans une oreille sourde. Mais d'une certaine façon, il s'en fichait. Il étalait ses connaissances, bien qu'il ne s'agisse que de celles de surface, et c'était ce qui comptait essentiellement. « Elle est bien aiguisée, cependant. Si vous aviez osé la lever contre moi, premièrement connaissant feu mon père vous n'auriez plus de tête, vous auriez réussi à laisser vos marques sur mon armure, malgré sa qualité. » Loras baissa les yeux, un instant. Son armure aux gravures fleuries lui manquait énormément. Il ne pu s'empêcher de penser à tous ces tournois où il avait participé, glorieux avec sa cape faite de vraies fleurs. Sous l'effet d'un pincement au cœur, il se mordit la lèvre supérieure.
La serveuse arriva avec deux nouveaux verres qu'Edwin avait commandés sans qu'il n'y aille porté attention, le sortant presque automatiquement de sa nostalgie naissante. Elle les déposa devant eux avant de repartir non sans laisser derrière elle un sourire charmeur et un regard un peu inquiet à l'arme. Loras jeta un œil à sa coupe qui contenait encore un peu de vin. Il aurait voulu caler le reste, mais il avait les mains prises par l'arme de l'inconnu et ça l'embêtait profondément. Comme il considéra qu'il n'avait plus grand-chose à faire avec, il la redonna à son propriétaire et se remit à boire aussitôt que ce dernier l'eut reprise. « Comme cela, vous venez de l'est ? Vous êtes un Doth... Doth... vous savez ce que je veux dire, enfin ? » Loras n'avait jamais parlé autre chose que l'ouestrien, alors mettez lui une nouvelle langue dans la bouche et il vous la massacrerait autant que possible. Sa coupe toujours en main, il dévisagea l'homme qui n'avait pourtant rien de ces supposés barbares que l'on racontait quelquefois.
La jeune rose tendit ses mains pour prendre l'arme qu'on lui proposa de regarder. Lorsqu'Edwin se pencha en révérence pour lui tendre, Loras porta plus attention à l'arme qu'au geste. Avec délicatesse, il la prit dans ses mains et la manipula avec soin. Il n'avait jamais vu quelque chose comme ça. C'était fascinant. Aussi étonnant soit-il, Loras avait une certaine passion pour les armes. Enfin, pour tout ce qui touchait d'une façon ou d'une autre aux guerres, à la bataille, à la violence. C'était surprenant pour quelqu'un comme lui, qui ne jurait que par les doux tissus et les roses, mais il trouvait que ces choses qui faisaient de l'homme ce qu'il était portaient en elles de particuliers secrets. Installé à Dorne, il avait fait des pieds et des mains pour se trouver un moyen d'apprendre le maniement de la lance. Il commençait tout juste, mais il pensait qu'il apprendrait vite. Ses doigts frôlèrent les lanières de cuir. Elles semblaient avoir du vécu, il trouva cela intéressant. Passant la pointe de ses doigts sur le bord de la lame, il la sentie particulièrement coupante lorsque le geste se résultat en l'écorchage subtil de sa peau. Ses sourcils se crispèrent sous cette faible douleur, mais ce n'était qu'un mal très supportable comparé à celle qu'il avait vécu il n'y avait pas longtemps, avec son infection au bras et le traitement de Melisandre. « Je n' ai jamais rien vu de tel, en effet. Il y a quelque chose de particulièrement sauvage dans cette arme qui me plaît beaucoup. » Il semblait un peu dans ses pensée, secouant les cloches pour les faire tinter. Ce n'était pas très alambiqué. Du moins, personne n'utiliserait une arme à clochettes à Westeros. « Chaque arme a son utilité, même si je doute que celle-ci puisse trouver la sienne ici. Même les mercenaires possèdent des épées de meilleure qualité... Si par exemple nous nous battions, vous et moi, vous ne pourriez compter que sur vos talents de combattant — s'ils sont plus aiguisés que les miens — pour vous protéger d'Amaryllis, ma meilleure épée. Et encore, la mienne est faite d'un métal normal. Je vous souhaite bonne chance si vous vous trouvez un jour face à un adversaire possédant une épée en métal valyrien. » Loras oublia pratiquement qu'il était en train de parler à un homme dont l'alcool avait saturé le cerveau et que chacun de ses mots tombait probablement dans une oreille sourde. Mais d'une certaine façon, il s'en fichait. Il étalait ses connaissances, bien qu'il ne s'agisse que de celles de surface, et c'était ce qui comptait essentiellement. « Elle est bien aiguisée, cependant. Si vous aviez osé la lever contre moi, premièrement connaissant feu mon père vous n'auriez plus de tête, vous auriez réussi à laisser vos marques sur mon armure, malgré sa qualité. » Loras baissa les yeux, un instant. Son armure aux gravures fleuries lui manquait énormément. Il ne pu s'empêcher de penser à tous ces tournois où il avait participé, glorieux avec sa cape faite de vraies fleurs. Sous l'effet d'un pincement au cœur, il se mordit la lèvre supérieure.
La serveuse arriva avec deux nouveaux verres qu'Edwin avait commandés sans qu'il n'y aille porté attention, le sortant presque automatiquement de sa nostalgie naissante. Elle les déposa devant eux avant de repartir non sans laisser derrière elle un sourire charmeur et un regard un peu inquiet à l'arme. Loras jeta un œil à sa coupe qui contenait encore un peu de vin. Il aurait voulu caler le reste, mais il avait les mains prises par l'arme de l'inconnu et ça l'embêtait profondément. Comme il considéra qu'il n'avait plus grand-chose à faire avec, il la redonna à son propriétaire et se remit à boire aussitôt que ce dernier l'eut reprise. « Comme cela, vous venez de l'est ? Vous êtes un Doth... Doth... vous savez ce que je veux dire, enfin ? » Loras n'avait jamais parlé autre chose que l'ouestrien, alors mettez lui une nouvelle langue dans la bouche et il vous la massacrerait autant que possible. Sa coupe toujours en main, il dévisagea l'homme qui n'avait pourtant rien de ces supposés barbares que l'on racontait quelquefois.
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lune 13 - an 299 - Crique-Astérie
Son allusion n'était pas innocente évidemment, mais il savait aussi que ça ne faisait pas vraiment partie des mœurs admises de Westeros. Là où il était né ça n'existait pas, et personne n'aurait osé évoquer la possibilité de deux hommes dans un même lit, même pour se réchauffer durant les longues nuits d'hiver. Si l'air perplexe et les mots du jeune homme l'avait amusé, ce fut le discret clin d’œil qui acheva de le faire sourire. Ainsi il savait qu'il plaisait aux hommes, mais ces derniers ne le rebutaient pas non plus. Il retint néanmoins une nouvelle remarque en le voyant caresser sa lame, puis une autre en l'entendant commenter la sauvagerie apparente de cette dernière. Trop facile, et ça aurait été dévoiler une partie de son jeu, ce qui était toujours une mauvaise idée quels que soient les enjeux. Il s'était aussi retenu de lever les yeux au plafond en entendant que le jeune homme avait donné un nom à son épée. Typiquement noble, comme nommer un cheval, et qui dénotait d'un certain sentimentalisme dont lui-même s'était débarrassé depuis longtemps. Néanmoins le reste était intéressant, et lui apprenait beaucoup plus que le noble ne l'aurait certainement voulu. Plus tôt il lui avait dit n'être que de passage à La Treille, et ne pas avoir bu de son vin ou d'un autre alcool depuis un moment, même s'il lui arrivait de le faire dans les grandes salles dorées qu'il avait mentionné dans la rue. À la façon dont il avait examiné son arakh et sa manière de le jauger, il pouvait dire qu'une lame entre ses mains était mortelle la plupart du temps, malgré la délicatesse qu'il affichait. Fils d'un grand lord qui aurait décapité quiconque abîmait son fils chéri, même s'il était apparemment mort, qui tenait en haute estime ses talents guerriers et possédait une armure de très bonne qualité qu'il ne devait pas porter très souvent vu le changement dans ses expressions. Il avait presque l'air d'un petit garçon à qui on avait enlevé tous ses jouets alors qu'il les adorait et qui ne savait pas quoi faire pour les récupérer.
Récupérant enfin son arme, il la remis à sa place, son poids familier retrouvant sa hanche droite, avant de prendre la nouvelle coupe qui venait d'arriver et de la porter à ses lèvres en une longue gorgée. Do-thra-ki, m'lord. Il avait prononcé le mot lentement, détachant chaque syllabe pour les rendre intelligibles et prononçables, massacrant au passage la réelle prononciation. J'ai juste fait un bout d'chemin avec eux m'lord, assez pour savoir quelques uns d'leurs mots. Ou presque toute la langue, sa curiosité pour tout ce qui n'était pas ouestrien et les trois années passées avec le khalassar ayant grandement aidé, et il aurait pu continuer cette conversation entièrement en dothraki sans que ça le dérange, mais il doutait que son vis-à-vis comprenne quoi que ce soit. Mais j'viens bien de l'est oui, un chouette endroit. Ce qui était la vérité, puisqu'il rentrait d'Essos, même s'il était né dans un endroit bien à l'ouest des plaines des Dothrakis, et surtout beaucoup plus au nord, presque aux confins de celui-ci en réalité, là où la neige et le froid était quasi-constants. Après une nouvelle gorgée il reposa son verre et croisa les bras sur son torse, se calant un peu plus en arrière sur sa chaise. Et vous m'lord, z'êtes de quel coin? D'un beau château j'suppose, mais j'ai entendu dire qu'y'en avait pas mal à Westeros. Comme tous les enfants éduqués par un mestre il avait entendu parler des hauteurs vertigineuses des Eyriés, de la forteresse entourée d'eau de Vivesaigues, des grottes de Castral-Roc, du Donjon Rouge de Port-Réal et des parcs verts de Hautjardin, et vu de ses propres yeux Winterfell et son immense bois sacré ainsi que Lancehélion et ses trois hautes tours, mais il n'aurait su dire de quelle région venait le jeune noble, exception faite du Nord. Non qu'il connaisse tous ceux nés là-bas, mais rien dans son vis-à-vis ne faisait penser à la rigueur presque innée de ses compatriotes, ce que seuls ceux nés dans la contrée froide possédaient.
