Stay with me ♦ Alessander & Silvana
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Le jour se levait doucement sur les plaines du Conflans. Lovée contre Vagabon qui me protéger du froid de la nuit, je regardais le soleil se lever. Mon coursier était immobile et profitait des derniers instants de calme avant de se remettre en route. J’entends la respiration régulière et douce de mon frère de cœur à côté de moi. Aless. Je me sentais en sécurité avec lui malgré le fait qu’il soit noble. Au moins je n’avais pas spécialement à craindre pour ma vie si le Terrick ou le noble que j’avais provoqué me trouvait. Cela me rassurait grandement et depuis qu’il voyageait avec moi, je dormais paisiblement et même mon coursier était plus détendu. Tout ne pouvait aller que pour le mieux. La vie était soudainement plus douce, plus joyeuse, plus calme. C’était comme si mes six années de malheur, de fuite, de vagabondage partait soudainement en poussière. Cela ne pouvait que me réjouir. C’était un véritable bonheur de vivre cela désormais.
Je finis par me lever, je rallumais le feu qui s’était éteint durant la nuit. Vagabond se leva également et alla se dégourdir les jambes un peu plus loin et brouter le l’herbe non loin. Je me perdais dans la contemplation de l’animal. Il était la cause de mon malheur et pourtant je l’aimais tellement. Il était ma raison de vivre. Je ne pouvais lui en vouloir car c’était de ma faute. J’aurais du écouter mes parents et ne pas m’attacher à lui mais son regard brun si doux m’avait fait craqué. Et encore aujourd’hui je craquais quand il me dévisageait de ces grands yeux sombres. Un regard nous suffisait pour communiquer. Un petit geste, une simple caresse, un claquement de langue. Je l’avais dressé pour qu’il m’obéisse parfaitement et il n’obéira à personne d’autres. Il me défendra quoique que soit le danger. Il me transporterait à l’autre bout de Westeros si je lui demandais, mais mes racines étaient dans le Conflans alors je resterais dans ma région d’origine.
Je décidais de réveiller l’homme endormit au doux son de mon instrument. Une passion que nous partagions tout deux. Souvent il avait joint sa voix à mon violon. Je vérifiais que les cordes étaient toujours plus ou moins bien accordées et je commençais à jouer doucement. Le son s’éleva dans les airs. Je fermais les yeux, laissant la musique m’envahir. Vagabond avait relevé la tête, les oreilles pointées vers l’avant attentif à ce son. Lui aussi adorait cela. Les notes s’enchaînaient, la musique dansait, virevoltait au rythme que mes doigts et mon archer décidaient. Peu à peu, je perdais la réalité du monde qui m’entourait pour entrer dans ce monde que je m’étais fabriqué avec la musique. Mon corps se balançait selon la musique pour faire vivre les phrases musicales. J’imaginais même un accompagnement au luth derrière ma mélodie entraînante et mélancolique en même temps. Couper du monde, tout me semblait si loin désormais. Je n’entendais même plus le crépitement du feu qui reprenait vie. Tout était si parfait. Puis les derrières notes, calme, un ralenti et un vibrato sur la dernière note pour conclure. J’ouvris les yeux après cela.
lawina
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Les étendues sauvages l’appelaient. Avec la fureur de la liberté et la langueur du chant du sirène. Alessander regardait cet horizon qui s'étendait à perte de vue, un pincement au cœur. Il sentait l'envie de son coursier sous ses cuisses, l'envie de galoper pendant des jours pour fuir un peu plus les anneaux terribles qui chaque jours venaient s'enrouler un peu plus férocement autour de son corps, fermant ses bras, ses jambes, tuant sa liberté de mouvement un peu plus. Il croisa un regard bleu qu'il croisait tous les jours dans son miroir. Mais ce n'était pas le sien. Alessander n'était pas un serpent mais bien un cygne aussi noir que son âme. C'était elle. Qui le fixait avec un sifflement satisfait. Il essayait de se débattre quand les anneaux le lâchèrent enfin. Mais il ne pouvait bouger, transpercé par les prunelles de la femme qui avait remplacé le serpent. Avec la grâce d'un félin, Cerenna Desdaings s'approcha de son fils, caressant ses visages puis caressant ses lèvres en un baiser vénéneux.
