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Plaisirs disputés, plaisirs partagés (Denys Arryn/ Tyrion Lannister)
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Port-Réal, ses rues et ses venelles, par un jour déclinant, lorsque le son des mouettes se dispute à celui des vendeurs et artisans au sens des affaires agressif...
La rue était encombrée de couleurs et de sons, et Tyrion savourait sa liberté nouvelle dans cette ville, certes gouvernée par une famille qu’il abhorrait, mais néanmoins pleine de promesses et d’opportunités pour qui avait ses bourses bien remplies. Les vider déjà. Et l’on ne parlait pas que d’argent, ou alors d'argent liquide. En Port-Réal coulait "le lait, le miel de la fine civilisation et de la haute noblesse" , comme disent les joueurs de luth.
Toutes les échoppes qui partout proclamaient milles joies aux badauds ébahis et milles tourments à leurs femmes ou conjoints souvent pour la mille-et-unième joie des premiers badauds en question, ou encore se faisaient forts de distraire le riche échanson par un spectacle de cracheur de feu, un moment de jonglage ou encore une balade le long du fleuve, de préférence avec un poids attaché aux pieds. Tyrion ne savait où donner de la tête. Mais en cet instant ce n’était pas de la tête qu’il souhaitait donner. Bifurquant, embranchant, Vagabondant, il parvint enfin là où il le désirait, suivi d’un homme de main qu’il avait fait garder auprès de lui et d’un jeune écuyer dont il ne se souvenait pas le nom. « La rue de la Soie messieurs, mais je vous rassure, en fait de soieries, nous ne venons pas acheter des étoffes. En découvrir peut-être. Nous allons chez Chataya ».
Le bâtiment qu’il recherchait n’était pas forcément le plus impressionnant mais il était propret, discret, élégant, et disposait d’une solide et droite réputation. Aux murs de pierre du rez-de-chaussée s’ajoutent un étage en bois et de récentes poutres solidement plantées dans le toit laisse penser à un agrandissement futur. J’aime quand les poutres s’allongent en ce genre de lieux. Chassant ses pensées que sa voix intérieure ne cessait de ressasser, rongeant son frein, d'une certaine façon, Tyrion jeta un coup d’œil appréciateur à l'entrée discrète mais subtilement ornée de l'établissement. Similairement à tous les bordels de la capitale, la lanterne rouge brillait bien que le soleil ne soit encore pas tombé –peu s’en fallait néanmoins-, rehaussé par une chaînette non d’un métal quelconque mais d’or fin. On ne va pas chez n’importe qui j’ai l’impression; mais en cet instant c'est surtout en n'importe qui que je me rendrai bien. Pénétrant à l’intérieur, dans une atmosphère chargée de musc et d’épices, Tyrion prit une grande inspiration : enfin il allait pouvoir se débotter, ce qu’il n’avait pas fait depuis son voyage de Vivesaigues et son entretien avec Père, qui peut-être serait suivi d’autres palabres utiles mais fastidieuses. Non sans jeter un coup d’œil à la ravissante mosaïque au sol, deux femmes qui s'accouplent, voilà qui promet, il se dirigea vers celle qu’il pensait la tenancière des lieux.
« Je suis navré de paraître si directe belle dame, mais je dois préciser que je n’ai point eu la chance de vraiment visiter une maison aux mille merveilles si digne de ce nom depuis bientôt des jours et si mon patronyme de Tyrion Lannister sonne à vos oreilles, vous devinerez que je suis des plus assoiffés. On m’a dit grand bien de cet endroit et je sais déjà en vous voyant que l’accueil sera à l’aune de la réputation dont on vous honore. Les deux hommes qui me suivent attendront ici derrière l’un de ces magnifiques paravents de Myr ; je suis sûr de ne pas être le seul à venir ici accompagné et que vous avez de nombreuses façons agréables de leur faire passer le temps. Je les remets à vos bons soins, ce sont des hommes vigoureux et valeureux.
Pour ma part, je viens chercher réconfort auprès d’une femme bien particulière. On m’en a vanté les charmes et je dois bien avouer avoir un faible pour ce type de femmes. Almée, la grande rousse au corps de lait parsemé de taches de rousseur saura-t-elle prendre soin d’un cavalier fourbu mais à la vaillance toujours d’attaque ? Je paierais ce qu’il faudra.
- Oh mon bon seigneur nous vous connaissons bien entendu, et soyez sûrs que vos hommes seront traités avec grand soin, chanta la voix profonde et chaleureuse de la tenancière, mais je suis au regret de dire qu’Almée se prépare encore. Nous recevons un homme ce soir qui a fait la même demande que vous il y a une heure par un de ses messager. Puis-je vous conseiller Mhaegen, une femme rousse expérimentée dans de nombreux jeux et massages délassants, ou encore Marei, une femme dont les yeux verts ont déjà rendu plusieurs hommes amoureux pour leur plus grand malheurs ?
- Ma foi, je dois bien avouer qu’après tout ce temps j’aurais bien besoin d’une compagnie peut-être plus qu’unique… Mais j’ai vraiment dans l’idée de savourer ces instants privilégiés et mérités avec des filles aux cheveux de feu aujourd’hui. Soit, allons pour Mhaegen, mais je donnerais tout ce qu’il faudra pour que ce messager ne soit jamais parvenu à vos oreilles. Je sais que vous ne refuseriez pas une offre du fils du maître des Lois, et encore plus lorsque ce fils serait immensément riche… Allons, donnez-moi un prix.
-Je crois monseigneur qu’il vous faudra discuter d’un prix directement avec l’homme en question, il est en train de passer la porte à l’heure où nous parlons. »
Se retournant, Tyrion aperçut un homme d’une forte carrure, portant l’emblème du Val. Un grand homme, dont la devise est « Aussi haut que l’honneur ! », en voilà un comble pour un adversaire comme moi. Je sens que nous allons beaucoup nous amuser.
« Bonjour, je me nomme Tyrion, et bien que votre visage ne me soit pas inconnu ce qui motive également mon salut, je me permets de vous redemander votre nom. Un jour je vais oublier ma tête, mais après tout, ce n’est pas l’organe le plus utile pour venir ici. Ravi de voir qu’un autre noble de grande maison soit ici, cela confirme mes attentes sur la réputation de lieux. Allez-vous bien ? »
La rue était encombrée de couleurs et de sons, et Tyrion savourait sa liberté nouvelle dans cette ville, certes gouvernée par une famille qu’il abhorrait, mais néanmoins pleine de promesses et d’opportunités pour qui avait ses bourses bien remplies. Les vider déjà. Et l’on ne parlait pas que d’argent, ou alors d'argent liquide. En Port-Réal coulait "le lait, le miel de la fine civilisation et de la haute noblesse" , comme disent les joueurs de luth.
