Mini Event 2 ♦ Le Nord aux couleurs de l'Automne

Tant de guerres, tant de pertes, tant de tristesse en ce monde, on en oublierait presque les traditions. 

Pourtant il semble plus important que jamais de se souvenir de tout cela, de se souvenir des traditions et ce qui font d'un royaume ce qu'il est. Après ces jours sombre, il est temps d'offrir un peu de chaleur au Nord et ses habitants et remettre à l'ordre du jour une fête telle que le veut la tradition. 

Tous les nordiens le savent, tous les nordiens l'ont sentis : le long été est terminé et vient l'automne après lui, les feuilles brunissent puis tombent, l'air s'humidifie et se rafraîchit, les jours sont déjà plus courts et le ciel plus gris qu'il ne le fût il y a une lune de cela. Comme à chaque début d'automne, il est bon de se poser et festoyer, d'oublier les rudes jours passés et les rudes jours à venir ne serait-ce qu'un soir.

C'est donc contre toute attente que le Lord Eddard Stark a décidé de préparer au sein de Winterfell la fête des moissons, invitant le Nord à rejoindre le haut lieu du Nord, invitant les grandes maisons à partager mets et boissons, jeux et tous l'espèrent, rires et créer de beaux souvenirs. Car le Lord Stark le sait bien, il est important pour le Nord de créer de beaux souvenirs auxquels ils pourront se rattacher lorsque l'hiver viendra et ces beaux souvenirs se font de plus en plus rare à mesure que le temps passe. 

Les servants se pressent à Winterfell, peu importe le peu de ressource en leur possession il est venu le temps de partager. Le Lord Stark ne peut s'empêcher de craindre au fond de lui qu'un nouveau méfait ne survienne, c'est pourquoi même en ce jour de fête la sécurité sera renforcée, les gardes seront à leur postes... 

Qui seront les premiers à franchir les portes de Winterfell afin de fêter les moissons ? Le jeune Bran Stark attend impatiemment du haut d'un toit sur lequel il a grimpé, scrutant l'horizon...

Le visage en feu, Arya s'élança, renversa chaise et table, elle saisit le gamin à la gorge, le secoua avec une telle rage que ses dents claquaient, et rassemblant toutes ses forces, elle lui appliqua un tel coup qu'elle l'étendit par terre. L'outrage fait aux origines Tully de sa mère l'avais mise hors d'elle. Son coeur battait violemment, elle avait l'attitude fièvre, l'oeil vif et animé; tout en elle respirait la colère et l'envie de revanche. Stop ! Arrête je t'en prie ! criait le môme. Elle est enragée ! Venez m'aider !! Aux hurlement de sa victime, Arya répondit par un dernier coup. On s'élança bien vite sur le pauvre gamin. Misérable peste ! hurla une femme. La spectatrice arriva à hauteur de la louve et l'étreignit de toutes ses forces. Petite saloperie ! Que t'a donc fait ce mioche ?! La mégère recula Arya du corps à terre, lui donnant un coup pour calmer sa colère. L'enfant répondit en lui mordant le bras et se dégager de sa tortionnaire. Celle ci n'avait sans doute pas reconnue la Stark, mais une impudente des rues provocant un innocent. Mais c'est le visage rouge qu' Arya pointa du doigt le coupable

DE QUEL SANG EST TU POUR DIRE CA ? LA FAUTE DE CETTE GUERRE REVIENS AUX CONS COMME TOI ! CEUX QUI NE VOIT RIEN DE VISERYS ET L'ACCEPTE PARCE QU'IL EST TARGARYEN ! Essoufflée, Arya garda une attitude sévère, prête à renouveler son combat. La gueuse s'écarta, aidant l'autre à se relever qui s'empressa aussitôt de courir. Arya repartie, mais la témoins garda à l'esprit d'en tenir mot à Lord Stark.

La gamine rentrait le visage humide, croisant des gens de maison qui levaient les sourcils en voyant son allure. La Stark monta dans sa chambre silencieuse et enfila sa tenue de fête. Elle brossa grossièrement ses cheveux, et finit par tressés quelques mèches afin de sauver les apparences. Elle redescendit quelques temps plus tard et tomba sur son frère qui escaladait les remparts. Arya sourit, retrouvant un peu du goût de la fête qui s'annonçait aujourd'hui. Je viens avec toi ! lui dit t-elle. Arya grimpa sur les pierres et suiva son frère qui l'aida à se tenir. Ils furent tout deux en haut lorsque Bran hurla, mais Ned sembla ne pas avoir distingué Arya qui resta un moment de plus à contempler l'étendard Omble. Chose faite Arya descendit de quelques étages et courut derrière Bran qui se plaça près de son père.