Le désir du brun vient fleurir alors qu'il posait ses mains sur la peau blanche qu'il désirait ardemment. Le tissu glissa de l'épaule de la vipère dont il embrassai le cou alors qu'elle se cambrait à s'en briser. De ses lèvres entrouvertes s’échappaient son souffle maudit alors qu'Alessander se faisait plus entreprenant encore. " Voit Alessander. Voit comme tu m'appartient encore malgré le temps. Voit ce désir." Les mains de la brune virent s'attacher au sexe de son fils alors qu'un sourire cruel s'affichait sur ses lèvres. " Tu es mien Alessander. Tu m'appartient. Quoi que tu faces ton cœur est à moi. " Le cygne noir sentit alors les ongles griffer sa poitrine pour mieux s'enfoncer en elle et retirer son cœur encore palpitant. Pour mieux le serrer et le voir tomber à genoux
Les yeux du cygne noir s'ouvrirent dans un autre monde et pendant quelques minutes, il tenta de se souvenir. Le son d'un violon ramena à lui des réponses alors que ses prunelles se posaient sur Silvana. Il laissa son regard glisser sur les courbes de cette sœur qui n'étaient pas de son sang avant de joindre sa voix à l'instrument sur des mots qu'il inventait au fur et à mesure, inspiré par les sonorités du violon. Lorsqu'elle posa l'archet, il applaudit la jeune vagabonde et siffla son étalon de feu qui répondit par un hennissement joyaux avant de se rapprocher de son maître. Trois cavaliers s'approchèrent à leur tour, faisant froncer les sourcils du brun avait qu'il ne les reconnaissent. Lucas, Sharpe et Gin.
Silvana, je te présente mes compagnons de route. Le brun c'est Lucas, celui avec un physique de faucille Sharpe, on ne sait pas vraiment son prénom enfaite, il vient de Beaumarché comme moi. Et Gin, un surnom aussi, vient aussi du Conflans.
Ils leur restaient encore un peu de temps avec que les trois hommes n'arrivent. Le temps pour Alessander de se réveiller totalement et de faire part à Silvana de l'identité totale des protagonistes.
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Alessander avait joint sa voix à mon morceau. Un duo parfait, sans fausse note. Rythmer par mes coups d’archer et enjoliver par la belle voix du noble. J’adorais jouer quand il chantait, c’était tellement magique, pour rien au monde je pourrais m’arrêter en plein milieu d’un morceau lorsque nous étions tous les deux. La connexion qui ne reliait était puissante, fusionnelle et se basait sur la confiance. Bien que celle-ci fut un peu ébranler dernièrement. Mais il m’avait promis qu’il ne recommencerait pas et dans ma naïveté, je lui avais fait confiance. J’espérais que tout cela soit vrai, qu’il pourrait me protéger de tout, des Terrick, des autres nobles, qu’il ne m’abandonnerait pas à mon sort de vagabonde. Et maintenant qu’il savait quasiment tout de moi, et qu’il ne m’avait pas jugé sur mes actes, cela m’avait rassurée dans ma décision de lui faire confiance aveuglément.
La musique s’arrêta et il siffla son étalon de feu. C’était un magnifique animal et par bonheur, il s’entendait bien avec Vagabond. Au loin trois cavaliers arrivaient. Mon coursier gris avaient senti ses nouveaux arrivants et commençait à renâcler, ses oreilles plaqués contre sa nuque. Je le laissais faire tant que je ne connaissais pas l’identité de ses hommes qui arrivait vers nous à toute allure. Mon frère de cœur me les présenta. Des compagnons de route. Bien que je faisais confiance à Aless, je ne ferais point confiance à ces trois hommes. D’après leur nom, il n’avait aucune ascendance noble. Du moins je l’espérais. J’émis un claquement de langue pour rappeler ma monture. Il garda les oreilles plaquaient en arrière mais revint vers moi. Il était méfiant et n’aimait pas les inconnus. Je tournais mon regard brun vers l’homme à côté de moi.
