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Le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas - Tavish Cafferen

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Le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
avec Tavish -

La vie à Castral Roc avait fini par retrouver son cours. Cersei s’occupait toujours de son jeune dragon, l’aidant à se nourrir de viandes fraîches et apprenant de lui, tout comme il apprenait d’elle. Avec Vaelarr, elle avait vraiment l’impression d’avoir un autre fils, un fils beaucoup plus exigeant que les autres et qui était tout aussi important. Au Diable son père qui aurait préféré qu’elle s’en débarrasse. Jamais elle abandonnerait Vaelarr, il faisait partie d’elle et sa perte serait aussi importante que celle de Jaime. Avec le temps, Cersei Lannister avait fini par retrouver sa place sur les terres de ses ancêtres. Elle était veuve, libre de pouvoir voyager entre l’Ouest et le Bief et son père ne parlait pas de remariage, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Pour la Lionne, son union avec Loras Tyrell avait été désastreuse que seules les naissances de ses fils ont pu la rendre acceptable. Cersei n’avait pas pleuré son mari et ne le pleurerait sûrement jamais. Elle ne parlerait pas de lui à ses fils, mais entretiendrait à travers eux le tendre souvenir de son amant disparu, son unique et seul amour Jaime Lannister. Jaime avait été le seul qu’elle avait aimé, le seul avec qui elle connaissait une tendre alchimie, aucun homme ne pourrait lui arriver à la cheville et rester veuve jusqu’à sa mort était un statut que Cersei souhaitait ardemment endosser. Ainsi, tout en sachant qu’elle allait prochainement devoir retourner dans le Bief, Cersei avait demandé à son oncle Kevan la place de dame de Castral Roc. Personne n’était plus légitime à l’endosser qu’elle. Organiser la demeure, accueillir les invités, préparer des banquets, c’était la tâche que Cersei avait endossé après la mort de Jaime et qu’elle souhaitait reprendre. La Lionne ne pouvait pas accepter que sa « sœur » Walda puisse lui prendre cette tâche et c’était avec orgueil qu’elle l’avait revendiqué auprès de son oncle. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps à Cersei pour convaincre oncle Kevan et après cet accord, la blonde s’empressa de donner ses premiers ordres et d’organiser à sa façon la gestion de Castral Roc.
La Lionne put montrer ses qualités lors de la réception d’un jeune chevalier Tavish Cafferen et héritier de sa propre maison. Cersei avait eu le déplaisir d’apprendre sa venue, puisqu’il était un bon ami de son frère Tyrion et qu’il était, oh grand malheur, un bâtard reconnu par son père. A ses yeux, lord Tavish était un autre rat qui avait été sorti des égouts par son père et dont Tyrion s’était entiché, à son plus grand déplaisir. Pourtant, lady Cersei avait organisé un accueil à la Lannister, attribuant de confortables appartements à ce jeune lord, de préférence très éloignés des siens, et elle organisa également un banquet en son honneur. Montrer l’opulence des Lannister était le crédo de cette famille quand il s’agissait d’accueillir des invités et Cersei ne devait aucunement déroger à cette tradition. Sous les regards scrutateurs de son oncle Kevan, Cersei regardait le fruit de son labeur et accueillit ses premiers invités, certains étant des vassaux importants de son père. Lady Cersei usa de nombreux sourires auprès des alliés de son père et également à l’intention de lord Cafferen, même s’il lui inspirait que du mépris.
Quand la réception des invités fut faite, tous les convives s’installèrent sur les tables et le banquet débuta. Des troupes de saltimbanques venaient présenter leurs tours et des chants contèrent les aventures des plus grands guerriers de cette terre et de leurs dames. Comme n’importe quelle lady, Cersei picora dans son assiette tandis que les hommes dévoraient et buvaient à outrance. A ses côtés, comme cela était la tradition, Cersei avait installé l’invité d’honneur lord Cafferen. A une table face à eux se trouvait l’héritier de Castral Roc et son épouse, ainsi que d’autres nobles de l’Ouest. La blonde n’était guère enjouée d’avoir un tel voisin à sa droite, mais entre son oncle Kevan et le bâtard Cafferen, elle préférait finalement converser avec l’ami de son frère.

« J’ose espérer que cette réception en votre honneur vous convient. » Il avait grand intérêt à ce que tout cela lui plaise, après tout Cersei avait passé beaucoup de temps à la préparation de ce banquet. « Racontez-moi comment vous avez connu mon cher frère. Je suis très curieuse d’entendre ce récit. » Elle fit signe à un serviteur pour qu’il remplisse à lord Tavish sa coupe d’un délicieux vin de Dorne.
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le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
An 302, Lune 2


Depuis son arrivée à Castral-Roc, Tavish Cafferen n’avait vraiment pas à se plaindre. Le voyage qu’il avait entrepris jusque dans l’Ouest avait été long mais il avait pu se reposer sur un bon matelas, très confortable, dans des appartements tout à fait ravissants. Il avait été plus que ravi de retrouver son ami Tyrion et d’apprendre à mieux connaître l’épouse de ce dernier, Lady Walda. Tyrion était décidément un homme chanceux ; une épouse ravissante et tout à fait sympathique et déjà quatre beaux enfants. R’hllor avait béni ce mariage de sa lumière. Tavish espérait qu’il en serait de même pour lui lorsqu’il s’unirait à son tour.

Aujourd'hui, Tavish avait opté pour des vêtements élégants. Il portait du vert sapin, le vert du blason de sa maison étant un peu trop voyant, ainsi qu’une broche représentant deux faons blancs se faisant face, comme sur les armoiries Cafferen. Certes, le faon était un animal moins imposant et orgueilleux que le lion des Lannister. Cet animal était cependant à cheval entre réalité et mythe, par sa rareté. Un faon d’un blanc immaculé, ou lorsque celui-ci aurait grandi, un cerf de cette couleur, attirerait sans doute toute les convoitises des chasseurs les plus expérimentés. Mais encore fallait-il pouvoir l'attraper, d’où la devise des Cafferen ; « Nous ne sommes pas capturés ».

Si Tavish avait soigné sa tenue, c’était parce qu’il avait été informé qu’un banquet se tiendrait en son honneur, organisé par la sœur de l’héritier de l’Ouest, Cersei Lannister. Le jeune homme avait été tout à fait surpris par cette annonce. Un banquet en son honneur ? C’était bien une première !

A table, Tavish s’installa à la place qui lui avait été attribuée, juste à côté de la lionne de l’Ouest, Cersei Lannister. Un léger sentiment de déception l’envahit en voyant où il était placé. Il aurait évidemment préféré être assis à côté de Tyrion et profiter ainsi des remarques comiques et pleines d’esprit que celui-ci pourrait formuler tout du long, mais celui-ci était à l’autre bout de la pièce, face à lui. Tavish n’avait jamais rencontré Cersei auparavant mais avait toutefois quelque à priori sur la personne en arrivant à Castral-Roc, au vu de ce que son frère avait pu laisser entendre sur le ton de l’humour à Lestival et de ce qu’il avait déjà entendu à son sujet. La dame de l’Ouest était souvent décrite comme une personne arrogante, le genre de femme qui d’ordinaire lui rappelait qu’il n’avait pas sa place à un banquet, tout ancien Storm qu’il était, plutôt que d’en organiser un en son honneur. La démarche était donc d’autant plus étonnante. Cersei Lannister savait recevoir, pensa Tavish, ou peut-être étaler le capital économique de sa famille aux visages de ses invités ? Le jeune homme n’était pas naif, il n’ignorait pas qu’il y avait souvent des intérêts cachés à ce genre de démarche. Cependant, il comptait bien profiter des festivités et remercier la dite Cersei pour ce grand honneur, peut importe ce qui l’avait motivé. Un héritier d’une petite maison de l’Orage si bien reçu par la plus grande maison de l’Ouest ; il était bien entendu très reconnaissant et pourrait finalement profiter de sa place à table à côté de la lady pour lui exprimer ses remerciements.

Le banquet commença et Tavish prit beaucoup de plaisir à observer le spectacle des saltimbanques. Il était bon public, riait facilement et n’était pas avare d’applaudissements.
En apparence, la dame de l’Ouest semblait charmante. Tavish et elle s’étaient plusieurs fois échangé des sourires polis avant qu’elle ne lance la conversation.
« J’en suis plus qu’honoré ! », répondit Tavish quand Cersei lui demanda si la réception lui convenait. « Je ne m’attendais pas du tout à un tel accueil. Ce banquet est absolument parfait, je ne peux que m’incliner devant vos talents d’hôte et d’organisatrice, lady Cersei. Vous prouvez que Castral-Roc sait très bien recevoir. », dit-il, souriant et sincère. Elle l’interrogea ensuite sur sa rencontre avec son frère, faisant signe à un serviteur pour qu’il remplisse son verre de vin. Les mets servis à table étaient succulent, le vin l’était tout autant. Tavish remercia d’un signe de tête le serviteur. Il n’était pas du genre à traiter les domestiques comme des fantômes sans leur accorder le moindre regard. Il était le petit-fils d’un maître de chenil, après tout.
« Oh et bien, j’ai eu la chance de rencontrer votre frère lors du tournoi de Lestival, tout à fait par hasard. J’ai tout de suite apprécié votre frère, son humour et son intelligence. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Tyrion est d’une compagnie si plaisante, je trouve. Il est peut-être petit en taille mais c’est un grand homme. », déclara Tavish. Il jeta un oeil à Tyrion, en face de lui, qui riait avec son épouse. « Je ne doute pas qu’il fera un très bon seigneur pour l’Ouest un jour. Atypique sans doute, mais juste. N’êtes vous pas d’accord ? », demanda-il, avenant comme toujours.