Il reprit son verre et observa un instant le contenu diminué de moitié avant d'en prendre une nouvelle gorgée avec un soupir. Il lui en faudrait encore une dizaine comme ça avant que tout ce qui tournait dans son esprit disparaisse, ou qu'il passe à beaucoup plus fort. Il savait que toutes les tavernes, peu importe leurs niveaux, proposaient d'autres boissons plus fortes, et que La Treille était aussi réputée pour son brandevin. Une option qu'il considérait tout en terminant son verre avec un discret soupir étouffé dans la coupe, étendant ses jambes sous la table pour les étirer. Son pied percuta alors quelque chose qui n'avait rien à voir avec le pied de la table ou même celui de la chaise sur laquelle était posé le noble. Non, c'était la jambe de ce dernier, et il n'y était pas allé avec la plus grande douceur. Peut-être allait-il s'abstenir de boire quelque chose de plus fort s'il en était déjà à perdre le contrôle de ses mouvements. Et il ne pouvait pas faire comme s'il ne s'était rien passé, l'autre avait forcément senti ce coup. Pardon m'lord, j'voulais pas, j'm'excuse m'lord. Il aurait pu rester comme il était, garder son pied là où il était pour voir ce que le noble ferait de cette situation, mais ça n'allait pas vraiment avec ce qu'il essayait de faire paraître aussi se redressa-t-il presque aussitôt, ramenant ses jambes sous sa propre chaise en reposant sa coupe sur la table, étouffant les tintements des clochettes de sa dextre. Faut croire que l'vin commence à faire son effet. Ou qu'il était maladroit de nature, ce qui n'aurait pas été très étonnant venant d'un homme du peuple qui abusait manifestement de la boisson. Encore désolé m'lord. Et pour achever le tout il baisse les yeux pour les fixer sur la table, un air apparemment embarrassé s'étalant sur son visage.
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Where there's wine
Loras & Edwin
Lorsque l'homme décortiqua le mot pour lui, Loras répéta. Malgré la décomposition des syllabes, il restait difficile pour lui de le prononcer correctement, sa langue fourchant trop facilement. Encore plus lorsqu'il essaya de coller les trois parties du mots. S'il n'avait pas de self-control ( dans l'absolu, il n'en avait pratiquement pas ), il aurait probablement eut l'air boudeur, pensant honteux de ne pas savoir prononcer un mot qui semblait si simple pour Edwin. Donc il venait de l'est ? Intéressant. Il se demanda bien ce qu'un habitant de l'est venait faire à La Treille. Probablement avait-il des relations diplomatiques ici ? Il avait le regard intrigué et les lèvres qui chatouillaient de questions qu'il hésitait à poser. Le chevalier entama sa seconde coupe de vin qu'il bu avec beaucoup plus de vigueur que la première. Il ne sentait pas encore l'effet de l'alcool sur son corps et sur son cerveau comme il n'avait pratiquement rien bu, cela commençait à l'ennuyer. Loras fronça les sourcils. D'où il venait, lui ? Oh Il n’hésita pas « Je viens du plus bel endroit de Westeros. Aucun château sur tout le continent ne vaut la beauté de celui où j'ai grandi – j'ai tout de même passé une partie de ma jeunesse ici, lorsque j'étais l'écuyer du lord de l'île, mais je n'y ai jamais trouvé le charme de ma maison. Rien n'égalera jamais ses jardins et ses labyrinthes, ni tous ces fruits qui y poussent, l'odeur des fleurs se mêlant à celle de la rosée du matin. Les demoiselles y sont jolies et gracieuses, les hommes y sont doux mais forts. On dit que ce château donne l'impression d'être sorti de terre plutôt que d'y avoir été construit ; que cela lui donne un air magique. Enfin, si je pouvais le décrire en un seul mot, je dirai : poème. Il est une poésie, tout simplement, et chaque habitant y est poète. » Sa voix était passionnée, mais nostalgique. Lorsqu'il décrivait Hautjardin, il y revoyait tous ses souvenirs d'enfance, tout ce qu'il avait perdu. Il enviait Willos qui avait pu y rester. Un sourire triste orna son visage et Loras sembla sombrer dans ses pensées. Du moins, c'était l'impression qu'il donnait jusqu'à ce qu'il lève légèrement la main pour faire signe à la serveuse. Elle arriva et Loras lui commanda deux coupes d'un alcool plus fort que le vin qu'Edwin avait commandé. Il lui demanda de ne pas les apporter tout de suite, d'attendre au moins qu'il ait terminé son vin. Il s'agirait probablement de la seule chose qu'il paierait lui-même puisqu'il n'avait pas énormément de dragons avec lui. La Rose s'adossa un peu plus confortablement contre le dos de sa chaise. Il ferma les yeux, un moment, tentant de chasser les images douloureuses de son esprit.
La Rose Dorée ne s'attendit pas à ce que le pied de l'inconnu se percute si fort à son mollet. Son visage se crispa et ses lèvres se pincèrent pour ne pas laisser fuir le petit gémissement plaintif qui voulu s'échapper de sa gorge. Il était courbaturé de long en large à cause du voyage en bateau et il était juste de dire que ce contact venait de lui achever le mollet pour la soirée, même si ce n'était pas un coup si fort. Il ne savait pas qu'il était possible de s'étirer aussi violemment. C'était commun, chez les gens de l'est ? Loras croisa les jambes pour mieux avoir accès à son mollet nouvellement agressé. Vivement, il le massa. Le Tyrell était à un cheveux de vider sa colère sur le pauvre homme, mais il se retenait du mieux qu'il pouvait. Sa petite colère impulsive se battait en lui, mais il ne devait pas attirer l'attention. Il n'était pas supposé être ici et le contrat avec son oncle était tout fraîchement écrit, il ne pouvait pas le mettre à risque pour une connerie du genre. Si ce n'était que ça. Les « m'lord » de l'autre ne faisaient que s'accumuler et s'accumuler encore, l'irritant énormément en lui rappelant tout ce qu'il avait perdu, cet héritage qu'il ne toucherait probablement jamais même si Willos en venait à mourir demain. Il vit l'air embarrassé de l'homme lorsque ce dernier baissa son regard vers la table, mais ça ne lui fit ni chaud ni froid. Loras lâcha sa jambe dont il sentait désormais la courbature de ses muscles beaucoup trop à son goût et il fit signe, de l'index, à Edwin de relever la tête. « Regardez-moi. Maintenant, ne m'appelez plus votre lord. » Sa voix était agressive. Son regard ne lâcha pas l'autre homme. « Appelez-moi Loras, si vous voulez. Mais je ne veux plus entendre un seul ''m'lord'' sortir de votre bouche. M'avez-vous compris ? » À son tour, il frappa son pied sur le mollet d'Edwin. Moins fort que lui, cependant ; il n'avait pas spécialement envie de déclencher une micro-guerre sous leur table. Loras était du genre taquin et cette situation lui rappela les mainte semblables qu'il avait vécues avec feu son frère Garlan ; c'était suffisant pour faire naître dans les yeux du Tyrell une lueur amusée, qui ne s'étendait cependant pas au reste de son visage. « J'accepterai vos excuses à condition que vous acceptez de considérer cette soirée comme un jeu. À partir de maintenant, tout est un jeu. De vos moindres paroles à vos plus simples gestes. Je ne veux plus rien entendre de sérieux. Habituellement, nous jouons selon mes règles, mais je verrai si je peux faire des compromis. » La Rose Dorée était comme ça : joueuse, agressive, un peu contrôlante mais pas trop. Loras termina la seconde coupe de vin qu'il avait entamée il n'y avait pas longtemps. S'il l'avait voulu, il y aurait pu avoir un sourire sur son visage, mais ça attendrait à plus tard, lorsqu'il arrivera à nouveau à ignorer ces foutus muscles endoloris.
