"I dream of gardens in the desert sand" (pv-Loras )
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I dream of gardens in
the desert sand
the desert sand
An 300 Lune 6 Semaine 1
Loras Tyrell & Daemon Sand
La fournaise du désert avait fait naître une pellicule de chaleur sur la surface rugueuse du sol rocheux, et dans la pierre ocre, les ombres se détachaient, rouges comme le sang. Les sabots de la monture en grattaient le sol d'un trot régulier, arrachant au sol des nuages de poussière qui s'éparpillaient et retombaient vite, faute de vent pour les porter. A main droite, un hongre de moindre carrure que l'étalon immaculé sur lequel était juché le cavalier trottait mollement lui aussi, renâclant sous le poids de son chargement. L'animal, qui tirait au renard, fut rappelé à l'ordre par un coup sec du dornien sur la bride. Ce dernier ne lui accorda pas pour autant le moindre regard. Par dessous le carcan de fer, l'aigue marine qui perlait ses yeux était posée sur la silhouette des monts qui formaient la chaîne des montagnes rouges et il en caressait la surface à la recherche d'une forme, d'un indice sur la présence de celui qu'il était venu retrouver ce jour. L'air était sec et il lui laissait dans la gorge une sensation d'irritation familière. Des années entières semblaient le séparer de sa dernière escapade en solitaire dans les terres arides de la belle Dorne. C'était une autre vie, autrefois, lorsqu'il pouvait encore galoper jour et nuit sans s'arreter. Aujoud'hui était bien différent. Il ne doutait pourtant pas que l'étalon blanc l'aurait porté au galop, survolant en quelques heures à peine ce qui lui avait pris plusieurs jours alors que sa santé lui commandait de marquer un arrêt dès lors que la douleur ou la fatigue menaçait de le faire glisser de la selle. Daemon était néanmoins allègre de ses propres progrès, et le simple fait de pouvoir monter lui procurait un sentiment de grande victoire et de liberté.
Enfin, il pénétra dans les dédales des chemins qui creusaient les montagnes comme des ruisseaux de pierre. Se tordant comme des serpents de gravas, se cassant par endroit, ils se faufilaient entre les falaises escarpées, se glissaient dans les moindres recoins dans un véritable labyrinthe de poussière. Daemon n'était pas aussi alerte que son cadet sur la géographie de la région, mais il l'avait si souvent traversée en compagnie du Prince Oberyn lors de son écolage qu'il pouvait se vanter d'avoir une certaine aisance à se diriger entre ces murs qui se ressemblaient tous aux yeux d'un étranger. Lorsque l'on se fiait aux arbres et aux rivières pour trouver son chemin, il n'y avait ici que la perdition pour ceux qui osaient franchir la frontière sans l'autorisation des gardiens des voies. Les dorniens étaient réputés farouches et indomptables, leurs terres, plus encore.
Plongeant sa monture et sa bête de somme dans l'ombre d'un mont imposant, sa silhouette vêtue de noir et enturbannée d'un voile sombre bordé de rouge ralentit la cadence pour amener les animaux au pas. Il regarda autour de lui, moins par curiosité que pour vérifier que les ombres n'abritaient pas de brigands. Sous lui, le cheval blanc broncha. S'il était difficile pour le splendide étalon de la Grâcedieu de passer inaperçu et de ne pas attirer les convoitises, le Sand s'était catégoriquement refusé à apparaître juché sur une vielle carne au devant de son rendez-vous. Il jeta à nouveau un coup d'oeil soucieux derrière lui, puis se tourna à nouveau vers l'avant et pressa sa monture aux crins d'argent. Les sabots claquaient sur la pierre, projetant des petites pierres lorsqu'ils frappaient dedans et les envoyant rouler devant ou derrière eux. Les chevaux étaient toujours nerveux dans cette région. Ils n'aimaient guère les ombres, et goûtaient peu l'étroitesse de certains passages.
Sur le chemin du lieu-dit où il devait se rendre, il se rappela des risques qu'il avait pris dès qu'il avait quitté les écuries de la demeure des Allyrion. En recevant la lettre frappée d'aucun cachet de cire mais à l'écriture reconnaissable entre toutes aux yeux amoureux du bâtard, il n'avait réfléchi qu'une seule journée, avant de partir la nuit même. Devant sa soeur, il avait prétendu vouloir aller à la rencontre du dragon, caché dans les dunes qui dévoraient les terres de la Grâcedieu. Il soupçonnait d'ailleurs le saurien de l'avoir suivi sur plusieurs lieues dans le désert s'il en jugeait par les piques de nervosité de son étalon et par l'ombre qui avait parfois percé d'un point le soleil éclatant. Le dragon avait disparu dès qu'ils eurent passé la source du Fléau. Le brûlé était parti au coeur de la nuit, prétextant la fraicheur. A l'aube, il n'était pas revenu. Presque une semaine s'était écoulée depuis, et si l'impressionnant chargement de vivres dont il avait affublé le mulet pouvait couvrir son long voyage, les trois-quart ne lui étaient pourtant pas destinés. Ses lèvres se pincèrent en devinant qu'après six jours d'absence, les sentinelles de sa soeur devaient déjà fouiller le désert aux alentours du fief à sa recherche. Il ne pourrait guère s'attarder dans la région montagneuse s'il ne voulait pas trahir son ami. Les gardiens des voies avaient des yeux perçants, et ils étaient féroces, mais ils l'étaient moitié moins que sa soeur.
Sous l'arche naturelle de pierre rougie qu'il vit apparaître au détour d'un chemin, ses yeux se posèrent sur un destrier léger. Il était au coeur des montagnes, quelque part entre la Voie du Prince et la route des osseux, dans un recoin perdu où l'on ne se rendait que par des sentiers de chèvres effacés par les éboulements et les efforts des gardiens pour les cacher et les bloquer aux contrebandiers. Aussi, se fut plein de méfiance qu'il stoppa un instant sa monture, jaugeant l'animal. C'était un cheval dornien mais de moindre race que les coursiers de la Grâcedieu. Et à ses côtés, se tenait un jeune homme. Le Sand sentit son coeur se resserrer d'appréhension avant d'être réchauffé par la joie. Son regard, jusque là soupçonneux dessous les arcades de fer ouvragé, se découvrit, soulagé et il mena son étalon gris au pas pour s'approcher du Tyrell. En reprenant le pas, l'animal fouetta l'air de sa queue cendrée et lacha un ronflement à l'adresse du cheval qu'il ne connaissait pas. Arrivé à hauteur du chevalier exilé, le bâtard s'arrêta, ses yeux trahissant le sourire qui fendait son visage dessous son masque de métal. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait éprouvé une joie si douce, alors qu'il se rappelait par bribes le temps où lui et Loras s'amusaient à jouer de leur charme auprès des demoiselles, innocents et cruels dans le secret qu'ils partageaient. Ils partageaient tant de souvenirs. Tant de temps était passé depuis leur dernière entrevue, et presque autant de tragédies des deux côtés de la frontière avaient assombri leurs vies de deuils et de blessures.
"Loras.." Le saluat-il, sincère et sobre. Il n'avait pas besoin de s'éparpiller en mots doux et cris pour lui dire à quel point il était heureux de le trouver là, sauf et en bonne santé. Malgré la pauvreté de sa mise, lui qui était autrefois si coquet, malgré ses cheveux blondis par le soleil et sa peau brunie par la vie en extérieur. Encore quelques semaines à mener il ne savait quel train de vie dans les montagnes et on aurait pu confondre le rutilant chevalier des fleurs avec un nomade dornien. Il descendit de cheval, mis pied à terre et se tourna à nouveau vers le Bieffois. N'osant lui imposer une embrassade - ignorant quel effet son étât pourrait avoir sur son amant- Daemon préféra dévier la discussion vers les misères des Tyrell, histoire de s'épargner pour quelques secondes encore l'avis de Loras qu'il redoutait tant."Ta soeur, comment se porte-t-elle? " S'enquit-il, alors que les lettres de Loras, concises, ne donnaient guère de nouvelles de Maegery, et encore moins de leur nouveau mode de vie. Une pensée lui traversa l'esprit, lui faisant froncer des sourcils intrigués. "Tu l'as laissée seule?" Un des chevaux hennit, et son cri se répercuta en echo contre les parois rocheuses. Autour d'eux il n'y avait que le silence.
© DRACARYS
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I dream of gardens in the desert sand
Loras & Daemon
Il y avait toujours un moment où, peu importe son déplacement, il arrêtait de compter les jours durant lesquels il se trouvait loin de sa sœur. Il revenait lorsqu'il revenait, c'était ainsi. Chaque fois, il se trouvait agréablement surpris de revoir la ferme en état, tous ses habitants bien présents et en un seul morceau. Loras savait éperdument qu'un jour, ce ne serait peut-être pas le cas. C'étaient d'horribles pensées auxquelles il n'avait malheureusement pas le choix de faire face, ce qu'il avait fini par prendre avec une bonne dose de cynisme. Il avait voyagé à travers l'Orage, à quelques endroits dans Dorne, était retourné quelques fois dans le Bief ( peu profondément, certes ), allant même parfois jusqu'à pratiquement dépasser les frontières biefoises et orageoises ( très rarement, considérant le temps que cela nécessitait ), et, à sa grande stupeur, sa tête tenait toujours sur ses épaules ( et il en riait, voyez-vous ). Il se demanda même si on les cherchait réellement ou, bien, si madame la Reine – ou monsieur son oncle le Hightower, il ne savait pas, il ne savait plus – avait des hommes de main à l'esprit si peu aiguisé qu'ils ne savaient même pas ce qu'ils devaient chercher et ramener. Le chevalier regarda autour, avec une attention particulière. C'était bien l'endroit qu'il avait décrit dans sa lettre. Semblable à tant d'autres morceaux du désert dornien, mais qui possédait tout de même quelques caractéristiques le sortant du lot. Il aimait le silence qui noyait l'endroit. Le silence l'avait bercé tendrement durant ces neuf derniers mois. La ferme qui tôt le matin, ne grouillait d'aucune vie, les forêts de l'Orage lorsque le temps était doux, les déserts de Dorne lorsqu'ils étaient loin de tout. Il buvait le silence comme d'autres buvaient le vin.
