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No candle can replace the sun {Alysanne & Daena}

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No candle can
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« Hautjardin | 302, lune 7, semaine 2 »

Bryce se tenait droit dans la cour verdoyante de Hautjardin malgré le climat hivernal. Les épaules en arrière, une main accrochée à son veston de cuir, il fixait la ligne d’horizon sur laquelle progressait tranquillement un carrosse, dont la passagère lui était on ne peut plus précieuse. Le Caron ne parvenait pas à croire que tout son attente était enfin terminée. D’ici quelques minutes, les chevaux auraient pénétré dans l’enceinte de la demeure des Roses et il pourrait retrouver la vision lumineuse d’Alysanne. Cependant, le Sire des Marches gardait une mine particulièrement sérieuse et la tension de ses épaules trahissait sa gêne quant à la présence des Tyrell pour ses retrouvailles. Il n’était pas gêné de recevoir celle qu’il espérait voir devenir sa prochaine épouse dans un futur proche et sa fiancée dans un avenir très proche. Non, après ce que lui avait fait les Rowan, sans oublier l’insulte de Willos lors de ses précédentes noces, Bryce n’avait aucune gêne vis à vis de son devoir de seigneur : celui de faire perdurer la ligne des Caron. Après tout c’était lui qui avait proposé à l'envoûtante Lefford de se retrouver là pour faire la dernière partie de la route ensemble. Il ne le regrettait pas. Mais la supervision des Roses durant ce moment demeurait un nuage obscurcissant son soleil.

Le seigneur de Serena était arrivé l’avant-veille et avait pu éviter tous les Tyrell durant sa première soirée, prétextant une fatigue liée au voyage. Impossible de lui en tenir rigueur. Cependant, la journée précédente et celle qu’ils avaient entamé aujourd’hui, il avait dû faire son devoir de protecteur des Marches. Si à titre personnel il ne portait le suzerain du Bief dans son coeur, ni aucune des Roses, les Tyrell n’en demeuraient pas moins des alliés, ses voisins. Il était important que les routes entre leurs deux régions continuent d’être sûre et que le commerce continue de passer par Serena. Sans oublier que le chevalier servait également de passe-plat entre dorniens et bieffois. Et si lui n’appréciait pas particulièrement les Roses pour un affront personnel, ça n’était rien face à la haine entre ces deux régions là depuis plusieurs siècles. Bryce avait donc rapidement rencontré Willos pour réaffirmer les différents accords commerciaux et évoquer l’avenir. Il l’avait fait poliment, mais sans aucune chaleur et dès que les points importants avaient été évoqués, il s’était excusé, ne tenant pas à évoquer la couleur du ciel avec le jeune homme, et ne souhaitant surtout pas lui laisser l’occasion d’évoquer son ex-femme.

Des bruits de pas en haut des marches du château le firent perdre l’horizon du regard un instant, se retournant pour voir qui le rejoignait. C’était la gracieuse Daena Tyrell qui se rapprochaient. Elle devait avoir eu la même nouvelle que lui : des bannières au soleil d’or avait été aperçues approchant de la demeure. “Lady Daena.” prononça-t-il simplement en baissant les yeux pour la saluer aussi respectueusement qu’il le pouvait, profitant de sa domination sur les marches pour ne pas avoir à s’incliner plus que de raison. Il ne la connaissait pas bien, bien moins que Willos, mais il savait qu’elle était une cousine germaine de la Rowan, de par sa mère. Fait suffisant pour lui faire grincer des dents. Il avait entendu quelque fois la mère d’Erich prononcer son prénom, son union avec Willos, mais il n’y avait accordé plus d’attentions que cela. Au moins, son époux n’était pas à ses côtés, probablement retenu par un entretien. Que cela soit vrai ou un simple prétexte ne changeait rien, cela l’arrangeait dans tous les cas. Idéalement, il aurait aimé pouvoir recevoir Alysanne tout seul, mais il n’était pas chez lui et se serait leurré de penser cela possible.

“Encore merci d’accueillir Lady Lefford chez vous. Et de me permettre de la rencontrer sous votre toit.” ajouta-t-il finalement. Cela lui semblait la moindre des choses. Caron et Lefford étaient toutes deux de grandes maisons, de régions voisines et alliées. Finalement, à bien y réfléchir, il y avait une certaine satisfaction à faire cela là, tout en sachant que la moindre remarque de leurs hôtes seraient on ne peut plus mal venue. Le nuage semblait enfin s’écarter pour mieux laisser briller le soleil. Ou cela était simplement son ressenti parce que le carrosse venait enfin de franchir les portes. Après un dernier sourire poli pour la suzeraine du Bief au dessus de lui, Bryce s’approcha de la voiture qui venait de s’arrêter. Il laissa le serviteur ouvrir la porte, mais s’intercala devant elle pour pouvoir tendre sa main à la passagère. “Lady Alysanne.” dit-il d’une voix chaude, un sourire satisfait trahissant son bonheur, alors qu’il attendait de retrouver le contact délicat de ses doigts et de pouvoir poser son regard sur elle lorsqu’elle sortirait enfin de l'habitacle.

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avec @Bryce Caron et @Alysanne Lefford

Hautjardin, 302, lune 7, semaine 2

Telle une fascination malsaine, elle l’effleure du bout de ses doigts, encore et encore. Le grattement de la rude étoffe sur ses doigts éveille ses sens et porte à ébouillir son esprit. Mais si dans sa tête, les arguments fusent, une simple évidence bien rapidement prend le dessus : entre ses doigts, elle tient le pouvoir de la vie et de la mort. Pas de la sienne, bien sûr, mais bien de cet être dont elle a découvert l’existence il y a une lune à peine. Un être qui, le jour venu, risque bien de continuer le travail auquel Matthis a failli plus d’un an auparavant, la mettant ainsi dans une tombe prématurée. A moins… à moins qu’elle ne fasse usage de ces herbes qu’elle a fait acheter à sa servante il y a quelques semaines déjà. A moins qu’elle boive ce fameux thé de lune. Et puis, de toute manière, qui le saurait ? Uniquement Talisa – ainsi que celui ou celle lui ayant procuré les ingrédients. Deux personnes. Deux personnes de trop. Et si elle peut – sans doute – compter sur l’une, l’autre est plus un joker, imprévisible et dangereux pour celui d’en face. En tout cas, si elle peut être sûre d’une chose, c’est qu’une fois le secret dévoilé, le plus déçu sans doute serait l’infirme qui lui servait d’époux. Non pas pour la perte de l’enfant, mais bien pour avoir perdu une parfaite occasion d’ainsi être débarrassé d’une épouse encombrante et retrouver la liberté d’épouser une petite idiote tel qu’Abigaëlle. Ah, qu’il doit être mélancolique depuis la récente arrivée de leur invité, le malheureux époux de cette folle à lier, et que pourtant sans doute tant envié par Willos, ayant eu, même pour un bref instant, ce que la Rose désirait. Ou l’a-t-il eu également ? Toutes ces fois où la petite sotte l’a rejoint en privé, soi-disant pour lui chanter – de bien de manières, possiblement, du moins à en juger de part le comportement du Seigneur de Bief au mariage de cette dernière. Enfin, cela n’a que trop peu d’importance aux yeux de la jeune Tour. Elle est à la tête d’un des plus riches Fiefs des Sept Couronnes et elle compte encore le rester un bon moment. Voilà tout ce qui compte. Alors que Willos ait autant de sottes petites Abigaëlle que cela l’enchante, tant qu’elle n’a point besoin de souffrir leur présence.