« Il…il…ne sont pas noble ? »
Ma hantise. En tout cas, une fois qu’ils seraient là, je me morfondrais dans mon mutisme quotidien. Personne n’entendait ma voix en dehors de lui. Et je me tiendrais à cela. J’avais tenu six ans et la peur m’avait faite parler avec lui. Mais ce serait l’unique et dernière fois que mes émotions étaient plus fortes que moi. Il fallait que je sois forte, que je ne me laisse pas avoir une seconde fois. Bien que cela ne se reproduirait surement jamais car je n’avais pas d’ami, personne. J’étais seule si on oubliait le Desdaings. Seule, perdue au milieu du Conflans à tenter de survivre en vendant les seuls talents que je possédais qui était mon violon et mon archer. Je jouais de la musique pour survivre et je fuyais les nobles. Je les évitais comme la peste et le colérat. C’était une dure réalité, du coup j’étais à peu près sûr de pouvoir tenir ma conviction cette fois.
J’attrapais le lapin qu’Aless avait chassé la veille. Je le dépeçais rapidement et le mis sur le feu pour le faire cuire. Avec les quelques baies que j’avais ramassé, on aurait un petit déjeuné léger mais suffisant pour nous caler l’estomac. Et les trois arrivants pourraient se joindre à nous. En quelques minutes, ils furent sur nous. Le caractère dominant de Vagabond prit le dessus et il tenta de les impressionner. Mais j’attrapais mon animal avec un sourire timide, gênée et je l’attachais à un arbre plus loin pour qu’il se tienne tranquille. Je faisais rarement cela mais avec Alessander à mes côtés, je ne risquais pas grand-chose. Je revins près du feu, en me tenant sur mes gardes. Ma méfiance envers des inconnus étaient toujours grande pourtant je me forçais à sourire timidement.
lawina
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Noble... Comme toujours, la première question qui venait terrifier Silvana. Il était le seul qu'elle acceptait à ses côtés et Alessander savait parfaitement que s'il n'avait mentit sur le début, jamais elle ne l'aurait laissé l'approcher. Comme toujours quand le mal être des souvenirs venait s'ancrer à son cœur, il fit glisser ses doigts sur la bague frappée aux armoiries de sa famille et laissa son regard se focaliser sur la poussière que les sabots des chevaux levait. Les trois hommes ne se pressaient pas, ayant reconnu le fier étalon du brun et leur montures marchaient d'un pas bien trop tranquille. Alessander se tourna vers Silvana, lui adressant un doux sourire :
Non. Lucas est peut-être un Rivers enfin, on ne sait pas vraiment, mais il a été élevé dans un bordel donc il est tout sauf noble. Ne t'inquiète pas Silvana. Je suis là et tu sais que je te protège.
Avec la patience d'un frère ou d'un amant, seul le temps pouvait le dire. Et même si par malheur pour la jolie demoiselle la pureté de ses sentiments se teintait de noir, elle ne ferait que se mettre un petit peu plus en danger. Le cœur du cygne était de la même couleur que ses plumes et le vide abyssal qui y régnait aurait du faire fuir depuis bien longtemps. Ils y perdraient tous les deux mais plus encore cette femme qui le touchait comme jamais personne n'avait pu le faire si ce n'était Alyssa et ses rires enfantins. Il retrouvait sa petite soeur dans la vagabonde.
Gin fut le premier à descendre de son cheval et il huma l'air avec un sourire appréciateur. Regardant l'étalon gris attaché, il mordilla sa joue en un tic nerveux habituel. " Alors le cygnaux ? Tu nous abandonne pour aller t'amuser avec quelques catins dans une auberge sans en faire profiter tes amis ? " Alessander leva les yeux au ciel et regarda Lucas qui faisait glisser le mord de son cheval hors de sa bouche. Le brun ténébreux détailla Silvana, fronçant légèrement les sourcils et sans rien dire à haute voix, demanda son identité.
Je vous présente Silvana les gars. Et avant toute remarque de votre part, le premier qui s'approche un peu trop où à le moindre geste déplacé à son égard risque de tâter de mes poings.