Le Tyrell descendit de son cheval, qu'il retenu fortement par la sangle. Ce n'était plus la jument de sa sœur, il n'avait pas pu la garder. La couleur inhabituelle de sa robe et sa vitesse étonnante n'étaient pas à l'avantage de son nouveau mode de vie. Il se contentait d'un solide cheval un peu têtu, mais qui faisait tout de même l'affaire. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette nouvelle façon de vivre ne lui déplaisait pas tant que ça. À Hautjardin, sa vie avait été douce et sucrée. Il n'avait, honnêtement, jamais rien vécu. Il n'avait même jamais su ce qu'était de manipuler une épée dans une situation imprévue. Maintenant, il savait. Il savait aussi ce qu'était d'être obligé de dormir sur un sol de forêt, avec les étoiles en guise de seule compagnie. Si un jour il retournait à Hautjardin, il aurait des choses à raconter. Il pourrait même se vanter auprès de Willos ( s'il lui reparlait un jour, rien n'était moins sûr ) ; cette seule pensée le fit sourire. Il commençait à sentir ses bras et ses mollets courbaturés, il aurait du s'arrêter plus souvent, mais il n'avait pas pu se le permettre. Il avait réalisé que s'il le faisait, il arriverait probablement en retard. Sa visite aux rives dorniennes lui avait pris plus de temps que prévu et la route jusqu'à la région montagneuse n'était pas courte. Il ne pouvait pas se permettre de faire attendre Daemon, dans un contexte où le temps assurait des choses essentielles, dont la survie.
Son cheval resta calme, ce qui le rassura. L'animal dont il avait fait l'acquisition était plutôt anxieux et lorsque quelque chose secouait son calme, il réagissait un peu trop vivement à son goût. Chose qu'il considéra autant comme un bien qu'un mal. En même temps, leur caractère à chacun était clairement compatible avec celui de l'autre. À maître impulsif, cheval impulsif. Le garçon caressa délicatement la crinière de la bête, jetant quelques regards autour. Une silhouette qu'il connaissait bien s'ancra dans ses pupilles vives, se fondant dans l'ombre des montagnes. Une vague de nostalgie légère le secoua alors que son sourire s'élargit, que quelques papillons chatouillaient son estomac. Loras vibrait d'une joie qu'il n'avait pas éprouvée depuis longtemps, trop longtemps. Sans dire un mot, il le suivit du regard jusqu'à ce qu'il soit à sa hauteur. Il ne porta pas attention au masque qui couvrait son visage, fixant plutôt les yeux qui souriaient. Tyrell était heureux de ne pas y lire du jugement, du dégoût. Malgré tout, il haïssait la teinte qu'avait prit sa peau, l'impact du soleil qu'avaient subi ses cheveux bouclés, les vêtements qu'il portait, ses bras et ses jambes qui, à force de marcher, de chevaucher, de s'entraîner au combat à intensité double, avaient perdus de leur finesse. Il n'aimait rien de tout ça. On se retournait encore sur son passage, puisqu'il n'avait malgré tout pas perdu son charme, bien qu'il soit désormais différent, ni ses jolis traits, malgré la fatigue, mais il n'arrivait pas à voir ce que les autres voyaient. Sa peau pâle lui manquait, sa finesse qui faisait qu'on doutait de son statut de chevalier, encore plus. Encore heureux, il ne croisait pas autant de miroirs ici qu'à Hautjardin. « Daemon. » Murmura-t-il d'une voix presque inaudible en réponse à la secousse causée par la prononciation de son nom. Ça faisait un moment qu'il ne l'avait pas entendu. Évidemment, on ne l'appelait pas Loras à la ferme. C'aurait été stupide. Il n'avait rencontré personne qui savait, ou qui méritait de savoir, son prénom. Qu'on le nomme par son nom réel lui permettait de récupérer un pied dans la réalité. Non seulement il aimait l'entendre prononcé par le Sand, mais si en plus ça pouvait lui servir de fil le liant à la réalité, tout était parfait.
Il regarda à nouveau son cheval qui ne semblait pas trop troublé par la présence de l'autre étalon. Tant mieux qu'il pensa avant de retourner son attention sur l'autre et la question concernant Margaery. « Elle se porte aussi bien qu'une noble convertie en paysanne ne le peut. La dernière fois que je l'ai vue, elle était en bonne santé. J'espère que c'est toujours le cas... » Ses yeux fixèrent le sol rocheux sous ses pieds. Le sujet de sa sœur, même lorsqu'il n'était apporté qu'entre lui et lui-même, avait le don de le rendre terriblement inquiet. Lorsqu'il partait, c'était rarement pour moins que trois jours. Un tas de choses avaient le temps de se produire. Un tas de choses qu'il ne pourrait empêcher d'arriver. Il avait toute la confiance du monde en Elijah, sinon quoi il ne la laisserait pas avec lui, mais lui-non plus n'était pas un surhomme ( bon, hormis sa capacité à endurer la chaleur et la fatigue incroyable que, même après avoir croisé Mélissandre, Loras n'arrivait pas à comprendre ). « Elle n'est pas toute seule, si cela peut te rassurer. Elle est avec des gens en qui j'ai une énorme confiance, assez forte pour leur confier la prunelle de mes yeux. Un petit couple qu'on aide à travailler ; la femme lui tient compagnie. » Son regard s'était reposé sur l'autre homme qu'il ne lâcha à nouveau pas du regard. Loras parlait bas. Il n'y avait personne autour, un silence de mort régnait si on ignorait la respiration des chevaux, mais il avait appris à prendre le plus de précautions possibles. Même au milieu de nulle part, nous n'étions jamais à l'abris d'une oreille trop curieuse.
Le chevalier aux fleurs tourna la tête, s'assurant que son cheval était tranquille. Il ne semblait pas agité, alors il lâcha la courroie comme il ne craignait pas du tout que l'animal de s'en aille. Il avait passé assez de temps avec lui pour connaître son attitude et jamais, jamais, il n'avait tenté de partir. Même son propre étalon, – qu'il avait laissé à Margaery il y avait neuf mois de cela et qu'il ne remonterait pas en public, puisque c'était cet animal qu'il avait chevauché à tant de tournois et, s'il prenait la peine de ne plus utiliser son prénom, il ne se montrerait pas inconscient en donnant un indice quelconque sur son identité – n'était pas aussi docile. Loras s'approcha de Daemon. Il voulu poser ses mains sur les siennes, mais il n'en fit rien, se contentant de le regarder. « Tu peux retirer ton masque si tu le veux bien. » Le jeune homme avait un sourire doux collé au visage. Peu importait, il ne le jugerait pas. Fut un temps où il aurait pu, mais après neuf mois à vivre dans une pauvreté drastique, en fuite, avec le minimum nécessaire pour survivre, n'importe quel individu n'aurait pas d'autres choix que de mettre sa superficialité de côté. Enfin, il lui en restait un peu, mais elle ne le concernait que lui, que sa propre image. « Je veux te voir. » Dit-il, le ton plein de sincérité. Loras avait besoin de voir ce sourire qu'il aimait tant – enfin, il n'avait aucune idée de s'il souriait ou pas, mais un homme pouvait espérer. C'était probablement une des choses qu'il préférait chez Daemon. Peu importe son état sous le masque de fer, Loras s'en fichait éperdument. Tout ce qu'il voulait, c'était prendre le risque de croiser un sourire.
Le Tyrell descendit de son cheval, qu'il retenu fortement par la sangle. Ce n'était plus la jument de sa sœur, il n'avait pas pu la garder. La couleur inhabituelle de sa robe et sa vitesse étonnante n'étaient pas à l'avantage de son nouveau mode de vie. Il se contentait d'un solide cheval un peu têtu, mais qui faisait tout de même l'affaire. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette nouvelle façon de vivre ne lui déplaisait pas tant que ça. À Hautjardin, sa vie avait été douce et sucrée. Il n'avait, honnêtement, jamais rien vécu. Il n'avait même jamais su ce qu'était de manipuler une épée dans une situation imprévue. Maintenant, il savait. Il savait aussi ce qu'était d'être obligé de dormir sur un sol de forêt, avec les étoiles en guise de seule compagnie. Si un jour il retournait à Hautjardin, il aurait des choses à raconter. Il pourrait même se vanter auprès de Willos ( s'il lui reparlait un jour, rien n'était moins sûr ) ; cette seule pensée le fit sourire. Il commençait à sentir ses bras et ses mollets courbaturés, il aurait du s'arrêter plus souvent, mais il n'avait pas pu se le permettre. Il avait réalisé que s'il le faisait, il arriverait probablement en retard. Sa visite aux rives dorniennes lui avait pris plus de temps que prévu et la route jusqu'à la région montagneuse n'était pas courte. Il ne pouvait pas se permettre de faire attendre Daemon, dans un contexte où le temps assurait des choses essentielles, dont la survie.