« Daena ? Doucement, la voix de Talisa la tire de ses pensée – et comme bien souvent lorsqu’elles sont seules, la servante fait abstraction des titres d’usage. Les bannières du Soleil d’Or ont été aperçues au loin. Tu voulais que je te prévienne quand cela sera le cas. »
« Merci. »

D’un geste rapide, ses doigts refermèrent le petit tiroir de sa coiffeuse où se trouvait le petit sachet. Visiblement, ce n’est pas pour aujourd’hui. Encore.

« Allons donc voir quelle femme a bien pu pousser Ser Bryce a entreprendre un tel voyage. On aurait pourtant pu penser que cette blonde folle aurait su le dégoutter à jamais de la gente féminine. Mais peut-être est-il masochiste ? Cela expliquerait du moins pourquoi il a réussi à supporter cette idiote d'Abigaëlle durant si longtemps.  »

Ou la dame en question est réellement extraordinaire – et dans les deux cas, assister à son arrivée ne pourra qu’être des plus fascinants. Alors qu'elle quitte ses appartements, son esprit tente de comprendre pourquoi leur si élusif invité a choisi Hautjardin parmi tous les endroits pour rencontrer sa... quoi, d'ailleurs ? Pas promise, cela se saurait certainement. Dame de son coeur ? Car personne de sain d'esprit ne ferait un tel déplacement uniquement pour une amie lointaine... à moins que la folie d'Abi n'ait été contagieuse. Mais il y a bien peu de risques pour cela, la sotise restait concentrée dans la famille des Rowans. Mais alors pourquoi le seigneur des Marches a-t-il choisi de non seulement séjourner sous le toit de celui dont il devait savoir ne s'est qu'à contre-coeur détourné d'Abigaëlle et de sa famille, mais également d'y encontrer la jeune Lefford en ce même endroit ? Mais rapidement, l'imposante stature du dit Seigneur se dessine devant elle, mais comment aurait-il pu en être autrement ? Il doit l'attendre avec bien grande impatience, celle pour qui   il accepte de retourner sous le toit de l'homme lui ayant fait offense le jour même de son mariage, uniquement pour la voir.

« Ser Bryce. C'est un plaisir de vous revoir, enfin. » Un sourire complaisant orne ses lèvres alors qu'elle incline respectueusement sa tête, voilant ainsi le malice animant son regard. Enfin. Un mot si innocent, et pourtant, une légère pique face au caractère tant élusif de cet invité, qui depuis son arrivée semble bien s'être donné du mal pour ne fréquenter les Roses qu'assez longtemps ne point offenser. « J'ose espérer que de malheureux liens de sang ne vous mettent point mal à l'aise. Jéspère que vous aurez la clémence de ne point me juger de part ces malheureux liens, car que les Sept m'en soient témoins, je fais de mon mieux pour les oublier.  »

Evoquer les Rowan sans aucun doute n'est pas de la plus grande diplomatie, doivent-ils être le tout dernier sujet que le Caron doit vouloir entendre - et pourtant, de part ce malheureux lien liant celle qui s'appelait sa mère, elle risque bien d'être le rappel même des malheurs de l'union passée du Seigneur des Marches. Alors peut-être vaut-il mieux sortir ce sujet de sous le tapis, avant qu'ils n'en trébuchent à force d'accumuler encore et encore les non-dits.

«  Mais ne parlons point de cela. Avez-vous tout ce que vous nécéssitez ici ? » Et, avec un regard malicieux sur les bannières approchantes, elle ajoute : « Ou du moins, l'aurez vous bientôt ? »

Alysanne Lefford. Cette tante qu'Alyx a du brièvement évoquer, sans que pour autant qu'elle n'ait eu la chance de la rencontrer. Celle qui a fait voyager le Caron sur bien des miles, uniquement pour la rencontrer, et qu'il semble désormais si empressé de revoir: à peine le carosse s'est-il arrêté qu'il s'empresse déjà à aller à son encontre. Et une fois la Dame sortie de sa voiture, l'on pouvait du moins deviner pourquoi. Pour une dame de son âge, elle est sans doute plutôt agréable à l'oeil et sa beauté bien moins fané que chez d'autres femmes de son âge.  

« Lady Lefford. C'est un plaisir de vous recevoir à Hautjardin. J'ose espérer que vous avez fait bon voyage ? » ajoute-t-elle poliment, tout en descendant les dernières marches en direction de son invité. Toutes, sauf les deux dernières, lui permettant ainsi de surplomber la scène malgré sa frêle stature.

« Qu'attendez-vous ?  » siffle-t-elle à l'égard de deux serviteurs se tenant non loin, laissant sa langue claquer sur le palais. « Que les affaires de Lady Alysanne poussent des jambes et marchent seuls jusqu'à ses apartements ? »

Baissant évitant le regard de la suzeraine des lieux, les deux serviteurs se précipitent vers le carosse.




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n'hésitez pas à me mp si quelque chose ne va pas, j'éditerais.
Alysanne : je suis partie du principe que les miss ne se connaissent pas, vu qu'on a pas discuté lien, mais idem, je peux modifier No candle can replace the sun {Alysanne & Daena} 2462070376
Alysanne Caron
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avec @Bryce Caron et @Daena Tyrell

