Event 2: le siège de Fort-Terreur (tous les nordiens)

# Lun 20 Juil - 22:52

« RAMSAY BOLTON ! »

L’ancien bâtard, désormais légitimé par le roi Viserys III comme héritier de Fort-Terreur, aimait depuis la nuit dernière à brailler son nom plusieurs fois par jour, comme pour se convaincre lui-même qu’il n’était plus un bâtard. Mais aux yeux des habitants de Fort-Terreur, il restait Ramsay le bâtard. Tout le monde était encore catastrophé par le siège qu’il avait provoqué, les armées des Stark s’amassaient devant la forteresse et personne n’en réchapperait si jamais ils donnaient l’assaut, mais ils ne le pouvaient pas. Dacey Stark était leur captive et ils ne tenteraient rien tant qu’elle restait en vie. Mais Ramsay était le seul à ne pas avoir peur et à ne pas avoir conscience du danger. Il continuait au fil des jours à arpenter le sommet des murailles au milieu des cadavres des malheureux qu’il avait écorché, tout en sifflant bêtement ses habituelles facéties. Et en marchant dans les couloirs du château il continuait encore à brailler :

« ♫ ♪ Le loup arrive bientôt, c’est la saison des écorchés ♫ ♪
♫ ♪ Allez faîtes pas l’ours et mettez une saucisse dans votre bouche ♫ ♪
♫ ♪ Et si vous n’en avez pas, embrassez Dacey et ça ira ♫ ♪
♫ ♪ De quoi sont faîtes les petites Mormont ? ♫ ♪
♫ ♪ De sucre et de soie, et de choses gentilles la la la ♫ ♪
♫ ♪ On va les écorcher, les envoyer avec les limaces et les asticots ♫ ♪
♫ ♪ Hurlons, hurlons au loup ! J’entends le Robb et la Dacey chanter ♫ ♪
♫ ♪ Mais l’hiver viendra, et quand l’hiver viendra, Dacey mettra bas ♫ ♪ »

« Mais faîtes le taire ! »

Hurla Roose Bolton qui en avait plus qu’assez des pitreries de son fils. Ramsay entra dans la grande salle de Fort-Terreur et s’installa près de l’âtre.

« Qui y’a-t-il père ? »

« Sombre idiot ! Tout est de ta faute ! Pourquoi a-t-il fallut que tu la kidnappes ! Regarde à quoi nous en sommes réduit ! »

« Allons père, à toute chose malheur est bon. Le bon roi Viserys nous viendra en aide et… »

Roose Bolton gifla Ramsay.

« Et comment sinistre idiot ? Il va déjà devoir faire la guerre à son frère ! Nous sommes seuls ! Maudit soit le jour où je t’ai engendré ! J’aurais du gicler hors de ta mère le jour où je l’ai violé ! »

La pomme d’adam de Ramsay fit un aller retour dans sa gorge. Visez donc le bâtard en train de serrer ses poings jusqu’à saigner à cause de ses ongles plantés dans ses paumes.

« Père, laissez moi violer la Stark pour la déshonorer. C’est ce que nos ancêtres auraient fait lorsqu’ils régnaient librement face au Stark. »

« Quoi ? Mais malheureux, si nous touchons à un seul cheveu de Dacey Stark, ce n’est pas seulement nos têtes qu’ils couperont ! »

« Dommage, j’aurais bien voulut la voir couiner avant de la livrer à mes chiennes, ou bien de l’attacher à une croix nue au sommet des remparts, pour que tous puissent la voir à notre merci. »

Roose Bolton balança un coup dans l’entrejambe de Ramsay qui s’écroula à genoux au sol. Il lâcha avec froideur, comme un Bolton au plus fort de ses résolutions :

« Non reste à genoux devant moi, ne te relève pas fils. J’aime te voir ainsi. Que tu comprennes enfin où est ta place. »

# Mar 21 Juil - 17:54

Eleyn ne se le pardonnerait jamais. Parce que c'était entièrement de sa faute. Jamais Dacey n'aurait dû être enlevée et encore moins alors qu'elle se trouvait sous sa protection. Ou du moins, tandis qu'elles se trouvaient ensemble.

Si la jeune garde avait toujours éprouvé une certaine appréhension à savoir sa famille de cœur sur le champ de bataille, elle n'avait guère eu le loisir de s'en inquiéter plus que de raison sur l'instant non plus. Après tout, lorsque les Fer-Nés ou les Sauvageons lançaient l'assaut, la principale préoccupation de tous était de survivre et de défendre l'Île. Et depuis aussi loin que portèrent les mémoires, les Mormont participaient à ces batailles sans distinction de rang.

Sauf que les deux jeunes femmes ne se trouvaient à la Baie des Glaces ce jour-là. Il n'était pas question de faire couler le sang ou de vérifier ses arrières à chaque instant. Non, elles étaient à Winterfell, du moins non loin de la forteresse, pour un simple entrainement. La récente tempête qui s'était abattue sur Westeros avec le renversement de Rhaegar Targaryen par son frère Viserys, désormais nouveau Roi, avait créé des remous jusque dans le Nord, bien assez pour échauffer les esprits et jeter un voile tendu sur la maison suzeraine. Dacey et elle avaient donc pensé qu'échapper, l'espèce de quelques heures, à l'atmosphère étouffante, ne pourrait que leur faire du bien.

L'attaque les avait surprises toutes les deux. Les hommes les avaient d'abord encerclé avant de se révéler et faute d'anticipation et malgré leur surnombre évident, elles n'avaient pas hésité à se jeter sur leurs assaillants, toutes épées dehors. Sauf que le combat avait été court. Un seul homme gisait face contre terre quand Eleyn avait dû se figer net et répondre à l'ordre de l'un d'eux, soit lâcher les armes. Face à elle, Dacey, désarmée, un couteau sous la gorge, réclamait qu'on leur laisse la vie sauve, en échange de quoi, elle les accompagnerait sans résistance. Il avait paru évident qu'au moindre geste d'Eleyn, laquelle venait de tomber à genoux sous l'impact d'un botte ennemie, le fils de putain qui la tenait n'aurait pas hésité à l'égorger. La garde ne put donc rien faire d'autre que regarder le gros du groupe s'éloigner en tirant sa soeur vers les tréfonds des bois, fulminante de rage et d'une détresse sans nom. Heureusement, ils ne durèrent guère longtemps. Un coup de pommeau à l'arrière du crâne l'envoya rejoindre les ténèbres, le visage du bâtard des Bolton pour dernière image avant le noir total.

Revenue à elle, elle s'était empressée de retourner à Winterfell rapporter la situation. Qu'importe la migraine lancinante qui lui vrillait les tempes et le grondement sourd de sa haine, laquelle lui intimait d'aller régler l'affront immédiatement, elle était allée trouver les Stark et les corbeaux n'avaient pas tardé à s'envoler pour réunir les armées. Peu de temps après, la forteresse des Bolton était assiégée, plusieurs centaines d'hommes prêts à donner l'assaut afin de récupérer la femme de leur futur Gouverneur.

Sauf que les heures passaient et qu'ils étaient toujours là, à attendre. Chacun craignait qu'une tentative d'invasion signe l'arrêt de mort de Dacey, Eleyn la première. Bras croisés et sourcils froncés, elle avait observé un moment les murs hérissés de pics dressés devant elle, cherchant une alternative à un assaut d'envergure. Si elle comprenait que ce dernier ne fut pas envisageable pour l'instant et si, à force de réflexion, elle était parvenue à retrouver un calme relatif, elle ne pouvait pas non plus rester là sans rien faire. Quand l'idée lui vint finalement, le coin de ses lèvres tressautèrent. L'entreprise était risquée, mais pas impossible si elle s'y prenait correctement. Néanmoins, lorsqu'elle en fit part à Jon, celui-ci fut catégorique : c'était bien trop risqué. Et hors de question.

Une nouvelle vague de colère l'enflamma alors qu'elle quittait la tente de commandement. Elle avait eu beau utiliser tous les arguments, Jon lui avait formellement défendu de mettre son plan à exécution. D'ordinaire, Eleyn n'était pas du genre à désobéir aux ordres. Elle était un bon petit soldat, bien entrainé. Cependant, jusqu'ici, il n'y avait jamais eu autant d'enjeux. Seuls ceux qui avaient une famille et avaient vu l'un d'eux se faire enlever sous leurs yeux auraient pu comprendre la détermination qui l'animait et les sacrifices qu'elle était prête à faire. Elle sentit une présence à ses côtés tandis qu'elle traversait le camp et son regard se posa sur Vent-Gris, le loup de Robb. Il la suivait. Lui l'avait compris, en tout cas.

Eleyn héla un des soldats en faction qu'elle connaissait un peu pour avoir faire quelques tours de garde avec lui depuis son arrivée à Winterfell. L'un des rares que la vue femme en armure n'avait pas fait sourire. Ils s'entendaient plutôt bien, alors peut-être ... " J'ai besoin que tu me trouves des vêtements. " Il l'observa sans comprendre. " Des vêtements de paysanne. Mieux, de domestique, si tu peux. " " Tu ne comptes pas ... " " Si. " " Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. " Elle haussa les épaules. " Tu en as une meilleure ? " Il détourna le regard et observa un moment l'imposante bâtisse des Bolton avant d'en revenir à la jeune femme. " Je vais voir ce que je peux faire. "

Elle le remercia d'un signe de tête et repartit vers sa propre tente, Vent-Gris toujours sur ses talons. Une fois à l'intérieur, elle commença à se défaire de son épée et de son armure. Par un moyen ou par un autre, elle comptait bien s'introduire dans Fort-Terreur et tenter de délivrer Dacey de ces traîtres de Bolton.

# Mar 21 Juil - 18:28

Event 2 : le Nord

Sa plus grande crainte venait de se produire, les Targaryen avaient provoqué le chaos autour d'eux. Quand les corbeaux arrivèrent pour annoncer la nouvelle, Dacey ne put que dévisager son mari, il savait très bien ce qu'elle pensait de la situation, vu que ce fut l'une de leurs premières discussions durant leur rencontre à Port-Réal. Le Nord allait être emmené à combattre pour une guerre qui ne les concernait pas, enfin de son point de vue. D'accord, elle trouvait cela révoltant que Viserys prenne le trône à son frère, mais fallait-il pour autant sacrifier des Nordiens pour celui qui n'avait pas su préserver sa place ? Il lui fallut une bonne discussion avec son époux pour qu'elle envoie un corbeau à sa famille. L'ancienne Mormont ne mâcha pas ses mots, mais au moins, elle disait que Rheagar était le seul choix logique et ce fut aussi l'avis du reste des oursonnes.