Son cheval resta calme, ce qui le rassura. L'animal dont il avait fait l'acquisition était plutôt anxieux et lorsque quelque chose secouait son calme, il réagissait un peu trop vivement à son goût. Chose qu'il considéra autant comme un bien qu'un mal. En même temps, leur caractère à chacun était clairement compatible avec celui de l'autre. À maître impulsif, cheval impulsif. Le garçon caressa délicatement la crinière de la bête, jetant quelques regards autour. Une silhouette qu'il connaissait bien s'ancra dans ses pupilles vives, se fondant dans l'ombre des montagnes. Une vague de nostalgie légère le secoua alors que son sourire s'élargit, que quelques papillons chatouillaient son estomac. Loras vibrait d'une joie qu'il n'avait pas éprouvée depuis longtemps, trop longtemps. Sans dire un mot, il le suivit du regard jusqu'à ce qu'il soit à sa hauteur. Il ne porta pas attention au masque qui couvrait son visage, fixant plutôt les yeux qui souriaient. Tyrell était heureux de ne pas y lire du jugement, du dégoût. Malgré tout, il haïssait la teinte qu'avait prit sa peau, l'impact du soleil qu'avaient subi ses cheveux bouclés, les vêtements qu'il portait, ses bras et ses jambes qui, à force de marcher, de chevaucher, de s'entraîner au combat à intensité double, avaient perdus de leur finesse. Il n'aimait rien de tout ça. On se retournait encore sur son passage, puisqu'il n'avait malgré tout pas perdu son charme, bien qu'il soit désormais différent, ni ses jolis traits, malgré la fatigue, mais il n'arrivait pas à voir ce que les autres voyaient. Sa peau pâle lui manquait, sa finesse qui faisait qu'on doutait de son statut de chevalier, encore plus. Encore heureux, il ne croisait pas autant de miroirs ici qu'à Hautjardin. « Daemon. » Murmura-t-il d'une voix presque inaudible en réponse à la secousse causée par la prononciation de son nom. Ça faisait un moment qu'il ne l'avait pas entendu. Évidemment, on ne l'appelait pas Loras à la ferme. C'aurait été stupide. Il n'avait rencontré personne qui savait, ou qui méritait de savoir, son prénom. Qu'on le nomme par son nom réel lui permettait de récupérer un pied dans la réalité. Non seulement il aimait l'entendre prononcé par le Sand, mais si en plus ça pouvait lui servir de fil le liant à la réalité, tout était parfait.
Il regarda à nouveau son cheval qui ne semblait pas trop troublé par la présence de l'autre étalon. Tant mieux qu'il pensa avant de retourner son attention sur l'autre et la question concernant Margaery. « Elle se porte aussi bien qu'une noble convertie en paysanne ne le peut. La dernière fois que je l'ai vue, elle était en bonne santé. J'espère que c'est toujours le cas... » Ses yeux fixèrent le sol rocheux sous ses pieds. Le sujet de sa sœur, même lorsqu'il n'était apporté qu'entre lui et lui-même, avait le don de le rendre terriblement inquiet. Lorsqu'il partait, c'était rarement pour moins que trois jours. Un tas de choses avaient le temps de se produire. Un tas de choses qu'il ne pourrait empêcher d'arriver. Il avait toute la confiance du monde en Elijah, sinon quoi il ne la laisserait pas avec lui, mais lui-non plus n'était pas un surhomme ( bon, hormis sa capacité à endurer la chaleur et la fatigue incroyable que, même après avoir croisé Mélissandre, Loras n'arrivait pas à comprendre ). « Elle n'est pas toute seule, si cela peut te rassurer. Elle est avec des gens en qui j'ai une énorme confiance, assez forte pour leur confier la prunelle de mes yeux. Un petit couple qu'on aide à travailler ; la femme lui tient compagnie. » Son regard s'était reposé sur l'autre homme qu'il ne lâcha à nouveau pas du regard. Loras parlait bas. Il n'y avait personne autour, un silence de mort régnait si on ignorait la respiration des chevaux, mais il avait appris à prendre le plus de précautions possibles. Même au milieu de nulle part, nous n'étions jamais à l'abris d'une oreille trop curieuse.
Le chevalier aux fleurs tourna la tête, s'assurant que son cheval était tranquille. Il ne semblait pas agité, alors il lâcha la courroie comme il ne craignait pas du tout que l'animal de s'en aille. Il avait passé assez de temps avec lui pour connaître son attitude et jamais, jamais, il n'avait tenté de partir. Même son propre étalon, – qu'il avait laissé à Margaery il y avait neuf mois de cela et qu'il ne remonterait pas en public, puisque c'était cet animal qu'il avait chevauché à tant de tournois et, s'il prenait la peine de ne plus utiliser son prénom, il ne se montrerait pas inconscient en donnant un indice quelconque sur son identité – n'était pas aussi docile. Loras s'approcha de Daemon. Il voulu poser ses mains sur les siennes, mais il n'en fit rien, se contentant de le regarder. « Tu peux retirer ton masque si tu le veux bien. » Le jeune homme avait un sourire doux collé au visage. Peu importait, il ne le jugerait pas. Fut un temps où il aurait pu, mais après neuf mois à vivre dans une pauvreté drastique, en fuite, avec le minimum nécessaire pour survivre, n'importe quel individu n'aurait pas d'autres choix que de mettre sa superficialité de côté. Enfin, il lui en restait un peu, mais elle ne le concernait que lui, que sa propre image. « Je veux te voir. » Dit-il, le ton plein de sincérité. Loras avait besoin de voir ce sourire qu'il aimait tant – enfin, il n'avait aucune idée de s'il souriait ou pas, mais un homme pouvait espérer. C'était probablement une des choses qu'il préférait chez Daemon. Peu importe son état sous le masque de fer, Loras s'en fichait éperdument. Tout ce qu'il voulait, c'était prendre le risque de croiser un sourire.
electric bird.
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An 300 Lune 6 Semaine 1
Loras Tyrell & Daemon Sand
Un vent chaud soufflait entre les gorges de pierre, balayant le sol poussiéreux et charriant les odeurs âcres du désert. Les senteurs de poussière, de terre et de pierre chaudes, de sable et de soleil prenaient à la gorge mais elles avaient, dans la bouche du Sand, un délicieux goût de liberté. Ainsi perdu au coeur des paysages rocheux, les jours qu'il avait passé, si nombreux, si longs, dans sa chambre coincé entre quatre murs n'étaient plus qu'un lointain souvenir. Des journées entières à être seul, à travailler dans son esprit à tel voyage ou à une simple balade pour echapper, ne fut-ce que pour un instant, à son amère prison de marbre. Alors que ses yeux se posaient sur le chevalier, un éclat turquoise vint illuminer son regard, chassant l'ombre du soucis. Tout cela ne lui semblait plus n'être désormais qu'un nuage sombre que les vents écartaient enfin. La voix douce de son amant aurait pu lui paraître bien incongrue dans un tel cadre, mais il n'en avait cure. Il était là, devant lui et sa seule présence lui apportait un réconfort qui, bien qu'il ne l'attendait pas en venant à sa rencontre, se révélait bienvenu.
Tandis que le Bieffois répondait à ses questions, Daemon ne put s'empécher de le regarder de pied en cap, comme s'il le découvrait pour la toute première fois. Il croisa ses bras drapés de noir sur son torse, après avoir passé à son épaule les rennes de sa monture. Un sourire fin se dessinait sur ses lèvres bien que le masque le cacha à son interlocuteur -heureusement, car cette simple moue aurait sans doute heurté la susceptibilité de son ami si précieux- pendant qu'il poursuivait son inspection amusée et discrète. A ses côtés, l'étalon avait baissé la tête à la recherche d'herbes éparses et desséchées à ses pieds, appuyant son chanfrein contre sa jambe.
Voir Loras Tyrell sans un de ses pourpoints vert à crevées d'or, ou ses chemises en voile de coton vert-d'eau au col et aux manches brodées de soie, ou encore ses broches de précieuseries qu'il affectionnait tant, c'était découvrir un autre homme. Ou peut s'en faut. Le bâtard de la Grâcedieu avait pris l'habitude de paraître plus austère que le jeune homme qui, lorsqu'il était apprêté, semblait être un prince surgit d'une enluminure qui marchait à ses côtés, à lui qui ne portait que les sobres tuniques des hommes du désert et qui ne goûtait guère aux fioritures sur sa personne à l'image de feu son père. Dans l'ombre de l'arcade de métal pourtant, l'appréciation qui luisait dans son regard avait du mal à se terrer félicitant de manière audacieuse cette mise qui ne comblait pas les désirs de l'exilé. Cet air sauvage lui seyait bien, et il plaisait à Daemon, bien qu'il comprit en regardant la mine triste du chevalier qu'il ne partageait guère cet avis.