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Le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
avec Tavish -

Avoir un bâtard dans ses proches relations, c’était tout à fait le genre de son frère Tyrion. En voyant cela, Cersei se demandait bien à quoi ressemblerait Castral Roc quand son frère sera pleinement le maître des lieux. Certainement une forteresse décadente et couverte de honte, Tyrion ne pouvait pas faire autrement, il avait déjà apporté le malheur sur les Lannister en venant au monde et en tuant la belle Joanna, il ne ferait donc pas mieux que lord Tywin Lannister. Tyrion n’était pas un guerrier. Durant de nombreuses batailles, Tywin Lannister avait défendu son fief contre ses ennemis, conduisant son armée vaillamment et inspirant ainsi la crainte auprès de tous. Tyrion sur un champ de bataille ? Ce n’était pas crédible, il ne pourrait jamais porter dignement l’armure, comme le fit autrefois Jaime, il inspirerait la honte sur tous leurs ennemis et la maison Lannister serait tournée en ridicule. La pire des stratégie pour les Lannister avait été de permettre à Tyrion de devenir l’héritier de son père.

Castral Roc savait recevoir. En même temps, si une famille aussi puissante que les Lannister était incapable d’accueillir ses invités, qui le pourrait ? La richesse était le pouvoir et les Lions avaient toujours aimé étaler leur or à la vue de tous pour ainsi mieux provoquer la jalousie. C’était grâce à lord Tywin que la famille était devenue aussi puissante, il avait récupéré tout ce que la famille avait perdu après les nombreuses débâcles de son propre père. En s’occupant de cette maison, en accueillant ses invités, Cersei faisait qu’honorer la grandeur de sa famille et elle apportait sa propre pierre à l’édifice.
Je vous remercie lord Cafferen et encore vous n’avez rien vu, au temps où ma chère mère et de mon regretté frère, les fêtes étaient bien plus fastueuses et elles se déroulaient sur plusieurs jours. Bien sûr, il aurait été malvenu d’étaler trop la puissance de notre famille, l’hiver est là après tout.” Quand elle termina sa phrase, un ménestrel arriva au centre de la pièce et débuta par une chanson connue de tous “ The bear and the maiden fair “, un classique pour beaucoup, mais qui faisait toujours son petit effet lors de festivités. Bien entendu, comme la fête se situait chez les Lannister, il était presque certain que les Pluies de Castamere serait jouée au cours de la soirée.
Cersei était curieuse d’en apprendre un peu plus sur l’invité de son frère, ainsi elle lui demanda le récit de leur rencontre. Le sujet ne l’intéressait guère, mais elle devait après tout divertir leur hôte et se montrer des plus charmante avec lui. En entendant lord Cafferen vanter les mérites de Tyrion, Cersei eut presque envie de lui jeter sa coupe de vin au visage. Tyrion était certes intelligent, mais il n’était certainement pas un grand homme. Lord Cafferen n’avait décidément jamais été mis en présence de lord Tywin Lannister, si il venait à voir un jour le Vieux Lion, il changerait aussitôt d’avis sur son ami Tyrion.
Vous n’avez jamais rencontrer mon père lord Tywin. Si un jour vous venez à le rencontrer, vous saurez que personne ne pourra jamais l’égaler. Il a fait la grandeur de cette famille et certainement pas en étant juste avec ses ennemis. Si mon cher frère vient à être juste, je crains pour la survie de cette famille.” Cersei savait que Tyrion était très différent de leur père. Il avait compensé ses faiblesses physique par son raisonnement, mais ce n’était pas ainsi qu’on gouvernait les terres de l’Ouest. Les Lannister savaient se montrer prudents, mais ils savaient agir quand la situation le devait. Tyrion serait incapable de mener une armée et également de savoir faire les sacrifices qu’il se doit pour le bien de leur famille. Pour toutes ces raisons, aux yeux de Cersei, il serait un très mauvais gouverneur de l’Ouest.

Lady Walda est une jeune femme charmante vous ne trouvez pas ? Je n’ai guère d’estime pour mon frère, mais en ce qui concerne son épouse, je ne pouvais pas rêver une soeur aussi agréable. Mon frère a beaucoup de chance d’avoir une belle épouse qui a été capable de lui donner quatre beaux enfants. Et vous lord Cafferen, des noces se profilent-elles pour vous ? “ L’hypocrisie s’échappait de tous les pores, bien entendu Cersei n’aimait absolument pas Walda qu’elle voyait comme une arriviste. Walda ne valait pas mieux que son frère. Une Frey, une famille qui vivait tels des gueux, si elle était à cette place, c’était seulement grâce à la bonté de Lord Tywin Lannister. Cersei regardait en ce moment même sa belle-soeur qui discutée gaiement avec son mari et ses voisins de table. Quelle sotte ! Elle se pensait lionne, mais elle ne serait jamais une Lannister. On ne devenait pas Lannister, on naissait Lannister.


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le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
An 302, Lune 2



La lionne avait beau lui dire que cette fête n’était rien comparée à celles organisées du temps où sa mère et son frère étaient encore en vie, cela n’empêchait pas Tavish d’en profiter. De même, le jeune homme n’était point du genre à se montrer envieux des richesses des autres. Si l’un des buts de Cersei en organisant ce banquet était de susciter chez lui de sa jalousie, cela était peine perdue. Tavish avait débuté sa vie à cheval entre deux mondes ; le château de la famille de son père et le chenil de son grand-père. Il se savait chanceux. Tous les bâtards ne pouvaient guère profiter d’une formation de chevalerie ou même d’une vie de château. Cersei se rendrait bien vite compte qu’il lui était impossible de rendre le jeune homme amer en étalant des richesses devant lui, si cela n’était pas déjà fait. En effet, le chevalier de l’Orage était souriant, bon public et ne se montrait absolument pas avare d’applaudissement. Ayant beaucoup apprécié l’interprétation de « The Bear and the Maiden Fair » du chanteur qui s’était présenté devant eux, Tavish avait couvert l’artiste d’applaudissement et scandant un "Bravo" pour lui montrer qu’il avait réellement apprécié sa voix.  Il était aussi sympathique et ouvert  aux gens du peuple et de baisse naissance que Cersei était orgueilleuse et fière. C’était la première fois qu’un banquet était organisé en son honneur, ce qui avait d’ailleurs été très inattendu, et l’orageois pensait que son enthousiasme ferait honneur à ses hôtes. Mais peut-être se trompait-il…

