:: La tanière de Westeros :: Derrière les flammes du passé :: Archives Dracarys 2.0 :: RP terminés
Page 1 sur 2 • 1, 2
Meet me halfway-[Flashback]
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet me halfway
Ferboys
Nymeria Sand & Cletus Allyrion
Les coups s’abattaient. Sur son bras. Son épaule. Ses jambes. L’entrainement était déjà bien avancé, pourtant les frappes de son oncle ne faiblissaient pas, et ce malgré l’évidente difficulté du cadet Allyrion à parer les coups de ce dernier. Avec force, la lance factice parvenait sans peine à trouver sa cible dans les parades que tentait d’appliquer en vain le jeune écuyer. Sa chevelure claire était salie de poussière, tout comme ses vêtements. Depuis le début de son écuyage, Cletus ne portait plus les couleurs de sa famille que lorsqu’il leur rendait visite à la Grâcedieu. Le sable et le noir avaient depuis plusieurs années remplacés le rouge et le noir des Allyrions. Dans la cour carrée de Ferboys, quelques gardes curieux suivaient du coin de l’œil la leçon du petit fils de leur lord. « Tu n’es pas assez rapide Cletus ! » Pourtant, les Allyrions ne manquaient pas d’exemples de chevaliers au talent certain. Le lord lui-même, bien qu’il eut délaissé les champs de batailles depuis qu’il s’était battu sous la bannière des Martell pour Rhegar Targaryen, était dans sa jeunesse un guerrier qui n’avait rien à envier aux noms célèbres aux côtés desquels il avait combattu. « Tes appuis ! » Et puis il y avait Daemon. Daemon Sand. Ancien écuyer de la Vipère Rouge, devenu très vite un chevalier vedette, un champion de Dorne. Difficile place que d’arriver après une telle figure, et de faire ses preuves. Le cadet de la Grâcedieu était un élève appliqué, sérieux, qui ne rechignait jamais devant l’effort, et au comportement exemplaire. « Tes appuis Cletus ! » Mais malgré son jeune âge, il était une vérité que personne ne saurait nier, tant elle était évidente aux yeux de ceux qui le regardait : Jamais il n’égalerait ni son père, ni son frère dans leur talent pour les armes et le combat. Son assiduité et sa persévérance l’avaient mené à un niveau tout à fait respectable, mais qui paraissait terriblement médiocre comparé à celui qui l’avait précédé dans ce passage obligatoire de l’écuyage.
En punition d’une nouvelle erreur l’arme de bois de son oncle vint couper net son élan avec une violence qui le déséquilibra, et le jeune Allyrion fut entrainé de quelques pas en arrière, avant de tomber à terre. L’attention des rares spectateurs ainsi que celle de son oncle fut cependant rapidement détournée de lui alors que les Portes monumentales de Ferboys s’ouvraient pour laisser entrer dans la grande cour des cavaliers vêtus d’ocre et de rouge. L’emblème des Martell était visible sur leurs vêtements, sur la bannière qu’ils portaient, et même sur le harnachement de leurs pur-sangs. Ces visiteurs étaient attendus, et les quartiers qui leur seraient dédiés pendant leur court séjour étaient prêts depuis longtemps. Tenant toujours le long bâton qui lui servait de lance pendant l’entrainement, Cletus se releva d’un bond, trop tard cependant pour épargner aux membres importants de cette délégation le triste spectacle qu’il aurait préféré leur éviter. Il rejoignit son oncle, sans prendre la peine d’enlever la poussière qui couvrait son visage ou ses vêtements, de peur de paraître plus ridicule encore aux yeux de ceux dont ses charismatiques ainés avaient réussi sans peine à gagner l’amitié. Droit comme un « i », le port altier dont il avait hérité de sa mère ne ferait que sauver ce qu’il lui restait de dignité pour saluer ces invités exceptionnels.
Déjà ses yeux en amande avaient repéré la silhouette reconnaissable de celle qui portait la mission de représenter Dorne à Port-Réal. Regard qu’il détourna aussitôt qu’il croisa les prunelles sombres de l’aspic, alors qu’il sentait le rouge lui monter aux joues. Dans la cour étaient arrivés le lord et le reste de la famille Ferboys, ce qui soulagea Cletus, heureux de voir arriver suffisamment de monde pour distraire l’attention de la fille d’Oberyn, dont il ne pouvait soutenir le regard. Elle était l’amie de sa sœur et de son frère, et la Sand était de nombreuses fois venue à la Grâcedieu. Pourtant, le cadet Allyrion ne la connaissait que très peu. Il n’était après tout que le petit frère de ceux qui avaient son amitié.
En punition d’une nouvelle erreur l’arme de bois de son oncle vint couper net son élan avec une violence qui le déséquilibra, et le jeune Allyrion fut entrainé de quelques pas en arrière, avant de tomber à terre. L’attention des rares spectateurs ainsi que celle de son oncle fut cependant rapidement détournée de lui alors que les Portes monumentales de Ferboys s’ouvraient pour laisser entrer dans la grande cour des cavaliers vêtus d’ocre et de rouge. L’emblème des Martell était visible sur leurs vêtements, sur la bannière qu’ils portaient, et même sur le harnachement de leurs pur-sangs. Ces visiteurs étaient attendus, et les quartiers qui leur seraient dédiés pendant leur court séjour étaient prêts depuis longtemps. Tenant toujours le long bâton qui lui servait de lance pendant l’entrainement, Cletus se releva d’un bond, trop tard cependant pour épargner aux membres importants de cette délégation le triste spectacle qu’il aurait préféré leur éviter. Il rejoignit son oncle, sans prendre la peine d’enlever la poussière qui couvrait son visage ou ses vêtements, de peur de paraître plus ridicule encore aux yeux de ceux dont ses charismatiques ainés avaient réussi sans peine à gagner l’amitié. Droit comme un « i », le port altier dont il avait hérité de sa mère ne ferait que sauver ce qu’il lui restait de dignité pour saluer ces invités exceptionnels.
Déjà ses yeux en amande avaient repéré la silhouette reconnaissable de celle qui portait la mission de représenter Dorne à Port-Réal. Regard qu’il détourna aussitôt qu’il croisa les prunelles sombres de l’aspic, alors qu’il sentait le rouge lui monter aux joues. Dans la cour étaient arrivés le lord et le reste de la famille Ferboys, ce qui soulagea Cletus, heureux de voir arriver suffisamment de monde pour distraire l’attention de la fille d’Oberyn, dont il ne pouvait soutenir le regard. Elle était l’amie de sa sœur et de son frère, et la Sand était de nombreuses fois venue à la Grâcedieu. Pourtant, le cadet Allyrion ne la connaissait que très peu. Il n’était après tout que le petit frère de ceux qui avaient son amitié.
base acidbrain, modification zuz'
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet Me Halfway
I don't tell you what to say, I don't tell you what to do, so just let me be myself that's all I ask of you. I'm young and I love to be young and I'm free and I love to be free to live my life the way I want, to say and do whatever I please
Parcourir Dorne étant toujours éprouvant. Fascinant, mais éprouvant. Le désert ne faisait pas de cadeaux à ceux qui n'y étaient pas habitués. Pourtant, Nymeria était habituée à la chaleur. Aux chaleurs suffocantes. Volantis était suffocante, étouffante. Lancehélion était un paradis à côté. Mais le désert de Dorne était impitoyable, intraitable.
Avant qu'elle et sa troupe ne se dirige à la demeure de la maison Ferboys, ils avaient pu faire un arrêt à Touche-au-Ciel où elle avait pu rencontrer ses "amis" Jennelyn et Jeyne Fowler. Cela les avait au moins tous aidé à reprendre leur souffle pour leur prochaine destination. Rares semblaient être les femmes à cheval, mais Nymeria se refusait à monter dans un habitacle qui n'aurait fait que l'oppresser et lui faire d'autant plus ressentir la chaleur du désert. Aux montagnes rouges, l'aspic s'était permis le luxe de vêtements plus léger que ceux du désert, mais comme ses compagnons, ils n'avaient pas échappés au turban couvrant et protégeant cheveux et visages. Seuls ses yeux étaient visibles lors de ses voyages. L'aspic était sans doute une des rare lady à savoir combiner la monter à cheval et l'élégance, car aux montagnes rouges, elle se sentait plus confiante que dans le désert et dans les montagnes rouges, elle se sentait la possibilité de vêtir des vêtements plus fins et plus nobles qu'un vulgaire pantalon et bottes montantes.
Le drapeau de sa maison était dressé haut. Sans doute était-elle aussi une des rare bâtarde qui avait le privilège de porter le blason de sa maison paternelle où qu'elle aille, de la représenter aussi bien ; autant dire qu'elle n'en était pas peu fière et ne manquait jamais une occasion de s'en vanter. A Ferboys, l'aspic n'aurait pas droit à l'erreur. A Ferboys, l'aspic venait surtout à la rencontre de son cousin chéri, Quentyn. Peu rares étaient les fois où elle venait le voir, lorsqu'elle avait l'occasion de visiter Dorne, Quentyn ne manquait pas ses visites, pas plus que les autres Ferboys qui ne manquaient les visites de la fille d'Oberyn Martell. Des aspics, c'était de Nymeria dont ils se méfiaient le plus. On avait le temps de voir venir Obara et ses gros sabots, Tyerne était d'un tempérament calme, mais Nymeria pouvait paraître comme la plus douce des femmes et au premier mot de travers ou regard de travers, elle pouvait sortir sa lame et vous provoquer en duel. Comme son père, elle réagissait "mal" à la provocation. Disons qu'elle l'écourtait. Certains se méfiaient de ses airs trop gentillets et trop calme, ne sachant pas ce qu'elle pouvait manigancer.
Pourtant en arrivant en ces lieux avec sa troupe armée du désert, ils furent accueillis à bras ouverts, c'était le moins que l'on pouvait dire. A peine arrivée dans l'enceinte de Ferboys, les personnes venaient les accueillir le sourire aux lèvres. Quentyn était la première personne qu'elle cherchait du regard, ne pas l'apercevoir l'attristait quelque peu mais elle s'en remettrait. Nymeria frottait vigoureusement l'encolure de son cheval, Aznar. Un cheval si noir que la nuit qui lui avait été offert et qui la suivait dans tous ses périples. Un cheval dornien qui n'avait jamais reculé contre une course dans les dunes. Mais elle en descendait et il fut de même que ses compagnons de route, on les accueillait, et Nymeria le savait, surtout par égard pour la maison Martell.
La jeune femme tenait à tous les saluer, un à un s'il le fallait, retirant le turban de ses cheveux pour dévoiler l'intégralité de son visage, sa sempiternelle natte retombant contre son épaule. Elle était souriante et surtout : de bonne humeur.
Arrivant, la jeune femme crut reconnaître un visage qu'elle avait déjà vu, sans mettre un prénom immédiatement dessus. Ce ne fût qu'en descendant et voyant ce jeune homme de plus près qu'elle le reconnaissait. Le fils de Ryon Allyrion, un homme qu'elle avait vu il y a à peine quelque jours, sur sa route, homme qu'elle avait tenu à voir lui aussi avant de partir pour Port-Réal. Un oncle, un second voir troisième père, elle ne saurait dire exactement. Peu étonnant qu'elle ne se soit pas souvenue immédiatement de ce jeune homme, puisque celui-ci semblait s'évertuer à ignorer l'aspic lorsqu'elle se rendait à la Gracedieu. La timidité du jeune homme était presque invraisemblable pour un dornien et il fallait le dire : le rouge sur les joues de Cletus Allyrion l'amusait.
Par politesse et courtoisie, elle tenait à saluer et remercier en premier le Lord de l'accueillir elle et sa troupe au sein de Ferboys pour une nuit. Elle n'hésita pas à y mettre les formes et se montrer la plus délicate possible pour cela. Ou tout du moins, si délicate qu'une femme de Dorne peut l'être après une traversée du désert.
Ceci fait, ne voyant toujours pas Quentyn, la jeune femme se décidait à voir son entourage. Elle connaissait les lieux, connaissait l'endroit où se trouverait ses appartements, elle savait quoi faire et quoi dire.
La présence du jeune Allyrion était intrigante, était-il lui aussi en ces lieux pour apprendre ce qu'était la vie de chevalier ? Elle ne se souvenait pas que Ryon l'ait mentionné, il aurait pourtant pu lui dire que l'un de ces fils serait à Ferboys. Mais elle allait vers ce jeune homme, qui avait bien grandit depuis la dernière fois où elle l'avait vu ; il ne ressemblait plus vraiment - bien qu'encore un peu - à ce jeune garçon qui se cachait dans les jupes de sa mère. C'était là les souvenirs qu'elle avait du jeune homme, fuyant le regard, timide comme cela n'existait plus à Dorne.
« Cletus Allyrion, n'est-ce pas ? »
Elle lui offrit un fin sourire en regardant son visage et ses vêtements sales.
« Qu'arrive-t-il au fils du Seigneur Allyrion, est-il tombé loin du nid ? »
Elle riait légèrement et passait délicatement sa main, sans timidité ni gêne aucune, sur le visage du jeune homme pour retirer les grains de poussières qui s'évertuaient à rester.
« Les entraînements sont durs, n'est-ce pas ? »
Il n'était pas difficile de s'imaginer ce qu'il s'était passé, elle aussi était passée par là avec ses maîtres d'armes. Nakhti s'était évertuée à lui faire mordre la poussière jusqu'à ce qu'elle abandonne. Mais elle n'avait évidemment jamais abandonnée : ce ne serait pas digne d'elle.
Elle connaissait pratiquement tous les gens en ces lieux mais le jeune Allyrion, elle ne se souvenait pas avoir eu quelconque conversation avec lui. Trop jeune, sans doute. L'aspic aimait souvent s'approcher d'une personne inconnue et la taquiner, juste pour voir les réactions que cette personne aurait. Elle avait malheureusement bien d'autres choses à faire à cette heure que rester plantée là à embêter le fils de Ryon.
« J'ai à faire. Mais toi et moi, mon jeune ami, nous avons beaucoup à nous dire. Tu as intérêt à venir me voir tout à l'heure, après ton entraînement. Compris ? »
Elle lui offrit un autre sourire, plus charmeur, puis un léger clin d'oeil. Oui, elle avait d'autres choses à faire, et non, elle n'avait pas fini d'embêter le jeune Allyrion. Les Ferboys la regardait d'un autre oeil mais Nymeria était déjà très, très amusée. Et ce n'était que le début de son séjour.
Nymeria.
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet me halfway
Ferboys
Nymeria Sand & Cletus Allyrion
Le soulagement de voir l’Aspic aller saluer comme il s’y attendait le Lord Ferboys ne fût qu’éphémère, car son élégante silhouette se rapprocha bien trop vite de lui, alors qu’elle semblait s’être décidée à saluer la totalité des personnes présentes. « Cletus Allyrion, n’est-ce pas ? » Ses yeux bleus qui fixaient jusque-là le sol se levèrent presque craintivement vers le visage de celle qui le toisait. Il n’avait jamais eu la confiance et l’audace des dorniens vis-à-vis de la gente féminine, et le face à face avec la jeune femme le terrifiait autant qu’il le charmait. Il entrouvrit la bouche pour lui répondre, mais le geste de la brune le rendit incapable de prononcer le moindre mot. Pris de court, il la laissa enlever la poussière qui devait couvrir son visage, dans une tendresse et une familiarité qui ne firent que faire rougir de plus belle le jeune écuyer. A ses côtés le chevalier Ferboys regardait la scène, mais son regard amusé ne quittait pas l’Aspic, dont il connaissait l’imprévisibilité. L’oncle de Cletus savait aussi qu’il ne serait guère difficile pour l’impétueuse fille du prince Martell de jouer avec son neveu, et la rougeur sur les pommettes de ce dernier ne faisait que confirmer ses craintes. Il savait pourtant qu’il ne pourrait pas faire grand-chose pour empêcher la jeune femme, et il ne devait compter que sur le sérieux de son écuyer, ou bien simplement qu’il ne se passa rien de plus que ce salut qui puisse un jour tomber dans l’oreille de Déria, sa sœur, qui continuait de surprotéger son fils cadet comme s’il eut été encore un petit enfant. Pour seule réponse aux questions de la Sand, le cadet Allyrion acquiesça, un sourire doux et sincère s’étirant sur ses lèvres pleines. Le rouge sur son visage s’estompait quelque peu, comme si répondre à la dornienne, quand bien même sans prononcer un mot, l’aidait à passer outre sa timidité. Cependant loin d’être à l’aise devant elle, il n’était toujours pas capable de trouver quelque chose à lui dire, car son esprit d’ordinaire clair et sage était à ce moment-là éclipsé par l’impression que faisait sur lui l’ambassadrice de Dorne. Aussi valait-il mieux qu’il se taise, il le savait. Mieux valait garder le silence que de s’entendre dire des bêtises qui n’auraient été dignes ni de lui, ni de son interlocutrice.
Elle s’éclipsa, non sans l’avoir invité à la rejoindre plus tard, ce qui finit d’achever le Chevalier Ferboys, dont l’expression souriante laissa aussitôt place à la plus vive inquiétude. Rougissant de nouveau au sourire qu’elle lui offrit et au clin d’œil qu’elle lui avait lancé avant de partir, Cletus la suivit du regard, un demi-sourire aux lèvres, ne détachant ses yeux d’elle que lorsqu’elle disparut entre les murs de pierre ocre de la forteresse. « Cletus. » La voix de son oncle le sorti de ses pensées, et l’ecuyer se tourna vers le visage, sérieux et grave, du chevalier. « Il y a bien des dangers à Dorne, mais il n’y en a pas de plus terrible qu’une femme de la Maison Martell. Alors je t’en conjure…Fais attention. » L’enthousiasme et la joie candide du cadet Allyrion vira en une incertitude totale quand à ce qui l’attendrait à la fin de son entrainement, lorsqu’il irait retrouver l’Aspic afin d’honorer l’invitation qu’elle lui avait faite. « Reprenons, et cette fois, prend garde à bien faire attention à tes appuis. » Faisant quelques pas vers le centre de la grande cour, Cletus saisit à nouveau à deux mains la lance de bois, alors que son oncle se replaçait devant lui, prêt à continuer la leçon.
Les pas de l’Allyrion résonnaient dans les couloirs vides de la demeure Ferboys. Il avait quitté les vêtements souillés de son entrainement pour une tenue aux couleurs de la maison de son oncle, et qui, sans doute par l’environnement tout aussi difficile que connaissaient les Allyrions, ressemblait fortement aux habits que l’on portait à la Grâcedieu, plus proches de ceux des voyageurs que des atours coquets de Lancehélion. A la fois terrifié et curieux d’aller retrouver la Sand, le jeune écuyer avait passé plus de temps qu’il n’en fallait dans l’eau de son bain, et sa sœur Valena aurait été la première à rire de cela si elle avait été présente. Il n’y avait pas de gardes à l’entrée des appartements de l’Aspic, et l’idée de devoir annoncer lui-même son arrivée failli presque le décourager. Non sans prendre avant une grande inspiration, Cletus leva sa main fine pour aller frapper trois coupssur la porte de bois sculpté à la poignée ciselée d’argent. Attendant une réponse, il baissa ses yeux en amande, l’inquiétude se lisant dans ses prunelles bleues, alors qu’il allait enfin apprendre à connaître celle qu’il avait vue tant de fois chez lui, à la Grâcedieu.
Elle s’éclipsa, non sans l’avoir invité à la rejoindre plus tard, ce qui finit d’achever le Chevalier Ferboys, dont l’expression souriante laissa aussitôt place à la plus vive inquiétude. Rougissant de nouveau au sourire qu’elle lui offrit et au clin d’œil qu’elle lui avait lancé avant de partir, Cletus la suivit du regard, un demi-sourire aux lèvres, ne détachant ses yeux d’elle que lorsqu’elle disparut entre les murs de pierre ocre de la forteresse. « Cletus. » La voix de son oncle le sorti de ses pensées, et l’ecuyer se tourna vers le visage, sérieux et grave, du chevalier. « Il y a bien des dangers à Dorne, mais il n’y en a pas de plus terrible qu’une femme de la Maison Martell. Alors je t’en conjure…Fais attention. » L’enthousiasme et la joie candide du cadet Allyrion vira en une incertitude totale quand à ce qui l’attendrait à la fin de son entrainement, lorsqu’il irait retrouver l’Aspic afin d’honorer l’invitation qu’elle lui avait faite. « Reprenons, et cette fois, prend garde à bien faire attention à tes appuis. » Faisant quelques pas vers le centre de la grande cour, Cletus saisit à nouveau à deux mains la lance de bois, alors que son oncle se replaçait devant lui, prêt à continuer la leçon.
Les pas de l’Allyrion résonnaient dans les couloirs vides de la demeure Ferboys. Il avait quitté les vêtements souillés de son entrainement pour une tenue aux couleurs de la maison de son oncle, et qui, sans doute par l’environnement tout aussi difficile que connaissaient les Allyrions, ressemblait fortement aux habits que l’on portait à la Grâcedieu, plus proches de ceux des voyageurs que des atours coquets de Lancehélion. A la fois terrifié et curieux d’aller retrouver la Sand, le jeune écuyer avait passé plus de temps qu’il n’en fallait dans l’eau de son bain, et sa sœur Valena aurait été la première à rire de cela si elle avait été présente. Il n’y avait pas de gardes à l’entrée des appartements de l’Aspic, et l’idée de devoir annoncer lui-même son arrivée failli presque le décourager. Non sans prendre avant une grande inspiration, Cletus leva sa main fine pour aller frapper trois coupssur la porte de bois sculpté à la poignée ciselée d’argent. Attendant une réponse, il baissa ses yeux en amande, l’inquiétude se lisant dans ses prunelles bleues, alors qu’il allait enfin apprendre à connaître celle qu’il avait vue tant de fois chez lui, à la Grâcedieu.
base acidbrain, modification zuz'
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet Me Halfway
I don't tell you what to say, I don't tell you what to do, so just let me be myself that's all I ask of you. I'm young and I love to be young and I'm free and I love to be free to live my life the way I want, to say and do whatever I please
Le pauvre jeune homme ne semblait rien avoir de ses aînés. Lorsque l'aspic avait charmé Valena, celle-ci avait joué le jeu et au dernier moment avait poliment refusé, mais elle avait joué le jeu. Lorsque l'aspic avait charmé Daemon, celui-ci aussi avait joué le jeu, jusqu'à, néanmoins, voir Nakhti s'ajouter. Mais il avait joué le jeu.
Nymeria connaissait les lieux et se doutait d'où pouvait se trouver son cousin à l'heure actuelle. Elle le verrait sans aucun doute dans la soirée. Avant cela, Nymeria avait surtout envie de prendre un bain parfumé et de se changer pour remettre une de ces fameuse robe.
Et c'est ce qu'elle fit, après un long bain, se changer pour une robe rouge si transparente qu'elle ne laissait que peu de place à l'imagination. Certains y étaient habitués, d'autres moins. Sa robe rouge et doré, des bijoux, et toujours cette même tresse qui ne la quittait jamais. Il semblait faire moins chaud en ces lieux qu'à Lancehélion et déjà, elle se demandait ce que son père pouvait bien faire, ce que ses soeurs pouvaient bien faire en cet instant.
L'aspic eut à peine le temps d'aller voir à sa fenêtre ce qu'il pouvait bien se passer, que l'on toquait à la porte. Combien de temps était-elle resté dans son bain, déjà ? Elle avait songé bien trop longtemps à la route qu'il lui restait à faire, enfoncée dans l'eau chaude de son bain, à se remémorer les étapes qu'il lui restait avant d'arriver à la capitale. C'était l'une de ses dernière étape à Dorne : il fallait bien en profiter, non ?
Elle demandait à son garde, Baeron, de faire entrer la personne qui toquait. Elle avait bien son idée de qui il pouvait s'agir et en y allant, elle ne s'était pas trompée. Le jeune homme semblait plus à l'aise dans ces vêtements mais elle eut du mal, il fallait le dire, à reconnaître le fils de Ryon Allyrion. Cela ne l'empêchait pas de se montrer souriante et avenante en allant de nouveau vers lui, de toute évidence, le jeune homme ne maîtrisait rien et ne maîtriserait rien de ces situations, autant jouer le jeu jusqu'au bout.