Les deux gamins restèrent à se regarder un instant, comme pour témoigner du goût amer de cette fête qui n'était pas sans arrières pensées pour certains.. Arya elle, cachait son inquiétude de croiser la mégère par ici.

Sur l’Île aux Ours, les feuilles brunissaient lentement et tombaient, avant de s’effriter sur le sol glacé où la neige, sur les hauteurs, tenaient de mieux en mieux. Le soleil se faisait plus pâle encore que d’ordinaire et la mer grisâtre se brouillaient sur les plages noires en une écume blafarde. Un vent frigorifiant, venant du Nord faisait frissonner les hommes et les femmes dans leur foyer et rougissait les joues des enfants qui, encore courageux, passaient leurs journées à jouer dehors. J’avais par ailleurs remarqué que les créatures peuplant la forêt avait ce comportement si étrange et si familier à la fois. Se cachant à qui mieux-mieux, ils n’osaient montrer le bout de leur nez que pour trouver de quoi se nourrir et préparer la dure saison. Il ne faisait aucun doute que les temps étaient troubles et que l’été mourrait peu à peu pour laisser place à un automne éphémère, nous reconnaissions aisément les signes, nous autres Nordiens.

Cependant, si l’humeur aurait dû être morne et préoccupée, il n’en était rien. Le corbeau et la lettre qu’il portait, accrochée à sa patte, avait rempli ma tête d’exclamations surprises et excitées. Winterfell avait choisi d’organiser la traditionnelle fête des Moissons, juste avant l’entrée dans l’automne, dans quelques semaines. Je n’avais pas quitté l’Île aux Ours depuis des lunes et, même si je n’osais me l’avouer, j’avais soif d’ailleurs et de découvertes, ne serait-ce que pour un temps. L’Île savait pertinemment que, toujours, je reviendrais, fidèle au poste en ce que les terres insulaires avaient depuis longtemps capturé mon cœur. Aussi, ma réaction spontanée aurait été d’annoncer la bonne nouvelle à tout le monde, ravie d’enfin apporter un peu de réconfort dans la maisonnée de l’ours. Mais, les choses avaient changé depuis la dernière fête des Moissons où j’étais allée. Nos effectifs étaient réduits. Dacey s’était mariée et vivait dorénavant à Winterfell. Jorelle avait quitté le nid pour devenir Dame de compagnie de la Princesse Rhaenys. Eleyn était également partie vivre sa vie dans le Sud, en compagnie de Jon Snow. Quant à Alysane, elle était maintenant mère et devait veiller sur ses petits. Aussi, il ne restait que notre mère, Lyanna qui était encore une enfant, Jorah qui était revenu, mais dont les précédents méfaits me laissaient dubitative sur ma capacité à lui accorder ma confiance, les habitants de l’Île et moi même pour défendre nos rivages des attaques sauvageonnes et fer-nées. Même si je n’étais pas la meilleure des combattantes, j’aimais aider et de partir quelques temps pour le Continent et tout laisser derrière moi m’emplissait de culpabilité. Comment pourrais-je m’amuser alors que l’île pourrait être la proie des pillards ?

Avec un souffle penaud, je repliais soigneusement le parchemin. Ma lecture dans le salon de la maison Mormont avait vibré d’impatience, mais était finalement retombée comme un vieux soufflé. Notre mère avait écouté mon monologue sans me regarder, les yeux perdus dans des lettres reçues récemment. À côté du feu, Alysane donnait le sein à son fils tandis que Marthe et Lyanna me regardaient avec de grands yeux brillants. Elles pépièrent comme de petits oisillons dont le cœur menaçait d’imploser. Elles ne cachaient par leur envie de se rendre au festival pour profiter de la fête, mais également pour revoir respectivement leur sœur et leur tante Dacey, maintenant dame de Winterfell. Jorah, lui, restait muet, immobile, songeant probablement à la dernière fois qu’il avait vu lord Stark. Cette simple pensée me fit froid dans le dos.

« Nous n’irons pas. Nous ne pouvons pas quitter l’Île, » décréta Maege d’une voix sans appel, sans lever les yeux.