Qui aurait pu savoir ce qui allait arriver ? Qui pouvait se douter du choix des Bolton ? Mais surtout, qu'est-ce qui avait traversé l'esprit de Ramsay ? Il s'en était pris à Dacey alors qu'elle s'entraînait à l'épée, hors des murs de Winterfell, avec Eleyn. Le combat fut rude, mais le bâtard pouvait compter sur le nombre supérieur de ses hommes, mais surtout sur cet homme qui avait réussi à battre Dacey et lui poser un couteau sous la gorge. S'il y avait bien une chose à comprendre dans cette scène, c'est que l'amour entre les deux jeunes les poussa à se sacrifier l'une pour l'autre. Eleyn posa ses armes au sol alors que Dacey les supplia de ne plus rien tenter s'il laissait sa soeur adoptive en vie. Les deux jeunes femmes finirent assommées, personne ne serait assez fou pour laisser une Mormont éveiller, enfin hormis, peut-être, Ramsay.

À présent, Dacey se trouvait à Fort-Terreur, cherchant par tous les moyens de fuir. Bien que Roose Bolton lui ait promis de bien la traiter, elle n'hésita pas à frapper les gardes qui devaient l'escorter. Plusieurs fois, elle avait fait le tour de la forteresse, mais elle ne voyait aucune sortie possible, surtout qu'elle était bien surveillée. Roose n'était pas assez idiot pour sous-estimer une Mormont, même devenue Stark. Son coeur se serra quand elle apprit la nouvelle, les siens se retrouvaient de l'autre côté de la muraille et il était là pour la sauver. Un beau geste, mais fort dangereux. C'était inacceptable pour elle que des personnes risquent sa vie en essayant de la secourir, non, il fallait vraiment quelle sorte de cet endroit et au plus vite. Elle avait eu l'idée d'assommeur l'une des gardes et de lui piquer son armure, mais c'était certain qu'elle serait repérée, ce n'est pas comme à l'île aux ours, ici ce n'est pas courant une femme guerrière. Que faire?

Alors qu'elle se trouvait dehors, un grognement familier lui fit s'approcher de l'arène en bois. Là, elle tomba sur l'homme qui l'avait battu à Winterfell, son regard devint plus sévère et il s'amplifia davantage quand il présenta l'ours. Robb, il l'avait appelé ainsi pour se moquer d'elle et elle ne se fit pas attendre pour répondre :

- Cet un honneur pour moi, de partager mon sort avec mon espèce, mais sache qu'un ours en cage, n'y reste jamais longtemps.

Locke ne prit pas peur par la menace, tandis que Dacey observa cet animal. Il était comme elle, prisonnier de ce lieu. Finalement, elle se disait qu'elle n'avait rien à perdre et s'approcha de la porte de l'enclos et alors qu'elle était prête à l'ouvrir, elle fut propulsée en arrière par cette saleté d'homme de main des Bolton, Dacey ne se laissa pas prier et donna une bonne droite à l'homme, entendant le craquement de son nez. Il fallut plusieurs gardes pour les séparer et finalement, Locke, une fois calmé, attrapa les bras de la Stark et décida de la conduire devant Roose. Il espérait enfin pouvoir la punir, cette petite effrontée le méritait.

Dans le couloir, sans pouvoir le voir, ils pouvaient entendre la chanson de Ramsay. Celui-là méritait réellement d'être recadré, se disant même que quand elle mettrait bas, comme il le disait si bien, elle, espérait qu'il soit six pieds sous terre, bouffé par les asticots. Tel était sa place, elle pensait qu'il devait recevoir aucun mérite des anciens dieux. Finalement, ils rentrèrent dans la grande salle et la scène à laquelle elle assista, la fit sourire. Enfin, jusqu'au moment où Roose remarqua sa présence.

- Cette garce allait ouvrir l'enclos de l'ours. braya Locke avec son nez pété, dégoulinant encore de sang.

Dacey restait sans bouger, ne baissant pas du regard. Aucun homme ne serait la faire plier. Roose prit donc la parole :

- Lady Stark, je vous ai pourtant bien traité et comment vous me remerciez en n'en faisant qu'à votre tête. Cet ours aurait pu vous coûter la vie et provoquer la nôtre par la même occasion.

Dacey dégagea son bras de l'emprise de Locke et s'approcha de très près des deux Bolton.

- S'il me faut mourir, pour provoquer votre fin, j'accueille la mort à bras ouverts.

Bien sûr, elle le mettait au défi, après tout, elle n'avait que ça à faire, ne pouvant pas rester les bras croisés à attendre de voir des gens qu'elle aime mourir. Posant son regard sur le rejeton Bolton.

- Ma mère est pourtant difficile, mais jamais elle n'oserait poser sa main sur moi. Comment pensez-vous gagner, alors que vous vous battez au coeur même de votre famille ? Dit-elle en direction des deux hommes.

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# Mar 21 Juil - 21:14

Le siège de Fort-Terreur

Event 2

« Cesse donc de t'agiter je t'en prie, ton père sait ce qu'il fait ! »

La septa tourna son regard ,l'air sérieuse. Elle tenta de maintenir la gamine, mais la furie bougeait comme un asticot au bout d'un fil. Libérée de sa tortionnaire par un instant d'inattention, Arya fondait parmi les couloirs, attrapant aiguille et fonçant près des remparts..

Beaucoup ici n'avaient pas jugée bon de croire à cette nouvelle. L'enlèvement de Dacey ? Ici à Winterfell ? Pour tout le monde, il paru comme un air de déjà vu. Un écho au sort de Lyanna, sa défunte tante. Pour Arya en revanche, l'étonnement ne fut qu'éphémère. Les Bolton, pauvres vermine qu'ils étaient.. Leur sale raclure de bâtard, ne méritait même pas d'être reconnu par qui que se soit ! C'était par crainte de revivre la destinée tragique de Lyanna que l'inquiétude gagnait les esprits..

Nombres de dames restaient muettes, tandis que leurs époux finissaient leurs sacs, visiblement sur le départ.

Arya arriva en trombe, stupéfiant nombres de damoiseaux occupés qui la regardait d'un oeil alerte et très étonné. La foule se brassait, on entendaient plus que le bruit des sabots claquant et les hurlement des hommes. Un chaos ressemblant à si méprendre à une fourmilière !

La fumée, la puanteur, beaucoup d'air différents semblait s'être mêler à l'atmosphère. Arya se fit un chemin, bourrant de son petit poids quelques hommes et luttant contre cette boue qui accrochait ses pieds Elle hurla le nom de son père, puis celui de Jon, de Robb. S'ils partaient aujourd'hui, Arya devraient leurs dirent, surtout ne pas oublier de leurs dires au revoir. Au revoir, non adieux.. Arya ne croyait pas en ces choses là. Du moins, en ce moment précis, elle ne voulais pas.

Elle s'agrippa à un ponton, d'où elle venait de repérer son père parmi la foule. Déterminée, elle entama un parcours sinueux parmi les mâles échauffés. La pauvre eu cependant bien du mal à se faire entendre, le brouhaha devenant si intense que beaucoup semblaient ne pas se comprendre à moins de quelques mètres de distance ! Qu'importait, Arya arrivait désormais à la hauteur du suzerain, le visage éprit de sérieux, courageux jusqu'à son approche, des plus protocolaire..

Un second repéra rapidement la gamine, se dernier en profita pour tapoter l'épaule d'Eddard en lui soufflant ses quelques mots évocateurs..

« Je croit que quelqu'un réclame une entrevue à son seigneur Lord Stark..»

L'homme s'écarta, laissant ainsi plus d'intimité au père et à la fille.

codage de whatsername.

# Mer 22 Juil - 10:24

Pendant tout le voyage vers le siège, Alysane avait tenue, serrée contre elle, Grand-Griffe. Comme si le contact de l'épée ancestral de sa famille pouvait l'aider à se calmer. Une tempête grondait dans l'esprit de la jeune maman. Les événements s'étaient enchaînés si vite ! Elle qui avait toujours pensé que les événements du Sud n'auront aucune répercussion contre sa famille. Elle qui avait fièrement exposée l'épée que sa sœur Jorelle lui avait ramené du Mur dans la chambre de son nouveau-né. Une lame qui était supposée attendre que son fils soit assez grand pour avoir l'honneur de la manier.

Malgré cette promesse, lorsque l'annonce de l'enlèvement de sa sœur aîné parvint sur l'île aux ours, Alysane n'avait pas hésité. Elle était entrée dans la chambre de son petit Jeor et, d'un geste sûr, avait décrocher l'épée du mur. La Mormont avait beau être perdu dans les conséquences d'actions qui la dépassait, elle tenait bon grâce à la certitude de vouloir sauver sa grande sœur. Dire au revoir à son mari et à ses enfants n'avaient pas briser son cœur comme lorsqu'elle avait déjà dû s'éloigner d'eux pour le mariage dans le Nord. Elle partait à la bataille, comme à chaque fois que l'île était en danger, et comme à chaque fois également, elle quittait sa maison sans savoir si elle y reviendra. Cette incertitude liée aux combats était bien plus rassurante que de se jeter dans l'inconnue de la bienséance.

Alysane était restée d'un silence similaire au calme avant la tempête jusqu'à son arrivée au siège. Durant le voyage, elle n'avait pas prêtée attention à qui faisait route avec elle, préférant se concentrer sur son équipement pour la future bataille.

Malheureusement, la jeune maman déchanta à nouveau lorsqu'elle fut sur place. La vie de sa soeur faisait que le mot 'prudence' était de mise. Alysane le comprenait, mais n'était pas habituée à une telle stratégie. Nul besoin de prudence et de diplomatie contre des sauvageons ou des Fer-nés. De nouveau, elle était perdue alors qu'elle aurait pourtant dû se retrouver en terrain familier. La Mormont fit de son mieux pour cacher l'agacement qu'un tel constat créait en elle, sinon l'oursonne risquait de déverser sa fureur sur le premier guerrier qui oserait lui adresser la parole. Ce qui n'était pas un sort enviable, même pour un allié !