« Un très bon chanteur que voilà ! », avait-dit Tavish à l’intention de sa voisine de table après avoir adressé un sourire étincelant à l'artiste. Celle-ci l’avait alors interrogé sur sa rencontre avec son frère Tyrion. Une fois le récit fait, et après que Tavish ait désigné Tyrion comme étant un grand homme en dépit de sa petite taille, Cersei lui parla de son père Tywin. Pauvre Tyrion, pensa Tavish. Il ne devait pas être évident de souffrir quotidiennement la comparaison avec son illustre père. A son arrivée à Castral-Roc, lorsque Tyrion l’avait accueilli, celui-ci avait évoqué son seigneur père et de son souhait d’être reconnu pour ce qu’il était aujourd’hui par celui-ci, et non pour ses erreurs passées. Tyrion souhaitait obtenir de nouvelles responsabilités de la main de son père mais ne savait comment formuler cette requête. A nouveau, Tavish se sentait bien chanceux. Les Lannister étaient peut-être très riches mais il était heureux d’avoir grandi dans une famille moins intimidante que celle-ci. Son père était un héros de guerre. Il avait sauvé le père de Lord Elbois de la Noue d’une mort certaine à la bataille de Cendregué, même s’il n’avait rien pu faire pour son propre frère et son neveu. Tavish avait beaucoup d’admiration pour son père et ne savait pas s’il pourrait un jour l’égaler. Mais, il était en revanche persuadé que la communication était plus aisée entre son père et lui qu’entre Tyrion et Tywin Lannister. Tyrion ne serait peut-être pas le même type de seigneur que son père, mais était-ce forcément une mauvaise chose ? Tyrion avait d’autres qualités que Tywin. Un seigneur doit il forcément se montrer impitoyable ? Pour Tavish, sens de la justice et bienveillance était au contraire des qualités qui pouvaient également faire la grandeur d’une maison. Cependant, sa maison n’était guère une maison suzeraine et la pression qui pesait sur les épaules de Tyrion, du fait de la réputation et de l’importance de sa maison, n’était pas la même que celle qui pesait sur l’héritier de Bourgfaon. Le jeune homme s’imaginait de toute façon très mal contredire la dame de l’Ouest dans sa pensée.
« Certes, la réalité d’une maison suzeraine comme la vôtre n’est pas celle d’une maison comme la mienne. », se contenta-t-il de répondre.
Cersei Lannister lui parla ensuite de sa belle-sœur Lady Walda. Elle ne se montra pas avare de compliments concernant la née Frey. Tavish avait saisi sa coupe de vin. Il adressa un sourire poli à la dame et déglutit avant de répondre. Il avait vu défiler devant ses yeux et ceux de son père de nombreux hypocrites au cours de sa vie. Il n’était pas certain que les paroles de la dame étaient sincères. D’autant plus au vu de ce qu’il avait déjà entendu à son sujet.
« En effet, Lady Walda est une jeune femme fort jolie et très sympathique. Votre frère a eu de la chance dans ce mariage. », confirma-t-il. Il n’appréciait guère entendre la lionne lui dire qu’elle n’avait guère d’estime pour son frère, mais il était l’héritier de la maison Cafferen aujourd’hui. Il devait peser ses mots, veiller à ne pas se faire d’ennemis et à se montrer diplomate. Il était dans la cage aux lions, c’était bien le cas de le dire, et il lui fallait se montrer prudent.
« Oui, en effet. Je devrais bientôt me marier afin de donner à ma maison de nouveaux héritiers. », répondit-il lorsque Cersei l’interrogea sur ses projets de mariages. « A vrai dire, je viens d’apprendre par une lettre de mon père que des négociations viennent d’être conclues avec une autre maison de l’Orage. Cependant, vous m'excuserez je l'espère Lady Cersei, mais je ne pense pas avoir le droit de divulguer l'identité de ma potentielle fiancée pour l’instant, comme rien n’est encore officialisé. », expliqua-t-il sur un ton contrit et poli. Il se méfiait de Cersei. Il ne pensait pas pouvoir lui faire confiance.  Tavish regarda Tyrion et Walda, face à lui. Je sais que j’ai déjà bien plus que ce qu’un Storm aurait pu espérer obtenir, mais faites que R’hllor m’accorde un mariage heureux avec Lady Shoren , pensa-t-il.
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Le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
avec Tavish -

Cersei était une maîtresse dans l’art de recevoir les nobles invités que Castral Roc pouvait compter en son sein. Depuis son plus jeune âge, elle avait appris l’art de sourire, de parler et de conter le plus beaux des discours pour accueillir un invité. C’était auprès de la plus noble des dames, lady Joanna Lannister que Cersei avait tout appris. Joanna avait toujours été une hôtesse digne de la maison des lions. Son discours enchanté quiconque et sa beauté était célébrée dans tout l’Ouest et par delà ce royaume. Cersei tenait beaucoup de sa mère, ses longs cheveux blonds, son charmant minois, mais pour beaucoup d’autre chose, elle tenait de la férocité du vieux lion. Cersei était probablement l’enfant Lannister qui ressemblait le plus à son père, mais encore fallait-il que Tywin Lannister se rende compte de ce fait. Depuis son mariage, Cersei avait pu voir un fossé se creuser entre elle et son père. Tywin l’avait utilisé dans sa politique d’alliance avec les Bieffois, Cersei avait tenté de riposter, mais face à la force paternelle, elle n’avait pu faire grand chose. La Lionne avait donc rangé les armes et avait fini par accepter l’inévitable. Eloignée de son père et de toute la politique de l’Ouest, la blonde n’avait eu d’autres choix que d’avaler sa salive et de perdre son temps chez les roses. Par chance, ce temps de perdu lui avait permis d’avoir trois beaux garçons. Ses fils étaient ses héritiers et Cersei avait naïvement pensé que son père aurait pu choisir l’un d’eux pour devenir l’héritier de Castral Roc, mais c’était sans compter sur Tywin Lannister et son avis d’élever ses trois petits-fils tels des Biefois. Cersei devait donc de nouveau se taire. Le fossé avait continué à s’étendre avec l’arrivée de Vaelarr, Tywin Lannister était contre la présence du petit dragon à Castral Roc. Encore une fois Cersei s’opposa à lui. Elle n’avait pas le choix, on ne lui retirerait pas ce quatrième enfant. Cette fois-ci, Cersei prenait les armes contre son père, argumentant pour conserver son dragon. Elle attendait encore la décision finale de Tywin Lannister. Loin de l’Ouest, le vieux lion avait laissé l’opportunité à sa fille de prendre des fonctions plus importantes à Castral Roc, lui laissant ainsi prendre la place de dame de l’Ouest, ce qui lui conférait le droit d’accueillir les invités et de gérer la grande demeure des puissants lions. Cersei avait fait là un coup de maître envers lady Walda et elle n’était pas peu fière de ses nouvelles fonctions, ainsi, même si l’invité de son frère Tyrion avait tout d’un détestable petit bâtard, Cersei l’avait accueilli comme il se doit. Après avoir déclaré des banalités, la blonde orienta la conversation sur sa belle-soeur, tout en se répandant en hypocrisie envers la jeune femme.
Oui beaucoup de chance. Elle a eu le mérite de la transformer. Il y a quelques années, vous auriez vu mon cher frère complètement saoul, en train de chanter des chansons durant un banquet de ce type. Puis, il serait allé au bordel, se répandant dans la fange et la luxure. Mais, comme vous pouvez le voir, n’importe qui peut changer au contact d’une femme.” Elle fit un sourire sarcastique et leva sa coupe à l’intention de son frère qui était en train de l’observer. A croire que Tyrion se doutait qu’elle était en train de parler sur sa petite personne. Pauvre Tyrion, s’il savait seulement ce que sa soeur était en train de préparer. Même si le frère et la soeur pouvait converser dans des termes cordiaux, Cersei n’était pas prête à enterrer la hache de guerre.
Vous n’avez pas à vous excuser lord Cafferen, après tout, chaque maison à ses secrets. J’ose espérer que votre épouse sera aussi charmante que lady Walda. Mais malheureusement, nous ne choisissons pas, ce sont nos pères qui font et défont les alliances, n’est-ce pas ? “ Cersei observa le jeune homme qui était en train de regarder Tyrion et Walda, un sourire malicieux apparut sur les lèvres de la blonde. Se pourrait-il que lady Walda ait usé de la tromperie envers la maison Lannister ? Après tout elle était belle, Tyrion était laid, lord Cafferen avait tout du parfait chevalier, même s’il était un bâtard, Walda aurait très bien pu succomber pour le bel héritier. Le regard de Cersei se posa de nouveau sur son frère et sa belle-soeur. Elle avait là une carte à jouer.


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An 302, Lune 2

Pauvre Tyrion, pensa Tavish. Jamais Shyra ne parlerait de lui comme Cersei le faisait au sujet de son frère. Jamais elle ne mettrait en avant ses défauts ou ses erreurs passées face à un ami qu’il viendrait à lui présenter, à moins bien sûr, que cela ne soit dit sur le ton de la plaisanterie la plus innocente. Le chevalier de l’Orage avait connaissance de l’alcoolisme passé de son ami, c’était d’ailleurs pour cela qu’il n’avait guère apporté avec lui de cette délicieuse cervoise fabriquée dans son fief. Cersei ne lui apprenait donc rien en lui disant tout cela, mais de toute façon, il doutait que ce soit dans le simple but de l’informer qu’elle soit revenue sur les anciens travers de son frère.

« Les femmes… Nous les hommes, nous ne serions rien sans elles. », répondit-il simplement, souriant.

C’était la deuxième fois depuis le début de leur petite conversation que Lady Cersei le désignait comme Lord Cafferen. Cette politesse tout à fait outrancière, qu’il n’avait pourtant rien fait pour mériter, le surprenait beaucoup. Cela ne correspondait pas aux descriptions qu’on lui avait faites de Cersei Lannister, une femme orgueilleuse et fière qui n’avait aucun mal à juger les gens avec virulence. Il était un ancien Storm, le fils d’une roturière…Cela aurait du la faire grincer des dents de s’imaginer qu’un titre de lord lui reviendrait un jour. Et pourtant, elle le désignait comme tel, alors qu’il ne pouvait pas encore prétendre à être nommé ainsi.

« Je vous en prie Lady Cersei ; votre politesse me touche beaucoup mais je ne mérite point encore d’être appelé Lord.», lui dit-il humblement. « D’ailleurs, je crois que je peine encore à imaginer que l’on m’appellera un jour ainsi. », ajouta-t-il avant de rire légèrement.

