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Le chant de mes larmes | Rowenou

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Un soupire s'échappa de ses lèvres alors que ses prunelles d'un bleu étincelant, claire lueur émergeant de sa chevelure qui avait tant perdue de sa superbe, se tournaient vers le ciel, vers cette petite lumière qui lui parvenait et dont elle rêvait la caresse. Dans ses vêtements à moitié déchiré, l'ancienne reine comptait les heures, serrant ses bras contre sa poitrine qui la faisait déjà bien trop souffrir. Elle devait sortir d'ici, qu'importe comment elle y parvenait. Il était hors de question que ce petit dragon naisse dans l'horreur des échecs cuisants de sa mère. pour lui, elle était prête à tout comme elle ne l'avait jamais été pour personne. Margaery leva une nouvelle fois les yeux vers la lumière, glissant ses doigts sur son ventre. Il n'y avait rien mais elle sentait déjà ses seins gonflés. Son ventre était aussi plat qu'au premier jour, comme l'habitude d'une vie de cavalière lui avait offert. Un dragon. Il y avait un petit dragon qui se lovait dans son ventre, un dragon qu'elle aimait déjà de tout son coeur. Viserys était mort. Mais le petit dragon vivait. Le petit dragon qu'elle voyait déjà avec le beau visage de son père, avec ses prunelles violettes et ses cheveux presque blancs. Le petit dragon qu'elle imaginait avec ses propres lèvres et son sourire, avec ses yeux en amandes et ses regards qui la faisaient déjà craquer avant même qu'il n'ait vu le jour. Ce petit dragon qu'elle rêvait d'embrasser, contre lequel elle voulait se blottir alors que son père lui avait été arraché par les flammes. Qu'avait fait Viserys ? Quelles folies l'avaient poussé à de telles extrémités ?

Margaery essuya la larme qui était venu à son regard. Son humeur était aussi changeante que les vents froids de Dorne en ce moment. Elle se sentait si mal. Donner la vie. Donner la vie loin de sa mère et de sa grand mère. Donner la vie sans la présence rassurante de Loras à ses côtés, sans la main de Viserys dans la sienne. Donner la vie à un enfant qui n'avait aucun avenir. Un soupir, un énième, s'échappa des lèvres de la jolie rose. Elle devait le voir. Lui et personne d'autre. Lui qu'elle avait autrefois tant aimé et qu'elle espérait attendrir de ses prunelles emplies de larmes. Elle le jurerait. Elle le jurait. Elle ferait tout pour lui.

Rowen Hightower. par pitié. Dites lui que je veux le voir. Dites lui que ses souvenirs l'attendent, que ses souvenirs veulent lui parler. Dites lui que l'enfance n'oublie jamais.

Mais qui se souciait des paroles d'une prisonnière ? Ici, elle n'était plus Margaery Targaryen. Ici elle n'était plus la reine des sept couronnes. Ici elle n'était rien, enfermée dans sa solitude. Du moins elle le croyait. Car on lui annonçait déjà qu'il arrivait. Qu'il voulait lui parler. Qu'il avait entendu son appel. Qu'il était là, qu'il venait. pas l'ombre d'un sourire n’apparut sur les lèvres de la rose. Mais dans son regard se mettait lentement à briller l'espoir. L'espoir d'un nouveau jour, d'un nouveau monde. Elle savait où aller. Elle savait qui la prenait sous son aile. Du moins elle l’espérait. Elle devait juste sortir d'ici. Juste fuir, dans l'ombre d'une nuit, à l’abri des regards, sans jamais offrir l'identité de son sauveur. Juste une fois, en souvenir du passé. Juste une fois.
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« Un lannister paye toujours ses dettes » Cette phrase était connue de tous dans le royaume, Viserys avait prit de force son épouse, les Tyrells la vie de ses deux parents. En retour le lion noir avait mené une terrible guerre, brisé le règne de deux maisons nobles. Oui le lion avait sans nul doute bien rembourser les atrocités qui lui furent imposés, quel ne fut pas sa désillusion quand à l’après. Personne ne lui avait parlé de la douleur de la perte, ce silence dévorant chaque instant de son existence. Le destin lui avait mit sur les épaules un poids d’ont il ne voulait pas, plus un jour ne passait sans qu’on ne vienne à lui pour une demande, pour une supplique. Lui qui ne voulait rien de plus au monde que prendre une monture et fuir, fuir le plus loin possible ce mal le rongeant. Il ne supportait plus les gens, son amour pour Rhaenys était toujours plus fort, mais la douleur lui faisait toujours ressentir son côté Targaryen, il lui était si souvent impossible de la regarder. Tout comme il lui était impossible de se voir lui-même dans un miroir, il avait fait placer les corps de son père et de sa mère dans la crypte de la famille.