Hautjardin, 302, lune 7, semaine 2

« Peut-être aurions nous du accepter l'offre de la délégation Tyrell, ma Dame ? Le chemin serait pour vous moins épuisant. » Alysanne posa son regard sur l'homme chargé de sa protection. Depuis qu'elle avait quitté les montagnes familière de la Dent d'Or, l'homme ne la quittait pas, la suivant comme son ombre jusque dans les couloirs intime de Castral Roc, se mettant en retrait en la voyant chuchoter à l'oreille de Lady Cersei. La brune haussa les épaules, si elle avait pu profiter de la protection de la délégation de l'Ouest, rentrant de Corneilla après le mariage désastreux d'Hoster Nerbosc et Sansa Stark, elle se trouvait depuis plusieurs semaine, en la seule compagnie des hommes que son frère avait dépêché à son service exclusif. La petite troupe comptait moins d'une dizaine de personnes mais parmi ceux qui avait acquis, par loyauté ou par fait d'arme, la confiance de Leo Lefford, et qui avait pour mission de veiller à sa sécurité tout au long du voyage. L'hiver n'était pas la seule chose inquiétant le seigneur de la Dent d'Or et Alysanne imaginait volontiers qu'il ne désirait nullement voir sa jeune soeur être la cible de brigands ou d'hommes qui, connaissant la fortune des Lefford, réclamerait rançon contre sa liberté. Seule autre femme de la troupe: Gemma, sa servante, dont le teint pâle traduisait son mal des transports et qui n'avait jamais du faire de route si hâtée. Car Alysanne n'avait pas eu l'intention de s'attarder à Castral Roc, et malgré la présence de Cersei et de ses fils, malgré toute l'amitié qu'elle lui donnait, la brune avait un objectif en tête: arriver le plus tôt possible à Hautjardin. Ce qui ennuyait nettement son escorte avait été son refus d'accepter d'attendre que les Tyrell, invités dans la demeure des Lannister, ne reprennent la route vers leurs fiefs. Venus pour laisser Loren, le fils aîné de Cersei, passer du temps avec sa mère et ses frères, Leonette et Garlan Tyrell n'avaient pas prévu de rentrer à Hautjardin avant la fin de la prochaine lune et cette attente était trop insoutenable pour le coeur impatient de la jeune femme. Voilà donc des jours et des semaines qu'ils voyageaient en petit comité, Gemma manquant de rendre son déjeuner à chaque fois que l'allure faisait faire, au carrosse, des mouvements trop ample. Lorsqu'ils avaient atteint les frontières du Bief, quelques jours auparavant, la servante avait espéré que sa maitresse ralentirait l'allure mais cela avait été, en réalité, tout le contraire. Telle une enfant face à un présent, Alysanne ne résistait pas à l'envie de retrouver Bryce Caron qu'elle savait plus proche que jamais. Harwyn n'était pas un couard ou un homme à se défiler. Au service de son frère depuis plusieurs années, il restait généralement affilié à la garde de la Dent d'Or et connaissait très bien la soeur de son seigneur. Alysanne avait même entendu dire qu'il avait eu, un temps, des vues sur elles: commérage de servante qui avait été démenti lorsque l'homme avait annoncé être devenu père quelques semaines plus tard. La Lefford avait toute confiance en lui et se contenta de le taquiner gentiment. « J'ignorais que les hommes des Lefford redoutait les pissenlits du Bief. Si Alyx m'en avait informé peut être aurais-je davantage considéré la proposition d'attendre l'arrivée des Tyrell. » Le ton était cynique et elle obtint un regard penaud du chevalier en question. Massant le dos de Gemma pour l'aider à se détendre, Alysanne regarda au loin la silhouette de Hautjardin. Plus que quelques heures et elle y serait. « Bien. Puisque nous sommes tous d'accord, je suggère que nous reprenions la route ? A moins que vous attendiez de nos hôtes qu'ils prennent froids en nous attendant ? »


Il fallut encore quatre heures avant d'atteindre Hautjardin et Alysanne s'amusa de voir Gemma se pencher par la fenêtre pour observer la demeure ancestrale de la maison Tyrell. L'endroit ne ressemblait en rien à la Dent d'Or, ni même à Castral Roc: les plaines sans doute verdoyante en été étaient recouvertes d'une pellicule blanche que le ciel gris conservait jalousement. La bâtisse, en elle même, était d'un style tout à fait différent à ce qu'elle avait pu voir car si les Tyrell étaient la seconde famille la plus riche de tout Westeros, les Lannister de Castral Roc restaient malgré tout les détenteurs de la plus grande fortune du royaume. Cependant, Alysanne trouvait un certain charme au château qui s'offrait à sa vue car si son chauvinisme lui faisait apprécier la forteresse des Lions, elle devait admettre que l'harmonie qui régnait entre le palais des Tyrell et la nature alentour offrait un spectacle d'une rare beauté. Enfin, le carrosse s'arrêta et elle entendit Gemma pousser un léger soupire qu'elle même retenait: le soulagement de l'arrivée, la fin de l'attente étreignait son coeur qui battait à tout rompre. Prenant une profonde inspiration, elle salua la pause bienfaitrice faite plus tôt dans la journée et où elle avait put troquer sa robe de voyage pour une tenue mettant d'avantage en lumière sa beauté naturelle. Elle ferma, sur sa gorge, le bouton de sa cape hivernale alors que la porte du carrosse s'ouvrait et qu'elle entrapercevait la silhouette de l'homme qui l'avait tant fait rêver ces dernières lunes. Son regard dans le sien, elle posa sa main dans celle, offerte, du seigneur orageois et descendit élégamment de sa prison de voyage. Une brise fraiche vint décoiffer quelques mèches de sa chevelure sombre mais ne parvint à briser le contact visuel entre les deux trentenaire. « Lord Caron. » dit-elle d'une voix pleine d'émotion. « C'est un plaisir d'enfin vous revoir. » souffla-t-elle alors qu'elle mettait enfin le pied sur la terre ferme. S'il n'avait pu y avoir qu'eux, elle lui aurait sans doute expliquer combien sa conversation lui avait manqué durant son voyage, leur échange épistolaire s'étant stoppé lorsqu'elle avait quitté Castral Roc. Mais la voix féminine qui se fit entendre interrompit l'instant de retrouvaille du Soleil d'Or et du seigneur qui avait conquis son coeur. La maitresse des lieux était une jeune fille plus jeune que sa nièce à n'en point douter. Elle possédait cependant, dans le regard, cette flamme qui animait les femmes de pouvoir, les ambitieuses et celles qui n'avaient nullement l'intention de se laisser diriger par ce monde masculin. Offrant un sourire poli à cette dame dont elle ne connaissait que ce que les bruits de cour voulait bien apporter à elle, elle la salua en une révérence impeccable, hérité des heures de pratique réalisé dans sa jeunesse avec Cersei. « Lady Tyrell. » dit-elle d'une voix humble avant de se redresser. « Je vous remercie de m'accueillir dans votre demeure. J'avais longuement entendu parler de Hautjardin mais j'ignorais l'endroit si beau: la neige n'entache en rien la majesté de ces lieux. » Daena Tyrell. Elle la savait originaire de Villevieille, de la maison Hightower, tout comme la mère de l'actuel suzerain et dame d'atour de l'actuelle princesse Margaery avant de quitter son service pour épouser le suzerain du Bief et, accessoirement, son cousin. En dehors de cela, affirmation que tous pouvaient connaitre, elle ne savait pratiquement rien de cette jeune fille mais eut un sourire en l'entendant parler aux serviteurs de sa maison: car si Daena Tyrell lui était inconnue, elle avait longuement entendu parler de la doyenne de la maison, Lady Olenna, dont le franc-parler ne laissait jamais indifférent. « Aussi bien que possible, je suppose. Je crains de n'avoir fatigué mes gens par mon impatience à être des vôtres. » dit-elle en jetant un dernier regard à Gemma, soutenue par Harwyn tendit que commençaient à s'affairer, autour d'eux, les serviteurs de la Rose. « Cependant, j'imagine que la route côtière doit être bien plus agréable en été. » dit-elle tout en se tournant vers les deux nobles.