'Tendue' était un mot bien faible pour décrire Alysane qui transperçait du regard le Fort où sa soeur était retenue captive. L'oursonne ressemblait à un chien d'attaque attendant le moindre geste pour attaquer. La jeune maman poussa un énième soupir frustré et se força à détourner le regard un instant. C'est ainsi qu'elle vit sa soeur de coeur entrer dans sa tente. Lorsqu'elle avait croisé Eleyn sur le lieu de siège, elle avait voulu lui crier 'comment as-tu pu laisser faire cela ? Elle était sous ta protection !' mais Alysane avait ravalé son commentaire en voyant du premier regard que sa soeur de coeur s'en voulait déjà suffisamment sans qu'elle n'en rajoute. La Mormont avait baissée la tête, honteuse d'avoir imaginée tenir Eleyn responsable pour cet enlèvement.

La Mormont connaissait assez bien l'autre guerrière pour soupçonner qu'elle non plus ne pourra rester indéfiniment sans rien faire. Après avoir resserré sa prise sur la garde de sa nouvelle épée, Alysane entra sans prévenir dans la tante d'Eleyn. Elle fut surprise de voir cette dernière en train de défaire son armure. Mais la surprise fit place à un sourire plein de confiance.

"Tu as un plan, n'est-ce pas ?" Demanda-t-elle sans détour. Elle ajouta avec une détermination féroce qui n'accepterait aucun refus : "Laisse-moi t'aider ! J'en ai assez de contempler Fort-Terreur en attendant le bon vouloir de nos stratèges."

# Mer 22 Juil - 21:54

Quand ils avaient appris la nouvelle, les Omble faillirent se mettre en colère, autant dire que tout le mobilier aurait été retourné dans tous les sens si ça aurait été le cas. Cependant, ils se convainquirent de garder toute leur énergie pour les événements à venir. Ils garderaient toute leur force pour décapiter Roose Bolton et étriper son bâtard de fils. Autant dire qu'ils ne feraient pas dans la dentelle, ils avaient osés toucher aux Stark, ils allaient le regretter amèrement. De plus, ces fous avaient osés reconnaître Viserys III comme Roi sans attendre la décision de leur suzerain. Le Nord était unis derrière les Stark, toutes les maisons devraient les suivre normalement, comme ce fut le cas dans la rébellion de Robert. Cependant, les Bolton montraient encore une fois leurs intentions belliqueuses, en remettant l'autorité de leur suzerain en doute et essayaient d'attirer les faveurs du prétendant à la couronne. Ils n'échapperaient pas à la colère des géants, on ne pouvait pas rompre son serment d'allégeance aux Stark sans en payer chèrement le prix.

Tous les membres de la famille voulurent partir pour rejoindre les forces du Nord à Fort-Terreur, chacun voulant en découdre et racheter l'affront fait au gouverneur. Mais si tout le monde partait, qui commanderait l'Âtre ? Non, il ne pouvait pas tous partir, c'était impossible. Leur maison pourrait être la cible des sauvageons. Mais ces sauvages n'étaient pas le seul soucis. Certaines maisons n'avaient pas encore choisis qui ils allaient suivre, du moins les Omble n'étaient pas au courant. Il y avait donc un risque que leur domaine soit attaqué. Le Lard-Jon se décida à prendre que son fils aîné pour l'accompagner. Ses frères, ses fils et filles resteraient à l'Âtre pour le défendre. Le domaine garda une bonne garnison pour se protéger d'une potentielle attaque. Le reste des soldats accompagna le chef de la maison et son fils vers le Sud.

Ils ne mirent pas si longtemps que ça à arriver devant Fort-Terreur, du moins, moins de temps qu'il en faudrait à l'accoutumée pour faire le voyage. Le Lard-Jon n'avait fait que prendre peu de pause à la troupe, il fallait arriver au plus vite sur les lieux. De plus, les guerriers de la maison étaient des hommes endurants et robustes, devant vivre dans une des terres les plus hostiles du Nord, ils avaient dû devenir forts pour survivre dans cette contrée. De tout de façon, il n'y aura pas de bataille dès leur arrivée normalement. Vu que Dacey Stark était aux mains des Bolton, l'assaut ne serait pas donné. Cela tournerait donc en siège et il savait qu'il avait fallu deux ans à Harlon Stark pour faire tomber la place. Les soldats de la maison auraient donc tout le temps de se reposer une fois qu'ils seraient arrivés au camp.

Après une longue marche, ils arrivèrent enfin devant la demeure des traîtres. Ils pénétrèrent dans le camp des Stark avec leur armée, chacun essayant dès leur arrivée de trouver une occupation et de savoir s'il pouvait être utile à quelque chose. Quant à P'tit-Jon et son père, ils allaient essayer de trouver Rodrick Cassel ou alors Eddard Stark, si ce dernier était déjà arrivé. Il fallait qu'ils le trouvent pour parler tactique et stratégie. L'héritier de l'Âtre regarda les alentours pendant qu'il suivait son père. Leur suzerain avait déjà amassé beaucoup d'hommes pour mener le siège de la forteresse, mais il faudrait bien ça pour en venir à bout. Chacun d'eux semblait déterminé et savoir ce qu'il faisait. Mais serait-ce encore le cas si le siège s’éternisait ? P'tit-Jon avait une ébauche de plan, peut-être aurait-il l'occasion de la présenter au responsable du siège.

Puis ses yeux se posèrent sur la forteresse, celle-ci était plutôt impressionnante, il ne serait pas facile de la prendre si un assaut direct était donné, beaucoup d'hommes mourraient en essayant en tout cas. Des pertes inutiles qui pouvaient être évitées. Il porta ensuite son attention sur le sommet des remparts, où avait été disposé des écorchés sur des croix. Ils devaient être des hommes des Stark ou alors des simples paysans du domaine. Ces pauvres avaient eu une des pires morts possibles. Cela ne faisait que renforcer la haine du Omble envers les Bolton, bien, il l'exploiterait lorsqu'il pourrait enfin combattre.

Une foule semblait s'être regrouper à un endroit du camp, le duo décida de s'y rendre. Etant grand, ils purent sans trop de mal constaeré que leur suzerain était présent. Ils se firent donc un passage à travers les soldats présents, ils n'eurent pas trop de mal à se le frayer avec la taille et leur carrure. Personne n'avait trop envie de leur bloquer la route. Ils constatèrent que la fille cadette Stark était en train de discuter avec son père, ne voulant pas interrompre les deux individus, ils attendirent à proximité, il semblerait que Ned les avait remarqué d'ailleurs. Sinon Rodrick Cassel ne devrait pas être très loin, ils s'adresseraient à lui si nécessaire.

# Jeu 23 Juil - 8:29

Ramsay fut plus que ravit de voir Dacey provoquer son père le seigneur Bolton. Avec un peu de chance, si elle allait trop loin, Roose en aurait assez et autoriserait son fils à la corriger ! Ramsay pourrait alors attacher Dacey à sa croix, ressortir ses booooons vieux outils, pour ressentir ses boooooonnes vieilles sensations ! En revanche Ramsay devint blême lorsqu’elle le prit directement à partie et évoqua son père qui le battait. Il n’avait encore jamais vu quelqu’un qui s’en prenait directement au seigneur de Fort-Terreur en le défiant face à face. Ramsay s’agita et se tourna vers son père, s’attendant à une réaction cinglante. Mais à sa grande déception, son géniteur n’asséna même pas à cette Stark une gifle d’un violent revers de la main ou quelque chose du genre. Il se contenta de la renvoyer sur un ton las comme s’il commençait à en avoir marre de la présence de Dacey dans ses murs, qui ne risquait pas de s’arrêter de si tôt. Ramsay s’empressa de trottiner vivement à la suite de Dacey alors que les soudards des Bolton la faisaient sortir. Une fois la lourde porte refermé, Ramsay gloussa :

« Tu sais cher oursonne, ce ridicule siège cessera bien un jour, et lorsque ça arrivera, mon père te livrera à moi, tu seras mon nouveau jouet. Je sais que tu es tellement fière de ton beau petit corps comme n’importe quelle autre très belle fille. Alors je me ferais un plaisir de caresser tes formes avec ma torche avant de te sectionner quelques petits bouts avec mon coutelas. »

Ramsay se mit à déglutir en affichant son sourire joyeux. Il était calme, n’affichait aucune nervosité, semblait paisible et ne faisait aucun mouvement brusque. Le modèle même de la sérénité… sauf que ses yeux semblaient avoir pleins de lueurs bizarre à contempler Dacey Stark:

« Et j’attendrais petite oursonne que tu ne sois plus en état de choc pour te montrer la lame dentée qui me procure tant de plaisirs quand il s’agit de châtier nos paysans. Je vais t’agacer avec, je vais te caresser ton corps d’amour sans doute très fréquenté par le succulent Robb. Tu en avaleras ton bâillon, fais moi confiance. »

Ramsay se tritura une peau morte sur sa main tout en continuant de fixer la Stark sans cligner des yeux. Aucuns signes d’agitation une fois encore, mais quelques gouttes de sueurs commencèrent à perler sur son front.

« Je te ferais mordre ton bâillon à tel point que du sang jaillira près de tes dents. J’enfoncerais mon couteau en toi jusqu’à sentir un de tes petits os et je vrillerai ma lame. Tu tenteras de hurler et le bâillon glissera dans ta gorge. Les cordes qui te serviront de liens à la croix, te cisailleront poignets et chevilles qui seront toutes pisseuses de pus… hé hé, je pourrais même pousser le vice jusqu’à enfoncer ma lame dans ton canal d’amour…»

Et voilà le bâtard qui se met à haleter sans s’en rendre compte. Il tendit sa main et caressa la peau de Dacey.

« Cette peau m’appartient, quand je t’aurais écorché des pieds à la tête j’en ferais ma parure de lit, toutes les femelles que je besognerais sur mon lit, ce sera sur ta peau… »

Deux soldats de la maison Bolton le tirèrent violement en arrière, l’un d’eux saisit la main de Ramsay avec brutalité pour la retirer du visage de Dacey.

« Le maitre a dit qu’on ne devait pas la toucher. »

Ramsay gesticula avec caprice:

« Oh ça va on a compris ! Mais lâchez-moi ! »

Il s’en alla furieux et rejoignit la cour. Il tapa rageusement du pied dans les planches de l’enclot à ours et monta dessus pour apercevoir la bête. Robb l’ours était en train de dormir. Ramsay lui jeta un bout de pain sur sa tête, l’ours ne bougea pas et continua à dormir.

« Eh gros lard ! Montre-moi tes crocs ! »

Ramsay balança une motte de terre sur le flanc de l’animal qui continua à dormir.