"Je suis heureux de l'apprendre" répondit-il sincèrement, alors que loras le rassurait sur sa soeur que le bâtard ne connaissait pourtant que de vue. Il se souvenait de ses boucles brunes qu'il avait entraperçut, un matin de printemps dans les tribunes, alors qu'il lançait son cheval sur la lice." Je plains ta soeur. Il n'est guère aisé de s'habituer à une vie si différente de la sienne, mais je ne doute pas que vous saurez vous en accoutumer, par défaut tout du moins. Vous les Tyrell êtes difficiles à abattre, à défaut d'être attrapés..." Il laissa sa phrase en suspens, esquissant un froncement de sourcil à la place. "Non."Répondit-il sechement alors que le Tyrell lui avouait la confiance en ces fameux protecteurs."Ne crois personne en ces montagnes. La prudence vous sauvegardera des regards pendant quelques temps mais un ordre du Prince, un seul, et tout le désert de Dorne ne saurait plus vous cacher." Un léger soupir inquiet lui échappa. Pendant un instant, à la vue des prunelles bleutées de Loras, il avait oublié tous ces soucis, toute cette angoisse inquiète qu'il avait porté sur son dos en venant ici. Pour un instant seulement. Il lui semblait désormais sentir dans son dos un regard vert et accusateur, et un autre, noir comme la nuit, furieux. Daemon parlait bas, et son ton était soucieux. Ces confidences avaient un gout bien different de celles qu'ils partageaient autrefois, un gout de peine et de survie."Je ne veux pas insulter tes amis, qui que soient ces paysans. Les nomades qui parcourent la frontière sont des gens vrais, et généreux, mais fermiers autant que contrebandiers connaissent les lois qui régissent ces montagnes."Comme un réflexe le prit alors le besoin de relever son regard et de regarder autour d'eux. Pour vérifier, simplement. " Que vos protecteurs soient dignes de confiance, je n'en douterais pas. Et je pense que c'est avec sincérité qu'ils vous ont acceuillis. Mais ce sont des gens simples, qui ignorent certainement le malheur que pourrait leur attirer le simple fait d'avoir été vos hôtes. Ici, les lois sont les mêmes pour tous. Dorne est un cadeau empoisonné pour ceux cherchant l'exil, les cachettes y sont faciles mais elle n'a jamais aimé les intrus, et depuis l'indépendance, elle les rejette lorsqu'elle ne les ecrase pas." Le souvenir du Procès de Rhaegar revint à son esprit. Cela avait été un simulacre que seule la parenté de Nymeria avec la famille princière avait sur leur offrir. Mais rien ne semblait pouvoir protéger les Tyrell dans cette région où ils avaient si peu d'amis."Ceux qui habitent cette région ne peuvent vivre longtemps en échappant au regard des gardiens des voies et, tôt ou tard, votre manège ne les trompera plus. Ta soeur est belle et douce, elle est trop eclatante pour être une paysanne. Et toi, mon pauvre ami, aussi malheureux sois-tu, tu portes encore les stigmates de ta vie de chevalier."
A nouveau, son regard se posa, léger, sur le jeune homme. Son inquiétude avait resurgit dès lors qu'il avait compris que la sécurité qu'il avait imaginé en parcourant les mots de Loras n'avait été qu'un mirage. Une inquiétude que ne parvint pas à éteindre l'angoisse soudaine qui pesa sur son coeur au souhait que formulait le brun. La proximité qu'il rechercha en s'approchant de lui l'appelait, mais il restait coi, incertain. Pourtant il ne recula pas. Cette simple demande avait arraché les mots de sa bouche et il ne se sentait plus capable de prononcer le moindre mot. La peur d'être raillé toujours au coeur le serrait, par la faute de ce visage dont il ne connaissait plus les traits. Seuls les reflets qu'il avaient lus dans les yeux de sa soeur et du mestre lui avaient fait craindre d'en rencontrer l'apparence nouvelle; aucun miroir n'avait croisé son regard depuis.
Evidemment, Daemon craignait le jugement de Loras, puisqu'il partageait son goût des apparences et s'il n'avait pas la coqueterie du Tyrell, il n'en portait pas moins un jugement esthétique dur et intransigeant sur tout ce qui l'entourait, et en particulier les personnes. Orgueilleux, ils l'étaient tous deux. Fiers, aussi, et cela n'était qu'un euphémisme. Les deux n'avaient pas leur pareil dans les tournoi dans ce qui était de l'art de se pavaner sur la lice comme si elle eut été la trame d'un conte dont ils étaient à chaque fois les beaux et preux chevaliers. Il se rappelait aussi comme ils s'étaient moqué souvent de ceux qui brillaient moins qu'eux. Comme ils avaient rit alors. Depuis ces jours baignés du soleil de l'innocence orgueilleuse de la jeunesse, le destin avait jeté à bas leur vanité.
Loras avait pris tant de risques en l'invitant à le rencontrer, et c'était là une preuve de confiance, un cadeau, auquel il ne pouvait répondre par son seul orgueil. Bien qu'il ne sut guère cacher son amertume ainsi que le faisait Loras de sa propre apparence, le bâtard s'exécuta, à contre coeur. Dévoiler ses faiblesses n'était pas dans la nature du Sand, lui qui avait été si fort autrefois. C'était pourquoi il portait depuis près d'une année ce carcan de métal dont l'ouvrage, aussi fin était-il, n'exposait qu'un visage mort qui dissimulait tout et ne dévoilait rien. C'était mieux que d’apparaître malade, fatigué, misérable. Par ce visage de métal, n'inspirer que la méfiance et la peur, peut-être, mais être entier, paraître lisse et solide comme une statue et non défait par les blessures. Tout cela valait mieux que ce qu'il s'apprétait à faire et qu'il avait refusé à tous jusque là.
Sans un mot il porta ses mains derrière sa tête pour délier le noeud de cuir qui retenait le masque. Ses doigts le retirèrent doucement, dévoilant enfin son visage, ou du moins, ce que les bandages et les pansements en laissait deviner. Les bandes de lin recouvraient son front, ses pommettes et seul le bas de son visage et sa machoire gauche avait été épargné. Il n'était pas tant affreux à regarder que lorsqu'on s'appesantissait on devinait au bord des yeux les déchirures qui crevaient sa peau, les rougeurs qui cernaient encore les bandages débordant comme des taches de vin par endroit et courant jusque sur ses lèvres et son menton baissé. Daemon n'avait pas fui le regard de Loras et il fixait sur lui des yeux défiants, et sombres.
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Loras & Daemon
Loras laissa le vent chaud de Dorne faire flotter tranquillement ses cheveux. Il ne détestait pas, mais le vent du Bief lui manquait terriblement ; l'odeur fleurie et fruitée qu'il apportait avec lui, la fraîcheur de la rosée qui réveillait le matin. Ici, l'air était sec et insupportable, il y avait des moments où il pensait réellement mourir étouffé simplement en respirant. Il ne détestait pas Dorne, bien au contraire, il affectionnait même ses couleurs, ses odeurs, mais il voyait chaque passage subtil et rapide dans le Bief, voire dans l'Orage, comme une forme de repos . Il se souvenait de leur arrivée à Dorne. C'était terrible. Il avait mis un temps de fou à s'habituer au temps si lourd et aux paysages si durs. Enfin, accepter d'être à Dorne lui avait demandé de ravaler son orgueil. Il avait râlé, en chemin, que ce n'était pas une bonne idée d'aller là-bas, qu'on ne les aimait pas assez pour que leur survie soit assurée, mais s'ils avaient survécus autant de lunes ici, il fallait admettre qu'Irri savait ce qu'elle faisait. Le regard qu'avait porté Daemon sur lui, qui semblait l'observer détail par détail et que Loras n'avait pu ignorer, se sentant étrangement apprécié, resta sur sa peau même lorsque le dornien commença à afficher une quelconque inquiétude. Le Tyrell attrapait les mots qui coulaient comme il le pouvait, au visage l'air compréhensif de celui qui avait conscience de tous ces dangers, qui savait que trop bien que Dorne n'était pas la meilleure des terres d'accueil. Si on lui avait dit tout cela avant, alors que sa sœur était encore enfermée, il aurait paniqué, son attitude d'enfant-roi aurait pris le dessus en assumant qu'il était celui qui savait le mieux. Mais en vivant tout ce qu'il avait vécu, il avait appris. Il avait compris que le monde n'avait rien de beau et que les plus faibles se faisaient manger sans pitié. « Je sais bien tout cela, ne t'inquiète pas. Malheureusement, je suis convaincu qu'ils nous trahiront un jour ou l'autre, mais ils sont les seuls gens qui peuvent nous héberger présentement. Je sais que nous ne pourrons rester ici très longtemps, le fait même que nous soyons ici depuis autant de lunes me surprend. Depuis le début je travaille comme je peux à trouver un nouvel endroit où aller, si cela fini par devenir nécessaire. J'ai pu, par-ci et par-là, trouver des alliés, mais c'est une autre paire de manches en ce qui concerne le fait de garder ma sœur sous leur toit. Sincèrement, ma personne m'importe peu en ce moment, tant que Margaery soit en sécurité. Même que c'est mieux que je ne sois pas toujours trop près d'elle. Les Tyrell ont beau être aussi tenaces que la pire des mauvaises herbes, à deux ils ne passent pas inaperçus.» Il secoua subtilement la tête. Il avait la voix dubitative. Le temps qui avait passé depuis son arrivée à Dorne avait quelque chose d'énorme, il venait d'y penser. S'ils avaient été dans une des cités libres, voire même complètement au nord, il ne se serait jamais soucié d'un simple chiffre. Mais ils étaient à Dorne, si près du Bief. Ce n'était pas normal. Le chevalier commençait peut-être à se montrer paranoïaque, mais il était persuadé que quelqu'un savait peut-être - sans que ce soit nécessairement positif – qu'ils étaient là. Malgré tout, Loras avait l'oeil déterminé. C'était une détermination qui avait dû se faire sentir quand il avait demandé à Daemon ( bien que ce n'eut pas été formulé comme tel ) d'enlever le masque en métal qui recouvrait son visage.