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┗ LADY NIGHTINGALE ┛
You filled a part of my soul I always thought would be empty, and you healed scars I never knew existed. And I realized… it’s not that I didn’t believe in love before. It’s that I was saving it all for you.
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« Hautjardin | 302, lune 7, semaine 2 »

Bryce aurait pu s’en douter, mais fidèle à la réputation des bieffoises, Daena se montra exquise et raffinée, lui répondant on ne peut plus poliment et un sourire aux lèvres malgré les rapports tendus entre leurs deux familles. Elle osait parler de plaisir de le revoir alors qu’il n’en était rien il en était persuadé. Ou alors, il se tramait un jeu bien plus compliqué là, pour lequel il n’avait guère le temps ou l’énergie. Il était vrai qu’il n’avait pas souvenir d’avoir vu la suzeraine du Bief particulièrement proche de son époux, ou d’avoir entendu de quelconques chansons sur une folie amoureuse qu’ils se seraient découvertes l’un pour l’autre. Mais il n’avait guère eu d’échos de conflit pour autant. Alors le Caron se contenta de serre les mâchoires, tentant tant bien que mal de lui rendre son sourire, mais surtout mal, il fallait bien se l’avouer. Et déjà la seconde d’après, la jeune femme évoquait très directement la source de sa rancœur envers le Bief. Oh, toujours avec distinction et aucun mot plus haut que l’autre qu’il aurait pu lui reprocher. Elle semblait même aller dans son sens d’une certaine façon, soulignant avec vigueur à quel point elle cherchait elle aussi à laisser ce triste chapitre derrière elle. En même temps, il n’y avait eu que ce dou d’Andrew pour ne pas voir la folie dans les actions de sa sœur et le juger lui responsable alors qu’elle jetait l'opprobre sur sa famille et sa région, la jeune sotte. “Il faut espérer que les Sœurs du Silence feront leur travail.” répondit-il simplement avec un hochement de tête, avant d’observer avec un peu plus d’attention la Tyrell, cherchant à voir un peu plus clair dans son jeu. Silence était finalement le mot d’ordre. Pour véritablement oublier les exactions d’Abigaëlle, il fallait cesser de leur redonner vie en parlant d’elle ou de ses actes démesurés. Il se demanda finalement quels liens Daena pouvait encore entretenir avec son cousin mais se garda bien de prononcer le prénom de ce chevalier égocentrique qui l’avait pris en grippe dès l’instant où son regard s’était posé sur lui. Il s’était toujours demandé s’il n’y avait pas là un entichement plus que malsain entre le frère et la sœur. “Tant que vous ne mentionnez pas votre famille de Boisdoré, j’imagine que je ne pourrais en rien vous juger sur ces liens.” finit-il par ajouter en reprenant l’air désinvolte de la Rose par alliance. Il retrouva son sourire poli pour répondre aux inquiétudes de son hôte. “Je n’ai nullement à me plaindre de votre accueil Lady Daena, les Tyrell font honneur à leur réputation d’hôte, je vous rassure.” Néanmoins, le Sire des Marches se sentit piqué au vif par la réflexion que la suzeraine ajouta en levant le regard vers le carrosse en approche. “J’ose effectivement espérer pouvoir d’ici peu appliquer les conseils de notre bon Roi lorsque il a appris ce que votre cousine avait fait.” Bryce était bien décidé à n’éprouver aucune honte de chercher et trouver une nouvelle épouse après l’affront que lui avait fait la Rowan. Les Caron n’avaient pas eu la chance des Hightower ou des Tyrell pour la survie de leurs membres des dernières générations, la pérennité de sa maison dépendait de lui et de sa descendance. Il ne rougirait pas de cela, même si cela amusait l’enfant suzeraine.

Heureusement la voiture Lefford fut enfin là et le Caron n’eut plus une pensée pour son ex-femme, seulement pour celle qu’il souhaitait courtiser durant les semaines à venir, celle qui lui avait tant manqué après quelques heures en sa compagnie seulement. Il avait hâte de voir le Soleil de l’Ouest briller à Hautjardin puis à Serena. Il s’était avancé avec vigueur à la hauteur de la porte pour être le premier à la saluer et pouvoir attraper sa main. Et soudainement, dès que son visage parut devant lui, ce fut comme si les rayons du soleil venait de se poser sur lui et il sentit à nouveau la chaleur de son sang vibrer dans ses veines. Il n’avait pas rêvé et idéalisé sa beauté. Il n’avait pas non plus imaginé son aura et la connexion qu’il y avait eu entre eux cette soirée là à Lestival. Sa voix avait la même mélodie et la même intensité que l’année passée. Il ne put retenir un léger essoufflement lié à l’émotion avant de porter la main qui lui avait été tendue jusqu’à ses lèvres pour la baiser respectueusement. “Le plaisir est entièrement partagé ma lady. Tout juste quelques secondes que je vous ai retrouvé et voilà que les mois d’attente me semblent être passés en quelques instants seulement. Vous devez être une magicienne.” ajouta-t-il à voix basse avec un sourire charmeur avant que Daena ne les interrompe en saluant l’invitée à son tour. Le Caron fit alors un pas de côté pour ne pas s’interposer dans la discussion entre les deux ladys. Après tout, les Tyrell restaient les propriétaires des lieux, et officiellement, aucun lien d’unissait encore le Sire des Marches à la belle de la Dent d’Or. Il écouta silencieusement sa réponse, avant de poser son regard plus intensément sur elle alors que Daena s’en prenait au personnel de sa maison. Il remarqua le sourire qui se dessina alors sur les lèvres de la belle brune et il eut le mérite d’être contagieux. Et son amusement ne tarda pas à se muer en satisfaction en attendant que la lady avait été aussi pressée que lui de se trouver enfin à Hautjardin, confirmant ce qu’elle avait déjà couché sur le parchemin lors des lunes passées. “S’ils ont quelques reproches à vous faire à ce sujet, vous pouvez me les envoyer, je prends l’entière responsabilité…” ajouta-t-il à moitié poli et taquin. Il n’eut néanmoins aucune réponse à apporter sur sa question sur la route du front de mer, ne l’ayant emprunté qu’à de rares occasions, plutôt sombres que joyeuses d’ailleurs. Le Bief était agréable l’été il devait le reconnaître, un joli décor. Mais son coeur d’orageois préférait ses Marches et la diversité du paysage. Il ne souhaitait cependant pas entrer dans une telle concurrence avec la suzeraine des lieux en cet instant.