Je m’étais attendue à pareille réaction. Je m’y étais attendue et pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’être déçue. Mais enfin, nous étions habitués à vivre reclus sur l’Île et à la protéger. C’était un fait que j’avais accepté depuis bien longtemps déjà. La jeunesse et l’incompréhension de Marthe et Lyanna les firent protester en grognant ou à grands coups de cris indignés. La chef de famille leur lança un regard glacial.

« Nous restons ici, » répéta-t-elle. « Vous êtes trop jeunes. Seuls Lyra et Jorah iront. Le temps de leur absence, la protection de nos terres reposera sur vos épaules. »

Je m’arrêtais nette, à la fois étonnée et ravie de ce retournement de situation. Maege avait le don de rendre les tâche attrayante et les filles, de se sentir investies d’une telle mission, en avaient presque oublié la fête des Moissons.

« Êtes-vous sûre, Mère ? » insistais-je, incertaine. « Dacey, Jorelle et Eleyn étant parties, il ne reste que nous et… »

Elle me coupa la parole d’un revers de main et me convainquit, avec un de ses rares sourires, d’y aller. Alysane termina la conversation en rétorquant qu’elles se débrouilleraient très bien toutes seules sans une demi-portion comme moi et que Jorah devait m’accompagner, je ne pouvais décemment pas faire la route toute seule.

Ce fut donc avec mon cousin Jorah que je traversais la Baie des Glaces et les centaines de miles nous séparant du fief des Stark. À mesure que le temps passait, mon impatience grandissait de revoir Dacey ainsi que Gudrún, la sauvage du Sud qui était devenue mon amie et dont j’avais eu les meilleures nouvelles en ce qu’elle travaillait désormais à Winterfell. Cependant, me présenter en compagnie du fils de Jeor me laissait dubitative. Aux yeux de tous les Nordiens, il était le traitre qui avait trahi le serment prêté aux Stark, le vil commerçant d’esclaves. Il était celui ayant attiré le déshonneur sur notre famille et qui avait donné tant de travail à notre sœur ainée. Je craignais l’accueil qu’on lui réserverait.

Lorsque les remparts de la citadelle grise de dressèrent à l’horizon, je talonnais mon destrier pour parvenir plus vite à la grande porte. Devant nous, je distinguais nettement l’étendard des Omble danser au vent. Jon serait bien évidemment présent, sans son père, décédé lors de la prise de Fort-Terreur. Savoir que je n’allais plus voir le visage bienveillant et bourru de Lard-Jon me fendit le cœur un instant.

Deux petites ombres s’agitèrent en haut d’une tourelle, mais je n’avais pas la vue assez perçante pour en distinguer les visages. Tenant fermement les reines de mon cheval, je traversais l’arche, suivie de Jorah et quelques uns de nos hommes tenant notre étendard. Dans la cour, un brouhaha joyeux animait déjà les personnes présentes. Je scrutais les traits des invités et remarquais sans mal Eddard Stark et son fils Brandon saluer Jon Omble, qui venait lui aussi d’arriver. Des servantes et des valets s’affairaient à s’occuper des chevaux ou à porter des mets et des victuailles. Au milieu de tout ce tumulte, je notais qu’une tête brune dépassait la masse. Un grand sourire illumina mes traits. Gudrún était belle et bien à Winterfell ! Cependant, aucun signe de ma soeur. Je bondis de mon cheval et me présentais au seigneur de Nord et au seigneur d’Âtre-les-Confins.

« Lord Stark, lord Omble, lord Brandon » les saluais-je bien bas, les lèvres tirées par un sourire.

Je ne savais si Eddard Stark se souvenait de mon visage et devinait mon prénom, mais il avait sans doute reconnu Jorah.

Après les salutations conventionnelles et quelques politesses échangées, les deux hommes se dépêchèrent de saluer les nouveaux venus tandis que je me pressais auprès de Gudrún que je pris sans honte dans mes bras.

« Je n’étais pas sûre de te trouver ici ! » m’exclamais-je. « J’ai l’impression que tu es encore plus grande qu’avant ! »

Elyana avait entendu parler de la petite fête que Eddard Stark faisait dans son domaine et étant de retour dans le Nord elle n'aurait ratée ça pour rien au monde ça c'était sur et puis revoir des visages qu'elle connaissait déjà allait surement lui faire le plus grand bien. La jeune femme trouva une robe rouge, la couleur qu'elle mettait tout le temps et dont elle ne pouvait pas sortir sans, laissant son amie lui brosser les cheveux elle se demandait si c'était bien de l'amener avec elle ce soir, après tout elle ne risquait rien là bas, il y aurait surement des gardes un peu partout dans le Domaine et sa protectrice risquait surement de tuer tout ce qui allait oser poser une main sur elle et dans ce genre d'endroit ce n'était pas vraiment bien vu malheureusement. Tournant son visage vers son amie elle laissa un léger sourire apparaitre sur son visage avant de parler d'une voix douce et mielleuse comme à son habitude.