« J'ai presque failli attendre, Cletus. On ne fait pas attendre une lady. »
Cela sonnait d'abord comme un reproche, son air semblait sérieux en disant cela et pourtant, après quelque secondes à peine, elle se mit à rire.
« Je plaisante. Il n'y a pas de quoi rougir, voyons. »
C'en était presque adorable mais à nouveau, elle se posait quelque questions. Cela changeait grandement des hommes de Dorne qu'elle avait l'habitude de côtoyer, eux qui tentaient bien souvent de maîtriser leur émotion et la situation, voilà que tout semblait s'échapper des mains du jeune homme. Elle le prit alors doucement dans ses bras, comme elle aurait salué un vieil ami ou un membre de sa famille, une étreinte brève où elle ne le serrait pas fortement dans ses bras, juste assez pour le saluer. Chose faite, elle l'incitait à la suivre, plutôt que rester debout à attendre que cela passe, il serait plus aisé et confortable de converser le séant dans un canapé.
« Cela me fait grand plaisir de te voir enfin. J'ai connu tes aînés, il me paraît très étrange désormais de ne pas te connaître un peu plus. »
Quel âge avait-il, déjà ? Bonne question, elle ne saurait pas même répondre à ça. 12 ans ? 13 ans ? 16 ans ?
« Tu as du voir mon cousin, Quentyn. Tu ne t'entraînes pas avec lui, ou à ses côtés ? »
C'était étrange en effet, elle se serait attendu à le voir plus tôt.
Nymeria venait se poser aux côtés de Cletus, allant jusqu'à poser sa main sur celle du jeune homme, un fin sourire sur les lèvres. Ce qu'elle ne montrait pas en revanche, était combien elle était amusée à l'heure actuelle. Cela semblait être de plus en plus compliqué de ne pas rire. Cette main, Nymeria la prit pour la regarder. Il n'avait pas les mains d'un combattant, les mains creusées à force de tenir une épée, les mains abîmées par cela. Cela aussi, manquait de la faire rire, lorsque l'on savait comment était son aîné. Elle regardait cette main, qu'elle finissait par reposer sur la jambe de son propriétaire, la tapotant doucement, relevant finalement le regard sur celui-ci.
« Es-tu toujours si discret, Cletus Allyrion ? »
Nymeria connaissait les lieux et se doutait d'où pouvait se trouver son cousin à l'heure actuelle. Elle le verrait sans aucun doute dans la soirée. Avant cela, Nymeria avait surtout envie de prendre un bain parfumé et de se changer pour remettre une de ces fameuse robe.
Et c'est ce qu'elle fit, après un long bain, se changer pour une robe rouge si transparente qu'elle ne laissait que peu de place à l'imagination. Certains y étaient habitués, d'autres moins. Sa robe rouge et doré, des bijoux, et toujours cette même tresse qui ne la quittait jamais. Il semblait faire moins chaud en ces lieux qu'à Lancehélion et déjà, elle se demandait ce que son père pouvait bien faire, ce que ses soeurs pouvaient bien faire en cet instant.
L'aspic eut à peine le temps d'aller voir à sa fenêtre ce qu'il pouvait bien se passer, que l'on toquait à la porte. Combien de temps était-elle resté dans son bain, déjà ? Elle avait songé bien trop longtemps à la route qu'il lui restait à faire, enfoncée dans l'eau chaude de son bain, à se remémorer les étapes qu'il lui restait avant d'arriver à la capitale. C'était l'une de ses dernière étape à Dorne : il fallait bien en profiter, non ?
Elle demandait à son garde, Baeron, de faire entrer la personne qui toquait. Elle avait bien son idée de qui il pouvait s'agir et en y allant, elle ne s'était pas trompée. Le jeune homme semblait plus à l'aise dans ces vêtements mais elle eut du mal, il fallait le dire, à reconnaître le fils de Ryon Allyrion. Cela ne l'empêchait pas de se montrer souriante et avenante en allant de nouveau vers lui, de toute évidence, le jeune homme ne maîtrisait rien et ne maîtriserait rien de ces situations, autant jouer le jeu jusqu'au bout.
« J'ai presque failli attendre, Cletus. On ne fait pas attendre une lady. »
Cela sonnait d'abord comme un reproche, son air semblait sérieux en disant cela et pourtant, après quelque secondes à peine, elle se mit à rire.
« Je plaisante. Il n'y a pas de quoi rougir, voyons. »
C'en était presque adorable mais à nouveau, elle se posait quelque questions. Cela changeait grandement des hommes de Dorne qu'elle avait l'habitude de côtoyer, eux qui tentaient bien souvent de maîtriser leur émotion et la situation, voilà que tout semblait s'échapper des mains du jeune homme. Elle le prit alors doucement dans ses bras, comme elle aurait salué un vieil ami ou un membre de sa famille, une étreinte brève où elle ne le serrait pas fortement dans ses bras, juste assez pour le saluer. Chose faite, elle l'incitait à la suivre, plutôt que rester debout à attendre que cela passe, il serait plus aisé et confortable de converser le séant dans un canapé.
« Cela me fait grand plaisir de te voir enfin. J'ai connu tes aînés, il me paraît très étrange désormais de ne pas te connaître un peu plus. »
Quel âge avait-il, déjà ? Bonne question, elle ne saurait pas même répondre à ça. 12 ans ? 13 ans ? 16 ans ?
« Tu as du voir mon cousin, Quentyn. Tu ne t'entraînes pas avec lui, ou à ses côtés ? »
C'était étrange en effet, elle se serait attendu à le voir plus tôt.
Nymeria venait se poser aux côtés de Cletus, allant jusqu'à poser sa main sur celle du jeune homme, un fin sourire sur les lèvres. Ce qu'elle ne montrait pas en revanche, était combien elle était amusée à l'heure actuelle. Cela semblait être de plus en plus compliqué de ne pas rire. Cette main, Nymeria la prit pour la regarder. Il n'avait pas les mains d'un combattant, les mains creusées à force de tenir une épée, les mains abîmées par cela. Cela aussi, manquait de la faire rire, lorsque l'on savait comment était son aîné. Elle regardait cette main, qu'elle finissait par reposer sur la jambe de son propriétaire, la tapotant doucement, relevant finalement le regard sur celui-ci.
« Es-tu toujours si discret, Cletus Allyrion ? »
Nymeria.
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet me halfway
Ferboys
Nymeria Sand & Cletus Allyrion
Debout devant la porte, le jeune écuyer attendait. De l'intérieur lui parvenaient des bruits, signe de la présence assurée de l'Aspic. Il ne pouvait donc pas compter sur son absence pour fuir cet entretient qu'il craignait d'autant plus, à présent qu'il ne pouvait plus reculer. Il ignorait tout de ce qui l'attendait de l'autre côté de cette porte, car il ne connaissait pour ainsi dire rien de la jeune femme, sinon les rumeurs qui courraient dans tout Dorne à son sujet, et dont il doutait qu'elles fussent toutes vraies. Si ses ainés avaient réussi à en faire une amie, pourquoi lui en serait-il incapable? Ou bien devait-il plus se fier à l'avertissement très sérieux de son oncle Ferboys? Quand la porte s'ouvrit ce fût non pas sur le visage de la Sand que ses yeux tombèrent, mais sur les traits abimés d'un de ses gardes, qui s'écarta afin de le laisser entrer. Remerciant d'un discret mouvement de la tête le soldat de la Maison Martell, le jeune Allyrion sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine lorsque la fille du prince Oberyn apparue. Vêtue, si l'on pouvait ainsi dire, d'une robe écarlate, aux voiles si transparents que l'ensemble ne laissait que bien trop peu de place à l'imagination du cadet de la Grâcedieu, dont l'entourage féminin n'avait jamais eu de telles audaces vestimentaires. Le sourire amical et le ton avenant de sa voix chaude laissaient penser qu'elle ne ressentait nulle gène à se trouver ainsi devant lui, et sans doute était-elle consciente de l'effet qu'elle faisait, car des deux, c'était bien Cletus qui s'en trouvait le plus mal à l'aise. Si ses yeux en amande étaient un instant tombés sur les formes dévoilées de la Sand, son regard se borna ensuite à affronter les prunelles sombres et éclatantes de malice qui le regardaient. Le reproche qu'elle lui fit tout d'abord fût aussitôt chassé par un rire sémillant, le rouge qui ne semblait plus vouloir quitter son visage empourprant de nouveau les pommettes de l'écuyer, car il savait que son regard sur le corps de la jeune femme n'avait pas échappé à cette dernière.
Sans qu'il n'y fut préparé, l'Aspic brisa la distance qui les séparaient encore pour venir tendrement l'enserrer de ses bras pour une étreinte brève mais suffisante pour faire tomber ce qu'il restait de moyens au cadet Allyrion. Lui qui était pourtant connu dans son entourage comme un jeune homme sage et sérieux, à l'esprit bien plus cultivé que la majorité de ses aïeux, on le disait même brillant, le voilà qu'il perdait toute confiance alors qu'il se trouvait face à ce qu'il ignorait. Les femmes et leurs charmes restaient un mystère pour lui qui n'avait jamais connu d'aventure, à un âge où la plupart des dorniens vivaient déjà pleinement les plaisirs de la chair. Sans résister il la suivit lorsque la dornienne l'invita à s'assoir dans un divan. Le canapé couvert de tissus damassé était de belle taille, pourtant la Sand ne trouva d'autre place que tout prêt de lui. Elle était si proche que le parfum de sa peau et de sa chevelure parvenait sans mal à l'Allyrion, qui se faisait violence pour ne pas détourner les yeux du regard noir de son interlocutrice. "J'étais probablement trop jeune pour que je me permette de vous imposer ma présence. Je n'étais encore qu'un petit garçon que Daemon courait déjà les tournois. Vous, ainsi que ma soeur et mon frère, êtes du même âge. Je ne trouve pas cela étonnant que vous ayez alors trouvé plus d'intérêt à leur compagnie qu'à la mienne." La voix du jeune écuyer était douce et grave, sa timidité face à la fille de la Vipère Rouge lui faisant presque murmurer ce qu'il lui répondait. "Oui, Quentyn est aussi en écuyage ici. On nous fait parfois nous entrainer ensemble mais..." Alors qu'il parlait, l'Aspic avait délicatement saisit la main sur laquelle elle avait tout d'abord reposé la sienne, qu'elle examina avec la curiosité d'une enfant, impertinente et tendre à la fois. Ce contact familier fit un instant perdre ses mots à Cletus, ses yeux en amande se perdants dans la contemplation des traits de la jeune femme. "...Nous combattons rarement ensemble, nous nous voyons le plus souvent lors des rondes dans les Montagnes Rouges. Mon oncle et Lors Anders préfèrent s'occuper séparément de nous pour les entrainements au maniement des armes." L'écoutait-elle encore? Il en doutait, alors qu'il remarquait une lueur rieuse dans les prunelles noires qui observaient sa main. Rougissant de nouveau, il baissa les yeux, sachant pertinemment ce qui amusait ainsi la Sand. Elle connaissait Daemon, le chevalier qui avait fait ses armes sous l'enseignement de la célèbre Vipère de Dorne, et qui avait manifestement entamé une carrière tout aussi glorieuse que ce dernier. Elle ne pouvait qu'être surprise, et même rire à la vue des mains fines et douces du cadet de son ami, il le savait. L'Aspic leva à nouveau son regard vers lui, après avoir reposé la main qu'elle avait prit le loisir de détailler. La question qu'elle lui posait était sans doute partagée par bien des gens de son entourage, depuis longtemps, mais qui n'avait jamais osé la dire. "Qu'est-ce qu'être discret pour un dornien?" Cletus n'était ni comme son frère, ni comme sa soeur. Aux antipodes de ses ainés il était calme et serein, et là où les colères de Valena et Daemon avaient fait date, lui n'avait jamais fait montre d'un tempérament tempétueux. Il était différent d'eux, et cela, il s'en était très tôt rendu compte. Le cadet Allyrion n'en avait souffert que par la violence de son ainé à son égard, et ne regrettait en aucun cas de n'être pas doté de la même fougue. Après tout, le Lord de la Grâcedieu était d'une composition semblable, bien que son aura le rendait impressionant et intimidant, là où Cletus devait sembler effacé et même faible. "Je ne suis ni comme ma soeur, ni comme mon frère, que vous connaissez si bien. Que cela vous déçoive ou bien vous amuse m'est bien égal, cela ne décide en rien que je leur serais inférieur, que je ne serais pas digne de votre compagnie" Digne d'être votre ami Trop vite il détourna le regard, regrettant déjà les mots trop durs à son goût qu'il venait de lui servir. Ce n'était plus la gène, mais la honte qui vint rosir ses joues, alors que le jeune écuyer fuyait les yeux noirs qui le toisaient. "Pardonnez-moi." Ses prunelles bleues fixant le tapis à leurs pieds, il avait la terrible impression de gâcher la chance qu'elle lui avait offert, en l'invitant dans ses appartements, mais surtout le sentiment insupportable de se rendre ridicule. Sans qu'il le veuille vraiment, il retira sa main de sous celle de la jeune femme, déplorant aussitôt son geste, trop impoli et sans-gène pour représenter réellement ce qu'il avait à offrir.
Sans qu'il n'y fut préparé, l'Aspic brisa la distance qui les séparaient encore pour venir tendrement l'enserrer de ses bras pour une étreinte brève mais suffisante pour faire tomber ce qu'il restait de moyens au cadet Allyrion. Lui qui était pourtant connu dans son entourage comme un jeune homme sage et sérieux, à l'esprit bien plus cultivé que la majorité de ses aïeux, on le disait même brillant, le voilà qu'il perdait toute confiance alors qu'il se trouvait face à ce qu'il ignorait. Les femmes et leurs charmes restaient un mystère pour lui qui n'avait jamais connu d'aventure, à un âge où la plupart des dorniens vivaient déjà pleinement les plaisirs de la chair. Sans résister il la suivit lorsque la dornienne l'invita à s'assoir dans un divan. Le canapé couvert de tissus damassé était de belle taille, pourtant la Sand ne trouva d'autre place que tout prêt de lui. Elle était si proche que le parfum de sa peau et de sa chevelure parvenait sans mal à l'Allyrion, qui se faisait violence pour ne pas détourner les yeux du regard noir de son interlocutrice. "J'étais probablement trop jeune pour que je me permette de vous imposer ma présence. Je n'étais encore qu'un petit garçon que Daemon courait déjà les tournois. Vous, ainsi que ma soeur et mon frère, êtes du même âge. Je ne trouve pas cela étonnant que vous ayez alors trouvé plus d'intérêt à leur compagnie qu'à la mienne." La voix du jeune écuyer était douce et grave, sa timidité face à la fille de la Vipère Rouge lui faisant presque murmurer ce qu'il lui répondait. "Oui, Quentyn est aussi en écuyage ici. On nous fait parfois nous entrainer ensemble mais..." Alors qu'il parlait, l'Aspic avait délicatement saisit la main sur laquelle elle avait tout d'abord reposé la sienne, qu'elle examina avec la curiosité d'une enfant, impertinente et tendre à la fois. Ce contact familier fit un instant perdre ses mots à Cletus, ses yeux en amande se perdants dans la contemplation des traits de la jeune femme. "...Nous combattons rarement ensemble, nous nous voyons le plus souvent lors des rondes dans les Montagnes Rouges. Mon oncle et Lors Anders préfèrent s'occuper séparément de nous pour les entrainements au maniement des armes." L'écoutait-elle encore? Il en doutait, alors qu'il remarquait une lueur rieuse dans les prunelles noires qui observaient sa main. Rougissant de nouveau, il baissa les yeux, sachant pertinemment ce qui amusait ainsi la Sand. Elle connaissait Daemon, le chevalier qui avait fait ses armes sous l'enseignement de la célèbre Vipère de Dorne, et qui avait manifestement entamé une carrière tout aussi glorieuse que ce dernier. Elle ne pouvait qu'être surprise, et même rire à la vue des mains fines et douces du cadet de son ami, il le savait. L'Aspic leva à nouveau son regard vers lui, après avoir reposé la main qu'elle avait prit le loisir de détailler. La question qu'elle lui posait était sans doute partagée par bien des gens de son entourage, depuis longtemps, mais qui n'avait jamais osé la dire. "Qu'est-ce qu'être discret pour un dornien?" Cletus n'était ni comme son frère, ni comme sa soeur. Aux antipodes de ses ainés il était calme et serein, et là où les colères de Valena et Daemon avaient fait date, lui n'avait jamais fait montre d'un tempérament tempétueux. Il était différent d'eux, et cela, il s'en était très tôt rendu compte. Le cadet Allyrion n'en avait souffert que par la violence de son ainé à son égard, et ne regrettait en aucun cas de n'être pas doté de la même fougue. Après tout, le Lord de la Grâcedieu était d'une composition semblable, bien que son aura le rendait impressionant et intimidant, là où Cletus devait sembler effacé et même faible. "Je ne suis ni comme ma soeur, ni comme mon frère, que vous connaissez si bien. Que cela vous déçoive ou bien vous amuse m'est bien égal, cela ne décide en rien que je leur serais inférieur, que je ne serais pas digne de votre compagnie" Digne d'être votre ami Trop vite il détourna le regard, regrettant déjà les mots trop durs à son goût qu'il venait de lui servir. Ce n'était plus la gène, mais la honte qui vint rosir ses joues, alors que le jeune écuyer fuyait les yeux noirs qui le toisaient. "Pardonnez-moi." Ses prunelles bleues fixant le tapis à leurs pieds, il avait la terrible impression de gâcher la chance qu'elle lui avait offert, en l'invitant dans ses appartements, mais surtout le sentiment insupportable de se rendre ridicule. Sans qu'il le veuille vraiment, il retira sa main de sous celle de la jeune femme, déplorant aussitôt son geste, trop impoli et sans-gène pour représenter réellement ce qu'il avait à offrir.
base acidbrain, modification zuz'
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet Me Halfway
I don't tell you what to say, I don't tell you what to do, so just let me be myself that's all I ask of you. I'm young and I love to be young and I'm free and I love to be free to live my life the way I want, to say and do whatever I please
L'aspic n'avait jusque là pas quitter le jeune homme du regard. Il fallait qu'elle sache qui il était, n'était-il pas le petit frère de ses amis ? Le fils d'un homme qu'elle aimait beaucoup ? Nul doute, il ressemblait plus à sa mère qu'à son père, c'est tout du moins ce qu'elle en déduisait jusque là, assise sur ce divan, sa main sur celle du jeune homme. L'aspic n'avait jamais été réellement proche de Deria Ferboys. A bien se souvenir, elle n'avait jamais entretenu de réelle discussion avec cette dame, il n'y avait pas d'animosité particulière, l'aspic avait juste préféré se rapprocher du patriarche et de ses aînés, avec qui elle avait de nombreux points communs, il fallait aussi dire que l'aspic avait toujours veillé à être proche des seigneurs de Dorne plutôt que de leur femmes ou de leur hommes... C'était presque regrettable. Fallait-il encore, cependant, que Nymeria soit capable d'avoir regrets et remords, ça, c'était une autre histoire.
Le jeune homme avait un certain charme, c'était indéniable. Il était même bien plus charmant que dans ses souvenirs, les femmes ne se battaient-elles pas à sa porte ? Non, visiblement, au vue du rouge de ses joues et de sa difficulté à soutenir le regard noir de l'aspic, cela ne devait pas arriver. Nymeria avait aussi bien vu le regard du jeune homme sur elle, il fallait dire, si elle s'habillait richement mais de façon si transparente, ce n'était pas pour rien non plus. L'aspic cachait quatre lames sous ses vêtements, dont une dague attachée autour de sa cuisse droite, le manche n'était pas sans rappeler une vipère dorée. Elle avait plus vite de dégainer cette dague qu'on ne pourrait le penser. Vêtue de façon si transparente, elle savait aussi que d'une certaine manière, cela aiderait à se détendre les nobles qui la connaissait. Cela avait, semblait-il, quelque chose de rassurant cet aspect transparent, savoir ce qu'elle pouvait cacher là-dessous, ses lames. Elle était aujourd'hui de très bonne humeur et ne voulait, étrangement, pas faire tant de vagues que cela, à moins qu'on l'y pousse.
Connaissait-il les aspics ? Connaissait-il les dorniennes, hormis sa mère et sa soeur ? Non plus, il ne semblait pas. Elle ne se gênait pas pour agir, même s'il semblait réticent aux premiers abords. Elle écoutait ce qu'il disait, d'une oreille certes, mais elle écoutait. Baeron, son garde d'Essos, gardait la porte, plutôt que rester à surveiller ce qu'il se passait. La voix du jeune homme semblait grave, plus qu'elle ne s'y était attendue. Mais enfin il lui parlait, il n'était pas trop tôt !
« L'âge n'est point un problème, Cletus. J'ai 6 jeunes soeurs, tu n'es pas sans le savoir. »
Elle parlait surtout du fait qu'elle n'avait jamais parlé au jeune homme pas plus qu'à sa mère et cela semblait être soudainement un problème pour la vipère, elle qui se targuait de connaître tout le monde à Dorne, voilà qu'elle ne connaissait même pas le frère de ses amis proches. Valena était tout de même une de ses meilleure amie, Daemon et elle avaient beau se battre à cause de leur orgueil étouffant, ils restaient proche. Alors ce petit frère ? Il était temps de rattraper cela. Ce séjour serait plus intéressant qu'elle ne se l'était figurée.
Qu'est-ce qu'être discret pour un dornien ? Avait-elle réveiller le jeune homme en déclarant cela ? Enfin ! Mais si tôt avait-il parlé avec une pointe de fougue, qu'il s'excusait. Elle levait les yeux au ciel et son sourire ne se fit finalement que plus grand. Avait-il peur ?
Il n'y avait bien qu'à Dorne, qu'un fils noble, avec un nom, puisse dire une chose pareille à une bâtarde. Vouloir être digne de sa compagnie. Elle ne prit pas mal ses intonations. Il était temps que le dornien se réveille, à cet oisillon sorti du nid.
« Non, tu n'es pas comme Valena et Daemon. Mais tu es plus jeune et tu apprends encore ce qu'est la vie. Tu sembles ignorer encore beaucoup. Quel âge as-tu, Cletus ? »
S'excuser, il avait sans doute bien fais, l'aspic était très susceptible en son genre, mais fallait-il encore être son ami ou viser juste pour la vexer. Cletus était encore un trop jeune homme et encore trop innocent pour parvenir à vexer l'aspic, il fallait viser juste et fort. Il avait retirer sa main, était-il gêné de cela ? Incommodé ? Nymeria était quelqu'un de très tactile, elle se serait sans doute plus vite vexée qu'il retire sa main plutôt qu'il ne lui parle avec une certaine pointe d'arrogance. Son regard se fit plus sévère.
« Tu souhaites être digne de la compagnie d'une aspic ? De ma compagnie ? »
A bien y repenser, c'était adorable. Mais elle ne le prit pas que comme ça. Nymeria avait posé sa main sur la jambe du jeune homme, à défaut de sa main. Elle cherchait le regard du jeune homme.
« Qui es-tu, sous ce nom, Cletus Allyrion ? »
La question n'était pas méchante en soi, elle voulait simplement savoir ce qu'il valait sous ce nom. Il était beau de porter un nom, mais il fallait être quelqu'un avec ou sans cela. Cette question voulait dire tant de choses à la fois : qui es-tu, que fais-tu, qu'aimes-tu, si le combat ne te plaît pas ? Elle se penchait alors vers lui, un peu plus encore. Il n'aurait pas d'autres choix que lui faire face. Si elle y allait doucement jusque là, langoureuse, elle n'hésiterait pas à se faire plus pressante s'il venait à s'emballer à nouveau. Nul doute que la faille du jeune homme se trouvait là. Une femme comme Nymeria ne passait pas à côté de ces détails, à côtoyer plus d'hommes que la convenance le voudrait, elle pouvait voir cela. Elle savait le reconnaître. Elle l'avait vu dans le regard du jeune homme, elle l'avait vu dans ses yeux bleus, à la manière dont il n'osait la regarder et soutenir son regard, peu d'hommes à la place du jeune Allyrion se serait gêné de regarder l'aspic sous tous ses angles. Ah, si le pauvre savait combien la situation amusait Nymeria...