La Rose Dorée ne s'attendit pas à ce que le pied de l'inconnu se percute si fort à son mollet. Son visage se crispa et ses lèvres se pincèrent pour ne pas laisser fuir le petit gémissement plaintif qui voulu s'échapper de sa gorge. Il était courbaturé de long en large à cause du voyage en bateau et il était juste de dire que ce contact venait de lui achever le mollet pour la soirée, même si ce n'était pas un coup si fort. Il ne savait pas qu'il était possible de s'étirer aussi violemment. C'était commun, chez les gens de l'est ? Loras croisa les jambes pour mieux avoir accès à son mollet nouvellement agressé. Vivement, il le massa. Le Tyrell était à un cheveux de vider sa colère sur le pauvre homme, mais il se retenait du mieux qu'il pouvait. Sa petite colère impulsive se battait en lui, mais il ne devait pas attirer l'attention. Il n'était pas supposé être ici et le contrat avec son oncle était tout fraîchement écrit, il ne pouvait pas le mettre à risque pour une connerie du genre. Si ce n'était que ça. Les « m'lord » de l'autre ne faisaient que s'accumuler et s'accumuler encore, l'irritant énormément en lui rappelant tout ce qu'il avait perdu, cet héritage qu'il ne toucherait probablement jamais même si Willos en venait à mourir demain. Il vit l'air embarrassé de l'homme lorsque ce dernier baissa son regard vers la table, mais ça ne lui fit ni chaud ni froid. Loras lâcha sa jambe dont il sentait désormais la courbature de ses muscles beaucoup trop à son goût et il fit signe, de l'index, à Edwin de relever la tête. « Regardez-moi. Maintenant, ne m'appelez plus votre lord. » Sa voix était agressive. Son regard ne lâcha pas l'autre homme. « Appelez-moi Loras, si vous voulez. Mais je ne veux plus entendre un seul ''m'lord'' sortir de votre bouche. M'avez-vous compris ? » À son tour, il frappa son pied sur le mollet d'Edwin. Moins fort que lui, cependant ; il n'avait pas spécialement envie de déclencher une micro-guerre sous leur table. Loras était du genre taquin et cette situation lui rappela les mainte semblables qu'il avait vécues avec feu son frère Garlan ; c'était suffisant pour faire naître dans les yeux du Tyrell une lueur amusée, qui ne s'étendait cependant pas au reste de son visage. « J'accepterai vos excuses à condition que vous acceptez de considérer cette soirée comme un jeu. À partir de maintenant, tout est un jeu. De vos moindres paroles à vos plus simples gestes. Je ne veux plus rien entendre de sérieux. Habituellement, nous jouons selon mes règles, mais je verrai si je peux faire des compromis. » La Rose Dorée était comme ça : joueuse, agressive, un peu contrôlante mais pas trop. Loras termina la seconde coupe de vin qu'il avait entamée il n'y avait pas longtemps. S'il l'avait voulu, il y aurait pu avoir un sourire sur son visage, mais ça attendrait à plus tard, lorsqu'il arrivera à nouveau à ignorer ces foutus muscles endoloris.
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And many miles be still to go
Edwin + Loras
lune 13 - an 299 - Crique-Astérie
Hautjardin, plus aucun doute possible, il avait assez entendu le mestre lui rabâcher à maintes reprises les différences entre le Bief et le Nord, essayant vainement de le convaincre de diriger ses envies de voyages vers son propre continent avant de s'attaquer à celui à l'est. Sans succès bien sûr, il avait toujours préféré l'inconnu presque mystique qui entourait Essos à tout le reste. Néanmoins il aimait la description qu'en faisait le jeune homme, lui donnant presque envie de prendre le premier bateau à quai et d'aller visiter la ville. Mais ça n'arriverait pas, La Treille était son dernier arrêt avant le Nord et il ne pouvait pas retarder plus son retour. La nostalgie dans la voix du noble fit écho à celle que lui-même ressentait, sachant parfaitement que les voyages vers de lointaines destinations étaient terminés ou repoussés à un futur de plus en plus éloigné. Mais il ne pouvait pas se laisser couler dans les regrets, préférant garder ses souvenirs joyeux pour pouvoir les revisiter une fois rentré chez lui, et pendant que le noble fermait les yeux, il fit signe à la serveuse de doubler la quantité normale dans les verres, lui glissant discrètement quelques pièces dans la main avant qu'elle s'éloigne comme si de rien était. Quitte à oublier dans l'alcool, autant faire ça correctement, même si sa maladresse n'était pas passée inaperçue. Il lui aurait presque fait peur. Presque, s'il n'avait pas surpris sa crispation sous le coup et sa main qui s'était glissée sous la table pour masser son mollet alors qu'il n'avait vraiment pas frappé fort, s'il n'avait pas été confronté à terriblement plus impressionnant. Certes il était un noble qui avait techniquement droit de vie et de mort sur l'humble manant qu'il était censé être, mais il n'avait rien de menaçant pour celui qui avait passé pas mal de temps à voir sa vie mise en danger presque quotidiennement à travers Essos. Mais c'était mignon de le voir essayer et il fit comme si l'agressivité dans la voix du jeune homme l'inquiétait réellement. Oui m'l...Loras.
Il ne réagit pas au coup rendu, plus occupé par le prénom que le noble venait de prononcer. Loras... Il connaissait ce nom, et avec tout ce qu'il savait désormais sur lui, le temps de faire la connexion ne fut pas très long, même pour son esprit aviné. Relevant le visage et fixant son regard dans celui de son vis-à-vis, il ne put contrôler la légère surprise qui devait se lire sur ses traits. Il était en train de vider des verres avec Loras Tyrell, troisième fils du sire de Hautjardin et Gouverneur du Sud Mace Tyrell, et il avait presque l'impression d'entendre la voix du mestre dans son esprit, à croire que l'ennuyeuse généalogie avait finalement été retenue. Ainsi il n'était pas n'importe quel noble, ce qui satisfaisait une partie de sa curiosité et rendait les choses bien plus intéressantes, surtout lorsqu'il entendit la suite. Un jeu? Pas que j'sois contre m'sser, mais j'doute qu'on pratique les mêmes. Messer, un autre titre, mais pas celui qu'il venait de lui interdire, juste pour voir jusqu'où il pouvait aller, un qui n'était attribué qu'aux chevaliers du Sud. Le pauvre, il ne savait vraiment pas dans quoi il s'engageait. Une bonne partie de son voyage à travers Essos avait été financé par ses victoires plus ou moins glorieuses dans différents jeux, et pas forcément ceux qu'on remportait sagement assis dans une taverne avec des cartes ou des dés en main. Il aimait parier, peut-être trop pour son propre bien, avait toujours été incapable de résister à cet appel, et il ne comptait pas commencer aujourd'hui. Après tout on pouvait considérer qu'il jouait déjà avec le jeune noble depuis leur rencontre, même si ce dernier n'était pas au courant, avec un certain succès. Mais tous les jeux ont des règles et des gains... Son sourire amusé revint, plus large cette fois, alors que les doigts de sa dextre descendant presque innocemment sur la poignée de son arme pour en frôler le cuir. Et m'sire a pas l'air d'avoir grand chose à perdre à part ses jolis habits. Et un autre titre, qu'il n'avait pas pensé à lui interdire non plus, pour accompagner ce qui était bien plus qu'une légère allusion.
Lui-même n'était pas sûr de continuer sur ce terrain, il n'était pas vraiment là pour trouver de quoi réchauffer son lit cette nuit, c'était les éventuelles réactions du jeune homme qui l'intéressaient. Sa main revint bien en vue et il vida son verre d'une traite avant de se rapprocher de la table, les bras croisés sur cette dernière et les jambes toujours en sécurité sous sa chaise. Et puisque j'dois plus vous appeler m'lord, autant que m'seigneur connaisse aussi mon nom. Edwin, mais l'plus souvent c'est juste Ed. Encore un autre titre, alors qu'il évitait toujours aussi soigneusement ce qui pouvait éventuellement le relier au sien. Pas de nom de famille, pas de titre, comme il avait vécu durant ces sept dernières années. Juste un voyageur, un simple homme dans une foule aux mille visages, un qui aimait jouer avec le feu alors qu'il venait d'un monde de glaces. La serveuse revint une nouvelle fois, apportant deux coupes remplies presque entièrement d'un liquide au parfum plus sucré et entêtant que le vin précédent, et il la remercia d'un sourire radieux qui lui était entièrement dédié accompagné d'un baise-main exagéré qui la fit glousser. Tous ses gestes ne devaient être qu'un jeu? Il allait s'en donner à cœur-joie. Ignorant royalement son vis-à-vis, il tira légèrement sur la main de la demoiselle qu'il tenait toujours et l'attira sur ses genoux, un bras glissé autour de sa taille, pour poser un baiser dans son cou, puis un autre sur le haut de sa gorge, avant de murmurer quelque chose à son oreille qui la fit rire. La relâchant finalement, il en profita néanmoins pour laisser une main baladeuse traîner sur sa hanche puis son charmant fessier, qu'elle dégagea avec un autre rire avant de disparaître. Il prit enfin son verre et le leva en direction du noble avant d'en prendre une gorgée, ses yeux fixés à ceux du jeune homme, une lueur amusée apparaissant très certainement dans ses prunelles. Ils allaient jouer, mais Loras n'aimerait peut-être pas le résultat et il avait hâte de voir quel serait son prochain coup.
