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[Flashback] Demain a commencé [ft. Lyle Crakehall]

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Demain a commencé


     

«Si je le soutiens trop, il n’est plus libre
Et si je ne le soutiens pas assez, il tombe.
Si je le soutiens trop, j’expose sa liberté
Si je ne le soutiens pas assez, j’expose son salut »





     
     
Une nuit calme, lancinante jusque dans ses derniers recoins avait animé le jeune chevalier. La victoire calmait plus facilement son âme que sa blessure n'agitait sa cuisse. Les sels marins, remués dans le tambour des vagues inclinées devant le nouveau seigneur de ces terres, parcouraient ses narines et l'emplissaient d'une certaine aisance. Une aisance de vivre. Une aisance d'être. A son réveil, sa couche était encore terriblement vide, non pas qu'il s'en offusquait, ni qu'il en était indigné, seulement cela lui pesait et ternissait légèrement le bonheur d'avoir vu la cause de son frère réussir et de retrouver son pays. En réalité, tout n'était pas encore dessiné pour son frère, dans quelques jours ils devraient se rendre à Castral Roc et puis prendre le pouvoir était une chose, en faire quelque chose en était une autre. Il ne savait pas ce que son frère lui réservait, quel projet il avait pour lui. L'hypothèse de l'aider le réjouissait intérieurement, mais la réalité c'est que sans parti, sans fief, sans rôle, il ne lui était d'aucune utilité. Une alliance aurait pu être possible avec une famille de l'Ouest, car une femme lui plaisait, mais elle était déjà promise à un autre. Alors il faudrait chiner encore. Le temps viendrait peut-être pour lui de partir, servir une autre cause, dans le silence absolu des hommes d'armes. C'est cette pensée qui traversait son esprit et emplissait ses poumons alors qu'il s'appuyait sur les pierres froides qui dessinaient le rebord de sa fenêtre. La rosée naissait sur l'herbe fraîche et rayonnante sous les premières stries du soleil. Son attachement à cette terre, c'était passionnel. Il avait beaucoup voyagé mais à dire vrai, il ne se sentait entier qu'ici. Il n'avait pas besoin de grand chose à vrai dire, parcourir ces contrées, voir ce qu'il considérait être son peuple, mener des hommes courageux ; risquer de mourir et s'instruire. Son attachement était également historique, familial, Merlon était très traditionaliste et ne considérait que rien ne pouvait être bon s'il ne cherchait à s'inscrire dans une longue lignée de réception et de transmission, d'héritage. Rien ne pouvait être bon si cela ne cherchait pas à poursuivre une longue oeuvre de ses aînés qui serait par la suite délivrée à ses enfants.

Le château était encore endormi, de la nuit et de la récente prise de pouvoir de son frère. Un petit flottement serait nécessaire aux sujets pour s'y faire mais les habitudes reviendraient au galop. Vêtu de simples morceaux tissu d'assez bonne facture, taillés pour un noble de son rang, et de son épée bien entretenue pendant toujours à sa ceinture ; l'ancien Garde Royal ne côtoya dans le château que l'écho de ses pas. Cela lui faisait du bien, de se retrouver seul avec l'oeuvre de ses ancêtres, cela lui apportait de quoi ruminer. Ainsi il pouvait méditer sur l'avenir, sur les façons de faire briller son nom. La terre et les morts, voilà qui élevait son âme à son sens, voilà ce qui selon lui, devait guider les réflexions. Ce château lui paraissait toujours aussi familier, comme étant une part de lui, et comme lui-même étant une part - infime au vu de l'histoire - de ce château. Il savait sa mère encore éplorée de toute cette tragédie fratricide qui avait suivie la mort de son mari. Elle sortait peu de sa chambre, et elle qui fut jadis souriante et gaie était maintenant plus terne que le voile nuageux venant recouvrir la lumière du soleil. Au sous-sol son félon d'oncle Burton devait geindre à n'en pas douter. Le misérable intriguant. Son sort était mérité. La cour, hormis quelques gardes somnolents était vide, un garçon d'écurie s'activait tout seul. Merlon passa le pont-levis et s'éloigna un peu, de la forteresse, des habitations pour rejoindre le cimetière où reposaient tombes et caveaux. Les Crakehall n'avaient pas leur crypte, ou leur mausolée dans leur château ou dans une place à l'écart, mais avait leur carré au milieu des autres. Il se démarquait des autres, mais s'y mêlait. C'était une famille de guerriers, qui reposait avec ses hommes, avec ceux qui combattaient pour elle, la servaient, mourraient pour elle. Et si leur rôle leur donnait une allure supérieure dans la vie, dans la mort par contre, ils étaient égaux et frères d'armes. L'espace de sa famille, avec plusieurs caveaux et tombes était tout au bout, de sorte qu'il fallait longer tous les défunts, prendre conscience de leur existence - désormais révolue - avant de trouver les siens. Le cimetière avait accueilli des nouveaux assoupis pour l'éternité avec la dernière bataille.