« Eh gros tas ! Montre-moi tes griffes ! »

Il redescendit déçu.

..............................

Le pont-levis de Fort-Terreur s’abaissa après que des tambours et des cornes aient annoncé avec bruit le signal pour les pourparlers. A la surprise générale des assiégeants, Ramsay Bolton s’avança en brandissant un parchemin et en chantant à tue-tête. Il était suivi par deux sbires, l’un avec la bannière des Bolton, l’autre avec un drapeau blanc.

« ♫ ♪ Alysane l’ineffable, l’inimitable se consume d’amour pour un ours ♫ ♪
♫ ♪ Jorelle la bienveillante, la malveillante bave pour un ours ♫ ♪
♫ ♪ Lyra la merveilleuse, la sulfureuse copule avec un ours ♫ ♪
♫ ♪ Dacey la brulante, la torride s’accouple avec un ours ♫ ♪
♫ ♪ Les filles Mormont ! ouhouhou les filles Mormont ! ♫ ♪
♫ ♪ De vraies crame-le-château qui se collent les quinquets aux ours sensuels ♫ ♪
♫ ♪ Elles veulent toutes des orgies avec des ours ♫ ♪
♫ ♪ Elles veulent toutes des bébés ours ♫ ♪
♫ ♪ Comprenez nos oursonnes matous et minettes ♫ ♪
♫ ♪ Outrageuses et outrancières petites Mormont lubriques ♫ ♪
♫ ♪ Aiment-elles les satrapes soucieux de stupre ? ♫ ♪
♫ ♪ Elles seront bientôt défaites, dépossédées, dépitées et dégoutées ♫ ♪
♫ ♪ C’est Ramsay qui va les écorcher !!! ♫ ♪ »

Il cessa de chanter une fois à respectueuse distance du camp Stark et déploya son parchemin avant d’adopter un ton solennel.

« Oyyez oyez braves soldats. Le seigneur Roose Bolton, sire de Fort-Terreur et maître de toutes les terres située entre la Larmoyante et l’Ultime, vous fait savoir qu’il détient toujours 6 de vos compagnons de la soldatesque Stark. Ils s’étaient aventurés sans succès dans notre castel en pleine nuit pour délivrer la délicieuse et succulente Dacey Stark pleine d’allant et d’entrain à la volupté prononcé, dont la sublime anatomie de pétulante perverse sur le retour, est la preuve accablante que cette titillante troublante aux désirs sauvages inassouvis … »

Un des sbires se pencha vers Ramsay et lui chuchota à l’oreille :

« Arrête de dire n’importe quoi et d’improviser, contente toi de lire le message de ton père. »

« euh… oui donc je disais, nous avons vos frères d’armes, et ça tombe bien car vous détenez 8 de nos soldats qui n’ont pas pu se réfugier à temps derrière nos murs à votre arrivée. Gentils et honorable Stark, Mormont, Omble et que sais-je encore. Le sire Roose Bolton dans sa sagesse, propose de renouer avec la tradition du duel à la Bolton. Demain matin que votre champion, choisis par vous s’approche de nos remparts en compagnie de l’écuyer de son choix. Notre propre champion accompagné lui aussi d’un acolyte serviteur de fortune, viendra le défier dans l’honneur. Si votre champion est désarmé et embrasse la poussière, vous nous rendrez nos hommes. Si notre champion est terrassé et s’avoue vaincu, ce sera à nous de vous rendre vos amis. Choisissez bien, choisissez vite, choisissez fort. Le sire de Fort-Terreur vous salue bien bas. »

Ramsay jeta par terre le parchemin après avoir finis son allocution devant les soldats Stark encore abasourdis, puis il s’agita en se frottant les mains :

« Si aucun champion ne se présente demain pour un duel à l’amiable sous nos remparts, afin de régler la question des prisonniers selon la tradition de Fort-Terreur. Sachez que je me charge d’écorcher vif nos prisonniers et de leur arracher leur saucisse pour les donner en pitance à mes chiennes. »

Puis il fit demi-tour, accompagné de ses sbires à bannière. Avant que le pont-levis ne se refermer sur son passage, Ramsay questionna frénétiquement ses soudards :

« Alors ? J’étais bien ? Ma voix ? Mon allure ? Ça le faisait ? Mais pourquoi ils n’ont même pas applaudit ? »

# Jeu 23 Juil - 21:27

Les Omble n'arrivèrent pas à s'entretenir avec Lord Stark, ce dernier était bien trop préoccupé par sa fille pour le moment. Et pas moyen de trouver Rodrick Cassel pour le moment. Ils espéraient tout de même qu'ils arriveraient vite à trouver un responsable, ils n'avaient jamais été connus pour être très patients. Et quand leur patience arrivait à son terme, ils commençaient à devenir irritables et être en colère. Et mieux ne fallait pas qu'ils le soient maintenant. Non, ils devaient garder leur énergie pour les Bolton. Il gardait toute sa rage pour eux, toute sa haine et il la délivrait pendant toute la durée des combats. Autant dire que ses opposants avaient du soucis à se faire quand ils les passeraient au fil de l'épée. Il essaya de penser à autre chose. Il espérait que Dacey était encore en vie, car il n'y avait encore aucune certitude là-dessus. Bien que s'ils n'étaient pas complètement fous, les fêlons l'auront gardés en vie pour s'assurer que les Stark n'assaillent pas trop vite la forteresse.

Puis quelque chose attira son attention, des battements de tambour et les cliquetis métalliques. Il regarda en la direction du pont-levis pour voir le bâtard s'avançait en compagnie de deux autres hommes. L'un d'eux portait un drapeau blanc. Rien qu'à voir la tête de ce sale bâtard, sa main se porta à la garde de son épée tellement l'envie de le tuer lui démangeait. Ça ne tiendrait qu'à lui, il aurait déjà accouru en la direction du Bolton pour le passer au fil de l'épée. Mais il y avait drapeau blanc, signe de négociation et de pour-parler. Essayer de le tuer, alors qu'une telle bannière était levé, n'était pas honorable. Il se retint donc, mais le bâtard en profitait pour les narguer avec une chanson provocatrice sur les Mormont. Cela ne faisait qu'attiser sa haine envers cet homme, sa poigne se renforçait sur la garde de son épée.

La chanson prit fin et il commença à lire un parchemin. Les Bolton avaient fais prisonnier six guerriers Stark, ces derniers avaient essayés de libérer Dacey, mais infructueusement. Il cracha par terre en attendant les termes qu'il portait sur son amie, il commençait sérieusement à le gonfler. Le bâtard sembla reprendre son sérieux quand l'un de ses sbires lui fit une remarque. Huit soldats Bolton étaient dans leur camp, une information que P'tit-Jon ignorait totalement. Il proposait un duel de champion, si celui des Stark l'emportait, leurs soldats leur seraient rendus. Une bonne occasion de les faire libérer.

Bien que l'Omble n'aimait pas que ces traîtres imposent leurs conditions, ils voulaient jouer avec leurs propres règles, alors qu'ils n'étaient pas en mesure d'imposer quoi que ce soit. Mais c'était une trop belle occasion, il ne pouvait pas manquer cela. Puis il prouverait ainsi sa dévotion et fidélité aux Stark. Il devait s'illustrer, il devait faire en sorte que ces hommes revoient leurs familles. Il faillit lancer quelques insultes à Ramsay, mais il se disait qu'il aurait bien d'autres occasions de le faire plus tard. De plus, s'il se sentait blessé par ses insultes, ce bâtard trouverait moyen de passer ses nerfs sur les soldats de Winterfell.

Une fois que le pont-levis fut relevé, certains songèrent aux mots qui venaient d'être prononcés. D'autres se proposèrent déjà pour être le champion, pensant avoir ce qu'il fallait pour être à la hauteur. P'tit-Jon aussi voulait avoir sa chance, il voulait sauver ces braves gars. Il se fit un passage à travers la foule en bousculant quelques personnes au passage pour arriver plus vite devant Rodrick. Une fois, devant le responsable, il s'abaissa légèrement, comme pour faire une révérence, mais tout devenait disproportionné de par sa taille. C'était son suzerain et il voulait lui montrer le respect qui lui était dû. Il s'exprima d'une voix forte et grave pour que tout le monde entende:

"- Je me propose pour être votre champion, Ser Rodrick ! Je ramènerais ces gars à la maison ! Et ensuite je tuerais tous les Bolton pour l'affront qu'ils ont osés faire aux maisons Stark et Mormont !"

Sur ces mots, tous les guerriers Omble présents dans les environs l'acclamèrent et appuyèrent sa proposition, voulant que l'héritier soit choisit comme champion. Mais ça, c'était à Rodrick d'en décider.

# Ven 24 Juil - 0:49

Jon avait passé plusieurs jours à l'île aux ours, lorsqu'ils apprirent la terrible nouvelle. Dacey Stark avait été kidnappée par le bâtard de Roose Bolton. Depuis des semaines, Jon n'avait qu'une chose en tête : prouver sa valeur. Prouver qu'il était capable, prouver qu'il était un Stark comme Robb. Il avait travaillé durement sur lui, l'île aux ours l'avait énormément aidé, à développer ses talents à l'épée notamment. Des jours à batailler contre les sauvageons, des jours à batailler contre les fer-nés, des hommes et des femmes presque nés pour tuer. Il s'en était plutôt bien tiré. Mais cette lourde nouvelle n'annonçait rien de bon, c'était presque comme déclarer la guerre. Ce qu'il y avait de « bien » sur cette île, c'est que personne chez les Mormont ne s'était posé la question « faut-il partir où non ». La nouvelle annoncée, ils étaient tous sortis armes en main prêts à partir. Ils n'avaient pas pesés le pour ou le contre, ils avaient pris les armes, il ne pouvait pas en être autrement. Jon avait suivi Alysane Mormont, et d'autres les avaient suivi, il n'y avait qu'une route possible pour Fort-Terreur.