Toutes les échoppes qui partout proclamaient milles joies aux badauds ébahis et milles tourments à leurs femmes ou conjoints souvent pour la mille-et-unième joie des premiers badauds en question, ou encore se faisaient forts de distraire le riche échanson par un spectacle de cracheur de feu, un moment de jonglage ou encore une balade le long du fleuve, de préférence avec un poids attaché aux pieds. Tyrion ne savait où donner de la tête. Mais en cet instant ce n’était pas de la tête qu’il souhaitait donner. Bifurquant, embranchant, Vagabondant, il parvint enfin là où il le désirait, suivi d’un homme de main qu’il avait fait garder auprès de lui et d’un jeune écuyer dont il ne se souvenait pas le nom. « La rue de la Soie messieurs, mais je vous rassure, en fait de soieries, nous ne venons pas acheter des étoffes. En découvrir peut-être. Nous allons chez Chataya ».
Le bâtiment qu’il recherchait n’était pas forcément le plus impressionnant mais il était propret, discret, élégant, et disposait d’une solide et droite réputation. Aux murs de pierre du rez-de-chaussée s’ajoutent un étage en bois et de récentes poutres solidement plantées dans le toit laisse penser à un agrandissement futur. J’aime quand les poutres s’allongent en ce genre de lieux. Chassant ses pensées que sa voix intérieure ne cessait de ressasser, rongeant son frein, d'une certaine façon, Tyrion jeta un coup d’œil appréciateur à l'entrée discrète mais subtilement ornée de l'établissement. Similairement à tous les bordels de la capitale, la lanterne rouge brillait bien que le soleil ne soit encore pas tombé –peu s’en fallait néanmoins-, rehaussé par une chaînette non d’un métal quelconque mais d’or fin. On ne va pas chez n’importe qui j’ai l’impression; mais en cet instant c'est surtout en n'importe qui que je me rendrai bien. Pénétrant à l’intérieur, dans une atmosphère chargée de musc et d’épices, Tyrion prit une grande inspiration : enfin il allait pouvoir se débotter, ce qu’il n’avait pas fait depuis son voyage de Vivesaigues et son entretien avec Père, qui peut-être serait suivi d’autres palabres utiles mais fastidieuses. Non sans jeter un coup d’œil à la ravissante mosaïque au sol, deux femmes qui s'accouplent, voilà qui promet, il se dirigea vers celle qu’il pensait la tenancière des lieux.
« Je suis navré de paraître si directe belle dame, mais je dois préciser que je n’ai point eu la chance de vraiment visiter une maison aux mille merveilles si digne de ce nom depuis bientôt des jours et si mon patronyme de Tyrion Lannister sonne à vos oreilles, vous devinerez que je suis des plus assoiffés. On m’a dit grand bien de cet endroit et je sais déjà en vous voyant que l’accueil sera à l’aune de la réputation dont on vous honore. Les deux hommes qui me suivent attendront ici derrière l’un de ces magnifiques paravents de Myr ; je suis sûr de ne pas être le seul à venir ici accompagné et que vous avez de nombreuses façons agréables de leur faire passer le temps. Je les remets à vos bons soins, ce sont des hommes vigoureux et valeureux.
Pour ma part, je viens chercher réconfort auprès d’une femme bien particulière. On m’en a vanté les charmes et je dois bien avouer avoir un faible pour ce type de femmes. Almée, la grande rousse au corps de lait parsemé de taches de rousseur saura-t-elle prendre soin d’un cavalier fourbu mais à la vaillance toujours d’attaque ? Je paierais ce qu’il faudra.
- Oh mon bon seigneur nous vous connaissons bien entendu, et soyez sûrs que vos hommes seront traités avec grand soin, chanta la voix profonde et chaleureuse de la tenancière, mais je suis au regret de dire qu’Almée se prépare encore. Nous recevons un homme ce soir qui a fait la même demande que vous il y a une heure par un de ses messager. Puis-je vous conseiller Mhaegen, une femme rousse expérimentée dans de nombreux jeux et massages délassants, ou encore Marei, une femme dont les yeux verts ont déjà rendu plusieurs hommes amoureux pour leur plus grand malheurs ?
- Ma foi, je dois bien avouer qu’après tout ce temps j’aurais bien besoin d’une compagnie peut-être plus qu’unique… Mais j’ai vraiment dans l’idée de savourer ces instants privilégiés et mérités avec des filles aux cheveux de feu aujourd’hui. Soit, allons pour Mhaegen, mais je donnerais tout ce qu’il faudra pour que ce messager ne soit jamais parvenu à vos oreilles. Je sais que vous ne refuseriez pas une offre du fils du maître des Lois, et encore plus lorsque ce fils serait immensément riche… Allons, donnez-moi un prix.
-Je crois monseigneur qu’il vous faudra discuter d’un prix directement avec l’homme en question, il est en train de passer la porte à l’heure où nous parlons. »
Se retournant, Tyrion aperçut un homme d’une forte carrure, portant l’emblème du Val. Un grand homme, dont la devise est « Aussi haut que l’honneur ! », en voilà un comble pour un adversaire comme moi. Je sens que nous allons beaucoup nous amuser.