«Ci-gît Ser Elias de la maison Wallon mort à la bataille de Crakehall» put lire le chevalier. Il connaissait cet homme, cette maison n'était pas très grande, pour ne pas dire très petite. Il s'agissait de petits chevaliers, modestes mais loyaux. Et celui-ci, il l'avait connu durant ses premières expéditions. A maintes reprises il avait été valeureux, son visage tacheté de roux, et son air renfrogné en entendant des compliments sur ses combats amusaient Merlon. Il répondait bien aux ordres, était appliqué et était devenu un homme de confiance pour Merlon. A l'époque où ce-dernier avait commandé des troupes lors de la bataille de Port-Réal, ce chevalier l'avait suivi. En continuant ainsi, il aurait eu droit à un fief pour lui sûrement. Au lieu de ça, sa loyauté pour le cadet des Crakehall lui avait coûté la vie. Avec hardiesse, il avait répondu à l'appel aux armes et à l'insurrection et résultat une lance le faucha durant sa charge. Il était mort en inconnu dans un affrontement qui ne méritait même pas le nom de bataille. Merlon passa quelques minutes, les yeux fermés à s'imprégner du nom, du visage, du tempérament du défunt. Il fallait qu'il le garde dans son âme pour toujours, il n'avait pas le droit d'oublier un homme qui lui avait été fidèle et dont tout au fond de lui, il se sentait responsable du décès. L'herbe mouillée rabattue par le vent humidifiait ses chausses, mais le militaire ne pensait à rien d'autre qu'à son noble devoir de mémoire, au point qu'il en oubliait dans le silence le plus absolu, la raison première de sa venue ici: son père. Quelqu'un semblait être entré comme lui, au loin, mais il ne détournait pas le regard et ne voyait qu'une silhouette fumeuse. Ses lèvres murmurèrent quelques prières à l'égard du défunt et de sa famille, il ne l'oublierait pas.
- Que les braves t'accueillent camarade, tu as mérité avec eux une éternité de repos et de calme.
  

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Demain a commencé

An 299 Lune 9  Jour 10


Le sommeil commençait à manquer. Mes paupières fatiguées pourtant ne voulaient se résoudre à capituler. Après tant d'années, tant de chemin parcouru je ne pensais absolument pas me retrouver ici, au sein de mon foyer, chez moi. J'emplissais mes poumons d'une bouffée d'air revigorante animant la carcasse qui me servait de corps. Cet ensemble fait d'os, de sang et de chair affligé par les innombrables blessures, contusions reçu lors de cet affrontement encore vif et imprégnant mon esprit au point de n'en pouvoir trouver le repos. Je marchais lentement une main apposée à mon côté me faisant grimacer ponctuellement, quand je m'élançais un peu trop vigoureusement au devant du sol humide et terreux des herbes foisonnantes de part et d'autres des pierres tombales qui peuplaient ce lieu. Les légères averses matinales étaient plaisantes et ravivaient les souvenirs que j'avais de ma terre natale. Sentir la pluie rafraîchissante aidait à maintenir éveiller mon esprit accablé par la fatigue et les récents événements qui n'arrangeaient en rien ceux qui précédaient auparavant. Certaines pierres avaient été posées et gravées récemment. La terre était retournée et labourée telle les champs de blés prêts pour les semailles d'automne. Un fragment perceptible du sang versé au prix d'une cause qui pouvait paraître faussement juste aux yeux du monde.

J'arpentais les terres de mes ancêtres et de mon peuple avec entrain et pourtant une certaine retenue. Combien d'hommes reposaient en ces lieux par le fléau de la guerre que j'avais abattu sans remord, sans aucune peine ni quelconque ressenti quel qu'il soit. La guerre était ainsi faites, une exaltante sensation de fureur emplissant nos veines, nous rendant invincible et sans peur. Sans aucune crainte de la mort elle-même. Les paroles de Merlon raisonnaient telle un écho se mouvant dans l'air. Tu avais raison petit frère, j'ai sacrifié des vies pour prendre une place qui n'était pas la mienne. J'ai détruit des familles, des foyers pour cette vengeance que je pensais résoudre uniquement par le prix du sang, notre sang. Je ne me résoudrais pas à vivre dans le remord, j'en porterai les conséquences de ce jour et jusqu'au jour de ma mort. J'étais un soldat, un chevalier, un homme qui n'avait pas une seule seconde hésiter à prendre les armes quel qu'en soit le prix à payer. J'avais pris la décision de me battre auprès de ces hommes d'honneur, de courage et de loyauté qui m'avaient suivis. Ils avaient choisis de me suivre, ils connaissaient les risques et pour cela ils auront toujours une place dans mon cœur et mon esprit. Je laissais mes yeux vagabonder d'une pierre à une autre écoutant le silence et la tranquillité de ce cimetière au combien important et empreint d'un symbole fort aux yeux de ma maison. Nous prenions plus qu'au sérieux les enjeux des combats que nous menions nous ouestriens. Fort et fier tel le roc, envelopper dans des linceuls vermillon, toujours et à jamais reposeront auprès de mes ancêtres pour les protéger au delà et à travers la mort.