"Je pense que tu peux rester ici ce soir Mélina, je ne risque rien là bas crois moi."

Elle avait très bien vu le regard affolé de son amie et ne sentait plus la brosse glisser le long de ses cheveux, Elyana n'aimait pas faire du mal aux gens et voir de la tristesse dans leurs yeux et c'était exactement ce qu'elle était en train de voir dans le visage de son amie. Se levant avec délicatesse pour éviter d'abimer sa jolie robe la jeune femme se planta devant son ami pour déposer ses mains sur ses joues un sourire radieux sur ses lèvres essayant de montrer qu'elle était convaincu que c'était pour son bien et que rien n'allait se passer.

"Je sais ce que tu pense mais je me débrouillerais, après tout tu m'as appris à me battre!"

Un rire s'échappa d'entre ses lèvres au moment ou elle laissa cette phrase sortit d'entre ses lèvres et fut rassurée en voyant le sourire de Melina s'agrandir lui aussi, certes elle avait essayée de lui apprendre à se battre mais la jeune soigneuse n'était vraiment pas faite pour ça malheureusement et n'était pas du tout pour la violence. Alors qu'elle attendait une petite réponse de la part de son amie celle ci hocha doucement la tête avant de quitter la salle sans un mot, sans rien dire! Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres, elle n'aimait pas du tout faire de la peine à la femme qui resterait toute sa vie à ses côtés mais elle voulait en profiter et n'avait pas le choix, profiter de la soirée pour une fois en s'amusant était quelque chose qu'elle avait envie d'essayer.

Étant enfin prête la jeune femme sortit de l'auberge pour se laisser aller jusque au lieu de réception, tout était magnifique là bas et la jeune femme laissa son regard profiter de la beauté du lieu et des gens qui étaient déjà présent. Ils étaient tous très bien habillé et coiffé et Elyana aimait voir ce genre de chose et s'extasier devant tout et n'importe quoi comme elle était en train de le faire en ce moment même. Son regard se posait sur le sourire des gens, leur yeux qui pétillaient à la moindre occasion et les femmes qui essayaient de faire les belles pour séduire les hommes qui étaient présent à cette réception. La jeune femme déposa son regard sur un homme qu'elle connaissait déjà très bien, Jon Omble, un homme qu'elle avait soignée et avec qui elle avait fait bien plus ce soir là. Comment oublier un homme comme lui aussi musclé et beau à la fois mais Elyana n'était pas du genre à s'accrocher à quelqu'un si facilement mais il était le seul qu'elle connaissait dans cette soirée et le revoir lui faisait quand même plaisir. Avançant d'un pas délicat jusqu'à lui elle se posa doucement à ses côté alors qu'il ne l'avait pas encore vu et comme à son habitude elle commença à parler d'une voix douce.

"Jon Omble, vous m'aviez manquée." Tournant son regard vers lui elle laissa un léger sourire apparaitre sur son visage avant de reprendre la parole. "Je ne pensais pas vous voir ici ce soir!"