Un endroit taillé dans le marbre et la pierre, éclairé par tellement de bougies qu’il n’était pas difficile d’y voir comme en plein jour. Rowen y passait la majeure partie de son temps, muet dans un silence absolue. Immobile observant fixement la statue représentant sa mère assise sur un lion, il aurait du prétendre être un autre, sourire à rhany, lui dire que tout irait mieux. Même rongé par la haine il ne pouvait lui mentir, il ne pouvait lui faire du mal. Alors il fuyait, s’isolant dans cette endroit, consumé par tellement de choses. L’homme avait les traits fatigués, une blessure à la main le privant le plus souvent de repos. Certains mestres pensaient que jamais il n’en retrouverait l’usage complet, qu’il valait mieux la trancher pour supprimer la douleur. Il s’y refusait, c’était pour lui un prix mérité.

« Un jour tu m’as dis qu’être brisé par la vie était une chose naturelle, que seigneur ou paysans un homme porte sa peine, qu’il apprends à se reconstruire. Mais il y en en moi cette blessure, cette faille. Je n’y vois que ténèbres et silence, plus on essaye de me remettre sur la bonne route et plus j’ai cette envie de plonger plus encore dans l’obscurité. M’y voilà prisonnier, ne trouvant plus cette envie d’en ressortir… Je suis seul et cela me terrifie… » Rowen inclina la tête doucement, séchant tant bien que mal ses yeux humides. On vint frapper à la porte, il lui fallut plusieurs dizaines de minutes pour reprendre un visage plus calme et présentable. Il lui était signifiant que Margeary Tyrell ne cessait de demander après lui, le chevalier avait tout fait pour ne pas la revoir. Il ne savait pas s’il l’étranglerait ou voudrait juste savoir le pourquoi de tout ceci, pourquoi le trahir lui ?

Il céda finalement à la demande, elle était ironiquement celle qui lui ressemblait le plus à l’heure actuelle. Une âme détruite avec tant à supporter, Rowen donna quelques instructions avant de partir vers les cellules. Il fit ouvrir la porte, la conservant dans un premier temps close. Il tourna lui-même le lourd cercle en métal pour pénétrer dans la cellule de la fameuse prisonnière, il portait une tenue d’un noir profond, arborant quelques broderies en or. Il était plus massif encore qu’à son départ de la capitale, la guerre lui ayant foré un physique de guerrier. Son visage portait une barbe de plusieurs jours, lui donnant une allure plus grave. Il tenait sa main blessée contre son ventre, il se figea devant la rose fanée en gardant un air impassible. On lui apporta un siège ou il prit place, un autre fut apporté pour Margy. « Pour trahison, il n’existe qu’une seule punition. En tant que suzerain du Bief, je te condamne à la pendaison pour tes crimes… »

