Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal


Invités de passage [PV Jeyne Ouestrelin]

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 





Inopinément surpris

Je m'élevais d'une nuit courte, ouvrant les yeux brusquement, mettant un bras derrière ma tête, je portais mon regard sur le plafond dont les poutres étaient majestueusement décorées de peintures aux couleurs de notre famille. Je soupirais, encore un rêve qui semblait si réel qu'il me fallait quelques instants pour recouvrer mes esprits et m'assurer que j'étais bien dans la réalité. Le genre de rêve qui vous laisse un sentiment étrange comme s'il s'infiltrait sous notre peau. Je  soupire et tourne la tête, à l'autre bout du lit, cette courbe harmonieuse, laissant deviner l'échine, remontait jusqu'à sa nuque qui la rendait sublime. Je faisais glisser ma main le long de ses courbes, dégageant ses cheveux, je déposais un baiser dans son cou. J'entendais un léger reproche qui ressemblait plus à un grognement qu'à une réelle formulation de contestation. Je me détournais d'elle et m'assis sur le bord du lit, je nichais mon visage dans mes mains, faisait crisser ma barbe sous mes doigts, je me levais et demandais à une servante de bien vouloir préparer mon bain. Me retournant je voyais que la jeune femme s'était éveillée, je lui adressais un sourire. "Je vois que ma couche vous a fort plu." Elle souriait à son tour, se redressant elle s'avançait sur le lit en ma direction. Je m'approchais lentement, diantre qu'elle était désirable, une beauté bestiale d'une nuit. Je passais ma main sur sa joue, elle attrapa un de mes doigts de ses lèvres, s'amusant à le mordiller, je me mordais la lèvre pour ne pas lui sauter dessus. Quand tout à coup quelqu'un frappa de manière bourrue  à la porte, levant les yeux au ciel, je soupirais.

Allant à la porte, je faisais signe à la jeune créature de ne pas faire de bruit. J'entrouvrais la porte aborant un sourire,
"He bien père que me vaut votre visite, il est tout juste none", il avait toujours cet air grave qui le caractérisait si bien "Il est déjà bien assez tard. J'ai à te parler fils.". Il poussa de sa grande main rocailleuse la porte que j'avais tenté de garder entre-ouverte. "Ne me prend pas pour un sombre sot, je sais très bien...". La jeune femme, voyant mon père, s'empressa de cacher sa nudité avec les draps. "Encore ?! Bon sang Addam ! Arrête donc ces insanités, tu portes préjudice à notre famille! Nous savons tout deux comment va se finir cette histoire, une énième femme dont tu refuseras de porter une quelconque responsabilité! Tu es un pleutre!". La jeune femme me lança un regard que je ne connaissais que trop bien, elle prit ses affaires et s'en alla en partant sans dire un mot. Je ne cherchais pas à la retenir, je n'avais rien à lui dire non plus, ce que père disait était vrai mais je n'étais pas un pleutre, j'assumais pleinement mes décisions! Ne voulant échanger une fois de plus sur ce sujet épineux alors qu'il continuait à baragouiner nombre d'insulte -et seuls les sept le savait-, je lui demandais  "Bien que vouliez-vous me dire père ?". Son visage encore rouge changea subitement d'attitude, il se détourna de moi, regardant par la fenêtre, peut-être voyait-il la jeune femme partir, il s'ébroua.  "Ce soir nous avons des invités fils. Te souviens-tu des Ouestrelins ?"

J'enfilais un pantalon puis prenant un ton taquin "Allons bon cette famille mineur qui n'a point jugé bon de présenter sa fille en épousaille à nous, l'une des familles les plus influentes de l'Ouest ?". Cela m'amusait de porter de tels propos, bien entendu, je ne souhaitais point me marier avec leur fille, cela n'apporterait rien à notre famille si ce n'est un lien durable avec cette maison qui nous était inférieure. Il se retourna et à son visage je compris qu'il n'apprécia point la remarque. "Ils seront ce soir à notre table et je veux que tu te montres digne de notre maison! Ce sont des personnes respectables et de bons alliés. Il te serai gré de ne point compromettre notre alliance par quelques mots déplacés comme ceux que tu viens de prononcer. Ce n'est point parce que nous sommes une maison majeur que les mineurs n'ont aucune valeur, bien au contraire."

Le crépuscule arrivant d'ici peu, je descendais les escaliers, paré d'une chainse par-dessus laquelle je portais une houppelande, au tissu noble couleur bordeaux aux motifs végétales. Le tout calmé par une chausse sombre. Il sentait déjà bon dans toute la demeure, quels mets avaient bien pu préparer les maîtres queux. La salle de réception avait les murs ornés de tapisseries aux écussons de notre famille, le tout magnifié par quelques fils d'or. Une table de chêne trônait dignement dans la pièce et arborait des chandeliers à six branches, des vaisselles onéreuses et un tissu incandescent. Je pense que les convives vont être ravies d'une telle tablée. Je restais près de la fenêtre à contempler les lumières qui luisaient dehors. Toutes ces vies présentent par une simple lumière, je me demandais bien à quoi pouvait ressembler leurs vies, elles doivent être bien différentes de la mienne. Des fois il m'arrive de songer à une autre vie, plus simple dans ses responsabilités sans être pour autant plus aisée, cependant je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle me plairait bien plus. Voyant un carrosse arrivé, je préviens père et attend près de la porte. Père les accueillit grand bras ouvert avec une forte voix dont on percevait le plaisir d'avoir de tels invités. J'arborai le plus beau de mes sourires et m'avançait vers eux. Je serrai vivement l'avant bras de Gawen, "Bienvenue Lord Ouestrelin, j'espère que votre voyage n'a pas été trop éprouvant", marquant une pause je poursuivais, "Vous savez toujours aussi bien vous entourez, me tournant vers Jeyne avec un sourire je déclarais. "Ho Lady Jeyne, comment vous oublier ?", je baisais sa main avec plus d'insistance.

Les bienséances faites, nous entrâmes dans la demeure, des servants attendaient déjà leur menteau et autres affaires. Je m'étais déjà avancer jusqu'au siège de Jeyne dont je tenais déjà le dossier.
"Veuillez prendre place Lady Jeyne." l'invitais-je d'un sourire mystérieux dont j'en avais le secret.



Codage par Psyko Joke
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
Addam & Jeyne


Derrière nos dos disparaissait Corval. Nous laissions la forteresse, fièrement dressée au sommet de l’apique rocheux, avec des promesses de visites prochaines et plus fréquentes. Après tout, désormais, la guerre était finie et la vie pouvait reprendre son cours. Plus besoin de rester cloîtrés comme des prisonniers cachés au sein de nos propres murs. De revoir les Brax m’avait fait plus de bien que ce que je m’étais imaginée. En retrouvant mon amie j’avais eu l’étrange impression de renouer avec la Jeyne futile et puérile d’avant les combats. Durant les troubles, je ne m’étais pas forcément rendue compte des changements qui étaient en train de s’opérer en moi. Dans ma tête, j’étais toujours la même enfant, peureuse et couarde, dépassée par les événements. Timorée et ridicule. Acculée. Naïve et timide. Pourtant, lorsque la paix était revenue, je m’étais trouvée à nouveau perdue, sans repère, ne me reconnaissant même plus. Le monde changeait et il me fallait changer aussi si je ne voulais pas être laissée à la traine. De cela, je m’en étais aperçue inconsciemment, opérant les changements sans m’en rendre compte. Mais ma rencontre avec Medoly m’avait ouvert les yeux. La réalité m’avait sautée au visage comme un loup ouvrait la gorge d’un lapereau. Je m’étais presque trouvée en décalage avec ce que mon amie de toujours s’attendait de moi. Voulait-elle voir la Jeyne rougissante et bégayante ? Peut-être l’avait-elle vue. Peut-être l’avais-je jouée pour ne pas avoir l’air étrange à ses yeux. Peut-être l’avais-je fait pour me convaincre moi même. Je n’en savais rien.