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Un sourire courtois aux lèvres, commandant un verre de vin, et faisant signe à mes hommes d’aller tranquillement se délasser dans l’une des alcôves prévues à cet effet, je me rendais ensuite directement auprès de l’homme qui admirait lui aussi l’agencement ma foi fort ingénieuse et délicate des lieux. Arrivé à sa hauteur façon de parler, je lui adressai la parole d’une voix que j’espérais sympathique et pleine de bienveillance :« Bonjour, je me nomme Tyrion, et bien que votre visage ne me soit pas inconnu ce qui motive également mon salut, je me permets de vous redemander votre nom. Un jour je vais oublier ma tête, mais après tout, ce n’est pas l’organe le plus utile pour venir ici. Ravi de voir qu’un autre noble de grande maison soit ici, cela confirme mes attentes sur la réputation de lieux. Allez-vous bien ? »
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La route avait été longue, éprouvante. La route n'en était pas vraiment une, mais plutôt un bourbier détrempé par les pluies des dernières semaines. Un de mes suivants avait même perdu son cheval, qui avait glissé dans la boue et s'était rompu une patte. Je ne lui avais pas infligé la peine cruelle et inutile de se servir du cadavre du canasson pour ne pas trop taper dans les vivres emportés par ma petite colonne. J'avais toujours le réflexe du vieux soldat, à ne rien laisser gaspiller, à vivre sur le terrain. Mais pas ces jeunes becs-à-sucre ; tous si arrogants, si téméraires, sans la moindre expérience d'une véritable bataille rangée. Ils ne connaissaient que nos clans montagnards, mal armés, mal équipés, que nous étions à même d'étriller à chaque rencontre. Les combats restaient brutaux, violents et cruels. Mais cela n'avait rien avoir avec la boucherie des Cloches, ou pire, le violent choc du Trident. Ces Jean-Jean ne savaient rien de la vraie guerre. Si je lui aurais fait manger son cheval, ce jeune Ser se serait senti inutilement offensé. Garder ses munitions pour la vraie bataille... Je m'y préparais depuis quinze ans. D'où la raison de tout ce périple. J'avais laissé la gouvernance des Portes de la Lune et de sa garnison à l'un de mes chevaliers les plus expérimentés. Des discussions s'étaient entamées avec mes voisins immédiats, non loin du Val, mais aussi avec des alliés potentiels plus éloignés. J'essayais de rester discret, et affichais aux yeux de tous la volonté de raffermir la paix et les échanges commerciaux au nom de Jon Arryn, mon Seigneur. Je n'allais de toutes façons pas tarder à devoir me dévoiler plus avant, à passer à la vitesse supérieure ; je vieillissais, lentement mais sûrement. Si j'attendais quinze ans de plus, je finirais peut être tué par un projectile barbare sur une colline désolée. Je ne pouvais plus attendre. Stannis attendait depuis longtemps. Robert devait se retourner dans sa tombe, mais je jurais à cette pensée de lui rendre les honneurs qu'il méritait dans le sang des Targaryens.
Je devais me retrouver une épouse ; il était temps. Pas pour moi, ni pour la famille. Les Arryn étaient plutôt prolifiques en règle générale, sauf Jon, pour son plus grand malheur. Je devais trouver une épouse pour décoincer des alliances, des fonds, des troupes. On ne fait pas la guerre sans moyens, et au delà de mes hommes qui étaient fidèles, je ne disposais que de peu de ressources. J'avais pourtant la meilleure des monnaies ; des idées couplées au courage de les faire aboutir. Port Réal était l'endroit idéal pour rencontrer des compagnies de mercenaires, sous couvert d'économie de sang du Val. C'était l'endroit idéal pour rencontrer la noblesse des septs royaumes, rencontrer patriarches ou jeunes femmes nobles. Je venais pour tout un tas de raisons. Et si au détour d'un tournoi, je pouvais trancher une bonne fois pour toutes mon différent avec le Roi... Nous nous étions affrontés durant deux tournois après la guerre. Il m'avait vaincu la première fois, moi la seconde. Je tenais à la revanche, même si je ne serais jamais vraiment satisfait jusqu'à ce que je mette sa tête au bout d'une pique.
Arrivé à Port Réal, je logeais dans un luxueux hotel particulier. La ville m'avait manqué pour sa vie, comparé à l'existence dure et martiale des montagnes de la lune. J'avais envoyé mon écuyer, un jeune Royce, quémander chez Chataya l'une de ses meilleures filles, pour quand j'aurais terminé mon installation. Comme à la guerre, je commande en tout. J'installe hommes d'armes et chevaliers, je prépare moi même ma chambre. J'affûte mon épée, vieille habitude. Puis je me mets en route, après avoir déjà bu un verre ou deux. La route a été longue, l'enjeu important. J'ai envie de me dégourdir les jambes et pas que ; je veux sentir l'odeur et la chaleur d'une femme. Je veux me délasser dans le con d'une beauté experte, qui me fera oublier le temps qui passe et le manque que je ressens de la guerre, de la vengeance. Je passe les portes du bordel, vêtu d'une tenue de cuir de route surmontée par une tunique blanche frappée de l'aigle azur des Arryn ; ma présence ici n'est un secret pour personne, et l'on risque de toute manière de me confondre avec n'importe quel chevalier de bas étage, ou cavalier d'une de nos noblesses en transhumance.
A peine entré, je respire l'odeur du vin, du parfum, de la sueur et du foutre comme j'humerais celle du sang, du feu et de l'acier sur le champ de bataille. Je me sens chez moi. Rory m'a prévenu qu'il avait réservé pour moi une donzelle à la crinière de feu, experte dans son domaine. Je me rapproche du comptoir, pour acheter déjà une cruche de vin en guise de préliminaires. On me parle et je me retourne, surpris. M'aurait on reconnu ? Je dévisage mon interlocuteur. Un nain. Je le dévisage sans aucune retenue alors qu'il me sourit et m'accueille d'un air affable. Je ne connais pas cent cinquante nains qui ont les moyens de venir dans cet établissement, et aucun qui a la réputation d'avoir le regard aussi rusé que la langue agile. Je suis en veine, ce soir. Je vais pouvoir avancer dans mon ambition aussi bien que dans la réponse à mes pulsions. Je souris à mon tour. Chouette, un camarade de jeu. Et une opportunité.
| Je vous connais de nom et de réputation, Sire Lannister. Enchanté de faire enfin votre connaissance. Je m'appelle Denys Arryn, Ser et Gouverneur des Portes de la Lune. Chevalier du Val. Tout cela est fort pompeux, je ne suis pas un noble de maison aussi grande que la vôtre, croyez moi. Quant à l'organe le plus utile ici, je compte sur une certaine Almée pour me délasser du pénible voyage jusqu'à cette fange qui nous sert de capitale. Et vous même, quelle beauté s'avère capable de satisfaire celui dont la renommée définit comme insatiable? Coïncidence tout de même que de vous trouver ici ; quelles affaires vous amènent à Port Réal ? |
On me tend la cruche de vin, je me tourne vers mon camarade et lui remplit sa coupe. Les bordels ne font jamais compliqué, surtout pas les bordels de luxe. Le vin de base ici y est de Dorne ou de la Treille, on n'en sert pas pour toutes les bourses. Je me sers à mon tour, et tends mon godet pour un toast.
| Aux esprits libres, aux rebelles et aux putains. Puissent les Sept nous protéger de toutes les maladies vénériennes ! |
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| Aux esprits libres, aux rebelles et aux putains. Puissent les Sept nous protéger de toutes les maladies vénériennes ! |
Sans sourciller, Tyrion tendit son gobelet et le fit tinter contre celui de Ser Arryn, qui avait eu la prévenance de ne pas trop "lever son verre" mais de seulement le tendre droit devant lui. Cet homme a du tact.