Lorsqu'il s'était approché de Daemon, Loras ressentit l'incertitude de ce dernier. Il n'était pas stupide et même s'il avait voulu mettre cette quelconque lourdeur sur le dos de la chaleur du sud, il n'était pas aveugle non plus. Il était conscient que si l'autre était accoutré de cette façon, c'était qu'il y avait une raison et qu'il serait tout à fait légitime s'il ne voulait pas répondre à sa demande. Malgré tout, il avait encore au visage cette douceur que même l'inquiétude d'il y avait quelques instants n'avait pu estomper totalement. Le Tyrell avait passé de longues lunes à ne ressentir essentiellement que de l'amertume, de la colère et de l'inquiétude, s'il pouvait enfin avoir un sentiment doux au fond du cœur, il le conserverait du mieux qu'il le pouvait. Ainsi, il n'arrêta pas, dans la limite où il le pouvait, de soutenir le regard de son ami. Mais il avait peur, Loras. Peur de sa propre réaction. Il se savait honnête en pensant qu'il ne jugerait pas ; ses perceptions des choses avaient mutées plus ou moins et il avait appris à le juger par ce qu'elles apportaient plutôt que par ce qu'elles représentaient. Il craignait tout de même que son impulsivité, que son mépris d'avant envers ce qui ne rentrait pas dans ses idéaux, ne prenne le dessus. Il ne voulait pas rejeter cet homme qu'il adorait tant. Il eut l'impression de se faire avaler par les montagnes qui les entouraient, comme si elles représentaient pour lui toute son inquiétude et toute sa peur, peu importe la cause. Son cœur se mit à battre si fort lorsque le Sand se détacha de son masque qu'il espérait en silence s'enfoncer dans le sol dur et sec. Le visage se découvrit et Loras se calma. Il ne sentit pas monter en lui un quelconque dégoût, ni même une envie de lui faire signe de le remettre. Ses prunelles se baladèrent sur ce visage abîmé et couvert de bandages. Le jeune homme remarqua le regard que Daemon posait sur lui. Il se montra défiant alors que ses iris à lui étaient calmes, ne brillant que d'une certaine tristesse et d'une légère tendresse. Il n'était pas dégoûté, ni même déçu. Que la vie était injuste, il pensa, Daemon ne méritait fort probablement pas ce qu'il lui était arrivé. Délicatement, il tendit le bras et posa le bout de ses doigts sur la peau qui n'était pas couverte. Hésitant, il caressa ce morceau de visage tellement doucement qu'il donna plutôt l'impression de l'effleurer.
« Tu me plais toujours autant, tu sais ? Tu as toujours les mêmes yeux et j'aime la façon dont ils me regardent. Même lorsque tu me regardais, il y a un moment, j'avais l'impression de me sentir joli à nouveau. J'aime comment je me suis toujours senti en ta présence. Cela ne changera pas. Pas pour une raison comme celle-là, du moins.» Il dégagea lentement sa main du visage de son amant. Un sourire tendre décorait son visage alors qu'il se trouva tout fier d'avoir pu dire ça. Son attachement envers le dornien dépassait le physique. Il aimait la personne qu'il était et il jugea que de le condamner uniquement pour ce visage meurtrit sous ses bandages était stupide. Et ses yeux. Ses yeux qu'il aimait autant que son sourire. Ils existaient toujours. « Si les gens osent te juger pour cela, c'est qu'ils n'ont pas compris ce que tu vaux vraiment. » Ça, c'était un truc qu'il avait appris avec le temps. Loras qui n'était pas d'un physique particulièrement viril avait dû affronter énormément de propos désagréables durant son parcours. Il se souvenait même du maître d'armes des Tyrell qui se demandait si tout le temps que Mace Tyrell exigeait qu'il accorde à Loras quand il était encore tout jeune était une blague, qu'il ne réussirait jamais à tenir une épée à prise simple et qu'il subirait probablement la même chose que Willos lors de son premier tournois ( il avait dû se mordre les doigts, le monsieur, quand on déclara Loras comme un prodige à l'âge de douze-treize ans ). Il en convenait tout de même que ce n'était pas pareil, mais bon. Loras glissa sa main sur la nuque de son amant et, le coeur secoué par la nostalgie de ce geste qui lui avait si manqué, l'embrassa tout doucement. Dans le Bief, on l'aurait sûrement forcé à se confesser si on l'avait vu, mais tant pis ils n'étaient pas dans le Bief. Le jeune homme se détacha de l'autre et recula de quelques pas, jeta un oeil aux chevaux. Ils avaient de la route à faire. Pas trop, mais de la route tout de même.
Lorsqu'il s'était approché de Daemon, Loras ressentit l'incertitude de ce dernier. Il n'était pas stupide et même s'il avait voulu mettre cette quelconque lourdeur sur le dos de la chaleur du sud, il n'était pas aveugle non plus. Il était conscient que si l'autre était accoutré de cette façon, c'était qu'il y avait une raison et qu'il serait tout à fait légitime s'il ne voulait pas répondre à sa demande. Malgré tout, il avait encore au visage cette douceur que même l'inquiétude d'il y avait quelques instants n'avait pu estomper totalement. Le Tyrell avait passé de longues lunes à ne ressentir essentiellement que de l'amertume, de la colère et de l'inquiétude, s'il pouvait enfin avoir un sentiment doux au fond du cœur, il le conserverait du mieux qu'il le pouvait. Ainsi, il n'arrêta pas, dans la limite où il le pouvait, de soutenir le regard de son ami. Mais il avait peur, Loras. Peur de sa propre réaction. Il se savait honnête en pensant qu'il ne jugerait pas ; ses perceptions des choses avaient mutées plus ou moins et il avait appris à le juger par ce qu'elles apportaient plutôt que par ce qu'elles représentaient. Il craignait tout de même que son impulsivité, que son mépris d'avant envers ce qui ne rentrait pas dans ses idéaux, ne prenne le dessus. Il ne voulait pas rejeter cet homme qu'il adorait tant. Il eut l'impression de se faire avaler par les montagnes qui les entouraient, comme si elles représentaient pour lui toute son inquiétude et toute sa peur, peu importe la cause. Son cœur se mit à battre si fort lorsque le Sand se détacha de son masque qu'il espérait en silence s'enfoncer dans le sol dur et sec. Le visage se découvrit et Loras se calma. Il ne sentit pas monter en lui un quelconque dégoût, ni même une envie de lui faire signe de le remettre. Ses prunelles se baladèrent sur ce visage abîmé et couvert de bandages. Le jeune homme remarqua le regard que Daemon posait sur lui. Il se montra défiant alors que ses iris à lui étaient calmes, ne brillant que d'une certaine tristesse et d'une légère tendresse. Il n'était pas dégoûté, ni même déçu. Que la vie était injuste, il pensa, Daemon ne méritait fort probablement pas ce qu'il lui était arrivé. Délicatement, il tendit le bras et posa le bout de ses doigts sur la peau qui n'était pas couverte. Hésitant, il caressa ce morceau de visage tellement doucement qu'il donna plutôt l'impression de l'effleurer.
« Tu me plais toujours autant, tu sais ? Tu as toujours les mêmes yeux et j'aime la façon dont ils me regardent. Même lorsque tu me regardais, il y a un moment, j'avais l'impression de me sentir joli à nouveau. J'aime comment je me suis toujours senti en ta présence. Cela ne changera pas. Pas pour une raison comme celle-là, du moins.» Il dégagea lentement sa main du visage de son amant. Un sourire tendre décorait son visage alors qu'il se trouva tout fier d'avoir pu dire ça. Son attachement envers le dornien dépassait le physique. Il aimait la personne qu'il était et il jugea que de le condamner uniquement pour ce visage meurtrit sous ses bandages était stupide. Et ses yeux. Ses yeux qu'il aimait autant que son sourire. Ils existaient toujours. « Si les gens osent te juger pour cela, c'est qu'ils n'ont pas compris ce que tu vaux vraiment. » Ça, c'était un truc qu'il avait appris avec le temps. Loras qui n'était pas d'un physique particulièrement viril avait dû affronter énormément de propos désagréables durant son parcours. Il se souvenait même du maître d'armes des Tyrell qui se demandait si tout le temps que Mace Tyrell exigeait qu'il accorde à Loras quand il était encore tout jeune était une blague, qu'il ne réussirait jamais à tenir une épée à prise simple et qu'il subirait probablement la même chose que Willos lors de son premier tournois ( il avait dû se mordre les doigts, le monsieur, quand on déclara Loras comme un prodige à l'âge de douze-treize ans ). Il en convenait tout de même que ce n'était pas pareil, mais bon. Loras glissa sa main sur la nuque de son amant et, le coeur secoué par la nostalgie de ce geste qui lui avait si manqué, l'embrassa tout doucement. Dans le Bief, on l'aurait sûrement forcé à se confesser si on l'avait vu, mais tant pis ils n'étaient pas dans le Bief. Le jeune homme se détacha de l'autre et recula de quelques pas, jeta un oeil aux chevaux. Ils avaient de la route à faire. Pas trop, mais de la route tout de même.