Le soleil n'était pas encore prêt à s'élever haut et fort dans le ciel. J'arpentais une dalle de marbre apposée au devant du caveau familial de notre maisonnée. Mausolée traversant les siècles et abritant les vaillants aïeux, ancêtres, pères qui avaient fondés et façonnés à leur image cette terre. L'ultime repos pour trouver une certaine forme de paix auquel un jour nous aspirerions tous. Tôt ou tard je ferais parti des vôtres me lançais-je à moi même laissant mes pas raisonner sur le sol froid aux inhumations se postant à gauche et à droite de ce long couloir que je m'efforçais à traverser avec dignité. Mon corps se stoppa subitement devant l'armature en pierre sculpté ou reposait mon défunt père. Il avait eut droit à des funérailles digne de son rang. Quel infamie que de rendre ces derniers instants si précieux à mes yeux empreint d'un souvenir aigre. La vision de Tybolt fomentant cette tentative d'assassinat à notre encontre jetais l'opprobre sur tout Crakehall. Entaché notre maison, notre nom, notre sang et ce dernier adieu envers notre père subsistait en moi telle une plaie béante ayant du mal à cicatriser. Je me penchais légèrement apposant ma main gauche sur le marbre glacial de la pierre tombale. Que pouvais-je bien lui dire ? Que pouvais-je raconter à la sépulture de cet homme qui avait à jamais gravé mon cœur et mon esprit ? Je me recueillais cherchant à la faible lueur matinale qui pénétrait au sein de la structure les mots justes pour dire adieu convenablement et sereinement à cet homme qui fut et sera à jamais le seigneur, le chevalier et le père auprès duquel j'avais vécu.

« Voilà père, c'est terminé. » Déclarais-je faiblement à travers le silence religieux et de recueillement de cet endroit dédié à mes aïeux. « Je suis désolé de n'avoir pu être présent à cet instant ou l'on voudrait je suppose être entouré des personnes que nous chérissons et aimons le plus au monde. » Je prenais le temps de peser chacune de mes paroles, chacun de mes mots reprenant ce discours improvisé que je me devais de donner personnellement. « Ton nom et ton honneur sont sauf sois en certain. » Déclarais-je me convainquant de ne pas céder aussi aisément à la douleur préférant l’illusion d'un quelconque bienfait ou réconfort de mon propre monologue. « J'aurais voulu que cela se termine autrement. » Terminais-je laissant mes mains calleuses se plaquer contre la paroi du cercueil magnifiquement orné et sculpté pour lui. Cette dernière demeure, ce dernier lit ou il reposerait à jamais, pour l'éternité. La sombre clarté du jour apparaissait de l'autre côté du tunnel, telle le chemin reliant un monde fait de lumière et l'autre sombre et terne. Pourtant j’apercevais une forme s'arrêtant près d'une des nombreuses sépultures façonnant le sol des stèles gravées en mémoire de ceux qui sont donnés leurs vies pour des causes qui leurs semblaient justes. Je m'avançais laissant mes mains glisser le long de la sépulture de mon père. Cette silhouette s'affinait au fur et à me sure que mes pas se rapprochaient de lui. Cet homme je le connaissais parfaitement. Sous toutes ses coutures, toutes ses facettes, tout. Il murmurait des paroles que je n'arrivais malheureusement pas à percer par la distance qui nous séparait encore et je préférais resté en retrait cette fois-ci. Posant avec prudence ma lourde carcasse contre un pilier ornant et soutenant les fondations du mausolée je lui lançais cette unique parole en gage de bienvenue.

« Toi aussi tu ne parviens pas à trouver le sommeil mon frère ? »


  

© LYLOU


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Demain a commencé


     

«Si je le soutiens trop, il n’est plus libre
Et si je ne le soutiens pas assez, il tombe.
Si je le soutiens trop, j’expose sa liberté
Si je ne le soutiens pas assez, j’expose son salut »





     
     