Elyana n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de cérémonie elle préférait rester dans l'ombre sans que personne  ne se soucie d'elle et de ce qu'elle faisait mais étant devenu une soigneuse assez connu dans le Nord la jeune femme se devait d'être présente pour essayer de se faire encore un peu plus connaitre et de voir des visages qu'elle connaissait bien après tout ce temps passé dans le Nord mais ce n'était pas pour autant que la jeune femme se sentait à l'aise parmi tout ces gens qui étaient bien plus haut placé qu'elle, après tout elle n'avait pas de nom et venait d'une famille assez pauvre ayant vécu sans mère et travaillant pour vivre alors que tout les gens autour d'elles avaient tous un nom avec une famille haut placée. Plus les minutes passaient et plus elle se demandait ce qu'elle faisait ici observant la porte en se demandant comment elle pourrait s'y faufiler sans que personne ne la voient mais c'était comme impossible, son regard qui se posa sur Jon Omble fut la seule chose qui lui fit changer d'avis et rester à cette cérémonie. Elle c'était avancée jusque lui et avait très bien entendu le rire de son frère avant de les laisser tout les deux pour qu'ils puissent discuter sagement. La jeune femme se doutait bien que les Ombles devaient être au courant de ce qu'il c'était passé le jour ou la jeune femme était venu le soigner et sentit ses joues devenir rouge au moment ou elle y pensa. Elle n'avait pas réussi à se contenir ce jour là alors qu'elle ne tombait pas aussi rapidement dans les bras d'un homme, Elyana réfléchissait toujours avant de faire une chose comme ça et aimait faire languir les hommes mais lui avait réussi à lui faire tout oublier en un seul instant, tout ce qu'elle avait apprit pendant toute son enfance était parti en poussière à cause d'un seul homme mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être contente de ce qui c'était passé, tournant son visage vers lui elle se demandait si il se rendrait compte que ses joues étaient devenu rouge mais essayant de rester digne face à cet homme la jeune femme laissa un grand visage illustrer son visage avant de répondre avec le plus de douceur possible.

"J'ai longuement hésité avant de venir mais comment refuser une telle offre?!" Après tout elle était venu tout simplement pour faire une petite apparition que son prénom sorte d'entre les lèvres de quelques personne mais aucunement pour la politique, elle n'y connaissait rien et ne voulait même pas entendre le mot guerre sortir d'entre les lèvres d'un des hommes qui étaient présent. Après tout si elle était devenu soigneuse c'était tout simplement parce que la guerre existait et qu'elle faisait beaucoup de blessé voir même des morts mais malheureusement pour ça elle ne pouvait rien y faire...

"Et vous auriez bien trouvé une autre femme qui aurait acceptée avec joie de vous soigner comme je l'ai fait Jon" Un petit clin d'oeil suivit cette phrase qui était assez explicite, aucune femme ne pouvait dire nom à cette homme et elle le sentait. Un sourire encore plus grand apparu sur le visage de l'homme qui avait passé la nuit avec elle il y a peu. Elle savait très bien à quoi il pensait et Elyana le suivit dans ce même petit sourire en coin. "Vous n'êtes pas mal non plus quand vous êtes habillé!"

Elyana était faite pour l'humour et c'était exactement ce qu'elle était en train de faire avec ce jeune homme qu'elle appréciait beaucoup et si ca n'avait pas été le cas jamais elle ne lui aurait sauté dessus comme elle l'avait fait, observant la salle avec les gens qui y était la jeune femme laissa un sourire s'échapper en voyant le visage des gens qui se réjouissaient. Replongeant son regard dans celui de ce Nordien la jeune femme osa poser doucement sa main sur son avant bras avant de reprendre la parole.

"Ta blessure va mieux j'espère?"

Si Gudrún me semblait si colossale, peut-être même plus qu’avant, peut-être était-ce à cause de sa silhouette que je voyais probablement pour la toute première fois. Débarrassée de ses éternelles couches de fourrures,  les cheveux tirés en arrière et vêtue presque comme une Mormont, je distinguais réellement son corps élancé et musclé qui aurait pu faire pâlir le plus viril des hommes. Je laissais échapper une petite exclamation surprise, bientôt suivi d’un petit rire lorsque je sentie ses bras s’enrouler autour de mes épaules et qu’elle me souleva sans mal si bien que mes pieds ne touchèrent plus le sol. La sauvageonne du Sud me relâcha et me toisa, probablement pour juger de mon allure. Car si mon amie avait revêtis ses plus beaux vêtements, j’avais tenté d’en faire de même pour ne pas avoir l’air d’une souillon lors du Festival des moissons face aux autres filles de nobles maisons. Les Mormont étaient réputées pour leur allure sauvage et leur habilité au combat et faisaient bien vite oublier que nous appartenions, nous aussi, à la noblesse. Pour représenter la famille de l’ours, j’avais donc troqué mes pantalons masculins et mes jupes longues fendues pour une longue robe émeraude, recouverte par ma cape grise de voyage. Même si la boue avait quelque peu sali les plis des jupes, je ne m’en sortais encore pas trop mal. Je ne serais probablement pas la plus élégantes et la plus raffinées des ladies, mais c’en était déjà bien assez pour moi.