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Alessander me rassura sur les origines de ses compagnons. Pourtant je ne pouvais m’empêcher d’être méfiante. Les inconnus ne me disaient jamais rien qui vaille, pourtant ils m’effrayaient bien moins que les nobliaux. Et il était vrai qu’en présence de mon frère, je ne risquais que peu de chose. Il devait avoir surement le contrôle de ses compagnons de voyage. Je me concentrais donc sur le lapin qui était sur le feu en attendant que les trois hommes arrivent. Mais ma nervosité restée présente, Vagabond la ressentait même attaché à deux mètres de moi. Il piaffait de mécontentement. Rarement il était prisonnier d’une corde, je comprenais son désarroi et sa souffrance de ne pas être à mes côtés pour me rassurer. Mais je ne voulais pas prendre de risque, en le laissant libre. S’il attaquait les compagnons de route d’Aless, j’avais peur qu’il se blesse ou autres.
Ils arrivèrent et je leur servais un sourire timide, sur la réserve. Celui que le Desdaings m’avait présenté sous le de Gin fut le premier à mettre pied à terre. Il lorgna mon coursier et lança une remarque. Je réagis au quart de tour, daignant ma petite dague, seule arme que je possédais pour me défendre. Mes yeux lançant des éclairs, et derrière mois le coursier gris renâclant de mécontentement et de colère. Je n’étais pas une catin de bas étage et je n’aimais pas qu’on me prenne pour cela. Il avait certaines limites à ne pas franchir. Et cet homme venait d’en franchir une. Je priais sincèrement que pour lui, la corde qui retenait ma monture ne lâche pas devant son énervement. Heureusement, Alessander calma le jeu en me présentant et en mettant les choses aux clairs. Un mot ou un geste de déplacé à mon égard, et ils verraient des étoiles tournés devant leur yeux.
Je rangeais ma dague tout en jetant des regards noirs au dénommé Gin. Le brun dénommé Lucas, me détaillé du regard mais ne disait rien. Il était assez intimidant, son air dangereux, des yeux bleus captivant. Il me mettait légèrement mal à l’aise à me fixer comme cela. Je baissais le regard et tentait de me reconcentrer sur la viande qui cuisait lançant des regards à Aless pour lui signifiait mon mal l’aise face à ses compagnons et surtout face au regard de Lucas. Même en essayant de l’ignorer, il était difficile de le faire quand un regard bleu vous dardait sans arrêt. C’était gênant, dérangeant et je n’avais point l’habitude de cela. D’ordinaire, je passais toujours inaperçu, même quand je jouais dans les auberges. Les gens chantaient, dansaient et tapaient des mains mais ne me regardaient pas et pourtant ils appréciaient ma musique.
Je finis de préparer le lapin, je le découpais pour le partager en cinq. Je passais prêt des compagnons d’Aless, me méfiant grandement de Gin et Sharp qui ne me disaient rien. Je détournais le regard en passant près de Lucas. Je finis par Aless et je m’assis à côté de mon frère de cœur. Vagabon profita de mon moment d’inattention pour réussir à se libérer et alla renifler les nouveaux venus. Je poussais un soupire mais je laissais faire l’étalon. Il passa rapidement sur Sharp et Lucas mais s’arrêta plus longuement sur Gin. Ronflant pour l’intimidé. Mais une fois son tour fait, il se dirigea vers les autres chevaux en se pavanant. Foutu caractère de dominant. Bien que cela m’avait sauvé plus d’une fois, parfois c’était plus embêtant. Pourtant aucun mot ne franchit mes lèvres, je m’étais de nouveau enfermé dans mon mutisme.
lawina
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Elle avait réagi au quart de tour, exactement comme Alessander s’attendait à ce qu’elle le fasse. Mais il calmait le jeu avec que le sang trop chaud de Gin ne vienne faire exploser les environs. Dans un souffle, il lui ordonna le calme. Si l’identité du cygne noir était plus souvent cachée que révélée, ses compagnons de voyage savaient pourtant avec exactitude qu’il était l’héritier du Conflans et qu’un jour, il devrait retourner parmi les siens. Si son père venait à mourir, Alessander s’était juré de retourner à Beaumarché, de prendre femme et de dire adieu à sa liberté. Mais pour l’instant, il était bien loin de rentrer. Son père, bien que blessé, restait toujours le suzerain du Conflans, jusqu’à ses derniers jours que sa mère n’aurait de fin de raccourcir.
