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Seeking happiness before the war ♛ Ft. Alyria Targaryen

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Seeking happiness before the war @Alyria Targaryen & Rhaegar Targaryen

Château de Noirport, An 303 Lune 6 Semaine 1

Goûter à un peu de légèreté, entendre des gens rire et plaisanter, les voir même danser…Cela faisait longtemps que Rhaegar n’en a plus été témoin. L’atmosphère du Donjon Rouge ne se prêtait plus depuis un moment à ce genre de frivolité. L’endroit n’était désormais vraiment plus que conspirations, tractations, évictions et réunions du Conseil Restreint pour parler majoritairement d’une nouvelle guerre si ce n’était pas le cas de Dorne qui était abordé. La veille, le Grand Mestre avait émis une suggestion intéressante car il avait noté quelques améliorations dans la santé du Roi. Ces quelques jours en-dehors des murs du Donjon Rouge avaient eu un aspect plutôt bénéfique sur lui et le vieil homme avait alors parlé de réitérer l’expérience en se rendant, pourquoi pas, à Peyredragon ou à Lestival ou chez quelques Maisons amies et proches du Roi-Dragon. Rhaegar avait alors répondu qu’il ne se le permettrait pas tant qu’il n’aura pas réglé son compte à Viserys et à ses alliés une bonne fois pour toute, mais il lui avait aussi demandé de le lui rappeler car, quelque part, Rhaegar trouvait l’idée intéressante. Et puis, même lui devait bien reconnaître se sentir un peu mieux depuis leur départ de la capitale. Il respirait plus aisément, mangeait avec plus d’appétit, n’avait plus besoin de la potion du Grand Mestre pour calmer ses crises de nerfs et trouvait plus facilement le sommeil. Ser Barristan s’était même permis de lui confier qu’il lui trouvait « meilleure mine » comme il le lui avait dit.

Cependant, ses devoirs de souverain n’étaient jamais loin car même en déplacement, il avait demandé à Jon de le tenir informer de ce qu’il se passait dans la capitale ainsi que dans le royaume. De plus, il avait aussi demandé à Ilyrio de continuer à lui faire part de la moindre rumeur, aussi farfelue soit-elle, qu’il entendrait et de toujours garder un œil sur les agissements de Baelish. Quelque chose de louche entoure le Grand Argentier ; Rhaegar en est persuadé. Simple intuition ou nouvel accès de paranoïa ? Rhaegar comptait sur Ilyrio pour lui amener la preuve qui lui permettrait de confronter le Grand Argentier car de tout son Conseil, il est le seul et le dernier envers lequel Rhaegar n’a absolument aucune confiance. Malheureusement pour lui, parmi tous les corbeaux arrivés ce matin et qui lui étaient destinés, il n’y avait rien de la part du Maître des Chuchoteurs et rien parmi les rapports de Jon à ce sujet non plus. Rhaegar repoussa tous ces rouleaux d’un geste passablement énervé à l’autre bout de la table qui lui servait de bureau, en en faisant tomber quelques-uns au sol. Soudain, on frappa à la porte :

Oui ? fit-il d’une voix forte et agacée.

Ser Meryn apparu par la porte entr’ouverte :

La Reine souhaite vous voir, Votre Majesté.

Faîtes-la entrer, répondit-il en se levant. La porte s’ouvrit cette fois plus largement, le chevalier entra puis s’écarta en baissant sèchement la tête en signe de respect au passage d’Alyria Targaryen.

Ma chère, la salua Rhaegar en tendant sa main droite vers elle. Je dois avouer que votre présence tombe à point nommé. Les nouvelles qui me parviennent de Port-Réal sont loin de me satisfaire. Pour quelques instants du moins, changez-moi les idées. Il l’invita à s’asseoir avant de s’asseoir à son tour. Votre séjour à Noirport vous sied-t-il ?