Le voyage n'avait pas été de tout repos, mais aucun sur la route ne s'était demandé si c'était bien ou non. Ils étaient partis avec une seule idée en tête : sauver Dacey Stark. Jon était accompagné de son plus fidèle ami, qui avait bien grandi depuis. Ghost. Toujours sans voix, les yeux rouge et sa robe si blanche que la neige, il l'avait lui aussi suivi sans hésiter, car si Jon allait quelque part, Ghost suivait. Jon n'avait pas la lame la plus belle, la plus renommée, mais il ne l'aurait pas échangé, trop de souvenirs avec cette lame, celle avec laquelle il avait ôté sa première vie, un sauvageon qui n'aurait jamais du se trouver sur sa route. Le goût du sang n'était pas celui qu'il préférait, mais parfois il était nécessaire de le faire couler. Il était comme Eddard Stark, il ne tuait pas par plaisir, il tuait parce que c'était ce qu'il devait faire. Jon avait appris une rude nouvelle lorsqu'il était encore à Winterfell, une nouvelle qui l'avait presque poussé à partir... Disons que ça l'avait encouragé à prendre ses affaires et partir au mur, puis l'île aux ours. Il se devait d'honorer ses origines. Être un combattant.

Les Bolton avait pris Dacey Stark, elle était comme une sœur pour lui à présent, cette femme qu'il aimait énormément et qui ne demandait rien à personne sinon vivre sa vie, il se demandait bien comment on avait pu la kidnapper, elle, avec son caractère et son expérience de guerrière. Ces personnes devaient être forte pour avoir réussi à la prendre. Et Robb, où était-il ? Bonne question.

Arrivé sur place, l'armée des Stark s'y trouvait. Peu étonnant, la distance était assez courte entre Winterfell et Fort-Terreur. Il y retrouverait sous peu son père... Celui qu'il considérait être son vrai père depuis toujours, Eddard Stark. Il y trouvait bon nombre d'anciens compagnons. Il fallait se décider à entrer tôt ou tard. Jon n'était pas un fin stratège, il avait des idées, des plans, mais il était surtout un homme d'action, un grand observateur. C'est sur le terrain même qu'il était meilleur, sur le terrain qu'il pouvait juger les faiblesses de ses ennemis et en profiter pour les achever. Tuer n'était pas un plaisir, il n'y avait juste pas d'autres solutions, des hommes près à kidnapper seraient peu enclin à discuter.

Après quelque heures à chercher un plan, le bâtard de Bolton annonçait quelque chose. Un duel. C'était ça, la preuve. C'était un combat qu'il devait avoir. Il devait faire ses preuves. Il était peut-être idiot et encore naïf de se lancer si vite dans ce conflit mais il fallait agir, et vite. Un homme se présentait, Jon Omble. Mais Jon Snow se lançait malgré tout dans cette aventure, il avait déjà bien changé et il osait maintenant s'interposer.

« Rodrick, j'ai longuement combattu contre des dizaines d'hommes mais vous savez ce que je vaux contre un seul homme. Mon épée est au service de Winterfell et ce depuis toujours. J'ai fais mes preuves à l'île aux ours, laissez moi les faire, au nom de notre famille, au nom des Stark. S'il faut combattre pour libérer des hommes, je le ferai. »

Il lançait un regard à ce Jon Omble, et lui dit alors :

« C'est tout à votre honneur de vouloir être le champion des Stark. Mais il s'agit de ma famille, il s'agit de ma belle-soeur, la femme de mon frère. Il s'agit d'une amie de longue date. Je ne peux pas rester en arrière pendant que les Bolton décident de faire comme bon leur semble. Je combattrai contre leur champion puisqu'il le faut. Mais je sais qu'il y aura bon nombre d'hommes à nous partager une fois le champion achevé. La famille Omble a toujours été d'un grand soutien et je sais qu'avec vous et vos guerriers à nos côtés, nous gagnerions. Mais il faut que j'y aille. Je ne saurai rester plus longtemps derrière, effacé. »

C'est Rodrick Cassel qu'il fallait écouter, c'est lui qui prendrait la décision. Il le regardait en plusieurs fois, hésitant. Eddard Stark aimait son fils, Jon le savait, il voulait lui donner sa chance, il lui en donnerait plus d'une s'il le fallait, Jon le savait aussi, mais pour l'heure, c'était à Jon de faire ses preuves et c'était à Rodrick Cassel de donner le ton. Rodrick posait sa main sur l'épaule de Jon Snow, la serrant légèrement. « Vous serez nos champions. »

Le ton était donné. Les Stark avaient toujours été droits et honorable, ils voulaient faire les choses bien. Mais les Bolton avaient été trop loin en kidnappant la nouvelle dame Stark, Rodrick Cassel en était presque dépassé. « Tu feras ce qu'il faut faire, Jon. En temps voulu. Ne te mets pas inutilement en danger pour espérer prouver au Nord ce que tu vaux, tu auras ton occasion. Elle n'est pas encore arrivée. Laisse Jon Omble être le champion.». Il y avait longtemps qu'ils ne s'étaient pas parlés mais Rodrick Cassel était un homme de confiance et d'expérience d'Eddard Stark, Jon n'avait d'autres choix que l'écouter. La condition de leur nouvelle entrevue n'était pas la meilleure qui soit mais Jon désirait plus que jamais faire honneur aux Stark. Il avait un plan.

Il reprit son épée, son loup était en arrière, loin. Mais il savait qu'à l'instant où Jon en aurait besoin, il apparaîtrait. Mais enfin, après coup, il regardait autour de lui. Pas de signe d'Eleyn, mais le loup de Robb. Il fronçait ses sourcils quelque instants, qu'avait-il loupé ? Quoi qu'il en soit, il attendait le jugement de Rodrick Cassel avant de s'avancer.

# Ven 24 Juil - 18:34

Event 2 : le Nord

Dacey ne lâchait pas les deux hommes du regard, cherchant à voir ce qu'ils avaient dans le ventre. L'expression de Ramsay quand elle évoqua les coups la surprit, avait-il peur de son père tout comme elle avait peur de sa mère ? Étrangement, même si c'était une personne méprisable dans tous les sens de terme, elle perçut chez lui comme une part d'humanité. Le bâtard serait-il capable de ressentir des sentiments ? Un fait qui serait intéressant à découvrir si elle ne se trouvait pas prisonnière de Fort-Terreur. La provocation n'avait rien donné, pourtant, elle pensait y avoir été assez fort. Jamais, elle n'aurait osé parler à sa mère ainsi, non entre toutes les Mormont, elle restait encore la plus coriace. Pensée à sa famille lui donna un pincement au coeur, mais elle fut très vite ramenée à la réalité quand ses gardes la firent sortir de la pièce. Derrière elle, le bruit lourd de la porte lui fit penser qu'elle se trouvait seule avec ses suiveurs, mais elle eut la surprise d'entendre Ramsay glousser :

« Tu sais cher oursonne, ce ridicule siège cessera bien un jour, et lorsque ça arrivera, mon père te livrera à moi, tu seras mon nouveau jouet. Je sais que tu es tellement fière de ton beau petit corps comme n’importe quelle autre très belle fille. Alors je me ferais un plaisir de caresser tes formes avec ma torche avant de te sectionner quelques petits bouts avec mon coutelas. »

Si elle pouvait lui faire ravaler son sourire, elle ne s'en privait pas, mais Dacey venait à se demander, s'il ne serait pas trop heureux de la voir réagir avec les poings. Elle le regardait droit dans les yeux et les variances de lueurs dans ceux de Ramsay, lui fit se dire qu'il n'était réellement pas net.

« Et j’attendrais petite oursonne que tu ne sois plus en état de choc pour te montrer la lame dentée qui me procure tant de plaisirs quand il s’agit de châtier nos paysans. Je vais t’agacer avec, je vais te caresser ton corps d’amour sans doute très fréquenté par le succulent Robb. Tu en avaleras ton bâillon, fais moi confiance. »

Il donnait tant de détails, que s'en était effrayant. Dacey avait déjà tué pour la survie et protéger l'île aux ours, mais lui rien que de parler de torture semblait lui apporter du plaisir. Qu'est-ce que cela devait être dans le feu de l'action ?

« Je te ferais mordre ton bâillon à tel point que du sang jaillira près de tes dents. J’enfoncerais mon couteau en toi jusqu’à sentir un de tes petits os et je vrillerai ma lame. Tu tenteras de hurler et le bâillon glissera dans ta gorge. Les cordes qui te serviront de liens à la croix, te cisailleront poignets et chevilles qui seront toutes pisseuses de pus… hé hé, je pourrais même pousser le vice jusqu’à enfoncer ma lame dans ton canal d’amour…»

À présent, c'était la dame qui ne bougeait plus. Toutes les rumeurs à son sujet étaient réelles. Comme les histoires d'horreurs que sa nourrice lui racontait, un monstre sévissait dans le nord et celui-ci était fait de chair et de sang. En voyant sa main s'approcher, elle eut le réflexe de chercher un couteau dans sa manche, mais elle n'en avait pas. Une contre trois, elle avait déjà vécu pire, mais si elle perdait, elle risquait pire que la mort. La mort rapide était bien plus facile qu'une mort engendrée par des heures ou des jours, de souffrances.

« Cette peau m’appartient, quand je t’aurais écorché des pieds à la tête j’en ferais ma parure de lit, toutes les femelles que je besognerais sur mon lit, ce sera sur ta peau… »

Fort heureusement, les gardes réagirent assez violemment, pour son plus grand soulagement. Mieux valait que ça soit eux qui mettent ce dégénéré en colère qu'elle.

« Oh ça va on a compris ! Mais lâchez-moi ! »

Dacey le regarda partir et réalisa que si Roose mourait durant sa captivité, elle était perdue. Il ne lui restait plus qu'à être encore plus sur ses gardes, car elle était entourée par le danger. Avançant dans le couloir, les paroles de Ramsay ne pouvaient pas quitter son esprit, c'était comme vivre la scène et même si elle allait certaine de se battre, pendant combien de temps le pourrait-elle ? Finalement, elle alla se réfugier quelque temps dans sa chambre, seul endroit où elle pouvait rester en toute intimité. Elle regardait la vie passée par sa fenêtre, cherchant toujours un plan pour pouvoir s'enfuir. D'un coup, elle ouvrit sa porte pour faire face à ses gardes et ordonna :

- Pourriez-vous me ramener plusieurs poissons crus ? Elle les regarda droit dans les yeux. Tout le monde connaît la légende des femmes Mormont, je suppose que vous aussi ?!

Les gardes blêmirent, elle avait la chance d'être tombée sur des âmes crédules. Pensait-il vraiment qu'elle allait manger cela . Ou pire prendre la forme d'une ourse ? Encore une fois, c'était la preuve que le mystère et l'inconnu, étaient ce qu'il y avait de plus terrifiant. Il ne lui restait plus qu'un garde et elle se força à lui sourire. Lui et son partenaire faisaient partie des obstacles qui l'empêchaient d'évoluer tranquillement dans le château. Une fois que l'autre lui ramena ce qu'elle avait demandé. Elle prit le carré de tissu qui renfermait les poissons et se dirigea vers la cour.