Alors qu’il ignorait tout à fait quel plan machiavélique se dessinait dans l’esprit de la lionne, le regard émeraude du chevalier de l’Orage demeura fixé sur le couple formé par  Tyrion et Lady Walda qui semblaient si heureux ensemble. Lady Walda était indéniablement belle. Ses cheveux étaient du même blond que ceux de Clarysse, son rire était aussi agréable à entendre et son sourire la faisait également rayonner. Le jeune homme avait toujours eu un faible pour les jeunes femmes aux cheveux d’or. Aucune pensée déplacée n’avait cependant fleuri dans son esprit concernant l’épouse de son ami. Il la trouvait charmante et était heureux de voir que dans son mariage, Tyrion, qui aurait pu tomber sur des femmes viles et incapables de l’aimer, avait trouvé l’amour véritable.

Tavish avait eu l’occasion de discuter avec Walda dans la journée, avant le banquet. Il était en train de s’entraîner à l’arc lorsque la dame de l’ouest lui était apparue, souriante comme à son habitude. Ils avaient alors discutés de choses et d’autres et il lui avait même évoqué le corbeau qu’il venait de recevoir de Bourgfaon, lui annonçant ses fiançailles prochaines. Il sourit en voyant la conflanaise et l’héritier de l’ouest rire ensemble et croisa d’ailleurs le regard de Lady Walda qui lui rendit son sourire. Probablement était-ce la pire chose à faire, en sachant ce qui se tramait dans l’esprit malhonnête de la sœur de Tyrion Lannister, mais comment pouvaient-ils s’en douter ?

« Et oui…Mais j’aurais tort de me plaindre. A mon nouveau nom sont liés des devoirs et je me dois de m’y soumettre. Je vous remercie en tout cas. Je l’espère aussi. »
, répondit-il, se tournant vers Lady Cersei. Il supposa que derrière ses propos se cachait peut-être la jalousie d'une alliance qui, contrairement à celle conclue pour son frère, ne l'avait nullement satisfaite. Il savait que Lady Cersei avait été mariée à Ser Loras de la maison Tyrell et que leur union avait été couronnée par la naissance de plusieurs enfants. Ser Loras faisait cependant partie des malheureuses victimes de la peste rouge, mais Cersei l’avait-elle regretté ?  « Quoi qu’il en soit, je tâcherais d’être un bon mari pour l’épouse que mon père m’a choisi et de faire en sorte qu’elle soit heureuse de se tenir à mes côtés. », déclara-t-il avant de porter sa coupe de vin à ses lèvres, savourant la tranquillité de son séjour, qui serait bientôt mise à mal sans qu’il ne puisse s’y préparer.


[3.3]
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avec Tavish -

On n’était jamais assez préparé à faire face à une conversation avec Cersei Lannister. La blonde, doucereuse, était une maîtresse dans l’art de la tromperie et de la manipulation, si bien qu’il fallait découvrir le vrai du faux entre ses mots. Cependant, il y avait un sujet, que Cersei évoquait sans aucune censure, c’était quand elle parlait de son frère Tyrion. Là, on pouvait être certain que tout le monde serait mis au courant de sa haine envers son petit frère. C’était donc tout naturellement qu’elle s’exprima avec des propos peu flatteurs en ce qui concernait son frère. Néanmoins, elle prit le soin de complimenter sa belle-soeur pour les efforts qu’elle avait fait pour transformer son ivrogne de frère en une personne un peu plus respectable.

Bien peu d’hommes le reconnaisse. Il est fort agréable d’entendre de tels mots de la part d’un seigneur qui va bientôt prendre une épouse.” Il sourit pour amadouer le jeune homme. Il était vrai que Cersei appréciait entendre la gente masculine parler en de bons termes des femmes, mais elle surjouait le compliment. Il n’était guère dans la nature de Cersei de s’étendre sur de telles paroles, mais dans le cas de lord Cafferen, elle espérait en apprendre plus sur lui et également sur sa relations avec son frère et sa belle-soeur.

Il faut vous y habituer lord Cafferen. C’est après tout un grand honneur qui vous a été donné. Peu de bâtards ont pu être reconnu par leurs père. Il me semble avoir entendu parler de feu lord Bolton qui a reconnu son bâtard. C’est d’ailleurs étrange qu’il soit mort peu de temps après cela, mais le Nord est primitif, cela ne me choque guère. Il y a aussi feu lord Stark qui avait un bâtard, malheureusement celui-ci semble toujours s’appeler Snow. Donc profiter de cet honneur et du rang que vous occupez actuellement.” Elle sourit, même si au fond elle trouvait stupide la modestie de ce jeune lord sans ambition. A sa place, elle aurait crié sur tous les toits sa bonne fortune et elle profiterait pour réaliser de grands projets, pas seulement celui de se marier. Au fond, elle comprenait pourquoi son frère s’était attaché à ce jeune homme. Les nains et les bâtards n’étaient pas si différent de cela après tout, et Tyrion se prenait toujours d’affection pour les opprimés.
Cersei se continuait de s’étendre avec amabilité auprès de Tavish. Cependant, toutes ses armes n’étaient pas sorties. Irait-elle jusqu’à humilier l’homme parce qu’il était un bâtard ? Elle en serait capable, mais Cersei préférait prendre son temps, elle observait, elle voyait et elle imaginait. Un sourire mystérieux sur les lèvres, elle répondit à l’homme concernant son prochain mariage.
Tous les hommes disent cela. Je prendrais soin de toi, je ne te tromperais pas, mais on sait ce qui nous attend nous les femmes. Mon mari Loras, lui s’était les hommes et d’ailleurs, c’est ça qui l’a tué, il s’est rendu dans l’Orage pour voir si son amant se portait bien et il a contracté la peste rouge. Heureusement, je n’attendais rien de cet homme, mais comme vous le voyez, même le respect il ne me l’a pas accordé.” Elle eut un rire sarcastique. Loras Tyrell avait été un idiot jusqu’au bout. “ Néanmoins, je ne peux pas lui reprocher de m’avoir accordé trois beaux garçons. Le mariage sert à cela, faire des enfants, qui feront notre bonheur à nous les épouses.” Elle prit un morceau de viande qui se trouvait dans son assiette en céramique et le dégusta. Les femmes se devaient de seulement picorer lors des repas et cela convenait parfaitement à Cersei, elle ne comprenait pas comment les hommes pouvaient s’enivrer et dévorer tels des gorets lors des banquets.
“ Vous verrez lord Tavish, ce sont les enfants qui vous rapprocheront de votre épouse. Sir Loras aimait son premier né, mais cela ne l’a pas convaincu de rester dans le Bief et il n’a pas pu connaître ses deux autres fils.” Elle s’arrêta parce qu’elle venait de percevoir un regard que lady Walda venait de jeter vers lors Tavish. Elle sourit et se tourna de nouveau vers l’homme. “ Aimez les enfants que vous aurez, les hommes pensent qu’ils ne doivent guère donner beaucoup d’amour à leur progéniture, mais ils en ont besoin.”  


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le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
An 302, Lune 2

« Dans ce cas, beaucoup d’hommes sont des idiots. », répondit-il en lui rendant son sourire. Tavish avait pensé à répondre à Lady Cersei en prenant le contre-exemple de son frère. Si peu d’hommes, comme elle le disait, reconnaissait l’importance des femmes, Lord Tyrion ne faisait pas partie de ceux-là. En effet, le « lutin » de Castral-Roc ne cachait à personne le rôle de premier plan que tenait Lady Walda dans sa vie, à quel point elle l’avait aidé à changer et à abandonner des travers dans lesquelles il se retrouvait empêtré. Tyrion le disait sans hésitation ; sans Walda, il n’y serait pas arrivé. Tavish choisit cependant de garder cet exemple pour lui. Connaissant l’avis de Cersei au sujet de son frère, il ne désirait pas sonner le clairon des hostilités entre eux en vantant le comportement de son ami. Le chevalier éprouvait une certaine admiration pour Tyrion, mais en témoigner devant Cersei pourrait être perçu par cette dernière comme une provocation. Ou tout du moins ne pourrait-elle le comprendre…Car ce que Tavish voyait chez Tyrion comme tes qualités propre à un futur grand et bon seigneur, Cersei Lannister les voyait comme d’handicapantes faiblesses. Et c’est entre autre pourquoi cette empreinte de faux qui transparaissait dans son sourire ne lui échappait pas. En plus d’être élégante, Cersei Lannister, de dix ans son aînée, était indéniablement une belle femme. Tavish comprenait pourquoi sa beauté avait été vantée dans les sept couronnes et qu’elle avait autrefois été pressentie pour épouser le roi. Mais elle n’avait pas la joie naturelle de Walda, la sincérité de son regard, la pure bienveillance de sa voix. Si l’orageois n’avait pas entendu parler par d’autres de la lionne de l’Ouest, et surtout par un homme de confiance tel que Tyrion, peut-être aurait-il mis cela sur le dos des épreuves qu’elle avait traversé récemment et qui l’aurait éventuellement rendue un peu amère. Mais, il faisait plus que soupçonner la tromperie dans son sourire. Il savait, qu’elle le feignait. Il suffisait de voir comment elle parlait de son frère et de ses « faiblesses ». Cersei n’était pas le genre de femme qui lui témoignerait tant de respect, à lui, un bâtard légitimé. Les Lannister étaient des gens bien trop fiers, bien trop orgueilleux. Tyrion, plus modeste et humble, était l’exception qui confirmait la règle. Pas Cersei. Ce n’était absolument pas en tant que femme humble qu’elle lui avait été décrite. Et pourtant, il devait bien le reconnaître ; elle jouait bien cette comédie. Mais pourquoi ? Pourquoi la jouait-t-elle ?