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Alyria Targaryen
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Far From Home


- Fire & Blood -



Lorsque la reine fut mise au courant des nombreux mariages qui se déroulaient çà et là à Westeros, elle espérait au plus profond d’elle qu’elle puisse en assister à quelques-uns. Après de nombreuses lunes à s’inquiéter et à se remettre de cette inquiétude, il était temps pour les Targaryen, qui avaient vécu tant de choses, de souffler un peu. Le roi n’était jamais tranquille, cela allait avec la fonction, malheureusement mais la reine voulait son bien et quoi de mieux qu’un mariage pour lui redonner un semblant de sourire. Ce n’est donc pas un mais deux mariages auquel le couple royal allait assister. En premier lieu, ils s’étaient rendus à Lamarck où ser Jacaerys épousait lady Elinor, une cousine de la princesse Margaery. Puis, ils poursuivirent leur périple jusqu’à Noirport où le jeune ser Godric devait épouser lady Melara. Voilà quelques réjouissances qui permettraient au roi et à la reine une parenthèse, une pause bien méritée. Cela ferait sans aucun doute du bien au roi lui-même, dont l’esprit était encore plus tourmenté qu’avant son départ pour le Nord. Comme si les affaires déjà en cours ne le tracassaient pas assez, il avait fallu que son frère, le prince Viserys, fasse son retour à Westeros, annonçant là les prémices d’un futur conflit. L’objectif de la reine était donc d’apaiser tant que faire se peut l’esprit du roi. Même loin de chez eux, ils étaient toujours roi et reine, et avaient donc avec eux un bagage de responsabilité. Elle savait que son époux devait actuellement être en train de travailler mais cela ne l’arrêta pas dans sa course alors qu’elle donna congé à sa dame de compagnie, lady Taena. S’annonçant auprès de ser Meryn, elle le somma de demander audience au roi.

Ser Meryn Trant n’était pas son préféré, loin de là. Sans aller jusqu’à le détester, elle n’avait pour lui peu d’affection particulière. Elle préférait de loin ser Barristan Selmy ou encore ser Harlan Veneur qui l’avait accompagné jusqu’à Castel-Farring quelques lunes plus tôt. Par ailleurs, elle ferait sûrement de nouveau appel à lui puisqu’approchait à grand pas le mariage de son neveu avec lady Zhoe Manning, une nouvelle occasion de revoir les membres de cette famille qu’elle appréciait grandement. Elle songea soudainement au fait que sa jeune nièce, Falyse, était aussi sur le point d’être mariée et que la reine se devait d’assister à son mariage tout comme à celui de son neveu. Elle devrait s’entretenir avec le roi de tout cela puisque cela voudrait dire que la reine soit absente plusieurs semaines. Être loin de Port-Réal lui était devenu quelque peu difficile surtout si le roi n’était pas avec elle. Le sentiment était sensiblement réciproque. Le roi avait besoin d’elle, de sa présence, elle le savait, il lui avait confié et cela, plus d’une fois d’ailleurs. Dans ce monde cruel, il y avait des présences comme celles de Rhaenys ou d’Alyria qui l’apaisaient et la reine avait à cœur de tenir ce rôle auprès de lui. Lorsque ser Meryn revint la chercher, elle lui adressa un sourire de remerciement et entra alors dans la pièce, effectuant une révérence et de sa voix douce saluer le roi.

- Votre Majesté.

Voyant sa main se tendre vers elle, Alyria s’approcha du roi et la saisit délicatement. Des nouvelles de Port-Réal ? La reine s’inquiétait quelque peu. S’était-il passé quelque chose ou bien était-ce là qu’un rapport d’Illyrio sur quelque affaire que ce soit ? La reine s’assied alors que le roi l’en invitait et fit de même à son tour. Elle n’était pas là pour lui parler des affaires du royaume. Noirport était en effervescence, les membres de la maisonnée courraient dans tous les sens pour préparer l’événement. Aussi, elle venait s’enquérir de la santé du roi. À son visage, elle le voyait fatigué et exaspéré. Elle n’aimait guère le voir comme ça et pourtant, cela arrivait souvent. Elle se demandait ce qu’elle pourrait faire pour ne serait-ce que lui apaiser l’esprit si tourmenté. Elle ferait même tout pour qu’il affiche ce sourire qu’il avait longtemps perdu. Non pas le sourire qu’il arborait parfois pour faire bonne figure mais le vrai, le seul, celui qui était caractéristique d’un prince devenu roi.

- Oui, Votre Majesté. Tout comme notre séjour à Lamarck, tout se passe bien. Les Manning sont d’une prévenance à notre égard. Ils font honneur à l’amitié qui nous lie.