Et voilà qu'elle était de retour près de l'ours, ouvrant le carré de tissu, d'un geste rapide et sans demander la permission, elle attrapa un des couteaux, de la ceinture d'un de ses gardes.

- J'ai besoin de ça.

Celui-ci allait le récupérer, peur qu'elle ne l'attaque, mais baissa sa garde en voyant qu'elle s'en servait simplement pour vider le poisson. Sifflant un coup, les oreilles de Robb l'ours bougèrent.

- Allez mon guerrier, viens manger.

Elle lui montra ce qu'elle tenait dans sa main avant de lui balancer.

- Lady Stark, vous n'avez pas le droit...

- De quoi ? Nourrir un pauvre animal affamé, vous voulez qu'il vous fasse quoi ? L'animal le plus dangereux ici, c'est le bâtard Bolton.

Le ton de sa voix était ferme. Voulant bien lui faire comprendre qu'il n'était rien. S'il était assez intelligent, il se serait douté, que nul besoin de vider un poisson pour nourrir un ours. En tout cas, l'ours semblait se régaler. Continuant son petit subterfuge, elle reconnut au loin la voix de Ramsay qui semblait revenir de l'extérieur des remparts. Les deux gardes se mirent à regarder le fils de leur seigneur.

- Vous allez vraiment mourir pour cette raclure ? Moi, je vous conseillerai de bien réfléchir à qui vous êtes loyales, au Nord ou à ce Snark ?

Tandis qu'ils réfléchissaient à ce qu'elle disait, elle cacha le couteau dérobé dans sa manche et finalement ajouta :

- L'ours a tout mangé, il est temps de retourner à ma chambre.

Descendant les marches, elle n'avait pas remarqué que son coeur s'était accélérée, mais ça avait marché, à présent, elle avait une arme.

fiche codée par Empty Heart

# Ven 24 Juil - 18:55

Eleyn aurait bien eu besoin d'un écuyer pour se défaire de la masse qu'elle ne sentait même plus peser sur ses épaules avec les années. Les attaches lui glissaient des doigts, ses gestes s'emmêlaient, nerveux et courroucés. Elle venait juste à bout de l'une d'elles quand l'entrée de la tente se souleva, révélant la silhouette décidée d'Alysane. Il ne fallut pas plus de quelques secondes à cette dernière pour comprendre ce que la garde était en train de faire, mais surtout, la raison pour laquelle elle s'y employait.

A sa première question, Eleyn hocha la tête en guise de confirmation. Elle renvoya à sa soeur l'ombre d'un sourire qu'elle ne parvint pas à achever. Non pas que la colère lui ait enlevé toute connivence, mais bien à cause de ce qu'Alysane ajouta aussitôt, animée d'une férocité qu'elle ne put ignorer. Son instinct de protection se réveilla ; imaginer la jeune mère la suivre derrière les remparts était impensable.

" Pas question. " répliqua-t-elle sans s'émouvoir. Elle respectait ses soeurs, les aimait davantage qu'elle-même. Néanmoins, elle ne les craignait pas. Pas plus Dacey qu'Alysane dont elle avait partagé les jeux et les confidences lorsqu'elle avait rejoint la famille Mormont. " Je compte rentrer dans Fort-Terreur en me faisant passer pour une servante. Quelqu'un pourrait facilement reconnaître ton visage si tu m'accompagnais. Comprend que je ne veux pas prendre ce risque. " Elle parvint à se défaire d'une de ses jambières qu'elle abandonna sur le sol tout en ajoutant, ses yeux plantés dans ceux de la jeune femme : " Il y en a bien assez de Dacey coincée dans ce château et elle ne devrait pas y être. Crois-tu que je pourrais me pardonner si tu te faisais prendre à ton tour ? " Ses mâchoires se contractèrent, la culpabilité l'assaillant soudain. Elle inspira profondément afin de chasser ce malaise, lequel pourrait s'avérer délétère une fois qu'elle aurait mis son plan à l'oeuvre. Elle ne pouvait pas se permettre la moindre interférence d'émotion au vu de ce qui l'attendait.

A peine eut-elle posé sa question qu'une voix résonna de l'extérieur et demanda à entrer. Si la Blanetree résidait désormais à Winterfell en tant que garde personnelle de la nouvelle Lady Stark - et quelle efficacité, n'est-ce pas ! -, les soldats de l'Île-aux-Ours ne l'avaient pas oublié pour autant. L'un d'eux les rejoignit à l'intérieur après qu'elle l'y ait invité. " Sir Bolton vient d'envoyer son bâtard avec une annonce. " Il expliqua brièvement aux jeunes femmes qu'un duel de champions devrait avoir lieu, à l'aube, pour que les hommes capturés soient rendus au camp vainqueur. " Qui sera le nôtre ? " Le soldat hésita avant de répondre : " Jon Omble et Jon Snow se sont proposés. " Le sang d'Eleyn se glaça dans ses veines tandis qu'elle coulait un regard où perçait la crainte vers Alysane. " Mais Sir Stark a désigné Omble. " Eleyn respira à nouveau.

L'homme prit congé, les laissant seules. Elle avisa le premier siège venu et s'y laissa choir, soudain privée de ses forces. Il fallait dire qu'elle n'avait pas pris un instant de repos depuis l'enlèvement de Dacey. Et quand bien même elle ne remettait aucunement en doute les talents guerriers du fils Stark, même s'ils étaient tous venus ici pour se battre, l'appréhension qui l'avait soudain saisi avait été plus forte que n'importe quelle logique. Tu devrais le savoir, depuis tout ce temps lui rappela une petite voix. En état de guerre, on ne peut pas sauver tout le monde.

# Ven 24 Juil - 20:05

Alysane en eut le souffle coupé au point d'en rester bouche bée pendant un instant. En voyant Eleyn se défaire de son armure, elle savait que sa sœur de cœur avait un plan, mais n'aurait jamais imaginé recevoir un refus aussi virulent en proposant de l'accompagner dans sa tentative.

"Je n'aurais qu'à m'encrasser le visage, on ne me reconnaîtra pas." Objecta la Mormont devant l'argument d'être reconnu.

Tout ce qui comptait était de sauver Dacey des griffes du bâtard. Sa propre sécurité n'était vraiment pas à l'ordre du jour ! Mais Eleyn semblait penser autrement.

"Il faudra me couper les jambes pour m'empêcher de te suivre !" Déclara-t-elle ensuite avec une conviction tout aussi farouche que celle de son interlocutrice.

Les arguments expliquaient pourquoi Alysane ne pouvait venir s'enchaînèrent, cependant la Mormont n'était pas réputée pour se plier devant la logique. Pas de bonne grâce en tout cas.

"Dois-je rester sans rien faire pendant que tu risques ta vie ? Alors que Dacey est entre les griffes d'un fou ? Est-ce cela que tu me demandes ?" Rétorqua Alysane.

Son ton brusque habituel l'aidait à masquer l'impuissance qui lui tiraillait les tripes. Eleyn craignait qu'une autre Mormont soit capturé sous sa protection, mais, elle, qu'éprouverait-elle s'il arrivait quelques choses à la garde et à Dacey tandis qu'elle resterait de ce côté des murailles de Fort-Terreur ?

La conversation eut à peine le temps d'aller plus loin qu'une voix se fit entendre à l'extérieur. Alysane eut juste le temps de décocher un regard à sa sœur de cœur lui signifiant que leur discussion n'était pas finie lorsque l'homme à l'extérieur reçut l'autorisation d'entrer dans la tente. La Mormont serra les poings en entendant la proposition du duel. Peste, comme elle aurait aimé se proposer comme champion pour le duel ! Hélas, le choix avait déjà été fait concernant leur camp. Contrairement à Eleyn, elle aurait préféré que cela soit Jon Snow car elle avait vu le bâtard Stark combattre durant son séjour sur l'île-aux-ours. Quoi que les muscles du champion désigné pouvait être un atout ! Ah, en fait, elle pestait plus sur le fait d'avoir rater l'occasion de se proposer et donc d'être choisi que sur la justesse du choix. Au moins cela lui évitera de déverser sa colère sur ceux qui aurait oser dire qu'une femme ne pouvait être désigné comme champion.

Alysane perçut la crainte chez Eleyn, ce qui lui valut un froncement de sourcil (certes, elle avait vu Snow et son amie ensemble au mariage, mais la deuxième fille de Maege était loin d'être perspicace en matière de sentiment). Quoi qu'il en soit, elle attendit le départ de l'homme pour prendre la parole.

"Parfait." Dit-elle en croisant les bras pour se donner une attitude pleine d'assurance. "Le Duel sera une bonne distraction pendant que tu te faufileras dans Fort-Terreur à la recherche de Dacey."

'Tu' et pas 'nous'. Il avait fallu du temps, mais Alysane s'était, à contre-coeur, plié aux arguments de sa sœur de coeur. De toute façon, elle savait ne pas avoir assez de sang-froid pour être utile à ce genre de mission. Pourtant, elle ne put s'empêcher de lancer un regard inquièt devant Eleyn qui semblait vider de ces forces.

"Tu es certaine d'aller bien ?"

Intérieurement, Alysane espérait qu'Eleyn change d'avis concernant l'aspect solitaire de sa mission. Certes, elle avait plié face à la logique... Cela ne l'empêcha pas de ruminer sur son impuissance.
Un inconnu allait combattre pour les otages, Eleyn allait se risquer seule dans Fort-Terreur. Par les Dieux (anciens ou nouveaux), ne pouvait-elle donc rien faire pour aider sa grande sœur ? La lame de l'épée familial allait-elle rester dans son fourreau dans un moment pareil ?

"Je te préviens. Je serais patiente mais si un signe de ta part tarderait trop, je défoncerait moi-même ces murailles." Conclut-elle avec conviction.

Ce qui équivalait à une sorte de bénédiction pour la mission d'Eleyn.