Rowen lui dit cela sans même trembler, ne laissant aucun doute quant à sa détermination de la voir mourir. Il se redressa un peu plus sur son siège avant de se lever pour aller vers la petite fenêtre, laissant planer un long silence il poursuivit alors : Voilà ce que je dirais à toute personne me blessant comme tu m’as blessé, mais c’est ça le truc, il s’agit de toi... A quel moment ai-je perdu toute valeur à tes yeux ? »
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La porte fit battre son coeur un peu plus vite et la rose releva le visage alors que Rowen entrait dans la pièce. Le visage de Margaery ne changea pas mais ses yeux parlaient pour elle alors qu'elle le détaillait, alors que ses prunelles s'attardaient sur la main en charpie qu'il avait surement ramené de la guerre. Il avait des nouvelles. Lui savait ce qu'il s'était passé alors qu'elle était enfermée, qu'elle en oubliait les jours et les heures, incapable de savoir. Mourant dans la peur de ce qui pouvait lui arriver et pire encore, dans la peur de ce qui était arrivé à sa famille. Loras, Willos, sa mère. Olenna. Étaient-ils en vie ? Étaient-ils toujours là, attendant dans les vestiges de ce qu'avait été HautJardin ? C'étaient-ils rendu, sans même se battre, attendant simplement que les Higthower volent ce pouvoir qui ne leur appartenaient pas et ne leur appartiendraient jamais. Mais Margaery n'était pas en position pour parler de ses états d'âme. Une main posées sur son ventre, elle le vit s'assoir, ne le dévorant des yeux comme elle l'avait autrefois si bien fait. Rowen n'était que le souvenir d'un temps où elle n'était qu'une enfant. Son cœur avait changé d'allégeance en même temps que son âme. Seul le visage de Viserys apparaissait lorsqu'elle fermait les yeux. Seul le visage de cet enfant qu'elle portait, fils de cet amour qu'elle pensait réel la hantait.

Elle ne se leva pas, se contentant de glisser ses ongles sur sa main, jusqu'au sang alors qu'il la condamnait à mort pour une faute qu'elle n'avait commisse. Jamais. Elle n'avait trahit personne, se contentant d'épouser celui qui lui avait ravi son coeur au moment exact où elle perdait la partie. Et pourtant... La suite des paroles du blond la stupéfia. Elle leva son visage jusqu'à celui de cet homme qu'elle avait tant aimé mais qui n'avait fait que déchirer son cœur, le lacérant sans la moindre pitié.

Je n'ai rien fait pour te blesser Rowen. Mon monde s'est écroulé sans même que je ne puisse comprendre. Je n'ai jamais ordonné à Viserys de commettre les horreurs qu'il a pu commettre et tu ne peux que me croire. La présence de ton épouse à la cour était aussi douloureuse pour moi que pour toi.

Inspirant, Margaery plongea ses prunelles dans celles du Higthower, cherchant les souvenirs de celui qu'elle avait tant aimé, de celui qu'elle avait voulu détruire pour lui faire payer les souffrances qu'il lui avait infligé avec tant de passion. Rowen ne l'avait jamais aimé et il osait parler de la sorte. Mais pourtant, la colère ne s'infiltra dans le coeur de la rose du Bief. Elle n'en avait plus la force. Mordre n'était jamais une bonne solution.

Tu as toujours compté à mes yeux Rowen et tu le sais mieux que personne. Comme tu sais tout ce que je t'ai offert, tout ce qui a été tient alors que j'étais si proche de toi. Mais aujourd'hui... Aujourd'hui je ne suis plus l'enfant que j'ai été. Ma famille est morte à cause de toi. Les Tyrell ont été détruit pour une haine que je n'ai déclenché.  Je sais qu'au fond de toi tu le sais.

Margaery se releva, sentant ses muscles gronder. Elle avait perdu de sa superbe, c'était certain. Terminée les robes à la magnificence et bordée de richesses. Terminée les parures et les caprices d'une enfant gâtée. Elle n'était plus rien aujourd'hui. Rien d'autre qu'une femme à la beauté qui n'était plus à prouver. Hésitante, la rose réfléchissait, incapable de savoir si elle s'approchait encore plus de lui. Elle craignait sa rage, elle craignait la douleur. La mère de Rowen était morte, de ça elle en était certaine. Mais qu'aurait-elle pu dire ?