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avec @Bryce Caron et @Alysanne Lefford

Hautjardin, 302, lune 7, semaine 2

Curieux, son regard effleure la silhouette si avantageuse de celui qui dut être leur invité pour plusieurs nuits durant. Ce Seigneur des terres orageuses, qui durant quelques temps du moins, fut son cousin par alliance, pourtant renferme pour elle encore un certain mystère - et pourtant, n'est-ce là point une surprise, compte tenue de celle qu'il a épousé à l'époque. Mais la vie a un bien étrange sens de l'ironie, puisque c'est justement cette femme dont tous deux se gardent bien de mentionner le nom qui au final constitue certainement leur plus grand point commun. Ou plus exactement, l'antipathie que tous deux leur portent - bien qu'en vue de l'acte suprême de folie de la sotte, les sentiments de la Tour certainement ne sont rien comparés à ceux du Seigneur des Marches. Qui sait, sans doute aurait-il été de meilleure agure pour cette journée que de ne point faire allusion à ce lien passé si peu flatteur pour chacun, mais sans doute a-t-elle passé bien trop de temps en compagnie de la Reine des Epines pour ainsi jouer à l'autruche et éluder un sujet délicat alors que ce dernier clairement plane au-dessus de leurs têtes. Et puis, ce dernier ne lui permettrait-il pas également d'avantage jauger ce Lord orageux qui désormais l'observe, tentant de voiler sa machoire crispé depuis l'allusion à son épouse de part un poli sourire. Oh, sait-il se montrer poli, malgré cette légère provocation de sa part à elle, il ne perdra pas contenance - et pourtant, ses muscles tendus de son visage ne sauraient voiler cette rancoeur qu'est toujours sienne. Un constat qui amuse la Dame du Bief - et cette fois, nullement est feint ce sourire qui se dessine sur ses lèvres, ni le rire leger qui ne tarde point à franchir ses lèvres. Elle, parler d'avantage de cette partie de sa famille qu'elle est si loin de porter dans son coeur ? Voilà bien une chose qui ne risque point d'arriver, ne méritent-ils point ne serait-ce qu'une simple pensée de sa part.

« Oh, n'ayez crainte, Lord Caron, ce sont bien là les derniers noms qui franchiront mes lèvres. »

Ou du moins, ne les franchiront-ils pas sans dédain et moquerie, ces noms de cette famille maternelle tant méprisée par la jeune Tour depuis bien des années déjà. Et même, l'ombre la petite sotte, comme la surnommait la Tour des Roses, ne faisait apparition dans ses joutes verbales avec son si cher époux, touchant là avec une presque trop grande facilité ce point sensible de Willos qu'est le ridicule faible que ce dernier a eu envers la sotte. Mais en compangie de l'idiote, même l'infirme a-t-il du se sentir homme! Les mois et années se sont écoulés depuis le mariage de la Tour et de la Rose, et pourtant, cette relation si tendue qu'a toujours été la leur jamais n'a disparue. Ils ont appris à faire front ensemble lorsque les intérêts du Bief le demandent - et pourtant, cette fragile entente ne persiste uniquement en compagnie. Une comédie qu'ils semblent désormais jouer à la perfection ou presque, au point que désormais, on vient même leur demander conseil pour un mariage réussi - un constat qui a toujours l'effet d'amuser la suzeraine des Roses, bien trop consciente que l'avis de cette petite Varnier, bien trop facilement impressionnée par les apparence, n'est point à prendre au sérieux. Ah, si seulement Margeary serait présente en ces lieux, qu'auraient-elles pu rire face à une telle naïveté! Mais à la place, il s'agit aujourd'hui de continuer à endosser ce rôle d'épouse et suzeraine devant ces nobles invités. Et si ce dernier rôle semble avoir été créé pour elle, le premier est bien moins à son goût.

« Je croyais que nous nous étions entendus sur le fait de ne point évoquer les liens avec cette sotte, Ser Caron. »

Ces paroles franchissent les lèvres de la Tour bien avant qu'elle n'ait le temps de moduler le ton agacé qu'est le sien à chaque mention de l'idiote Rowan - ou du moins, à chaque mention de cette dernière dans le même souffle que le lien familial qui malheureusement l'unit à cette dernière. Certes, est-ce là sans doute de sa faute, ayant elle-même choisi que d'aborder ce sensible sujet, autant par amusement que pour tenter de mettre de côté ces vieilles histoires,  alors ne devait-elle point être surprise que le mot de "cousine" ne vienne faire son aparition à un moment ou un autre - à moins qu'est-ce là une réponse bien plus calculée, telle une manière détournée que de détourner son attention du sujet qu'elle vient d'évoquer, ou même de lui rendre cette petite pique qu'elle vient de lancer en parlant de la Dame de la Dent d'Or ? Et alors que ses sourcils légèrement se froncent face à cette pique - intentionnelle ou non- elle ne peut s'empêcher de continuer sur un ton de nouveau plus doux, plus innocent.

« Quel homme mystérieux vous faites, Messire Caron. Piquant ainsi ma curiosité de part ces vagues allusions et m'obliger à vous demander quel judicieux conseil notre Roi a-t-il bien pu juger bon de vous adresser.  »

Enfin, judicieux... si l'on croit les dernières rumeurs provenant de la capital, le Roi n'est peut-être plus d'aussi bon conseil qu'il n'a pu l'être autrefois, lorsqu'il fut encore ce radieux prince admiré par ces Royaumes dont il portait la couronne. Mais de telles pensées, la jeune Tour ne risque point de les formuler à voix haute. Et pourtant, sa curiosité sur ces conseils royaux est piquée, et surtout de savoir comment en quoi ces derniers peuvent-ils bien concerner cette étrangère qu'elle savait assise dans le carosse approchant.

Et autant dire que lorsque peu plus tard, la Dame de la Dent d'Or sortit de son carosse, la curiosité de la jeune Tour ne fut que d'avantage piquée. Avec sa beau si pâle, ses cheveux d'ébènes, et cette douce sensualité, la soeur du Patriarche des Lefford a certainement de quoi faire tourner la tête à n'importe quel homme - et même le fait que sa jeunesse semble désormais derrière elle ne saurait porter atteinte à ce charisme qui se dégage de ses traits délicats. Et certainement ce charisme ne laisse-t-il pas indifférent le Seigneur des terres orageuses qui déjà s'empresse à lui adresser des paroles à voix basse, bien désireux d'exclure leur hôte de cette conversation aux allures si intimes. Pinçant légèrement ses lèvres, la jeune Tour ne sait dire si elle doit d'avantage être vexée devant une telle manque de politesse envers elle, la suzeraine du Bief, ou bien plus amusée par ce qui semble être en train de se tramer devant ses yeux. Serait-elle en voie de devenir la chaperonne de ce couple, elle qui devait certainement être la dernière personne adapte pour ce rôle, et ce non seulement à cause de son âge qui n'est que la moitié de celui de ce couple ? Comme quoi, le Seigneur des Marches semble bien rapidement avoir surmonté la sombre affaire autour de sa précédente épouse... une situation que Willos risque de trouver fort moins amusante que son épouse. A moins qu'elle n'en lise dans cet échange à voix basse, dont elle n'a même pas pu saisir le contenu, et cette proposition chevaleresque de l'orageois ?