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Where there's wine
Loras & Edwin
La surprise subtile qui illumina le visage d'Edwin lorsqu'il mentionna son nom le rendit inconfortable. Loras pensait qu'il était de l'Est et, s'il l'était réellement, ça voulait dire qu'on le connaissait là-bas et qu'il était particulièrement fichu. Le jeune homme avait cru sécuritaire d'avouer son nom à quelqu'un qu'il ne croyait pas venir de Westeros. Sur le coup, il s'en voulu. Il ne savait pas ce que l'autre comptait en faire et si ça venait à mettre Margaery en danger, il ne pourrait se le pardonner. Sur son visage s'affichait l'embarras de la situation. Il espéra vivement que la surprise de l'étranger eut été causée par le fait qu'il lui permette de l'appeler par son nom plutôt que par une certaine connaissance de ses origines, fait dont il n'avait pas du tout conscience et qu'il ne faisait que supposer, dans les faits. La jeune rose tenta de passer le plus vite possible par-dessus le sujet. Le Tyrell força, pour mieux s'en sortir, une attitude moqueuse et amusée lorsque l'inconnu rebondit sur le jeu qu'il proposait. Loras secoua très légèrement la tête. « Tous les jeux n'ont pas de gain. Certains visent même la perte, sous toutes ses formes, plutôt que le gain de quoi que ce soit. S'il y en a un ici, j'ai bien peur qu'il ne soit que flatterie à l'orgueil de qui jouera le mieux. » Le Tyrell aimait ces situations où il avait la possibilité de se jouer de l'orgueil de l'autre pour remplumer le sien. Il ne pensait pas du tout qu'Edwin puisse être une quelconque menace pour son égocentrisme abusif. En le regardant, il ne voyait qu'un pauvre homme loin de chez lui qui ne savait noyer ses émotions que dans l'alcool. Le damoiseau balança discrètement sa jambe sous la table, une lueur riante au creux de la voix.« Alors, ce ne sont pas mes vêtements, ce ne serait pas une grosse perte. » Un sourire en coin décora son visage. Le propos d'Edwin était particulièrement cliché, mais c'était ce genre de candeur qui l'amusait réellement. Ses iris détaillaient l'autre homme. Ce n'était pas le genre de type qu'il inviterait dans son lit. Enfin, ses traits n'étaient pas laids, mais l'allure débraillée qu'il avait en ce moment ne lui plaisait pas particulièrement. Loras adorait être traité comme un prince, et ce n'était pas un type avec une coupe de vin à la place du cerveau qui réussirait à satisfaire ce caprice. Il serait plutôt d'humeur à se jouer de lui et à le laisser tomber au tout dernier moment.
Aussitôt les verres posés sur la table, la Rose Dorée n'hésita pas à prendre le sien immédiatement. Il en bu une gorgée ; si le goût était bien plus sucré et accrocheur, le résultat final était plus piquant au fond de la gorge que le doux vin de La Treille ou que ce liquide douteux qu'on lui avait servi plus tôt. Le verre toujours aux lèvres, il observa la scène que lui offrait le voyageur. Il avait été alerté par le gloussement de la serveuse, lui rappelant celui des jeunes filles qu'il s'amusait à courtiser, pour le plaisir et l'obligation sociale. Il avait toujours trouvé ce genre de réactions stupides, mais il se plaisait bien d'être voulu et aimé, c'était pour ça qu'il continuait. Il avait déjà posé ses lèvres sur celles d'une fille, et même touché un sein, mais ces gestes n'avaient qu'entériné le fait qu'il détestait ça et qu'il n'éprouverait jamais aucun désir envers une femme, peu importe qui elle était. Il écarta le verre de ses lèvres, observa la scène en penchant légèrement la tête sur le côté pour appuyer sa joue sur sa main gauche. Lorsque la serveuse déguerpit, Loras la suivit des yeux un instant, tout en levant son verre à l'intention de l'homme qui avait initié le geste. Il déposa la coupe sur la table. Toujours la tête appuyée, il fixa silencieusement l'individu. La main qui lui servait d'accotoir l'abandonna, allant se reposer avec délicatesse sur l'avant bras d'Edwin. Du bout des doigts, en une caresse aérienne, il descendit vers la main qui tenait le verre. « Alors, c'est tout ce dont vous êtes capable, Ed-win ? » Il décortiqua le prénom de l'homme en deux syllabes sur lesquelles il mit l'emphase. Sans déroger de sa douceur, il s'imposa en retirant le verre de la main du jeune homme. Il le déposa sur la table. La jeune rose glissa son index et son majeur sous le menton de l'homme pour s'assurer qu'il ne tente pas de fuir son regard . « Des gestes si simples sur une femme qui se laisse toucher si facilement. Ne préférez-vous pas la subtilité et tous les secrets qu'elle apporte à des gestes si peu porteurs de sens et d'ambitions ? Il y a bien plus de fierté dans l'abandon à soi d'une âme enjôlée. » Loras inclina très légèrement la tête sur le côté, le regard déterminé. Le Tyrell n'avait jamais eu le choix de faire autrement que dans la subtilité. Jamais, avec un autre homme, il n'aurait pu se comporter en public comme le faisaient les hommes et les femmes qui se désiraient, comme ce n'était pas dans les valeurs de Westeros. Il avait dû construire ses jeux, ses regards, ses gestes, comme il n'aurait jamais pu attraper publiquement la fesse de qui que ce soit ( enfin, même s'il avait aimé les femmes, l'éducation qu'il avait reçue ne lui permettait en aucun cas ce genre de gestes ) et il avait fini par éprouvé un certain ennui face à ces gens qui ne semblaient pas avoir autant d'ambition que lui.
Aussitôt les verres posés sur la table, la Rose Dorée n'hésita pas à prendre le sien immédiatement. Il en bu une gorgée ; si le goût était bien plus sucré et accrocheur, le résultat final était plus piquant au fond de la gorge que le doux vin de La Treille ou que ce liquide douteux qu'on lui avait servi plus tôt. Le verre toujours aux lèvres, il observa la scène que lui offrait le voyageur. Il avait été alerté par le gloussement de la serveuse, lui rappelant celui des jeunes filles qu'il s'amusait à courtiser, pour le plaisir et l'obligation sociale. Il avait toujours trouvé ce genre de réactions stupides, mais il se plaisait bien d'être voulu et aimé, c'était pour ça qu'il continuait. Il avait déjà posé ses lèvres sur celles d'une fille, et même touché un sein, mais ces gestes n'avaient qu'entériné le fait qu'il détestait ça et qu'il n'éprouverait jamais aucun désir envers une femme, peu importe qui elle était. Il écarta le verre de ses lèvres, observa la scène en penchant légèrement la tête sur le côté pour appuyer sa joue sur sa main gauche. Lorsque la serveuse déguerpit, Loras la suivit des yeux un instant, tout en levant son verre à l'intention de l'homme qui avait initié le geste. Il déposa la coupe sur la table. Toujours la tête appuyée, il fixa silencieusement l'individu. La main qui lui servait d'accotoir l'abandonna, allant se reposer avec délicatesse sur l'avant bras d'Edwin. Du bout des doigts, en une caresse aérienne, il descendit vers la main qui tenait le verre. « Alors, c'est tout ce dont vous êtes capable, Ed-win ? » Il décortiqua le prénom de l'homme en deux syllabes sur lesquelles il mit l'emphase. Sans déroger de sa douceur, il s'imposa en retirant le verre de la main du jeune homme. Il le déposa sur la table. La jeune rose glissa son index et son majeur sous le menton de l'homme pour s'assurer qu'il ne tente pas de fuir son regard . « Des gestes si simples sur une femme qui se laisse toucher si facilement. Ne préférez-vous pas la subtilité et tous les secrets qu'elle apporte à des gestes si peu porteurs de sens et d'ambitions ? Il y a bien plus de fierté dans l'abandon à soi d'une âme enjôlée. » Loras inclina très légèrement la tête sur le côté, le regard déterminé. Le Tyrell n'avait jamais eu le choix de faire autrement que dans la subtilité. Jamais, avec un autre homme, il n'aurait pu se comporter en public comme le faisaient les hommes et les femmes qui se désiraient, comme ce n'était pas dans les valeurs de Westeros. Il avait dû construire ses jeux, ses regards, ses gestes, comme il n'aurait jamais pu attraper publiquement la fesse de qui que ce soit ( enfin, même s'il avait aimé les femmes, l'éducation qu'il avait reçue ne lui permettait en aucun cas ce genre de gestes ) et il avait fini par éprouvé un certain ennui face à ces gens qui ne semblaient pas avoir autant d'ambition que lui.
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Edwin + Loras
lune 13 - an 299 - Crique-Astérie
La nouvelle boisson était plus forte que le vin qu'ils avaient bu avant, et celui qu'il avait bu ces derniers jours de manière générale, mais n'égalait pas ce qu'il avait pu boire de l'autre côté du monde. Agréable malgré tout, qu'il appréciait alors que l'autre posait une main sur son avant-bras. Tout ce dont il était capable, non. Mais il se doutait que ce dont il était réellement capable plaise, autant au jeune noble et aux autres clients de la taverne que dans le reste de Westeros d'ailleurs. Les mœurs changeaient selon les régions bien sûr, à l'est comme à l'ouest, mais il en ressentait plus le poids ici et ça l'ennuyait profondément. Il avait aimé la liberté qu'il avait découverte, revenir aux étiquettes et règles de bienséance qui étaient en valeur sur ce continent, ou du moins la partie moins ouverte d'esprit de celui-ci, n'était pas vraiment agréable. Il devrait néanmoins s'y faire, comme pour tout le reste, et réapprendre à vivre comme il avait vécu ce qui lui semblait être une éternité auparavant. Il allait reprendre une gorgée quand son verre lui fut purement et simplement enlevé, ses sourcils se fronçant lorsqu'il vit la main qui le tenait et le posait nonchalamment sur la table. Son verre, qu'il avait suivi du regard et aurait bien repris, si le noble n'avait pas tenu sa main et relevé son menton pour le forcer à le regarder. Il n'aimait pas qu'on l'oblige à certaines choses, préférant plier de lui-même quand il le décidait, si ça arrivait un jour, et il commençait à y voir un peu plus clair dans le "jeu" de l'autre. Il ne jouait pas, il ordonnait et rappelait à l'ordre quand ce qu'il voyait ne lui plaisait pas ou n'atteignait pas ses attentes. Un digne représentant de sa classe, comme on en voyait partout. Pour autant il ne se défit pas de la main qui le tenait et n'éloigna pas les doigts sur sa peau. Ils jouaient, et s'il aimait ça, il aimait encore plus gagner et ce n'était pas un noble du Bief, aussi haut soit-il dans la hiérarchie sociale, qui allait l'en empêcher.