Il regarda ses compagnons de route alors que l’odeur du lapin venait chatouiller ses sens. Il offrit un sourire à la jeune brune qu’il aurait pu faire passer pour sa sœur et laissa les hommes s’asseoir à leurs côtés, n’oubliant pas de rester à la droite de Silvana, curant l’espace de quelques secondes l’intérieure de ses ongles avant de récupérer la viande qu’il avait chassé. Le lapin était gras, sa peau grillée à souhait. Pourquoi rêver de retourner dans les beaux draps d’un château, dans les entraves d’une vipère quand des plaisirs aussi doux existaient ?
" Tes pas te mèneront où la prochaine fois Alessander ? Jamais tu n’es retourné aussi près de chez toi pas vrai ? Paraît-il que les larmes de la vipère s’entendent dans tous les champs des environs."
Le jeune seigneur leva les yeux au ciel, mordant sa lèvre inférieure aux souvenirs de cette mère qu’il avait tant aimé et qu’il aimait encore bien trop pour être honnête. Son rêve était encore trop récent dans sa mémoire. Il avait sentis les mains de son serpent de mère comme si elle avait été présente. Cinq ans qu’il était partie et elle le hantait toujours. Il n’arriverait donc jamais à la sortir de ses pensées…
" Aucune idée Gin. Je veux visiter Dorne."
Sa voix se fit rêveuse. Si Silvana voulait venir avec lui. Il ne la laisserait seule mais il doutait qu’elle accepte seulement de quitter le Conflans. Mais Dorne semblait si belle de loin. Alessander avait visité bien du pays mais jamais ses pieds n’avaient foulé le sol brulant du pays des soleils. Il rêvait de partir voir les milles et unes merveilles de cette couronne qui l’attirait comme une lumière. Ne dépendrait que de Silvana, dans les yeux de laquelle il posait la question. Le suivrait-elle s’il venait à partir ?
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Semaine 3, 10ème Lune, An 298
La tension retomba avec le lapin. Au bout de six années de vagabondage j’avais appris à faire cuire la viande de façon primitive. Juste un feu et gérer la cuisson sans assécher la viande. Résultat le lapin avait la peau doré et croustillante et juteux à l’intérieur. Je ne mangeais qu’un petit peu, ayant toujours eu un appétit de moineau surtout avec la viande. Mais la graisse et les protéines qu’apporté ce met n’étaient pas négligeable quand on passait sa vie dehors comme je le faisais. Mais je préférais de loin grignoter des baies ou des fruits. J’adorais le jus sucrés qui coulait dans ma gorge. Mais il était vrai que la chaleur de la viande cuite faisait également du bien et réchauffer mon petit corps que la nature malmener depuis de nombreuses années.
Gin reprit la parole. Cette fois ce n’était pas pour me traiter de vulgaire catin mais concernant les projets du cygne noir. Je levais les yeux vers mon frère de cœur, me demandant bien ce qu’il avait pour projet. Il était vrai qu’il voyageait avoir moi depuis son retour dans le Conflans mais combien de temps cela durerait-il ? Je priais pour que cela dure éternellement. Bien que je n’avais nulle confiance envers les Sept depuis six années, cependant je continuais de temps à autre à les prier comme ma mère me l’avait conseillé pour ne pas les froisser ou les vexer. Alors là je priais silencieusement pour qu’il ne veuille pas partir. Je me sentais trop en sécurité avec lui et j’avais pris gout à cela. Devoir reprendre une vie où la peur était plus qu’omniprésente n’était pas des plus réjouissantes. Et pourtant la peur avait été ma meilleure amie pendant six années, j’avais dansé avec elle, j’avais fuis avec elle, je la narguais. Mais elle n’était jamais loin, prête à ressurgir et prendre à nouveau une place prédominante dans ma vie.