Rowen je.... Je t'en supplie. En souvenir de ce que nous étions, en souvenir de l'amour que tu m'as peut-être un jour porté laisse moi partir d'ici. Je te jure sur les sept que je ne tenterai jamais de reprendre le pouvoir, de manipuler ma famille pour tuer le moindre de nos opposants. Regarde mes yeux, regarde moi. Tu sais parfaitement que j'ai toujours été incapable de te mentir. Rowen, s'il te plait. pour moi, pour l'enfant que je porte... Je suis innocente, je te le jure.

Jamais elle n'avait semblé si innocente, jamais elle n'avait supplié. Margaery s'inclinant devant quelqu'un sans le moindre avantage était bien plus que rare. Ses prunelles parlaient pour elles, sans le moindre sous entendu, sans le moindre mensonge. Simplement emplies de cette peur qui la faisait tout essayer. De cette peur qui pouvait la tuer alors qu'elle ne savait ce qu'elle ferait une fois dehors. Elle ne savait même si sa famille était toujours en vie.
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Il ne pouvait en entendre plus, Rowen se retourna d’un mouvement brusque. Elle lui parlait d’un amour passé, de son innocence relative, non elle n’était pas sortie de cette guerre les mains propres. Le lord avait tout perdu, ses amis du guet, ses parents. Bon sang, cette femme avait laissée pendre sa mère, une âme sans défense, en comprenant même plus ou était la réalité des choses. Surement que oui cela avait du être atroce, être allongée confortablement alors que dans une pièce toute proche Rhaenys subissait les pires horreurs. Bondissant comme un lion fou de rage, il entoura la nuque de la tyrell avec une poigne des plus solides. Écrasant la tête de la jeune femme contre la pierre du mur juste derrière elle : Chaque jour je croise le regard de ma femme, je ne la reconnait plus ! Je peux ressentir sa souffrance, j’en deviens fou ! mon père est mort, ma mère…ma mère pour elle tu mérite de mourir cent fois, tu étais là et tu n’as rien fais ! Je vais te briser la nuque et voir avec plaisir ton dernier soupir ! Tu n’as aucune idée de l’étendue de ma folie, tu as détruis MA FEMME !!! »

Rowen poussa un long soupir, tout cela ne fut qu’une pensée traversant son esprit. Il n’avait pas bougé de la fenêtre, toujours son attention se portant vers la lumière extérieure. Son cœur ne battant pas plus vite qu’à la normale, le suzerain du Bief inclina doucement son visage sur le côté comme un animal prêtant attention à un craquement de branche lointain : Toutes les nuits je vois son visage, je la vois s’étrangler au bout d’une corde... derrière elle, il y a toutes les vies que j’ai prise. Je ne suis en rien innocent, tu ne l’es pas plus que moi, Margy ayons le courage d’admettre chaque cette vérité… »

Il se tourna vers elle un léger sourire résigné sur le coin des lèvres, Rowen fit signe à une personne hors de vue de la rose. Un instant plus tard deux domestiques entrèrent dans la cellule, déposant une table et un plateau de nourriture. Tout ce qu’il y avait de meilleur dans le Bief, ne tardant pas plus pour revenir sur la chaise lui étant destiné. Il s’y installa en silence, laissant à la noble dame le soin d’apprécier l’attention faite pour rendre sa détention moins cruelle : Je ne vais pas te laisser partir, non pas par crainte de perdre le pouvoir, non j’ai prouvé au royaume ce qu’il arrivait quand on s’en prenait aux gens que j’aime, mais par loyauté, Rhaenys te veut ici. Je ne peux pas t’aider après tes crimes, mais je peux soulager la vie de ton enfant, mange et il sera fort. Il sera confié à Willos une fois né, je m’assurerait que mon épouse ne lui cause aucun mal. »