Le point déclencheur avait été ma visite chez les Lefford. De cela, j’en étais certaine. J’étais entrée à la Dent d’Or fébrile, incertaine et effrayée par le futur et j’en étais ressortie fiancée, toujours tremblante et ouvrant de grands yeux peureux face à cet avenir qui s’invitait beaucoup trop vite dans mon présent, dans cette routine que j’avais fini par tant apprécier. Mais cette fois là, à la différence de mes réactions habituelles, j’avais accepté sans rechigner ce que me préparait ce futur qui me terrorisait pourtant. Je l’avais fait pour honorer notre nom. Ni pour ma mère, ni pour moi. Simplement pour notre réputation déjà bien amochée. Mais sans cela, que me restait-il ? Du courage, peut-être. Il me fallait me montrer courageuse. Je ne pouvais définitivement plus être la fillette qui se cachait derrière son père et craignait la voix sévère de sa mère. Sinon, qu’adviendrait-il ? Je finirais dévorée. Par ma peur. Par l’angoisse.

Je m’étais trouvée confortée dans mes choix suite à mes lettres avec Ysilla. Par chance, nos corbeaux avaient retrouvé leur chemin et ne se trouvait plus la cible des archers interceptant les missives entre les régions. Notre correspondance avait pu reprendre et je m’étais trouvée face aux mots tremblants de la jeune fille qui s’était trouvée comme moi impuissante et désarmée face à l’écroulement certain de notre petit monde. De notre petit monde d’enfant bercé de mensonges et d’illusions que nous entretenions durement. Et voilà qu’un maléfice avait tout fait volé en éclats pour nous laisser toutes les deux, seules au milieu de ruines, ne sachant que faire de nos mains. Et le sentiment que j’avais éprouvé alors m’avait laissée hébétée, hagarde, comme si un poing invisible venait de me frapper à l’estomac. Ce rêve que nous avions créé de toute pièce ne reviendrait plus jamais. J’en prenais moi même les morceaux pour les enterrer. Peu importait maintenant mes efforts pour tenter de le reconstruire. Il ne serait de toute façon jamais comme avant. Alors, mieux valait faire avec le nouvel univers qui s’étalait maintenant sous mes yeux, même si celui-ci n’avait rien d’enchanteur. Par je ne savais quel moyen, Medoly avait réussi à rester les yeux fermés, cultivant son innocence avec minutie. Je voyais cela comme une grande force. Réussir à se maintenir dans cet état de rêve éveillé, contre vents et marée relevait réellement de l’exploit. J’en avais été incapable.

Au final, même si la lumière crue de la réalité m’avait dans un premier temps aveuglée et laissée pantoise, hésitant entre effroi et curiosité, j’avais décidé d’accepter les choses comme elles étaient et de grandir. Même si j’étais témoin d’événements qui m’aurait auparavant pétrifiée.

« Jeyne ? Tu es bien silencieuse… »

Je clignais des yeux et mis ma main gauche en visière pour me protéger du soleil couchant. Le visage de mon père était tourné vers moi, mais auréolé de lumière, je ne distinguais pas nettement ses traits. Je plissais des paupières.

« Je réfléchissais, » lui répondis-je simplement dans un sourire. « Réfléchissais à ce qu’il s’est passé. Et ce qu’il se passera. »

Il hocha la tête et se reconcentra sur sa route, tenant fermement les rennes de son destrier. Comme Raynald, il n’était guère bavard, mais son air bienveillant et ses yeux rieurs le rendait avenant et ouvert, deux caractéristiques dont mon frère ainé n’avait pas hérité.

La route vers Cendremarc n’était pas longue et nous fûmes à l’entrée de la forteresse en ce qu’il me semblait avoir été un clignement d’yeux. Le soleil embrasait déjà l’horizon de lueurs sanguines lorsque nous pénétrâmes dans la demeure des Marpheux. J’avais déjà été déstabilisée plus d’une fois des riches intérieurs des châteaux qu’il m’avait été donnée de voir jusqu’alors. N’ayant auparavant jamais eu à quitter les ruines de Falaise, j’avais été stupéfaite des décorations ostentatoires et scintillantes des autres citadelles. Les Lefford, les Brax… Les Marpheux n’échappaient pas à la règle. Cependant, je ne tombais plus à la renverse devant les ornements dorés des murs ou des blasons rutilants. L’illusion était terminée.

Lord Marpheux nous salua chaleureusement, de la même manière que lors de notre passage lors de notre allée vers Corval et de notre halte alors que je me rendais chez les Lefford. La famille de Cendremarc avait toujours été accueillante. Je révérençais avec un peu plus d’adresse qu’auparavant.

Dans l’ombre, une longue silhouette élancée se détacha de l’encadrement de la porte et s’avança vers nous. Je reconnus le fils unique des Marpheux, Addam. Je ne l’avais qu’entraperçus lors de nos derniers passages, mais j’avais entendu de nombreuses rumeurs à son sujet. Chevalier, galant, les troisième fils Lannister… J’avais toujours cru les « on dit que » et partis donc d’un bon apriori à son sujet. On ne se défaisait pas si simplement de sa naïveté. Cependant, j’avais toujours du mal à voir le mal partout, comme me l’avait si souvent conseillé ma mère.

« Le voyage c’est très bien passé, » acquiesça mon géniteur. « Je plains plus nos pauvres chevaux, enfin surtout le mien, qui a dû supporter le poids de ma bedaine ! »

Il s’esclaffa en tapotant doucement le pli qui fermait son ventre à travers sa tunique de voyage. L’inquiétude de ces dernières lunes l’avait fait légèrement grossir en ce qu’il avait eu tendance à plus manger que d’ordinaire. Mais il ne s’en formalisait pas plus que cela.

Je rosis lorsque le jeune homme se saisit de ma main et haussait les sourcils, étonnée qu’il se souvienne de moi.

« Ser, vous me flattez… » ris-je doucement, gênée.

Ils nous entraînèrent dans les entrailles de leur demeure et je me concentrais à ne pas laisser mon regard trainer sur les riches tapisseries qui me mirent soudain mal à l’aise. Loin d’être émerveillée, j’étais maintenant dérangée.

Pourtant, tout me sauta au visage lorsque nous nous engageâmes dans un immense salon où, sur une table dont la taille me laissait béate, des mets divers et variés s’étaient invités, prêts à être déguster. Des domestiques s’effaraient encore pour rajouter les dernières pièces au tableau, rajoutant vins dont les couleurs allaient du bordeaux au rose pâle et coupes argentées.