« Vous avez raison, c’est un honneur qui amène son lot d’avantages, je le reconnais. Cependant, c’est suite à un grand malheur que cet honneur m’a été fait ; ma belle-mère et mon demi-frère nouveau-né ont été emporté par la peste rouge qui avait été apportée dans les murs de notre château par la nourrice à son service, et qui ignorait malheureusement sa contagion. », dit-il. « C’est sur le malheur de mon demi-frère que m’est revenu ce titre, c’est pourquoi sans doute cela m’est difficile de m’y habituer pleinement. Bien sûr, je peux profiter de ma nouvelle position qui m’apporte de grandes joies, comme cet agréable banquet. Mais je sais que je ne dois pas oublier qu’avec cet honneur vont des devoirs et si je ne faisais pas de mon mieux pour m’en montrer digne, alors en plus d’insulter notre roi qui dans sa bonté, m’a accordé ce nom qui est aujourd’hui le mien, j’insulterais la mémoire de ce frère qui n’a pas eu le temps de découvrir la vie, et qui était pourtant amené à occuper la place que j’occupe », déclara-t-il.

La dame à la longue crinière blonde mit ensuite en doute les mots des hommes. Tous les hommes parlaient ainsi, dit elle mais les épouses savaient ce qui les attendaient. Tavish ne put alors s’empêcher de penser à son propre père, Arstan. Lui n’avait sans doute rien promis à Alyssa, mais on ne pouvait dire qu’il avait vraiment pris soin d’elle...L’orageois fut assez étonné d’entendre Cersei lui parler sans censure de son défunt époux et de confirmer des rumeurs bien gênantes à son sujet. Renly Baratheon avait suscité l’étonnement en portant les couleurs de son « ami » plutôt que celles de son épouse lors d’une joute qu’il était dès lors difficile d’oublier. Cela avait donné à la cour de quoi parler. Ainsi, c’était donc vrai ? Peut-être R’hllor l’avait-il puni de s’être adonné à de telles pratiques, délaissant son épouse ?

« Je suis désolé de l’apprendre. Une épouse mérite évidemment plus de respect. De mon point de vue, un mariage ne doit pas reposer que sur les enfants qu’il produit. On attend d’une femme qu’elle soit une bonne épouse, mais pourquoi l’époux serait-il dispensé de veiller au bonheur de celle qui partage sa vie et a quitté famille et foyer pour le rejoindre ? », dit-il. « Je ne prétends pas du tout être parfait, mais je suis sincère lorsque je dis vouloir rendre mon épouse heureuse de vivre à mes côtés. », ajouta-t-il. Tavish profita du fait qu’il venait de terminer une phrase pour replonger ses couverts dans son assiette en céramique et manger quelques bouchées de son plat avant que cela ne refroidisse.  

Pour Cersei, les enfants étaient le ciment du mariage. C’était eux qui permettaient de rapprocher les époux. Evidemment, c’était à l’origine pour cela que Tavish se trouvait fiancé et s’apprêtait à se marier ; pour donner des héritiers à la maison Cafferen, dont il était le dernier représentant officiel en date. Néanmoins, il espérait pouvoir établir un bon contact avec sa future épouse avant que celle-ci ne tombe enceinte.

« Je compte bien le faire, Lady Cersei. J’aimerais chaque enfant que R’hllor voudra bien me donner. »
De l’amour, s’il n’en avait point suffisamment donné à son épouse Alyssa, Arstan en avait toujours distribué généreusement à ses deux enfants, Tavish et Shyra. Le chevalier orageois connaissait la valeur de cet amour, il savait qu’il était bon de se savoir réellement apprécié par son père, qui constituait de toute évidence un modèle. Le conseil de Cersei était un bon conseil, à ses yeux, mais il n’avait guère besoin qu’on le lui rappelle. Il ne comptait point se montrer avare d’amour à l’égard de ses futurs petits faons, même s’il devrait aussi représenter parfois représenter l’autorité et la sévérité.

Le jeune homme adressa une courte pensée à R’hllor, dans son esprit. Son père avait épousé une femme peu fertile, qui n’avait jamais réussi à mener ses grossesses à terme sauf une fois, alors que la peste rouge était sur eux. Il espérait que ce ne serait pas son cas. Que l’épouse que le destin avait mis sur sa route lui donnerait des enfants et résisterait bien aux terribles douleurs de l’enfantement. De ce côté-là, les Lannister semblaient gâté. Avec déjà quatre enfants du côté de Tyrion, trois du côté de Cersei, la survie des lions était bel et bien préservée.

[5.5]
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avec Tavish -

Ce qui faisait de Cersei Lannister une redoutable ennemie, c’était qu’on ne savait jamais vraiment ce qu’elle préparait pour nuire. La blonde se cachait sous de charmants sourires et ses beaux yeux vert pétillants, mais au fond, elle calculait toujours, cherchant à chaque fois à avoir un coup d’avance. Depuis que son père l’avait envoyé dans le Bief, Cersei s’était sortie de sa longue léthargie, causée par la mort de son jumeau, et elle était repartie au combat, cherchant à s’en sortir dans ce monde qui ne voulait pas d’elle. La Lionne avait un dragon, un bébé dragon plus précisément et son père redoutait cette présence pour ses terres. Cersei ne voulait pas s’en passer, ce dragon était important à ses yeux et il la rendait unique. La lady aux cheveux blonds avait aussi dû renoncer à Castral Roc. Cette terre était son sang, elle coulait dans ses veines, elle la maintenait en vie, et pourtant, jamais elle ne pourrait être à sa tête. L’héritier était Tyrion et après lui ses enfants et oh grand malheur, il avait été capable d’en produire quatre. Cersei n’avait plus qu’une chose à faire tourmenter son frère et son épouse, pour une place qu’ils ne méritaient guère d’occuper. La vengeance, Cersei l’avait à son côté, en la personne d’un beau jeune homme qui attirait tous les regards, dont ceux de sa belle-soeur. Walda était très certainement innocente, mais la Lionne pouvait bien entâcher sa réputation de sainte pour lui donner l’image de la pire des catins. Elle n’attaquerait pas immédiatement, elle serait patiente, comme toujours, mais elle irait au front et prendrait beaucoup de plaisir à voir Walda la Belle perdre son honneur.
La Lionne voulait exister, elle ne souhaitait pas rester une pauvre lady enfermait à jamais à Castral Roc. Cersei ne resterait pas une veuve éplorée. Elle ne se cantonnerait pas seulement dans un rôle de mère de famille. Elle avait trois fils, elle se devait de leur créer une situation, dans le Bief, dans l’Ouest, peu importe, ses fils étaient des Tyrell et des Lannister, ils devaient être quelqu’un. Préparer sa revanche serait un long travail, qui prendrait quelques années, mais Cersei savait qu’elle parviendrait à quelque chose, même si pour le moment elle ne savait pas quoi.
Dans l’immédiat, Cersei Lannister remplissait parfaitement ses prérogatives de lady de Castral Roc, elle accueillait les invités, sortant les grands plats en céramique et les coupes d’or. Elle faisait tout pour que tout le monde soit à l’aise et passe un bon moment. Durant ce grand banquet, elle en profitait pour converser avec lord Cafferen, même si celui-ci, en raison de sa situation d’ancien bâtard la dégoûtait. Le clairon de l’hypocrisie était sorti et Cersei questionnait son ennemi pour apprendre un peu plus sur lui.

Je comprends tout à fait.Déclara la lady. “ Vous partagez en cela beaucoup de points communs avec mon frère qui est héritier en raison des terribles évènements qui se sont joués lors de la rébellion de Robert Baratheon. La peste rouge a été un fléau, j’ai perdu à ce moment-là un mari et mes fils ont perdu leur père et ne le connaîtront malheureusement jamais.” Même si la perte de Loras Tyrell n’a pas été insoutenable pour Cersei, elle a tout de même provoqué de nombreux changements dans son existence.
Votre épouse aura donc beaucoup de chance. “ Répondit simplement la Lionne. “ Malheureusement les hommes ne pensent pas tous pareil, il se peut que vous ayez des filles qui n’auront pas la chance d’avoir un mari tel que leur père. Je suis bien heureuse d’avoir des fils, ainsi, je ne verrai aucune de mes filles connaître la déception du mariage.” Pourtant, elle aurait aimé avoir une petite aux beaux cheveux blonds et aux yeux vert éclatant. Cette fille aurait été certainement pleine de douceur et de beauté.
Quelque chose intrigua Cersei sur une question qu’elle ne s’était jamais réellement posé. La lady avait en effet entendu parler de la religion de R’hollor, mais ne s’y était jamais intéressé, puisque pour elle, la seule vraie religion était celle des Sept. Ainsi, lord Cafferen, comme beaucoup d’Orageois s’était converti.