Ce qu'il décrivait étaient des jeux de cour, que lui-même n'avait jamais connu même lorsqu'il était encore dans le Nord. Les choses n'y étaient pas plus simples pour autant, et il n'avait jamais été le plus habile dans ce domaine, mais au moins n'avait-il pas eu supporter ce genre de comédie. Il lui été arrivé d'avoir la subtilité d'un éléphant dans une échoppe de faïences, tout comme il avait pu emprunter mille et un chemins détournés pour parvenir à ses fins, mais l'ambition ou la fierté n'avaient jamais fait partie de l'équation. Il n'aurait même jamais pensé à nommer ses éventuels partenaires, femmes ou hommes, des conquêtes. Sa main désormais libre se posa autour le poignet du jeune homme, l'enserrant entre force et douceur, sentant presque son sang battre sous ses doigts. Forcer l'autre à l'abandon gâche le plaisir m'sser. Quel intérêt si l'autre se sentait obligé de céder, forcé de se plier à ce que le "vainqueur" voulait? Tout n'était pas une bataille ou un combat, ce que beaucoup tendaient à oublier malheureusement, ramenant les affrontements jusque dans leurs lits et ressentant le besoin de conquérir ce qui se trouvait sous eux. Un comportement typiquement masculin, avec le besoin de savoir qui avait la plus grande, qui ne l'avait jamais intéressé. C'est ptète le seul jeu où ya pas de perdants, si c'est bien fait. Resserrant un peu plus sa prise, il enleva les doigts de sous son menton pour les porter à sa bouche, ses yeux toujours fixés à ceux du noble, frôlant de l'ourlet de ses lèvres la peau fine de l'index et du majeur avant d'en mordiller délicatement le bout. Une seconde, peut-être deux, avant de reposer la main près de la sienne pour reprendre son verre et une longue gorgée.
Si lui commençait à se faire une bonne idée de qui se trouvait en face, l'autre était toujours aussi loin de la vérité, qu'il la cache ou non. Ce qu'il avait fait à Essos l'aurait fait rougir jusqu'à la racine de ses boucles et baisser ce regard déterminé, ce qu'il avait vu aurait fait bien pire, mais il ne s'en vanterait pas pour autant, doutant que le jeune homme comprenne seulement. Si ses souvenirs étaient bons, il avait seulement un an de plus que lui lorsqu'il avait pris le bateau de Blancport pour Braavos, et les dieux seuls savaient à quel point il était jeune et ignorant du monde qui l'entourait réellement à cette époque. Il savait que tous les vécus et parcours étaient différents, mais il était tout de même étonnant que Loras ait survécu aussi longtemps sans se prendre une bonne raclée qui aurait légèrement baissé ce qu'il devinait être un certain orgueil. Ou alors c'était déjà arrivé, mais ça n'avait pas été suffisant. Reposant son verre, il s'avança un peu plus tandis que ses jambes se plaçaient de part et d'autre de celle du jeune homme pour l'immobiliser, le même sourire amusé toujours affiché sur son visage. M'sire Loras d'vrait aller à Lys, tout un tas d'personnes s'raient ravies de jouer avec lui et d'lui apprendre quelques trucs. Sous la table, son pied droit remontait lentement, doucement, frôlant l'intérieur du mollet de son vis-à-vis pour s'arrêter au dessus de son genou où il resta quelques instants. P't-être même Tyrosh ou Myr, mais les Lysiens sont bien plus... accueillants. Une autre allusion, mais quand on connaissait un peu la réputation de l'île où les plaisirs étaient célébrés, c'était plus une évidence. Il n'avait cependant jamais vu les deux autres villes, mais Loras ne le savait pas et il ne comptait pas le détromper. Son pied remonta encore pour atteindre le milieu de sa cuisse, là où il savait que la chair était toujours douce et tendre quel que soit son propriétaire, avant de revenir à sa place originelle, sous sa chaise avec son autre jambe.
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Where there's wine
Loras & Edwin
Loras fut surpris lorsqu'Edwin serra son poignet. Il n'avait rien à dire contre la force qu'il appliquait dessus, mais il n'aimait pas réellement le geste. Le jeune homme était particulièrement pointilleux sur la façon dont on le touchait, mais il garda à son visage un sourire diverti lorsqu'il entendit l'homme pratiquement lui reprocher ses gestes. Il ne répondit rien d'autre que cette expression riante. Il savait bien qu'il ne forçait personne à « l'abandon », ça lui passait donc dix mètres par-dessus les bouclettes. Il avait simplement cette attitude parfois autoritaire qui plaisait ou qui déplaisait, il n'y avait pratiquement pas d'entre-deux. Son regard si obstiné à garder les yeux de l'autre se glissa avec assurance sur ses lèvres. Du bout des doigts, il appliqua une toute légère pression sur la lèvre inférieure de l'homme. La Rose sentit le doux pincement de la morsure légère sur la pointe de son majeur et de son index, ça lui plut. La suggestivité du geste lui chauffa légèrement les joues aussitôt qu'il lâcha sa main. Loras la laissa se reposer sur le bois de la table, un instant, avant de reprendre son verre et de redonner de l'attention au liquide qui s'y trouvait. « Je crois qu'il y a toujours un moyen qu'un des deux perde, mais les probabilités que cela se produise ce soir sont bien faibles. » La jeune rose pensa à tous ces moments où il avait fini par s'attacher à un amant qui ne voulait de lui que de façon éphémère, à toutes les fois où il était tombé amoureux malgré lui, malgré cette envie de ne pas se blesser qui le poussait à ne pas vouloir ressentir cette émotion, se fichant de toute l'euphorie qu'elle lui procurait. C'était perdre, ça. Se perdre. Le contrôle de soi déraillait et on se retrouvait perdu, au milieu de sentiments qui tentaient de nous avaler.
Les jambes d'Edwin entourèrent les siennes. Instinctivement, la Rose écarta un peu les genoux, forçant tant bien que mal l'étreinte de l'étranger. Il lui parla d'Essos et Loras secoua faiblement la tête ; il n'était pas du genre à se donner à n'importe qui et même si l'exotisme du continent de l'Est lui faisait parfois de l'œil lorsqu'il en entendait parler, il n'en restait pas moins particulièrement sélectif. Le pied indiscret de l'homme embêtait lentement sa jambe ; Loras recevait sans chigner. Il s'inclina légèrement au-dessus de la table, arquant gracieusement son dos. Plus le pied se fit haut, plus ses reins le chatouillaient, plus les papillons se battaient dans son ventre qu'il serra spontanément. L'interdit amplifiait ses sensations, il ne détestait pas ça. Il craignait que l'on remarque son impuissance face à un geste qui aurait pu paraître si futile, mais personne ne portait attention à eux – heureusement. La Rose Dorée était sensible, aussi solide pouvait-elle paraître, ce genre de gestes la faisaient fondre bien trop vite. Il y avait peut-être une part d'impulsivité adolescente sur qui poser la faute. Le jeune homme leva ses yeux mi-clos, perles amusées et enflammées sous ses longs cils. Ses dents reposant mollement sur sa rose lèvre inférieure, certaines de ses actions étaient entièrement calculées. Le pied s'en alla, laissant derrière lui un Loras irrité. Pour le coup, il eu l'air plus ou moins offensé. Ses yeux désormais grand-ouverts se plissèrent et ses sourcils se froncèrent. Il aimait beaucoup moins ça. « S'ils sont de la même espèce que toi, je ne crois pas avoir spécialement envie de les rencontrer. » Cracha-t-il, narquois. La Rose ne tarda pas à reprendre une posture normale, caressant au passage sa chevelure bouclée. Il croisa ses jambes, rapprochant de lui celle qui portait encore sur elle la pression du pied de l'autre homme. À nouveau, il tenait le regard d'Edwin autant que sa main tenait à nouveau son verre avec une nonchalance particulière, lui faisant faire quelques demi-cercles dans l'air. « Bien qu'à vous regarder, je ne serais pas contre l'idée de rencontrer les vôtres. » La flamme naissante dans ses yeux ne l'avait pas encore quitté ; il était un gamin qui ne savait pas où s'arrêter et son orgueil qui pousserait, et pousserait, sa connerie jusqu'à ne plus pouvoir comptait probablement sur Edwin pour mettre les points sur les « i » et, donc, pour rester intact – ni amplifié, ni diminué. Il but une longue gorgée de l'alcool qui ne tarderait pas, accompagnés de ces deux précédentes consommations, à lui monter au cerveau. Le Tyrell jeta un œil à l'intérieur du verre et tira une moue un peu déçue lorsqu'il constata qu'il se vidait plus vite qu'il ne l'avait souhaité. Comme il comptait entièrement sur l'autre pour pouvoir consommer quoi que ce soit, il trouva que cette situation avait quelque chose de catastrophique. Il n'avait pas spécialement envie d'être obligé de vendre Amaryllis - ça serait vendre une partie de son âme - parce qu'il avait tout flambé pour de l'alcool et quelques temps d'amusement. Il leva les yeux au ciel avant de retourner son attention sur l'étranger. « J'aimerais bien que vous me racontiez comment cela se passe, à l'Est. Comment est votre vie là-bas ? Ce doit être exotique et épicé. » Il accota à nouveau sa joue dans la paume de sa main, glissant son petit doigt sur le coin de ses lèvres ; de sa langue, il alla le chercher pour l'attirer lentement entre ses lèvres qu'il laissa assez entrouvertes pour que l'autre puisse le voir titiller son doigt du bout de sa langue. Il ne savait pas pourquoi, mais il commençait à avoir envie de rire. Il mit ça sur le dos de l'alcool. Oui, c'était sûrement l'alcool.
