Trouver la paix [PV Maerie]
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Trouver la paix
Murmures au septuaire.
Jeyne & Maerie
Cela faisait maintenant plus d’un an que Maerie se rendait au septuaire. Elle y allait à intervalles réguliers, au moins une fois par semaine. Elle ne savait toujours pas si elle y croyait vraiment et, à vrai dire, le peu d’effet de ses prières commençait à la lasser. Elle était toujours une des nombreuses prostituées de la rue de la Soie, et si sa vie était jalonnée de rencontres et de petits évènements, le cours de son existence restait morne. C’est donc d’une démarche plus trainante qu’à l’accoutumée qu’elle arriva devant le lieu de culte.
Elle ne connaissait que peu de choses de la religion et avait appris à prier sur le tas, en regardant les autres. La première fois, elle était restée silencieuse, les yeux fermés, ne sachant qui invoquer, ni comment le faire. A force, elle avait commencé à parler à voix basse, les mains fermées à hauteur de sa poitrine. Elle parlait de sa vie, de son travail, de Margaery qui était à l’origine de sa venue. Elle demandait de petites choses, et puis d’autres, plus ambitieuses. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait tout cela, mais une chose était sûre ; cela lui faisait du bien. Elle s’échappait de son quotidien pour quelques minutes, quelques instants durant lesquels elle n’était plus une prostituée, mais une croyante pieuse, comme les autres.
Elle sent cependant sur elles les regards désapprobateurs quand elle se présente dans la salle principale. Evidemment, qu’ils savent. Même si elle couvrait ses épaules d’un châle, même si elle baissait la tête, posture modeste, elle avait l’impression que tous ceux ici savaient qui elle était, et ce qu’elle faisait pour gagner sa vie. Comme c’était ironique, que les mêmes personnes qui la faisaient vivre désapprouvent son métier avec tant d’éclat. Elle se souvenait de cet homme bedonnant qu’elle avait reçu un soir, qui avait fait glousser toute la maison close tant il avait gémi avec vigueur. Ce même homme qui, le lendemain au septuaire, l’avait invectivée et qui avait craché sur son vêtement, la contraignant à quitter le lieu, non sans l’avoir copieusement insulté.
Maerie repère une femme, qui murmure à voix basse. Elle est richement vêtue, celle-là ne traine guère rue de la Soie. Plus âgée sans être vieille, elle semble plongée dans sa prière. Elle s’approche, se place près d’elle. L’intention n’est guère honorable ; l’enfant a l’habitude de faire les poches des croyants les mieux habillés. Mais alors que sa main se levait doucement pour serpenter jusqu’au manteau, Maerie capte les paroles de la dame. Arrêtée en plein geste, et sans vraiment réfléchir – comme d’habitude – la voilà qui lui demande d’une voix forte « Tu ne peux pas avoir d’enfant ? Bizarre. Tu as été une mauvaise personne pour être punie par les Dieux ? » Naïve interrogation.
Elle ne connaissait que peu de choses de la religion et avait appris à prier sur le tas, en regardant les autres. La première fois, elle était restée silencieuse, les yeux fermés, ne sachant qui invoquer, ni comment le faire. A force, elle avait commencé à parler à voix basse, les mains fermées à hauteur de sa poitrine. Elle parlait de sa vie, de son travail, de Margaery qui était à l’origine de sa venue. Elle demandait de petites choses, et puis d’autres, plus ambitieuses. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait tout cela, mais une chose était sûre ; cela lui faisait du bien. Elle s’échappait de son quotidien pour quelques minutes, quelques instants durant lesquels elle n’était plus une prostituée, mais une croyante pieuse, comme les autres.
Elle sent cependant sur elles les regards désapprobateurs quand elle se présente dans la salle principale. Evidemment, qu’ils savent. Même si elle couvrait ses épaules d’un châle, même si elle baissait la tête, posture modeste, elle avait l’impression que tous ceux ici savaient qui elle était, et ce qu’elle faisait pour gagner sa vie. Comme c’était ironique, que les mêmes personnes qui la faisaient vivre désapprouvent son métier avec tant d’éclat. Elle se souvenait de cet homme bedonnant qu’elle avait reçu un soir, qui avait fait glousser toute la maison close tant il avait gémi avec vigueur. Ce même homme qui, le lendemain au septuaire, l’avait invectivée et qui avait craché sur son vêtement, la contraignant à quitter le lieu, non sans l’avoir copieusement insulté.
Maerie repère une femme, qui murmure à voix basse. Elle est richement vêtue, celle-là ne traine guère rue de la Soie. Plus âgée sans être vieille, elle semble plongée dans sa prière. Elle s’approche, se place près d’elle. L’intention n’est guère honorable ; l’enfant a l’habitude de faire les poches des croyants les mieux habillés. Mais alors que sa main se levait doucement pour serpenter jusqu’au manteau, Maerie capte les paroles de la dame. Arrêtée en plein geste, et sans vraiment réfléchir – comme d’habitude – la voilà qui lui demande d’une voix forte « Tu ne peux pas avoir d’enfant ? Bizarre. Tu as été une mauvaise personne pour être punie par les Dieux ? » Naïve interrogation.
DRACARYS
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