Quelque chose m’intrigue lord Cafferen, pourquoi R’hollor ? Je ne suis pas très au fait des conversions qui ont lieu et je suis curieuse d’en apprendre plus.” Dans la correspondance qu’elle entretenait avec lady Alyssa Vanbois, elle avait appris que son amie s’était également convertie, alors qu’elle priait avec ferveur les Sept. C’était curieux de voir autant de monde changer de religion.
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le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
An 302, Lune 2


Le destin de la maison Lannister après la rébellion de Robert Baratheon avait été bien moins funeste que celui de la maison Tully ou même de la maison Stark qui avait eu à se séparer de son héritier pour l’envoyer vivre dans les Terres de la Couronne. La dame blonde parlait de fléau en désignant la peste mais regrettait-elle vraiment que ses fils ne puissent pas connaître leur père, ce mari qui l’avait humilié ? Des questions qu’il n’était guère possible de poser mais dont Tavish serait curieux de connaître les réponses.

La lionne de l’Ouest se dit heureuse d’avoir donné naissance à des fils et non à des filles, leur évitant ainsi de connaître ce qu’elle appelait la déception du mariage. Certes, Cersei avait raison. Tous les hommes n’étaient pas aussi désireux que lui de faire fonctionner leur mariage. Son père avait beau être un homme très honorable, on ne pouvait pas dire qu’il avait fait de son mieux pour rendre la vie douce à Alyssa Tudbury. Le chevalier de l’Orage se demanda si sa fiancée pensait dans les mêmes termes que Cersei Lannister. Si pour elle, ce mariage était déjà une véritable déception dont elle aurait aimé être préservée. Et qu’en était-il de lui-même ? Devait-il se préparer à être horriblement déçu lors de sa rencontre avec sa promise ? En tout cas, il ne voulait pas que son union, aussi politique soit-elle, se transforme en une prise d’armes constantes. Et concernant les filles qu’il pourrait avoir…C’était peut-être naif de sa part, mais il ne se voyait pas les offrir en épousailles à un jeune homme en qui il n’aurait pas confiance. Il serait seigneur de Bourgfaon. Ses décisions, il le savait, serait parfois influencée par la raison d’état, ou du moins devrait l’être. Mais il ne s’imaginait pas faire passer une ambition personnelle avant le bonheur de sa propre fille. Les femmes étaient des gemmes que les hommes devaient protéger. Les chevaliers, comme l’était d’ailleurs Ser Loras, ne devaient ils pas en être d’autant plus conscients ?

« Vous allez sans doute me dire que je suis naif, Lady Cersei. Et il est vrai que je ne fais officiellement partie de ce monde-ci que depuis bien peu de temps…Mais, si les raisons politiques seront là et me mettront peut-être face à des dilemmes, je peine à m’imaginer offrir la main de ma fille à un homme qui n’aurait pas ma confiance. », dit--il.

La dame de l’Ouest interrogea ensuite l’orageois sur religion. Les nobles de Westeros, surtout hors de l’Orage, était rarement très à l’aise avec cette religion de l’est nouvellement importée à Westeros. Tavish fut donc surpris d’entendre Cersei Lannister s’intéresser à sa conversion. S’il était agréable de voir des personnes franchir la barrière des préjugés pour s’intéresser à d’autres fois, le jeune homme ne pouvait se dévoiler complètement sur le sujet. Il était en effet contraint de passer certains événements clés de sa conversion sous censure. La tentative d’empoissonnement qu’il avait subi ainsi que la mort de sa belle-mère et de son demi-frère avaient pourtant joués pour beaucoup dans le fait que les discours des prêtres rouges lui avaient parlés.

« Après que la peste nous ait frappé de plein fouet, j’ai entendu les dires des prêtres rouges et ils ont résonnés en moi plus que la religion des Sept ne l’avait fait jusqu’alors. Il n’y a que deux dieux dans la religion de R’hllor, R’hllor lui-même et l’autre dieu, un dieu de ténèbres que nul ne vénère. Chaque homme, chaque femme, pauvre ou riche n’a dans sa vie, chaque jour, que deux choix à faire ; le choix de la lumière ou l’autre. Il peut parfois être difficile de deviner quel choix est celui qui nous rapproche de la Lumière et lequel est celui des Ténèbres, mais selon notre religion, ce sont là les deux choix qui existent. Je crois aussi en la capacité des ceux qui dédie leur vie à R’hllor, à nos prêtres rouges, à réaliser certains miracles, comme la prêtresse d’Accalmie la fait en sauvant la vie de Lady Baratheon et de son fils, qui étaient pourtant selon toute vraisemblance, tout à fait condamnés. Je comprends que pour certains croire en ces choses occultes peut paraître ridicule…mais disons qu’à mon avis, il y a des choses qui nous dépassent et que nous ne savons probablement pas tout sur tout, comme nous tendons parfois à le croire.
», déclara-t-il. L’orageois l’ignorait mais Cersei Lannister était bien placée pour savoir que des choses qui peuvent paraître folles, plus folles encore qu’il ne l’imaginait, existent bel et bien. Des créatures, par exemple. Autrefois éteintes et dont nul ne prévoyait le retour…

[8.3]
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avec Tavish -

Ils étaient nombreux à penser que la devise des Lannister était “ Un Lannister paie toujours ses dettes “, pour la capacité de la famille à rembourser ceux qui les avaient aidé. Mais, leur devise était beaucoup plus simple, “ je rugis “ tel le lion de leur emblème. Ce que beaucoup ne savait pas, c’était que pour les Lannister, la famille passait avant tout. L’honneur de la famille primait, tout comme la richesse et le pouvoir. Cersei avait fait des sacrifices pour son nom. Elle avait épousé un homme qu’elle n’aurait jamais pu aimer. Elle avait quitté une terre qu’elle aimait tant. Pour l’honneur, pour la famille, elle avait changé de vie, et avait désormais trois beaux enfants qu’elle ne regrettait nullement. Tavish Cafferen pourrait-il comprendre un tel sens du devoir ? Cersei n’en était pas certaine, l’homme semblait être rempli de naïveté et il ne paraissait pas à la hauteur de la tâche qui l’attendait.

Parfois, nous sommes amenés à faire des choix que nous ne voulons pas, mais qui sont pour le bien de notre maison. Ce que j’ai appris au fil des années, c’est que seule la famille compte. Voyez-vous, malgré toute l’animosité que je peux ressentir pour mon frère, je ne prendrais jamais sa vie. C’est mon frère, il est un Lannister et les Lannister veillent à leurs intérêts. Vous deviendrez seigneur, ils seront nombreux à contester votre pouvoir en raison de vos origines, voilà pourquoi vous serez amenés à créer des alliances, même avec vos ennemis. Pensez vous réellement que lord Tywin m’a demandé mon avis en me demandant d’épouser sir Loras ? Certainement pas, il m’a bien fait comprendre que je devais me sacrifier pour la famille et je l’ai fait puisque tel était mon devoir. Vous finirez par apprendre. Pour le moment, vous êtes en effet encore naïf, mais nous vivons dans un monde cruel et chacun devrait le prendre en considération.” Après cette longue tirade, elle but une gorgée d’un délicieux vin de la Treille. Elle savoura chaque goûte, affligée face à tant de naïveté de la part d’un homme qui deviendrait seigneur de ses terres.

Ce n’était pas un trait de caractère dominant chez elle, mais Cersei aimait être au courant de ce qui se passait et en apprendre plus sur les faits de ce monde. Elle n’avait jamais passé des heures dans les livres comme son frère Tyrion, mais elle avait étudié comme toutes les jeunes filles de son temps. Toutefois, pour elle, le meilleur des enseignements avait été d’observer son père et d’écouter ce qui se passait à Castral Roc. A son contact, Cersei avait beaucoup appris, mais elle se considère bien plus comme une autodidacte. Ainsi, quand elle avait découvert qu’une nouvelle religion avait fait son apparition à Westeros, depuis la peste rouge, elle avait été curieuse d’en apprendre plus. Cersei savait que son amie Alyssa Vanbois s’y était convertie. La Lionne priait depuis toujours les Sept, elle n’était pas une fervente croyante, mais elle se rendait au septuaire de temps en temps pour prier les différents dieux, quand la situation se présentait de faire appel à eux. Lord Tavish qui était à côté d’elle était de cette religion et pour alimenter la conversation, Cersei lui demanda un peu plus d’information sur R’hollor.
Le jeune homme lui raconta que tout avait commencé par la peste rouge et qu’à ce moment-là, les prêtre rouges avaient commencé à arriver à Westeros. Cersei se rappela d’une lettre venue de l’Orage contant la mort de Sir Loras et des faits qui se sont produits, notamment les bûchers pour contrer la maladie, ce qui expliquait pourquoi les Tyrell n’avaient jamais pu récupérer le corps. Sir Tavish continua en disant qu’il y avait deux dieux, R’hollor et un dieu des ténèbres que personne ne vénérait. Il expliqua que les hommes et les femmes avaient qu’un choix à faire, celui de la lumière ou emprunter une voie plus ténébreuse. Le jeune homme parla de sa croyance envers les prêtres rouges qui étaient capable de faire des miracles, comme cette prêtresse qui avait sauvé la vie de Lady Baratheon et de son fils. Cersei était perplexe, mais depuis qu’elle avait posé les yeux pour la première sur Vaelarr, elle était tout à fait d’accord avec le fait que des choses pouvaient dépasser les hommes. Cependant, dans le cas de cette religion, la blonde se demandait si tout cela n’était pas seulement emprunt de sorcellerie.