Il ne lui devait plus rien, mais au cœur de toute sa haine, Rowen conservait une ultime trace de bonté. Il ne pourrait jamais pardonner à la belle, mais il ne cesserait jamais non plus d’essayer. Il aurait tellement aimé lui parler de la grossesse de Rhaenys, lui dire sa crainte de devenir père, mais aussi sa volonté de bien faire. Le Hightower voyait sa douce amie devant lui, mais il n’était plus capable de la ressentir comme telle : Je vais te faire apporter de nouvelles robes et de quoi te laver, il s’agit toujours de ma maison et je décide de comment sont traités les prisonniers."
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La peur. Qui détruit tout, qui s'infiltre dans les veines, qui envahit le moindre coeur. Qui vient, bondit, terrifie. La peur est la pire des ennemis. Elle brillait dans le regard de la rose du Bief, la faisant trembler alors que ses mains tentent d'éloigner celles qui le font tant souffrir. Le contact du mur est douloureux, violent et un cri s'échappe des lèvres de Margaery. Elle cria un peu plus, essayant vainement de se débattre. Ses doigts s'entouraient autour de cette poigne qu'elle avait autrefois tant aimée. Ses mains qui avaient caressées son corps rêvaient aujourd'hui de la voir morte et dans ses prunelles brillaient la peur et les larmes. Il ne pouvait faire ça. Il n'avait pas le droit. Elle était innocente. Ne comprenait-il pas ? Elle était innocente ! Ce n'était pas sa faute. Elle n'avait soufflé ses idées à Viserys ! personne ne comprenait que l'esprit malade du dragon était unique ? Même lui n’avait conscience de ce qui s’était passé. La folie avait tout détruit. Elle les avait tous consumé. Margaery était une victime et non l’inverse.
Ses paroles étaient les plus douloureuses des complaintes et pourtant, à aucun instant le cœur de la belle ne s’ouvrit à la compassion. Ne comprenait-il pas ce qu’elle avait elle-même subit ? Ne comprenait-il les trahisons, la haine qu’elle portait dans son cœur ? Ils l’avaient brisé, c’était certain. Mais jamais elle n’oublierait. Jamais elle ne pourrait pardonner. Et pourtant, aujourd’hui, elle ne rêvait que de partir d’ici, sans espoir de retour, sans un regard pour le passé. Qui était mort ? Qui était là ? Elle savait que son père…. Mais sa mère ? Et ses frères ? Et sa grand-mère ? Etait-elle la dernière Tyrell en vie ? Elle ne portait même plus le nom Targaeryen puisque cette trainée de reine à moitié Dornienne en avait surement décidé ainsi. Elle la haïssait, la maudissait sur le nom des 7 dieux. Qu’elle crève la gueule ouverte. Rien. Rien ne la ferait pleurer sur ce que lui avait fait subir Viserys. Au contraire. Elle méritait tout ça. Et pire encore !

L’Amour. Avec un grand A. Celui qui brise, qui fait couler les larmes. Dans son immense lit, une jeune rose se consolait. Elle essayait d’oublier les cris qu’elle entendait bien trop prêt. La peur, la peur d’être amoureuse du monstre à côté. La peur de tout perdre alors qu’ils allaient se soulever. Les chiens mordent, quoi qu’il arrive. Les chiens se rebellent toujours contre le maitre qui frappe. Et Margaery était la femme de ce maitre. Son amante, son cœur, son être entier. Elle était tombée amoureuse. Et dans sa poitrine, son cœur hurlait. Non de la peur de ce qu’il faisait subir à sa nièce. Mais de le voir partir, disparaitre.