Son frère se tenait face à lui, rude, imposant et d'une majesté brute. Lyle semblait être un grand lord à tailler avec précaution. Son duel avait laissé des traces physiques mais il les supportait bien. Il en avait laissé sur son âme également, certaines le grandissaient, d'autres le torturaient. Merlon connaissait son frère, le poids des vies pesaient sur sa conscience, mais il en acceptait la responsabilité en silence, comme s'il s'agissait d'un fardeau qui incombait à lui seul et qu'il purgerait jusqu'à la fin de ses jours. Une telle âme ne pouvait qu'être bonne. Et puis elle avait le sentiment sûrement d'avoir rendu justice, d'avoir fait de ce monde quelque chose de meilleur, qui inspirerait des bons actes et des bons sentiments à ceux qui y vivraient. Son grand-frère avait tué un félon et lavé l'honneur de sa famille. La main de Merlon effleurait encore la garde somptueuse de sa magnifique épée de la Garde Royale. La dernière épée forgée de cet ordre mythique et ancestral avant d'être dissout, c'était lui qui l'avait. Sa main frissonnait à son contact, et parcourait tout son échine jusqu'à sa jambe encore douloureuse. L'envie de l'utiliser l'habitait. Pas contre son frère évidemment, mais pour lui, à son service. Il irait n'importe où pour faucher n'importe qui sur son ordre. Mais cette vie d'aventures semblait révolue, Lyle était devenu un grand garçon: un lord. Son regard se détourna de l'azur clair de celui de son frère pour regarder le tombeau de ser Wallon.
- Plus mes hommes meurent et moins je dors mon frère ; et je crains d'être bientôt frappé par l'insomnie. Ton nouveau statut de lord t'empêche de bien dormir ? Tu es allé voir père ? Ses yeux brillèrent, il était encore jeune et moins endurci que son frère ; l'idée de n'avoir pu convenablement assister aux obsèques cet homme d'honneur à cause d'un attentat était encore dur à vivre pour lui. Sa mémoire et son honneur sont saufs, grâce à toi mon frère.

Ses pas résonnaient et s'envolaient alors que la chaleur tombait du matin ensoleillé tombait un peu pour étouffer l'humidité de la nuit. Ils le menèrent vers un autre tombeau, faiblement éclairé. Mais le recueillement ici était d'une toute autre nature. C'était le tombeau de feu son frère Tybolt. L'atmosphère autour était lourde, oppressante, comme si deux courants s'opposaient et s'entrechoquaient: l'amour et la haine, avec pour point d'impact Lyle et Merlon. Tybolt avait été quelqu'un de bien durant sa jeunesse, même après. Merlon en avait été moins proche car très tôt, il fut associé aux fonctions de son père pour apprendre à être la hauteur, en bon héritier. Tandis que Merlon suivait son grand-frère Lyle, à Crakehall jusqu'à Port-Réal pour être son écuyer lorsqu'il était Manteau Blanc. Ç’avait toujours été Lyle son exemple, au point de le suivre dans cet ordre prestigieux et contraignant. Mais les relations avec Tybolt avaient toujours été saines, affectueuses même, si bien que cette tentative d'assassinat avait été une trahison dans sa forme la plus pure et la plus radicale. S'ils avaient été en conflit larvé ou ouvert, cela aurait une simple attaque mais pas une réelle trahison. Tout se bousculait chez Merlon qui tentait de comprendre comment il avait pu en arriver là. Merlon comprenait le choix de son frère de le faire reposer dans un tombeau comme les autres et pas dans une fosse commune. Peut-être que dans le cas inverse Tybolt ne l'aurait pas fait mais Lyle montrait qu'il n'était pas comme lui et qu'il avait conscience qu'un jour son aîné avait été un homme bon et que par dessus tout, ils restaient de la même famille. C'était honorable aux yeux de Merlon.

Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient plus été au calme tous les deux. En somme depuis la tentative d'assassinat, tout avait été éprouvant. Ils avaient traversé le Sud à toute allure jusqu'à Dorne, en évitant la guerre, pour trouver le roi Rhaegar. A leur arrivée, ils apprenaient qu'il était déchu et leur ordre dissout par la nouvelle reine. Alors ils repartaient pour leur demeure avec l'intention ferme de se venger. Lyle le précédait, rencontrait son amour. Merlon en profita pour lever des hommes pour une rébellion qui amena l'avènement de son frère. Le temps était venu de souffler pour eux mais déjà beaucoup de choses se présentaient à eux, ou bouillonnaient en eux. Ils avaient pour projet de réformer leur armée principalement et puis pleins d'autres choses, réformer leur politique fiscale en mettant en place un cadastre pourquoi pas, quelques plans sociaux et réaménagements du territoire si le coffre le permettait. Il faudrait mettre à jour leurs relations diplomatiques à l'intérieur de l'Ouest avec quelques alliances. Et Merlon ne savait pas trop, ni s'il était apte à participer à une telle entreprise, ni s'il allait être sollicité pour y participer. Peut-être que son frère ne l'estimait pas à la hauteur, ce ne serait pas choquant ni révoltant.
- Tu penses avoir besoin de moi pour la suite ? Déclara Merlon, le regard rivé vers le cercueil, pensif. Je serai toujours là pour t'épauler mon frère, mais je comprendrais que tu préfères t'entourer d'hommes compétents. Enfin plus que moi... Le jeune homme ne se pensait pas idiot, il comprenait les choses, avait des idées, mais il ne s'était pas confronté au monde effrayant de la politique. Quand nous serons au banquet, je demanderai à lady Jeyne Ouestrelin de devenir ma femme et puis, si la reine Rhaenys m'y autorise, je partirai pour le Nord avec des hommes et des prisonniers pour la Garde. Un grand danger nous guette et je peux pas rester impassible. Je partirai Lyle, mais j'espère revenir, avec ces braves endurcis par le froid. Et j'espère qu'à ce moment, je serai un homme. Et un homme digne de t'accompagner.
 