Le Marpheux tira ma chaise et je le remerciais d’un hochement de tête, m’asseyant à ses côtés. J’observais avec de grands yeux les poulets rôtis aux figues et les ribambelles de jus qui suivaient. Je ne pus contenir le grognement de mon ventre qui criait famine. Je piquais un fard et rabattis bien vite mes mains sur mon estomac, comme pour contenir le son.

« Heureusement que nous ne restons qu’une nuit… » commençais-je d’une petite voix. « Sinon, il est certain que je finirais comme mon père… »


  

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 





Familièrement étrangère

S'il y a bien une chose que j'adore, c'est surprendre les personnes. Qui plus est les jeunes donzelles dont les joues rougissent d'une manière tout à fait admirable. Je ne pourrai expliquer ma fascination face à la naïveté de jeunes pucelles, peut-être s'agit-il de la pureté qu'elle dégage dans leur sourire bouleverser par tant d'attention. En tout cas Jeyne ne s'attendait pas à ce que je me rappel d'elle et pourtant. Je remarquais qu'elle avait tant grandis depuis notre dernière rencontre, aussi courte celle-ci fût. Elle arborait cependant toujours ses traits d'enfant malgré sa robe de jeune femme. Lorsqu'elle s'assit, j'en profitais pour humer son parfum, aussi délicat qu'une jeune fleur à la rosée de l'aurore. Je prenais place à côté d'elle, face à nous nos pères respectifs. Mon père me lançait des regards de temps à autre quand son voisin ne lui donnait pas une tape dans le dos parlant d'une voix forte. Visiblement tout le monde semblait ravis d'être ici et je ne peux qu'en être aspiré. J'arborais toujours un sourire mystérieux dont peu de personnes – si ce n'est aucun – avait percé le secret. Je prenais plaisir à regarder les moindres petites réactions de Jeyne. Ses yeux brillaient devant tant de mets, certainement le voyage qui lui avait creusé l'appétit. Entendant le bruit qui provenait de son ventre, j'eus un petit sourire qui s'accentua lorsqu'elle s'empourpra, maintenant ses mains sur son ventre. On aurait presque juré qu'elle lui aurait parlé, le sommant de se taire. Riant à sa phrase, je voulais me montrer une nouvelle fois habile de mes mots.

"Fort heureusement pour vous la besace de votre père n'est commune qu'aux hommes, aussi je pense que je devrai m’inquiéter. "

Dis-je avec ironie suivit d'un petit rire. Je pris un pichet de vin rouge que nos gens cultivaient, j'en proposais à Jeyne levant celui-ci en sa direction. Après sa réponse, je m'en servis. Prenant le verre en main, je le faisais tournoyer pour mieux sentir les effluves. J'arrivais à définir son entière composition. Lorsque le vin tournait de cette manière j'avais l'impression de voir la robe d'une femme virevolter au grès de sa danse frénétique, Après cette envolée lyrique de mon esprit, je pris quelques gorgées, inspirant profondément. Alors que déjà quelques mets étaient arrivés j'en profitait pour poser une question qui me dévorait les lèvres.

"He bien vous semblez affamés, votre besogne vous a-t-elle emmené si loin ?"

Cela me faisait penser que cela faisait bien longtemps que je n'étais point partis. Pour quoi faire en même temps ? Trouver une femme ? Sûrement... L'on dit souvent qu'il ne faut point chercher loin pour trouver une perle rare. Je cherchais encore la mienne, je ne lui demanderai pas de m'aimer, simplement d'être fertile et agréable sinon la cohabitation risque d'être tout sua supportable. Comment imaginais-je ma femme ? Cette simple pensée me glaça le sang. Je bu une bonne gorgée de vin, dont je reposais le gobelet d'érable sur la table bien plus fort que je ne l'aurai voulu. J'espère que cela ne s'est pas trop remarqué. Je remplissais un peu mon assiette de viande et fruit séché ainsi que de fruit frais.

Codage par Psyko Joke
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
Addam & Jeyne


Les lieux n’avaient pas vraiment changé depuis notre venue lors de notre allée vers Corval. Les mêmes objets se trouvaient aux mêmes places. Tout était arrangé avec soin et précision. La même odeur de richesse flottait toujours dans les airs, apparemment invisible, mais cependant bien présente. Pourtant, je n’y trouvais déjà plus la même atmosphère. Sans que cela ne se soit terni, il me semblait que l’or était moins brillant et l’argent moins étincelant. Peut-être était-ce pour la simple et bonne raison que je ne découvrais plus réellement l’endroit. Cependant, mes yeux pétillaient moins et j’éprouvais un manque d’émerveillement dérangeant et qui ne me ressemblait pas. Les choses changeaient, me rappelais-je, et je changeais avec elle. Peut-être était-ce cela, grandir ? J’en avais toujours eu peur. Mais finalement, aujourd’hui, ce n’était pas l’angoisse qui m’habitait. Non, plus une étrange sensation passagère de mélancolie légère. J’avais probablement besoin de rêver. Encore un peu. Mais je n’étais pas sûre de pouvoir encore y arriver. La réalité m’avait rattrapée depuis quelques temps déjà et elle m’occupait beaucoup trop l’esprit pour laisser la place aux songes et aux illusions.

Les mets et les riches denrées défilant sur la table me rappelèrent à ma faim. J’écoutais d’une oreille distraite les conversations entre mon père et lord Marpheux. Il me semblait qu’ils s’entretenaient sur des problèmes de politique et de gestion des terres. Je ne m’étais jamais penchée sur ce genre de problématiques, réservées aux hommes et aux héritiers mâles. D’ailleurs, je n’y avais jamais accordé la moindre attention par manque d’intérêt également. Cependant, les nouvelles lois promulguées par les deux Reines laissaient à revoir toute mon éducation. Désormais, les filles aînées pouvaient hériter du titre et des terres de leurs familles. Aussi, si Raynald venait à mourir… Je détestais y penser et un long frisson désagréable remonta le long de mon échine pour faire se dresser les cheveux de ma nuque, mais mon géniteur m’avait laissée entendre qu’il me faudrait être formée. Pour que je sois prête si, le moment venu, j’étais appelée à l’ordre. La Jeyne d’avant en aurait probablement pleuré ou serait restée muette. Le choc aurait été trop grand. Mais aujourd’hui, je voulais être volontaire et supporter ma famille. Prouver que j’étais digne. Il me fallait faire des efforts plus grands encore que ceux que je faisais déjà. Je craignais de ne pas être à la hauteur. Je n’étais qu’une débutante bredouillante et rougissante dans beaucoup de domaines.

Par chance, trop plongés dans une discussion que je n’arrivais pas à suivre, seul ser Addam avait été témoin de l’expression un peu trop bruyante de mon estomac. Il était vrai que le voyage m’avait affamée et épuisée. Mes jambes étaient lasses et mon ventre creux. Après m’être rassasiée, je ne m’imaginais pas veiller bien tard. En particulier lorsque je m’imaginais le chemin retour.