« Tu es certes différent de ton frère et ta soeur, mais je suis persuadée que tu as beaucoup à offrir... »
Osait-elle murmurer, si près de lui. Elle était à deux doigts d'éclater de rire. Allait-il rester mal à l'aise tout du long ? Ce rite de passage, ses aînés l'avaient subis. Comment lui se débrouillerait ? Elle avait hâte de voir ses réactions.
Le jeune homme avait un certain charme, c'était indéniable. Il était même bien plus charmant que dans ses souvenirs, les femmes ne se battaient-elles pas à sa porte ? Non, visiblement, au vue du rouge de ses joues et de sa difficulté à soutenir le regard noir de l'aspic, cela ne devait pas arriver. Nymeria avait aussi bien vu le regard du jeune homme sur elle, il fallait dire, si elle s'habillait richement mais de façon si transparente, ce n'était pas pour rien non plus. L'aspic cachait quatre lames sous ses vêtements, dont une dague attachée autour de sa cuisse droite, le manche n'était pas sans rappeler une vipère dorée. Elle avait plus vite de dégainer cette dague qu'on ne pourrait le penser. Vêtue de façon si transparente, elle savait aussi que d'une certaine manière, cela aiderait à se détendre les nobles qui la connaissait. Cela avait, semblait-il, quelque chose de rassurant cet aspect transparent, savoir ce qu'elle pouvait cacher là-dessous, ses lames. Elle était aujourd'hui de très bonne humeur et ne voulait, étrangement, pas faire tant de vagues que cela, à moins qu'on l'y pousse.
Connaissait-il les aspics ? Connaissait-il les dorniennes, hormis sa mère et sa soeur ? Non plus, il ne semblait pas. Elle ne se gênait pas pour agir, même s'il semblait réticent aux premiers abords. Elle écoutait ce qu'il disait, d'une oreille certes, mais elle écoutait. Baeron, son garde d'Essos, gardait la porte, plutôt que rester à surveiller ce qu'il se passait. La voix du jeune homme semblait grave, plus qu'elle ne s'y était attendue. Mais enfin il lui parlait, il n'était pas trop tôt !
« L'âge n'est point un problème, Cletus. J'ai 6 jeunes soeurs, tu n'es pas sans le savoir. »
Elle parlait surtout du fait qu'elle n'avait jamais parlé au jeune homme pas plus qu'à sa mère et cela semblait être soudainement un problème pour la vipère, elle qui se targuait de connaître tout le monde à Dorne, voilà qu'elle ne connaissait même pas le frère de ses amis proches. Valena était tout de même une de ses meilleure amie, Daemon et elle avaient beau se battre à cause de leur orgueil étouffant, ils restaient proche. Alors ce petit frère ? Il était temps de rattraper cela. Ce séjour serait plus intéressant qu'elle ne se l'était figurée.
Qu'est-ce qu'être discret pour un dornien ? Avait-elle réveiller le jeune homme en déclarant cela ? Enfin ! Mais si tôt avait-il parlé avec une pointe de fougue, qu'il s'excusait. Elle levait les yeux au ciel et son sourire ne se fit finalement que plus grand. Avait-il peur ?
Il n'y avait bien qu'à Dorne, qu'un fils noble, avec un nom, puisse dire une chose pareille à une bâtarde. Vouloir être digne de sa compagnie. Elle ne prit pas mal ses intonations. Il était temps que le dornien se réveille, à cet oisillon sorti du nid.
« Non, tu n'es pas comme Valena et Daemon. Mais tu es plus jeune et tu apprends encore ce qu'est la vie. Tu sembles ignorer encore beaucoup. Quel âge as-tu, Cletus ? »
S'excuser, il avait sans doute bien fais, l'aspic était très susceptible en son genre, mais fallait-il encore être son ami ou viser juste pour la vexer. Cletus était encore un trop jeune homme et encore trop innocent pour parvenir à vexer l'aspic, il fallait viser juste et fort. Il avait retirer sa main, était-il gêné de cela ? Incommodé ? Nymeria était quelqu'un de très tactile, elle se serait sans doute plus vite vexée qu'il retire sa main plutôt qu'il ne lui parle avec une certaine pointe d'arrogance. Son regard se fit plus sévère.
« Tu souhaites être digne de la compagnie d'une aspic ? De ma compagnie ? »
A bien y repenser, c'était adorable. Mais elle ne le prit pas que comme ça. Nymeria avait posé sa main sur la jambe du jeune homme, à défaut de sa main. Elle cherchait le regard du jeune homme.
« Qui es-tu, sous ce nom, Cletus Allyrion ? »
La question n'était pas méchante en soi, elle voulait simplement savoir ce qu'il valait sous ce nom. Il était beau de porter un nom, mais il fallait être quelqu'un avec ou sans cela. Cette question voulait dire tant de choses à la fois : qui es-tu, que fais-tu, qu'aimes-tu, si le combat ne te plaît pas ? Elle se penchait alors vers lui, un peu plus encore. Il n'aurait pas d'autres choix que lui faire face. Si elle y allait doucement jusque là, langoureuse, elle n'hésiterait pas à se faire plus pressante s'il venait à s'emballer à nouveau. Nul doute que la faille du jeune homme se trouvait là. Une femme comme Nymeria ne passait pas à côté de ces détails, à côtoyer plus d'hommes que la convenance le voudrait, elle pouvait voir cela. Elle savait le reconnaître. Elle l'avait vu dans le regard du jeune homme, elle l'avait vu dans ses yeux bleus, à la manière dont il n'osait la regarder et soutenir son regard, peu d'hommes à la place du jeune Allyrion se serait gêné de regarder l'aspic sous tous ses angles. Ah, si le pauvre savait combien la situation amusait Nymeria...
« Tu es certes différent de ton frère et ta soeur, mais je suis persuadée que tu as beaucoup à offrir... »
Osait-elle murmurer, si près de lui. Elle était à deux doigts d'éclater de rire. Allait-il rester mal à l'aise tout du long ? Ce rite de passage, ses aînés l'avaient subis. Comment lui se débrouillerait ? Elle avait hâte de voir ses réactions.
Nymeria.
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet me halfway
Ferboys
Nymeria Sand & Cletus Allyrion
Il regrettait ses paroles, et il s'étonnait lui même de l'arrogance avec laquelle il les avait prononcées. Etait-ce l'impression que faisait sur lui la fille d'Oberyn qui le faisait parler ainsi? Jamais il ne s'était entendu s'adresser ainsi à qui que ce soit, et c'était avec une certaine peine qu'il réalisait que c'était bien l'Aspic qui faisait les frais de cette attitude qu'il ne se connaissait pas. Il avait honte de s'être montrer si peu avenant envers elle, qui avait eut la prévenance de l'inviter afin d'apprendre à le connaître. Comment avait-elle réagit à ses derniers mots? Le jeune écuyer l'ignorait, car il avait jusqu'à détourné son visage de sa charmante interlocutrice, pour ne pas affronter la froideur qu'il craignait à présent de lire dans les prunelles sombre de la Sand. Pourtant la voix de cette dernière lui sembla inchangée, et ce fût avec le même ton que précédemment qu'elle continua à lui parler. "Seize ans." A dessein il ne commenta pas le reste de ses paroles, car ce qui lui faisait défaut n'était assurément pas un sujet à aborder en la compagnie de la fille de la Vipère Rouge, même si la jeune femme devait sans doute déjà savoir de quoi il s'agissait. Au dehors, le soleil déclinant de la fin du jour colorait la roche poussiéreuse des montagnes qui encerclaient la forteresse Ferboys. La brise chaude qui entra dans la pièce à ce moment là apporta avec elle l'odeur du sable et de pierre chaude. Agréable et familier, le parfum qui embauma alors la chambre ne suffit pas à rasséréner le cadet Allyrion, qui s'évertuait encore et toujours à fuir le regard de l'Aspic. « Tu souhaites être digne de la compagnie d'une aspic ? De ma compagnie ? » Se moquait-elle de lui? Le trouvait-elle naïf? Peut-être. Mais s'il blamait le ton sur lequel il avait dit ces mots, il n'en regrettait en revanche pas le sens. Cletus voulait être digne de la fille d'Oberyn. Et il se doutait bien qu'elle devait s'amuser de le voir prendre cela tant à coeur, alors que lui portait le nom de son père, tandis qu'elle ne le pourrait jamais. Mais pour lui, le nom n'était rien, le sang était tout. Et qui pourrait dire que Nyméria et Daemon était moins nobles que les autres enfants de Dorne, quand courrait dans leurs veines le sang de la Vipère Rouge et du Soleil Noir? Il pensait ce qu'il avait dit, avec toute la sincérité qui le caractérisait. Le cadet de la Grâcedieu n'avait jamais su mentir, et s'il savait garder des secrets, il ne serait sans doute jamais capable de déformer la vérité, comme la politique l'exigeait bien trop souvent. Une nouvelle fois la main de l'aspic se posa sur lui, cette fois-ci sur sa jambe. C'est avec un léger sursaut qu'il accueilli ce nouveau contact inattendu. La jeune femme était tactile, et il devrait apprendre à faire avec, aussi difficile cela lui fut-il, pour le reste de leur entrevue. Le jeune écuyer ne se doutait pas encore que cela n'était rien, comparé à ce qui l'attendait.
« Qui es-tu, sous ce nom, Cletus Allyrion ? » Soudainement plus langoureuse, l'Aspic s'avança vers lui, l'obligeant à la regarder de nouveau. Elle était si proche qu'il était impossible pour le cadet Allyrion de faire autrement que de la regarder. Perdu dans les yeux sombre de la Sand, il se rendait lentement compte qu'elle cherchait à le charmer. Pas habitué le moins du monde à se faire aborder de la sorte par une femme, surtout une femme dotée de tous les charmes comme l'était la fille d'Oberyn, Cletus se laissa faire, ne sachant comment répondre, ni même comment stopper cette séduction à laquelle il avait déjà succombé.« Tu es certes différent de ton frère et ta soeur, mais je suis persuadée que tu as beaucoup à offrir... » Elle avait murmuré ces mots, son souffle allant effleurer le visage de l'écuyer. A la fois charmé et terrifié, il ne pouvait à cet instant que se remémorer l'avertissement de son oncle quelques heures plus tôt. Il soupçonnait ce dernier d'être parfaitement averti que son conseil était aussi vrai, que parfaitement inutile. "Que cherchez-vous donc chez moi qu'ils n'auraient pas pu vous offrir?" Sa voix tremblant légèrement, il se recula, mais la jeune femme ne semblait pas décidée à s'éloigner de lui, et il semblait vain de chercher à remettre une distance supportable entre l'Aspic et lui. Daemon et Valena avaient-ils souffert d'une approche aussi audacieuse de la Sand? Ou bien jouait-elle avec lui seulement parce qu'elle n'avait eu aucun mal à voir sa timidité et son inexpérience? Pris au dépourvu, le cadet de la Grâcedieu ne savait que faire face à l'impudence de celle qui lui avait ouvert les portes de ses appartements. S'appuyant sur le divan, il tentait de s'écarter d'elle, mais ne réussit qu'à s'allonger à moitié, et maladroitement, sur les coussins brodés. L'idée de quitter le canapé lui traversa l'esprit, mais la main de la jeune femme était toujours fermement posée sur sa jambe, l'entravant plus par l'esprit que par la force. Dans un geste qu'il n'arriva pas à terminer, il saisit les fins poignets de la Sand. Que diable était-il venu faire ici? Les pommettes à nouveau rouges mais son regard bleu se faisant plus ferme, il ne parvint pas à aller au bout de son geste, et la main de la fille d'Oberyn reposait encore sur son genoux. "Est-ce pour cela que vous m'avez fait venir ici?" Il regrettait de ne pas avoir fait demi-tour avant que le garde ne lui ait ouvert la porte, mais pour rien au monde en cet instant, il n'aurait quitté cette pièce. L'Aspic le testait. Elle le charmait, le piégeait en s'engouffrant dans la faiblesse qu'il avait laissée trop apparente. Cletus ne connaissait rien de tout cela. De cette séduction, de ces charmes avec lesquels elle l'attaquait. Et s'il ne pouvait cacher la peur dans son regard, il avait aussi en lui un curiosité naissante qu'il ne pouvait ignorer.
« Qui es-tu, sous ce nom, Cletus Allyrion ? » Soudainement plus langoureuse, l'Aspic s'avança vers lui, l'obligeant à la regarder de nouveau. Elle était si proche qu'il était impossible pour le cadet Allyrion de faire autrement que de la regarder. Perdu dans les yeux sombre de la Sand, il se rendait lentement compte qu'elle cherchait à le charmer. Pas habitué le moins du monde à se faire aborder de la sorte par une femme, surtout une femme dotée de tous les charmes comme l'était la fille d'Oberyn, Cletus se laissa faire, ne sachant comment répondre, ni même comment stopper cette séduction à laquelle il avait déjà succombé.« Tu es certes différent de ton frère et ta soeur, mais je suis persuadée que tu as beaucoup à offrir... » Elle avait murmuré ces mots, son souffle allant effleurer le visage de l'écuyer. A la fois charmé et terrifié, il ne pouvait à cet instant que se remémorer l'avertissement de son oncle quelques heures plus tôt. Il soupçonnait ce dernier d'être parfaitement averti que son conseil était aussi vrai, que parfaitement inutile. "Que cherchez-vous donc chez moi qu'ils n'auraient pas pu vous offrir?" Sa voix tremblant légèrement, il se recula, mais la jeune femme ne semblait pas décidée à s'éloigner de lui, et il semblait vain de chercher à remettre une distance supportable entre l'Aspic et lui. Daemon et Valena avaient-ils souffert d'une approche aussi audacieuse de la Sand? Ou bien jouait-elle avec lui seulement parce qu'elle n'avait eu aucun mal à voir sa timidité et son inexpérience? Pris au dépourvu, le cadet de la Grâcedieu ne savait que faire face à l'impudence de celle qui lui avait ouvert les portes de ses appartements. S'appuyant sur le divan, il tentait de s'écarter d'elle, mais ne réussit qu'à s'allonger à moitié, et maladroitement, sur les coussins brodés. L'idée de quitter le canapé lui traversa l'esprit, mais la main de la jeune femme était toujours fermement posée sur sa jambe, l'entravant plus par l'esprit que par la force. Dans un geste qu'il n'arriva pas à terminer, il saisit les fins poignets de la Sand. Que diable était-il venu faire ici? Les pommettes à nouveau rouges mais son regard bleu se faisant plus ferme, il ne parvint pas à aller au bout de son geste, et la main de la fille d'Oberyn reposait encore sur son genoux. "Est-ce pour cela que vous m'avez fait venir ici?" Il regrettait de ne pas avoir fait demi-tour avant que le garde ne lui ait ouvert la porte, mais pour rien au monde en cet instant, il n'aurait quitté cette pièce. L'Aspic le testait. Elle le charmait, le piégeait en s'engouffrant dans la faiblesse qu'il avait laissée trop apparente. Cletus ne connaissait rien de tout cela. De cette séduction, de ces charmes avec lesquels elle l'attaquait. Et s'il ne pouvait cacher la peur dans son regard, il avait aussi en lui un curiosité naissante qu'il ne pouvait ignorer.
base acidbrain, modification zuz'
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet Me Halfway
I don't tell you what to say, I don't tell you what to do, so just let me be myself that's all I ask of you. I'm young and I love to be young and I'm free and I love to be free to live my life the way I want, to say and do whatever I please
Tout à fait charmant. Ce jeune homme était tout à fait charmant. C'est ce qu'elle retenait. Il l'était peut-être même trop, finalement. Si tôt la fougue le prenait, qu'il s'évertuait à éteindre cette flamme. Il devait se laisser aller. Nymeria comptait bien lui apprendre ce que c'était, à juger qu'ils soient amis à l'avenir, à juger que sa présence à Ferboys soit bénéfique. Bien qu'on ne pouvait pas dire que les Ferboys attendaient avec impatience la venue d'Oberyn et ses impétueuses filles, ni qu'ils aient fait des choses positives ou bénéfique pour eux...
Elle le voyait s'éloigner, elle le trouvait trop coincé. Elle avait tantôt envie de le secouer et lui hurler "mais tu es dornien oui ou non ?!" tantôt envie de l'enlacer comme on enlacerait un petit garçon qui avait perdu sa maman dans les rues surpeuplés, tantôt envie de le faire sortir de ses gonds. Qu'il s'affirme. Qu'il soit un homme, un dornien dont les clichés faisaient fureur à travers Westeros. Ou au moins pour une fois, qu'il sache ce que cela faisait.
Ce qu'elle cherchait en lui ce qu'elle n'avait eu avec les aînés ? Bonne question. Un peu de fraîcheur, sans doute. Il était rare de rencontrer des hommes de sa trempe. De la nouveauté, aussi. Un amusement certain. Tout et rien. Nymeria avait tenue cette jambe mais voyant le jeune homme à ce point mal à l'aise, elle se décidait à tirer une autre carte de son jeu. Elle tapotait sa jambe, mimant un air déçu, presque attristé, puis se remettait à sa place, droite.
« Pourquoi t'ai-je fais venir ? Pour apprendre à te connaître, pardi. Mais tu ne sembles pas désirer me connaître davantage au vue de cet éloignement, voilà qui est dommage et triste à la fois. A-t-on parlé de moi en mal, que tu sois si effrayé ? A-t-on raconté des horreurs, a-t-on dit que je comptais te dévorer tout cru ? Ne veux-tu simplement pas apprendre à me connaître par toi-même et non pas par le biais de rumeurs faussées à mon égard ? Si tu es si malin que cela, tu devrais apprendre par toi-même. »
L'aspic continuait sur ce chemin, "attristée" et "déçue" que le jeune homme se tienne de cette manière, comme s'il comptait fuir à tout moments, prendre la porte et l'éviter tout le long de son arrêt.
« Crois-tu que si j'étais si horrible qu'on a du te le raconter, on me confierait d'aller parler au nom de Dorne ? »
Les masques, les fausses figures, savoir rire et l'instant d'après pleurer, c'était tout un art, un autre art que ne semblait pas maîtriser le jeune homme. Pas encore, sans doute. Seize années, il était adulte désormais, il pouvait apprendre ces choses là, c'est presque s'il le devait, même. Nymeria finissait par se lever, voyant le soleil commencer son déclin. Une soirée se profilait, comme chaque fois qu'un invité important se présentait.
« Je ne souhaite pas être en retard. Me ferais-tu, malgré tout, le plaisir de m'accompagner ? Peut-être apprendras-tu ainsi à me connaître, avant de me juger. Peut-être pourrais-je aussi t'apprendre deux trois choses... »
Comment se comporter avec une femme semblait être une leçon dont le jeune homme aurait besoin et ce toute sa vie à Dorne. Toutes les femmes ne seraient pas comme sa soeur ou sa mère, elles ne lui feraient pas toutes de cadeaux bien au contraire. Nymeria en était sûre, c'était un cadeau qu'elle lui ferait pour l'avenir, que lui apprendre comment être avec les femmes. Apprendre comment sont les femmes, était aussi une autre leçon mais elle n'aurait sans doute pas assez d'une ou deux nuit(s) pour cela.
Nymeria le regardait avec insistance. Oserait-il se présenter avec à son bras, une fille d'Oberyn Martell ? Dans son orgueil, Nymeria était persuadée que cela serait un autre cadeau qu'elle lui ferait qu'avoir la chance de l'avoir à son bras, que tous les hommes ne pouvaient avoir cette chance là. Allait-il la saisir, ou allait-il continuer à fuir ? Allait-elle devoir le lever de force ? Elle était intriguée par ce petit homme, très intriguée par les événements qui risquaient de se dérouler. Son regard était peut-être plus dur à cet instant, se donnant des airs de femme qui espérait ne pas être de nouveau déçue, de femme qui serait blessée si on lui refusait cela. Alors qu'intérieurement, elle mourrait d'envie de rire à nouveau. Elle était consciente de la pression qu'elle devait lui mettre, mais cela ne l'empêchait pas de s'amuser. Mais Nymeria était persuadée qu'au fond de lui, Cletus avait envie de saisir ses occasions. Il fallait juste qu'il cesse d'avoir peur.
Elle le voyait s'éloigner, elle le trouvait trop coincé. Elle avait tantôt envie de le secouer et lui hurler "mais tu es dornien oui ou non ?!" tantôt envie de l'enlacer comme on enlacerait un petit garçon qui avait perdu sa maman dans les rues surpeuplés, tantôt envie de le faire sortir de ses gonds. Qu'il s'affirme. Qu'il soit un homme, un dornien dont les clichés faisaient fureur à travers Westeros. Ou au moins pour une fois, qu'il sache ce que cela faisait.
Ce qu'elle cherchait en lui ce qu'elle n'avait eu avec les aînés ? Bonne question. Un peu de fraîcheur, sans doute. Il était rare de rencontrer des hommes de sa trempe. De la nouveauté, aussi. Un amusement certain. Tout et rien. Nymeria avait tenue cette jambe mais voyant le jeune homme à ce point mal à l'aise, elle se décidait à tirer une autre carte de son jeu. Elle tapotait sa jambe, mimant un air déçu, presque attristé, puis se remettait à sa place, droite.
« Pourquoi t'ai-je fais venir ? Pour apprendre à te connaître, pardi. Mais tu ne sembles pas désirer me connaître davantage au vue de cet éloignement, voilà qui est dommage et triste à la fois. A-t-on parlé de moi en mal, que tu sois si effrayé ? A-t-on raconté des horreurs, a-t-on dit que je comptais te dévorer tout cru ? Ne veux-tu simplement pas apprendre à me connaître par toi-même et non pas par le biais de rumeurs faussées à mon égard ? Si tu es si malin que cela, tu devrais apprendre par toi-même. »
L'aspic continuait sur ce chemin, "attristée" et "déçue" que le jeune homme se tienne de cette manière, comme s'il comptait fuir à tout moments, prendre la porte et l'éviter tout le long de son arrêt.
« Crois-tu que si j'étais si horrible qu'on a du te le raconter, on me confierait d'aller parler au nom de Dorne ? »
Les masques, les fausses figures, savoir rire et l'instant d'après pleurer, c'était tout un art, un autre art que ne semblait pas maîtriser le jeune homme. Pas encore, sans doute. Seize années, il était adulte désormais, il pouvait apprendre ces choses là, c'est presque s'il le devait, même. Nymeria finissait par se lever, voyant le soleil commencer son déclin. Une soirée se profilait, comme chaque fois qu'un invité important se présentait.
« Je ne souhaite pas être en retard. Me ferais-tu, malgré tout, le plaisir de m'accompagner ? Peut-être apprendras-tu ainsi à me connaître, avant de me juger. Peut-être pourrais-je aussi t'apprendre deux trois choses... »
Comment se comporter avec une femme semblait être une leçon dont le jeune homme aurait besoin et ce toute sa vie à Dorne. Toutes les femmes ne seraient pas comme sa soeur ou sa mère, elles ne lui feraient pas toutes de cadeaux bien au contraire. Nymeria en était sûre, c'était un cadeau qu'elle lui ferait pour l'avenir, que lui apprendre comment être avec les femmes. Apprendre comment sont les femmes, était aussi une autre leçon mais elle n'aurait sans doute pas assez d'une ou deux nuit(s) pour cela.