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An 299 Lune 9  Jour 10


Les rayons du soleil ne parvenaient pas complètement à percer les nuages gris qui se profilaient par delà le ciel en cette nuit. Le temps semblait se figer dans cette étrange, douloureuse mélancolie auquel nos cœurs saignaient l'un comme l'autre pour des êtres qui nous étaient chers et désormais disparus. Nous en avions vécu des choses ensemble. Nombres d'événements que nous pourrions énumérés sans jamais qu'aucune de nos mémoires défaillent et altère le discours des deux frangins.
«  Être la proie des remords ne te sied guère mon frère. »
Déclarais-je restant à distance et l'observant d'un air soucieux. Cela ne lui ressemblait pas et il devait inexorablement savoir que je n'étais pas prêt à le voir s'effondrer face au poids des responsabilités, des morts et de l'accablante charge auquel bien d'entre nous s'efforce de lutter pour ne pas à jamais sombrer. Nous sommes des Crakehalls et pour cela nous devons tenir malgré les choix difficiles que nous devons faire, nous porterons le poids du lourd tribut qui nous incombe de connaître. Nos chairs seront déchirés, notre sang sera versé et nous enterrons nos morts avec honneur, bravoure et fierté.
« Il fallait que je vienne, je ne pouvais pas resté sur cette fuite imposée. Dire au revoir à père me hantait jusqu'à cette nuit. »
Déclarais-je relevant ma colossale carrure faisant glisser mes vêtements contre la paroi abîmée de la pierre taillée. « Il serait aussi fier de toi Merlon, n’oubli jamais ça. »

Je sentais mon jeune frère empreint à un désarroi que je ne connaissais pas. Il était plus fort qu'il ne laissait paraître ou qu'il puisse lui même l'imaginer. Je le savais il n'y avait aucun doute la dessus. Tout ce que nous avions vécu ensemble nous avaient indéniablement rapproché. Une certaine colère rongeait son cœur je pouvais la sentir. Il n'y avait pas d'autres choses chez lui qui puisse autant l'accabler de la sorte face à la perte d'hommes avec qui nous avions aussi vaillamment combattus. Un jour ou l'autre notre heure viendrait aussi ce n'était qu'une question de temps désormais. Nous ne savions ni ou ni comment cela se terminerait bien que nos esprits pouvaient rêver de finir notre périple et les nombreuses péripéties traversées l'épée en main relâchant notre dernier soupir sur le champ de bataille parmi les siens.
« Bien sûr que j'ai besoin de toi ! »
Déclarais-je fulminant et plissant les lèvres dans un sourire quelques peu lésé par ces propos qui encore une fois ne lui ressemblaient pas. Je décidais de m'approcher de lui laissant mes pas raisonner sur les dalles froides et humides apposant une main sur son épaule afin de le sortir de cet état qui ne faisait que rendre ce lieu plus sinistre.
« Non, arrête n'en dis pas plus. Tu n'imagines comme même pas me dire pareilles choses. Tu n'as pas le droit, pas ici, pas maintenant. Pas après ce que nous avons vécu Merlon. »
Déclarais-je insistant ployant ma mâchoire et fulminant à m'en faire saigner la lèvre inférieure sous la pression dévorante de mes dents.

J'attrapais l'arrière de son crâne déviant la trajectoire de son regard vers le mien espérant, l'obligeant à me fixer droit dans les yeux. Mes mains s'apposaient sur les côtés de son crâne que j'agrippais avec force avant d'apposer mon front contre le sien pour lui faire violence.
« Nous sommes les maîtres en ce domaine Merlon ne l'oubli jamais ! N'est ce pas vrai ? Hmm ?! N'est ce pas vrai ? Ghmm... »
Je l’empoignais dans mes bras renforçant mon étreinte pour lui faire comprendre que je serais toujours là pour lui.
« Quoi qu'il advienne Merlon tu es libre, libre de faire ce qui te sembles juste sur cette terre. » Déclarais-je avant de laisser mes doigts d'une main s'apposer à l'arrière de son crâne.
« Reviens en guerrier, en frère, en mari ou en père mais reviens nous mon frère ! » Déclarais-je dans le creux de son oreille ne pouvant me résigner à vouloir déjà le laisser partir. Le destin ne pouvait nous séparer c'était impossible, inenvisageable, inconcevable à mes yeux.