Sans vouloir se compromettre, mais tenant quand même à signaler que les évocations n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd, Tyrion répondit d'une voix sûre et ferme:
" Et que ces maladies écopent à nos chères têtes blondes avant nous."
Le vin était doucereux. Long en bouche il se relevait sur les dernières touches lorsqu'il en venait à chatouiller le palais et laissait un agréable goût fruité longtemps après avoir passé l’œsophage. Poussant un soupir audible de soulagement, Tyrion en reprit une gorgée, puis ordonna que quelque soit la chambre de Ser Arryn, il puisse y trouver une seconde carafe à son entrée.
Un instant Tyrion pensa à mentir à Denys pour le pousser à renoncer à Almée, prétextant des soupçons de chaude-pisse ou d'autres vulgaires prétextes du même acabit. Mais il balaya immédiatement l'idée: l'homme semblait d'un âge mûr et paraissait avoir vécu déjà moultes batailles, que ce soit en une couche ou l'épée à la main. Un seigneur expérimenté ne saurait tomber dans un piège aussi grossier. Et puis j'apprécie cet homme. Jouons cartes sur table.
J'entendais les rires et les cris faussement innocents de jeunes dames à l'étage, par-dessus la douce litanie du joueur de luth qui ici-même entonnait un de ces chants faussement poétiques mais parfaitement grivois destinés à faire passer le temps aux hommes qui tenaient à conclure leurs affaires quelles qu'elles soient sans être dérangés mais dans un cadre agréable et raffiné. Un homme des Îles d’Été passait avec un plateau, remettant ça et là les sièges laissés libres à leurs places et je ne pus m'empêcher de me demander comment un homme qui semblait si fort et bien de sa personne pouvait trouver son bonheur à travailler ici et entendre toute la journée des hommes savourer les plaisirs de la chair quand lui ne connaissait que le port de plateaux-repas et autres tâches subalternes.
Mais je divaguais. Vaguais. Il me fallait me recentrer. Focalisant mon attention sur le gouverneur je lui demandais poliment:
"Et bien Ser Arryn je suis ravi de me voir en si impressionnante compagnie, d'autant que j'imagine qu'un gouverneur de la lune ne peut que s'extasier devant toutes les magnifiques paires de lunes qui nous seront offertes ici. J'ai entendu dire que l'établissement fournissait aux hommes tout ce qu'il était possible d'imaginer. Toutefois je dois avouer avoir un faible et même plus que cela pour les dames aux cheveux roux, que ce roux partent des plus pâles nuances aux chaudes et sombres teintes du rouge profond. Voyez-y mon âme de romantique: j'aime "chevaucher" sous la couleur de l'aurore orangée et pleine de promesse. je suis sûr qu'il existe en ces lieux des créatures dont ni vous ni moi ne saurions dédaigner les charmes. Comment vous convaincre de me laisser Almée et de jeter votre dévolu et votre dérouleur sur un de ces charmants oiseaux exotiques qui virevoltent tout autour de nous parés de leurs atours d'étoffes luxueux? Si je vous offrais une demoiselle cela vous conviendrait? Ou bien préférez-vous la jouer aux cartes? Allons dites-moi, n'y a-t-il rien qu'un Lannister puisse faire pour vous convaincre?
Toisant l'homme de bas en haut je lui fis un sourire et attendit patiemment sa réponse. Je dois avouer que j'avais hâte de pouvoir enfin vider mes pensées et tout ce qui s'y attachait dans les reins accueillants d'une femme.
Mais tout en pensant aux plaisirs voluptueux qui m'attendaient, je gardais en tête que cet homme pourrait un jour devenir un allié providentiel.
Sans sourciller, Tyrion tendit son gobelet et le fit tinter contre celui de Ser Arryn, qui avait eu la prévenance de ne pas trop "lever son verre" mais de seulement le tendre droit devant lui. Cet homme a du tact.
Sans vouloir se compromettre, mais tenant quand même à signaler que les évocations n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd, Tyrion répondit d'une voix sûre et ferme:
" Et que ces maladies écopent à nos chères têtes blondes avant nous."
Le vin était doucereux. Long en bouche il se relevait sur les dernières touches lorsqu'il en venait à chatouiller le palais et laissait un agréable goût fruité longtemps après avoir passé l’œsophage. Poussant un soupir audible de soulagement, Tyrion en reprit une gorgée, puis ordonna que quelque soit la chambre de Ser Arryn, il puisse y trouver une seconde carafe à son entrée.
Un instant Tyrion pensa à mentir à Denys pour le pousser à renoncer à Almée, prétextant des soupçons de chaude-pisse ou d'autres vulgaires prétextes du même acabit. Mais il balaya immédiatement l'idée: l'homme semblait d'un âge mûr et paraissait avoir vécu déjà moultes batailles, que ce soit en une couche ou l'épée à la main. Un seigneur expérimenté ne saurait tomber dans un piège aussi grossier. Et puis j'apprécie cet homme. Jouons cartes sur table.
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J'entendais les rires et les cris faussement innocents de jeunes dames à l'étage, par-dessus la douce litanie du joueur de luth qui ici-même entonnait un de ces chants faussement poétiques mais parfaitement grivois destinés à faire passer le temps aux hommes qui tenaient à conclure leurs affaires quelles qu'elles soient sans être dérangés mais dans un cadre agréable et raffiné. Un homme des Îles d’Été passait avec un plateau, remettant ça et là les sièges laissés libres à leurs places et je ne pus m'empêcher de me demander comment un homme qui semblait si fort et bien de sa personne pouvait trouver son bonheur à travailler ici et entendre toute la journée des hommes savourer les plaisirs de la chair quand lui ne connaissait que le port de plateaux-repas et autres tâches subalternes.