« Oui, Hautjardin est un endroit magnifique  » commente-t-elle d'un air presque ennuyé le compliment de la voyageuse. Combien de fois a-t-elle entendu un tel compliment ? Ou même prononcé elle-même ces paroles ? Si souvent qu'aujourd'hui, ces dernières semblent avoir perdues leur splendeurs. « L'une  des plus belles résidences de Westeros, selon les dires de certains. » Et pourtant, au cours des lunes passées ici en tant que Dame des lieux, cet endroit semble avant tout être devenu pour elle synonyme de solitude. « Bien que je suppose que chacun aime dire cela de sa propre demeure » ajoute-t-elle, un léger sourire en coin. « En été, la route côtière vous offre une vue inébranlable sur les beautés du Bief et ses terres fleuries. » ajoute-t-elle en guise de réponse au commentaire de la Dame de la Dent d'Or sur son trajet. « Pas que l'on puisse réellement profiter du paysage lors d'un tel voyage, où l'on a seulement hâte d'arriver à destination. » ajoute-t-elle, un léger sourire dessiné sur ses lèvres. « Ou peut-être n'est là que mon propre désir: à chaque fois que je suis sur la route je n'ai qu'une hâte, c'est de retrouver la chaleur d'une demeure et la douceur d'un bain. » ajoute-t-elle d'un air innocent, déguisant ainsi post hoc toute paroles pouvant être perçue comme pique. « Vous devez être lasse. Peut-être désirez-vous retrouver les appartements que je ai fait préparer pour vous reposer ? »


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HRP : désolée du temps mis No candle can replace the sun {Alysanne & Daena} 3663664295 Je tacherais d'être plus efficace pour la prochaine réponse, mais si jamais je traine, n'hésitez pas à PNJser Daena pour la faire partir, histoire de ne pas vous bloquer encore plus longtemps No candle can replace the sun {Alysanne & Daena} 3992757740
Alysanne Caron
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Hautjardin, 302, lune 7, semaine 2

Sentir la main de Bryce Caron dans la sienne suffisait à déclencher en elle, ce trouble qu'elle avait ressenti lorsqu'à Lestival, il avait embrassé le dos de sa main avant de s'évanouir dans l'obscurité d'un couloir. Cet homme ne la laissait pas indifférente et, pendant des lunes, elle s'était régalée de ses lettres, des mots écrits à son intention par la plume élégante du seigneur orageois. Si elle avait craint que son attente signe une grande déception lors de leurs retrouvailles, il n'en était rien et la présence de la Tyrell, à quelques pas de la, ne parvenait à occulter le bonheur qui était le sien de se savoir enfin à ses côtés. « Et vous un charmeur, Lord Caron. Je ne suis qu'une simple femme dont la hâte de vous revoir se voit contenter par votre présence. » Un sourire complice se dessina sur les lèvres de la trentenaire: malgré la présence de leur chaperonne en la personne de Daena Tyrell, ils parvenaient à échanger des mots qui n'appartenaient qu'à eux seuls. Bien sur, faire escale à Hautjardin n'était pas un moyen de garantir sa réputation, mais bien le point de rendez-vous idéal pour deux jeunes gens dont l'impatience des lunes passées n'aurait su attendre les semaines de voyage supplémentaire qu'aurait du faire Alysanne pour rejoindre Serena. Pour veiller à sa réputation, Harwyn et Gemma avait toute la confiance de Leo Lefford et le seigneur avait davantage foi en sa petite soeur pour ne pas se donner au premier venu. L'attente était le test que Leo avait imposé à leur idylle, elle ne comptait pas tout gâcher en déshonorant son nom, sa maison, et l'affection qu'elle portait à Bryce Caron. Ils connaissaient leurs intentions mutuelles, leurs lettres étaient suffisamment évidentes, bien que subtiles, pour qu'ils sachent ce que de telles retrouvailles impliquent. Plongeant son regard azur dans celui du seigneur de Serena, elle songea aux mots d'Alyx. Sa nièce avait raison et elle devait avoir foi en son destin: les dieux ne l'avaient pas mené jusqu'ici pour le plaisir de faire la route. L'apparté ne dura que quelques instants avant que le protocole et la décence ne les ramène vers la jeune Dame Tyrell. Le sourire de circonstance qu'affichait la maitresse des lieux ne permettaient pas à Alysanne de savoir ce qu'elle pensait de ce qui se tramait sous ses yeux. Bryce Caron avait été marié à une Rowan, maison sous l'autorité des Tyrell, et pourtant, il venait recevoir, à Hautjardin, une prétendante de l'Ouest. Qui plus est, elle n'était pas suffisamment naïve pour savoir que son âge ne jouait pas en sa faveur en ce qui concernait les projets matrimoniaux. Cependant, elle ne percevait nul trace de jugement ou d'encouragement sur le visage de la jeune femme. Alysanne tenta de se souvenir des conseils d'Alyx, des récits qu'elle avait fait des ses voyages dans les Bief, de ce que Cersei avait pu lui dire avant qu'elle ne reprenne la route en direction de son prétendant. Lionne parmi les Roses, Cersei avait côtoyé Daena Tyrell bien plus que sa propre nièce et elle se fiait au jugement de cette amie de longue date qui, jusque là, n'avait montré que clairvoyance et sagesse dans les affaires qui concernait Hautjardin.