L’héritier des Marpheux ria à ma dernière phrase ce qui m’arracha un sourire, moins contrit cette fois. Il était galant et semblait d’excellente nature. Je n’étais guère habituée aux hommes en dehors de ceux de ma famille et ne m’étais jamais vraiment éloignée de Falaise avant la guerre. Et notre fief n’attirait pas vraiment les foules. Aussi, je m’étais habituée à vivre recluse, dans nos terres. Ma mère m’avait fait grandir dans la crainte du monde extérieur. Ce qu’elle m’en racontait, enfant, me laissait souvent m’imaginer le pire lorsque la nuit, dans mon lit, je m’imaginais les coupes gorges sévissaient sur les routes marchandes. Pourtant, elle semblait s’être trompée. Depuis mes récentes sorties de notre demeure, les bonnes surprises avaient été plus nombreuses que les mauvaises.

« Oh, j’ai déjà vu de très grosses femmes… » commençais-je en réfléchissant à ses paroles. « Et je ne pense pas que vous ayez à vous inquiétez à ce sujet, ser Addam ! »

Je n’osais pas laisser mes yeux s’attarder sur sa carrure, de peur de rougir à nouveau, ce qui m’embarrassait. Mais il était grand, athlétique et il était évident de deviner les muscles entretenus sous sa chemise. J’avais prononcé cette phrase sans aucune arrières pensées.

J’acceptais volontiers le vin qu’il me proposa, mais ne me contentais que de quelques gouttes. Je n’étais pas une grande amatrice d’alcool et craignais de m’embrouiller l’esprit. Je n’avais jamais bu assez pour être saoule, mais je craignais de ne pas supporter les vins et les liqueurs comme ma génitrice. J’étais petite et menue et cela n’aidait pas, selon elle. Du coin de l’œil, j’observais Addam admirer la couleur du liquide et le sentir avant de le goutter. Il semblait être un fin connaisseur. Je ne tentais même pas de l’imiter, risquant de me couvrir de ridicule. Je le sirotais doucement alors que l’on remplissait mon assiette de dinde farcie. J’attendis que lord Marpheux entame son propre dîner pour m’autoriser à prendre la première bouchée.

Je relevais délicatement la tête à la question du chevalier, réfléchissant tranquillement aux mots que j’allais utiliser. Je ne voulais pas bredouiller une fois encore.

« Nous nous sommes rendus à Corval, » lui indiquais-je. « Les Brax sont de très vieux amis. Je connais particulièrement bien leur fille aînée, Medoly. Peut-être l’avez-vous déjà rencontrée ? »

Les terres des Brax et des Marpheux étaient proches. Il n’y aurait donc rien d’étonnant à ce qu’ils se soient déjà rencontrés. Et j’imaginais sans mal ma douce amie tomber amoureuse d’un homme tel qu’Addam. Elle qui rêvait tant de preux chevaliers défendant la veuve et l’orphelin. J’en avais rêvé, moi aussi.

« L’Ouest a connu quelques… troubles ces dernières lunes. Nous voulions réaffirmer nos liens commerciaux et amicaux. En particulier aujourd’hui alors que tant de choses ont changé. »

Sans trop oser lui demander directement, ma curiosité naturelle se demandait ce qu’un homme comme Addam pouvait penser de tout cela. Je n’étais qu’une novice dans ce domaine, mais il était le fils unique de lord Marpheux et son esprit avait dû être modelé pour répondre à son avenir d’héritier. Son opinion m’éclairerait sûrement et je ne pourrais en retirer que de bons conseils.



  

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 





Une jeune fille ?


La soirée allait bon train. Je dois dire qu'il était fort appréciable de recevoir des invité aussi agréable. A moins qu'il s'agissait du sourire réservée de Jeyne ? J'étouffais un rire à ses propos sur les femmes de forte corpulence, non pas que le sujet était cocasse, c'était plutôt son côté naïve et sincère. Elle fit remarquer que je ne risquais pas d'avoir une besace, relevant un sourcil avec un sourire qui témoignait des idées qui me traversait la tête.


 « Je vois que vous êtes très observatrice Lady Jeyne. »


Dis-je d'une voix quelque peu taquine. Je m'enjouais d'avance de voir ses joues rossées avec un détournement du regard. Bien que je ne l'ai pas vu depuis longtemps, je connaissais assez bien ce genre de jeune fille dont la responsabilité de leur famille leur tomberait bientôt sur les épaules telle une épée Damoclès. Je lui servais le vin, je m'amusais de la regarder boire.

Maintenant je portais toute mon attention à sa réponse. Je m'étais redressé en avant, les coudes sur les accoudoirs et les mains entrelacées. Ils étaient donc de visite chez les Brax à Corval. Medoly, une jeune femme dont j'avais déjà fais la rencontre lors de rencontres cordiales entre familles influentes de l'Ouest. Cependant son faciès m'était évanouie dans un brouillard épais, peut-être avais-je trop bu ce jour là.



 « Oui mais très brièvement, les soirées mondaines sont trop courtes. »


Elle m'indiquais finalement ce que je souhaitais réellement savoir. Elle me fit sourire, cette jeune fille si innocente prenait déjà en main les rênes de sa famille. Elle me marqua son inquiétude vis-à-vis de ses liens commerciaux. Je la trouvais admirable avec la responsabilité qui émergeait de ses yeux. Bien sûr les troubles dont elle parlait me semblait si loin. Comment une famille mineur pouvait avoir les mêmes problèmes que les majeures ?


 « Rien n'est figé tout évolue lady Jeyne. Il faut savoir s'adapter au monde dans lequel nous vivons actuellement. Cependant n'oublier jamais d'être fidèle car même si cette action peut paraître lucrative au moment où elle est faite, celle-ci entache vos mains et celle de votre famille pour des siècles. Soyez fidèle à ce que vous êtes et croyez moi que vous n'aurez rien à craindre. Sachez aussi qui sont vos vrais amis. »


Je la regardais plus en détail. Elle semblait si chétive dans sa robe de voyage et pourtant elle avait ce petit quelque chose qui empreignait la pièce de sa présence. Parfois la simplicité apparaît comme une richesse. J'avais fini ma phrase en ayant inconsciemment ma main sur la sienne, le serrant un peu tant je vivais mes paroles. Constatant cela, je m'excusais brièvement avant de retirer ma main et de me resservir du vin.


 « Je vous d'excuser ma hardiesse, certaines stigmates vous restent à vie. »


Dis-je d'un air songeur. J'attrapais habilement de mon pouce et mon index plusieurs grains de raisin que je commençais à manger. Cela me renvoyait à Castral Roc lors des dîners avec Tywin... Cersei... Jaime...

Codage par Kagao
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
Addam & Jeyne


En face de nous, nos pères mangeaient et buvaient d’une façon si familière, si chaleureuse, qu’un étranger aurait pu croire qu’ils étaient amis. Et de très longue date. Si leurs physiques n’étaient pas si différents l’un de l’autre, lord Marpheux étant grand, bien bâti, possédant encore des muscles saillants malgré l’âge et un visage anguleux et lord Ouestrelin était plus petit, plus robuste et possédait un visage plus rond et avenant, peut-être même aurait-on pu les prendre pour des frères. Une fratrie perdue de vue, mais qui venait de se retrouver suite à une réconciliation peut-être et qui avait beaucoup de choses à raconter. Le chef de la famille de Falaise était un homme sociable qui inspirait confiance et il n’avait aucun mal à animer les conversations et à se faire apprécier, avec son air bonhomme et son sourire facile. Cependant, même s’il inspirait confiance, il n’existait personne à Westeros d’assez généreux pour sortir sa famille de la ruine et les aider à remonter la pente, aussi sympathique soit-il.