Avez-vous déjà assisté à l’un de ses miracles ? Il est étonnant en effet que Lady Baratheon et son fils aient survécu à une telle maladie alors qu’un homme robuste comme Sir Loras n’a pu combattre le mal. Que deviennent les personnes empruntant la voie des ténèbres ? Cela me paraît inquiétant que de telles personnes puissent exister et puissent causer des miracles, mais dans le mauvais sens.” Renchérit la blonde qui était assez troublée par ce choix qu’une personne pouvait faire.


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An 302, Lune 2

Cersei Lannister avait raison, il le savait. De telles situations, où entre devoir et sentiments son cœur vacillerait, se présenterait sûrement à lui. Cependant, pour l’heure, sans doute préférait-il ne pas y songer. Il ne serait pas seulement le père de ses futurs enfants mais aussi leur seigneur. Il ne serait plus seulement le frère de Shyra mais également son seigneur. Et ainsi de suite…Enfant, il avait idéalisé ce statut social mais lorsqu’il l’avait obtenu, il ne le souhaitait plus depuis longtemps, s’étant bien accommodé de la liberté qu’offrait le nom de Storm, en dépit cependant de certains désavantages et interdits. Il y avait une chose cependant, à laquelle il ne lui était pas permis de rêver en tant que bâtard et qui pourtant, ne quittait pas ses pensées. Un mariage avec une femme qui depuis longtemps, le hantait. Mais cela, bien que rendu possible par sa légitimation, ne s’était pas fait. Et désormais…C’était à une autre femme, dont il ne connaissait rien, qu’il allait s’engager. C’était son devoir.

« Je crains que vous n’ayez raison, Lady Cersei. Mais, j’imagine que pour l’heure, n’ayant pas encore d’enfants et n’étant pas encore seigneur, je ne préfère pas y penser. Lorsque le fait accompli me fera face, alors, je devrais bien me rendre à l’évidence. », concéda-t-il avec un léger sourire, après avoir avalé une gorgée de vin pour dissimuler son malaise. Que Cersei sous-entende que la seule chose qui l'empêcherait de porter atteinte à la vie de Tyrion était le nom de Lannister qu'il portait aussi l'avait choqué. Béni soit Tyrion de ne point être né Hill, dans ce cas...La dame de l'Ouest n'avait décidément pas l'air d'une femme très aimante...

La conversation avait ensuite dérivé sur sa religion nouvelle. Tavish avait été un peu étonné que la dame de l’Ouest se montre curieuse à ce sujet. La plupart des gens, considérant cela comme une hérésie, préférait juger plutôt que d’essayer de comprendre ou même d’apprendre. Après lui avoir expliqué pourquoi il s’était tourné vers le feu de R’hllor, tout en omettant évidemment les éléments qui devaient rester secrets, Tavish fut surpris de l’entendre poser une question à laquelle il ne s’était pas du tout attendu. Il était courant que les partisans des Sept s’interrogent sur ces miracles. La plupart d’entre eux ne pouvaient croire de telles choses possibles et posaient donc ces questions afin de mettre le croyant en R’Hllor en défaut ou du moins, afin d’avoir l’impression de le faire. Il pouvait alors s’exclamer : «  Ah, vous voyez vous n’avez pas vraiment de preuves ! »  ou, lorsque le croyant avait bel et bien assisté à un événement étonnant, remettre en cause la clairvoyance de la personne. Sans doute s’était-elle laissée manipuler par son imagination ou par le prêtre rouge ?
Mais, Tavish n’avait encore jamais entendu quelqu’un lui demander ce qu’il en était de ceux qui possédaient ces habilités, mais qui désiraient les utiliser à mauvais escients. A vrai dire, personne n’en parlait jamais. Lui-même n’y avait pas pensé pendant les premières lunes de sa conversion. Sans doute préférait-on ne pas penser à leur existence, pour ne pas en avoir le sommeil perturbé.

« Pas encore, non. Peut-être un jour. », admit-il.  « Pour ce qui est de votre deuxième question…Je ne peux malheureusement pas dire que de telles personnes n’existent pas. Je ne connais personne qui serve l’Autre, et non R’hllor. Mais une personne qui se voue à l’obscurité n’ira évidemment pas l’avouer en place publique. C’est un combat que se livre R’Hllor et l’Autre. Le combat du Bien contre le Mal, de la Lumière sur l’Obscurité. Sans doute l’Autre a-t-il lui aussi le pouvoir d’accorder de terribles capacités à ceux qui le choisissent. Mais j’ai foi en R’Hllor. J’ai foi en la victoire de la Lumière sur l’Obscurité, en les miracles de nos prêtres rouges pour contrer les éventuels méfaits des partisans des ténèbres. Plus les hommes se tournent vers la Lumière, plus l’Autre manque de partisans. », répondit le chevalier orageois. Il se souvint de ce qu'avait dit Cersei au sujet de son frère un peu plus tôt. Il se demanda alors quel côté attirerait davantage Cersei et hésita. Il sentit alors le besoin d'ajouter : « Et puis, contrairement à R'Hllor, l'Autre ne donne pas aux hommes. Il se sert d'eux et rien d'autre ne les attend ensuite que l'obscurité et le froid éternel » Cette précision faite, il se sentit un peu mieux. Comme si, en dépit de la gentillesse apparente de Cersei, de sa qualité indiscutable d'hôte parfaite, il lui semblait que la lionne pouvait véritablement être le genre de femme à désirer davantage le pouvoir de nuire que celui de guérir. Le genre de femme qui pourrait être une proie pour l'Autre.

*

HRP : J'avais écrit autre chose, où Tavish parlait d'un prêtre qui savait faire fondre la neige sous ses pieds mais Wyna m'a fait remarqué que niveau chrono ça collait pas car y avait que Neina à ce moment là comme prêtresse. Du coup j'ai modifié ^^ Donc si tu as lu la première version, ne prends pas en compte ce passage là qui a été supprimé ^^ @Cersei Lannister
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avec Tavish -

Cersei Lannister n’avait jamais été gagné par une grande ferveur religieuse. Sa mère et sa septa lui avaient toujours indiqué le chemin de la religion en la faisant prier régulièrement les Sept, mais cela ne l’avait pas guidé vers la voie d’une religion profonde et rigoureuse. Cersei priait comme n’importe qui quand il le fallait. Elle avait prié pour sa mère à sa mort, la recommandant aux dieux, elle en avait fait de même pour Jaime. Elle avait prié pour ses enfants, pour qui elle souhaitait le bonheur et une bonne santé. Même si elle n’était guère une grande croyante, elle s’intéressait aux septuaires, aux différentes religions, tout simplement par curiosité et pour voir ce que cela pouvait lui rapporter. La religion de R’hollor était un grand questionnement pour elle. La plupart des habitants de l’Orage s’y était convertis à la suite de la grande peste rouge et depuis le nombre de ses pratiquants ne cessait de s’accroître. L’Ouest allait-elle être touché par cette nouvelle ferveur religieuse ? Cersei ne pouvait le prédire pour le moment, tout comme elle ne savait pas si cette nouvelle croyance était bonne ou mauvaise pour les habitants de Westeros.
A ses côtés, Cersei avait l’un des représentants de R’hollor, l’Orageois Tavish Cafferen s’était lui-même converti et la lady profita de cette présence pour en apprendre un peu plus sur cette croyance qui lui était inconnue. L’homme parlait avec ferveur, on sentait dans ses paroles qu’il croyait en tout ce qu’il disait. Le Bien et le Mal se chevauchait dans cette religion et peu connaissait les ténèbres à moins sûrement d’en être le représentant. Lord Cafferen ne savait pas si des personnes s’étant tournées vers le Mal pouvait être parmi eux. Il connaissait pas l’autre côté de la religion et surtout il ne connaissait pas l’Autre, l’opposé de R’hollor. Il avait raison quand il disait que les personnes qui s’étaient détournées de la Lumière pour rejoindre l’Obscurité ne l’avouaient pas à tout va. Cersei trouvait cela intéressant quand l’homme parla de combat entre le Bien et le Mal, la Lumière et l’Obscurité. C’était intriguant et terriblement terrifiant à la fois. D’autres questionnement venaient dans l’esprit de la lady. En effet, si R’hollor pouvait faire des miracles, L’Autre était lui aussi en mesure d’en faire, mais à mauvais escient.