# Ven 24 Juil - 20:22

« ♫ ♪ Sacrée Eleyn la stimulante ! ♫ ♪ »
♫ ♪ Elle bricole les étalons en première bourre ♫ ♪
♫ ♪ Lové au lit, elle salive sur les saphiques AHOU AHOU ! ♫ ♪
♫ ♪ Eleyn elle titille les troublantes dans une sensuelle synergie ♫ ♪
♫ ♪ La pétulante perverse aime les trio turpide au lit♫ ♪
♫ ♪ Salivons et dégoulinons sur la garce ♫ ♪
♫ ♪ Butinons les filles Mormont ! ♫ ♪
♫ ♪ Ce sont des poissardes qui ont un penchant pour les pouliches dans leur primeur ♫ ♪
♫ ♪ Eleyn veut tirer ma saucisse ♫ ♪
♫ ♪ Eleyn tremble et trépide, elle se trouble et me titille ♫ ♪ »

Ramsay arrêta son petit récital et jeta un regard interrogateur à ses deux portes étendards.

« Alors ? J’étais comment ? Vous pensez que y’a moyen pour moi de pousser la chansonnette dans la salle de spectacle de Blancport ? Après tout c’est la seule salle dédiée à ça dans le Nord. »

Les deux sbires se regardèrent.

« Euh… comment dire… »

« Tu chantes… disons que… enfin tu chantes bien. »

« C’EST VRAI ? Vous ne dîtes pas ça pour me faire plaisir au moins ? »

« Du tout… »

Le pont-levis s’abaissa. Ramsay leur fit signe d’avancer.

« C’est à nous ! Montrons à ces pisses-vinaigres de Stark que le sang des premiers-hommes n’est pas qu’à eux. Bombez le torse, nous sommes la maison Bolton, de l’orgueil par les 7 et tous les anciens dieux ! De l’orgueil ! De l’orgueil ! De l’orgueil !»

Et le bâtard et ses deux porte-bannières aux couleurs des pourparlers et de l’emblème de l’écorché de Fort-Terreur franchirent le pont en trottinant derrière Ramsay qui marchait d’un pas sûr comme s’il était en territoire conquis. A leur suite on pouvait voir un colosse au crâne chauve et à la poitrine large avec des bras de bucheron. Il trainait au sol une grosse masse d’armes pleine de pics d’aciers qui était encore enduite de sang séché. Ramsay guida sa petite troupe jusque devant l’un des remparts, Là où allait se tenir leur duel. Avec une pique de chasse, il traça un long trait dans le sol qui délimitait sous forme de cercle l’espace du duel.

« Que les deux champions s’avancent ! »

Ramsay observa avec allégresse le gros colosse chauve de Fort-Terreur qui s’approcha en soulevant sa masse terrible à deux mains. Ramsay posa sa main sur son biceps pour le tapoter, un peu comme on flatte l’encolure d’une bête de concours.

« Voici Lansing, champion de Fort-Terreur, vainqueur à 3 reprises du tournoi de Corbois, champion depuis deux années consécutives des combats de luttes à mains nues sur les abords de la Larmoyante. Et également vétéran de nos campagnes contre les razzias sauvageonnes. »

En retour un écuyer annonça les faits d’armes de Jon Omble qui était le champion du camp Stark, Ramsay s’approcha avec méfiance de l’adversaire et du regarder vers le haut pour le fixer dans les yeux. Jon Omble faisait au moins deux têtes de plus que lui, Ramsay était un nain en comparaison.

« Quoi ? Un Omble qui défend la vie de vulgaires prisonniers Stark ? On est bien peu de choses. Je crois qu’à Fort-Terreur on va très vite te surnommer le Stark du pauvre l’ami. »

Et Ramsay se détourna pour annoncer à voix hautes :

« Voici les règles : vous avez le droit à votre arme de prédilection. Si vous vous faîtes sortir du cercle, vous perdez. Si vous vous faîtes propulser dans la douve à côté (ce qui revient au même) vous perdez. Si vous êtres blessés gravement au point de perdre trop de sang, vous perdez. Si vous tombez au sol par 3 fois, vous perdez aussi. Si vous perdez votre arme dans le feu de l’action, vous pouvez la récupérer par vos propres moyens. Mais si vous perdez votre arme au-delà du cercle, vous perdez aussi. Le gagnant permettra à son camp de récupérer ses prisonniers indemnes. »

Et Ramsay s’éloigna pour laisser s’engager la mêlée entre les deux champions. Il se posta à côté dans la foule des soldats qui encourageaient les deux adversaires à frapper plus fort. Il reconnu alors une tête qui lui était familière et sourit jusqu’aux oreilles.

« Le bâtard de Winterfell !!! »

Ramsay accourut vers Jon Snow et vint l’importuner pendant tout l’affrontement, ne regardant même pas le combat, trop occupé à parler au bâtard d’Ed Stark.

« Alors bâtard ? Le soleil se lève t-il toujours à l’Est du côté de Winterfell ? Je ne suis plus un bâtard moi, le bon roi Viserys III a reconnut ma qualité de fils héritier du sire Roose Bolton. Je représente une dynastie ! Pas n’importe laquelle ! Celle des anciens rois rouges du Nord, ceux qui écorchaient les Stark et violaient leurs femmes. Et comment va ta sale bête blanche ? La mochetée là. Comment tu l’appelle déjà ? Revenant ? Fantôme ? Esprit ? Bah peu importe, la bestiole d’un bâtard reste la bestiole d’un bâtard. »

Et Ramsay continua à déblatérer jusqu’à la fin du combat. Quand la foule se dispersa enfin, Ramsay s’approcha triomphant du champion des Bolton.

« Bien, bravo pour ta victoire, un champion de Fort-Terreur ne pouvait de toute façon pas perdre contre un vulgaire Omble. Rentrons au château avec nos prisonniers. »

« Vous n’avez pas bien vu le combat jeune sire, j’ai perdus. »

« QUOI ? »

Visez la tête de Ramsay, sur le point de tout paumer, de toutes les façons possibles. Son regard ne cessait d’aller de Jon Omble aux prisonniers Stark maintenant libre qui sortaient de Fort-Terreur par le pont-levis, et de Lansing le champion de sa maison à Jon Omble.

« Tu as perdu contre le Stark du pauvre ? Tu as humilié notre bannière ? Tu as osé te montrer faible face à eux ? Mais on passe pour quoi maintenant pauvre larve ? »

Ramsay s’élança et frappa le gros chauve. D’un coup vicieux il lui referma brutalement sa mâchoire et le repoussa en arrière. Ramsay l’attaqua au visage. Il le frappa en le faisant trébucher. Il continua à frapper comme un dément en alternant gauche et droite. Il lui brisa le nez, il lui fractura la mâchoire, il lui déchira une narine et la lèvre inférieure. Le sang coula en abondance. Le blanc des os se mit à transparaitre ça et là sous le rouge. Lansing le champion déchu hurla. Ramsay hurla plus fort que lui. Les yeux de Ramsay se révulsèrent. Il frappa, il lui écrasa le nez, il frappa, il lui détruisit la bouche. Il frappa, il lui brisa les dents jusqu’au cœur des gencives. Voilà son oreille qui pend, son cuir chevelu qui se détache, il n’a plus de sourcils. Les manches de Ramsay étaient imprégnés de son sang. Ramsay leva la tête vers les remparts. Au sommet il aperçu son père qui était venu assister au duel et qui avait pu contempler toute la scène. Ramsay frissonna et décampa. Les deux-portes bannières saisirent par les pieds le champion inconscient des Bolton et le trainèrent. La petite troupe retourna au château. Le pont-levis se referma.

Ramsay lâcha :

« La prochaine fois on envoie l’ours à la place.»

# Sam 25 Juil - 0:30

D'autres personnes se proposèrent pour être champion, puis vint un prétendant au titre plus qu'attendu par l'Omble. Jon Snow, le bâtard de son suzerain. Il exposa ses faits d'armes et sa maîtrise du combat à Rodrick Cassel. Il comprenait très bien qu'il voulait défendre les membres de sa famille, mais pour le moment il s'agissait de délivrer les soldats des Stark. Lui non plus ne supporterait pas que quelqu'un se batte pendant qu'il doit rester à l'arrière, il voulait faire honneur à son suzerain et sauver ces braves gars. Pour Snow, il était important de prouver sa valeur pour que son père le remarque et qu'on puisse le considérer comme un vrai Stark. Pour P'tit-Jon, ce dernier n'avait rien à prouver, bien qu'il soit officiellement un bâtard, il avait tous les traits d'un Stark, son comportement et ses faits d'armes le prouvaient amplement. Il n'avait pas besoin de se mettre inutilement en danger pour prouver qu'il était un Stark. Quant à l'Omble, il voulait également montrer qu'il était à la hauteur de la réputation de son père et qu'il était digne de reprendre la tête de la maison quand le Lard-Jon aurait trépassé.

Le maître d'armes de Winterfell rendit son verdict, bien qu'ils avaient tous les deux les capacités pour devenir champion, Rodrick choisit l'Omble. Ce dernier hocha la tête dans la direction du responsable du siège pour le remercier de sa décision. Il se dirigea vers Snow pour lui souffler quelques mots:

"- Ta vie a plus d'importance que la mienne. Si tu souhaites devenir un Stark, restes en vie, il y aura bien d'autres occasions de t'illustrer dans les prochains jours."

Il n'attendit pas la réaction de Snow, ce dernier était plus un Nordien et un Stark à ses yeux que Robb, qui avait passé toute sa vie avec les Sudiers. Il partit donc aider les guerriers de sa maison à monter les tentes. Ce soir, il essayerait de se reposer un maximum. Il devait être en forme pour le duel de demain et pour le autres péripéties que ce siège leur réservait. Après un bon entrainement et un excellent repas, il alla dormir dans sa tante, demain il pourrait enfin délivrer une partie de sa colère.

Le soleil se leva enfin, l'Omble s'extirpa de sa tente, mangea quelques trucs qui cuisaient sur le feu. C'était légèrement carbonisé, il aurait presque du mal à dire ce que c'était, mais bon il aurait au moins quelque chose dans le ventre. Il s'équipa d'une simple cote de maille, il n'était pas sur un champ de bataille, enfin si, mais pour le moment il s’agissait juste d'un duel. Sinon il se serait vêtu d'une armure pour être sûr de s'assurer un minimum de protection. La cote de mailles lui permettrait de se mouvoir plus facilement. Il choisit un écuyer parmi les soldats qu'il avait amené de l'Âtre, ce dernier porterait ses armes, il sélectionnerait l'arme avec laquelle il combattrait au dernier moment.