Mais je divaguais. Vaguais. Il me fallait me recentrer. Focalisant mon attention sur le gouverneur je lui demandais poliment:
"Et bien Ser Arryn je suis ravi de me voir en si impressionnante compagnie, d'autant que j'imagine qu'un gouverneur de la lune ne peut que s'extasier devant toutes les magnifiques paires de lunes qui nous seront offertes ici. J'ai entendu dire que l'établissement fournissait aux hommes tout ce qu'il était possible d'imaginer. Toutefois je dois avouer avoir un faible et même plus que cela pour les dames aux cheveux roux, que ce roux partent des plus pâles nuances aux chaudes et sombres teintes du rouge profond. Voyez-y mon âme de romantique: j'aime "chevaucher" sous la couleur de l'aurore orangée et pleine de promesse. je suis sûr qu'il existe en ces lieux des créatures dont ni vous ni moi ne saurions dédaigner les charmes. Comment vous convaincre de me laisser Almée et de jeter votre dévolu et votre dérouleur sur un de ces charmants oiseaux exotiques qui virevoltent tout autour de nous parés de leurs atours d'étoffes luxueux? Si je vous offrais une demoiselle cela vous conviendrait? Ou bien préférez-vous la jouer aux cartes? Allons dites-moi, n'y a-t-il rien qu'un Lannister puisse faire pour vous convaincre?
Toisant l'homme de bas en haut je lui fis un sourire et attendit patiemment sa réponse. Je dois avouer que j'avais hâte de pouvoir enfin vider mes pensées et tout ce qui s'y attachait dans les reins accueillants d'une femme.
Mais tout en pensant aux plaisirs voluptueux qui m'attendaient, je gardais en tête que cet homme pourrait un jour devenir un allié providentiel.
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Toast traditionnel de la famille, celui que mon père avait porté alors que nous partions en guerre contre la maison du Roi. Il plaisait souvent aux plus gros ripailleurs, par le côté festif et bon enfant de la tournure des mots. Allier foi, vices et boissons diverses avait toujours eu le don de faire marrer les Ser du Val, beaucoup moins les Septons et les Mestres mais au diable la connaissance, ce soir était celui du stupre. Nos godets s'entrechoquent au nom de l'amitié et je ris doucement au toast renvoyé par le Lutin ; l'ironie voulait pourtant que ni lui ni moi n'avions la moindre « tête blonde » avec qui faire un concours de saloperies retirées des bordels. Je repensais en savourant mon vin à quel point Robert aurait aimé être là. J'avais presque le même âge, et cette adolescence aux Eyrié... Oh, il y avait Eddard aussi, plus calme, plus réservé... Le meilleur d'entre nous. Mais Robert... Dans un endroit comme celui ci, il aurait probablement vidé la totalité de sa bourse, et pas seulement celles qui étaient pleines de piècettes. Son visage rond et rieur aurait illuminé la soirée. Je devais la vie à ces hommes d'éclat... Même si je n'avais plus revu Stark depuis des années ; le poids de la défaite était trop lourd à porter. Et il s'était battu sous les ordres du Roi contre les Greyjoy, ce qui n'avait pas été mon cas. La vie prenait des tournures étranges... Comme ce soir. Je terminais mon godet et en claquais le cul sur le bar pour signifier qu'il était vide, et claquant la langue d'un air appréciateur je me resservais avant d'en remettre dans le verre du petit Lannister.
J'avais une carte à jouer, ce soir. En plus de l'assouvissement de mes pulsions, je pouvais faire avancer la cause que je défendais. Encore fallait il que je me modère sur le main et les filles... Ou alors au contraire, que ma stratégie soit justement de me baser là dessus. Tyrion Lannister semble être homme d'esprit, il est intelligent. Rien ne sert de mentir ou de tourner autour du pot. J'allais reprendre la parole avant de me perdre dans la contemplation d'une pair de seins, quand mon camarade repris la parole ; je ris à son trait d'esprit. Je lui donne une tape amicale sur l'épaule.
| Mon cousin savait de quoi j'étais capable quand il m'a nommé Gouverneur... J'avais déjà une sacrée expérience en matière de lunes, voyez vous. Il faut dire que j'ai grandi aux Eyrié en compagnie d'hommes de qualité ; les Royce, Arryn et autres Baratheons ont enrichi infiniment plus de putains et de marchands de vins que de Mestres et de Septons. |
Je glissais la première mention de Robert, et de la clique avec laquelle j'avais grandi ; impétueux chevaliers, aussi avides de tirer la lame que leur braquemard, déterminés à s'envoyer la veuve et négliger l'orphelin autant que se chamailler pour de ridicules questions d'honneur. J'étudiais le visage de mon camarade, détectant un avis sur ces anciens partenaires de guerre et de beuveries. Alors qu'il me parle de la douce Almée, je sens son envie, son désir. Il veut négocier. Cela me fait sourire. Ces Lannister font de féroces négociateurs, et je le sais homme de moyen. Je ne suis pourtant pas homme à me laisser acheter si aisément.
| Vous et moi connaissons la devise de tout bon coureur de fond ; la victoire va souvent à celui qui est parti le premier. Qui plus est, c'est tout à fait dans mes moyens de m'offrir autre jouvencelle que la tendre Almée, mais on m'en a dit tellement de bien, voyez vous... |
Je ris à nouveau, à la perspective d'une partie de cartes. J'aime la proposition, j'apprécie celui qui l'a fait. Désinvolture amusante... je saisis la balle au bond ; je ne suis pas à acheter mais j'ai appris avec le temps à transiger.