Les jambes d'Edwin entourèrent les siennes. Instinctivement, la Rose écarta un peu les genoux, forçant tant bien que mal l'étreinte de l'étranger. Il lui parla d'Essos et Loras secoua faiblement la tête ; il n'était pas du genre à se donner à n'importe qui et même si l'exotisme du continent de l'Est lui faisait parfois de l'œil lorsqu'il en entendait parler, il n'en restait pas moins particulièrement sélectif. Le pied indiscret de l'homme embêtait lentement sa jambe ; Loras recevait sans chigner. Il s'inclina légèrement au-dessus de la table, arquant gracieusement son dos. Plus le pied se fit haut, plus ses reins le chatouillaient, plus les papillons se battaient dans son ventre qu'il serra spontanément. L'interdit amplifiait ses sensations, il ne détestait pas ça. Il craignait que l'on remarque son impuissance face à un geste qui aurait pu paraître si futile, mais personne ne portait attention à eux – heureusement. La Rose Dorée était sensible, aussi solide pouvait-elle paraître, ce genre de gestes la faisaient fondre bien trop vite. Il y avait peut-être une part d'impulsivité adolescente sur qui poser la faute. Le jeune homme leva ses yeux mi-clos, perles amusées et enflammées sous ses longs cils. Ses dents reposant mollement sur sa rose lèvre inférieure, certaines de ses actions étaient entièrement calculées. Le pied s'en alla, laissant derrière lui un Loras irrité. Pour le coup, il eu l'air plus ou moins offensé. Ses yeux désormais grand-ouverts se plissèrent et ses sourcils se froncèrent. Il aimait beaucoup moins ça. « S'ils sont de la même espèce que toi, je ne crois pas avoir spécialement envie de les rencontrer. » Cracha-t-il, narquois. La Rose ne tarda pas à reprendre une posture normale, caressant au passage sa chevelure bouclée. Il croisa ses jambes, rapprochant de lui celle qui portait encore sur elle la pression du pied de l'autre homme. À nouveau, il tenait le regard d'Edwin autant que sa main tenait à nouveau son verre avec une nonchalance particulière, lui faisant faire quelques demi-cercles dans l'air. « Bien qu'à vous regarder, je ne serais pas contre l'idée de rencontrer les vôtres. » La flamme naissante dans ses yeux ne l'avait pas encore quitté ; il était un gamin qui ne savait pas où s'arrêter et son orgueil qui pousserait, et pousserait, sa connerie jusqu'à ne plus pouvoir comptait probablement sur Edwin pour mettre les points sur les « i » et, donc, pour rester intact – ni amplifié, ni diminué. Il but une longue gorgée de l'alcool qui ne tarderait pas, accompagnés de ces deux précédentes consommations, à lui monter au cerveau. Le Tyrell jeta un œil à l'intérieur du verre et tira une moue un peu déçue lorsqu'il constata qu'il se vidait plus vite qu'il ne l'avait souhaité. Comme il comptait entièrement sur l'autre pour pouvoir consommer quoi que ce soit, il trouva que cette situation avait quelque chose de catastrophique. Il n'avait pas spécialement envie d'être obligé de vendre Amaryllis - ça serait vendre une partie de son âme - parce qu'il avait tout flambé pour de l'alcool et quelques temps d'amusement. Il leva les yeux au ciel avant de retourner son attention sur l'étranger. « J'aimerais bien que vous me racontiez comment cela se passe, à l'Est. Comment est votre vie là-bas ? Ce doit être exotique et épicé. » Il accota à nouveau sa joue dans la paume de sa main, glissant son petit doigt sur le coin de ses lèvres ; de sa langue, il alla le chercher pour l'attirer lentement entre ses lèvres qu'il laissa assez entrouvertes pour que l'autre puisse le voir titiller son doigt du bout de sa langue. Il ne savait pas pourquoi, mais il commençait à avoir envie de rire. Il mit ça sur le dos de l'alcool. Oui, c'était sûrement l'alcool.
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lune 13 - an 299 - Crique-Astérie
S'il réagissait comme ça pour ce qui n'était qu'un simple effleurement relativement décent et discret, il ne préférait pas imaginer ses réactions lors de caresses plus poussées et nettement moins retenues. Ça ne l'avait pas arrêté pour autant bien sûr, il était beaucoup trop joueur pour ça, mais une partie de son esprit s'était demandé s'il ressemblait lui-aussi à ça lorsqu'on s'approchait trop de certaines de ses parties sensibles, tout en espérant qu'il avait plus de retenue et de discrétion que le jeune homme. Sûrement, l'avantage de l'âge et des expériences, même s'il savait qu'il avait tendance à se laisser emporter lorsque l'alcool embrumait son esprit et chauffait son sang. Mais ce n'était pas le cas pour le moment, et il retint un rictus amusé en entendant l'autre le tutoyer sous le coup de ce qu'il devinait être la frustration. Reprenant son verre, il en prit une gorgée alors que la conversation reprenait son allure relativement policée. Il doutait que le jeune noble rencontre un jour les siens, ou même veuille le faire, surtout s'il croyait que ces derniers vivaient quelque part sur le continent oriental. Les siens... Sa famille, qui l'attendait dans le Nord, dans ce royaume si lointain que la plupart des autres Couronnes jugeait comme primitif et rustre, qu'il avait considéré comme chez lui malgré ses envies de voyages, jusqu'à son départ réel. Il savait que ce serait à nouveau vrai dès qu'il aurait passé les lourdes portes de bois de la forteresse, mais pour le moment son cœur se trouvait encore quelque part entre les côtes verdoyantes et les déserts arides qu'il avait traversés, bercé par les chants des peuples qu'il avait croisés sur son chemin. Son rêve lointain, qu'il avait pu vivre durant quelques années avant que la réalité ne se rappelle brutalement à lui. Une nouvelle gorgée de vin pour faire passer l'amertume sur sa langue et il reposa son verre, presque vide hélas.
J'saurais pas vraiment dire en quoi c'est différent d'ici, m'ssire, j'ai connu qu'ça. Ce n'était pas l'entière vérité bien sûr, mais c'était vrai qu'il ne connaissait absolument rien au mode de vie de ceux du Sud, son bref passage à Lancehélion ne l'aidant pas plus à ce sujet. Il fait plus chaud ça c'est sûr, la nourriture a un goût différent et les gens s'habillent pas pareil, mais ça change dans tous les coins ça... Il aurait pu continuer pendant longtemps comme ça, puisqu'effectivement il y avait beaucoup de différences entre l'Est et l'Ouest. Pour autant il avait appris à assez les aimer pour qu'elles deviennent une certaine norme, la sienne. Les armes des Dothrakis et leur façon de monter, les chants et coutumes des Jogos Nhai, les jeux des Cités Libres, les règles des marchands, autant de détails qu'il avait fini par intégrer. Et pourtant il faudrait bientôt s'en séparer... J'viens pas d'un riche château comme vous, on a toujours eu une vie simple et calme, sans trop d'embrouilles. Ça en revanche était l'entière vérité, Ironrath était après tout beaucoup plus modeste que Hautjardin et sa famille n'avait jamais été très à cheval sur tous les cérémoniels qui allaient avec la noblesse, peut-être grâce à leur isolement qui les poussaient à être plus proches de leurs gens que beaucoup d'autres maisons. Jm'ennuyais chez moi alors j'suis allé voir c'qui se trouvait ailleurs et ça m'a plu. Cette vérité-là était douloureuse, assez pour qu'il finisse son verre en essayant de faire passer la boule qui se formait dans sa gorge. Ironrath et le Nord n'étaient pas suffisants pour sa curiosité adolescente, il avait voulu Essos et il l'avait eu, y perdant autant qu'il y avait gagné, y découvrant tellement plus qu'il ne l'aurait cru possible, et ça allait cruellement lui manquer quand il serait rentré, il le savait déjà. Son verre était vide, il n'avait presque plus de pièces ouestriennes, et il doutait que le jeune noble sorte les siennes pour payer la prochaine tournée dont il avait besoin pour oublier encore un peu.