Nymeria le regardait avec insistance. Oserait-il se présenter avec à son bras, une fille d'Oberyn Martell ? Dans son orgueil, Nymeria était persuadée que cela serait un autre cadeau qu'elle lui ferait qu'avoir la chance de l'avoir à son bras, que tous les hommes ne pouvaient avoir cette chance là. Allait-il la saisir, ou allait-il continuer à fuir ? Allait-elle devoir le lever de force ? Elle était intriguée par ce petit homme, très intriguée par les événements qui risquaient de se dérouler. Son regard était peut-être plus dur à cet instant, se donnant des airs de femme qui espérait ne pas être de nouveau déçue, de femme qui serait blessée si on lui refusait cela. Alors qu'intérieurement, elle mourrait d'envie de rire à nouveau. Elle était consciente de la pression qu'elle devait lui mettre, mais cela ne l'empêchait pas de s'amuser. Mais Nymeria était persuadée qu'au fond de lui, Cletus avait envie de saisir ses occasions. Il fallait juste qu'il cesse d'avoir peur.
Nymeria.
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet me halfway
Ferboys
Nymeria Sand & Cletus Allyrion
La Sand se redressa, reprenant sa place initiale, abandonnant sans prévenir sa fougueuse approche. La déception se lisait dans ses grands yeux noirs, et le jeune écuyer se surpris lui-même à être tout aussi déçu qu'elle mis fin si tôt à cette entreprise qu'il avait pourtant freinée de son geste. L'Aspic avait presque l'air attristée, et la façon dont elle lui tapota la jambe vexa le cadet Allyrion, tant ce simple geste reflétait l'image qu'il devait offrir à la brune. Se jouait-elle de lui? Il n'en doutait presque plus, mais il se laissait emporté par le masque de tristesse qu'elle lui présentait, et plongea sans se méfier dans le piège qu'elle lui tendait. Se relevant à son tour, Cletus se tourna vers la fille d'Oberyn, ses sourcils blonds foncés froncés en une expression d'inquiétude. Avait-il finalement tout gâché? Car s'il trouva un certain réconfort dans l'éloignement qu'elle décida, le cadet de la Grâcedieu n'avait au fond qu'une seule envie : qu'elle lui revienne. A présent, la Sand lui servait un plaidoyer dédié à sa propre cause, accusant les rumeurs de n'être qu'un tissus de mensonges, alors que son attitude qui vacillait du chaud au froid ne donnait que trop raison au jeune écuyer de croire en ce qu'il avait entendu dire sur elle. Apprendre à la connaître par lui-même? Par les Sept qu'il en avait envie, mais combien cela l'effrayait aussi. Assis ainsi près d'elle sur le divan, dans l'atmosphère chaude de la fin de journée, il avait l'impression de n'être qu'une proie dont le destin avait déjà été décidé depuis longtemps par la Vipère trop près de laquelle il s'était aventuré. "Vous connaissez les rumeurs, et si elles sont si peu à votre image, alors pourquoi n'avoir rien fait pour les changer? Les "on-dits" sont-ils si loin de la réalité, alors qu'il me semble désormais, alors que je vous vois ainsi, que ce n'est que la vérité?" Charmé, son esprit était perdu entre ce qu'il savait être vrai, et la comédie qu'elle lui servait avec talent. Elle avait beau mentir, elle avait beau faire naître sur son visage une peine feinte, le cadet Allyrion ne voulait que regagner la chance de la voir lui sourire encore. "Loin de moi l'idée de remettre en doute le choix du Prince, mais plutôt de croire connaître quelles qualités il a vu en vous qui pourrait servir à un endroit tel que la Cour de Rhaegar Targaryen." L'hypocrisie, un mot bien laid qui formait cependant le fondement de la société de Westeros, où la franchise était souvent bien trop dangereuse, surtout pour des esprits peu avisés. D'aussi loin qu'il puisse s'en souvenir, Cletus n'avait jamais été capable de mentir, trop souvent sa peau pâle avait rougi lorsqu'il avait affronté le regard inquisiteur de sa soeur ou de sa mère. Cela n'était assurément pas le cas de l'Aspic, dont le jeu était si bien ficelé qu'il était hardu et troublant de chercher à en démêler le vrai du faux. Enfin elle se leva, lui lançant une invitation qui sous ses faux-airs de femme délaissée, sonnait presque comme une menace de se voir définitivement rejeté. Sans même chercher à réfléchir jeune écuyer se leva d'un bond, victime consentante du piège de la Sand. "Refuser? M'en laisseriez-vous seulement le choix?" Tout en lui adressant un demi-sourire, Cletus lui présenta son bras, et tous deux quittèrent les appartements pour rejoindre la salle où se dérouleraient les festivités d'un soir.
Cletus Ferboys était assis au centre de la table, son frère ainé présidant la tablée, avec à ses côtés son écuyer, Quentyn Martell, mais aussi le reste de sa famille. La salle était de proportions inhabituelles, à la fois très étroite et très haute de plafond, entourée de grandes arches ouvertes qui laissaient voir d'un côté la mer de Dorne et de l'autre les Montagnes Rouges. Sur la table richement décorée, les plats avaient d'ores et déjà étaient disposés, sans que personne n'y toucha encore. En effet l'invitée d'honneur n'était pas encore là, et si elle n'était pas en retard, on attendait depuis longtemps déjà qu'elle se montre. Le chevalier, plus que les autres personnes présentes, craignait les minutes qui s'écoulaient dans l'attente de l'arrivée de la Sand, car elle n'était pas la seule absente, et son neveu Cletus manquait lui aussi pour l'instant à l'appel. Enfin tous se levèrent, et le chevalier en déduit qu'elle était arrivée. Imitant le mouvement, il quitta sa chaise pour se tourner vers les portes laissées grandes ouvertes. Il ne put retenir une expression de surprise de voir au bras de la fille d'Oberyn nul autre que son écuyer, confirmant par cette simple entrée les craintes qu'il avait ruminé, tout l'après-midi durant.
Le cadet Allyrion, quand à lui, se rendait compte à quel point cette arrivée avait réveillé les convives de leur torpeur. Sans aucun mal il repéra les deux seules chaises encore vides, et y mena l'Aspic, toujours à son bras, sa main fine posée sur la sienne dans un contact auquel il commençait tout juste à s'habituer. Moins inquiet de ce rapprochement inattendu que son cadet, le Lord Ferboys leva sa coupe en direction de la dornienne non sans nourrir son toast de quelques mots de sa voix grave et rocailleuse "A la maison Martell! Et puisse votre mission se dérouler comme notre Prince, Doran, l'entend!" Levant lui aussi son verre, l'ecuyer en bu une fine gorgée avant de s'assoir, alors que le reste de la tablée faisait de même. Le repas commençait. A sa droite se tenait la Sand, dont l'audacieuse robe avait eut tôt fait de ravir les regards des hommes présents, à l'exception d'un. Croisant le regard tout aussi bleu que le sien de son oncle, ce dernier planta ses yeux sévères dans les siens, et cela sonnait à la fois comme une question pleine d'inquiétude, mais aussi comme un reproche face à ce que l'Allyrion avait fait de son conseil. Il tenta de lui faire silencieusement comprendre que tout allait bien, mais Cletus savait pertinemment qu'il se laisser mener par sa voisine, et qu'il ne ferait rien pour se défaire de l'emprise qu'elle avait sur lui.
Cletus Ferboys était assis au centre de la table, son frère ainé présidant la tablée, avec à ses côtés son écuyer, Quentyn Martell, mais aussi le reste de sa famille. La salle était de proportions inhabituelles, à la fois très étroite et très haute de plafond, entourée de grandes arches ouvertes qui laissaient voir d'un côté la mer de Dorne et de l'autre les Montagnes Rouges. Sur la table richement décorée, les plats avaient d'ores et déjà étaient disposés, sans que personne n'y toucha encore. En effet l'invitée d'honneur n'était pas encore là, et si elle n'était pas en retard, on attendait depuis longtemps déjà qu'elle se montre. Le chevalier, plus que les autres personnes présentes, craignait les minutes qui s'écoulaient dans l'attente de l'arrivée de la Sand, car elle n'était pas la seule absente, et son neveu Cletus manquait lui aussi pour l'instant à l'appel. Enfin tous se levèrent, et le chevalier en déduit qu'elle était arrivée. Imitant le mouvement, il quitta sa chaise pour se tourner vers les portes laissées grandes ouvertes. Il ne put retenir une expression de surprise de voir au bras de la fille d'Oberyn nul autre que son écuyer, confirmant par cette simple entrée les craintes qu'il avait ruminé, tout l'après-midi durant.
Le cadet Allyrion, quand à lui, se rendait compte à quel point cette arrivée avait réveillé les convives de leur torpeur. Sans aucun mal il repéra les deux seules chaises encore vides, et y mena l'Aspic, toujours à son bras, sa main fine posée sur la sienne dans un contact auquel il commençait tout juste à s'habituer. Moins inquiet de ce rapprochement inattendu que son cadet, le Lord Ferboys leva sa coupe en direction de la dornienne non sans nourrir son toast de quelques mots de sa voix grave et rocailleuse "A la maison Martell! Et puisse votre mission se dérouler comme notre Prince, Doran, l'entend!" Levant lui aussi son verre, l'ecuyer en bu une fine gorgée avant de s'assoir, alors que le reste de la tablée faisait de même. Le repas commençait. A sa droite se tenait la Sand, dont l'audacieuse robe avait eut tôt fait de ravir les regards des hommes présents, à l'exception d'un. Croisant le regard tout aussi bleu que le sien de son oncle, ce dernier planta ses yeux sévères dans les siens, et cela sonnait à la fois comme une question pleine d'inquiétude, mais aussi comme un reproche face à ce que l'Allyrion avait fait de son conseil. Il tenta de lui faire silencieusement comprendre que tout allait bien, mais Cletus savait pertinemment qu'il se laisser mener par sa voisine, et qu'il ne ferait rien pour se défaire de l'emprise qu'elle avait sur lui.
base acidbrain, modification zuz'
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet Me Halfway
I don't tell you what to say, I don't tell you what to do, so just let me be myself that's all I ask of you. I'm young and I love to be young and I'm free and I love to be free to live my life the way I want, to say and do whatever I please
« Car, jeune homme, je suis la fille du prince Oberyn Martell, je n'ai rien à prouver à qui que ce soit, pas même toi. Les gens s'amuseront toute ta vie à tenter de dire qui tu es, pire sont ceux qui te jalousent. Rien n'est trop simple lorsqu'il s'agit de compliquer la vie d'autrui. Soi un homme, pense par toi-même. Soi un homme et apprend à me connaître par toi-même. Et là, et seulement là, tu pourras déduire qui je suis. Mais retiens bien une chose, mon jeune ami. Ne l'oublie jamais. Je suis la fille d'Oberyn Martell. »
Elle n'était point vexé par les excès de confiance soudain du jeune homme, ou tout du moins, ce qu'il essayait de montrer maladroitement. Mais l'aspic pouvait se montrer mordante lorsqu'il le fallait, au dépend de certains. Les leçons ne se donnaient pas toujours dans la douceur et délicatesse, il faut parfois taper fort. Mordre. L'aspic comptait bien le mordre d'une façon à ce qu'il n'oublie jamais sa rencontre avec elle, c'était ainsi qu'elle en avait décidé. Il n'oublierait pas sa rencontre avec l'impétueuse fille d'Oberyn. Qu'il le retienne, Nymeria n'était pas la fille de Doran ou d'un autre homme sage. Elle était la fille de l'impétueux, le fougueux, le caractériel Oberyn Martell, elle était la digne fille de la vipère rouge. Quiconque oubliait cela l'espace d'un instant se verrait fort embêté. Peu importait les airs que l'aspic pouvait se donner et les masques qu'elle pouvait arborer. Il fallait le retenir, Nymeria n'était certes pas Martell sur le papier, elle n'avait pas moins le sang de la Vipère Rouge dans les veines. Un mot de travers pouvait mener à une gorge tranchée, une main transpercée par une lame et plaquée sur une table en bois, le seul retrait de cette lame aurait permis des effusions de sang à travers la pièce. Il ne fallait jamais l'oublier. Le jeune homme risquait d'apprendre cela aussi à ses dépends. Elle avait fait preuve de maîtrise de soi jusque là, mais elle restait une femme susceptible, il serait mal venu de la vexer. Le regard qu'elle lui adressait en était tout à fait significatif. Prends garde à toi, petit homme. Prends garde. Elle n'était point vexée et au fond d'elle, elle était ravie qu'il réagisse peu à peu à ses mots. Elle voyait aussi que son petit manège fonctionnait malgré lui. Mais il devait faire attention... Très attention. Il n'était pas si idiot qu'il en avait l'air, Nymeria en avait conscience. A lui de voir sur quelle pente il voulait se glisser. Nymeria avait déjà bien une idée de laquelle...
Si un si beau jeune homme n'était pas embêté par les jeunes filles, Nymeria ne doutait pas qu'en se présentant à son bras, celles-ci commenceraient à avoir quelque peu d'intérêt pour le jeune écuyer. Nymeria ne passait jamais inaperçu, que ce soit à cause de ses robes colorées, à cause de sa prestance, ou son odeur parfumée, elle avait simplement le don d'attirer les regards sur elle. Don dont elle était particulièrement fière en ces instants, mais qu'elle savait pourrait un jour lui porter préjudice. Voir que le jeune Allyrion était si bien accompagné pouvait aiguisé la curiosité, elle n'en doutait pas, s'il se conduisait bien, qui s'est, d'autres femmes pourraient être tentés d'apprendre à le connaître elles aussi ? Elle l'espérait pour lui, qu'il cesse d'être si timide avec la gente féminine.
Nymeria n'avait eu aucune gêne, à traverser les couloirs aux côtés du jeune Allyrion, elle n'en avait pas eu non plus arrivée à la salle de réception, la gêne n'était pas quelque chose qui la caractérisait ; quand il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir, chose inconcevable pour l'aspic. Il fallait vivre, par les Sept ! Tout pouvait s'arrêter si vite et brutalement, vivez ! Avait-elle envie de leur hurler. Mais Nymeria gardait ce sourire qu'on lui connaissait si bien, laissant les personnes alentours incapable de savoir si elle était ou non de bonne humeur, force était de juger qu'elle était de bonne humeur, au vue de la tenue qu'elle arborait, ne laissant entrevoir que quelque lames, lames qui étaient surtout une habitude et un réconfort qu'une réelle menace pour les personnes alentours. Elle devait avoir douze années lorsqu'elle avait commencé cela, après onze ans, tous devaient s'y être accoutumé, se disait-elle.
Nymeria n'eut aucune gêne, pas même lorsque certains regards lourds étaient posés sur elle, les Ferboys, elle n'avait que peu d'estimes pour eux, sans pour autant le leur dire. Ce manque d'estime venait surtout du conflit opposant son père à l'un d'eux. Causant, bien après, le départ de son cousin, loin de chez lui, loin de sa famille. Ils avaient été accueillant avec Quentyn mais toujours est-il qu'il était loin de chez lui, et que si vous demandiez à l'aspic, elle vous dirait que son père n'a aucun tort, mais que le mari aurait mieux fait de surveiller sa femme, et aurait mieux faire de se contrôler avant de provoquer Oberyn Martell en duel. Non, Nymeria n'aimait pas les personnes susceptible d'être contre son père ou contre la maison Martell, de près ou de loin, c'était d'instinct. Elle se méfiait des Ferboys, autant qu'ils se méfiaient d'elle, d'être la fille d'Oberyn. Oberyn ne leur avait guère laissé de bon souvenir. Ferait-elle de même ? Partagerait-elle son lit avec l'un d'eux, alors qu'elle ne devrait pas ? Cela risquait fortement. Et Nymeria répliquerait à cela que l'on avait qu'une vie.
Au lord de la maison Ferboys, aux regards noirs qu'il semblait lui lancer, Nymeria y répondait par un discret clin d'oeil et un sourire, légèrement provocateur. Les mots prononçaient par le lord la faisait presque rire, alors qu'elle buvait une gorgée de sa coupe, s'étant assise à nouveau. Elle le remercierait pour son accueil plus tard, lorsqu'elle aura sans doute fini son séjour, voir s'il y avait de quoi le remercier ou si les choses n'allaient pas dégénérer. L'aspic offrit sourire et oeillade à son cousin Quentyn, à quelque places d'elle. Elle regardait ensuite à sa gauche le jeune Allyrion, elle posait une main sur la sienne.
« La nuit sera longue, jeune homme. Ne crois pas que tu t'échapperas aisément. »
C'est plus amicale et charmante qu'elle se voulait désormais, que piquante. Il apprendrait sans doute à voir dans son jeu, bien que jusqu'ici, seuls ses soeurs, son père et sa cousine pouvaient à peu près savoir ce qu'elle pensait réellement derrière les mots et les sourires. Nymeria regardait les personnes aux alentours, les hommes et les femmes attablés. C'est à l'oreille du jeune homme qu'elle s'amusait à dire, murmurant ;
« Il est temps d'apprendre... »
Non, elle ne le laisserait pas en paix, à quoi bon, sinon ? Elle comptait bien user ses nerfs tout au long de la soirée. Ses nerfs et sa retenue. Nul doute que nombreuses choses seraient rapportés aux Allyrion, et nul doute que l'aspic s'en moquait bien. Jouer avec le feu était bien plus intéressant que s'inquiéter des conséquences. Et il serait drôle qu'un dornien lui fasse une leçon pour lui dire qu'on ne pouvait pas agir comme elle agissait avec un homme adulte. Elle fit même servir du vin au jeune homme à ses côtés. Il était temps qu'il se dévergonde, il était temps qu'il cesse d'être ce gentil petit garçon propre sur lui.
Elle n'était point vexé par les excès de confiance soudain du jeune homme, ou tout du moins, ce qu'il essayait de montrer maladroitement. Mais l'aspic pouvait se montrer mordante lorsqu'il le fallait, au dépend de certains. Les leçons ne se donnaient pas toujours dans la douceur et délicatesse, il faut parfois taper fort. Mordre. L'aspic comptait bien le mordre d'une façon à ce qu'il n'oublie jamais sa rencontre avec elle, c'était ainsi qu'elle en avait décidé. Il n'oublierait pas sa rencontre avec l'impétueuse fille d'Oberyn. Qu'il le retienne, Nymeria n'était pas la fille de Doran ou d'un autre homme sage. Elle était la fille de l'impétueux, le fougueux, le caractériel Oberyn Martell, elle était la digne fille de la vipère rouge. Quiconque oubliait cela l'espace d'un instant se verrait fort embêté. Peu importait les airs que l'aspic pouvait se donner et les masques qu'elle pouvait arborer. Il fallait le retenir, Nymeria n'était certes pas Martell sur le papier, elle n'avait pas moins le sang de la Vipère Rouge dans les veines. Un mot de travers pouvait mener à une gorge tranchée, une main transpercée par une lame et plaquée sur une table en bois, le seul retrait de cette lame aurait permis des effusions de sang à travers la pièce. Il ne fallait jamais l'oublier. Le jeune homme risquait d'apprendre cela aussi à ses dépends. Elle avait fait preuve de maîtrise de soi jusque là, mais elle restait une femme susceptible, il serait mal venu de la vexer. Le regard qu'elle lui adressait en était tout à fait significatif. Prends garde à toi, petit homme. Prends garde. Elle n'était point vexée et au fond d'elle, elle était ravie qu'il réagisse peu à peu à ses mots. Elle voyait aussi que son petit manège fonctionnait malgré lui. Mais il devait faire attention... Très attention. Il n'était pas si idiot qu'il en avait l'air, Nymeria en avait conscience. A lui de voir sur quelle pente il voulait se glisser. Nymeria avait déjà bien une idée de laquelle...
Si un si beau jeune homme n'était pas embêté par les jeunes filles, Nymeria ne doutait pas qu'en se présentant à son bras, celles-ci commenceraient à avoir quelque peu d'intérêt pour le jeune écuyer. Nymeria ne passait jamais inaperçu, que ce soit à cause de ses robes colorées, à cause de sa prestance, ou son odeur parfumée, elle avait simplement le don d'attirer les regards sur elle. Don dont elle était particulièrement fière en ces instants, mais qu'elle savait pourrait un jour lui porter préjudice. Voir que le jeune Allyrion était si bien accompagné pouvait aiguisé la curiosité, elle n'en doutait pas, s'il se conduisait bien, qui s'est, d'autres femmes pourraient être tentés d'apprendre à le connaître elles aussi ? Elle l'espérait pour lui, qu'il cesse d'être si timide avec la gente féminine.
Nymeria n'avait eu aucune gêne, à traverser les couloirs aux côtés du jeune Allyrion, elle n'en avait pas eu non plus arrivée à la salle de réception, la gêne n'était pas quelque chose qui la caractérisait ; quand il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir, chose inconcevable pour l'aspic. Il fallait vivre, par les Sept ! Tout pouvait s'arrêter si vite et brutalement, vivez ! Avait-elle envie de leur hurler. Mais Nymeria gardait ce sourire qu'on lui connaissait si bien, laissant les personnes alentours incapable de savoir si elle était ou non de bonne humeur, force était de juger qu'elle était de bonne humeur, au vue de la tenue qu'elle arborait, ne laissant entrevoir que quelque lames, lames qui étaient surtout une habitude et un réconfort qu'une réelle menace pour les personnes alentours. Elle devait avoir douze années lorsqu'elle avait commencé cela, après onze ans, tous devaient s'y être accoutumé, se disait-elle.
Nymeria n'eut aucune gêne, pas même lorsque certains regards lourds étaient posés sur elle, les Ferboys, elle n'avait que peu d'estimes pour eux, sans pour autant le leur dire. Ce manque d'estime venait surtout du conflit opposant son père à l'un d'eux. Causant, bien après, le départ de son cousin, loin de chez lui, loin de sa famille. Ils avaient été accueillant avec Quentyn mais toujours est-il qu'il était loin de chez lui, et que si vous demandiez à l'aspic, elle vous dirait que son père n'a aucun tort, mais que le mari aurait mieux fait de surveiller sa femme, et aurait mieux faire de se contrôler avant de provoquer Oberyn Martell en duel. Non, Nymeria n'aimait pas les personnes susceptible d'être contre son père ou contre la maison Martell, de près ou de loin, c'était d'instinct. Elle se méfiait des Ferboys, autant qu'ils se méfiaient d'elle, d'être la fille d'Oberyn. Oberyn ne leur avait guère laissé de bon souvenir. Ferait-elle de même ? Partagerait-elle son lit avec l'un d'eux, alors qu'elle ne devrait pas ? Cela risquait fortement. Et Nymeria répliquerait à cela que l'on avait qu'une vie.
Au lord de la maison Ferboys, aux regards noirs qu'il semblait lui lancer, Nymeria y répondait par un discret clin d'oeil et un sourire, légèrement provocateur. Les mots prononçaient par le lord la faisait presque rire, alors qu'elle buvait une gorgée de sa coupe, s'étant assise à nouveau. Elle le remercierait pour son accueil plus tard, lorsqu'elle aura sans doute fini son séjour, voir s'il y avait de quoi le remercier ou si les choses n'allaient pas dégénérer. L'aspic offrit sourire et oeillade à son cousin Quentyn, à quelque places d'elle. Elle regardait ensuite à sa gauche le jeune Allyrion, elle posait une main sur la sienne.
« La nuit sera longue, jeune homme. Ne crois pas que tu t'échapperas aisément. »
C'est plus amicale et charmante qu'elle se voulait désormais, que piquante. Il apprendrait sans doute à voir dans son jeu, bien que jusqu'ici, seuls ses soeurs, son père et sa cousine pouvaient à peu près savoir ce qu'elle pensait réellement derrière les mots et les sourires. Nymeria regardait les personnes aux alentours, les hommes et les femmes attablés. C'est à l'oreille du jeune homme qu'elle s'amusait à dire, murmurant ;
« Il est temps d'apprendre... »
Non, elle ne le laisserait pas en paix, à quoi bon, sinon ? Elle comptait bien user ses nerfs tout au long de la soirée. Ses nerfs et sa retenue. Nul doute que nombreuses choses seraient rapportés aux Allyrion, et nul doute que l'aspic s'en moquait bien. Jouer avec le feu était bien plus intéressant que s'inquiéter des conséquences. Et il serait drôle qu'un dornien lui fasse une leçon pour lui dire qu'on ne pouvait pas agir comme elle agissait avec un homme adulte. Elle fit même servir du vin au jeune homme à ses côtés. Il était temps qu'il se dévergonde, il était temps qu'il cesse d'être ce gentil petit garçon propre sur lui.