Jeyne savait pertinemment que toutes ces visites de courtoisie et tous les corbeaux envoyés auparavant n’étaient pas vains. Il y avait un but derrière cela. Sans que son géniteur ne l’admette ouvertement, elle avait saisi à travers ses demi-mots et ses insinuations qu’il profitait du climat étrange laissé après la guerre et profiter des craintes de chacun pour afficher ouvertement leur dénuement et leur manque de ressource. Ainsi, le nord de l’Ouest se trouvait être non pas un mur contre les possibles combats et armées, mais une passoire qui laisserait allègrement filtrer les groupes ennemis si nouveau conflit il y avait. Cela aurait pu s’apparenter à une aumône grossière et ridicule, mais lord Ouestrelin était assez habile de ses mots pour ne pas avoir l’air trop désœuvré. Une qualité dont sa fille ainée manquait cruellement, même si elle tentait de s’améliorer, ces derniers temps. Aussi, la halte nocturne chez les Marpheux tombait à merveille. Mais la jeune fille ne savait toujours pas comment son géniteur allait s’y prendre.

Le compliment d’Addam laissa Jeyne un instant coite avant d’orner ses lèvres d’un sourire timide et de hocher la tête. Elle ne remarqua pas l’ironie dissimulée derrière les propos du jeune homme et se contenta de la flatterie qu’elle accepta volontiers. Elle n’avait pas encore appris à se méfier ni à comprendre le sens caché de chaque insinuation.

L’héritier de Cendremarc lui resservit une nouvelle fois du vin, mais elle indiqua d’une main posée sur les rebords que cela serait son dernier. Déjà, elle sentait l’alcool lui monter doucement à la tête et rosir ses joues plus que d’ordinaire. Elle n’aimait pas vraiment cela, lorsqu’il lui semblait que son esprit s’emmêlait et que sa langue parlait trop vite et surtout avant que son cerveau n’ait eu le temps de réfléchir. Elle n’avait jamais réellement été saoule, mais sa mère l’avait mise en garde de nombreuses fois. C’était à elle de tenir le pichet et non pas la coupe. Néanmoins, elle avait un peu de mal à mettre son conseil en pratique puisqu’il signifiait que cela serait à elle de prendre les rênes. Et elle ne s’en sentait pas encore capable.

Elle acquiesça à sa mention sur les soirées mondaines. D’ordinaire, la jeune femme les craignait plus qu’elle ne s’en impatientait. Ne sachant jamais réellement où mettre les pieds, à qui parler, quoi faire si ce n’était restée collée à son frère ainé et à ses parents. Maintenant qu’elle connaissait un peu plus de monde dans l’Ouest et qu’elle prenait de l’assurance, il lui semblait que peut-être arriverait-elle à apprécier les banquets et les festins organisées par les grandes familles de sa région.

Les paroles d’Addam la laissèrent songeuse et elle prêta une oreille attentive à chacun de ses mots.

« L’adaptation vous dîtes… » marmotta-t-elle en écho à ses propos, plus pour elle même que pour le jeune homme. « Et la fidélité. Je ne peux que vous appuyez, même si les choses sont plus difficiles à mettre en œuvre qu’à les prononcer… La famille Marpheux est très loyale envers les Lannister, n’est ce pas ? »

Une chaleur étrangère vint recouvrir sa main et elle resta interdite, observant la paume d’Addam recouvrir la sienne. Qu’était-elle sensée faire dans une situation pareille ? Pourtant, elle ne s’empourpra pas d’avantage tandis qu’il retira vivement sa main dans une excuse. Le fils de Damon Marpheux aurait pu être son frère. Et elle était fiancée. Aussi, elle ne vit dans ce contact rien de plus que celui qu’un ainé aurait pu avoir pour sa cadette.

« Oh, vous êtes pardonné bien sûr… Le vin nous fait faire de drôle de chose. »

Peut-être que, comme elle, il ne possédait pas des barrières physiques nécessaires pour lutter contre les effets de l’alcool ?

Après un moment de silence où Jeyne se trouva embarrassée, tourna sa fourchette dans le vide, les yeux rivés dans son assiette où refroidissaient déjà les mets qu’on lui avait servi, elle leva les yeux vers leurs géniteurs qui ne semblaient avoir rien remarqué de l’échange. Elle se détendit alors à nouveau. Qu’avait-il dit précédemment ? Elle voulait poursuivre la conversation.

« Même si je suis loyale, rien ne m’assure que les autres le seront aussi… » supputa-t-elle en attrapant son menton dans sa paume. « Devrions-nous vous faire confiance aux Marpeux ? Devriez-vous faire confiance aux Ouestrelin ? »

La jeune fille n’avait jamais été portée sur toutes ces questions de trahison, de mésentente et de manipulation.

Addam avait les yeux perdus dans le vague et ne semblait plus réellement écouter la voix tranquille de Jeyne. Elle sourcilla et l’observa, mi curieuse mi craintive.

« Des stigmates ? » souffla-t-elle. « Que voulez-vous dire ? »

L’héritier de Cendremarc ne paraissait plus être à table, à côté d’elle, mais autre part. Avec d’autres personnes. Finalement, elle ne savait pas grand chose sur lui et leurs deux rencontres ne s’étaient jamais réellement soldées par de véritables discussions. Car même si le jeune homme était tout à fait agréable et charmant, il planait tout de même une aura de mystère autour de lui que Jeyne aurait bien du mal à percer.  



  

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 





Une question de confiance

Elle semblait pendu à mes lèvres, comme un petit oisillon scrutant les moindres faits et gestes de ses compères pour que lui aussi puisse déployer ses ailes et prendre son envol. Elle s'appariait à mes propos tout en étant songeuse, il semblait qu'elle décryptait chaque mot pour en comprendre les moindres secrets, la moindre substance. La fidélité était un sujet qui semblait lui parler cependant pour elle, il semblait que cela n'était pas si simple que ça. Il est vrai mais il faut savoir faire des choix et encore plus les assumer. Elle pointa du doigt l'allégeance de notre famille à celle des Lannister, bien sûr et nous ne en nous cachions pas.


« En effet, c'est une chose connu et prouvé à plusieurs reprises. Avez-vous un avis à émettre à cette fidélité ? »


Dans ma voix il n'y avait aucune menace, bien au contraire, j'aimais savoir ce que pensais les personnes dont j'éprouvais un intérêt particulier. Je me demandais bien ce qu'elle allait me répondre, de quel bois elle était faite, bien que je l'ai vu grandir. Elle accepta aussitôt mes excuses quant à la présence de ma main sur la sienne, bien sûr, cela ne m'avais en rien gêner cependant je faisais de mon mieux pour que la soirée se passe bien. Elle rejeta sur la faute sur le vin, j'eus un petit sourire.