  

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«Si je le soutiens trop, il n’est plus libre
Et si je ne le soutiens pas assez, il tombe.
Si je le soutiens trop, j’expose sa liberté
Si je ne le soutiens pas assez, j’expose son salut »





     
     
Pendant trop longtemps il avait regardé les devoirs droit dans les yeux sans sourciller un instant. Et quand vint le temps de voir ce qu'ils imposaient en pertes et sacrifices, un esprit juvénile et une âme frivole faisaient de bien piètres boucliers face au désarroi. C'était un sentiment haïssable qui le parcourait dans la pénombre humide de ce lieu de recueillement. Il s'en voulait de penser que son frère le crut sur le point de défaillir. Ce n'était pas ça, mais un simple cœur las de tant de rebondissements, de péripéties, une simple appréhension maintenant qu'il était libéré de tout, de ses vœux envers le roi, envers l'honneur de son frère et de sa famille. Merlon craignait peut-être d'être libre. En dehors des combats, il ne commandait aucune existence, pas même la sienne. Être souverain de ses actes, c'était peut-être cela le plus effrayant car sa destinée ne reposait plus sur la volonté ou le tempérament d'une autre personne, mais de lui. Il ne tenait qu'à lui d'être glorieux ou d'être une risible merde. A son âge on est déjà quelqu'un de plein, en quête d'accomplissement, peut-être même déjà accompli ; si lui avait tous les traits, c'est cette liberté fraîchement acquise qui faisait de lui un homme. Son frère le toucha, souvent rugueux, toujours sincère. Aucun des deux n'était doué pour les envolées lyriques, ou plutôt ils ne cherchaient pas à l'être. Leur communion fraternelle ne se faisait que dans la guerre et la mort. Mais désormais, une autre vie s'offrait à eux, emplie de nouvelles perspectives et de périls bien plus terribles encore que la vie pour le combat. L'accolade était virile, mais depuis l'enfance cela avait toujours été ainsi, lorsqu'ils se battaient avec des épées en bois dans le château, ils riaient un peu, puis Merlon mordait la poussière, Lyle le relevait, son regard pâle et glacial déjà voyait en lui, et ils reprenaient. Et le soir au repas, alors que le cadet avait été battu à plat de couture par le puiné, ce-dernier vantait les mérites du plus jeune devant leur père, avec fierté. C'était ce qui le rendait admirable aux yeux du petit Merlon, sincère, spontané et sans fioritures, et honorable.

Les années étaient passées depuis, chargées de dangers mortels, que leurs fronts collés en ce moment intense ne ramèneraient plus. Ils étaient chez eux, vivraient sur cette bonne terre qui les avait vu naître et qui les enterrerait. S'imaginer ancré ici réconfortait le jeune chevalier. Il savait qu'elle était dans les mains d'un homme qui l'aimait au moins autant que lui, et qui ne risquer pas de mettre sa vie en jeu pour elle. Il brûlait d'envie d'y rester, de mener une vie paisible, à aider, répondre à quelques appels aux armes. Mais il avait entendu les rumeurs qui se perdaient dans le vent venu du Nord. Un péril couvait, et si leur royaume, charcuté, se stabilisait, il n'en était pas du tout de même pour les terres enneigées aux alentours du Mur. Tout lui faisait penser que le calme ne durerait que le temps d'un souffle chaud aussi vite avalé par une brise glaciale, celle de l'Hiver. Dans son for intérieur, Merlon s'interrogeait, comment Westeros qui jadis sous la bannière d'un seul roi pouvait être menacé par ce qui venait d'Au Delà du Mur, pourrait mieux s'en sortir avec l'éclosion de nouveaux royaumes, ou plutôt de royaumes ancestraux revenus à la vie. Tout cela le préoccupait et il voulait se rendre utile une dernière fois. C'est pourquoi il avait récemment après avoir aidé à la reconquête de Crakehall envoyé une missive à la reine du Sud pour avoir l'autorisation de lever une  troupe de volontaires aussi importante que possible et de quitter temporairement le royaume pour aller au Mur - en en profitant pour y envoyer les prisonniers. L'ancien Manteau Blanc avait eu le droit, mais il espérait que ses craintes fussent infondées. Cette pensée le ramena à lui, quand Lyle lui parla.
- Non mon frère, tu es le maître en ce domaine, l'interrompit calmement Merlon en levant son regard clair également vers le sien. Je sais où est ma place. C'est ton fils qui héritera de ces terres. Moi je serai là pour t'aider et mes descendants pour aider les tiens. Nous le ferons avec joie. Tu sais toute l'admiration et même l'amour que je te porte mon frère, je sais que tu vas haïr de l'entendre mais: nous ne serons plus jamais égaux toi et moi. C'est comme ça.