Vous avez raison, le Mal ne fait que se servir, tout en faisant miroiter richesse et convoitise, mais finalement, il ne donne rien sans obtenir quelque chose en retour.” Pourquoi disait-elle cela ? Peut-être parce qu’elle même se servait sans rien donner en retour si ce n’était quelques pacotilles. Cersei savait qu’elle n’était pas particulièrement Bonne, d’ailleurs sa mère lui avait longtemps reproché d’être égoïste et de ne pas plus penser à son prochain. Si R’hollor venait à elle, se tournerait-t-elle vers l’Autre ? “ Je me questionne beaucoup, ce n’est peut-être pas une qualité qu’on me reconnaît puisque le puit de savoir dans notre famille c’est Tyrion, mais j’aime apprendre. Beaucoup de choses ont eu lieu dernièrement, cette peste terrible, l’arrivée de R’hollor, les miracles, puis cet hiver qui s’annonce long. Le combat entre Lumière et Ténèbre n’a t-il pas déjà lieu ? “ Elle regarda la table face à elle. Son frère et sa belle-soeur étaient heureux, beaucoup trop heureux au goût de la blonde. Elle ferma les yeux une seconde et reporta son attention vers lord Cafferen. “ Je ne sais ce qui nous attend pour les lunes et les années à venir, mais si vous et d’autres personnes ressentaient une quelconque sécurité auprès de R’hollor je ne peux que le comprendre.” Elle souriait sincèrement cette fois-ci, ravie de pouvoir avoir une conversation intéressante avec un invité qui aurait pu recueillir que son mépris.






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le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
An 302, Lune 2

Ce que disait Cersei Lannister était loin d’être insensé. Les derniers événements qui avaient secoués le continent de Westeros laissaient en effet pensé qu’un tel combat avait déjà commencé, ou du moins, se mettait vraiment en place. En tout cas, c’était l’avis de Tavish.

« C'est une question que l'on peut légitimement se poser. », répondit-il à la lionne du roc. « Je ne sais pas s’il a commencé mais je pense au moins qu’il se met en place. Après tout, quelle meilleure saison choisir pour un affrontement comme celui que l’on nous annonce que l’Hiver ? » Les gouverneurs du Nord ne cessaient de conseiller de s’en méfier. « L’Hiver Vient » disait la devise des Stark, aussi lugubre et solennelle qu’emplie de mystères. Tavish n’était pas nordien, il n’avait d’ailleurs jamais mis les pieds dans cette lointaine région, mais il n’affectionnait pas cette saison. La neige pouvait bien être belle, en recouvrant de sa blancheur immaculée les vertes prairies de Bourgfaon…Elle cachait derrière son innocence d’apparat de bien sinistres desseins. L’hiver était la saison de la mort. Tant de récoltes se perdaient, tant de personnes s’éteignaient dans les mains cruelles de cette saison qui rimait avec faim, froid et douleur. C’était en hiver que la mère de Tavish avait perdu la vie, de même que l’enfant qu’elle avait tenté en vain de mettre au monde. L’héritier de la maison Cafferen avait pour sa part eut la chance de naître en été, et peut-être d’ailleurs était-ce donc inné pour lui de se méfier de l’hiver, qui avait pourtant vu naître sa vigoureuse petite sœur.

« Et bien, je salue votre ouverte d’esprit, Lady Cersei. », répondit Tavish, qui était évidemment positivement étonné de ne pas entendre la sœur de Tyrion condamner cette foi étrange comme tant d’autres ouestriens l’auraient fait. « Nombreux sont ceux qui se refusent à ne fut-ce qu’essayer de comprendre la conversion d’une partie des orageois à cette foi étrangère. »

Le jeune homme reprit en main sa coupe de vin et en dégusta une gorgée. C’était un délicieux cru muni d’une petite touche sucrée aussi séduisante qu’addictive. Evidemment, c’était le contraire qui aurait été étonnant ; on voyait mal les Lannister servir de la piquette à table.

« Arrêtez-moi si je me montre indiscret et surtout ne voyez surtout pas dans mes paroles une quelconque volonté de vous convertir à ma foi mais je m’interroge ; d’où vous vient cette curiosité pour R’hllor ? »

Lady Cersei lui avait paru fort intéressée par le sujet et étonnamment tolérante à l’égard des potentiels croyants. Se reconnaissait-elle elle-même davantage dans cette foi là plutôt que dans l’ancestrale croyance westerosi des Septs ? Si tel était le cas, Tavish doutait de toute façon que la dame du roc puisse envisager sérieusement une conversion. Dans l’Orage, déjà, la chose était mal vue. Alors dans l’Ouest, que la fille du seigneur suzerain s’y prête…Non, cela ne passerait probablement pas.  Mais peut-être que la Lannister s’intéressait simplement à la question car elle connaissait elle-même d’autres convertis ? Etonnamment, Tavish peinait à voir Cersei comme une personne qui se souciait véritablement des croyances d’autrui. Par pure curiosité intellectuelle dans ce cas ? Peut-être…Après tout, le jeune homme ne doutait aucunement de la bonne instruction qu’avait reçu la seule fille de Lord Tywin Lannister ou de son intelligence.

A nouveau, le regard de Tavish se posa sur le futur couple seigneurial qui se trouvait face à eux et dont la dame était toujours aussi souriante et avenante. La perle de la famille Frey, comme certains l’appelaient, méritait indéniablement son titre. Le jeune homme ne regardait guère l’épouse de son ami avec convoitise, il était simplement pensif en tentant d’imaginer sa propre fiancée. Etait-elle belle, elle aussi, et aussi douce et bienveillante que l’épouse de son ami ? Bénéficierait-il, comme Tyrion, d’un mariage heureux ?  Ou plutôt, comme Cersei, d’un mariage d’apparat, entre affronts et humiliations ?
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Le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas.
avec Tavish -

Malgré cette conversation, les sentiments de Cersei pour Tavish Cafferen ne changerait pas. A ses yeux, même sous son costume de noble il demeurait un bâtard, un homme qui avait sû apitoyer son géniteur au point d’en devenir son héritier et il serait plus tard le seigneur d’une terre qu’il ne méritait pas. La noblesse se faisait par le sang, le sang de deux personnes nobles, or dans le cas de ce parvenu, il manquait un maillon pour faire de lui un vrai seigneur. Néanmoins, pour ce banquet, l’homme lui apportait des connaissances qu’elle ne possédait pas actuellement, ainsi Cersei l’écoutait avec intérêt. La lady avait déjà eu connaissance du culte de R’hollor, son amie Alyssa Vanboie s’était convertie, comme de nombreuses personnes dans l’Orage, mais c’était la première fois qu’elle pouvait parler ouvertement de cela. Après avoir évoqué les fondements du culte, ils échangèrent sur ses principes les plus profonds de la religion à travers le côté de la lumière et le côté obscur qui était inconnu de lord Cafferen. L’Hiver était là et ce n’était pas une coïncidence de savoir que cette religion était apparue en même temps que son arrivée.

En effet, c’est la meilleure saison pour perturber notre monde. Nous devons de toute évidence nous préparer à cet Hiver.” Déclara la lady tout en continuant à écouter le jeune homme qui saluait son ouverture d’esprit. En effet, ils étaient peu nombreux à accepter en dehors de l’Orage cette nouvelle religion qui concurrençait les Septs. Cersei devait se douter que certains extrémistes puissent un jour la combattre et s’opposer à son extension.
Nous avons chacun nos croyances, les Septs, les Anciens, R’hollor, votre religion est une parmi tant d’autres.” Elle fit un mince sourire et continua son repas.
Elle fit alors face à une question de la part de l’homme qui écarta à travers elle toutes ambitions de la convertir. Cette remarque la fit de nouveau sourire et Cersei lui répondit.
Vous ne parviendrez pas à me convertir de toute façon. Les Septs sont ma croyance depuis l’enfance, ma mère croyait en eux, ma grand-mère avait elle. Je ne suis pas une fervente adepte, mais j’y crois. En ce qui concerne ma curiosité, dites-vous que mon frère n’est pas le seul à être intelligent dans notre famille. Je n’ai peut-être pas lu autant de livres que lui. J’observe et j’apprends du monde qui m’entoure. La meilleure des éducations pour une femme est d’écouter et d’apprendre des conversations.” Alors qu’ils continuaient de parler, Cersei remarqua que l’attention de lord Cafferen se portait de nombreuses fois sur Tyrion et Walda. Qui regardait-il ? En l’observant, elle put voir le regard pétillant se porter sur sa belle-soeur. Pourquoi tant d’insistances ? Un sourire en coin apparut sur les lèvres de la lady. Elle venait tout simplement d’avoir une idée pour détruire la réputation de cette petite dinde.
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