| Je vous propose un compromis. Je ne vous laisserai cette toison de feu pour votre seul usage. Je propose qu'on bénéficie tous deux de ses charmes. Mais puisque je ne suis pas partageur, je vous propose une partie de Cyvosse pour savoir qui aura l'honneur de se retrouver béni des attentions de la rouquine. Le vainqueur paie les deux passes, mais a le privilège d'y goûter en premier. On vous dit vif d'esprit et fin stratège. Et aussi, que votre appétit de chair et de défi est inversement proportionnel à votre taille. Avons nous un arrangement ? |
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| Je vous propose un compromis. Je ne vous laisserai cette toison de feu pour votre seul usage. Je propose qu'on bénéficie tous deux de ses charmes. Mais puisque je ne suis pas partageur, je vous propose une partie de Cyvosse pour savoir qui aura l'honneur de se retrouver béni des attentions de la rouquine. Le vainqueur paie les deux passes, mais a le privilège d'y goûter en premier. On vous dit vif d'esprit et fin stratège. Et aussi, que votre appétit de chair et de défi est inversement proportionnel à votre taille. Avons nous un arrangement ? |
Tyrion ne répondit pas tout de suite. Fronçant les sourcils, amusé, il tenta de jauger son adversaire du regard. On ne devenait pas gouverneur et.... visiblement aussi vétéran de guerre sans en connaître long sur la stratégie. Mais le jeu en vaut la chandelle si je puis m'exprimer ainsi. Appréciant cette idée de défi, Tyrion se retourna et demanda à la femme à qui il avait auparavant adressé la parole de bien vouloir leur trouver un coin tranquille où il ne seraient nullement dérangés, refusant même la compagnie gracile des danseuses qui s'offraient alors spontanément. Une fois qu'une alcôve discrète leur fut préparé, et qu'on y eut installé un jeu de cyvosse ainsi que quelques entremets et encore une fois de quoi se réhydrater entre deux stratégies, Tyrion annonça:
"Eh bien prenez-donc place Ser Arryn, et sachez que j'espère être à la hauteur de mon adversaire du jour! Mais comme il faut toujours du temps pour apprécier un adversaire valeureux, et que nos arbalètes sont bien chargées, laissez-moi vous demandez plutôt une partie en trois manches, autant de fois que j'ai envie de posséder cette femme et dont la croupe en cet instant embrume mon esprit plus que n'importe quel spiritueux. Je vous laisse le premier coup, mais seulement en ce qui concerne notre partie, car j'espère bien pouvoir tirer le premier coup en ce qui concerne le reste de notre affaire!"
Alors que nos frasques commençaient à attirer du monde, j'eus la conscience d'esprit de demander qu'on ne nous dérange pas et que nos hommes soient stationnés dans des alcôves prôche de la nôtre pour veiller à notre tranquilité, mais hors de portée de nos oreilles et de nos palabres à voix basse. Remplissant d'autorité nos verres je me concentrais d'abord sur la mise en place de mes pièces, tout en conversant:
"J'adore le cyvosse. C'est un jeu bien pratique pour initier les jeunes recrues à l'art de la guerre, et je pense qu'on devrait s'en servir en l'apprenant très tôt aux enfants afin de découvrir de jeunes talents qu'on pourrait alors éduquer pleinement et en faire de bons soldats. Mais ce jeu est aussi très intéressant. Prenez le dragon. La pièce la plus puissante et une des force-clés. Si elle est bien utilisée elle peut renverser le cours de la bataille en un clin d'oeil. Pourtant, une fois qu'une armée conséquente est bien en place il lui est impossible de traverser le champs de bataille sans être mis en danger. La réalité est qu'il a plus besoin des autres pièces que les autres pièces ont besoin de lui. On se focalise dessus car c'est notre trésor, mais la réalité est qu'on peut le pousser hors du plateau à la moindre erreur de sa part. Une pièce forte et fragile. Et c'est un symbole avant tout. On le surveille plus encore que le roi, alors que c'est elle la véritable pièce maîtresse du ce jeu. Mais le roi ne vaut rien au combat. S'il est isolé, il devient aussi inoffensif que le moindre pion. Il se terre dans sa petite forteresse, et dès qu'il est dehors on en fait de la pâte à pain. Seul le dragon compte pour beaucoup d'hommes, et dès qu'il tombe il n'est pas rare que les joueurs considèrent déjà avoir perdu la partie; mais moi j'affirme que le sort du roi et du dragon peuvent être balayés par qui sait user des autres troupes avec intelligence. Vous ne trouvez pas?"
Une fois les troupes disposées, j'appelais un domestique pour qu'il retire le panneau et nous laisse tranquille et la première partie commença. Nous étions de nouveau seuls, et j'espérais que cette discussion deviendrait tout aussi passionnante que cette partie.
Tyrion ne répondit pas tout de suite. Fronçant les sourcils, amusé, il tenta de jauger son adversaire du regard. On ne devenait pas gouverneur et.... visiblement aussi vétéran de guerre sans en connaître long sur la stratégie. Mais le jeu en vaut la chandelle si je puis m'exprimer ainsi. Appréciant cette idée de défi, Tyrion se retourna et demanda à la femme à qui il avait auparavant adressé la parole de bien vouloir leur trouver un coin tranquille où il ne seraient nullement dérangés, refusant même la compagnie gracile des danseuses qui s'offraient alors spontanément. Une fois qu'une alcôve discrète leur fut préparé, et qu'on y eut installé un jeu de cyvosse ainsi que quelques entremets et encore une fois de quoi se réhydrater entre deux stratégies, Tyrion annonça:
"Eh bien prenez-donc place Ser Arryn, et sachez que j'espère être à la hauteur de mon adversaire du jour! Mais comme il faut toujours du temps pour apprécier un adversaire valeureux, et que nos arbalètes sont bien chargées, laissez-moi vous demandez plutôt une partie en trois manches, autant de fois que j'ai envie de posséder cette femme et dont la croupe en cet instant embrume mon esprit plus que n'importe quel spiritueux. Je vous laisse le premier coup, mais seulement en ce qui concerne notre partie, car j'espère bien pouvoir tirer le premier coup en ce qui concerne le reste de notre affaire!"
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Alors que nos frasques commençaient à attirer du monde, j'eus la conscience d'esprit de demander qu'on ne nous dérange pas et que nos hommes soient stationnés dans des alcôves prôche de la nôtre pour veiller à notre tranquilité, mais hors de portée de nos oreilles et de nos palabres à voix basse. Remplissant d'autorité nos verres je me concentrais d'abord sur la mise en place de mes pièces, tout en conversant:
"J'adore le cyvosse. C'est un jeu bien pratique pour initier les jeunes recrues à l'art de la guerre, et je pense qu'on devrait s'en servir en l'apprenant très tôt aux enfants afin de découvrir de jeunes talents qu'on pourrait alors éduquer pleinement et en faire de bons soldats. Mais ce jeu est aussi très intéressant. Prenez le dragon. La pièce la plus puissante et une des force-clés. Si elle est bien utilisée elle peut renverser le cours de la bataille en un clin d'oeil. Pourtant, une fois qu'une armée conséquente est bien en place il lui est impossible de traverser le champs de bataille sans être mis en danger. La réalité est qu'il a plus besoin des autres pièces que les autres pièces ont besoin de lui. On se focalise dessus car c'est notre trésor, mais la réalité est qu'on peut le pousser hors du plateau à la moindre erreur de sa part. Une pièce forte et fragile. Et c'est un symbole avant tout. On le surveille plus encore que le roi, alors que c'est elle la véritable pièce maîtresse du ce jeu. Mais le roi ne vaut rien au combat. S'il est isolé, il devient aussi inoffensif que le moindre pion. Il se terre dans sa petite forteresse, et dès qu'il est dehors on en fait de la pâte à pain. Seul le dragon compte pour beaucoup d'hommes, et dès qu'il tombe il n'est pas rare que les joueurs considèrent déjà avoir perdu la partie; mais moi j'affirme que le sort du roi et du dragon peuvent être balayés par qui sait user des autres troupes avec intelligence. Vous ne trouvez pas?"