Sa réponse fut donnée. Il voulait visiter Dorne. Dans ma mémoire cette région était bien loin du Conflans, tout au Sud de Westeros. Là où l’hiver avait du mal à étendre son blanc manteau de neige et où les étés étaient chauds et brûlants comme la caresse du soleil. Je vis le regard bleu du Desdaings se tourner vers moi. Dans son regard je vis brûler la flamme qui voulait dire qu’il voulait que je vienne avec lui. Sa décision me revenait. Il ne partirait pas aux pays du soleil si je ne voulais pas quitter les terres du Conflans. Je n’avais jamais mis les pieds en dehors de ma terre natale. La quitter me faisait affreusement peur. Je n’étais pas curieuse de découvrir les autres contrées, leur paysage et leurs mœurs. Je voulais rester chez moi, dans ma région, à faire ma vie tranquillement sans me soucier de cela. Alors ma décision était prise.
Mes yeux brillaient. J’étais désolée de ne pas vouloir quitter le Conflans. Je savais qu’Alessander désirait voir le monde voyager, mais moi non. Nous étions trop différents sur ce point. Je secouais discrètement ma tête pour lui donner une réponse négative à sa question muette. Mais je glissais ma petite main dans celle de mon frère et je la serrais pour lui dire que s’il tenait vraiment à découvrir cette région qu’il pouvait y aller, même sans moi. Je l’attendrais toujours ici, dans le Conflans. Je guetterais l’horizon pour y voir son étalon de feu revenir vers moi. Je patienterais, je me méfierais des nobles, je laisserais la méfiance et la peur revenir et m’entourer pour me protéger.
lawina
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Il était interrogatif mais la réponse aurait dut ne pas lui convenir. N'importe qu'elle autre femme qui aurait osé lui dire non aurait comprit que l'héritier n'aimait pas le refus. Et pourtant, il la laissa faire son choix, lui offrant même un sourire triste. Il aimait profondément la demoiselle mais il ne pourrait s'empêcher de partir. L'aventure et l'inconnu l'appelaient depuis trop longtemps et dans le Conflans il était trop proche des serpents de sa mère.
Les garçons sourient entre eux lorsqu'ils comprirent les sentiments qui liaient Alessander et Silvana mais de ses prunelles plissées, ce dernier les obligea au silence. Ils avaient vu tant de chose ensemble et le cygne noir avait tant de fois sauvé leur vie qu'il s'était offert leur allégeance pour toujours sans risquer de les perdre pour quelques histoires stupides d'argent et de bannière qui changeait de côté. Il sourit à tous, mangeant le lapin tout en félicitant du regard Silvana. Beaucoup de chose passait par les yeux entre eux deux. Comme cela avait toujours été le cas. Ils n'avaient pas besoin de paroles pour se comprendre, comme deux amants qui apprennent doucement à passer outre chaque petits soucis de la vie.
Sinon les gars, vous avez quelques nouveautés dans votre petit monde ? Je croyais ne jamais vous revoir. Comment va ma mère ?
Lucas tourna son regard sombre vers son frère d'arme, sachant parfaitement que derrière le sourire du cygne noir, la question était terriblement sérieuse. Cerenna resterait l'ombre qui hantait Alessander quoi qu'il puisse faire.
Bien. Ton père aussi. Et ta petite soeur prend Isendre pour exemple maintenant que tu n'es plus là.
Cour. precis. Glacial. Le coeur d'Alessander se sera dans sa poitrine et ses poings firent de même. Silvana seule pouvait voir ses réactions et la tristesse qui s'était installée dans son regard. Sa famille lui manquait. Mais il avait trop peur de la vipère pour rentrer. Elle ne savait encore à quel point la famille du cygne était dangereuse, à quel point celle qu'il appelait mère pouvait tuer d'un simple sourire. A quel point elle bouleversait le coeur du brun. Ses lèvres murmurèrent un remerciement et il attendit que les trois hommes aillent s'occuper de leurs montures pour se retrouver seul avec Silvana et lui glisser comme un secret.
Si tu veux tout savoir sur moi et ma famille Silvana, demande le moi. Je t'expliquerai tout. Sans le moindre mensonge.