Bien que sa présence lui ait permis de se tirer d’une mauvaise nouvelle, la reine ne peut s’empêcher de se demander si elle avait bien fait de venir, si elle ne le dérangeait pas. Il voulait pourtant se changer les idées et habituellement, Alyria était plutôt bonne dans ce domaine. Elle avait elle aussi reçu des nouvelles de Port-Réal mais rien de comparable aux affaires du royaume. Il s’agissait d’une lettre de lady Aemma restée à la capitale aux côtés de la princesse Rhaenys. La jeune dragonne s’était retrouvée avec non pas un mais deux enfants à charge. Les princes Aemon et Aerion avaient en effet été confiés à leur tante et sœur. Elle porterait par ailleurs le message à la princesse Margaery plus tard. La priorité était le roi. La priorité était toujours le roi.

- Je pense que le sujet qui m’a fait venir à vous vous ravira. J’ai reçu ce matin des nouvelles de notre fils, Aerion. Il demande beaucoup après nous. Je pense que nous lui manquons beaucoup tous les deux.

La reine avait par ailleurs été ravie du temps que le roi et son fils avaient passé en son absence quatre lunes plus tôt. Malgré les circonstances de son départ pour Castel-Farring, à son retour, elle avait constaté que la jeune Aerion parlait beaucoup du roi son père. Il est vrai qu’habituellement, avec toutes les responsabilités de Rhaegar, il était peu disponible pour son fils. Personne ne pouvait lui en vouloir de cela. De plus, Aerion était encore jeune et Alyria lui parlait tout le temps du roi, l’emmenait le voir parfois lorsqu’elle savait qu’il n’était pas trop occupé. Alors, lorsqu’elle lut les mots d’Aemma, comme quoi le jeune Aerion réclamait ses deux parents, elle ne put cacher ses larmes et rien qu’en y repensant, alors qu’elle en parlait au roi, l’émotion était de nouveau présente.

- Je peux glisser quelques mots de votre part, si vous le souhaitez. Cela lui fera plaisir.

Puis, la reine lui demanda à son tour.

- Et vous, Votre Majesté, comment vous sentez vous ? Appréciez-vous notre séjour chez les Manning ?

Elle espérait que la réponse serait positive, que même loin de chez eux, loin de leur foyer, de leur demeure, il aille plus ou moins bien, que l’air de Lamarck puis de Noirtport puisse l’aider à s’aérer l’esprit, à le calmer, l’apaiser quelque peu d’autant que la dernière fois qu’il avait quitté la capitale, c’était pour partir à la guerre.


#663300: Alyria Targaryen

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Seeking happiness before the war @Alyria Targaryen & Rhaegar Targaryen

Château de Noirport, An 303 Lune 6 Semaine 1

Ses doigts se refermèrent doucement sur la main de son épouse tandis qu’elle l’avait rejoint après l’avoir salué dans les règles de la bienséance. Rhaegar l’invita ensuite à s’assoir face à lui avant de lui demander si tout se passait bien pour elle, si elle ne manquait de rien car, aussi bénéfique que soient pour lui ces voyages et séjours en-dehors de Port-Réal, ses responsabilités et devoirs de Roi ne le quittaient jamais, où qu’il aille, à tel point qu’il pouvait facilement négliger ses accompagnateurs, et cela malgré lui. Alors, lorsque Meryn Trant lui avait annoncé que la Reine désirait s’entretenir avec lui, il n’avait pas eu le cœur à le lui refuser, malgré l’amoncellement de parchemins sur son bureau. Et puis, ils étaient si rarement seuls. Exceptés lors des trajets et la nuit, où Rhaegar était trop épuisé pour tenir une conversation, le reste du temps n’était guère propice aux conversations plus personnelles entre un homme et son épouse, bien plus qu’entre un Roi et sa Reine : « Oui, Votre Majesté. Tout comme notre séjour à Lamarck, tout se passe bien. Les Manning sont d’une prévenance à notre égard. Ils font honneur à l’amitié qui nous lie. » Rhaegar hocha doucement la tête : « Je vous rejoins ; Velaryon comme Manning ont fait honneur à leur nom, leur allégeance et leur amitié envers nous. » Et surtout, il n’y avait pas de faux-semblants, avec les premiers comme les seconds.