Nymeria.
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet me halfway
Ferboys
Nymeria Sand & Cletus Allyrion
L'Histoire qui liait les Ferboys et les Martell ne laissait pas franchement présager un dîner très chaleureux, quand bien même l'influence des Allyrions avait réussi à apaiser certains membres de la famille de l'épouse du lord Ryon. Les lords de la Grâcedieu n'avaient jamais souffert d'un incident semblable à celui vécu par leurs cousins par alliance, aussi leur loyauté envers les Princes de Lancehélion était toujours intacte, et dépourvue de la moindre rancune, tout du moins jusqu'à aujourd'hui. Cette loyauté, c'était ce qui avait aux yeux du cadet Allyrion le plus d'importance, car, tout comme son père, il n'avait vu dans le terrible issue du conflit qui avait opposé Oberyn Martell avec le Ferboys que le sinistre résultat de cette impétuosité dornienne avec laquelle ils étaient tous deux si étrangers. Cette même fougue habitait sans conteste la Sand, qui était bien la fille de son père, comme elle s'était évertuée à le lui rappeler juste avant de se rejoindre la tablée des Ferboys.
Assis à côté d'elle, le jeune écuyer était plus perdu que jamais quand à l'attitude à adopter devant l'aspic. La fille de la Vipère Rouge semblait vouloir le pousser dans ses retranchements, pour s'amuser sans doute, peut-être aussi pour voir si au fond, il n'était pas fait du même bois que son frère et sa soeur. Pourtant lorsqu'elle allait suffisamment loin pour le pousser à lui répondre, elle semblait déçue, voire vexée. Il ne savait combien de temps durerait cette soirée, mais le cadet de la Grâcedieu ne savait déjà plus sur quel pied danser avec la brune, et Cletus espérait bien qu'elle ne le rendrait pas fou avant la fin du repas. "La nuit sera longue, jeune homme. Ne crois pas que tu t'échapperas aisément. " Comme pour traduire par un geste ses paroles, elle avait à nouveau posé sa main sur la sienne. Le visage du jeune écuyer se décomposa à l'écoute de ses mots, et c'est avec une lueur d'inquiétude dans ses yeux bleus qu'il la regarda, avant de se tourner vers son maître d'écuyage, qui ne les quittait que rarement du regard, quand bien même il sembla en pleine discussion avec son voisin. Etait-il si aisé pour la Sand de lire en lui qu'elle avait seulement eu besoin de le regarder pour deviner son malaise, à un instant où, pourtant, il se croyait hors de porté de ses piques? De toute évidence, oui. Autours d'eux les visages éclairés par les lampes glissaient de temps à autre des regards dans leur direction, mais avec prudence, surement par crainte de réveiller l'impétuosité de leur invitée. L'Allyrion devait se faire une raison, si cette nuit un autre incident devait éclater à Ferboys, il ne pourrait compter que sur lui-même, car ses cousins semblaient plus prêts à protéger ceux qui portaient leur nom, plutôt que le neveu de leur lord, qui de plus avait eu l'audace de se présenter au repas avec la fille du peu apprécié Oberyn à son bras. Cette fois-ci c'est à son oreille qu'elle murmura, pour lui glisser des paroles dont le sens exact restait encore un mystère pour lui. Sans pouvoir s'en empêcher, le cadet de la Grâcedieu sentit à nouveau ses joues s'empourprer, autant gêné par le rapprochement de la brune que par le fait que cela n'avait pas échappé à son oncle. Et ce dernier, qui avait définitivement décroché des paroles de son voisin, ne semblait plus que vouloir savoir ce qu'avait bien pu dire l'aspic. " De quoi voulez-vous parler?" Regardant derechef la Sand pour se détacher du regard menaçant du chevalier, l'Allyrion de plus en plus intrigué, et mal à l'aise, commençait à regretter de ne pas avoir fait demi-tour lorsqu'il s'était trouvé devant la porte des appartements de la fille d'Oberyn. "Apprendre quoi?" Il doutait qu'elle réponde aussi directement qu'il l'espérait à ses questions, et s'attendait à ce qu'encore une fois, elle joue de sa candeur pour le faire tourner en bourrique. Ses yeux fixant ses mains, pour ne plus rencontrer les regard curieux et un brin réprobateurs des convives, le jeune écuyer rougit de plus belle, alors que sa voisine prenait soin de faire à nouveau remplir sa coupe. Un geste de pure sympathie, ou bien cherchait-elle simplement à le faire boire? Il avait beau douter de chacun de ses gestes, de chacune de ses paroles, le cadet de la Grâcedieu ne souhaitait que s'enfoncer d'avantage dans le jeu de la vipère, malgré la crainte de s'y perdre.
Mais le ton de la jeune femme s'était fait plus amical, ou tout du moins il lui semblait, et il jugea bon de tenter d'aller vers elle d'une façon qu'il voulait tout aussi amicale. "Vous êtes passée par la Grâcedieu avant de venir ici, n'est-ce pas? Vous y êtes vous arrêtée?" Le rouge sur ses pommettes s'estompant peu à peu, il entama une discussion dont il espérait que l'aspic ne s'en saisirait pas de nouveau pour jouer avec lui, tout en entamant ce qui avait été servit dans son assiette. Les plats dorniens étaient des mets que le reste du continent goûtait peu, la cuisine traditionnelle de la principauté étant essentiellement composée de plats, qui s'ils étaient très parfumés, étaient tout autant épicés. "Je vous le demande, car j'ai reçu ce matin une lettre de ma soeur, et elle n'y a pas fait mention de votre séjour. Je pensais que vous vous entendiez bien avec elle pourtant." L'odeur des plats embaumait toute la tablée, malgré la brise venue de la mer qui venait caresser les plats. En contrebas, les vagues venaient mourir sur une plage de galets, dans un roulement apaisant et incessant. Le temps était clair, et la lune naissante se reflétait dans l'ondulation de la mer de Dorne. Tout dans cette soirée, avait de quoi ravir l'esprit, si le cadet Allyrion ne se sentait pas aussi incommodé par les regards peu amicaux de ses cousins, qui regardaient d'un oeil mauvais le couple désassorti qu'il formait avec sa délicieuse voisine. D'un ton espiègle et candide, il glissa à cette dernière "Ne le prenez pas mal, mais je pense que j'ai été bien malavisé ce soir de m'asseoir à vos côtés. Mes cousins auront bien du mal, malgré la naïveté que comme vous ils me trouvent, à me pardonner cette audace." Il finit en lui adressant un demi-sourire plein de bonté, avant de boire une gorgé de vin. Cletus n'ignorait pas ses faiblesses. On les lui avaient suffisamment faites remarquer durant son enfance pour qu'il prêta attention aux avertissement qu'on lui faisait quant à cette candeur dont nombre de personnes n'auraient aucun scrupule à s'en jouer.
Assis à côté d'elle, le jeune écuyer était plus perdu que jamais quand à l'attitude à adopter devant l'aspic. La fille de la Vipère Rouge semblait vouloir le pousser dans ses retranchements, pour s'amuser sans doute, peut-être aussi pour voir si au fond, il n'était pas fait du même bois que son frère et sa soeur. Pourtant lorsqu'elle allait suffisamment loin pour le pousser à lui répondre, elle semblait déçue, voire vexée. Il ne savait combien de temps durerait cette soirée, mais le cadet de la Grâcedieu ne savait déjà plus sur quel pied danser avec la brune, et Cletus espérait bien qu'elle ne le rendrait pas fou avant la fin du repas. "La nuit sera longue, jeune homme. Ne crois pas que tu t'échapperas aisément. " Comme pour traduire par un geste ses paroles, elle avait à nouveau posé sa main sur la sienne. Le visage du jeune écuyer se décomposa à l'écoute de ses mots, et c'est avec une lueur d'inquiétude dans ses yeux bleus qu'il la regarda, avant de se tourner vers son maître d'écuyage, qui ne les quittait que rarement du regard, quand bien même il sembla en pleine discussion avec son voisin. Etait-il si aisé pour la Sand de lire en lui qu'elle avait seulement eu besoin de le regarder pour deviner son malaise, à un instant où, pourtant, il se croyait hors de porté de ses piques? De toute évidence, oui. Autours d'eux les visages éclairés par les lampes glissaient de temps à autre des regards dans leur direction, mais avec prudence, surement par crainte de réveiller l'impétuosité de leur invitée. L'Allyrion devait se faire une raison, si cette nuit un autre incident devait éclater à Ferboys, il ne pourrait compter que sur lui-même, car ses cousins semblaient plus prêts à protéger ceux qui portaient leur nom, plutôt que le neveu de leur lord, qui de plus avait eu l'audace de se présenter au repas avec la fille du peu apprécié Oberyn à son bras. Cette fois-ci c'est à son oreille qu'elle murmura, pour lui glisser des paroles dont le sens exact restait encore un mystère pour lui. Sans pouvoir s'en empêcher, le cadet de la Grâcedieu sentit à nouveau ses joues s'empourprer, autant gêné par le rapprochement de la brune que par le fait que cela n'avait pas échappé à son oncle. Et ce dernier, qui avait définitivement décroché des paroles de son voisin, ne semblait plus que vouloir savoir ce qu'avait bien pu dire l'aspic. " De quoi voulez-vous parler?" Regardant derechef la Sand pour se détacher du regard menaçant du chevalier, l'Allyrion de plus en plus intrigué, et mal à l'aise, commençait à regretter de ne pas avoir fait demi-tour lorsqu'il s'était trouvé devant la porte des appartements de la fille d'Oberyn. "Apprendre quoi?" Il doutait qu'elle réponde aussi directement qu'il l'espérait à ses questions, et s'attendait à ce qu'encore une fois, elle joue de sa candeur pour le faire tourner en bourrique. Ses yeux fixant ses mains, pour ne plus rencontrer les regard curieux et un brin réprobateurs des convives, le jeune écuyer rougit de plus belle, alors que sa voisine prenait soin de faire à nouveau remplir sa coupe. Un geste de pure sympathie, ou bien cherchait-elle simplement à le faire boire? Il avait beau douter de chacun de ses gestes, de chacune de ses paroles, le cadet de la Grâcedieu ne souhaitait que s'enfoncer d'avantage dans le jeu de la vipère, malgré la crainte de s'y perdre.
Mais le ton de la jeune femme s'était fait plus amical, ou tout du moins il lui semblait, et il jugea bon de tenter d'aller vers elle d'une façon qu'il voulait tout aussi amicale. "Vous êtes passée par la Grâcedieu avant de venir ici, n'est-ce pas? Vous y êtes vous arrêtée?" Le rouge sur ses pommettes s'estompant peu à peu, il entama une discussion dont il espérait que l'aspic ne s'en saisirait pas de nouveau pour jouer avec lui, tout en entamant ce qui avait été servit dans son assiette. Les plats dorniens étaient des mets que le reste du continent goûtait peu, la cuisine traditionnelle de la principauté étant essentiellement composée de plats, qui s'ils étaient très parfumés, étaient tout autant épicés. "Je vous le demande, car j'ai reçu ce matin une lettre de ma soeur, et elle n'y a pas fait mention de votre séjour. Je pensais que vous vous entendiez bien avec elle pourtant." L'odeur des plats embaumait toute la tablée, malgré la brise venue de la mer qui venait caresser les plats. En contrebas, les vagues venaient mourir sur une plage de galets, dans un roulement apaisant et incessant. Le temps était clair, et la lune naissante se reflétait dans l'ondulation de la mer de Dorne. Tout dans cette soirée, avait de quoi ravir l'esprit, si le cadet Allyrion ne se sentait pas aussi incommodé par les regards peu amicaux de ses cousins, qui regardaient d'un oeil mauvais le couple désassorti qu'il formait avec sa délicieuse voisine. D'un ton espiègle et candide, il glissa à cette dernière "Ne le prenez pas mal, mais je pense que j'ai été bien malavisé ce soir de m'asseoir à vos côtés. Mes cousins auront bien du mal, malgré la naïveté que comme vous ils me trouvent, à me pardonner cette audace." Il finit en lui adressant un demi-sourire plein de bonté, avant de boire une gorgé de vin. Cletus n'ignorait pas ses faiblesses. On les lui avaient suffisamment faites remarquer durant son enfance pour qu'il prêta attention aux avertissement qu'on lui faisait quant à cette candeur dont nombre de personnes n'auraient aucun scrupule à s'en jouer.
base acidbrain, modification zuz'
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet Me Halfway
I don't tell you what to say, I don't tell you what to do, so just let me be myself that's all I ask of you. I'm young and I love to be young and I'm free and I love to be free to live my life the way I want, to say and do whatever I please
Les regards des autres, Nymeria ne s'en souciait pas. Quand elle croisait un regard, la personne le détournait aussitôt. Nombreux savaient que l'aspic était à même de provoquer en duel par simple soucis d'orgueil. De même qu'elle ne voyait pas le problème à être assise aux côtés d'un jeune homme qui était, de toute façon, le fils d'un homme qu'elle considérait comme un oncle, qui était le frère de deux de ses amis. Et cela, les regards malavisés n'y changeraient rien.
Lui apprendre quoi ? Nymeria souriait, riait légèrement même. Adorable.
« A mieux te tenir, pour commencer. »
Cela ne sonnait pas comme un reproche, l'aspic était juste amusée de la situation. Se tenir droit sur sa chaise était un bon début.
« A garder la tête haute, aussi, cela me paraît une bonne idée. Et surtout, cesser de fuir les regards. »
Ces mots n'étaient dit que pour lui. Non pas qu'elle ait quelconque timidité à dire cela, c'était surtout pour rendre la conversation plus personnelle.
« Tu serais adorable dans une autre région, mais mon jeune ami, nous sommes à Dorne. Tu as largement de quoi avoir confiance en toi. »
Il n'avait pas les épaules carrés, il n'était pas un grand guerrier, il n'était pas pour autant dénué de charmes, bien au contraire.
L'aspic buvait une gorgée de vin et reposait sa coupe. Qu'il ait peur était amusant au début, mais cela en devenait presque lassant.
« Tu as tout pour avoir confiance en toi, Cletus. Tu es un Allyrion, tu me sembles être très instruit, tu es un écuyer et tu es tout à fait charmant. Souris un peu, regarde les gens autour de toi sans fuir leur regard. »
Au risque de le gêner d'autant plus, l'aspic ne se gênait pas de lui dire :
« Et si tu souhaites un jour plaire aux femmes et devenir réellement un homme, cela passe par là. »
Toutes les femmes n'étaient pas ainsi, mais les dorniennes n'étaient pas des femmes simple. Son nom ne l'aiderait pas s'il n'avait pas un minimum confiance en lui.
« Si je m'amuse si bien depuis le début de notre rencontre, c'est bien parce que tu es si timide que tu n'oserais me dire que je dépasse les limites... Ce n'est pas faute de les franchir. Tu es adorable de croire que cela peut me vexer lorsque tu commences à sortir de tes gonds, mais tu es encore bien trop jeune pour parvenir à cela. Il ne me serait pas très compliqué de t'apprendre enfin à être un homme, à seize ans, Cletus. »
Trop jeune, trop naïf, et il ne la connaissait pas assez. Nymeria caressait discrètement et délicatement la main du jeune homme de son pouce. Peut-être un jour verrait-il son vrai visage, celui qu'elle ne mettait pas en société ni devant des étrangers.
« Ton oncle ne te sera d'aucune aide pour cela. Il t'aidera pour t'apprendre ce qu'est la vie de chevalier, mais il ne semble pas pressé de t'apprendre ce qu'est la vie d'un homme. Cesse donc de le regarder ainsi... »
Murmurait-elle, tout simplement.
« Ce n'est pas très poli ni respectueux de ne pas regarder une dame à qui l'on parle. »
Il commençait néanmoins, enfin à lui parler, et Nymeria devait avouer que cela lui faisait plaisir. Bien que les mots furent maladroit eux aussi, elle avait décidé que pour cette fois-ci, elle ne se formaliserait pas là dessus, pour plutôt rire.
« Tes cousins sont sans doute jaloux. On n'a pas une aspic à ses côtés tous les jours. Peut-être préféreraient-ils que je me pavane à leur côté et non pas aux côtés de leur mignon petit cousin doux et naïf. Les regards ne trompent pas, je les ai bien vu. Ne te formalise pas pour cela et profite de cette soirée. Ce ne sont pas eux qui feront ta vie d'homme, ne crois-tu pas ? »
Elle cherchait son regard, comme pour s'assurer qu'il comprenait bien ce qu'elle lui disait jusque là. Nymeria n'était pas prude loin de là, elle passait ses soirées en charmante compagnie et ça, tout le monde le savait.
« A moins que tu préfères que j'aille à leur côté, mais pour ma part, je préfère apprendre à te connaître. »
S'il désirait la connaître, il n'en faisait pas vraiment preuve jusque là. Devait-elle pousser le vice à l'abandonner pour qu'il vienne à elle ? Voilà un jeu auquel elle ne s'était pas attendue et qui risquait de l'ennuyer. Se faire désirer était une chose, mais Nymeria avait dépassé le stade de s'amuser à rendre jaloux afin de provoquer une quelconque réaction. Elle espérait ne pas en venir à cela, pour faire réagir le jeune homme. Nymeria avait finalement relâché la main du jeune homme, pour plutôt s'occuper de son assiette. A trop lui donner d'attention, celui-ci semblait plus perturbé qu'il ne voulait s'approcher d'elle. C'était dommage, fort dommage. Le jeu ne s'arrêterait pas là pour autant.
« As-tu peur de moi, Cletus Allyrion ? »
Dit-elle simplement, sans même prendre la peine de le regarder. Elle essuyait ses lèvres, plus par convenance que réelle nécessité, buvait une gorgée de nouveau et après tout cela, elle tournait son regard vers lui.
« Ferboys n'était pas la destination que nous avions prévus avec ma troupe mais je désirai voir mon cousin, avant de partir pour la capitale, il n'est pas étonnant que ta soeur ne t'en ait pas parlé. »
Elle levait le regard vers son cousin par ailleurs, le gratifiant d'un clin d'oeil complice. Les rumeurs sur les Martell allaient bon train, Nymeria le savait. Notamment sur sa cousine Arianne et sur Tyerne et elle-même, chose qu'elles n'avaient d'ailleurs jamais démentis ; et si les Martell étaient plus proche qu'on ne le disait ? Nymeria était amusée à cette pensée inappropriée. Allez savoir ce que tous s'imaginer ce soir là, elle aurait aimé être capable de lire dans les esprits, car nul doute que cela devait être fort amusant. Nymeria avait remis quelque distances entre elle et le jeune homme à sa gauche, s'il désirait l'approcher ; il devrait oser à son tour le faire. Elle n'avait jamais dis qu'elle lui rendrait la tâche plus facile, ni qu'elle ferait tout pour lui. De même qu'en croisant le regard de l'oncle de Cletus, Nymeria lui offrit un sourire charmeur et un regard qui semblait en dire long. C'était plus fort qu'elle, répondre aux regards de cet oncle par le charme, quitte à le désarçonner quelque secondes. Ou l'énerver d'autant plus, allez savoir. Il lui semblait déjà fort étrange que cet oncle s'inquiète pour son neveu, à croire qu'il avait peur que l'oisillon prenne enfin son envol de lui-même.
« Si ma compagnie t'incommode, je veillerai à me trouver un autre ami pour la soirée. »
Amusée, oui. Vexée, non. Méchante, venimeuse, non plus. Elle n'était simplement pas un monstre et le fait que le jeune homme se recule encore de temps à autre lorsqu'elle s'approchait de lui passer d'hilarant à presque vexant ; allait-il s'en remettre, allait-il s'y faire ? Devait-elle se faire d'autant plus pressante ? Hm... Tant de possibilités. Se faire les crocs avant de partir pour la capitale était définitivement une délicieuse idée. Elle voyait bien, néanmoins, qu'il tentait des pas vers elle, c'était bien pour cela qu'elle le poussait à en faire plus encore.
Elle inspirait profondément. Le mettre dans l'embarras l'aiderait-il à ouvrir les yeux ? Hm, elle en doutait de plus en plus. Elle tentait alors une approche... légèrement différente, se tournant vers lui, cherchant à nouveau son regard.
« Puisque tu ne sembles guère intéressé par le combat et que les femmes semblent te faire peur, qu'aimes-tu faire de ton temps libre ? »
Oui, une chose bien plus différente et plus en douceur. Le changement de tempérament de l'aspic devait se faire ressentir très clairement et cela pouvait être déstabilisant, elle en avait tout à fait conscience. Manque de finesse ? Et si son but était, justement, de déstabiliser son nouvel ami ? Plus bas, pour lui à nouveau...
« Désirerais-tu qu'au lieu de t'apprendre le maniement des armes, je t'aide à manier les mots pour parler aux femmes ? »
Nul doute. Le Allyrion avait cruellement besoin de ce type d'enseignement, même si l'aspic était toujours si amusée par le cadet des Allyrion. Si cela avait un autre homme, Nymeria lui aurait ris au nez, se serait moqué de son incapacité et lui aurait déclaré être indigne de sa présence, de sa compagnie. Mais elle devait l'avouer, Cletus était attachant à sa manière. Nymeria devait l'avouer, elle commençait à sincèrement apprécier la compagnie du jeune homme, quand bien même elle semblait prendre plaisir à le faire paniquer, semblait prendre plaisir à le taquiner jusqu'à probable explosion. S'ils devaient être amis, Nymeria devait bien tester de quel bois il était fait, non ? Qui était ce jeune Cletus Allyrion, fils de Ryon Allyrion, non ? S'ils devaient être amis, ne devait-elle pas savoir nombreuses choses sur lui ? Si. Comment il réagirait sous les différentes réactions de l'aspic en faisait parti. Si troublant cela puisse être. Allait-il lui dire qu'elle dépassait les bornes ? Comment allait-il lui dire ? Elle se le demandait.
«Tu es troublant, Cletus Allyrion. Je dois le reconnaître. Tu es peu commun des hommes que j'ai l'habitude de fréquenter. »
Lui apprendre quoi ? Nymeria souriait, riait légèrement même. Adorable.
« A mieux te tenir, pour commencer. »
Cela ne sonnait pas comme un reproche, l'aspic était juste amusée de la situation. Se tenir droit sur sa chaise était un bon début.
« A garder la tête haute, aussi, cela me paraît une bonne idée. Et surtout, cesser de fuir les regards. »
Ces mots n'étaient dit que pour lui. Non pas qu'elle ait quelconque timidité à dire cela, c'était surtout pour rendre la conversation plus personnelle.
« Tu serais adorable dans une autre région, mais mon jeune ami, nous sommes à Dorne. Tu as largement de quoi avoir confiance en toi. »
Il n'avait pas les épaules carrés, il n'était pas un grand guerrier, il n'était pas pour autant dénué de charmes, bien au contraire.
L'aspic buvait une gorgée de vin et reposait sa coupe. Qu'il ait peur était amusant au début, mais cela en devenait presque lassant.
« Tu as tout pour avoir confiance en toi, Cletus. Tu es un Allyrion, tu me sembles être très instruit, tu es un écuyer et tu es tout à fait charmant. Souris un peu, regarde les gens autour de toi sans fuir leur regard. »
Au risque de le gêner d'autant plus, l'aspic ne se gênait pas de lui dire :
« Et si tu souhaites un jour plaire aux femmes et devenir réellement un homme, cela passe par là. »
Toutes les femmes n'étaient pas ainsi, mais les dorniennes n'étaient pas des femmes simple. Son nom ne l'aiderait pas s'il n'avait pas un minimum confiance en lui.
« Si je m'amuse si bien depuis le début de notre rencontre, c'est bien parce que tu es si timide que tu n'oserais me dire que je dépasse les limites... Ce n'est pas faute de les franchir. Tu es adorable de croire que cela peut me vexer lorsque tu commences à sortir de tes gonds, mais tu es encore bien trop jeune pour parvenir à cela. Il ne me serait pas très compliqué de t'apprendre enfin à être un homme, à seize ans, Cletus. »
Trop jeune, trop naïf, et il ne la connaissait pas assez. Nymeria caressait discrètement et délicatement la main du jeune homme de son pouce. Peut-être un jour verrait-il son vrai visage, celui qu'elle ne mettait pas en société ni devant des étrangers.