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Semaine 3, 10ème Lune, An 298
Je pouvais lire la tristesse dans le regard d’Alessander, cependant je savais qu’il allait partir découvrir je ne savais quel endroit de Westeros. Si c’était Dorne se serait tout au Sud d’après ma mémoire et des enseignements que m’avait inculpé ma mère. Et par cela j’arrivais toujours à situer à peu près où allait Alessander. Mais l’endroit où je retenais mieux les lieux étaient le Conflans surtout, les alentours de Beaumarché. Et l’endroit où j’avais vécu quand j’étais petite. L’endroit que je connais le moins, c’était l’endroit où siégeaient-les Kaith car je n’y avais pas remis les pieds. Je me souviendrais toujours de cet étendard, un équipolé d'un poisson blanc sur champ gris et d'un hameçon doré sur champ blanc, qui flottait dans le vent de cette nuit qui m’avait au final coutait ma famille. Le seigneur dont mes parents étaient sous son autorité direct. J’avais fauté, c’était de ma faute s’il était tous mort. Ma mère, mon père et mon frère. Il m’avait sauvé la vie en me disant de fuir sur Vagabond. Sans lui j’aurai péri avec eux après avoir surement subit le même sort que ma pauvre mère. Des barbares cruels et sans cœur. Mais aujourd’hui, j’avais Alessander.
Mon attention retourna au bout de viande que je tenais dans mes mains. Je décortiquais avec mes doigts, le jus et la graisse dégoulinant de la viande légèrement grillé. Je laissais les hommes discutaient entre eux. Aless prenait des nouvelles de sa famille et je pouvais le comprendre. Mais personnellement je n’en n’avais pas grand-chose à faire, surtout que sa famille était noble. Les Desdaings, suzerain du Conflans. C’était un sacré paradoxe. Les nobles m’effrayaient et le seul avec qui j’arrivais à me lier d’amitié profonde et sincère était l’héritier de la région. Pour le coup j’avais réussi à mon coup et j’avais bien choisi pour avoir une certaine protection mais encore fallait-il qu’il rentre chez lui et reprenne son statut. S’il jouait au vagabond à mes côtés, son autorité décroissait grandement. Mais le cygne gravé sur le manche de son épée et sa chevalière en dissuadé plus d’un.
Je le sentis se tendre, mes yeux se posèrent sur ses poings qui venaient de se serrer. Je pouvais sentir la colère, la frustration et la tristesse chez mon frère de cœur. Je posais ma main sur son poing serrait pour qu’il calme ses pensées violentes car je ne doutais pas qu’il en avait à ce moment-là. Peu importe qui était cet Isendre , mais le fait que sa sœur prenne modèle sur ce garçon ne plaisait pas à Alessander. Je pouvais sentir beaucoup de chose car à ne pas parler pendant six années, on développait de nouvelle faculté. Et mon amitié avec lui était si forte que beaucoup de chose passait sans parole. Un regard, un geste suffisaient pour nous comprendre l’un l’autre. Une relation simple avec un moyen de communication qui me semblait si simple, bien moins compliqué que la parole que je fuyais depuis si longtemps maintenant. Il me souffla à l’oreille une fois que les trois hommes s’éloignaient pour s’occupait de leur monture, que si je voulais des explications, il me le donnerait sans aucune hésitation. Je secouais ma tête faisant remuer ma tignasse brune aux reflets roux. Je soufflais tout bas à mon tour.
« Non, je ne veux pas d’explication. Alessander…si tu as besoin de rentrer…vas-y. Ne t’inquiète pas pour moi. Peu importe qui ils sont pour moi. Je ne suis rien. Ils sont ta famille. Profite d’eux, protège les, chéri les pendant qu’ils sont encore là. Le temps et la vie sont si cours. Ne t’encombre pas l’esprit de regret car tu n’étais pas avec eux. »
Je déposais un petit baiser sur la joue mal rasé de mon frère de cœur et je commençais à rassembler mes affaires pour bouger. Je n’aimais pas rester au même endroit deux journées d’affilés. Je me retournais vers lui.
« Tu sais que je t’attendrais toujours. Je ne serais jamais loin. »
lawina
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Alessander regarda sa petite soeur de coeur, ne parvenant à se détacher d'elle. De toutes les femmes qu'il avait connu - et il y en avait eu - il n'avait jamais rencontré telle douceur et, si il oubliait sa véritable soeur de sang, il n'avait jamais autant porté quelqu'un dans son coeur. Il la regardait avec cet air tendre de grand frère qu'il lui offrait sans rien demander en échange. Avec Silvana, le cygne noir se voyait capable d'affronter tous les orages de ce monde. Gravir les plus hautes montagnes, lui arracher la lune et arracher sa liberté. Il voulait savoir ce qui courait après la vagabonde depuis tant d'année. Quitte à faire taire sa liberté pour elle. Quitte à rentrer s'offrir aux caresses terriblement tentatrices de la vipère. Cette fois, il n'arriverait pas à lutter contre les jeux du destin. Cette fois, il n'arriverait à fuir de nouveau s'il rentrait à Beaumarché. Mais pour Silvana, il était prêt à le faire.