Les Velaryon étaient, en quelques sortes, des « parents plus ou moins éloignés » de la Maison Targaryen. Leur histoire commune depuis l’Antique Valyria les avait conservé proches les uns des autres et la bonne entente perdurait encore à ce jour. Quant aux Manning, cette maison des Terres de la Couronne avait maintes fois déjà prouvé sa loyauté et sa bonne foi ; elle le réitérait à nouveau à cette occasion et, parfois, Rhaegar avait presque l’impression de rendre visite à des amis plutôt qu’à ses loyaux sujets. « Je pense que le sujet qui m’a fait venir à vous vous ravira. J’ai reçu ce matin des nouvelles de notre fils, Aerion. Il demande beaucoup après nous. Je pense que nous lui manquons beaucoup tous les deux… Je peux glisser quelques mots de votre part, si vous le souhaitez. Cela lui fera plaisir. » La mention du prénom de son second fils fit sourire Rhaegar, le genre de sourire qu’arbore en général les parents lorsqu’ils entendent le prénom de leur enfant. Il était pourtant terrible, pour Rhaegar, de se retrouver avec son fils. En un autre temps, il aurait été plus que reconnaissant envers les Dieux de lui offrir une seconde chance de voir son nouveau fils grandir et devenir un homme, à l’instar d’Aegon. Car du temps où ce dernier était de l’âge d’Aerion, tout comme Rhaenys d’ailleurs, Rhaegar n’avait alors pratiquement rien vu de leur croissance. Ses enfants passaient le plus clair de leur temps avec leurs précepteurs et il ne les voyait qu’à de rares occasions durant les repas ou, la nuit, lorsqu’ils dormaient déjà et qu’il passait discrètement les embrasser dans les cheveux avant d’aller lui-même dormir. A cette époque-là, il était encore sain d’esprit mais manquait cruellement de temps pour profiter pleinement de ses enfants. Aujourd’hui ils sont grands, l’aiment, certes, mais leur père ne pourra jamais s’empêcher de penser qu’il est passé à côté des très beaux moments dans la vie d’un homme et d’un père. Alors la naissance d’Aerion aurait pu être une belle seconde chance pour lui mais le sort s’acharnait contre lui. Au manque de temps s’était cette fois rajoutée la maladie. Quels souvenirs laisserait-il dans la mémoire d’Aerion, futur Roi des Sept Couronnes ? Au moins, Rhaenys et Aegon l’avaient vu glorieux, lumineux et sain de corps et d’esprit. Aerion devra lui se contenter des récits de ses frère et sœur, de sa mère, de tous ceux qui l’auront côtoyé et des livres d’histoire. Alors, qu’Alyria lui dise cela fut vécu comme un choc, un choc agréable néanmoins : « Vraiment ? » demanda-t-il, presque surpris. Il resta quelques secondes interdits avant de sourire plus largement, les yeux brillants de joie : « Que cela me ravit ! Vous ne pouvez vous imaginer à quel point cela me ravit. Faîtes, je vous prie. Transmettez-lui toute mon affection et qu’il me tarde de le revoir. »

Sans la montagne de parchemins lus et non lus sur son bureau, Rhaegar se serait presque cru être un simple Seigneur ou un intendant quelconque dont l’épouse vient juste de lui transmettre des nouvelles de leur fils resté chez eux, réclamant le retour de ses parents avec impatience. Mais royauté et paternité ne font guère bon ménage et la question d’Alyria lui rappela alors ce qu’il faisait avant son arrivée et son sourire heureux disparu : « Je suis fatigué, mais c’est une fatigue différente. Elle est moins… » Il cherchait le mot exact : « Harassante que celle qui m’accable constamment à Port-Réal. L’accueil des Velaryon et maintenant des Manning y est pour beaucoup, mais le Grand-Mestre a émis une autre hypothèse, celle de l’environnement qui influerait beaucoup sur ma santé. » Il marqua un temps d’arrêt avant de proposer : « Une fois que tout sera terminé, que diriez-vous de quitter Port-Réal pendant un long moment ? De séjourner à Peyredragon, Lestival ou même quelques temps à Castel-Farring ? »