« Ton oncle ne te sera d'aucune aide pour cela. Il t'aidera pour t'apprendre ce qu'est la vie de chevalier, mais il ne semble pas pressé de t'apprendre ce qu'est la vie d'un homme. Cesse donc de le regarder ainsi... »
Murmurait-elle, tout simplement.
« Ce n'est pas très poli ni respectueux de ne pas regarder une dame à qui l'on parle. »
Il commençait néanmoins, enfin à lui parler, et Nymeria devait avouer que cela lui faisait plaisir. Bien que les mots furent maladroit eux aussi, elle avait décidé que pour cette fois-ci, elle ne se formaliserait pas là dessus, pour plutôt rire.
« Tes cousins sont sans doute jaloux. On n'a pas une aspic à ses côtés tous les jours. Peut-être préféreraient-ils que je me pavane à leur côté et non pas aux côtés de leur mignon petit cousin doux et naïf. Les regards ne trompent pas, je les ai bien vu. Ne te formalise pas pour cela et profite de cette soirée. Ce ne sont pas eux qui feront ta vie d'homme, ne crois-tu pas ? »
Elle cherchait son regard, comme pour s'assurer qu'il comprenait bien ce qu'elle lui disait jusque là. Nymeria n'était pas prude loin de là, elle passait ses soirées en charmante compagnie et ça, tout le monde le savait.
« A moins que tu préfères que j'aille à leur côté, mais pour ma part, je préfère apprendre à te connaître. »
S'il désirait la connaître, il n'en faisait pas vraiment preuve jusque là. Devait-elle pousser le vice à l'abandonner pour qu'il vienne à elle ? Voilà un jeu auquel elle ne s'était pas attendue et qui risquait de l'ennuyer. Se faire désirer était une chose, mais Nymeria avait dépassé le stade de s'amuser à rendre jaloux afin de provoquer une quelconque réaction. Elle espérait ne pas en venir à cela, pour faire réagir le jeune homme. Nymeria avait finalement relâché la main du jeune homme, pour plutôt s'occuper de son assiette. A trop lui donner d'attention, celui-ci semblait plus perturbé qu'il ne voulait s'approcher d'elle. C'était dommage, fort dommage. Le jeu ne s'arrêterait pas là pour autant.
« As-tu peur de moi, Cletus Allyrion ? »
Dit-elle simplement, sans même prendre la peine de le regarder. Elle essuyait ses lèvres, plus par convenance que réelle nécessité, buvait une gorgée de nouveau et après tout cela, elle tournait son regard vers lui.
« Ferboys n'était pas la destination que nous avions prévus avec ma troupe mais je désirai voir mon cousin, avant de partir pour la capitale, il n'est pas étonnant que ta soeur ne t'en ait pas parlé. »
Elle levait le regard vers son cousin par ailleurs, le gratifiant d'un clin d'oeil complice. Les rumeurs sur les Martell allaient bon train, Nymeria le savait. Notamment sur sa cousine Arianne et sur Tyerne et elle-même, chose qu'elles n'avaient d'ailleurs jamais démentis ; et si les Martell étaient plus proche qu'on ne le disait ? Nymeria était amusée à cette pensée inappropriée. Allez savoir ce que tous s'imaginer ce soir là, elle aurait aimé être capable de lire dans les esprits, car nul doute que cela devait être fort amusant. Nymeria avait remis quelque distances entre elle et le jeune homme à sa gauche, s'il désirait l'approcher ; il devrait oser à son tour le faire. Elle n'avait jamais dis qu'elle lui rendrait la tâche plus facile, ni qu'elle ferait tout pour lui. De même qu'en croisant le regard de l'oncle de Cletus, Nymeria lui offrit un sourire charmeur et un regard qui semblait en dire long. C'était plus fort qu'elle, répondre aux regards de cet oncle par le charme, quitte à le désarçonner quelque secondes. Ou l'énerver d'autant plus, allez savoir. Il lui semblait déjà fort étrange que cet oncle s'inquiète pour son neveu, à croire qu'il avait peur que l'oisillon prenne enfin son envol de lui-même.
« Si ma compagnie t'incommode, je veillerai à me trouver un autre ami pour la soirée. »
Amusée, oui. Vexée, non. Méchante, venimeuse, non plus. Elle n'était simplement pas un monstre et le fait que le jeune homme se recule encore de temps à autre lorsqu'elle s'approchait de lui passer d'hilarant à presque vexant ; allait-il s'en remettre, allait-il s'y faire ? Devait-elle se faire d'autant plus pressante ? Hm... Tant de possibilités. Se faire les crocs avant de partir pour la capitale était définitivement une délicieuse idée. Elle voyait bien, néanmoins, qu'il tentait des pas vers elle, c'était bien pour cela qu'elle le poussait à en faire plus encore.
Elle inspirait profondément. Le mettre dans l'embarras l'aiderait-il à ouvrir les yeux ? Hm, elle en doutait de plus en plus. Elle tentait alors une approche... légèrement différente, se tournant vers lui, cherchant à nouveau son regard.
« Puisque tu ne sembles guère intéressé par le combat et que les femmes semblent te faire peur, qu'aimes-tu faire de ton temps libre ? »
Oui, une chose bien plus différente et plus en douceur. Le changement de tempérament de l'aspic devait se faire ressentir très clairement et cela pouvait être déstabilisant, elle en avait tout à fait conscience. Manque de finesse ? Et si son but était, justement, de déstabiliser son nouvel ami ? Plus bas, pour lui à nouveau...
« Désirerais-tu qu'au lieu de t'apprendre le maniement des armes, je t'aide à manier les mots pour parler aux femmes ? »
Nul doute. Le Allyrion avait cruellement besoin de ce type d'enseignement, même si l'aspic était toujours si amusée par le cadet des Allyrion. Si cela avait un autre homme, Nymeria lui aurait ris au nez, se serait moqué de son incapacité et lui aurait déclaré être indigne de sa présence, de sa compagnie. Mais elle devait l'avouer, Cletus était attachant à sa manière. Nymeria devait l'avouer, elle commençait à sincèrement apprécier la compagnie du jeune homme, quand bien même elle semblait prendre plaisir à le faire paniquer, semblait prendre plaisir à le taquiner jusqu'à probable explosion. S'ils devaient être amis, Nymeria devait bien tester de quel bois il était fait, non ? Qui était ce jeune Cletus Allyrion, fils de Ryon Allyrion, non ? S'ils devaient être amis, ne devait-elle pas savoir nombreuses choses sur lui ? Si. Comment il réagirait sous les différentes réactions de l'aspic en faisait parti. Si troublant cela puisse être. Allait-il lui dire qu'elle dépassait les bornes ? Comment allait-il lui dire ? Elle se le demandait.
«Tu es troublant, Cletus Allyrion. Je dois le reconnaître. Tu es peu commun des hommes que j'ai l'habitude de fréquenter. »
Nymeria.
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet me halfway
Ferboys
Nymeria Sand & Cletus Allyrion
Garder la tête haute. Ne pas fuir les regards. Des conseils aussi avisés que difficiles à appliquer pour le jeune écuyer, qui ne s'était jamais vu ainsi regardé de façon si antipathique par les nobles attablés avec lesquels il partageait pourtant le même sang Ferboys. Leurs regards étaient des menaces lâches, qu'ils adressaient sans crainte à ce cousin venu du fin fond du désert, et dont ils pensaient n'avoir rien à craindre. " Tu as tout pour avoir confiance en toi, Cletus. Tu es un Allyrion, tu me sembles être très instruit, tu es un écuyer et tu es tout à fait charmant. Souris un peu, regarde les gens autour de toi sans fuir leur regard. " Pour la première fois, et sans s'y attendre le moins du monde, il se sentait flatté par les paroles de l'aspic, et réprima avec difficulté le sourire que ces mots firent naître contre son gré sur ses lèvres pleines. Naïvement enorgueilli, il se redressa, et son torse se bomba d'une fierté candide qui ne dura pas. L'aspic n'avait pas terminé, et la suite de son discours balayant cruellement vite cette confiance nouvellement acquise, Les yeux de l'Allyrion retrouvèrent comme un réflexe le dos de ses mains, tandis qu'une chaleur soudaine vint colorer ses joues. Il n'était pas de la trempe des dorniens, du moins comme l'entendaient les autres régions de Westeros. Cletus savait que, plus jeune que lui, son demi-frère daemon avait conquit nulle autre que la princesse de Dorne, Arianne Martell. Lui, n'avait jamais connu ne serait-ce que le moindre début d'une aventure amoureuse. Le cadet de la Grâcedieu, qui avait vécu en regardant s'épanouir son frère et sa soeur, s'était toujours montré étrangement solitaire, et il était plus souvent vu à écouter les anciens debattre qu'en compagnie de gens de son âge. On ne pouvait cacher que peu de choses aux dorniens, aussi il assumait, ou tout du moins le pensait-il, ce choix de vie qui n'en était pas vraiment un.
Cependant, l'entendre dire de façon si spontanée et franche par celle dont il voulait gagner l'amitié et qui l'intimidait tant était une autre chose que de recevoir une pique de Valena. Il détournait son visage, alors qu'il sentait ses pommettes s'empourprer de nouveau. Jouait-elle encore avec lui, à évoquer de façon si impertinente ce sujet, alors même qu'ils étaient à table, entourés de nobles qui ne cherchaient qu'à entendre ce qu'ils pouvaient se dire? Son coeur s'emballa lorsqu'il sentit la main de la Sand sur la sienne, qu'elle caressait d'un geste tendre, et presque maternel. « Ce n'est pas très poli ni respectueux de ne pas regarder une dame à qui l'on parle. » S'obligeant à soutenir le regard de la brune, il s'excusa, penaud: "Pardonnez-moi...Je..." Je n'y arrive pas. De ce repas dont il s'était tant enthousiasmé à l'idée de le passer aux côtés de la fille d'Oberyn Martell, le jeune écuyer ne commençait qu'à souhaiter qu'il se termina au plus vite. Il se rendait compte à quel point il était ignorant de choses qui lui seraient nécessaires pour sa vie future, lorsque viendrait pour lui le temps de choisir de rester à Ferboys ou de rejoindre la Grâcedieu. Lui, dont la compagnie était pourtant agréable, au vue de sa culture et de sa bonté, voyait pour la première fois se dresser devant lui des obstacles qu'il avait naïvement ignoré. Sa candeur ne lui ouvrirait pas toutes les portes, et c'étaient ses cousins qui le lui démontraient, alors même qu'il vivait avec eux depuis de nombreuses années, dans une entente fraternelle qui lui avait semblé inébranlable. Cletus devait se rendre à l'évidence, sa méconnaissance des femmes était également un grand manque à son éducation, comme le prouvait l'ingénuité avec laquelle il s'était laissé entraîné par les charmes de l'aspic. " As-tu peur de moi, Cletus Allyrion ? " Oui. Oui il avait peur d'elle, peur de cette beauté qu'il regardait ce soir là d'une manière différente d'autrefois. Peur de la facilité avec laquelle elle avait joué de sa candeur. Peur de sa propre naïveté dont venaient le punir les avertissements silencieux des dorniens attablés." Si ma compagnie t'incommode, je veillerai à me trouver un autre ami pour la soirée. " "Non!" Sans doute un peu trop vivement dite, sa réponse fût sans qu'il s'en rendit compte accompagnée d'un geste, et il s'était saisit de la main fine et ornée de bijoux qui jusque là reposait sur la sienne. Pourtant presque aussitôt il l'avait ôtée, géné autant par ce premier mouvement vers l'aspic que par les têtes qui s'étaient tournées dans leur direction, interpellées par son propre haussement de ton. Mais elle continua à lui parler, et ce fût dans ses yeux qu'il se réfugia. "Ce que je fais de mon temps libre?" En un instant elle s'était faite douceur, revêtant ce nouveau masque avec une aisance qui lui laissa pensait qu'elle était, peut être, tout simplement sincère. Bien que simple, la question le déstabilisa. Le cadet Allyrion n'avait jamais été une terreur comme sa soeur ou son frère, et s'il était malgré tout joueur, il occupait son temps avec des activités qui étaient bien loin de ressembler à celles des autres jeunes gens de son âge."J'étudie. Les cartes, l'Histoire des Sept Couronne et d'Essos, les écrits relatant les stratégies militaires...je compense comme je peux pour pouvoir un jour être un chevalier digne d'en porter le titre." La brune avait vu son entrainement, elle l'avait sans doute vu à terre, tout du moins elle l'avait vu couvert de poussière. Il y avait autrefois bien des attentes à son égard, lorsqu'il était entré en écolage auprès de son oncle. On voulait voir de lui les mêmes dons que son ainé avec les sabres et les lances. Mais très vite, et quand bien même le jeune écuyer y mettait toute sa volonté, il s'était fait à l'idée ainsi que son entourage, qu'il ne serait jamais un combattant à la hauteur de Daemon. "Vous m'avez vu. Je ne suis pas fait pour les armes. Les études et ma mémoire sont mes seuls talents. Je suis bon cavalier, et connais bien les chevaux, mais je suis malgré tout bien incapable de me battre tout en les chevauchant..." Tout bas, la Sand lui glissa une proposition qui le stoppa net dans son élan. Un long moment il la regarda, ses yeux aux iris bleutées écarquillés à la fois de surprise et d'inquiétude. Etait-ce là la suite de ce jeu, duquel elle menait la danse depuis que le garde lui avait ouvert la porte de ses appartement? La fille de la Vipère Rouge lui avait-elle volontairement donné du confort en le faisant parlé des choses qu'il appréciait, pour mieux le prendre par surprise, une nouvelle fois? Cletus se réveillait derechef, et sans pour autant s'eloigner de l'aspic, son visage pris une expression de méfiance, alors qu'il l'observait, son regard en amande empli de questions. "Vous êtes vous même bien différente des femmes que je connais." Il avait certes bien peu de points de comparaison, mais ce qu'il dit n'en était pas moins vrai, tant la jeune femme lui apparaissait si dangereuse et séduisante à la foi, alors que les figures féminines avec lesquelles il avait grandit lui semblaient à ce moment là presque fade. " Si vous voulez m'apprendre cela, vous avez bien du travail devant vous je le crains." Un demi-sourire aux lèvres, l'allyrion se laissa prendre au piège des prunelles noires de la brune. Il ne cessait d'osciller entre une peur puérile et le désir d'aller plus loin, de suivre le chemin tout tracé par la jeune femme. Non loin d'eux, le chevalier Ferboys avait cessé de les fixer, préférant laisser faire les choses plutôt que de risquer une nouvelle oeillade, bien moins séduisante que la première, de l'aspic. Le dîner se poursuivait, et les convives, bien que gardant une bribe de leur intérêt pour l'écuyer et la Sand, commençaient à se laisser emporter par leurs propres conversations.
Cependant, l'entendre dire de façon si spontanée et franche par celle dont il voulait gagner l'amitié et qui l'intimidait tant était une autre chose que de recevoir une pique de Valena. Il détournait son visage, alors qu'il sentait ses pommettes s'empourprer de nouveau. Jouait-elle encore avec lui, à évoquer de façon si impertinente ce sujet, alors même qu'ils étaient à table, entourés de nobles qui ne cherchaient qu'à entendre ce qu'ils pouvaient se dire? Son coeur s'emballa lorsqu'il sentit la main de la Sand sur la sienne, qu'elle caressait d'un geste tendre, et presque maternel. « Ce n'est pas très poli ni respectueux de ne pas regarder une dame à qui l'on parle. » S'obligeant à soutenir le regard de la brune, il s'excusa, penaud: "Pardonnez-moi...Je..." Je n'y arrive pas. De ce repas dont il s'était tant enthousiasmé à l'idée de le passer aux côtés de la fille d'Oberyn Martell, le jeune écuyer ne commençait qu'à souhaiter qu'il se termina au plus vite. Il se rendait compte à quel point il était ignorant de choses qui lui seraient nécessaires pour sa vie future, lorsque viendrait pour lui le temps de choisir de rester à Ferboys ou de rejoindre la Grâcedieu. Lui, dont la compagnie était pourtant agréable, au vue de sa culture et de sa bonté, voyait pour la première fois se dresser devant lui des obstacles qu'il avait naïvement ignoré. Sa candeur ne lui ouvrirait pas toutes les portes, et c'étaient ses cousins qui le lui démontraient, alors même qu'il vivait avec eux depuis de nombreuses années, dans une entente fraternelle qui lui avait semblé inébranlable. Cletus devait se rendre à l'évidence, sa méconnaissance des femmes était également un grand manque à son éducation, comme le prouvait l'ingénuité avec laquelle il s'était laissé entraîné par les charmes de l'aspic. " As-tu peur de moi, Cletus Allyrion ? " Oui. Oui il avait peur d'elle, peur de cette beauté qu'il regardait ce soir là d'une manière différente d'autrefois. Peur de la facilité avec laquelle elle avait joué de sa candeur. Peur de sa propre naïveté dont venaient le punir les avertissements silencieux des dorniens attablés." Si ma compagnie t'incommode, je veillerai à me trouver un autre ami pour la soirée. " "Non!" Sans doute un peu trop vivement dite, sa réponse fût sans qu'il s'en rendit compte accompagnée d'un geste, et il s'était saisit de la main fine et ornée de bijoux qui jusque là reposait sur la sienne. Pourtant presque aussitôt il l'avait ôtée, géné autant par ce premier mouvement vers l'aspic que par les têtes qui s'étaient tournées dans leur direction, interpellées par son propre haussement de ton. Mais elle continua à lui parler, et ce fût dans ses yeux qu'il se réfugia. "Ce que je fais de mon temps libre?" En un instant elle s'était faite douceur, revêtant ce nouveau masque avec une aisance qui lui laissa pensait qu'elle était, peut être, tout simplement sincère. Bien que simple, la question le déstabilisa. Le cadet Allyrion n'avait jamais été une terreur comme sa soeur ou son frère, et s'il était malgré tout joueur, il occupait son temps avec des activités qui étaient bien loin de ressembler à celles des autres jeunes gens de son âge."J'étudie. Les cartes, l'Histoire des Sept Couronne et d'Essos, les écrits relatant les stratégies militaires...je compense comme je peux pour pouvoir un jour être un chevalier digne d'en porter le titre." La brune avait vu son entrainement, elle l'avait sans doute vu à terre, tout du moins elle l'avait vu couvert de poussière. Il y avait autrefois bien des attentes à son égard, lorsqu'il était entré en écolage auprès de son oncle. On voulait voir de lui les mêmes dons que son ainé avec les sabres et les lances. Mais très vite, et quand bien même le jeune écuyer y mettait toute sa volonté, il s'était fait à l'idée ainsi que son entourage, qu'il ne serait jamais un combattant à la hauteur de Daemon. "Vous m'avez vu. Je ne suis pas fait pour les armes. Les études et ma mémoire sont mes seuls talents. Je suis bon cavalier, et connais bien les chevaux, mais je suis malgré tout bien incapable de me battre tout en les chevauchant..." Tout bas, la Sand lui glissa une proposition qui le stoppa net dans son élan. Un long moment il la regarda, ses yeux aux iris bleutées écarquillés à la fois de surprise et d'inquiétude. Etait-ce là la suite de ce jeu, duquel elle menait la danse depuis que le garde lui avait ouvert la porte de ses appartement? La fille de la Vipère Rouge lui avait-elle volontairement donné du confort en le faisant parlé des choses qu'il appréciait, pour mieux le prendre par surprise, une nouvelle fois? Cletus se réveillait derechef, et sans pour autant s'eloigner de l'aspic, son visage pris une expression de méfiance, alors qu'il l'observait, son regard en amande empli de questions. "Vous êtes vous même bien différente des femmes que je connais." Il avait certes bien peu de points de comparaison, mais ce qu'il dit n'en était pas moins vrai, tant la jeune femme lui apparaissait si dangereuse et séduisante à la foi, alors que les figures féminines avec lesquelles il avait grandit lui semblaient à ce moment là presque fade. " Si vous voulez m'apprendre cela, vous avez bien du travail devant vous je le crains." Un demi-sourire aux lèvres, l'allyrion se laissa prendre au piège des prunelles noires de la brune. Il ne cessait d'osciller entre une peur puérile et le désir d'aller plus loin, de suivre le chemin tout tracé par la jeune femme. Non loin d'eux, le chevalier Ferboys avait cessé de les fixer, préférant laisser faire les choses plutôt que de risquer une nouvelle oeillade, bien moins séduisante que la première, de l'aspic. Le dîner se poursuivait, et les convives, bien que gardant une bribe de leur intérêt pour l'écuyer et la Sand, commençaient à se laisser emporter par leurs propres conversations.
base acidbrain, modification zuz'
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet Me Halfway
I don't tell you what to say, I don't tell you what to do, so just let me be myself that's all I ask of you. I'm young and I love to be young and I'm free and I love to be free to live my life the way I want, to say and do whatever I please
Le "Non !" que le jeune homme sortait soudainement la fit sursauter et le silence autour d'eux parlait pour lui. Nymeria le regardait en plusieurs fois avant de finalement sourire tendrement, sincèrement. Oui, il était adorable. Tous les hommes de Dorne n'étaient pas les même, tous les hommes de Dorne n'étaient pas arrogants et violents, mais il y avait une part de vraie lorsque l'on disait qu'ils étaient impulsifs. Il y avait une part de vraie, cela se voyait même chez ce jeune garçon si timide. Elle voyait son regard sur elle changer peu à peu. On pouvait dire que d'une certaine manière, il était sien. Il serait son passe-temps, il serait son ami pour la soirée. Mais pas que. Il ne serait pas juste un de ces homme que l'aspic rencontrait, tout en sachant qu'elle ne le reverrait plus. Elle était tout à fait consciente que ce jeune homme, là, elle serait amenée à le revoir et ce à de nombreuses reprises. Tout comme elle était consciente que chacun de ses faits et gestes, chacun de ses mots pouvaient être répétés aux Allyrion. S'en souciait-elle pour autant ? Oui et non. Nymeria ne craignait rien ni personne, mais elle n'aurait voulu perdre ses amis. Elle aurait néanmoins mis sous le nez que Valena n'avait pas été si réticente que cela à se faire charmer comme Nymeria l'avait charmer et que le seul rempart entre Daemon et elle, avait été Nakhti.
Que ses faits et gestes soient interprétés et répétés lui était égale. Qu'on les lui rappelle lui était égal, elle n'avait de réponses à ses actes que : la personne avec qui j'ai fais cela était adulte et responsable, s'il a quelque chose à dire, qu'il le dise de lui-même, je ne force rien ni personne, je suis une aspic, je suis la fille d'Oberyn Martell, je fais ce qu'il me chante, à vous de vous y faire, que cela vous plaise ou non, rien ne changera. Elle avait déjà eu à faire à des personnes de l'entourage peu contente, notamment Franklin Fowler, qui n'appréciait que trop peu la proximité entre Nymeria et ses filles jumelles.
Il fallait aussi dire que l'étrange innocence de l'Allyrion était peu habituel pour elle, elle avait l'habitude des personnes sûres d'elle, Nymeria n'avait qu'envie de l'inciter à avoir confiance en lui, si elle devait être son amie, peut-être serait-ce aussi un rôle que le conseiller et le mener vers certaines voies, des voies que sa famille ne pouvait lui apprendre à suivre. Il devait devenir un homme par ses propres moyens et cela ne passait pas que dans une chambre à coucher mais surtout par la confiance en soi. Nymeria n'avait cure qu'il ne soit pas si confiant en lui, mais elle devait aussi avouer que s'il n'avait pas le nom Allyrion, elle n'aurait pas perdu tant de temps avec lui, s'il n'était pas un Allyrion, elle se serait approchée d'autres personnes plus divertissantes qu'un jeune homme si timide qu'il n'osait la regarder, quand d'autres à côté ne se privaient pas de regarder et s'imaginer ce que pouvait cacher d'autres une robe si transparente. A nouveau lui prenait l'envie de le serrer dans ses bras comme on rassurerait un enfant apeuré, mais elle avait aussi l'envie de secouer cet enfant apeuré, car il avait seize années et non plus six. Les dorniens qu'elle connaissait étaient déjà tous des hommes à cet âge là.