Souriant au baiser sur sa joue, il embrassa son front avec toute la patience de l'amant qu'il refusait d'être. Silvana était bien la seule femme à qui il ne ferait jamais ça. Elle n'était pas comme les autres et elle, il refusait de lui briser le coeur avec la force et la rage qui bruissaient dans le sien. Alessander était beaucoup trop libre pour s'offrir à une femme. Sa mère seule arriverait à s'offrir ce luxe qui n'en était pas un.
Moi de même petite soeur. J'aimerais, si tu l'acceptes, que Lucas reste avec toi pour te proteger pendant mon absence. Il est l'homme en qui j'ai le plus confiance sur cette planète. Si vous acceptez tout les deux bien sûr. Après ce qu'il s'est passé... Ils savaient que tu es là, quelques parts. Leurs rondes vont se faire de plus en plus nombreuses et je refuse que tu sois un animal traqué.
plongeant ses prunelles opalescentes dans celles de sa vis-à-vis, Alessander essayait de lui faire comprendre que c'était le meilleur pour elle. Mais il en demeurait si égoïste. Il partait découvrir d'autres lieux et il la laissait derrière lui. Avec un pincement au cœur, c'était certain. Mais il l'abandonnait quand même. Il n'était qu'un lâche finalement. Fuir. Il n'avait fait que ça toute sa vie.
Serrant un peu plus les mains de la violoniste dans les siennes, si calleuses et grosses faces à la finesse de la jeune femme. Elle lui semblait si fragile. Même s'il savait parfaitement qu'elle n'aimait pas entre ses paroles, elle était pour le cygne noir une jeune femme à protéger. Comme il n'avait réussit à le faire d'Alyssa.
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Semaine 3, 10ème Lune, An 298
La requête d’Alessander me fit sourire. Je posais une main rassurante sur sa joue, plongeant mon regard dans le sien. Je secouais négativement la tête en souriant. Je ne voulais pas de Lucas. Certes il semblait gentil mais je n’avais pas besoin de garde du corps. J’avais réussi à fuir et survivre pendant six années, je pourrais le refaire le temps qu’il revienne. Je voulais préserver ma liberté sans avoir quelqu’un pour me défendre ou me dire que ce que je faisais été trop dangereux ou non. Je ne voulais pas d’un gentil chien qui me suivait à la trace.
« Non Alessander, je ne veux pas de Lucas. Qu’il reste avec toi, ta vie est plus importante que la mienne. Tu as besoin de lui pour te protéger plus que moi j’en ai besoin. J’ai réussi à survivre six années dans la nature. Je pense que je peux encore survivre quelques mois seules. Je connais de bonne cachette, s’il fait chaud et le gibier pas trop timide, je pourrais m’y cacher aisément. Ne t’en fait pas pour moi, j’irais bien. »
Sur mes mots, je commençais à remballer mes affaires et à les hisser sur le dos de Vagabond qui avait retrouvé son calme et sa sérénité. Elle éteignit le feu avec son pied pour ne pas prendre de risque de déclencher un incendie. Elle emballa soigneusement son instrument dans un épais tissu en laine et elle l’attacha aux restes de ses affaires. J’attrapais le filet de mon coursier pour le lui enfiler. Je regardais mon frère de cœur et je me dirigeais vers lui une dernière fois pour le serrais dans mes bras.
« A bientôt Aless… Sois prudent. »
Je retournais vers vagabond. Je le fis se coucher pour que je puisse monter facilement sur son dos pour ensuite le talonner délicatement pour qu’il se relève. Je fis un petit signe de main avant de faire tourner mon cheval et m’enfoncer dans les bois pour aller me chercher un nouveau lieu pour la nuit prochaine.
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lawina
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