« Hoho oui bien des choses... »


Dis-je d'une voix mielleuse légèrement rocailleuse suivi d'un petit rire. Mille et une image passait dans ma tête, j'ai toujours débordé d'imagination. Je m'étais encore servis un verre de vin que j'avais bu d'une traite, ne me laissant pas le temps de l'apprécier. Je continuais de manger les raisins de manière presque automatique, ne faisant plus attention à ce qui se passait.   J'étais loin d'ici, dans des songes semblable aux limbes. Elle me coupa de mes pensées lorsqu'elle reprit la parole. Cette question de fidélité semblait la travailler, et pour cause, en ces temps troubles pour sa famille, elle se posait des questions. Qu'elle était adorable lorsqu'elle attrapa son menton de ses fines mains. Elle soumit des questionnements auxquels je contractais ma mâchoire et commençais à avoir un petit rire. Ces questionnements me renvoyaient à une vérité qui ne m'était plus supportable, j'étais patient, respectueux mais il ne fallait pas non plus me prendre pour un sot. Je dis d'une voix mielleuse en la regardant droit dans les yeux :


«Est-ce que ma famille devrait faire confiance à la vôtre qui a fait proposer sa fille en épousailles à tous l'Ouest sauf à la nôtre ? »


Bien sûr il s'agissait d'un pique aussi rude qu'une épée traversant votre corps et pourtant je conservais ce sourire qui pouvait paraître presque malsain. J'avais adressé un regard au père de Jeyne. La table trembla à l'instant même où j'avais fini ma phrase. C'était mon père qui avait tapé du poing tant il semblait hors de lui en hurlant mon nom. Je le dévisageais sans un mot, nous savions tout deux que cela serait arrivé tôt ou tard. Je n'ai que faire des bienséances. Je me lèves en affrontant toujours le regard de mon père.


« Est-ce que je suis le seul à trouver ça étrange ? »


Je n'adressais aucun regard à nos invités et conserva mon regard arrogant à mon père. Puis je quittais la salle allant directement sur le balcon qui se trouvait au même étage que la salle à manger. J'avais entendu mon père excuser mon tempérament, accusant l'alcool et l'arrogance de mon âge. Ouvrant la porte décorée, je sentis l'air frais immédiatement venir tel un pinceau sur mon visage. Cela faisait un bien fou, je m'avançais sur ce balcon. Inspirant profondément, je regardait le paysage dont certains détails se détachaient de cette masse noire grâce à la lueur de la lune. Le ciel était magnifique ce soir, parsemé d'un chemin lumineux. Je m'accoudais au balcon, repassant la scène qui venait de se passer dans ma tête, je savais que mon père ne me le pardonnerait pas et à vrai dire, cela m'était complètement égal.


Codage par Kagao
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
Addam & Jeyne


Addam Marpheux avait toujours l’ombre d’un sourire, jouant sur ses lèvres alors qu’il toisait la petite dame réfléchir avec précaution. L’instant de gêne passé, il était redevenu lui même tandis que la voix de Jeyne où subsistait des résidus d’embarras le tirait de sa transe. À quoi avait-il pensé lorsqu’il avait mentionné hardiesse et stigmate ? Jeyne se le demandait, mais l’héritier de Cendremarc restait silencieux à sa dernière question, préférant rebondir sur sa mention des Lannister. Il était de notoriété commune que les Marpheux étaient l’une des familles les plus fidèles et loyales envers les lions de Castral Roc. Le frère ainé de la petite Ouestrelin lui avait même appris, il y a quelques années alors qu’il lui contait les histoires de leur région natale, que le jeune homme avait été écuyer ou bien pupille, de cela Jeyne ne s’en souvenait plus avec exactitude, chez les suzerains de l’Ouest. Ainsi, il avait dû grandir dans l’ombre de Tywin et partager les jeux des jumeaux dorés, Cersei et Jaime, ainsi que peut-être côtoyer Lady Lannister avant qu’elle ne meurt en couches, après avoir donné naissance à Tyrion. Que pensait-il d’eux ? Certainement que du bien. Si la jeune fille connaissait l’histoire, elle ne connaissait au final que très peu les protagonistes.

Les Ouestrelins étaient également fidèles à la famille régente. Lord Ouestrelin s’était même porté volontaire pour partir en guerre, si guerre il y avait avec l’Ouest, pour défendre la couronne nouvellement acquise de Viserys Targaryen, sur ordre du Vieux Lion. Malgré la mauvaise réputation de leur famille, ils continuaient à servir modestement et humblement les lions. Car s’ils ne se soumettaient plus de bonne grâce, que leur restait-il ? L’honneur était une chose qui n’avait pas besoin d’or ni de richesse. Impossible à acheter, elle ne résidait que dans le cœur des hommes et des femmes assez dignes pour être capable de lever dignement la tête et accepter leur sort. C’était ce que Jeyne avait toujours fait avec une fatalité optimiste, persuadée que les choses s’arrangeraient si elle se comportait bien. Jusqu’à aujourd’hui, il ne semblait pas que cela eut un quelconque effet. Pourtant, avec cette conversation, il apparaissait clairement que tout était en train de changer. N’auraient-ils plus été dignes de confiance, les Ouestrelin auraient-il trouvé refuge chez les Marpheux, ne serait-ce que pour passer une nuit ? Les aurait-on accueillis sereinement en les sachant fourbes et calculateurs ? Depuis trop longtemps, la jeune lady se concentrait sur les choses qu’elles n’avaient pas. Un beau château rutilant et étincelant comme dans les contes, de l’or pendu au cou et ornant ses doigts, du sang assez noble pour ne plus être regardée en coin et moquée, voire dédaignée… Même si elle avait accepté tout cela et fait contre mauvaise fortune bon cœur, il lui était souvent difficile de regarder l’avenir avec un optimisme satisfait. Or, ce soir là, elle comprenait enfin qu’elle possédait ce que certains avaient perdu, voire jamais eût.

« L’Honneur et non pas les honneurs, » répondit-elle à la question du Marpheux, récitant les mots de sa famille avec un sourire délicat. « Je ne pense pas avoir ni l’expérience ni la place adéquate pour juger de votre relation avec les Lannister. Cependant, je pense pouvoir dire que nous avons tissé des liens semblables. Des liens honorables. Car nos ancêtres ont prêté serment et nous nous devons de le suivre. »

Jeyne avait toujours été modeste et peu prompte au jugement. Sa timidité, sa réserve et sa gentillesse s’apparentant à de la naïveté sous certains regards faisaient qu’elle préférait toujours voir le bon et le beau plutôt que s’attarder sur des défauts et des « on dit ». Cela finirait par lui jouer des tours, l’avait prévenue sa mère d’un air morose et sévère.

Le jeune homme ne cessait de la regarder ce qui, au bout d’un moment, finit par allumer le feu rosâtre de ses joues. Ce rose timide devint cramoisi lorsqu’il rétorqua d’une voix suave, notant alors ce que la jeune fille n’avait jamais remarqué. Elle mit quelques secondes à comprendre la tenur de ses mots, malgré le ton doux sur lequel il les avait prononcés. Sa mère l’avait-elle réellement proposé en mariage à tous les hommes de sa région ? Tous sauf Addam Marpheux ? Elle ne s’était guère tenue au courant des machinations de sa génitrice, préférant rester loin de tout cela. Elle le regrettait maintenant.