Il n'aurait sans doute pas du retirer sa main si vite, tantôt il faisait preuve de fougue, tantôt il se retenait, à croire qu'il pensait avoir commis une lourde erreur. Ce "Non !" les avait tous surpris mais elle ne lui en voulait pas, ce serait ironique puisqu'elle le poussait à agir ainsi depuis leur nouvelle rencontre. Par les Sept, pourquoi ne se laissait-il pas aller, tout simplement ? Pourquoi faire preuve de tant de retenue ?
Le coup d'après semblait mieux rattraper, puisqu'il recommençait à s'ouvrir à elle. Les hommes étaient peut-être tous différent en fin de compte, il suffisait de trouver le meilleur sujet afin d'attirer leur attention, Nymeria avait tendance à oublier que tous les hommes n'étaient pas simplement attirés par le physique et que cela ne faisait pas forcément tout, c'était donc une belle piqûre de rappel. Sans doute que cette rencontre lui serait bénéfique à elle aussi et qu'elle n'était pas encore maître dans l'art qu'elle s'évertuait à pratiquer, peut-être lui restait-il encore à apprendre. N'était-ce pas à cela que servait les voyages, tous comptes faits ?
Ainsi, il étudiait. Tout le monde n'était pas fais pour les armes, ni pour savoir manier les armes et les mots. Cela lui faisait penser à sa soeur, Sarella Sand, qui avait eu la malchance de naître femme et ainsi, ne pas pouvoir étudier au sein de la Citadelle de Villevieille mais qui en avait pourtant toutes les capacités. Elle voyait la méfiance dans son regard par la suite et elle levait les yeux au ciel, l'air de dire ; vas-tu continuer longtemps à jouer les oisillons apeurés ? Il avait de la chance d'être tombée sur elle plutôt que sur Obara, Obara l'aurait mangé tout cru. Mais il aurait eu plus de chance de tomber sur Tyerne que sur elle, c'était un autre fait.
« Je suppose que... Nous ne sommes pas tous nés pour savoir manier les armes et les mots. Fais seulement ce qui est juste et ce qui te convient, petit homme. Nous n'avons qu'une vie, il ne faut pas la vivre dans la crainte et les regrets. Si te battre n'est point ta vocation, ce sont des choses qui arrivent. Si tu préfères apprendre dans les livres, alors apprends ainsi. Tu n'es point l'héritier de ton père et ne repose pas sur tes épaules l'héritage de ta maison. Mon père aussi, a vécu cela. Mon père a simplement fait de cela ses atouts. Mon père n'est pas qu'un grand guerrier, il a aussi été à la Citadelle pour apprendre, mais il a aussi parcouru Essos. Nous ne vivons qu'une fois et il faut faire ce qu'il nous plaît le plus. Qu'importe demain, c'est aujourd'hui que tu vis. »
Les lèvres charnues de l'aspic s'étiraient en un nouveau sourire. C'était un autre conseil qu'elle tenait à lui donner, qu'il avait besoin d'entendre. Et cela, elle savait que sa famille, les Allyrion, la maudirait s'ils entendaient ce qu'elle mettait dans le crâne du jeune homme. Mais il était intelligent, elle n'en doutait pas. Assez, elle l'espérait, pour comprendre la portée de ces mots là.
« Alors j'aurais du travail, cela ne me dérange pas. Les amis sont fait pour s'entraider, ne crois-tu pas ? »
Nymeria le regardait un moment, insistante, comme si elle n'attendait qu'un "oui" de sa part pour confirmer qu'elle avait raison là-dessus, tout en le sachant pertinemment. N'avait-il jamais connu de femme, ne serait-ce qu'une idylle naissante ? Elle regardait autour d'eux le regard des jeunes femmes mais celles-ci semblaient déjà bien occupées. Elle se mordillait l'intérieur de la joue et reposait sa coupe de vin.
« Sais-tu s'il y a des animations, à Ferboys ? J'ai bien envie de m'amuser ce soir. »
Danser, s'amuser, s'amuser comme les dorniens savaient le faire. Les musiciens n'étaient pas rare mais elle aurait trouvé dommage de devoir se rendre dans une taverne pour cela.
« As-tu déjà dansé avec une femme ? »
Une femme, autre que sa mère ou sa soeur, entendait-elle par là. Ne soit pas si coincé, avait-elle envie d'ajouter par dessus, mais elle n'en fit rien. Elle avait envie de le tirer avec elle dans ses idées folles, au moins pour une soirée. Lui changer les idées pourrait l'aider aussi, aller dans des endroits où il n'était pas surveillé l'aiderait peut-être aussi, à ce que tout ne soit pas répété au mot près. Avait-il peur des réactions de sa famille si tout venait à s'apprendre ? Il fallait qu'il comprenne qu'il n'avait rien fait de mal sinon vivre sa vie et suivre ses envies. Surtout si personne n'avait été blessé. La soirée ne faisait que commencer et elle comptait bien l'entraîner là où elle irait. Ne pas lui laisser le choix était une idée qu'elle avait, ne pas attendre qu'il se décide de lui-même car il risquait de ne jamais oser sauter le pas, mais si elle l'entraînait sans lui laisser le temps de râler ou réfléchir à toutes les conséquences que cela aurait...
« Il est encore tôt et si la nourriture est bonne, je crains que l'ambiance ne soit pas aussi festive que dans la capitale de Dorne. Si l'amusement ne vient pas à nous, nous irons à lui. »
Elle aurait sans doute aimé apprendre un peu plus sur le jeune homme et voir ce qu'il faisait mais elle n'était pas d'humeur à être très sérieuse ou à lire, ni à rester le séant posé à attendre que cela passe. Nymeria paraissait déjà plus énergique à cette idée.
« Comment s'amuse-t-on à Ferboys ? Tu en as bien une petite idée, non ? »
Elle ne parlait plus si bas que précédemment. C'était plus naturel, peut-être. Mais plus vif, surtout, les discours langoureux auraient lieu plus tard s'il s'avérait être toujours de si charmante compagnie. Au final, tout dépend de ce que Cletus désirait être pour Nymeria, il disait vouloir être digne d'être son ami. Nymeria avait plusieurs conceptions de l'amitié. Comme avec nombreux, dans un premier temps elle testait les limites de la personne, si elle les imposait alors elle s'y faisait, si elle ne disait rien, autant dire que l'aspic se faisait un véritable plaisir. Il ne disait rien. Et les regards de l'aspic sur le jeune homme se faisaient déjà plus charmeurs qu'il y avait cinq minutes.
« Voilà ce que je te propose. Ce soir, nous allons nous amuser à ma manière, et si tu y survis, alors demain, si ma compagnie te plaît, je viendrai voir comment toi tu t'amuses. Non, en fait, ce n'est pas une proposition, c'est même tout décidé. »
Un autre sourire, plus charmeur encore. Oui, c'était tout décidé.
Après ce dîner, Nymeria avait tenu parole. Après avoir remercier ses hôtes pour le repas, l'aspic avait décidé de prendre sous son aile le jeune Allyrion, déclarant à son oncle qu'elle lui empruntait le jeune homme mais le rendrait dans le même état... Mais sans lui dire quand. Nymeria était suivie de quelque pas de son garde Baeron, à vrai dire, même lors de cette soirée Baeron avait été présent, il était à quelque mètres derrière. Lorsque son garde mangeait, c'était avant ou après, mais rares étaient les fois où il la quittait. Baeron était un garde colossale, que Nymeria avait pris pour coutume de prendre comme un ami, presque une personne de sa famille, tout comme Baeron avait bien souvent pris Nymeria comme sa fille, à défaut d'en avoir. Ainsi, le ténébreux garde la suivait bien que sans dire un mot. Nymeria n'avait pas besoin de garde mais c'était une arme dissuasive dont elle se délectait. Si l'amusement ne venait pas à eux, ils iraient le chercher. Une chose dont Nymeria était déjà sûre, c'est que cette nuit, Cletus s'en souviendrait tout au long de sa vie. Si Nymeria mimait lui laisser l'occasion de mener la danse, c'était bien elle qui la menait. C'était bien elle qui menait les deux. Si elle lui laissait l'occasion de leur trouver de quoi s'amuser, elle avait déjà bien son idée sur la suite des événements et de la façon dont ils pourraient apprendre à se connaître. Et elle n'ignorait pas que ces actes-ci auraient des conséquences et que si cela s'apprenait - et cela s'apprendra - nombreuses choses pourraient changer et elle ne doutait pas de la colère que certains pourraient ressentir. Mais pas elle. Elle savait que ces actes-ci auraient des conséquences sur lui, mais peut-être était-il temps de le brusquer un peu. Trop couvé, trop materné. Nymeria ne lui laisserait plus l'occasion de se complaire dans ses habitudes, pas en sa compagnie, pas maintenant, pas ce soir. Il n'aimerait peut-être pas la façon dont Nymeria le brusquerait en l'emmenant dans des endroits inconnus ou qu'il n'aurait fréquenté de lui-même, mais au moins il aurait connu cela et saurait juger de lui-même s'il était ou non fait pour cela. Il aurait vécu. Ce serait des expériences supplémentaires pour le jeune homme, si étranges soit ces expériences, peut-être même désagréable au premier abord. Mais il aurait vécu cela et non pas dans ses livres. Peut-être rencontrerait-il de nouvelles personnes, peut-être ferait-il des rencontres qui bouleverseraient sa vie, qu'en savait-il s'il n'essayait pas ? Bienvenue dans le monde adulte, Cletus. Ce monde ne se lit pas, il se vit. Les histoires de Westeros et Essos ne se sont pas faites car des gens sont restés assis sans apprendre ce qu'était la vie, mais par des gens qui ont osés faire ce qu'ils voulaient ou ce qui était juste à faire. Alors Nymeria le guidait, le guiderait, là où la musique se ferait entendre. Elle lui ferait boire plus de vin, si cela l'aidait à ne plus trop réfléchir aux conséquences de ses actes, si cela lui donnait quelconque courage même. L'aspic était déjà fort joyeuse rien qu'à y penser et son sourire était déjà bien large. Ce soir, tu vivras, petit homme, avait-elle envie de lui dire. On disait souvent que la joie de vivre de Nymeria pouvait contaminer son entourage, elle espérait sincèrement que ce soit vrai ce soir là. Et si le jeune homme n'aimait pas les lieux animés avec beaucoup de monde, alors il n'aurait qu'à aller vers un lieu plus calme.
A y penser, Nymeria se mettait à rire. Oberyn aurait fait la même chose qu'elle- il aurait même été capable de pousser le vice à l'emmener dans un bordel - et l'avait sans doute fait avec Daemon. Alors à y penser, elle riait. Les couloirs de Ferboys semblaient interminable. S'il n'y avait pas de quoi s'amuser comme elle le désirait, elle trouverait toujours le moyen d'arranger cela.
« Je sais. Emmène moi dans un lieu où tu as toujours désiré aller sans pour autant oser. Un lieu qui te fait envie mais que seul ou de toi meme, tu n'aurais osé pénétrer. »
Etait-ce un défi ? Nymeria avait en tête un lieu élevé, pourquoi pas un balcon, le toit même d'une maison aurait suffit. Voir l'intégralité de Ferboys. Peut-être que ce lieu était une salle d'armes, une taverne, une écurie, une bibliothèque qu'en savait-elle encore. Nymeria débordait d'idées, elle débordait de vie. Elle était restée sage bien trop longtemps, le trop plein finissait par déborder lui aussi. Trop de retenue jusque là. Mais où Cletus allait-il l'emmener, ça. On ne pouvait pas dire qu'elle connaissait Ferboys comme elle connaissait Lancehélion ou Touche-au-Ciel. Nymeria avait envie de beaucoup de choses à la fois sans parvenir à se décider pour autant.
Que ses faits et gestes soient interprétés et répétés lui était égale. Qu'on les lui rappelle lui était égal, elle n'avait de réponses à ses actes que : la personne avec qui j'ai fais cela était adulte et responsable, s'il a quelque chose à dire, qu'il le dise de lui-même, je ne force rien ni personne, je suis une aspic, je suis la fille d'Oberyn Martell, je fais ce qu'il me chante, à vous de vous y faire, que cela vous plaise ou non, rien ne changera. Elle avait déjà eu à faire à des personnes de l'entourage peu contente, notamment Franklin Fowler, qui n'appréciait que trop peu la proximité entre Nymeria et ses filles jumelles.
Il fallait aussi dire que l'étrange innocence de l'Allyrion était peu habituel pour elle, elle avait l'habitude des personnes sûres d'elle, Nymeria n'avait qu'envie de l'inciter à avoir confiance en lui, si elle devait être son amie, peut-être serait-ce aussi un rôle que le conseiller et le mener vers certaines voies, des voies que sa famille ne pouvait lui apprendre à suivre. Il devait devenir un homme par ses propres moyens et cela ne passait pas que dans une chambre à coucher mais surtout par la confiance en soi. Nymeria n'avait cure qu'il ne soit pas si confiant en lui, mais elle devait aussi avouer que s'il n'avait pas le nom Allyrion, elle n'aurait pas perdu tant de temps avec lui, s'il n'était pas un Allyrion, elle se serait approchée d'autres personnes plus divertissantes qu'un jeune homme si timide qu'il n'osait la regarder, quand d'autres à côté ne se privaient pas de regarder et s'imaginer ce que pouvait cacher d'autres une robe si transparente. A nouveau lui prenait l'envie de le serrer dans ses bras comme on rassurerait un enfant apeuré, mais elle avait aussi l'envie de secouer cet enfant apeuré, car il avait seize années et non plus six. Les dorniens qu'elle connaissait étaient déjà tous des hommes à cet âge là.
Il n'aurait sans doute pas du retirer sa main si vite, tantôt il faisait preuve de fougue, tantôt il se retenait, à croire qu'il pensait avoir commis une lourde erreur. Ce "Non !" les avait tous surpris mais elle ne lui en voulait pas, ce serait ironique puisqu'elle le poussait à agir ainsi depuis leur nouvelle rencontre. Par les Sept, pourquoi ne se laissait-il pas aller, tout simplement ? Pourquoi faire preuve de tant de retenue ?
Le coup d'après semblait mieux rattraper, puisqu'il recommençait à s'ouvrir à elle. Les hommes étaient peut-être tous différent en fin de compte, il suffisait de trouver le meilleur sujet afin d'attirer leur attention, Nymeria avait tendance à oublier que tous les hommes n'étaient pas simplement attirés par le physique et que cela ne faisait pas forcément tout, c'était donc une belle piqûre de rappel. Sans doute que cette rencontre lui serait bénéfique à elle aussi et qu'elle n'était pas encore maître dans l'art qu'elle s'évertuait à pratiquer, peut-être lui restait-il encore à apprendre. N'était-ce pas à cela que servait les voyages, tous comptes faits ?
Ainsi, il étudiait. Tout le monde n'était pas fais pour les armes, ni pour savoir manier les armes et les mots. Cela lui faisait penser à sa soeur, Sarella Sand, qui avait eu la malchance de naître femme et ainsi, ne pas pouvoir étudier au sein de la Citadelle de Villevieille mais qui en avait pourtant toutes les capacités. Elle voyait la méfiance dans son regard par la suite et elle levait les yeux au ciel, l'air de dire ; vas-tu continuer longtemps à jouer les oisillons apeurés ? Il avait de la chance d'être tombée sur elle plutôt que sur Obara, Obara l'aurait mangé tout cru. Mais il aurait eu plus de chance de tomber sur Tyerne que sur elle, c'était un autre fait.
« Je suppose que... Nous ne sommes pas tous nés pour savoir manier les armes et les mots. Fais seulement ce qui est juste et ce qui te convient, petit homme. Nous n'avons qu'une vie, il ne faut pas la vivre dans la crainte et les regrets. Si te battre n'est point ta vocation, ce sont des choses qui arrivent. Si tu préfères apprendre dans les livres, alors apprends ainsi. Tu n'es point l'héritier de ton père et ne repose pas sur tes épaules l'héritage de ta maison. Mon père aussi, a vécu cela. Mon père a simplement fait de cela ses atouts. Mon père n'est pas qu'un grand guerrier, il a aussi été à la Citadelle pour apprendre, mais il a aussi parcouru Essos. Nous ne vivons qu'une fois et il faut faire ce qu'il nous plaît le plus. Qu'importe demain, c'est aujourd'hui que tu vis. »
Les lèvres charnues de l'aspic s'étiraient en un nouveau sourire. C'était un autre conseil qu'elle tenait à lui donner, qu'il avait besoin d'entendre. Et cela, elle savait que sa famille, les Allyrion, la maudirait s'ils entendaient ce qu'elle mettait dans le crâne du jeune homme. Mais il était intelligent, elle n'en doutait pas. Assez, elle l'espérait, pour comprendre la portée de ces mots là.
« Alors j'aurais du travail, cela ne me dérange pas. Les amis sont fait pour s'entraider, ne crois-tu pas ? »
Nymeria le regardait un moment, insistante, comme si elle n'attendait qu'un "oui" de sa part pour confirmer qu'elle avait raison là-dessus, tout en le sachant pertinemment. N'avait-il jamais connu de femme, ne serait-ce qu'une idylle naissante ? Elle regardait autour d'eux le regard des jeunes femmes mais celles-ci semblaient déjà bien occupées. Elle se mordillait l'intérieur de la joue et reposait sa coupe de vin.
« Sais-tu s'il y a des animations, à Ferboys ? J'ai bien envie de m'amuser ce soir. »
Danser, s'amuser, s'amuser comme les dorniens savaient le faire. Les musiciens n'étaient pas rare mais elle aurait trouvé dommage de devoir se rendre dans une taverne pour cela.
« As-tu déjà dansé avec une femme ? »
Une femme, autre que sa mère ou sa soeur, entendait-elle par là. Ne soit pas si coincé, avait-elle envie d'ajouter par dessus, mais elle n'en fit rien. Elle avait envie de le tirer avec elle dans ses idées folles, au moins pour une soirée. Lui changer les idées pourrait l'aider aussi, aller dans des endroits où il n'était pas surveillé l'aiderait peut-être aussi, à ce que tout ne soit pas répété au mot près. Avait-il peur des réactions de sa famille si tout venait à s'apprendre ? Il fallait qu'il comprenne qu'il n'avait rien fait de mal sinon vivre sa vie et suivre ses envies. Surtout si personne n'avait été blessé. La soirée ne faisait que commencer et elle comptait bien l'entraîner là où elle irait. Ne pas lui laisser le choix était une idée qu'elle avait, ne pas attendre qu'il se décide de lui-même car il risquait de ne jamais oser sauter le pas, mais si elle l'entraînait sans lui laisser le temps de râler ou réfléchir à toutes les conséquences que cela aurait...
« Il est encore tôt et si la nourriture est bonne, je crains que l'ambiance ne soit pas aussi festive que dans la capitale de Dorne. Si l'amusement ne vient pas à nous, nous irons à lui. »
Elle aurait sans doute aimé apprendre un peu plus sur le jeune homme et voir ce qu'il faisait mais elle n'était pas d'humeur à être très sérieuse ou à lire, ni à rester le séant posé à attendre que cela passe. Nymeria paraissait déjà plus énergique à cette idée.
« Comment s'amuse-t-on à Ferboys ? Tu en as bien une petite idée, non ? »
Elle ne parlait plus si bas que précédemment. C'était plus naturel, peut-être. Mais plus vif, surtout, les discours langoureux auraient lieu plus tard s'il s'avérait être toujours de si charmante compagnie. Au final, tout dépend de ce que Cletus désirait être pour Nymeria, il disait vouloir être digne d'être son ami. Nymeria avait plusieurs conceptions de l'amitié. Comme avec nombreux, dans un premier temps elle testait les limites de la personne, si elle les imposait alors elle s'y faisait, si elle ne disait rien, autant dire que l'aspic se faisait un véritable plaisir. Il ne disait rien. Et les regards de l'aspic sur le jeune homme se faisaient déjà plus charmeurs qu'il y avait cinq minutes.
« Voilà ce que je te propose. Ce soir, nous allons nous amuser à ma manière, et si tu y survis, alors demain, si ma compagnie te plaît, je viendrai voir comment toi tu t'amuses. Non, en fait, ce n'est pas une proposition, c'est même tout décidé. »
Un autre sourire, plus charmeur encore. Oui, c'était tout décidé.
Après ce dîner, Nymeria avait tenu parole. Après avoir remercier ses hôtes pour le repas, l'aspic avait décidé de prendre sous son aile le jeune Allyrion, déclarant à son oncle qu'elle lui empruntait le jeune homme mais le rendrait dans le même état... Mais sans lui dire quand. Nymeria était suivie de quelque pas de son garde Baeron, à vrai dire, même lors de cette soirée Baeron avait été présent, il était à quelque mètres derrière. Lorsque son garde mangeait, c'était avant ou après, mais rares étaient les fois où il la quittait. Baeron était un garde colossale, que Nymeria avait pris pour coutume de prendre comme un ami, presque une personne de sa famille, tout comme Baeron avait bien souvent pris Nymeria comme sa fille, à défaut d'en avoir. Ainsi, le ténébreux garde la suivait bien que sans dire un mot. Nymeria n'avait pas besoin de garde mais c'était une arme dissuasive dont elle se délectait. Si l'amusement ne venait pas à eux, ils iraient le chercher. Une chose dont Nymeria était déjà sûre, c'est que cette nuit, Cletus s'en souviendrait tout au long de sa vie. Si Nymeria mimait lui laisser l'occasion de mener la danse, c'était bien elle qui la menait. C'était bien elle qui menait les deux. Si elle lui laissait l'occasion de leur trouver de quoi s'amuser, elle avait déjà bien son idée sur la suite des événements et de la façon dont ils pourraient apprendre à se connaître. Et elle n'ignorait pas que ces actes-ci auraient des conséquences et que si cela s'apprenait - et cela s'apprendra - nombreuses choses pourraient changer et elle ne doutait pas de la colère que certains pourraient ressentir. Mais pas elle. Elle savait que ces actes-ci auraient des conséquences sur lui, mais peut-être était-il temps de le brusquer un peu. Trop couvé, trop materné. Nymeria ne lui laisserait plus l'occasion de se complaire dans ses habitudes, pas en sa compagnie, pas maintenant, pas ce soir. Il n'aimerait peut-être pas la façon dont Nymeria le brusquerait en l'emmenant dans des endroits inconnus ou qu'il n'aurait fréquenté de lui-même, mais au moins il aurait connu cela et saurait juger de lui-même s'il était ou non fait pour cela. Il aurait vécu. Ce serait des expériences supplémentaires pour le jeune homme, si étranges soit ces expériences, peut-être même désagréable au premier abord. Mais il aurait vécu cela et non pas dans ses livres. Peut-être rencontrerait-il de nouvelles personnes, peut-être ferait-il des rencontres qui bouleverseraient sa vie, qu'en savait-il s'il n'essayait pas ? Bienvenue dans le monde adulte, Cletus. Ce monde ne se lit pas, il se vit. Les histoires de Westeros et Essos ne se sont pas faites car des gens sont restés assis sans apprendre ce qu'était la vie, mais par des gens qui ont osés faire ce qu'ils voulaient ou ce qui était juste à faire. Alors Nymeria le guidait, le guiderait, là où la musique se ferait entendre. Elle lui ferait boire plus de vin, si cela l'aidait à ne plus trop réfléchir aux conséquences de ses actes, si cela lui donnait quelconque courage même. L'aspic était déjà fort joyeuse rien qu'à y penser et son sourire était déjà bien large. Ce soir, tu vivras, petit homme, avait-elle envie de lui dire. On disait souvent que la joie de vivre de Nymeria pouvait contaminer son entourage, elle espérait sincèrement que ce soit vrai ce soir là. Et si le jeune homme n'aimait pas les lieux animés avec beaucoup de monde, alors il n'aurait qu'à aller vers un lieu plus calme.