Son regard quitta la tentative vaguement aguicheuse de l'autre pour se fixer une fois de plus sur les divers jeux en cours dans la taverne. Ce serait un moyen efficace de remplir son verre et les suivants, surtout s'il rajoutait les quelques pièces étrangères qui étaient restées dans sa bourse. Il était aussi possible qu'il les perde toutes, même s'il voulait en conserver certaines en souvenir pour quand il serait dans le Nord, mais ça faisait aussi partie du jeu et il aimait ce risque. Peut-être trop, et il se leva en esquissant une courbette. Si m'seigneur veut bien m'excuser... Passant une main dans ses cheveux pour les ébouriffer un peu plus, il tira sur l'un des pans de sa tunique pour paraître plus négligé et s'éloigna en titubant beaucoup plus que nécessaire pour se poser lourdement à l'une des tables où on jouait aux cartes avec un grand éclat de rire. Encore un lot qui allait largement le sous-estimer et ça l'arrangeait, il gagnerait un peu plus comme ça. Accusant sans broncher les grandes tapes dans le dos, il riait avec les autres, des marins pour la grande majorité, enchaînant les pertes avec plus de simagrées que nécessaire. Assez en tout cas pour avoir le temps d'observer leurs manies et défauts, qu'il finit par rapidement retourner contre eux pour empocher une belle petite somme avant de se lever et s'éloigner sans demander son reste. Accrochant la serveuse, il lui paya deux verres de la même boisson forte et les rapporta à la table, en tendant un au jeune noble qui n'avait pas bougé avant de vider le sien d'un trait, encore debout. P't-être pas falloir trop traîner, j'crois qu'ils vont vite comprendre que j'les ai un peu trompé. Il pouvait entendre les murmures à la table qu'il venait de quitter devenir plus forts, et son sourire s'élargit un peu plus. M'lord voulait jouer...
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Where there's wine
Loras & Edwin
Avec l'attention d'un type qui commençait à assumer le coup de l'alcool et de la fatigue, il écoutait l'étranger parler. Le manque d'images, de détails, ennuyait le chevalier qui souhaitait entendre un quelconque récit. Il aurait pu foutre son nez dans des livres, mais là où il vivait présentement, il n'y avait pas de livres et les chèvres ne savaient malheureusement pas raconter d'histoire. Le Tyrell ne cacha pas la moue déçue qui salissait ses traits si doux. Drôlement, les propos d'Edwin lui rappelaient un peu ce qu'il vivait en ce moment : à Dorne, ce n'était pas comme dans le Bief, encore moins lorsqu'on vivait sur une ferme. Les gens s'habillaient plus légèrement, d'étoffes aux couleurs chaudes ; il avait vu, dans les rares villes où il avait mis le pied, des pratiques qui auraient été jugées dans le Bief ; à la ferme, on ne mangeait pas avec tant d'opulence qu'à Hautjardin et il se demandait comment sa soeur se débrouillerait pour faire survivre l'enfant qui poussait dans son ventre. Le jeune homme avait l'air préoccupé. Partout où il allait, il pensait à l'avenir de sa soeur — il avait toujours peur de rentrer et de ne plus la trouver, de l'avoir perdue pour toujours. Loras leva le regard vers l'homme. « Ce n'est pas toujours nécessaire de quitter sa maison pour arrêter d'avoir une vie simple et tranquille. Parfois, les circonstances en décident autrement et tout ce à quoi nous ne nous attendions pas fini par nous tomber dessus ; nous nous réveillons sous un soleil qui n'est pas le nôtre, respirant un air qui nous laisse encore un arrière goût amer. » Il était vague, mais il s'agissait probablement d'un des propos les plus véritables et sans artifices qu'il avait pu partager ce soir. Le regard qu'il posait sur l'autre n'était pas en accord avec ses propos, pourtant. Il était surpris par les derniers mots d'Edwin qui flottaient dans sa tête. Il était allé voir ce qu'il y avait ailleurs ? Il n'était donc pas venu voir ce qu'il y avait ailleurs. Donc Edwin n'était pas d'Essos, mais bien d'ici ? Sur le coup, il cru qu'il commençait à s'emmêler les pinceaux et jugea qu'il vaudrait mieux passer outre, l'autre finirait peut-être par lui expliquer. Un sourire n'ayant que le dépit pour raison d'être s'adressa à l'autre.
Loras aimait l'attention, peu importe sa source, qu'on posait sur lui et il détestait tout autant être abandonné ; ses yeux se plissèrent lorsqu'Edwin lui demanda de l'excuser et son sourire laissa place à une grimace embêtée. Il ne pu s'empêcher de l'observer curieusement, de l'ébourrifage des cheveux — qu'il arriva à trouver mignon — jusqu'au moment où il atterrit à la table de jeu. Était-ce une nécessité de paraître si négligé ? Le résultat en serait-il réellement différent ? Confus, il fixa le jeu un moment avant de s'enfoncer dans ses pensées. Il n'avait pas l'impression de plaire à l'autre et ça l'embêtait. Loras devait accepter qu'il faisait son âge, que la douceur et la finesse de ses traits ne plaisaient pas à tout le monde, sans compter que la fatigue du transport qui assombrissait son visage et ses manies ne devait pas jouer en sa faveur. Préoccupé, il avala le reste de son verre, appréciant la rudesse de l'alcool au fond de sa gorge. On posa une nouvelle coupe devant lui, le sortant immédiatement de sa torpeur naissante ; il n'avait pas vu Edwin revenir. Le chevalier ne porta pas attention à son verre, ignorant toutes les promesses que lui garantissait le surplus d'alcool dans son sang. Il tourna son corps vers l'homme qui se tenait debout, s'avançant sur le bord de sa chaise pour réduire l'écart entre lui et l'autre. Une lueur vivement irritée illuminait ses yeux, son visage. « M'lord ? Je ne vois pas de lord ici ! » Exagérément, il regarda autour de lui, haussant finalement les épaules. Sans délicatesse, comme s'il se l'appropriait, il posa ses longs doigts fins sur le ventre de l'homme. « Ils ont acceptés de jouer avec vous, Edwin, ils assumeront leur défaite. Mais si vous avez fait preuve de mauvaise foi... » Il n'adressa pas un regard à l'autre, préférant fixer ses propres doigts qui pianotaient légèrement sur le tissu. Il semblait un peu ailleurs : il craignait que sa nouvelle vie lui fasse perdre la finesse de ses doigts, de ses jambes, de ses bras. Il se fichait des vêtements qu'il porterait, mais ce n'était pas le cas pour le reste. « Si vous préférez, nous pouvons partir. Ce serait dommage de voir un si charmant visage se faire abîmer... » Le Tyrell froissa le tissu sous ses doigts. Dommage, il n'en appréciait pas la texture. Rapidement, il se désintéressa complètement de ce dernier, portant son attention sur le verre plein qui traînait à côté de lui. On l'avait laissé seul avec ses pensées emmerdantes, maintenant il n'arrivait plus à rallumer tout seul feu sa flamme amusée. Il se retourna à nouveau face à la table. « J'excelle à l'épée, cependant, si vous désirez rester. » Enfin, ce n'était pas garanti qu'avec l'alcool qu'il avait dans le sang qu'il puisse manier une épée avec autant de talent qu'à jeun, ceci étant dit. La situation risquait d'être plutôt cocasse pour les autres, particulièrement humiliante pour son orgueil mal placé. Tout en posant ses lèvres sur le bord de son verre pour boire un peu, il jeta un regard en coin à l'homme, attendant curieusement son choix.
Loras aimait l'attention, peu importe sa source, qu'on posait sur lui et il détestait tout autant être abandonné ; ses yeux se plissèrent lorsqu'Edwin lui demanda de l'excuser et son sourire laissa place à une grimace embêtée. Il ne pu s'empêcher de l'observer curieusement, de l'ébourrifage des cheveux — qu'il arriva à trouver mignon — jusqu'au moment où il atterrit à la table de jeu. Était-ce une nécessité de paraître si négligé ? Le résultat en serait-il réellement différent ? Confus, il fixa le jeu un moment avant de s'enfoncer dans ses pensées. Il n'avait pas l'impression de plaire à l'autre et ça l'embêtait. Loras devait accepter qu'il faisait son âge, que la douceur et la finesse de ses traits ne plaisaient pas à tout le monde, sans compter que la fatigue du transport qui assombrissait son visage et ses manies ne devait pas jouer en sa faveur. Préoccupé, il avala le reste de son verre, appréciant la rudesse de l'alcool au fond de sa gorge. On posa une nouvelle coupe devant lui, le sortant immédiatement de sa torpeur naissante ; il n'avait pas vu Edwin revenir. Le chevalier ne porta pas attention à son verre, ignorant toutes les promesses que lui garantissait le surplus d'alcool dans son sang. Il tourna son corps vers l'homme qui se tenait debout, s'avançant sur le bord de sa chaise pour réduire l'écart entre lui et l'autre. Une lueur vivement irritée illuminait ses yeux, son visage. « M'lord ? Je ne vois pas de lord ici ! » Exagérément, il regarda autour de lui, haussant finalement les épaules. Sans délicatesse, comme s'il se l'appropriait, il posa ses longs doigts fins sur le ventre de l'homme. « Ils ont acceptés de jouer avec vous, Edwin, ils assumeront leur défaite. Mais si vous avez fait preuve de mauvaise foi... » Il n'adressa pas un regard à l'autre, préférant fixer ses propres doigts qui pianotaient légèrement sur le tissu. Il semblait un peu ailleurs : il craignait que sa nouvelle vie lui fasse perdre la finesse de ses doigts, de ses jambes, de ses bras. Il se fichait des vêtements qu'il porterait, mais ce n'était pas le cas pour le reste. « Si vous préférez, nous pouvons partir. Ce serait dommage de voir un si charmant visage se faire abîmer... » Le Tyrell froissa le tissu sous ses doigts. Dommage, il n'en appréciait pas la texture. Rapidement, il se désintéressa complètement de ce dernier, portant son attention sur le verre plein qui traînait à côté de lui. On l'avait laissé seul avec ses pensées emmerdantes, maintenant il n'arrivait plus à rallumer tout seul feu sa flamme amusée. Il se retourna à nouveau face à la table. « J'excelle à l'épée, cependant, si vous désirez rester. » Enfin, ce n'était pas garanti qu'avec l'alcool qu'il avait dans le sang qu'il puisse manier une épée avec autant de talent qu'à jeun, ceci étant dit. La situation risquait d'être plutôt cocasse pour les autres, particulièrement humiliante pour son orgueil mal placé. Tout en posant ses lèvres sur le bord de son verre pour boire un peu, il jeta un regard en coin à l'homme, attendant curieusement son choix.
electric bird.