Une fois les troupes disposées, j'appelais un domestique pour qu'il retire le panneau et nous laisse tranquille et la première partie commença. Nous étions de nouveau seuls, et j'espérais que cette discussion deviendrait tout aussi passionnante que cette partie.
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L'homme était pris à contrepied par ma proposition, c'était évident. Il ne s'était pas attendu à ce que je lui laisse une ouverture, tout en restant maître de la situation. Je venais de proposer une alternative qui remportait mes suffrages sinon les siens. Ce qui m'intéressait le plus là dedans, c'était que le cyvosse réclame aussi bien de la concentration qu'il permet aussi d'échanger. J'essayais de ne plus être ce jeune fol qui autrefois agissait uniquement à l'instinct, j'essayais d'anticiper, de prévoir, de ménager des opportunités. J'avais mûri. Mais je restais conscient de mes propres limites, conscient de ma nature profonde. Je ne pouvais réussir seul. D'où ma présence ici. Tyrion prend bien la proposition, je sens qu'elle fait écho à sa vivacité d'esprit, à son constant besoin d'amusement. Autoritaire sans être pédant, Tyrion demande à la tenancière des lieux de nous préparer un endroit, relevant donc le défi que je lui lançais. Je souriais largement, satisfait et plutôt amusé de la tournure de la situation. En me rendant avec le nain dans l'alcôve ainsi réservée, je ne pouvais m'empêcher de regarder quelques beautés exotiques, filles des îles d'été ou encore la galbe de celles d'au delà du Détroit... Cet endroit changeait en bien, des bordels que je fréquentais aux Portes de la Lune. On y trouvait de tout, et probablement à n'importe quel prix. Je me ressers un verre de vin ; les tractations que j'envisage avec le Sieur Lannister seront menées, je le décide, tambour battant. Je m'assis à la place désignée par mon compagnon de beuverie, riant doucement à son trait d'humour quant à sa taille.
| A la bataille, mon ami, la taille est souvent un handicap ; cible plus grande, et vous tombez aussi plus facilement... Au combat vous seriez un bien terrible adversaire, coupant jarrets et poignardant les entrejambes, vous en liquideriez plus d'un. Quant à votre proposition, je l'accepte. Autant accroître la pression par quelques retournements de situation, n'est ce pas ? Que le meilleure baise. |
Concluais je, amusé. Je commençais à déplacer mes pièces pour marquer leur emplacement. Plan de bataille classique ; je verrouille un flanc avec mes montagnes et me prépare à le tourner par la gauche, tandis qu'éléphants et dragons se tiendront en réserve derrière le relief pour frapper toute tentative de tourner mon attaque. Je prends mon godet, tout juste rempli par mon adversaire, alors que nos gens font place nette autour de nous, éloignant les badauds qui entre deux parties de jambes en l'air, s'intéressent à un Arryn et un Lannister jouant la vertu (ou ce qu'il reste) d'une putain au Cyvosse, en arrosant le défi de généreuses rasades de la Traille Aurée. Une fois le jeu placé, j'attends que mon adversaire en fasse autant, l'écoutant avec attention. Je le dévisage, ses propos éveillant ma curiosité. Intelligent et vif, oui. Stratège de surcroît ? Ce petit homme est un trésor de mystères et d'intérêt. Avais je saisi un double sens, ou une coïncidence linguistique née de la boisson?
| C'est ce qui me pose problème à ce jeu. A la guerre, la vraie, il n'existe aucune pièce aussi puissante. J'ai du mal à la jouer. Et je dois l'avouer, cette pièce est loin de figurer parmi mes préférées... Quant au reste, je suis de votre avis. Un Roi, fut il aussi puissant qu'un Dragon, ne peut faire le travail d'une armée bien commandée, qui s'est déployée en bon ordre sur un terrain qui l'avantage. Et vous avez raison sur un autre point ; quantité de joueurs abandonnent la partie si le Dragon est abattu. Attaquer cette pièce demande du courage, une longue préparation... Mais pareille manœuvre signe la victoire totale. |
Moi aussi, je sais jouer des doubles sens, et je ne doute pas qu'il les aura perçus. Je sens une ouverture, dans ses paroles comme dans son jeu, dans laquelle je m'engouffre. Cette première partie commence bien. La piétaille absorbe quelques pièces ennemies et ma manœuvre de contournement réussit ; je commence à lui prendre quelques pièces intéressantes.
| J'ai fort l'impression que vous ne portez pas non plus le dragon dans votre cœur, Tyrion, n'est ce pas ? Vous n'avez pas trop l'air quoi savoir en faire... |
Un peu de guerre psychologique supplémentaire peut faire des merveilles, petite pique lancée sur un ton taquin...
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Si l'on tient son armée toujours prête à parer à toute surprises et qu'on connaît son ennemi, alors la défaite devient presque impossible. C'est un principe simple. Tyrion l'avait appris durant les tout premiers temps de sa formation stratégique.
Et pourtant tu n'aurais pas pu foutre un bordel plus important dans tes rangs qu'en posant directement un noble étron sur le plateau de jeu.
Certes. Mais la partie est en trois coups, pas vrai? Après tout Tyrion n'a aucune connaissance de son adversaire. Celui adopte une tactique sûre. Des groupes homogène et épars, un premier rang serré et un terrain plutôt découvert. Malgré ces avancées dans l'idée qu'il se fait de son ennemi, il faut bien avouer les choses: la bataille tourne court. Bientôt elle se réduit à une résistance acharnée mais perdue d'avance, ne faisant que reculer un inévitable mais compréhensible échec.