A y penser, Nymeria se mettait à rire. Oberyn aurait fait la même chose qu'elle- il aurait même été capable de pousser le vice à l'emmener dans un bordel - et l'avait sans doute fait avec Daemon. Alors à y penser, elle riait. Les couloirs de Ferboys semblaient interminable. S'il n'y avait pas de quoi s'amuser comme elle le désirait, elle trouverait toujours le moyen d'arranger cela.
« Je sais. Emmène moi dans un lieu où tu as toujours désiré aller sans pour autant oser. Un lieu qui te fait envie mais que seul ou de toi meme, tu n'aurais osé pénétrer. »
Etait-ce un défi ? Nymeria avait en tête un lieu élevé, pourquoi pas un balcon, le toit même d'une maison aurait suffit. Voir l'intégralité de Ferboys. Peut-être que ce lieu était une salle d'armes, une taverne, une écurie, une bibliothèque qu'en savait-elle encore. Nymeria débordait d'idées, elle débordait de vie. Elle était restée sage bien trop longtemps, le trop plein finissait par déborder lui aussi. Trop de retenue jusque là. Mais où Cletus allait-il l'emmener, ça. On ne pouvait pas dire qu'elle connaissait Ferboys comme elle connaissait Lancehélion ou Touche-au-Ciel. Nymeria avait envie de beaucoup de choses à la fois sans parvenir à se décider pour autant.
Nymeria.
Invité
Informations
Personnage
Badges
Meet me halfway
Ferboys
Nymeria Sand & Cletus Allyrion
Le cadet Allyrion s’empressa de saisir sa coupe qu’il n’avait que peu touchée afin d’en boire une gorgée, avant de la reposer. Il n’avait pas l’habitude du vin, et c’était plus du courage que d’étancher une soif qu’il cherchait ainsi dans le breuvage dornien. La boisson n’était qu’un prétexte. Une excuse pour se séparer un instant du regard de l’aspic, de ce visage qui le troublait, de cette beauté enfin, qui l’attirait autant qu’il l’impressionnait et l’effrayait. L’écuyer avait toujours été prudent et calme. Et son sérieux était reconnu depuis longtemps, tant et si bien que cela lui avait permis d’obtenir sans mal la confiance de ses cousins Ferboys. Et comme son oncle Cletus avait vanté la discipline de son élève auprès du lord, il avait tôt dans son écolage été invité à suivre les soldats qui étaient les gardiens des Montagnes Rouges. Et il avait connu un danger différent que celui que connaissent les jouteurs des tournois. Car sur les chemins rocheux, l’imprévisible était permanent. Un éboulement, des brigands armés, étaient autant d’inattendus que pouvaient rencontrer les cavalier Ferboys. Pourtant, le jeune dornien le savait, il était attablé aux côtés d’un danger qui n’avait pas son pareil dans la principauté. Dans son esprit empli de doutes et de questions, il n’y avait aucune autre certitude que celle d’aller toujours plus loin dans les limbes de charme dont l’avait entouré la Vipère. La nuit était tombée, et le repas qui aurait pu être festif gardait une atmosphère calme, presque grave, et sans doute les Ferboys voulaient que cela reste ainsi, que les dorniens échauffés par le vin ne se laissent pas aller à leur tempérament, qui aurait tôt fait de réveiller l’ancienne rancœur qui les liait à la Sand, mais aussi à l’un des écuyers qui vivait sous leur toît. Un tel incident était proscrit. Et le lord en avait certainement averti ses frères et ses enfants avant que Cletus n’arrive dans la salle avec à son bras celle qui pour ses cousins avait tout d’une ennemi à leur famille. Ce conflit qui avait fini d’une terrible manière était lointain, bien trop ancien pour que l’Allyrion s’en senti concerné, hormis par le chagrin que la mort de cet oncle avait causé à sa mère. Pour lui, il n’était pas aux côtés de la fille d’un ennemi, encore moins d’une ennemie à proprement parlé. L’Aspic était avant tout une amie de son frère et de sa sœur, mais elle avait également réussi à gagner l’affection du Lord de la Grâcedieu, ce qui continuait d’étonner Dorne, à commencer par lui-même, tant elle était différente de cet homme sombre et grave. Aux yeux du jeune écuyer, la tendresse quasi-paternelle du Soleil Noir pour la jeune femme avait infiniment plus de poids et d’importance que la rancune tenace du Gardien de la Voie de Pierre. Et comme il s’était laissé capturé par son jeu de masques et de séduction, ses cousins et leurs avertissements silencieux auraient tôt fait de devenir le cadet de ses soucis.
La brune lui répondait, et si ses mots à lui étaient teintés de l’inquiétude qu’elle provoquait, les siens étaient pleins de l’assurance et du charisme qu’elle dégageait. Sûre d’elle, la dornienne devait, il le savait, ne pas douter un seul instant de l’emprise qu’elle avait sur lui et du pouvoir qu’elle exerçait, si facilement. C’était cela aussi, qui, s’en qu’il ne le sache vraiment, l’attirait d’une façon si absolue vers elle, alors même qu’il avait pleinement connaissance de la réputation qui précédait la Sand. Il n’était pas la première personne avec laquelle elle s’amusait, et il ne serait très certainement pas la dernière. Ses paroles étaient une invitation, une porte ouverte vers ce que le sérieux qu’il avait toujours affiché lui avait défendu de rêver. Voyager, se défaire du poids d’un nom qui avait jusque-là limité son monde à Dorne. Parcourir Westeros, aller voir la citadelle des Mestres et le savoir qu’elle contenait, lui qui était si friand de connaissances. Lui qui s’était toujours destiné à assister sa sœur lorsque le temps serait venu pour elle de succéder à leur père, trouverait-il en lui l’audace de vivre pour lui-même, ainsi que l’avait fait le Prince Oberyn ? Mais encore une fois, il se questionnait. Etait-il vraiment fait pour ce style de vie et les aventures que cela lui assurerait ? Il en doutait. Car à aller ainsi explorer le monde, il valait mieux être Oberyn Martell qu’un timide jeune homme. L’Aspic guidait ses pensées, pour le mener là où elle voulait. « Alors j'aurais du travail, cela ne me dérange pas. Les amis sont faits pour s'entraider, ne crois-tu pas ? » Tournant la tête vers elle, il ne réagit pas de suite, surpris de l’entendre dire à haute voix ce qu’il attendait tant. Amis. C’était ce qu’il souhaitait. Ce qu’il voulait. Pour se rapprocher encore des modèles qu’étaient toujours pour lui ses ainés, peut-être, parce que la Sand l’avait toujours intrigué et attiré, sûrement. Un sourire candide s’étirant sur ses lèvres à l’écoute de ses mots, Cletus en perdit la méfiance qui jusque-là venait troubler ses pensées, et l’empêcher de se régaler pleinement du privilège de la compagnie qu’elle lui offrait. Pourtant cette déclaration qu’elle lui avait faite n’aurait aucune valeur pour un homme sage et réfléchi. Après tout, il ne lui avait vraiment parlé pour la première fois que le jour-même, et c’était à ce moment-là toute la naïveté du jeune écuyer qui se manifestait au travers de la joie de cet acquis qui n’en était pas vraiment un. Mais à peine le confort qu’il avait tant attendu de goûter s’était-il installé que l’imprévisible dornienne le balaya. « Des animations ? » La question de la brune le prenait totalement au dépourvu, car il s’était persuadé que le repas serait l’unique lieu qu’il verrait cette nuit en compagnie de l’Aspic. « S’amuser », qu’entendait-elle exactement par-là ? L’enfant sage qu’il avait toujours été n’avait jamais connu ni l’ivresse ni la fête comme les dorniens l’entendaient, et il redoutait que ce fût à ce genre d’amusement auquel pensait l’ambassadrice de Dorne. « As-tu déjà dansé avec une femme ? » Baissant un instant ses yeux sur ses mains, il les releva ensuite timidement vers la Sand, répondant d’un simple hochement de tête. Il n’avait jamais dansé avec une femme. Les fêtes étaient rares à la demeure des Allyrions, où le patriarche goùtait peu les festivités telles qu’on pouvait en connaître à la Capitale. Et le timide cadet n’avait pas eu l’audace, ni sans doute les amis pour le faire, de quitter les murs de la forteresse blanche pour aller se mêler aux dorniens qui remplissaient les tavernes et ne les quittaient qu’aux premières lueurs du jour. « Comment s'amuse-t-on à Ferboys ? Tu en as bien une petite idée, non ? » Une idée. C’était en effet tout ce que Cletus savait de la vie nocturne des lieux où il vivait depuis maintenant cinq années. Il savait que ses cousins quittaient parfois la demeure des Ferboys à la nuit tombée, rejoindre les quelques tavernes que l’on pouvait trouver dans la ville et les hameaux alentours, et qui étaient tous, contrairement à la Grâcedieu, à une distance respectable de la demeure des Lords. Il réfléchissait à une réponse à lui offrir, quand la lueur qui illuminait le regard de la brune changea, pour se faire plus charmeuse qu’elle ne l’avait été jusqu’à présent. Il n’en fallait pas plus au jeune écuyer, dont les pommettes s’empourprèrent de nouveau. Sans y réfléchir, il acquiesça à la proposition qu’elle lui fit.
Ils avaient quitté le dîner, non sans que la Sand ne sois allé avertir son oncle de cette sortie improvisée. Ce dernier n’avait pas rechigné, et c’était presque de la résignation que Cletus avait cru voir dans le regard bleu de son parent. Sous les regards méfiants et hostiles des Ferboys, l’écuyer avait suivi l’Aspic sans rien savoir de ce qui l’attendait, maintenant qu’il n’avait plus à se soucier du regard de ses cousins. Alors qu’à ses côtés la brune marchait d’un pas léger, manifestement ravie de cette escapade, la lourde marche du colossal garde qui semblait ne jamais la quitter résonnait derrière eux. Dans les couloirs éclairés de lampes, ils ne croisèrent la route que de rares servantes et serviteurs, dont les regards curieux avaient suivis autant qu’ils le pouvaient cet étrange trio. « Je sais. Emmène moi dans un lieu où tu as toujours désiré aller sans pour autant oser. Un lieu qui te fait envie mais que seul ou de toi même, tu n'aurais osé pénétrer. » Marchant côte à côte avec la Sand, le cadet Allyrion posa sur elle un regard étonné, et légèrement perdu, avant de détourner la tête pour regarder droit devant lui. La bouche entrouverte, ses sourcils froncés en une expression à la fois d’inquiétude et de réflexion, il chercha la réponse qui, il l’espérait, plairait à la fille de la Vipère Rouge. Comme leurs pas ne semblaient les mener nulle part pour l’instant, il s’arrêta, cherchant dans sa mémoire ce qui comblerait les attentes de la brune. Telle une évidence, il lui revint à l’esprit un souvenir déjà ancien, d’un lieu qu’il n’avait jamais fait qu’observer de loin. Cette fois-ci ses pas le guidait vers un endroit précis, et sans quitter l’aspic des yeux, il lui dit tout en marchant d’une allure plus décidée qu’auparavant : « J’ai bien une idée, mais nous auront besoin de chevaux pour nous y rendre. »
Dans la nuit, les trois cavaliers avaient quitté la demeure du Gardien de la Voie de Pierre, mais ce ne fut pas pour rejoindre la ville qui dormait aux pieds de la forteresse de pierre ocre, ni pour se rendre dans un des hameaux où quelques gardes Ferboys se rendraient cette nuit en secret. L’allure vive de leurs montures soulevant le sable et la poussière, l’étrange trio s’éloignait de Ferboys. L’air du soir était encore lourd de la chaleur de la journée passée, et le vent qui venait glisser sur les parois rocheuses en était chargé. Jetant un regard à la Sand qui chevauchait à ses côtés, l’Allyrion quitta la route sur laquelle ils étaient, le pur-sang gris qui le portait fouettant l’air de sa queue, alors qu’ils suivaient à présent un chemin plus secret, semblant englouti par les deux murs de pierres qui le longeait, formant presque un plafond au- dessus de leurs têtes. Les ténèbres dans lesquels ils avançaient laissèrent vite entrevoir de la lumière, rapidement suivi du son de voix et de musique. L’écuyer fit passer sa monture au trot, alors que leur chemin débouchait au-dessus de ce qui semblait être une clairière, un cirque de pierre ocre, où plusieurs feux brûlaient. Stoppant l’entier gris, le cadet de la Grâcedieu contempla l’endroit, qui semblait, ainsi encastré profondément dans le sol, comme coupé du monde. C’était un campement dont la majorité des occupants étaient des paysans semi-nomades, qui parcouraient sans cesse la chaine des montagnes Rouges avec leurs troupeaux de moutons et de chèvres. Mais autours du feu où certains dansaient au son de percussions, il y avait également des voyageurs, des dorniens, mais sûrement aussi des étrangers, des contrebandiers peut-être, et tous ensembles ils dinaient et festoyaient. Du point de vue que leur offrait le sentier étroit, l’Aspic tout comme l’écuyer avaient tout loisir de contempler le spectacle qui s’offraient à leurs yeux. Les flammes grandioses du feu situé au centre de ce bivouac s’élevaient bien plus haut que la hauteur d’un homme, et les étincelles qui s’en envolaient remontaient jusqu’à la hauteur de leur regard. Alors qu’il était avec son oncle, Cletus avait plusieurs fois croisé la route de ces gens, mais à chaque fois cela s’était simplement limité à quelques questions de la part des soldats Ferboys, qui avaient trouvé en ce peuple nomade de précieux témoins des passages qui se faisaient par la frontière de Dorne, mais aussi de fins connaisseurs des entrailles des Montagnes Rouges.
Laissant retomber le turban qui jusque-là avait protégé son visage de la poussière soulevée par le vent, le cadet Allyrion se tourna vers sa toute nouvelle amie, cherchant à déchiffrer la lueur qui brillait toujours dans ses prunelles sombres. Son regard se fit plus tendre encore, alors qu’il détaillait le profil de la Sand. Le lord Ferboys et sa famille devaient tous avoir rejoints leurs appartements, mais pour eux la nuit commençaient à peine, et elle serait assurément pleine de surprises.
La brune lui répondait, et si ses mots à lui étaient teintés de l’inquiétude qu’elle provoquait, les siens étaient pleins de l’assurance et du charisme qu’elle dégageait. Sûre d’elle, la dornienne devait, il le savait, ne pas douter un seul instant de l’emprise qu’elle avait sur lui et du pouvoir qu’elle exerçait, si facilement. C’était cela aussi, qui, s’en qu’il ne le sache vraiment, l’attirait d’une façon si absolue vers elle, alors même qu’il avait pleinement connaissance de la réputation qui précédait la Sand. Il n’était pas la première personne avec laquelle elle s’amusait, et il ne serait très certainement pas la dernière. Ses paroles étaient une invitation, une porte ouverte vers ce que le sérieux qu’il avait toujours affiché lui avait défendu de rêver. Voyager, se défaire du poids d’un nom qui avait jusque-là limité son monde à Dorne. Parcourir Westeros, aller voir la citadelle des Mestres et le savoir qu’elle contenait, lui qui était si friand de connaissances. Lui qui s’était toujours destiné à assister sa sœur lorsque le temps serait venu pour elle de succéder à leur père, trouverait-il en lui l’audace de vivre pour lui-même, ainsi que l’avait fait le Prince Oberyn ? Mais encore une fois, il se questionnait. Etait-il vraiment fait pour ce style de vie et les aventures que cela lui assurerait ? Il en doutait. Car à aller ainsi explorer le monde, il valait mieux être Oberyn Martell qu’un timide jeune homme. L’Aspic guidait ses pensées, pour le mener là où elle voulait. « Alors j'aurais du travail, cela ne me dérange pas. Les amis sont faits pour s'entraider, ne crois-tu pas ? » Tournant la tête vers elle, il ne réagit pas de suite, surpris de l’entendre dire à haute voix ce qu’il attendait tant. Amis. C’était ce qu’il souhaitait. Ce qu’il voulait. Pour se rapprocher encore des modèles qu’étaient toujours pour lui ses ainés, peut-être, parce que la Sand l’avait toujours intrigué et attiré, sûrement. Un sourire candide s’étirant sur ses lèvres à l’écoute de ses mots, Cletus en perdit la méfiance qui jusque-là venait troubler ses pensées, et l’empêcher de se régaler pleinement du privilège de la compagnie qu’elle lui offrait. Pourtant cette déclaration qu’elle lui avait faite n’aurait aucune valeur pour un homme sage et réfléchi. Après tout, il ne lui avait vraiment parlé pour la première fois que le jour-même, et c’était à ce moment-là toute la naïveté du jeune écuyer qui se manifestait au travers de la joie de cet acquis qui n’en était pas vraiment un. Mais à peine le confort qu’il avait tant attendu de goûter s’était-il installé que l’imprévisible dornienne le balaya. « Des animations ? » La question de la brune le prenait totalement au dépourvu, car il s’était persuadé que le repas serait l’unique lieu qu’il verrait cette nuit en compagnie de l’Aspic. « S’amuser », qu’entendait-elle exactement par-là ? L’enfant sage qu’il avait toujours été n’avait jamais connu ni l’ivresse ni la fête comme les dorniens l’entendaient, et il redoutait que ce fût à ce genre d’amusement auquel pensait l’ambassadrice de Dorne. « As-tu déjà dansé avec une femme ? » Baissant un instant ses yeux sur ses mains, il les releva ensuite timidement vers la Sand, répondant d’un simple hochement de tête. Il n’avait jamais dansé avec une femme. Les fêtes étaient rares à la demeure des Allyrions, où le patriarche goùtait peu les festivités telles qu’on pouvait en connaître à la Capitale. Et le timide cadet n’avait pas eu l’audace, ni sans doute les amis pour le faire, de quitter les murs de la forteresse blanche pour aller se mêler aux dorniens qui remplissaient les tavernes et ne les quittaient qu’aux premières lueurs du jour. « Comment s'amuse-t-on à Ferboys ? Tu en as bien une petite idée, non ? » Une idée. C’était en effet tout ce que Cletus savait de la vie nocturne des lieux où il vivait depuis maintenant cinq années. Il savait que ses cousins quittaient parfois la demeure des Ferboys à la nuit tombée, rejoindre les quelques tavernes que l’on pouvait trouver dans la ville et les hameaux alentours, et qui étaient tous, contrairement à la Grâcedieu, à une distance respectable de la demeure des Lords. Il réfléchissait à une réponse à lui offrir, quand la lueur qui illuminait le regard de la brune changea, pour se faire plus charmeuse qu’elle ne l’avait été jusqu’à présent. Il n’en fallait pas plus au jeune écuyer, dont les pommettes s’empourprèrent de nouveau. Sans y réfléchir, il acquiesça à la proposition qu’elle lui fit.
﴾﴿
Ils avaient quitté le dîner, non sans que la Sand ne sois allé avertir son oncle de cette sortie improvisée. Ce dernier n’avait pas rechigné, et c’était presque de la résignation que Cletus avait cru voir dans le regard bleu de son parent. Sous les regards méfiants et hostiles des Ferboys, l’écuyer avait suivi l’Aspic sans rien savoir de ce qui l’attendait, maintenant qu’il n’avait plus à se soucier du regard de ses cousins. Alors qu’à ses côtés la brune marchait d’un pas léger, manifestement ravie de cette escapade, la lourde marche du colossal garde qui semblait ne jamais la quitter résonnait derrière eux. Dans les couloirs éclairés de lampes, ils ne croisèrent la route que de rares servantes et serviteurs, dont les regards curieux avaient suivis autant qu’ils le pouvaient cet étrange trio. « Je sais. Emmène moi dans un lieu où tu as toujours désiré aller sans pour autant oser. Un lieu qui te fait envie mais que seul ou de toi même, tu n'aurais osé pénétrer. » Marchant côte à côte avec la Sand, le cadet Allyrion posa sur elle un regard étonné, et légèrement perdu, avant de détourner la tête pour regarder droit devant lui. La bouche entrouverte, ses sourcils froncés en une expression à la fois d’inquiétude et de réflexion, il chercha la réponse qui, il l’espérait, plairait à la fille de la Vipère Rouge. Comme leurs pas ne semblaient les mener nulle part pour l’instant, il s’arrêta, cherchant dans sa mémoire ce qui comblerait les attentes de la brune. Telle une évidence, il lui revint à l’esprit un souvenir déjà ancien, d’un lieu qu’il n’avait jamais fait qu’observer de loin. Cette fois-ci ses pas le guidait vers un endroit précis, et sans quitter l’aspic des yeux, il lui dit tout en marchant d’une allure plus décidée qu’auparavant : « J’ai bien une idée, mais nous auront besoin de chevaux pour nous y rendre. »
Dans la nuit, les trois cavaliers avaient quitté la demeure du Gardien de la Voie de Pierre, mais ce ne fut pas pour rejoindre la ville qui dormait aux pieds de la forteresse de pierre ocre, ni pour se rendre dans un des hameaux où quelques gardes Ferboys se rendraient cette nuit en secret. L’allure vive de leurs montures soulevant le sable et la poussière, l’étrange trio s’éloignait de Ferboys. L’air du soir était encore lourd de la chaleur de la journée passée, et le vent qui venait glisser sur les parois rocheuses en était chargé. Jetant un regard à la Sand qui chevauchait à ses côtés, l’Allyrion quitta la route sur laquelle ils étaient, le pur-sang gris qui le portait fouettant l’air de sa queue, alors qu’ils suivaient à présent un chemin plus secret, semblant englouti par les deux murs de pierres qui le longeait, formant presque un plafond au- dessus de leurs têtes. Les ténèbres dans lesquels ils avançaient laissèrent vite entrevoir de la lumière, rapidement suivi du son de voix et de musique. L’écuyer fit passer sa monture au trot, alors que leur chemin débouchait au-dessus de ce qui semblait être une clairière, un cirque de pierre ocre, où plusieurs feux brûlaient. Stoppant l’entier gris, le cadet de la Grâcedieu contempla l’endroit, qui semblait, ainsi encastré profondément dans le sol, comme coupé du monde. C’était un campement dont la majorité des occupants étaient des paysans semi-nomades, qui parcouraient sans cesse la chaine des montagnes Rouges avec leurs troupeaux de moutons et de chèvres. Mais autours du feu où certains dansaient au son de percussions, il y avait également des voyageurs, des dorniens, mais sûrement aussi des étrangers, des contrebandiers peut-être, et tous ensembles ils dinaient et festoyaient. Du point de vue que leur offrait le sentier étroit, l’Aspic tout comme l’écuyer avaient tout loisir de contempler le spectacle qui s’offraient à leurs yeux. Les flammes grandioses du feu situé au centre de ce bivouac s’élevaient bien plus haut que la hauteur d’un homme, et les étincelles qui s’en envolaient remontaient jusqu’à la hauteur de leur regard. Alors qu’il était avec son oncle, Cletus avait plusieurs fois croisé la route de ces gens, mais à chaque fois cela s’était simplement limité à quelques questions de la part des soldats Ferboys, qui avaient trouvé en ce peuple nomade de précieux témoins des passages qui se faisaient par la frontière de Dorne, mais aussi de fins connaisseurs des entrailles des Montagnes Rouges.
Laissant retomber le turban qui jusque-là avait protégé son visage de la poussière soulevée par le vent, le cadet Allyrion se tourna vers sa toute nouvelle amie, cherchant à déchiffrer la lueur qui brillait toujours dans ses prunelles sombres. Son regard se fit plus tendre encore, alors qu’il détaillait le profil de la Sand. Le lord Ferboys et sa famille devaient tous avoir rejoints leurs appartements, mais pour eux la nuit commençaient à peine, et elle serait assurément pleine de surprises.
base acidbrain, modification zuz'
Informations
Personnage
Badges
:: La tanière de Westeros :: Derrière les flammes du passé :: Archives Dracarys 2.0 :: RP terminés
Page 1 sur 2 • 1, 2