Gudrún dut remarquer mes efforts puisqu’elle m’en fit la remarque et je rosis modestement de plaisir. J’avais plaisir à renouer avec mon côté féminin, de temps en temps, chose impossible lorsque nous vivions sur l’Île aux Ours où il me fallait être constamment vêtue pour le combat. Et il était bien difficile de courir dans les bois en robe !

« Tu me flattes ! Mais enfin, regarde toi plutôt, tu es métamorphosée ! »

Je n’appréciais pas vraiment que l’attention soit sur moi et le nouveau physique de Gudrún méritait que l’on s’attarde sur elle. Elle fonça par la suite sur Jon et je la suivais, me rappelant que le nouveau seigneur de l’Âtre et que la nouvelle garde rapprochée de Sansa Stark s’étaient connus, avant même que mon amie ne débarque sur l’Île aux Ours. Elle m’avait indiquée, lors de notre première rencontre, qu’elle avait combattu à leurs côtés. Je n’arrivais pas à deviner depuis combien de temps ils ne s’étaient pas vus. J’attendis tranquillement que Gudrún ait fini d’enlacer le jeune homme et saluais le jeune cadet Omble, avant de répondre à sa précédente question, après avoir jeté un regard à ma monture.

« C’est bien lui ! » m’esclaffais-je. « Je vois que ce pauvre cheval t’a laissé un souvenir impérissable ! »

Jon remarqua à son tour le changement de la sauvage du Sud et je ne pus qu’acquiescer avec entrain à ses propos. Puis, on nous fit avancer dans la salle de réception et enfin, une douce vague de tiédeur me fit soupirer d’aise. Des feux bien nourris consumaient des buches dans les différentes cheminées de la salle et envoyaient des gerbes d’étincelles et des craquements sur les dalles grises du sol. Je cherchais Jorah du regard, mais ne réussit pas à l’apercevoir. Il devait encore être dehors. Pourtant, je vis un homme s’agenouiller devant lord Stark qui s’apprêtait à fermer la marche. J’entendis distinctement le nom de Ryswell être prononcé, mais le brouhaha de la salle de réception m’empêcha d’en écouter plus. Je me demandais si la jeune Noamie, une des nombreuses enfants de la famille, viendraient elle aussi à la fête des Moissons.

Notre conversation fut interrompue par l’arrivée d’un nouveau visage au sein de notre petit groupe. Une femme aux longs cheveux bruns et aux yeux clairs s’adressa au lord Omble comme si elle le connaissait. Je l’observais avec curiosité, me demandant d’où elle venait ainsi. J’étais persuadée de ne pas la connaître. Ses vêtements ne laissaient pas présager à une dame de la noblesse où de la petite bourgeoisie nordienne. Les deux jeunes gens semblaient en pleine conversation, aussi, je détournais la tête. Sur les tables, les plats semblaient arriver comme par magie et bientôt, les longues planches de bois en furent recouvertes. Si mon ventre gargouilla, le chahut autour de nous empêcha les plus fines oreilles d’entendre ce son désagréable et embarrassant. De grands étendards gris et noirs avaient été accrochés aux murs, représentant le sombre-loup, emblème des Stark. Encore une fois, à l’intérieur de la pièce, je m’attendais à voir ma sœur ainée faire son entrée, en compagnie de son époux et je restais attentive aux moindres mouvements.

« Où sont donc lady Sansa et lady Arya ? » demandais-je à Gudrún. « Lady Arya nous a rendu visite sur l’Île aux Ours en compagnie de Dacey, il y a quelques temps. Tu étais au courant, bien sûr ? Je me demande bien où se cache ma sœur… »

Les invités sont là, les invités sont là ! Bran et Arya sont descendus de leur perchoir pour voir les invités, tandis que Lady Catelyn Stark les réprimandent sur leur tenue peu convenable et sales pour l'occasion.

Nombreuses familles ont rejoints Winterfell à l'invitation du Suzerain et l'ambiance se détend peu à peu, les invités se retrouvent les uns et les autres en de meilleures circonstances qu'autrefois. Nul doute que les esprits sont encore à vif suite au siège de Fort-Terreur et que beaucoup restent sur le qui-vive. Mais il est temps d'entamer les festivités une fois ce beau petit monde rentré. Quelque gouttes de pluies tombent, ces gouttes se transformeront bientôt en flocon et coloreront de blanc le sol du Nord.

Le Seigneur de Winterfell vous invite tous à festoyer, alors levez vos verres, buvez, mangez... Il se peut que de telles festivités n'aient plus lieu avant fort, fort longtemps.