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the desert sand
the desert sand
An 300 Lune 6 Semaine 1
Loras Tyrell & Daemon Sand
Le baiser qu'il déposa sur ses lèvres avait le goût de leurs premières étreintes. Subtil, presque timide, mais délicat. Il y avait pourtant une liberté tranquille et nouvelle dans cette embrassade qui ne dura qu'un instant- loin des baisers volés qu'ils s'échangeaient à l'ombre des tribunes- ici, sous le soleil brûlant du sud. Un demi sourire discret souleva le coin droit de la bouche du bâtard qui se délectait encore du contact de Loras et de ses mots. La douce chaleur qui naissait dans sa poitrine à chaque fois qu'il était en présence du chevalier s'était de nouveau installée, rassurée par ce poids que le Bieffois venait de retirer. Les appréhensions de sa réaction quant à ses blessures s'étaient évanouies, mais pas celles qui concernaient la situation de son amant qui demeuraient comme une chape sombre sur ce tableau qui, en d'autres circonstances, aurait pu être idyllique. Mais il ne s'agissait pas seulement d'eux. Plus maintenant. Ils avaient tous deux des personnes à protéger, d'une manière ou d'une autre, et des regards à fuir. Il y avait la menace qui pesait sur le nom des Tyrell en fuite, il y avait le risque que Valena vint à apprendre pour cette entrevue malvenue, et il y avait les gardiens des voies... Daemon n'osa pas retenir la pression de la main du brun sur sa nuque bien que la sensation de ses doigts sur son cou lui manquèrent aussitôt qu'il les retira pour reculer. Il aurait voulu s'avancer vers lui pour le prendre dans ses bras et le serrer contre lui, mais son instinct le poussait à la méfiance et refroidissait ses ardeurs alors que la sensation d'être épié lui collait toujours à la peau. Il fit tourner entre ses mains gantées le masque de fer pour en regarder un instant les traits sculptés puis il releva les yeux vers le brun. Le Sand remarqua le regard que le jeune homme jeta à leurs montures et il comprit que le temps de partir était venu.
Il déglutit, n'arrivant guère à retenir l'inquiétude qu'il éprouvait à l'idée de cette rencontre qui, s'il pensait avoir tout mis en oeuvre pour éviter l'incident diplomatique, n'en marquerait pas moins le début de son implication dans la fuite des Tyrell. Evidemment, un esprit plus sage l'aurait certainement sermonné pour lui asséner que, s'il avait réellement voulu se montrer prudent et abriter les siens des conséquences que pourrait avoir cette réunion, il n'aurait pas quitté l'enceinte de la Grâcedieu six jours auparavant. Hélàs pour lui, la nature l'avait fait naître bien trop ardent pour qu'il renonça à tendre une main secourable à l'homme qu'il aimait. Encore une fois, les élans de son cœur le plongeaient dans l'erreur, à ceci près qu'il en avait maintenant pleinement conscience et qu'il sentait une amertume cynique envahir sa gorge à chaque fois qu'il repensait à cette promesse qu'il s'était faite de ne plus mettre de bâtons dans les roues de sa sœur, et qu'il ne semblait jamais pouvoir tenir, peut importait à quel point il s'y efforcerait.
Une brise nouvelle fit claquer les pans de leurs vêtements, s'engouffrant dans les gorges de pierre en remuant le sable en volutes sèches qui vinrent saupoudrer par endroit l'habit noir du dornien de poussière rouge. Il aurait voulu trouver lui aussi les mots doux pour remercier celui qui lui faisait face mais il n'avait jamais été doué dans cet art là, trop austère et ombrageux pour ce genre d'exercice. Il garda ainsi le silence avant de passer un coup d'oeil circulaire sur le paysage qui les entourait, répondant à la préoccupation de son aimé.
"L'après midi ne va plus tarder à toucher à sa fin. Les Ferboys ont déjà du envoyer leurs sentinelles parcourir les sentiers et si ce que Cletus dit à leurs propos est véridique, alors je préférerais ne pas avoir à les croiser. " Il était rare que ce qui se passait dans les montagnes échappa à la vigilance de la maison gardienne, et l'exception dont le cas des Tyrells faisait figure était aussi inquiétante qu'étrange. Mieux valait ne pas tenter le sort en les attendant dans cette clairière de pierre trop longtemps.
Alors qu'il se dirigeait d'un pas calme vers son cheval d'argent, Daemon se rendit compte à quel point le simple fait d'avoir retrouvé l'accoutumance qu'il avait de l'a présence de Loras l'avait rassuré, l'encourageant à aller de l'avant dans cette entrevue à hauts risques. Même s'il n'était pas assez stupide pour s'en réjouir, le fils de Ryon était mu d'une assurance nouvelle, bien que sombre. Il y a quelques années, ils avaient goûté le frisson de cette aventure interdite en se jetant dans cette amourette, sans se douter qu'elle perdurerait jusqu'à ce jour. Ils avaient ri et s'étaient joué de ce statut de parias que leur attribuerait leur relation si jamais elle venait à être révélée au grand jour. Le monde n'était pas aussi tolérant que Dorne, après tout, mais le jeu était là. Mais aujourd'hui, il n'était pas certain qu'ils sortent indemnes d'une arrestation, qu'elle fut menée par les soldats du Bief ou par les gardiens de la Principauté. Tout était différent, et le danger, lui, venait de tous côtés.
Alors qu'il se remettait en selle sans que l'étalon ne broncha et que, une fois installé dans l'assise de cuir, il nouait à nouveau les liens de cuir pour replacer le masque sur son visage, ses lèvres s'étaient étirées en un sourire franc et mutin. Leurs situations n'avaient peut etre rien d'enviable ou d'amusant, les changements qu'il percevait chez le chevalier aux fleurs lui faisaient de l'effet. Loras avait toujours été revêche, mais la maturité qui commençait à pointer dans son comportement ne passait pas inaperçue aux yeux du Sand, qui étaient plus qu'exercés à l'observer. D'un coup de talon, il engagea sa monture à se rapprocher de celle du Tyrell, tirant sur la bride de la bête de somme qu'il avait amené avec lui. Le bai ébroua son encolure en agitant ses crins noirs et consenti à avancer lui aussi, collant son flanc chargé de paquetages contre celui de l'étalon du bâtard. Il désigna ceux-ci au Bieffois d'un mouvement de menton.
"J'ai pensé que tu en aurais besoin. Ce sont des vivres, quelques vêtements, des médecines, des cartes au cas où vous devriez..."Partir? pensa-t-il après avoir laissé sa phrase en suspens. Mais où? Dans la sacoche de cuir rouge qui pendait près de l'épaule de l'animal se trouvaient les cartes que tous les envahisseurs rêvaient de posséder pour enfin se saisir de l'indomptable Dorne, et qui seraient essentielles si jamais Loras se trouvait forcé de reculer encore dans les terres arides du Principat. Celles qui n'indiquaient ni les mines d'or, ni l'emplacement des armées, mais le bien le plus précieux et que chaque dornien protégeait farouchement: la localisation des puits. Même les plus secrets y étaient indiqués en lettres manuscrites par feu le Lord Allyrion en personne. Assurément, si Valena apprenait leur disparition, elle le brûlerait une seconde fois.
Le temps jouait contre lui, contre eux. Il rassembla ses rênes dans sa main et baissa un instant le regard sur l'encolure grise de son destrier avant de le relever vers le Tyrell qu'il attendait de suivre. Lorsqu'il parla à nouveau sa voix était douce et basse, mais sombre et fataliste, aussi."Je ne pourrais pas rester longtemps. Demain matin, je partirais."
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Loras & Daemon
Loras s'avoua tout de même heureux de ne pas avoir eu réellement affaire à ces hommes qui gardaient les routes, arpentaient les montagnes. Il avait vu de ces gens à distance ( il ne fallait pas pousser sa chance, il était tout de même ici depuis à peu près plu de dix lunes), mais il avait cet avantage d'être vif, subtile et d'être capable du mieux possible d'éviter les confrontations inutiles. Il n'en dit rien, se contentant d'hocher la tête aux propos de son amant. Si c'aurait été une catastrophe pour lui de croiser de trop près un gardien, il n'imaginait pas ce que ce serait pour Daemon, dornien, qui même s'il était un bâtard, appartenait à une grande famille. Il ne s'inquiétait pas réellement pour lui, à vrai dire. Son inquiétude se posait plutôt sur le Sand qui avait pris tous ces risques pour venir le voir. Il se senti aimé ; ça fit du bien à son coeur. Le vent chaud de Dorne balaya une traînée de fin sable rocheux sur ses jambes dénudées jusqu'aux genoux, une sensation qu'il trouva drôlement agréable. Le Tyrell n'attendit pas avant de tourner les talons vers son cheval à la robe brune claire. Le jeune homme caressa délicatement la massive crinière pâle de l'animal ; sa vie reposait sur ce dernier, sur sa vitesse, sur sa robe qui le faisait passer pratiquement inaperçu dans les sables et, parfois, les roches de Dorne. Ce n'était pas le genre d'étalon que l'on donnait à un chevalier, sa vigueur ne vaudrait probablement rien en tournois, mais c'était l'individu parfait pour quelqu'un qui cherchait plus souvent qu'autrement à s'effacer du regard d'autrui. L'air un peu ailleurs, il ajusta la sangle et les étriers, avant de monter en selle. Son cheval sembla sursauter, sur le coup, mais Loras tira sèchement sur les rênes pour le calmer. Malgré ses lunes de fuite, le chevalier aux fleurs n'avait rien perdu de ses qualités de cavalier émérite. Il montait toujours son cheval avec cette étonnante grâce.