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Far From Home – Part 2


- Fire & Blood -



Lorsqu’Alyria était tombée enceinte quelques années plus tôt, elle était la plus heureuse des femmes, la plus heureuse des reines. Non seulement, elle donnait un nouveau fils au roi mais de surcroît, elle obtenait ce qu’elle avait toujours voulu : un enfant. Alyria était née dans une famille où se trouvaient de nombreux enfants. Certes, trois seulement étaient de lady Falyse mais il y avait également leurs cousins puis d’autres enfants appartenant aux gens du châteaux. Cette vie de famille lui avait plu et elle avait longtemps espéré pouvoir créer la sienne. Lorsqu’elle fut mariée à ser Simon Buckwell, cet espoir allait se transformer en réalité. Elle le savait. Malheureusement, ce mariage ne fut pas concluant. Infécond, il put être annulé et Alyria s’en retournait à Castel-Farring avec un espoir qui diminuait d’année en année. Mais, lorsqu’elle vint s’installer à Port-Réal après sa nomination au service de la princesse, cet espoir s’était transformé en opportunité. Elle allait s’occuper de la jeune Rhaenys qui venait, malheureusement de perdre sa mère. La reine Elia était effectivement morte une année auparavant. Pendant les treize années qui suivirent, Alyria s’attacha de plus en plus à la jeune fille, la considérant comme la sienne. Il y avait également le jeune Aegon et le jeune Robb présent à la cour. Cela la ravissait et s’occupait parfois des trois bien qu’elle soit principalement au service de la jeune Rhaenys. Mais son cœur était si grand qu’elle s’attacha autant au prince qu’à la princesse. Aujourd’hui, elle aimait les deux enfants de Rhaegar comme s’ils étaient les siens. Cela lui allait bien et son espoir de fonder une famille avait finalement été exaucé. Il ne l’avait juste pas été de la façon dont elle espérait. C’est pour quoi après les fiançailles puis le mariage, l’arrivée d’Aerion était une bénédiction, un cadeau, un miracle. Les Sept avaient finalement offert à Alyria ce qu’elle avait voulu depuis des années. Elle n’aurait de cesse de remercier les Dieux, de les honorer, de les consulter, de leur être complètement dévouée.

Alyria se souvient de l’enfance des deux dragons. Rhaegar n’était pas des plus présents et personne ne pouvait lui en vouloir. En tout cas, la future reine s’était toujours montrée compatissante envers le beau Dragon, devenu roi. Il avait tellement à faire. Son règne n’est pas de tout repos. Elle se montrait encore plus compréhensive lorsqu’elle devint son épouse, voyant de plus près, notamment lorsqu’il la nomma au Conseil, son quotidien de roi et notamment avec toutes les affaires qui s’empilaient. Ce n’était pas une mince à faire que de régner sur Sept Couronnes. Mais il s’en sortait, du moins, c’est l’impression qu’il donnait. La reine voyait néanmoins les ravages que tout cela créait sur le roi. L’âge avançant, la maladie s’annonçant, elle savait qu’il aurait besoin d’être entouré. Elle avait fait la promesse en l’épousant de toujours être là pour lui, quoiqu’il arrive, quel que soit son état mental comme physique. Elle voulait également qu’il voit Aerion le plus possible. Le jeune prince avait besoin de son père et le roi avait besoin de son fils. C’était là le rôle que la reine s’était octroyé, celui d’être un pont entre Rhaegar et Aerion. C’est pourquoi, lorsqu’elle reçut une lettre de Rhaenys ce matin-là, elle était venue immédiatement en parler au roi. Alyria était totalement transparente et se montrait toujours honnête envers son époux. Elle avait eu raison de la faire. Lorsqu’elle lui parla de leur fils, un sourire vient égayer son visage fatigué, harassé par ce rôle qu’il occupait depuis vingt ans maintenant. Il fut même surpris de la proposition de la reine qui lui assura par un sourire et un signe de tête que c’était vrai. Aerion était tout autant son fils que le sien. Elle imaginait aisément que le roi veuille transmettre son affection à son fils. Si le roi était ravi de cela, la reine, elle, était ravie de la voir sourire et le temps d’un instant, d’être un père heureux et aimant. L’ombre revint assez vite sur son visage tandis qu’Alyria s’enquérait de sa santé.

La reine ne disait mot quand le roi parlait. Elle ne voulait pas l’interrompre et acquiesçait de la tête. Alaric avait bien raison. L’environnement pouvait jouer sur l’esprit du roi fatigué. Port-Réal était une fourmilière où se bousculait tellement de personnes. Le roi était entouré de sa cour, de son conseil, de personnes pas toujours dignes de confiance ni même très agréables. La fonction de roi demandait énormément et il n’était pas étonnant que la plupart des Targaryen en soit devenu fou à force. Alyria espérait néanmoins que cela n’arrive pas à son époux. Il avait eu des excès dernièrement, la fatigue et les épreuves étant la cause de son mal. La cour royale avait bien failli assister à l’exécution du prince de Dorne. Cela aurait été une grossière erreur selon la reine. À l’aube d’une guerre contre son frère Viserys, il n’était pas judicieux pour Rhaegar de se mettre Dorne à dos mais il semblerait que la région elle-même ne soit pas aidante sur ce point. Le prince était toujours envie, heureusement, mais la région était désormais considérée comme traîtresse à la Couronne, ce qui n’était pas mieux. Mais Alyria n’avait pas à discuter les décisions du roi. Ce n’était pas son rôle, elle laissait ce sale boulot à Jon ou à ses autres conseillers. Quitter Port-Réal ? La reine demeurait assidue aux dires du roi dont la voix trahissait une grande fatigue. Il souhaitait quitter la capitale une fois que tout sera terminé. Tout. Il doit sûrement parler de son frère. Une fois que son frère sera mort et la paix rétablie officiellement sur Westeros. Voilà une bonne idée.