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To the bottle I go
To heal my heart and drown my woe
Rain may fall, and wind may blow
And many miles be still to go
To heal my heart and drown my woe
Rain may fall, and wind may blow
And many miles be still to go
Edwin + Loras
lune 13 - an 299 - Crique-Astérie
Un lord il en voyait un, faisant semblant de ne pas savoir qu'on s'adressait à lui, mais il ne dit rien de plus à ce sujet et ne leva même pas les yeux au plafond devant les simagrées du jeune homme, tout comme il retint un sursaut en sentant ses doigts sur son ventre. Il n'était pas chatouilleux, plutôt le contraire en fait, mais il savait que c'était l'un des points les plus fragiles du corps et qu'un coup bien placé à cet endroit pouvait sérieusement amocher les plus forts, et il n'aimait pas trop qu'on s'en approche. Mauvaise foi non, s'faire passer pour beaucoup plus débile qu'on l'est... Sa voix s'était à peine élevée, plus une pensée qui s'était échappée qu'une réelle réponse à l'autre qui continuait de pianoter sur son ventre, qu'il contracta en réflexe. Il aurait pu enlever cette main qui le dérangeait, mais son esprit était pour le moment plus concentré sur ce qui se passait derrière lui, même s'il gardait les yeux sur le jeune noble. Effectivement il aurait été dommage qu'il se prenne un sale coup, surtout de sa faute, même si ça lui aurait peut-être remis les idées en place et redescendu légèrement son orgueil. Reposant son verre sur la table après s'être assuré qu'il était effectivement vide, il jeta un rapide coup d’œil à la table qu'il venait de quitter, captant les regards noirs que les marins lui jetaient. Rien de bon, et il put même en voir certains reculer leurs chaises pour se lever avant de reconcentrer son attention sur le jeune noble qui s'était remis à siroter sa boisson et en profitait pour lui sortir une énormité qui devait venir de l'alcool qu'il buvait. On s'bat pas à l'épée dans une taverne, pas assez d'place pour dégainer. Dans n'importe quel endroit clos en fait, les épées étaient trop longues et pesantes pour être réellement efficaces dans ce genre de situations, qu'on y excelle ou non. Lui avait encore une chance avec son arakh, mais qui ne durerait pas très longtemps vu qu'il serait de toute façon surpassé par le nombre et la force brute de ses assaillants qui ne se laisseraient pas avoir une seconde fois.
En temps normal il n'aurait rien contre une bonne bagarre qui lui aurait permis de se changer les idées et de s'occuper un peu avant de se trouver un nouvel endroit pour boire avant d'aller cuver dans son lit, mais il y avait aussi un jeune noble qui semblait complètement ignorant de ce qu'il se passait dans ce genre d'affrontements. Il ne voulait pas de problèmes avant de rentrer dans le Nord, et laisser le jeune Tyrell se faire potentiellement tabasser par une bande de roturiers dans une taverne n'aiderait pas. Ses talents de bretteur, aussi bons soient-ils, n'entraient pas en jeu ici et il doutait qu'on lui ait appris à se servir de ses poings, compétence pourtant nécessaire dans le genre de situations où ils ne tarderaient pas à se trouver s'ils ne bougeaient pas rapidement. Mais le jeune homme ne semblait pas décidé et préférait siroter son verre comme s'il était au spectacle. Comprenait-il seulement le danger imminent ou le potentiel risque pour son joli petit minois, sans même parler de sa vie si les marins décidaient de s'en prendre aussi à lui? Posant une main sur la table, il se pencha en avant pour se rapprocher du jeune homme, ses autres sens se tendant vers le début d'agitation qui s'emparait de la salle, tâchant de garder sa voix la plus basse possible. Lord Loras Tyrell, finissez votre verre avant que la moitié de la taverne nous tombe dessus. Il s'était appliqué à prononcer chaque mot distinctement, cet accent qu'il traînait depuis des années disparaissant pour laisser place à un ouestrien parfait, celui appris par les mestres dans toutes les bonnes maisons. Votre épée sert à rien ici, vous l'avez même pas de toute façon, et vos petits poings encore moins, donc finissez ce foutu verre et sortez. Vite. Il pouvait entendre les raclements du bois sur le sol, les pas lourds des hommes qui se rapprochaient, l'alpaguant de plus en plus fort pour qu'il se retourne et s'explique, pourtant il restait penché vers le jeune homme, calme et posé, sentant son propre cœur battre lourdement dans son torse.
Il aurait pu se foutre de ce qui arrivait au noble bien sûr, le laisser se débrouiller et trouver un moyen de s'en sortir tout seul sans trop de dommages, quelques coups n'étaient pas grand chose comparé à ce qu'il avait déjà vécu, mais il n'était pas comme ça. Fixant une dernière fois son regard à celui du noble pour s'assurer qu'il avait compris, avant de se redresser et se tourner pour se trouver face à celui qui n'avait pas apprécié de se faire pigeonner. Une tête de plus que lui, deux fois plus large, et qui faisait craquer ses articulations d'un air menaçant. Ça s'annonçait très mal, et lui-même n'aurait pas misé sur lui, mais il restait un joueur et il aimait ce genre de paris. Il s'était joué d'eux en faisant croire qu'il ne connaissait pas les règles des cartes, en feignant d'être beaucoup plus ivre qu'il ne l'était réellement, en perdant les premiers tours pour mieux saisir leurs façons de jouer, et ça avait été payant. Mais il n'avait pas le temps de faire pareil pour le combat qui s'annonçait, et encore moins celui de tirer son arakh pour tenter d'impressionner celui en face. Reprenant son verre de la dextre, il fit mine d'en observer le contenu avant de le lancer au visage de l'homme, le distrayant assez pour avoir le temps de lui porter un coup au plexus de la base de la paume gauche. Pas assez fort, pas vraiment bien placé, mais assez pour le faire reculer de quelques pas, plié en deux en essayant de retrouver son souffle. Mais il n'était pas seul et ses compagnons s'avancèrent, l'encerclant presque entièrement pendant un battement de cœur avant de se jeter sur lui les poings en avant. Il y eu un choc sur le côté de sa mâchoire qui le sonna, un dans ses côtes qui lui fit pousser un grognement de douleur, plusieurs autres dans son dos et ses jambes, avant qu'il se décide à répliquer autant qu'il le pouvait. Il n'était pas plus fort qu'eux, mais plus agile et rapide, et il réussit à se dégager assez pour s'éloigner du coin où ils l'avaient acculés, quand un éclat argenté capta son regard.
Un couteau... Pas le genre délicat et ouvragé, plutôt l'usé et dentelé qui ouvrait les poissons et qui ne tarderait pas à faire pareil avec lui s'il ne faisait pas attention. Une nouvelle raison pour vite disparaître avant que les choses ne dégénèrent. Personne ne semblait avoir remarqué, la bagarre s'était propagée au reste du petit établissement et les coups volaient dans tous les sens, l'empêchant de sortir sa propre arme pour se défendre. Reculant plus vers la porte, il ne parvenait pas à voir si le noble était sorti ou non, tout en espérant qu'il l'ait écouté au lieu de se croire suffisamment fort pour battre les marins. Ce n'était pas une jolie joute avec des règles bien précises, ici la seule valable était d'être encore sur ses deux pieds à la fin. Il attrapa une cruche et la lança en direction du groupe qui s'avançait à nouveau, sans résultat, avant de se décider à retourner la table sur laquelle elle s'était trouvée pour les ralentir un peu. Un peu plus efficace, mais ça ne durerait pas longtemps et il profita des quelques secondes de répit pour s'élancer vers la porte, l'ouvrant à la volée et sortant avant de la claquer derrière lui. Apercevant la tenue violette du jeune Tyrell, il l'attrapa par le poignet et l’entraîna à sa suite, courant à toutes jambes à travers les rues et ruelles pour s'éloigner le plus possible de la taverne et de ceux qui les poursuivaient très certainement. Il ne s'arrêta qu'après un bon moment, à moitié essoufflé dans une minuscule venelle déserte, et relâcha enfin le poignet du noble. Laissant échapper un petit rire qui fit grincer de douleur sa mâchoire, il le repoussa contre le mur le plus proche, ses bras appuyés de part et d'autre de ses épaules, et l'embrassa purement et simplement avant de se reculer à nouveau, passant sa langue sur ses lèvres étirées en un nouveau sourire amusé. M'lord veut toujours jouer?
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