L'attention du Tyrell ne resta pas bien longtemps sur son cheval. Rapidement, ses prunelles se posèrent sur son amant. Il se rappela à quel point il aimait sa démarche naturelle, ses mains, son dos, l'homme qu'il était, en bref. Cette façon dont ses mains l'avaient autrefois touché, dont ses lèvres l'avaient embrassé, lui manquait terriblement. Furtivement, ses yeux attrapèrent ce sourire que lui avait lancé Daemon avant de remettre son masque. Il répondit à son sourire, mais bien vite il sentit son cœur se serrer. S'il n'avait été qu'impulsions comme il l'avait été autrefois, il serait descendu de son cheval et il aurait exigé du dornien qu'ils fuient ensemble vers Essos. Comme deux enfants. Qu'ils puissent n'être rien que tous les deux. Qu'ils, de toute façon, n'étaient que fugitif et bâtard, qu'après quelques lunes leur cas passerait sous silence. Il constata à quel point il aimait l'homme qui se tenait non loin de lui, comme il le portait dans son cœur depuis qu'il était si jeune. Mais Loras n'était plus qu'impulsions. Il avait des gens qu'il aimait et qu'il devait protéger, maintenant ; une soeur, un neveu, un ami. Il ne pouvait plus agir stupidement. Il n'en fit rien, se contentant désormais de poser son regard sur l'autre bête qui suivait Daemon. Son visage s'éclaira d'une légère stupeur heureuse. « Tu t'es donné toute cette peine pour moi ? » Il laissa son interrogation en suspend. Ses yeux criaient à quel point il l'adorait. Peu de gens se seraient donné ce mal. « Tu es mon ange, Daemon. » Lança-t-il doucement, la voix pleine de reconnaissance. Loras avait cette habitude avec les gens qu'il aimait trop, de les qualifier comme étant siens. Il était comme ça, possessif. Le Sand était son ange au même titre que Margaery était sa princesse, tout simplement.
Ils n'avaient plus une seconde à perdre. Loras donna un léger coup de rêne, suffisant pour que son cheval comprenne qu'il était temps de commencer à trotter. « Ce n'est pas bien loin, pour dire vrai. Nous devrions arriver bientôt, largement avant que le soleil ne se couche. » Affirma-t-il, pratiquement songeur. Il se dit qu'il avait bien fait de donner comme lieu de rendez-vous un endroit pas trop loin de la ferme. Il pourrait passer un peu plus de temps avec le Sand, qui sitôt arrivé, après de longues lunes si loin des yeux Loras, lui glisserait déjà entre les doigts demain matin. Il voulait retourner à l'époque où, même si cela l'embêtait de ne pouvoir voir plus souvent son amant, ils s'écrivaient à rythme constant ; au moins il avait des lettres. Il avait de quoi s'accrocher. « Je ne sais même pas moi-même si je resterai sur la ferme demain. Cela dépendra de l'état de Margaery. Mais je dois voir mon oncle, et il n'y a pas de bateau qui quitte les rives de Dorne pour se rendre où je dois aller d'ici les deux prochaines semaines. »Qu'il soupira d'un quelconque ennui. Il tentait tant bien que mal d'éviter de passer par le Bief continental pour aller voir Paxter, mais s'il n'avait pas le choix... Il considèrerait la chose plus tard et il attendrait probablement la prochaine lune. Ça lui laisserait le temps de bosser sur ses papiers de stratégies qu'il souhaitait présenter et qui, de toute façon, avaient plus de risques d'être refusés qu'autre chose à l'heure qu'il était. Enfin, il voulait surtout demander des informations sur comment se passait leur protection à distance et il pensait plus sécuritaire d'y aller en vrai que d'envoyer une lettre mentionnant Margaery et qui, de par sa provenance, risquait d'être interceptée que ce soit au Bief ou à l'entrée de Dorne ( en chaire et en os, si on l'attrapait, il n'aurait pas à dire où se trouvait Margaery puisque de toute façon, on lui couperait la tête ). D'un coup d'œil, Loras s'assura que le bâtard le suive bien. C'avait beau être une route peu difficile puisqu'ils n'étaient pas complètement enfoncés dans l'ombre des montagnes, mais en ce moment Loras manquait tellement d'attention qu'il n'aurait littéralement pas remarqué si, par exemple, le cheval de l'autre s'était blessé ou quoi que ce soit. Il espérait sincèrement que l'état du dornien ne rendait pas la chevauché difficile. Le regard qu'il posait sur lui abritait un peu d'inquiétude ; si Daemon s'inquiétait pour Loras, Loras s'inquiétait autant pour Daemon. « Rendus là-bas, sur la ferme, je ne m'appelle plus Loras. J'ai pris le nom de mon ancien écuyer, Lyonell – et nous surnommons ma sœur Elinor. Il n'y a plus beaucoup de gens qui m'appellent Loras, présentement. Toi. Ma sœur et Elijah lorsqu'il n'y a personne d'autre autour, donc rarement. C'était bizarre lorsque tu as dis mon nom tout à l'heure. Comme si cela me … Dépaysait ? Je ne saurais dire. Mais l'important c'est que je porte toujours «Tyrell» dans mes tripes et dans mon coeur. » Loras mit plus d'emphase sur la courroie gauche pour que son cheval prenne cette direction. C'était par-là que la route était moins brute, moins incertaine. Il avait fait le chemin assez souvent pour s'en souvenir. Il aimait ce chemin également puisqu'on ne s'enfonçaient pas trop dans les montagnes, qu'il pouvait encore avoir une vue sur là où se fondait le sable et les montagnes naissantes ; il trouvait ça magnifique.
L'attention du Tyrell ne resta pas bien longtemps sur son cheval. Rapidement, ses prunelles se posèrent sur son amant. Il se rappela à quel point il aimait sa démarche naturelle, ses mains, son dos, l'homme qu'il était, en bref. Cette façon dont ses mains l'avaient autrefois touché, dont ses lèvres l'avaient embrassé, lui manquait terriblement. Furtivement, ses yeux attrapèrent ce sourire que lui avait lancé Daemon avant de remettre son masque. Il répondit à son sourire, mais bien vite il sentit son cœur se serrer. S'il n'avait été qu'impulsions comme il l'avait été autrefois, il serait descendu de son cheval et il aurait exigé du dornien qu'ils fuient ensemble vers Essos. Comme deux enfants. Qu'ils puissent n'être rien que tous les deux. Qu'ils, de toute façon, n'étaient que fugitif et bâtard, qu'après quelques lunes leur cas passerait sous silence. Il constata à quel point il aimait l'homme qui se tenait non loin de lui, comme il le portait dans son cœur depuis qu'il était si jeune. Mais Loras n'était plus qu'impulsions. Il avait des gens qu'il aimait et qu'il devait protéger, maintenant ; une soeur, un neveu, un ami. Il ne pouvait plus agir stupidement. Il n'en fit rien, se contentant désormais de poser son regard sur l'autre bête qui suivait Daemon. Son visage s'éclaira d'une légère stupeur heureuse. « Tu t'es donné toute cette peine pour moi ? » Il laissa son interrogation en suspend. Ses yeux criaient à quel point il l'adorait. Peu de gens se seraient donné ce mal. « Tu es mon ange, Daemon. » Lança-t-il doucement, la voix pleine de reconnaissance. Loras avait cette habitude avec les gens qu'il aimait trop, de les qualifier comme étant siens. Il était comme ça, possessif. Le Sand était son ange au même titre que Margaery était sa princesse, tout simplement.
Ils n'avaient plus une seconde à perdre. Loras donna un léger coup de rêne, suffisant pour que son cheval comprenne qu'il était temps de commencer à trotter. « Ce n'est pas bien loin, pour dire vrai. Nous devrions arriver bientôt, largement avant que le soleil ne se couche. » Affirma-t-il, pratiquement songeur. Il se dit qu'il avait bien fait de donner comme lieu de rendez-vous un endroit pas trop loin de la ferme. Il pourrait passer un peu plus de temps avec le Sand, qui sitôt arrivé, après de longues lunes si loin des yeux Loras, lui glisserait déjà entre les doigts demain matin. Il voulait retourner à l'époque où, même si cela l'embêtait de ne pouvoir voir plus souvent son amant, ils s'écrivaient à rythme constant ; au moins il avait des lettres. Il avait de quoi s'accrocher. « Je ne sais même pas moi-même si je resterai sur la ferme demain. Cela dépendra de l'état de Margaery. Mais je dois voir mon oncle, et il n'y a pas de bateau qui quitte les rives de Dorne pour se rendre où je dois aller d'ici les deux prochaines semaines. »Qu'il soupira d'un quelconque ennui. Il tentait tant bien que mal d'éviter de passer par le Bief continental pour aller voir Paxter, mais s'il n'avait pas le choix... Il considèrerait la chose plus tard et il attendrait probablement la prochaine lune. Ça lui laisserait le temps de bosser sur ses papiers de stratégies qu'il souhaitait présenter et qui, de toute façon, avaient plus de risques d'être refusés qu'autre chose à l'heure qu'il était. Enfin, il voulait surtout demander des informations sur comment se passait leur protection à distance et il pensait plus sécuritaire d'y aller en vrai que d'envoyer une lettre mentionnant Margaery et qui, de par sa provenance, risquait d'être interceptée que ce soit au Bief ou à l'entrée de Dorne ( en chaire et en os, si on l'attrapait, il n'aurait pas à dire où se trouvait Margaery puisque de toute façon, on lui couperait la tête ). D'un coup d'œil, Loras s'assura que le bâtard le suive bien. C'avait beau être une route peu difficile puisqu'ils n'étaient pas complètement enfoncés dans l'ombre des montagnes, mais en ce moment Loras manquait tellement d'attention qu'il n'aurait littéralement pas remarqué si, par exemple, le cheval de l'autre s'était blessé ou quoi que ce soit. Il espérait sincèrement que l'état du dornien ne rendait pas la chevauché difficile. Le regard qu'il posait sur lui abritait un peu d'inquiétude ; si Daemon s'inquiétait pour Loras, Loras s'inquiétait autant pour Daemon. « Rendus là-bas, sur la ferme, je ne m'appelle plus Loras. J'ai pris le nom de mon ancien écuyer, Lyonell – et nous surnommons ma sœur Elinor. Il n'y a plus beaucoup de gens qui m'appellent Loras, présentement. Toi. Ma sœur et Elijah lorsqu'il n'y a personne d'autre autour, donc rarement. C'était bizarre lorsque tu as dis mon nom tout à l'heure. Comme si cela me … Dépaysait ? Je ne saurais dire. Mais l'important c'est que je porte toujours «Tyrell» dans mes tripes et dans mon coeur. » Loras mit plus d'emphase sur la courroie gauche pour que son cheval prenne cette direction. C'était par-là que la route était moins brute, moins incertaine. Il avait fait le chemin assez souvent pour s'en souvenir. Il aimait ce chemin également puisqu'on ne s'enfonçaient pas trop dans les montagnes, qu'il pouvait encore avoir une vue sur là où se fondait le sable et les montagnes naissantes ; il trouvait ça magnifique.