- S’il plaît à Votre Majesté, je ne puis que vous suivre dans cette volonté. Cela nous ferait du bien à tous je pense. Quelle que soit la destination que vous choisirez, je vous suivrai. Pour Castel-Farring, cela serait un honneur pour ma famille et si vous n’avez pas peur d’avoir plein d’enfants autour de vous, nous pourrions y aller pour nous remettre de tout cela.

La voix d’Alyria était d’une douceur et elle souriait. Elle avait même laissé échapper un petit rire en mention la ribambelle d’enfants qui se trouvait à Castel-Farring. Ce fief était son foyer et elle appréciait les moments passés là-bas, des moments qui étaient précieux tellement elle n’y allait pas souvent. Le dernier séjour en date était celui pour rendre hommage à feu son frère. Le prochain serait plus heureux. Il s’agissait du mariage de son neveu. Le jeune Jaremy, devenu seigneur, allait épouser lady Zhoe Manning qu’Alyria avait pris sous son aile. Il fallait par ailleurs que la reine parle au roi de ce nouveau départ.

- Cela tombe bien que vous me parliez de Castel-Farring. Je n’avais pas encore eu l’occasion d’en parler avec vous, alors si vous me le permettez, je profite de ces quelques minutes que nous avons.

La reine ne le quittait pas du regard, ce regard améthyste qui parfois, l’envoûtait. Elle avait connu le beau et jeune Rhaegar. Elle n’était pas son épouse à cette époque. Elle n’était qu’une jeune dame de la cour en charge de la princesse Rhaenys. Il fallait dire qu’aucune dame n’était insensible au charme du Dragon. Pas même Alyria. Aujourd’hui, ses pensées envers le roi avaient grandement évolué. Il y avait énormément d’affection et de respect entre eux, éloignant la couronnienne de ce fantasme d’antan. Gardant son sourire, elle poursuivit ainsi son discours.

- Vous n’êtes pas s’en savoir que mon neveu, lord Jaremy et lady Zhoe Manning vont se marier d’ici quelques semaines. Après quoi, ce sera au tour de ma nièce, lady Falyse qui épousera lord Vaemond Celtigar. Comme vous pouvez vous en douter, ma présence est requise, ayant orchestré les discussions pour ces deux mariages et étant leur tante. Je viens donc solliciter votre autorisation à me rendre à Castel-Farring dans le courant de la neuvième lune puis à Pince-Isle dans le courant de la onzième lune de cette année.

Alyria marqua une courte pause puis reprit tout aussi calmement.

- Cela fait une longue absence, j’en conviens mais selon ser Harlan, il serait peut-être possible que je rentre à Port-Réal entre les deux mariages, si les voyages se déroulent sans problème.

Les détails viendraient en leur temps. Alyria voulait en premier lieu s’assurer que le roi consente à la laisser partir aussi longtemps, sans forcément de certitude quant à son retour entre les deux mariages qui ferait que la reine soit absente sur trois voire quatre lunes, à un moment où le roi a plus que besoin d’être bien entouré et surtout de la reine qui avait le don de l’apaiser. Quoiqu’il décide, la reine obéirait sans rien dire car telle était sa promesse.