Plaisantant sur l'état de fatigue de sa suite, Alysanne rougit légèrement aux mots du seigneur de Serena et, une main se posant sur le bras de l'homme. « Je ne puis qu'admirer votre courage, Lord Caron. Ser Harwyn est connu à la Dent d'Or pour être une lame redoutable ! » dit elle dans un rire avant de reprendre son sérieux. « Votre générosité est agréable à entendre, mais je doute que quiconque se plaignent de quoi que ce soit. Ils ont bien mérité une couche confortable et un repas chaud après l'épreuve que je leur ai fais subir. » Loin de se poser en maitresse de maison autoritaire, comme venait de le démontrer Daena, elle arborait une approche plus douce qui avait fait d'elle une intendante apprécié durant les absences de Leo et Alyx. Un seigneur pouvait régner par la terreur, imposant le respect de quelque manière que ce soit. Elle même ne se sentait guère l'âme autoritaire, préférant nouer des liens de confiance qui, s'ils étaient brisés, étaient lourds de conséquences pour les fautifs. Si Alyx était une main de fer dans un gant de velours, elle même s'avérait bien plus douce tant que l'on éveillait pas sa colère ou sa rancune. Complimentant la jeune Tyrell sur la beauté des lieux, elle se voulait une invitée humble et pleine de gratitude. Elle nota toutefois les marques de fierté dont la jeune femme faisait preuve, la faisant sourire davantage alors qu'elle songeait au confort superflu de la demeure. « J'imagine, en effet. » approuva-t-elle tout en gardant en tête la Dent d'Or. « Cependant, je doute que vous ayez pareil compliments à faire sur le château où je suis née, ma dame. La Dent d'Or est une forteresse perdue au milieu des montages qui font frontières entre l'Ouest et le Conflans. Il y fait chaud en été, froid en hiver et nous n'avons nul jardin pouvant concurrencer le vôtre. Je crains que notre mode de vie soit plus ... Austère. » dit-elle avec sourire quelque peu crispé. « Mais j'imagine que cela, ma nièce a déjà du vous le dire. Ma douce Alyx aimait ses séjours à Hautjardin. » ajouta-t-elle en songeant aux récits qu'elle lui contait à son retour, son ton moqueur provoquant les rires de la tante qui se délectait des histoires et potins que lui ramenait sa cadette. Un point qu'elle se gardait bien d'évoquer pour des raisons évidentes. « J'espère avoir la chance de voir cette route en été, dans ce cas. Si ma présence vous est plaisante, bien sur. » Elle retournerait à la Dent d'Or, elle le savait. Mais de ce séjour dépendait ses futurs voyages: être apprécié de la maison dirigeante permettrait de court escales à Hautjardin dans l'avenir, une route bien plus pratique que de passer par les terres et les montages. « Je vous remercie pour votre générosité, ma dame. C'est avec plaisir que je me retirerais quelques instants le temps d'être plus ... Présentable à votre Cour. Si vous le permettez, peut être que Lord Caron pourrait m'escorter ? Je ne voudrais abuser de votre gentillesse. » L'envie de se retrouver un instant, seule avec Bryce Caron, faisait battre son coeur plus vite. Même si l'ombre d'Harwyn demeurait, au moins aurait-elle le sentiment d'être déjà en route vers Serena. Et puis, dans les heures a venir, ils n'auraient l'occasion d'être en tête à tête, devant honorer leurs hôtes de leurs présences afin de ne point les vexer. « Si Lord Caron est d'accord, bien entendu. » ajouta-t-elle en se tournant vers l'orageois, un sourire complice aux lèvres.


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HRP: ne t'en fais pas, ça arrive. Je t'offre une porte de sortie le temps que tu sois un peu plus dispo Smile On pourra faire une ellipse si jamais pour un éventuel diner Razz



┗ LADY NIGHTINGALE ┛
You filled a part of my soul I always thought would be empty, and you healed scars I never knew existed. And I realized… it’s not that I didn’t believe in love before. It’s that I was saving it all for you.
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« Hautjardin | 302, lune 7, semaine 2 »

Ex-époux et cousine n’avaient de cesse de répéter qu’ils n’avaient nullement envie d’évoquer Abigaëlle et pourtant, comme c’était probablement la seule chose qui les unissait, son ombre revenait constamment dans leurs discussions. Bryce avait eu du mal à ne pas se montrer un tantinet hostile face à la Rose qui était de la même région et de la même famille, au même titre que la Princesse Margaery dont l’Arbre Doré n’avait eu de cesse de parler quotidiennement alors que Serena était encore sa maison. Il avait donc supposé qu’il en était probablement de même du lien qui unissait Daena et Abigaëlle. Après tout, l’idiote était on ne peut plus proche de l’époux de celle-ci. Mais au fur et à mesure que l’Orageois et la suzeraine discutaient, quelques réflexions ou sourires semés de ci et de là lui faisaient revoir progressivement son jugement. Parce que finalement, s’il réfléchissait bien à ces fameux souvenirs qu’il voulait oublier, Abigaëlle n’avait de cesse d’évoquer une seule de ses cousines. Il ne se rappelait pas autant de tendresse et d’empressement lorsqu’il s’agissait de Daena. Et si la proximité entre Willos et elle l’avait dérangé lui, peut-être que la chose pouvait être également vraie pour Daena. Bryce eut un semblant de confirmation lorsqu’il ne fut plus le seul à évoquer la demoiselle en la traitant d’idiote. Son regard changea alors totalement sur la née Hightower, tant son intonation ne laissait aucun doute sur le fond de ses pensées quant à la blondinette. Il ne s’agissait pas là d’un piège, ou d’une comédie comme il avait pu l’imaginer au début de la conversation. Il ne put retenir un rire étouffé alors qu’il observait la suzeraine d’un nouvel oeil. Elle était encore bien jeune, et pourtant, il voyait bien le poison dont pouvait se revêtirent ses épines si nécessaire. La rose était belle, mais elle était piquante. Lady Olenna devait se trouver soulagée de savoir une telle femme aux côtés de son petit-fils pour l’avenir de sa région. “Mes excuses ma dame, c’était bien la dernière fois.” promit-il, détendu pour la première fois depuis leur arrivée dans cette cour, l’ombre d’un sourire amusé sur son visage. La question suivante de la Rose par alliance ne fit que le maintenir. Il se détourna d’elle néanmoins alors qu’il formulait sa réponse, concentrant son regard sur l’horizon, son avenir. “Oh, je me doute que vous avez votre petite idée, Lady Daena. Mais je crois que nous n’avons guère le temps pour les devinettes, alors j’ignorerais le jeu. Pour assurer que la famille Caron ne disparaîtra pas de sitôt, il est impératif que je me trouve une nouvelle épouse digne de ce nom.” Il se tut une seconde, le temps pour lui de se retourner pour plonger son regard dans celui de la jeune femme. “Et j’espère de tout coeur que cela pourra être Lady Alysanne.” Ca n’était dit une confidence, ni aveu forcé, il y avait peut-être même une once de provocation dans sa certitude. Il refusait d’avoir à se cacher de devoir sauver sa famille, de vouloir envisager une vie d’époux un tant soit peu harmonieuse et heureuse.