Incapable de répondre, Jeyne ouvrit la bouche pour prononcer un son, n’importe quoi pour s’expliquer, tenter de se justifier sur un sujet qu’elle ne maîtrisait pas, mais sa maigre tentative fut interrompue par un violent coup donné sur la table. Elle ne l’avait pas remarqué, mais autour d’eux, la conversation de lord Ouestrelin et de lord Marpheux s’était tue. Le père d’Addam hurla son nom tandis que je me ratatinais au fond de mon siège. Le chef de Falaise parut aussi déconcerté que sa fille et son air bonhomme naturel se transforma en un froncement de sourcils. Après un long regard dédaigneux, Addam s’éclipsa de la grande salle sans un mot de plus. Son père s’excusa rapidement, prétextant une nouvelle fois que le vin était le fautif de son comportement inacceptable. Le regard noisette affolé de la jeune fille allait de son père à leur hôte. Qu’avait-elle dit de mal ? Où s’était-elle trompée pour mettre ainsi l’héritier en colère ?

« J-Je suis désolée… » murmura-t-elle d’une voix soucieuse. « Je ne savais pas que… »

Son père secoua la tête.

« Vous n’avez rien fait de mal. Ni l’un ni l’autre. Cependant, j’imagine que la situation nécessite une explication, » dit-il avec un soupir las.

Il lui fit signe de sortir de table. Jeyne s’exécuta avec une révérence maladroite et quelques nouveaux mots d’excuses avant de se mettre en quête de jeune homme. Une domestique lui indiqua le chemin emprunté par l’héritier. Elle le trouva enfin, accoudé à un balconnet, le visage tourné vers le ciel d’encre. Qu’était-elle sensée dire ? Elle se tritura l’esprit quelques secondes, à la recherche de la bonne phrase à prononcer. N’en trouvant aucune, elle se décida à prendre son courage à deux mains et à tapoter doucement à la porte vitrée pour annoncer sa présence.

« Ser Addam ? » l’appela-t-elle d’une petite voix. « Je suis navrée, je ne souhaitais pas dire quelque chose qui puisse susciter votre colère… »


  

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 





Discussion au clair de lune


Scrutant les lumières vacillantes du ciel, je demeurais silencieux perdu dans mes pensées. Sa voix douce et peu assurée me fit me redresser et tourner lentement vers elle. Je savais pertinemment que ce n'était pas elle le problème et il est vrai qu'elle n'avait pas mérité mon animosité. A moins qu'elle soit très douée pour jouer dans les plus grandes tragédie théâtrale, je pense qu'elle dit la vérité. Je lui fis un regard emplit de compassion.


«Je vous prie de bien vouloir excuser mon excès de colère, vous n'y êtes pour rien. Enfin c'est ce que je pense, je pense pouvoir vous faire confiance... Il se trouve juste que je n'aime pas l'injustice, je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit pour que votre famille me traite de cette façon. Je pense que vous n'êtes qu'une pièce d'échiquier entre leur main, je doute qu'une jeune lady choisisse à proprement parler son mari. »


Je prie une pause, attendant sa réaction. Peu de personne avait pu me voir ainsi, aussi conciliant et franc. Le croissant de lumière illuminait son visage juvénile. Je n'y voyais que pureté et innocence. J'avançais quelques pas vers comme pour mieux l'apprécier. Elle allait bientôt être mariée, elle allait bientôt devoir engendrer une descendance priant les sept qu'il s'agisse d'un mâle. Elle allait bientôt devoir montrer qu'elle n'était pas qu'une femme marié un homme, qu'elle était plus que ça. Ho oui je l'imagine mal entre quatre mur d'un château attendant que quelqu'un daigne la voir. Qui sait elle viendra peut-être me rendre visite.


« Donc je dois conclure que vous êtes promise à un noble. Me permettez-vous de savoir qui est l'heureux élu ? »


Est-ce que le savoir changeait quelque chose ? J'avais peut-être besoin de me dire que je valais mieux que cette personne. Et puis dans le fond, cela ne changera rien au cours des choses, je pourrai faire de grandes machinations, avoir réparation, et tout ça pourquoi ? Pour satisfaire mon égo ? Pour la voir sourire ? Non, une personne faisant de telles machinations n'auraient droit qu'au dégoût. J’espère que je n'avais pas totalement gâché cette fin de soirée, que quelque chose de bien allait arriver. Enfin j'ai toujours été un désastreux prophète.


Codage par Kagao
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
Addam & Jeyne


Derrière la silhouette noire de nuit du jeune homme, seulement éclairée par les rayons blafards de la lune fantomatique du début de l’automne, s’étendaient les jardins obscurs de la forteresse des Marpheux. Jeyne se trouva un instant perdue, à l’instar d’Addam, à scruter le ciel d’encre, percé de petites lueurs blanches semblables à des lucioles fixes. L’air était encore doux et ne mordait pas sa peau frileuse. Bientôt cependant, les choses seraient différentes. De partout elle entendait que l’Hiver venait, selon les mots des Stark et que la neige viendrait tout ensevelir sous ses flocons immaculés. Routes et chemins. Rivières et lacs. Jardins et châteaux. À quoi ressemblerait Cendremarc dans quelques lunes ?

Le cours de ses pensées s’interrompit lorsque l’héritier de la famille remarqua sa présence, malgré la faiblesse de sa voix. Il se tourna vers elle. Malgré le manque de lumière, ils étaient cependant assez proches pour que la Ouestrelin puisse distinguer nettement ses traits. Ils n’avaient plus rien de l’air coléreux et vexé qui l’avait fait grimacer, il y avait quelques minutes de cela. Elle ne s’était pas attendue à cela. Jeyne était prête à affrontée son ire, sa frustration insoupçonnée. Plutôt que de devoir s’expliquer tout de suite, elle remarqua avec étonnement la douceur qu’avait maintenant son visage. Ses lèvres avaient pris un pli désolé alors qu’il ouvrit la bouche.

La jeune fille voulut balayer ses excuses d’un revers de main en lui disant que cela n’était rien, mais il continua son monologue. L’injustice dont il parlait… était-ce le refus de sa mère à la proposer en épousailles à la famille Marpheux ? Pourquoi était-ce si important à ses yeux ? Après tout, elle n’était que le fruit d’une mésalliance entre Ouestrelin et Lépicier, la fille d’une femme issue de marchands d’Essos. Petite-fille d’une maegi ! Pire, ils étaient sans le sous et elle ne serait qu’un boulet à la cheville de son futur époux. Plutôt qu’une injustice, Sybille Lépicier avait plutôt fait un cadeau à la famille de Cendremarc en leur évitant l’embarras de devoir refuser une telle union. L’embarras et la perte de temps. Car il ne faisait aucun doute que l’actuel lord Marpheux refuserait de marier son seul et unique fils, son héritier, à un tel sac à problèmes. C’était ainsi que Jeyne se voyait. Un sac à problème. Et peut-être était-ce ainsi que sa mère la voyait. Elle aurait voulu éviter de recevoir un énième refus à la figure, voilà tout. La jeune fille ne voyait que cela. Il n’y avait qu’une explication possible et c’était la bonne.