#C79F4B: Alyria Targaryen

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Château de Noirport, An 303 Lune 6 Semaine 1

Parler des choses de la vie courante était presque devenu un fait rare dans la vie du Roi-Dragon. D’ordinaire, ce sont les sujets propres au Royaume qui remplissent son quotidien, ne lui permettant de voir et de discuter brièvement avec les membres de sa famille que le soir, lors du dîner. Mais ces derniers temps, il n’était pas rare que le Roi refuse de dîner, non pas par manque de temps mais par manque d’appétit. Son estomac se fermait peu à peu à la nourriture, ne lui permettant d’avaler que de petites quantités, toujours bien arrosées de vin et complétées par le breuvage étrange mais dont il était devenu dépendant que le Grand Mestre lui préparait quotidiennement pour calmer les ardeurs de ses nerfs et tranquilliser son esprit agité. Ce moment partagé en-dehors du Donjon Rouge avec son épouse prenait donc un sens bien particulier pour le Souverain des Sept Couronnes et pour tous ceux qui peuplent son entourage. Lamarck avait été une vivifiante bouffée d’air frais et Noirport venait parachever cela. Velaryon comme Manning avaient vraiment tout fait pour que le Roi et sa suite ne manque de rien, redoublant d’égards et d’attention à chaque instant de son séjour. Alors certes, il était fatigué. Cela se lisait sur ses traits, dans son regard terne et dans sa voix dont chaque mot semblait être synonyme d’un ultime effort pour être prononcé. Il faudrait plus que seulement quelques semaines passées en-dehors de Port-Réal pour que l’état de santé du Roi ne s’améliore un peu. Toutefois, Rhaegar se sentait moins étouffé ici. Ses nuits étaient plus reposantes et son appétit était même un peu revenu. Si Aerion avait été là, assurément aurait-il passé plus de temps avec lui, entre père et fils plus qu’entre un Roi et son héritier. Il avait beaucoup d’affection pour cet enfant mais déplorait aussi beaucoup, en parallèle, de ne pas pouvoir, encore une fois, jouer son rôle de père comme il aurait voulu le faire envers Rhaenys et Aegon. Pourtant, comme le lui rappelait souvent le Grand Mestre, il devait se tourner vers l’avenir et cesser de ressasser inlassablement le passé. Il ne pouvait de toute façon plus rien y changer, alors à quoi bon y vivre ? Son regard devait se tourner vers le futur, vers l’après-guerre de laquelle il ne pourrait ressortir que victorieux avec tous les soutiens qui lui sont acquis. Et c’est précisément vers cet avenir que s’orienta sa conversation avec sa Reine :

- Une fois la guerre derrière nous, nous aurons tout le loisir de penser à nous, le temps que le Royaume se reconstruise et se remette de ce qu’il aura vécu. Nous pourrions très bien séjourner quelques temps à Peyredragon puis à Castel-Farring avant de nous rendre dans notre résidence d’été, à Lestival. Je me rends compte que je connais mal votre fief de naissance. Il me plairait de vous y voir en ces lieux, ma Dame, déclara-t-il en souriant doucement. J’aime les enfants. Ils sont innocents, purs et ne connaissent guère les notions de déloyauté ou de trahison. Leur présence ne serait en aucun cas source de dérangement, rajouta-t-il.

Et, restant sur le sujet de Castel-Farring, Alyria lui parla de son projet de s’y rendre dans trois Lunes et à Pince-Isle deux Lunes plus tard, afin d’assister à deux mariages de membres de sa famille. Rhaegar la laissa parler, l’écouta évoquer calmement tous ses projets et, dans d’autres circonstances, il lui aurait permit de s’y rendre et de faire comme bon lui semblait. Elle avait une suite et des gardes à sa disposition. Mais dans un climat tendu comme celui qu’ils vivaient actuellement, sans savoir de quoi demain sera fait…Sa mâchoire se contracta et son regard s’assombrit :

- Votre absence sera longue en effet, fit-il en la contemplant durement. Je conçois que vous désiriez vous y rendre, je comprends pourquoi et je salue votre engagement. Mais Alyria, dit-il en se redressant et en se penchant légèrement vers elle, vous serez sur les routes en tant de guerre. Je ne parle plus de tensions ; la guerre est bien déclarée depuis le retour de mon frère et j’ignore encore tout de l’identité de ses partisans. Il soupira longuement : Même sous bonne garde, vous seriez une cible trop tentante pour ces traîtres. Ne pourriez-vous point excuser votre présence ? Vous êtes la Reine de ce Royaume, MA Reine. Ils pourront comprendre votre absence et le fait que leur Roi ne peut se permettre de vous faire courir le moindre danger, surtout si celui-ci peut être éviter…

Serait-ce une façon détournée et implicite pour Rhaegar de lui avouer son attachement et son affection ? La chose était fort probable…

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