"Voyez vous-même Ser Arryn, j'ai lancé mon dragon sans bien regarder derrière votre montagne et vos trébuchet l'ont cueilli comme une fleur. Mais il faut dire ce qui est, j'avais fort mal construit mon terrain, au vu de la répartition que j'avais adopté. Cela me servira de leçon. mais je dois avouer que je me sens un peu titillé. En revanche, je suis flatté de voir que vous êtes un stratège. C'est une qualité qui se fait bien trop rare parfois. Sous prétexte que nous sommes nés dans la bonne famille, nous commandons des armées, nous dirigeons des vies, nous administrons des territoires. L'éducation ou le talent n'ont presque rien à y faire. Je trouve que cela est dommage. Bien sûr, trop donner au peuple c'est s'ouvrir à la révolte, mais je pense qu'il faut savoir reconnaître les talents et les cultiver chez tous ses bannerets, et que les bannerets doivent faire de même avec tous leurs habitants. Ainsi, en quelques années, une décennie tout au plus, nous pourrions tenir dans nos rangs des officiers et sous-officiers de talent, des artisans ingénieux, des administrateurs infaillibles. Mais notre système ne fonctionne pas ainsi. "
Soupirant devant le terrain accidenté se déployant sur le plateau de jeu, et alors que le roi Lannister dans sa forteresse de pierre, se voit assaillir de tout côté, Tyrion admet sa défaite.
J'ai beaucoup appris de cette partie. Il reste de quoi faire.
Alors que j'hausse les épaules et congratule mon adversaire pour ce bel assaut, je comprends que la stratégie Arryn est principalement offensive. Elle ne tolère pas d'embuscade ni de prise par le flanc, mais surtout sa poussée est irrésistible sur les forces placées sur le front. Mais si je divisais les fronts...
Reprenant confiance je relance la conversation:
"Nous sommes au contraire persuadés que notre sang est de plus haute valeur que celui de n'importe qui. Mais je reste persuadé que cela comme les caractères des gens est faux. Au contraire, nous passons notre temps à nous marier entre nous, à nous croiser, tant et si bien que si les Targaryens continuent le prochain roi finira par essayer de se croiser tout seul. Cela pourrait être un spectacle amusant remarquez; j'aurais grande joie à voir un blondinet tenter de s'auto-ensemencer en sautillant de façon fort volontaire mais gauche dans la salle du trône. A moins qu'il n'utilise des ustensiles. Une poire ou un entonnoir peut-être. "
Alors que je remets en place la séparation des camps pour la seconde partie, je tente une nouvelle approche. Fermant presque entièrement mon accès Ouest par les montagnes, je préfère concentrer mes forces sur la façade Est, troupes d'assaut en premier. Les pertes seront nombreuses, mais cela me donne une forte mobilité et une puissance digne de résister à un choc frontal.
"En tout cas, je vous conseille de ne pas crier victoire trop tôt. Même si j'y répugne, mon père me dit parfois que sacrifier une unité est une bonne façon de briser la stratégie ennemie et de retourner sa victoire prochaine en défaite annoncée. Et l'enjeu me motive d'autant plus...".
Et pourtant tu n'aurais pas pu foutre un bordel plus important dans tes rangs qu'en posant directement un noble étron sur le plateau de jeu.
Certes. Mais la partie est en trois coups, pas vrai? Après tout Tyrion n'a aucune connaissance de son adversaire. Celui adopte une tactique sûre. Des groupes homogène et épars, un premier rang serré et un terrain plutôt découvert. Malgré ces avancées dans l'idée qu'il se fait de son ennemi, il faut bien avouer les choses: la bataille tourne court. Bientôt elle se réduit à une résistance acharnée mais perdue d'avance, ne faisant que reculer un inévitable mais compréhensible échec.
"Voyez vous-même Ser Arryn, j'ai lancé mon dragon sans bien regarder derrière votre montagne et vos trébuchet l'ont cueilli comme une fleur. Mais il faut dire ce qui est, j'avais fort mal construit mon terrain, au vu de la répartition que j'avais adopté. Cela me servira de leçon. mais je dois avouer que je me sens un peu titillé. En revanche, je suis flatté de voir que vous êtes un stratège. C'est une qualité qui se fait bien trop rare parfois. Sous prétexte que nous sommes nés dans la bonne famille, nous commandons des armées, nous dirigeons des vies, nous administrons des territoires. L'éducation ou le talent n'ont presque rien à y faire. Je trouve que cela est dommage. Bien sûr, trop donner au peuple c'est s'ouvrir à la révolte, mais je pense qu'il faut savoir reconnaître les talents et les cultiver chez tous ses bannerets, et que les bannerets doivent faire de même avec tous leurs habitants. Ainsi, en quelques années, une décennie tout au plus, nous pourrions tenir dans nos rangs des officiers et sous-officiers de talent, des artisans ingénieux, des administrateurs infaillibles. Mais notre système ne fonctionne pas ainsi. "
Soupirant devant le terrain accidenté se déployant sur le plateau de jeu, et alors que le roi Lannister dans sa forteresse de pierre, se voit assaillir de tout côté, Tyrion admet sa défaite.
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J'ai beaucoup appris de cette partie. Il reste de quoi faire.
Alors que j'hausse les épaules et congratule mon adversaire pour ce bel assaut, je comprends que la stratégie Arryn est principalement offensive. Elle ne tolère pas d'embuscade ni de prise par le flanc, mais surtout sa poussée est irrésistible sur les forces placées sur le front. Mais si je divisais les fronts...
Reprenant confiance je relance la conversation:
"Nous sommes au contraire persuadés que notre sang est de plus haute valeur que celui de n'importe qui. Mais je reste persuadé que cela comme les caractères des gens est faux. Au contraire, nous passons notre temps à nous marier entre nous, à nous croiser, tant et si bien que si les Targaryens continuent le prochain roi finira par essayer de se croiser tout seul. Cela pourrait être un spectacle amusant remarquez; j'aurais grande joie à voir un blondinet tenter de s'auto-ensemencer en sautillant de façon fort volontaire mais gauche dans la salle du trône. A moins qu'il n'utilise des ustensiles. Une poire ou un entonnoir peut-être. "
Alors que je remets en place la séparation des camps pour la seconde partie, je tente une nouvelle approche. Fermant presque entièrement mon accès Ouest par les montagnes, je préfère concentrer mes forces sur la façade Est, troupes d'assaut en premier. Les pertes seront nombreuses, mais cela me donne une forte mobilité et une puissance digne de résister à un choc frontal.
"En tout cas, je vous conseille de ne pas crier victoire trop tôt. Même si j'y répugne, mon père me dit parfois que sacrifier une unité est une bonne façon de briser la stratégie ennemie et de retourner sa victoire prochaine en défaite annoncée. Et l'enjeu me motive d'autant plus...".
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