Visages familiers - Jacaerys x Maerie
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Maerie était nue. Assise au milieu d’une bassine d’eau, elle posait ses doigts à la surface, glissait ainsi, et puis enfonçait brusquement ses mains dans son bain, projetant l’eau sur sa poitrine, son visage, et puis en dehors. Elle faisait cela depuis un moment déjà, et une petite flaque avait commencé à se former autour du bac de bois. Elle frissonnait d’être immobile dans l’eau devenue froide, et pourtant, elle restait là. C’est qu’il s’agissait d’un rare moment de repos dans sa journée. C’était l’instant entre deux clients, où elle devait se laver, enlever les traces de luxure de son corps, et s’apprêter pour recevoir les suivantes. Alors, évidemment, qu’elle préférait rester patauger ici, et elle le faisait aussi longtemps qu’elle le pouvait.
Inévitablement cependant, la voix grave de la patronne finissait par scander son nom. Elle le criait depuis le rez-de-chaussée, et l’appel était teinté d’impatience. Aujourd’hui ne dérogeait pas, et un « Maerie ! » hurlé avait traversé les murs, grimpé l’escalier, s’était glissé jusqu’aux oreilles de l’adolescente. Elle avait soufflé, un air de oh-mais-laisse-moi-tranquille, mais s’était rapidement levée. C’est qu’elle avait noté l’excitation dans la voix de sa mère adoptive, signe qu’un client plus intéressant que les autres venait de franchir la porte du bordel.
Elle sèche son corps, rapidement, mal, et la tunique d’un vert d’eau colle à la peau quand elle l’enfile. La robe est coupée dans un tissu fluide, qui glisse sur ses courbes, jusqu’aux chevilles. Faussement prude, car le décolleté est abyssal, et la ceinture trop peu serrée autour des hanches pour être vouée à rester ici longtemps. Maerie descend l’escalier en se démêlant les cheveux encore mouillés à la hâte, parvient à les dompter dans une tresse ramenée vers l’avant, et c’est ainsi qu’elle se présente à toi.
Elle te reconnaît dès qu’elle peut t’apercevoir, et un sourire réjouit fend son visage. Tu es un de ses habitués, et chevalier, de surcroît. Un invité de choix ; et puis, tu payes bien. Elle s’approche, regard mutin levé vers toi, te salue d’un « Messire » doublé d’une petite courbette ; une jambe devant l’autre, pliée. Elle n’a aucune idée des codes qu’il convient d’adopter, alors elle fait avec ce qu’elle a, et puis s’en amuse, joue. Et enfin, elle te demande, en tendant la main vers toi ; « Tu viens ? ».
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Elle a envie de faire une blague, du genre je-te-fais-pas-visiter, mais déjà tu l’as attirée à toi. Déjà, ses lèvres entrouvertes sont scellées aux tiennes. Et elle est collée contre ton corps, et elle te sent, dur, et elle te rend ton baiser, plus fort, pour te sentir encore. Ses doigts s’accrochent à ta tunique, la tire doucement vers le haut pour te l’enlever, un bras après l’autre. Elle le fait en te regardant, t’écoute parler. Quand l’étoffe est au sol, te répondre en parcourant ton torse nu de ses doigts « Je vais bien. Je suis contente de te revoir » - sincèrement contente de te revoir, toi et tes cerfs d’argent. Elle ne répond pas à ta dernière question, pas en mots tout du moins ; son sourire entendu parle pour elle. « Viens, allonge toi » qu’elle te guide en reprenant ta main, t’amène près du lit. Et elle s’agenouille près de toi, enlève tes chaussures, tes bas. Elle s’assure que tu la regardes, que tes yeux glissent sur son visage et sur son corps, s’arrêtent sur la poitrine qui se devine.
Ce n’est que lorsque tu es entièrement nu qu’elle s’écarte de toi, et le sourire est plus franc, plus joueur, alors qu’elle se redresse. « De quoi as-tu envie ? » Qu’elle te demande doucement alors que ses mains parcourent maintenant son propre corps. Les doigts touchent la ceinture, dénouent le lien. La tunique s’ouvre, et en un instant, en un mouvement d’épaule, elle glisse, sans un bruit, sur la peau. Jusqu’au sol.
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Le vent qui pénètre dans la pièce caresse les peaux nues, les visages qui s’observent. Le corps dénudé frissonne d’être ainsi révélé, bref tremblement qui parcourt la silhouette, fait pointer les seins. Elle le sent à peine, Maerie. Son regard est fixé sur toi, qui sembles si étonné qu’une prostituée se déshabille. Ses joues se gonflent, tentent de contenir le rire, qui s’échappe finalement dans un pouffement bruyant. Elle aime ton trouble, tes mots bafouillés. Elle aime voir le désir qu’elle suscite chez toi et aime encore davantage se moquer. « Tu serais moins surpris si tu venais plus souvent me voir » qu’elle te glisse en riant. Et elle tourne sur elle-même, pas de danse improvisé, te présente chaque face de sa personne, s’arrête de dos puis se retourne dans un sourire. Et enfin, elle s’approche de toi.
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Tu sursautes, comme celui qui revient à lui juste avant de passer la frontière du sommeil. Elle le sent, parce qu’elle t’enroule d’un bras, et sa tête est posée sur toi. Elle t’écoute, l’esprit brumeux, parler de tournoi et des contrées qu’elle ne connaît pas. Elle t’écoute d’une oreille, retient juste que « Tu pars ? Longtemps ? » Peut-être que tu comprends, qu’elle n’est pas très concentrée sur tes tourments, parce que tu lui poses une question. Une vérification, plutôt. « Bien sûr que je sais ce que tu fais » qu’elle se redresse légèrement en arborant un air outré. « Tu... » Les doigts se baladent sur ton torse alors qu’elle réfléchit « Tu as un bateau ! » qu’elle répond avec un sourire innocent pour se faire pardonner d’avoir oublié le reste.