Avec un sourire sincère il se recula et empoigna la main de son frère, il aurait toujours ce privilège de frère des accolades amicales et rustres. Il était ravi que son frère veuille à la fois le laisser grandir et le reprendre quand il reviendrait. Il savait que cette séparation allait être dure. Le climat n'allait pas aider, savoir son frère seul à apprendre ses responsabilités de lord non plus. Merlon avait été écuyer de Lyle quand il était Garde Royal, puis son frère d'armes, et maintenant leurs routes se séparaient. Mais le jeune homme était persuadé qu'à leurs retrouvailles, ils se seraient bonifiés. Chacun aurait appris le rôle qui serait le sien jusqu'à sa mort, jusqu'à ce que la mort ne le prenne.
- Je reviendrai en tout cela mon frère, et pour te servir, acquiesça Merlon. Je serai là pour te soutenir dans tes nouvelles ambitions, et te conseiller, si le froid ou un con de sauvageon de m'emporte pas avant. Mais je te tiendrai au courant dès que je peux avec des missives. Lyle, le nom de Crakehall, avec toi, sera respecté et je serai là pour te conseiller si tu l'acceptes.. Mais il nous reste encore un peu de temps mon frère. La grande fête de notre suzerain approche à grands pas et nous pourrons en profiter pour chasser durant quelques heures ces idées. Ce sera ton premier événement, il va bien se passer. Avec un peu de chance je repartirai avec la main de la magnifique femme que j'ai en tête. Et quand je dis la main y'a tout le corps qui va avec hein, pas juste la main, te fous pas de moi.
Merlon sourit joyeusement à son frère avant de se retourner vers la lumière qui se faisait plus blanche, comme le signe d'une aventure qui se termine bien, et qui annonce une éternité de réjouissances dont on entendra jamais parler car l'histoire s'arrête. Les pas le portaient calmement à la rencontre des précédents, de ceux qui l'avaient mené jusqu'ici.
- Bon, et Malvina, tu vas m'expliquer ce qu'il y a avec ? s'enquit Merlon avec un sourire taquin. Je t'ai jamais imaginé avec une belle dame sage à vrai dire, ça te va pas. La simplicité de la vie se faisait ressentir partout dans l'atmosphère, agréable et chaleureux peu importe les saison. On vivait mieux que bien chez eux, on vivait, tout simplement. Bientôt leurs enfants allaient courir dans l'enceinte du château sous les gueulantes de leurs mères respectives. Des lords viendraient en visite, des armées manœuvreraient et boiraient le soir. Un pays de Cocagne aux yeux de Merlon. Et quels sont tes projets pour tes terres, mon frère ? L'armée ? Les impôts ? L'aménagement ? Même si certains te remarquent plus pour tes bras et tes coups de gueule, je sais que ton cerveau est capable d'autant de faits d'armes.
 

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Demain a commencé

An 299 Lune 9  Jour 10


Leurs respirations étaient bruyantes, fortes et chaleureuses mais, leurs paroles distante les séparant déjà tous deux alors qu'ils n'étaient cas quelques mètres pourtant l'un de l'autre. S'étaient ces mêmes pupilles, ces mêmes yeux bleus qui se regardaient maintenant comme pour ne jamais oublier pareil moment et graver en leur rétine le visage d'un prolongement de leur esprit, de leur être s'évanouir pour disparaître. Nos chemins si longuement associées avaient devant eux un embronchement dissocié. Ils n'étaient doués pour dévoiler ce qu'ils étaient depuis leurs naissances l'un envers l'autre. Se sont leurs actes, leurs décisions et leurs choix communs qui dévoilaient aux yeux intrigués ce lien unique et si particulier parfois banal pour certains et aussi rare pour d'autres. Il n'y avait rien à envier, rien à disputer, ils étaient heureux et fier de pouvoir vivre avec ce lien fraternel,  de sang, d'honneur qu'ils partageaient volontiers. Mais aujourd'hui tout était si différent, Merlon rapportaient des paroles justes et cela ne pouvait rendre Lyle que plus triste et déterminé à la fois face aux nombreux choix, obligations et opportunités qui s'offraient à eux.