« Vous n’avez pas à vous excuser… » commença-t-elle d’une voix rassurance. « Et vous pouvez me faire confiance. Vous pouvez nous faire confiance, à ma famille et moi. »

De cela, elle en était persuadée. Les Ouestrelin étaient beaucoup de choses, mais certainement pas des traîtres. Ni des lâches ou des menteurs. Ces valeurs, elle n’avait que cela. Aussi, elle les chérissait plus que tout l’or qu’elle ne possédait pas et dont, si elle n’en avait jamais rêvé, avait espéré qu’un jour apparaitrait miraculeusement dans les mines stériles entourant les montagnes appartenant à leur fief.

Il ne faisait aucun doute que Jeyne était mal à l’aise. Elle n’était guère habile de ses mots et n’appréciait pas vraiment de se retrouver seule à seule avec un homme qu’elle ne connaissait que trop peu. À table, elle pouvait encore compter sur la présence réconfortante de son père. Ici, il n’y avait qu’elle et le chevalier qui l’intimidait maintenant. Elle baissa le nez et ne put qu’acquiescer lorsqu’il nota qu’elle n’avait probablement pas eu son mot à dire dans le choix de son futur mari. Les choses étaient allées trop vite pour qu’elle puisse parler, s’opposer ou même accepter. Son père, pour une fois, avait mené la danse.

« Et ce n’est pas une injustice que mon père vous fait… Croyez-moi, vous devriez être heureux d’une telle issue. »

Il s’avança de quelques pas pour lui poser une nouvelle question. Elle aurait voulu reculer et replonger dans la pénombre du couloir désert, mais elle était pétrifiée. L’heureux élu ? Encore une fois, elle n’était pas certaine de pouvoir qualifier son futur époux « d’heureux ». D’ailleurs, elle n’arrivait toujours pas à croire que quelqu’un avait décidé de s’unir aux Ouestrelin. La précédente guerre, le danger à la frontière et l’appui des Lefford avaient précipité et probablement bien arrangé les choses.

« Staffon Fléaufort, » chuchota-t-elle. « Peut-être le connaissez-vous ? »

Elle en doutait. Staffon était à peine plus âgé qu’elle et le fief des Fléaufort était situé bien plus au nord que celui de sa propre famille. Plutôt discrets, ils ne prenaient part aux banquets de Castral Roc que lorsque cela était nécessaire. Et les différence d’âge entre les deux hommes étaient trop importante pour qu’ils aient partagé une quelconque amitié. Ils étaient des connaissances tout au plus.

« J’ignore pourquoi mon père a tenu la famille Marpheux à l’écart au sujet de… enfin… »

Sa gêne augmentait et elle avait du mal à amener le sujet. D’ailleurs, elle parlait de son père en sachant pertinemment que c’était toujours sa mère derrière les négociations de mariage. Mais cela, elle ne pouvait le dire.

« Sûrement parce que cela était joué d’avance. Notre réputation n’est pas la meilleure dans l’Ouest et vous êtes promis à un héritage. Toute tentative aurait été vouée à l’échec. »

Elle n’arrivait pas à croire qu’elle avait réussi à exprimer le fond de sa pensée. Enfin, les choses étaient dites. Jeyne était loin d’être une fine politicienne et était encore moins une jeune femme charismatique à l’image d’Alyx Lefford. En revanche, son caractère émotif et compassionné lui offrait la capacité de faire preuve d’empathie et de comprendre, généralement, se que ressentaient ses interlocuteurs. Néanmoins, ici, elle n’arrivait toujours pas à comprendre la soudaine vexation d’Addam et son intérêt pour sa petite personne. Lui qui devait comprendre les manœuvres politiciennes bien mieux qu’elle et être plus au fait dans les issues d’union et de mésalliance, ne voyait-il pas que les Ouestrelin lui avaient fait un cadeau. Elle était perplexe. Alors elle ne put que lui offrir un pauvre sourire et un léger haussement d’épaules. Les choses étaient ainsi.


  

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 





La fille devient femme


Comment ne pas sourire en voyant ces frêles petites épaules porter le poids de ses mots et de ses responsabilitées ? Je sentais qu'elle prenait le temps de poser chaque mot pour s'assurer de ne pas blesser ma personne et d'avoir le ton juste. Je ne peux vous dire combien il m'est amusant de voir ce spectacle face à moi. Il faut dire que plus rien ne me divertissait depuis un moment, hormis les belles créatures qui venaient à ma couche. Elle me disait que je n'avais pas à m'excuser et que je pouvais faire confiance à elle et surtout au Ouestrelin... Qu'ils essaient de me doubler encore une fois de cette façon et ce ne sera pas qu'une simple saute d'humeur au cours d'un repas qu'ils auront.

Elle n'y voyait aucune insulte à mon égard quant à la non proposition d'épousailles et que je devais m'en réjouir. Bien sûr, elle n'avait pas tort, en effet, les Ouestrelin sont une famille mineur et étant le seul héritier je me devais de me marier avec de grandes familles. Elle me lâcha finalement le nom de son futur époux, Staffon Fléaufort. Bien entendu j'avais déjà entendu ce nom, je savais brièvement qu'il était lié à la famille Lefford et que je trouvais qu'il avait la face d'un clair de lune en plein été.  


« Je l'ai peu côtoyer. Il est le cousin d'Alyx Leffort si je ne m'abuses.»


Je voyais bien le mal qu'elle avait parlé à sur le sujet. Il n'est en rien facile d'aborder un sujet aussi épineux face à la personne que je suis. Je peux être intimidant quand je le désire et ce soir ce n'était pas mon intention. Cela n'empêcha pas sa gêne. Elle semblait troubler que je montres mon mécontentement vis-à-vis d'épousailles à laquelle ma famille et surtout ma personne n'avaient été consulté. Y avait-il une autre raison que la politique dans cette « mise à l'écart » ? Je n'en voyais pas d'autres, comme aurait-il pu en être autrement après tout ? Elle me parlait de choses que je savais déjà et pertinemment et pourtant, je lui adressais un air grave comme si j'avais été touché en plein cœur. Je pris une profonde inspiration et dis presque dans un murmure d'un air songeur :


« S'il ne s'agissait pas que politique et d'héritage...»M'éclaircissant la voix, je reprenais un air plus terre à terre mais toujours aussi grave. « Nous en savons tout deux les raisons mais le choix reste quand même mien pour mes épousailles... Bien nous ferions mieux de rentrer, je m'en voudrai si vous attrapiez froid. »


Je l'invitais à l'intérieur de la maison de ma main et pris soin de lui ouvrir la porte. Attendant qu'elle passe devant je ne pu m'empêcher de formuler cette dernière phrase.

« Lady Jeyne, j'espère que vous m'en voudrez pas pour avoir gâché la soirée. Quand vous aurez besoin d'une oreille attentive ou d'une épaule où vous reposer lorsque vous serez éprouver, n'hésitez pas à venir toquer à ma porte. »

Codage par Kagao
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#