electric bird.
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I dream of gardens in
the desert sand
the desert sand
An 300 Lune 6 Semaine 1
Loras Tyrell & Daemon Sand
Leurs existences dorées avaient pris fin. Ils ne jouaient plus. Il n'était plus question de courir une lice avec un cimier piqué de crins ni de parader en armure brillante. Cette joute là ne se terminerait pas lorsque la nuit tomberait. La réalité l'avait frappé de plein fouet alors que son étalon s'engageait docilement à la suite de la monture de Loras. L'humilité nouvelle dont il devait faire preuve lui était tout à fait étrangère, mais il s'y habituait, tant bien que mal, malgré son coeur ardent. Son regard bleu fixé sur le dos du fugitif, Daemon était pensif, et, surtout, inquiet. Dix lunes. Le miracle n'était pas tant énorme qu'incompréhensible, et il ne présageait rien d'autre qu'un violent retournement de situation. Il n'y avait que deux possibilités: soit les Bieffois étaient bel et bien surveillés, soit le talent des gardiens s'était effrité à l'image de la pierre qui couvrait les montagnes. Le Sand ignorait laquelle de ses deux options l'inquiétait le plus.
Lorsque son amant l'avait remercié avec dans le regard une tendresse que lui seul était capable de lui offrir, un sourire triste s'était dessiné sous le masque de métal. Il aurait tant aimé faire plus, les abriter tous entre des murs solides avec des gardiens non pas pour les surveiller mais pour les protéger, et vivre aux côtés de Loras sans se demander si chaque recoin de chemin cachait un ennemi. Oui, il aurait aimé être roi pour pouvoir les aider comme ils le méritaient et non en leur apportant des bricoles qu'il avait dû chaparder et qui ne leur apporterait subsistance que d'une manière éphémère. Mais voilà des lunes que Daemon vivait entouré de l'absence des bannis. Leurs ombres le suivaient partout où il allait alors qu'il traînait derrière lui cet inextinguible culpabilité qui l'accusait d'avoir encore un foyer là où ses amis avaient dû tout quitter. Vivre dans la pauvreté pour le Tyrell, caché dans les reliefs, ou dans un palais de l'autre côté de la mer pour Nyméria...Tout cela revenait au même pour le Sand, car il n'y avait pas de plus grande misère que celle d'être arraché de ses racines, éloigné de sa famille, des siens. Et lui qui devait les regarder s'éloigner. Impuissant. Comme tu as été brave ma soeur, pensa-t-il, comprenant enfin la force d'abnégation qui avait été nécessaire à Valena pour se plier à son devoir plutôt qu'à son coeur. Une résignation dont le Sand, ainsi qu'il le prouvait en se tenant auprès de la rose, était incapable.
Une pierre roula le long d'un flanc de colline, emportant dans sa chute un léger nuage de poussière rougie. Son étalon broncha et poussa un doux hennissement plaintif, fouiallant l'air sec des crins argentés de sa queue. Le bâtard releva son regard vers les hauteurs craignant d'apercevoir une silhouette sombre qui les observerait. Mais il ne vit rien, n'arrivant pas même à déceler d'où la pierre avait pu démarrer sa chute. La voix du Tyrell rappela son regard devant lui. Il encouragea sa monture à rattraper son retard sur le cheval de Loras. Ce dernier le surprit par son aisance et par son assiette. Galoper sur un destrier était bien différent du fait de guider un animal parmi les sentiers escarpés des montagnes qui courraient le long de la frontière; bien que la noblesse du premier exercice n'enlevait rien à la subtilité et à la maitrise qu'exigeait le second. Ce n'était pas là un art dans lequel tous les bieffois pouvaient vanter leur dextérité, eux dont le pays était parcouru de routes plus brillantes encore que celles de Lancehélion.
"Ton oncle?"fit-il, étonné."J'ignorais qu'il vous était encore loyal." avoua-t-il légèrement dubitatif."Les on-dit vous dépeignent un tel mal d'alliés, je ne pensais pas qu'il subsistait des hommes de votre famille pour vous soutenir." Sa voix portait un zeste de reproche adressé à ces clans du Bief qui avaient si facilement abandonné le fils et la fille de Mace. Les Redwyne, si Loras disait vrai, étaient une aide de premier choix. Mais encore fallait-il pouvoir rejoindre la Treille sans être arrêté.
Le Sand écouta attentivement l'avertissement dont Loras lui fit part quant à leur arrivée prochaine à leur refuge tout en rassemblant ses rênes dans une main pour écarter la bride de l'animal de somme sur sa droite, enjoignant le bai à se placer à nouveau à son côté plutôt qu'à l'arrière, ainsi qu'il avait été obligé de faire sur la route étroite qu'ils quittaient enfin. L'étalon du dornien lui décocha un coup de sabot auquel l'autre ne répondit pas. "Va pour ce nom-ci alors. Lyonell."sourit-il en se moquant doucement. S'il pensait être capable de se rappeler du pseudo choisi par Loras par pure malice, il était en revanche moins sûr de se souvenir d'appeler la soeur de ce dernier par son nom d'emprunt. Comprenant qu'il risquait de croiser le chemin des fermiers qui s'occupaient d'eux, une question naquit soudain dans l'esprit du Sand. Les Daemon ne courraient pas le désert à Dorne, et si le masque protégeait son visage de toute reconnaissance, son nom en revanche était enchainé à la célébrité qu'il avait acquise dans la Principauté. "Et moi, devrais-je en choisir un aussi?" demanda-t-il, mi-amusé mi-serieux. Sous l'arcade de fer, ses sourcils se froncèrent légerement, tandis qu'il se plaçait à hauteur de son amant, profitant de la vue qui s'épanouissait sur le désert, environnement bien plus familier au Sand que les montagnes rouges. Il aurait pu -si santé le lui permettait- survivre dans le désert ainsi que son père et les nomades le lui avait enseigné. Les montagnes en revanche, c'était une toute autre affaire. Et puis la beauté de l'infinité aride le touchait bien plus que les reliefs escarpés et déchirés de la frontière. Néanmoins la fierté qu'il ressentait en contemplant le paysage désertique n'était pas moins causé par son patriotisme que par l'orgueil farouche qu'il avait senti dans la voix de son amant alors qu'il affirmait son identité avec une superbe à peine dissimulée. Ainsi donc, Tyrell n'avait pas renoncé à son héritage. Les prétentions du jeune homme, dans un contexte aussi houleux et dangereux, aurait sans doute fait rire n'importe qui l'entendant s’enorgueillir de la sorte à ce sujet. Ce ne fut pas le cas de Daemon, qui sentit que cela consolidait encore l'estime qu'il avait pour son amant. "Je comprends et cela ne m'etonne pas de toi. Je me serais inquiété si tu m'avais dit détester les roses!" lui assura-t-il, ses yeux bleus rieurs sous le métal qui refletait le soleil. Puis, il repartit d'une voix plus grave:"Qui est cet Elijah qui vous accompagne? Je ne me souviens pas t'en avoir jamais entendu parlé..."Curieux, le bâtard avait tourné son visage de fer vers le chevalier aux fleurs, attendant impatiemment de plus amples explications. En effet, il avait beau creuser dans sa mémoire, ses souvenirs ne répondirent rien à ses interrogations, pas même en se rappelant les noms de ceux qui avaient eu le coeur de Loras avant lui.
- Lancer de dés (fait sur: flhindustries.free):
- ->De 0 à 25: La pierre qui a dévalé la colline est tombée par hasard, poussée par un animal.
->De 26 à 50: La pierre a été poussée par un nomade qui les a vu et qui, méfiant, va se mettre en route vers la demeure des Ferboys pour les prévenir.
->De 51 à 75: La pierre a été poussée par un des sentinelles gardant la frontière. Il les suit discrètement, seul.
->De 76 à 100: La pierre a été poussée par Feu Ardent qui a suivi Daemon jusque dans les Montagnes Rouges. Resultat= 86
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