Ces paroles je les comprenaient elles sonnaient comme la neige crépitante sous nos pas s'enfonçant un peu plus profondément sur notre passage. Les yeux qu'il ne pouvaient plus voir s'apposaient sur l'espace vide,  morne et terne de la clef de voûte arquée de l'entrée du monument érigé aux morts, nos morts, notre lignée, nos ancêtres attendaient que nous les rejoignions ici tout deux côtes à côtes. Et bien que cette séparation temporaire assaillaient mon cœur sans que je ne puisse dévoiler autrement mon chagrin qu'en restant auprès de lui et garder encore un certains temps cette étreinte que je devais me résigner à lâcher à un moment ou un autre. Certains d'avoir rendu justice, laver notre honneur et celui de notre famille, de notre maison et pourtant cruelle est la conséquence de rendre aux yeux des deux frères la vision qu'un faussé se creusait peu à peu par leurs statuts et leurs positions désormais divergentes. L'accolade se rompit et mes yeux reprirent cet éclat si atypique et énigmatique que j'avais l'habitude d'arborer. Mais cette rupture ne faisait qu'engager qu'un autre contact entre nos paumes de mains aussi rugueuses que la pierre et pourtant si chaleureuses par les sentiments qui nous habitaient en ce lieu. Le froid, l'humidité, la sombre clarté s’immisçant de part et d'autres de cet espace aussi étroit qu’oppressant il pouvait paraître parfois ne changeait en rien l'histoire qui unissait notre famille sur ces terres qui nous avaient vu grandir et peut être espérions nous un jour mourir et reposer ici.

« Et me passer de toi mon frère ? Tu veux me faire mourir d'ennui entouré de ces nobliaux aussi vieux que séniles. » Déclarais-je riant et plissant la commissure de mes lèvres s'étirant dans un sourire particulièrement loquace face à ce qui m'attendait désormais ici bas. Nous avions trop longtemps laissé les choix des autres guidés nos pas et notre conduite. Aujourd'hui il est vraie que cela rendait ce vaste monde plus mystérieux à nos yeux. À mon esprit si buté je n'avais qu'une réponse et elle sonnait comme le début d'une entraînante et belle aventure. L'inconnu pouvait faire naître en chacun de nous bien des doutes mais, pour moi qui avait déjà un peu plus vécu il s'agissait d'une nouvelle page vierge d'encre qui s'impatientait déjà de sentir le poids de la plume s'apposer sur le papier jaunâtre et granuleux pour y conter l'histoire, la mienne mais, surtout la nôtre celle des frères Crakehalls et de leur descendance. « Bien sûr que j’accepte, je serais incapable d'envisager et voir cette terre grandir et prospérer sans toi à mes côtés ! » Reprenais-je cognant son épaule face aux paroles et notre propre bêtise sur les récents événements auxquels nous allions assister incessamment sous peu. L'humeur enjouée revenait peu à peu s'immiscer dans nos paroles qui se voulaient apte à des discussions frivoles empreint à la plaisanterie qui nous animaient quand nous étions ensemble la plupart du temps. « J'espère bien rencontrer la jeune lady qui fait chavirer le cœur de mon petit frère entière. » Répondais-je plissant mes yeux face au large sourire que je lui adressais avant de m'apposer contre la paroi du mur et dévier mon regard laissant échapper un rire léger et enfantin m'attendant forcément à ce qu'il entame le sujet de cette jolie et mystérieuse guerrière fer-née, Malvina. Je lançais du coin de l’œil un regard carnassier et brillant vers l'extérieure puis expirais une profonde respiration laissant l'air s'extirper de mes poumons avant de répondre. « Disons que le destin fait bien les choses. » Déclarais-je en réponse à la taquinerie de Merlon qui n'avait encore une fois dit son dernier mot. « Je ne m'imaginais pas être accompagné d'une femme en rentrant à Crakehall, encore moins docile. » Reprenais-je en marchant à ses côtés mes mains ballantes trouvant leurs appuies contre le ceinturon de mes habits. « J'aime ce qu'elle est, entière, sincère et sauvage. » Terminais-je faisant un clin d’œil à Merlon sur ces derniers mots et regarder le ciel peu à peu se dégager pour laisser les nuages et la pluie peu à peu se dissiper. Je levais ma main droite vers le ciel pour voir si l'averse matinale s'était complètement arrêtée. « Un peu de tous ça à la fois, je compte sur toi pour m'aider à former nos hommes à cette expédition vers le Nord. Et puis mettre Crakehall et nos terres au premier plan au sein de l'Ouest pour assurer un peu plus prospérité au nom de notre famille ne fera pas de mal non plus. » déclarais-je appréciant mon frère pour sa franchise sur mes compétences et aussi pour mon caractère bourru dont je ne me cachais hélas plus depuis bien longtemps. « Qui aurait cru que nous serions ici aujourd'hui hein petit frère ? » Terminais-je tapotant machinalement mes doigts contre le cuir épais de ma ceinture de mon pouce et index dans un rythme bien définit et particulier. Les deux ombres s'en allèrent en direction de l'immense forteresse de leurs ancêtres l'un au côté de l'autre.

  

© LYLOU


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