Il se rendit donc, accompagné de son écuyer, devant le pont-levis, attendant l'heure fatidique où le bâtard allait sortir pour lui caser les oreilles avec ses chansons. Une petite foule s'était déjà rassemblée, il reconnut quelques têtes comme Snow, quelques curieux voulant voir si l'Omble l'emporterait. L'heure fatidique arriva, le pont-levis s'abaissa et quatre individus sortirent de Fort-Terreur. Il y avait le bâtard de Bolton, deux porte-bannières, ainsi qu'un guerrier colossal armé d'une grosse massue. Colossal peut-être, mais il n'était pas un Omble. Ramsay traça la zone de duel et demanda aux deux champions de s'avancer. Avant cela, il choisit de prendre une épée et un bouclier pour se battre. Avec sa force, il réussirait à contrer les coups de massue.

Celui, qui avait osé enlever Dacey, s'avança et présenta son champion. Un certain Lanseing, P'tit-Jon avait entendu quelques mots sur lui, il était peut-être bon, il pourrait s'avérer être un adversaire intéressant pour lui. Puis son propre écuyer s'avança:

"- Se présente ici, Jon Omble, dit P'tit-Jon. Fils aîné et héritier de Lord Omble, dit le Lard-Jon. Vétéran de nombreux combats contre les fer-nés et les sauvageons."

P'tit-Jon avait peut-être moins d'expérience que le champion Bolton à première vue, car il n'avait jamais participé à des tournois. Mais l'Omble n'avait jamais voulu prendre part à ce genre d'événement, il ne voulait pas que ses adversaires sachent à quoi s'attendre une fois sur le champ de bataille. En bref, il voulait cacher son jeu. Le sale bâtard osa s'approcher de lui et l'affublait d'un nouveau surnom. Le stark du pauvre... L'envie de taper sur sa tête pour l'enfoncer dans la terre comme un piquet le démangeait, mais il ne pouvait pas. Il se contenta donc de répliquer:

"- Tu vis tes derniers instants, bâtard ! Quand j'en aurais fini avec ton pantin, je m'occuperais de ton cas !"

P'tit-Jon entra dans le cercle et le Bolton lui expliqua les règles. L'échange avec ce dernier n'avait fait que raviver sa colère, une étrange lueur brillait dans ses yeux. Il prit en compte les règles . Il attendit que le mauvais chanteur eut fini de parler et le combat put commencer. Lanseing le chargea, lançant sa un coup vertical avec sa masse pour essayer d'écraser l'Omble. Ce dernier s'écarta en un petit saut sur le côté et essaya de profiter d'une faiblesse dans la garde de son adversaire. Mais il l'ajusta au dernier moment et l'acier vint frapper la grosse masse du champion Bolton. Jon se désengagea en faisant bien attention de ne pas sortir du cercle, cela marquerait la fin du combat.

Lanseing lança un nouveau coup de masse, l'Omble interposa son bouclier. Le choc fut brutal, mais il tint bon, cela ne lui demanda que peu d'effort. Son père l'avait habitué à pire que ça depuis son enfance. Il le provoqua un peu pour que l'ennemi s'enrage et pour qu'il puisse profiter d'une inattention dans sa défense:

"- Mets-y un peu du tien ! Même ma petite sœur frappe plus fort que toi !"

Cela eut l'effet escompté, les coups furent plus fréquents, il y avait des contres, chacun essayant de percer la défense de l'autre dans une contre-attaque. La foule autour braillait le nom des deux champions, P'tit-Jon ne leur portait que peu d'attention, bien que ça faisait du bien d'être encouragé. Un nouveau coup de masse qui heurta une nouvelle fois son bouclier, mais il était temps que le combat cesse, il avait assez joué avec lui. Pendant que son bouclier maintenait l'arme du champion adverse en respect, il s'avança brusquement vers Lanseing ,il laissa tomber son arme et son bouclier pour saisir les coudes de son adversaire et les propulsaient vers lui. L'ennemi n'eut pas le temps de lui donner un coup, ses bras étaient fermement maintenus par Jon pour ne pas qu'il puisse les utiliser. Les deux hommes étaient maintenant torse contre torse. Il ne laissa pas le temps à Lanseing de réfléchir à un moyen de se dégager et commença à l’assommer par une série de coup de têtes.

Il voulait le déstabiliser pour qu'il perde ses moyens. Le sang recouvrait la figure de l'Omble, mais ce n'était pas le sien. Il repoussa son adversaire violemment , ce dernier fit quelques pas en arrière, désorienté et désarmé par ce qui venait de se passer. Il était temps d'en finir. Jon le chargea et le percuta de toute sa masse. Lanseing ne pouvait pas résister à ça, il fit un vol plané qui le propulsa bien à l'extérieur du cercle. Les soldats nordiens acclamèrent leur champion. La foule se dispersa quelque peu et le Bolton revint quand tout était terminé. Quelle fut sa surprise quand il se rendit compte que son champion avait perdue. P'tit-Jon se délectait du visage de ce bâtard à ce moment précis, il était satisfait ce qu'il voyait.

"- Vous ne passez pas pour des faibles, vous êtes des faibles ! Si c'est le meilleur guerrier que vous avez à opposer aux Stark, rendez-vous immédiatement ! Vous ne ferez pas le poids face aux soldats qui assiègent votre tas de merde !"

Grossier, oui, il l'était toujours quand il était en colère. Le combat était terminé, mais il faudrait un petit moment pour que cela passe. Il tourna le dos au Bolton qui était en train de donner une leçon à son champion pour son échec. Il ramassa ses armes pour les donner à son écuyer pour reprendre son épée à deux mains et la positionna à sa ceinture. Une fois que le pont-levis fut relevé, il regarda satisfait les six soldats Stark délivrés. Il vit Snow et se dirigea vers lui.Le sang de son adversaire perlait le long de son visage , il lui dit:

"- Il ose appeler ça un champion ? Moi j'appelle ça un sac un frappe. Tu n'aurais pas prouver ta valeur avec un gars comme lui." Il marqua une petite pause avant de reprendre sur un ton qui se voulait plus au secret:" Bon, tu as un plan pour sortir Dacey de là ? J'ai pas envie de rester planter aux pieds de la forteresse pendant deux ans !"

# Mer 29 Juil - 4:14

Jon avait besoin de faire ses preuves, c'était un fait. Il voulait prouver qu'il était plus que jamais un véritable Stark, arme à la main, le cœur plein de courage. Mais comme toujours, au lieu de suivre ce qu'il voulait réellement faire, il écoutait les hommes comme Rodrick ou son père parler. Rodrick Cassel avait jeté son dévolu sur Jon Omble, c'était assez... non pas humiliant mais presque, de savoir qu'un autre homme aurait la possibilité d'ouvrir une brèche, qu'un autre homme que les Stark défendraient leur honneur. « C'est à ça que ça sert d'avoir des alliés, t'aider dans les moments difficile » cette idée lui avait traversé l'esprit mais, encore un peu fougueux il aurait bien voulu lui aussi sortir son épée et allait se battre dans l'espoir de sauver des vies, de sauver Dacey par la suite. Jon Omble s'avançait et commençait son œuvre qu'une présence tout à fait déplaisante s'approchait de Snow. Un ancien bâtard, ce fameux homme qu'il avait déjà rencontré. Ramsay Snow, celui qui avait voulu acheter son loup, celui qui l'avait appelé « frère », celui qui avait tenté de le convaincre de venir dans une taverne et lui avait même parler d'aller dans un bordel, la décadence même. Le genre d'homme que Jon Snow ne fréquentait pas, il comprenait bien mieux pourquoi désormais. Sans honneur, il semblait être. Que fallait-il faire pour le faire taire ? Lui arracher la langue ? Qu'on donne un couteau à Jon il serait prêt à s'en charger... Jusqu'à se dire qu'il valait mieux le laisser parler en vain. Un chien aurait mordu, un loup attendrait sa meute pour attaquer et ne laisser aucune chance. Jon prenait donc sur lui pour ne rien dire et regardait le combat. Jon Omble en sortait vainqueur, grand bien fasse à leur camp. Snow ne s'attendait cependant pas à la réponse du Omble qui revenait le voir, le visage couvert du sang de l'ennemi. Il ne savait pas quoi répondre à cela, il soupirait juste légèrement et regardait Ramsay massacrer son champion, un véritable barbare.

Si Jon avait un plan ? Il en avait plusieurs, en effet. Son premier concernait les Mormont, les femmes Mormont.

« Attends moi là, je reviens. »

Jon ne ferait jamais rien de risquer, surtout pas avec des femmes, mais il ne s'agissait pas là de n'importe quelles femmes... Mais de Mormont. Il les avait vu à l'oeuvre, il savait qu'elles n'étaient pas des femmes comme les autres et qu'elles étaient bien plus courageuse qu'une armée des Bolton réunie. Il les cherchait du regard et retournait plus loin dans les camps jusqu'à les trouver, près des tentes.

« Alysane ? »

On lui avait dit que l'on avait vu une Mormont entrer là dedans, il demandait alors à tout hasard. Jorelle n'était pas là, Dacey... n'était pas là, il ne se souvenait pas avoir vu Lyanna venir non plus. Alysane n'était pas la personne avec le plus de tact qu'il connaissait mais il fallait bien trouver un moyen de s'introduire dans Fort-Terreur, les remparts n'inspiraient pas vraiment l'envie d'escalader le mur, l'eau glaciale ne donnait pas envie d'y piquer une tête, et s'introduire brutalement là dedans n'aurait rien de sensé, qui sait qui était avec Dacey à cette heure et pourrait lui trancher la gorge. Il se permettait d'ouvrir la tente et la seule chose qu'il vit était des parties de l'armure d'Eleyn, il la connaissait bien, mais aucun signe d'elle. Ses sourcils se fronçaient alors qu'il refermait le voile de la tente.

« Avez-vous vu Alysane ?! »

Il cherchait du regard une femme brune jusqu'à, enfin, la trouver. Il se permettait alors de l'interpeller, bousculant quelque hommes pour lui faire face.

« Alysane ! Où est Eleyn ?! Son armure est dans la tente, mais où est-elle ? »

Jon connaissait bien l'attachement d'Eleyn pour les Mormont, il savait aussi bien quelle femme elle pouvait être quand elle s'énervait. Elle aussi avait constamment quelque chose à prouver, mais dans des moments pareils ça n'avait rien de bon. Il n'avait pas revu Eleyn depuis son départ de Winterfell pour le Mur, du Mur il était allé directement à l'Île aux Ours, jusqu'à venir ici-même, à Fort-Terreur. Mais pas moyen de la voir, il ne s'était pas même demandé si elle viendrait ou non tant la réponse était évidente, pas ne pas la trouver était bien plus inquiétant.

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