Aussi loin que ses souvenirs remontaient, elle avait toujours été amoureuse. Toujours été dangereuse dans ce sentiment qui la rendait bien plus terrible que jamais. Et celle qui avait épousé ce premier amour qu’elle ne pourrait jamais oublier lui volait celui dont elle se rêvait aujourd’hui la reine. Viserys l’avait séduite comme l’avait autrefois fait Rowen. La jalousie se faisait fureur dans le cœur de la rose. Viserys était son unique, son tout. Le pouvoir n’était aujourd’hui la seule chose qui l’attirait chez lui. Il… Comment définir une chose telle que l’amour ? Comment comprendre ce sentiment ? Comment savoir pourquoi ? Comment imaginer qu’il détruirait tout ?

Les cris s’arrêtèrent dans les souvenirs de Margaery, remplacé par les yeux d’améthyste de Viserys qui lui ordonnait d’aller se mettre à l’abri. Elle tempêta, hurlant qu’elle voulait rester à ses côtés. Mais rien n’y faisait. Il refusait catégoriquement. Il l’interdisait. Et pour la première fois, elle s’inclinait. Elle obéissait. L’amour pouvait tout changer dans un caractère. Il aurait fait ce qu’il voulait d’elle. Puis la nouvelle tomba comme un couperet et elle fut menée jusqu’à sa prison, ses cris se transformant en larmes alors qu’elle comprenait qu’il était mort. Alors qu’elle comprenait que tout se en quoi elle avait cru disparaissait maintenant dans le néant. Il était mort. Elle était seule. Son visage, son odeur, ses souvenirs, ses peintures. Il était mort. Une sanction qui tombait si vite. Une vérité inéducable. Il était mort. C’était terminé. Le jeu avait vu ses dernières cartes posées et elle s’était retournée contre elle. Elle avait perdu. Mais la défaite n’était rien. Les larmes ne lui étaient offertes. Il était mort.

Sans le moindre regard pour les plats, Margaery plongea ses prunelles dans celles de celui qui avait été son amant, dans celles de celui qu'elle avait si bien aimé. Comment pouvait-il ? Elle n'était coupable de rien. Comment pouvait-il hurler le contraire ? Comment pouvait-il la haïr à ce point ? Elle devait sortir d'ici. par tous les moyens. Qu'importe ce qu'il lui fallait faire. Elle était prête à tout. Il ne comprenait que vivre loin de son enfant était pire encore que de le voir grandir en prison ? Elle ne voulait de cette vie pour cette chair qui grandissait en elle. Qu'importe qu'il n'ait plus de père. Il lui restait une mère, une mère qui devenait une véritable lionne pour sauver ses petits.

Rowen. S'il te plait. Je te demande juste de la pitié, juste de la clémence. Tu ne peux séparer une mère de son fils, tu ne peux me laisser elever cet enfant en prison. Tu me connais Rowen. J'ai été un monstre, je le serais toujours. Mais JAMAIS je n'aurais fait tuer ta mère. JAMAIS je n'aurais dit oui à ça. Je n'aurais jamais cautionné ça. Je ne le savais pas. Je ne le savais pas Rowen.

Les larmes coulaient sur ses joues alors qu'elle voulait tant les retenir. Elle ne voulait qu'il croit en une quelconque manipulation. Elle voulait juste sortir d'ici. Je suis coupable mais pas de la mort de ta mère. pas de ce qui est arrivé à Rhaenys et Daenerys. Oui, je la haïs. Mais je ne souhaitais pas ça. Rowen, par pitié. Laisse moi partir. Laisse moi savoir si mes frères sont morts, si ma famille va bien. Je ne reviendrais pas, je disparaitrais. Jamais Rhaenys ne saura que tu es derrière ça. Même sous la torture jamais je ne le dirais. Jamais je ne te trahirais. Mais s'il te plait. J'en t'en supplie. Je t'en supplie Rowen. Les larmes se mêlaient à ses mots, ses paroles se faisaient difficiles. Elle voulait sortir. par tout les moyens. par toute la force qu'elle avait. Qu'il la laisse partir.
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