Heureusement, l’arrivée d’Alysanne à leurs côtés égaya plus que jamais le seigneur orageois, il n’eut plus aucune pensée pour son ex-épouse dès l’instant où son regard se pose sur la main délicate de la jeune femme pour l’aider à descendre de voiture. Elle portait on ne peut mieux les couleurs des Lefford dans sa vie. Après quelques mots échangés, témoins de leur impatience et affection naissance, le Caron eut néanmoins la présence d’esprit de se mettre de côté pour laisser la suzeraine des lieux faire son devoir. Il était rassuré de voir que leur affection mutuelle n’était pas un leurre entretenu par la distance, alors qu’elle confirmait son empressement de le retrouver et qu’elle ne semblait pas déçue par ce qu’elle redécouvrait de lui. “Je n’ai pas vu ser Harwyn à Lestival, je dois donc avoir mes chances.” répondit-il avec amusement au commentaire d’Alysanne. Après tout, il avait fini deuxième de ce tournoi, face à ni plus ni moins que la Vipère Rouge, alors oui, il demeurait confiant sur ses chances, d’autant plus avec la motivation que lui insufflait la Lefford. Il hocha simplement la tête d’un air convaincu lorsqu’elle reprit avec un peu plus de sérieux. “Ils ont m’a reconnaissance pour vous avoir menée ici aussi vite, et en toute sécurité.” reconnut-il finalement. Il écouta ensuite d’une oreille plus que distraite les compliments sur Hautjardin ou la région, non sans garder sa main autour de son bras. Il avait déjà hâte d’en partir et de retrouver ses terres orageoises, espérant vivement qu’Alysanne les apprécierait tout autant si ce n’est plus au point de pouvoir les considérer comme son nouveau foyer prochainement. Cet espoir ne semblait pas si vain lorsqu’il ressongeait aux paroles prononcées un peu plus tôt par le Soleil. Il prêta un peu plus d’attention lorsqu’il fut question qu’il escorte Lady Alysanne jusqu’à ses appartements. “Un exercice que j’ai fait à Lestival et que je réitérerais avec plaisir ici, si vous voulez bien me dire où vous avez fait installer notre amie, lady Daena ?” ajouta-t-il avec un sourire léger. Il se moquait bien d’être suivi par le chevalier ou la dame d’atour d’Alysanne, ou bien par un serviteur de Hautjardin. Il n’aurait pas à leur faire la conversation, il aurait un semblant d’intimité avec elle et c’était bien plus que suffisant pour le moment !

(c) DΛNDELION
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avec @Bryce Caron et @Alysanne Lefford

Hautjardin, 302, lune 7, semaine 2


"Alors êtes vous pardonné, Ser Caron - pour cette fois-ci du moins." laisse-t-elle échapper, la Tour des Roses, alors qu'un malicieux sourire orne son visage innocent. De toute évidence, la présence de ce Seigneur des Marches risque bien de s'avérer des plus divertissantes - surtout que l'expression dessiné sur le visage de ce dernier laisse deviner que se cache un esprit des plus fins derrière ces traits sévères. L'évocation de la petite sotte de sa part à lui, de rappeler le lien - malheureux - unissant cette dernière à la Tour, cela n'a-t-il été qu'un stratagème de ce dernier pour lui arracher d'avantages d'informations sur sa véritable pensée au sujet de celle ayant été Lady Caron pour un temps ? Du moins, est-ce là ce que le sourire de l'Orageois suggère - et si cela est le cas, alors non seulement l'a-t-elle sous-estimé, mais de plus l'a-t-il battu à un jeu dans lequel elle aime se croire maîtresse. C'est avec un respect nouvellement trouvé que désormais, elle observe le Seigneur des Marches, bien décidée à ne point se faire avoir une fois de plus. S'il n'est qu'à moitié aussi intelligent qu'elle ne le pense à ce moment précis, alors déjà une vie aux côtés de la petite sotte a du lui sembler si difficilement tolérable! Après tout, sait-elle d'expérience que vivre en présence de la folle, c'est de sentir mourir neurone après neurone, et d'ainsi voir son esprit se flêtrir... ou du moins, est-ce là l'impression qu'elle a eu déjà, lorsque toutes deux encore dames d'atour de la Rose des Roses, elle a été forcée à supporter également la compagnie de la blonde - et que sont quelques heures durant une poignée d'années comparées à toute une vie ? Le Caron devait être des plus soulagés de la savoir loin de lui désormais - et ce surtout en vue du dernier acte de folie de la sotte. Seul la Rose brisée ne semble point partager cet avis, une position des plus incompréhensibles, car peu importe les défauts nombreux que la Tour trouve à son époux, elle ne peut nier que ce dernier semble avoir hérité d'au moins une partie de l'esprit de sa grand-mère - alors comment a-t-il pu apprécier la compagnie, ou même plus, de la folle ? Cela restera toujours un mystère aux yeux de la Tour - peut-être aussi parce qu'elle ne s'intéresse point à savoir avec qui son si cher époux peut bien partager son lit.

Un sourire amusé bientôt illumine le visage de la Dame de ces lieux, lorsque le Seigneur des Marches une fois de plus prouve qu'il est aussi redoutable dans les joutes de l'esprit qu'il ne l'est une lance à la main. Sans grandes difficultés, parvient-il à saisir l'intention derrière les interrogations de la Tour - mais ce que cette dernière respecte certainement bien plus encore, c'est cet air défiant qui semble accompagner sa réponse: même si, à la Cour des Roses, le Caron ne craint point annoncer ses intentions d'un remariage futur. Plus même, il fait même venir la Dame en question dans la demeure même de l'homme qui lui a fait outrage lors de son premier mariage. Un signe de défiance, et qui pourtant amuse la Tour. "Votre esprit semble aussi fin que votre lame, Ser Caron." Et sa stratégie dans les conversations similaire à celle dont il a fait preuve à l'encontre de la Vipère Rouge au tournoi de Lestival - fine et droite au but. Tout comme son audace, d'ailleurs.   "Je ne puis prétendre avoir eu l'occasion de croiser Lady Alysanne jusqu'à présent, mais s'il y a une quelconque ressemblence entre sa nièce Alyx et elle, alors vous sera-t-elle une digne épouse." Puis, sur un ton plus amusé, peut-être même provocateur, ajoute-t-elle : "Mais dites moi, Ser, n'y a-t-il donc point d'orageoises pouvant prétendre à ce rôle, pour ainsi vous obliger à porter votre regard au loin ?" Après tout, est-ce là la deuxième fois que le Seigneur des Marches cherche une alliance en dehors des frontières de l'Orage'. Et si chercher des alliances en dehors de leur région d'origine n'est peut-être point un fait si exceptionnel pour les orageois, le faire pour une deuxième fois lorsque, comme vient de le souligner le Caron, l'avenir de sa famille dépend d'une nouvelle alliance, parait plus étrange. Après tout, n'est-il point plus aisé de contracter une alliance de ce genre avec une famille moins éloignée en terme de trajet ? Surtout que l'arrivée de la Dame en question semble souligner que ce ne semble point uniquement le désir de voir son nom se perpétuer qui pousse le Seigneur de Marche vers une nouvelle alliance matriomonial. Après tout, l'élue, bien que dôtée d'un charme indéniable, n'est point la plus jeune - un choix qui, en terme de perpétuation d'une lignée, n'est certainement point le plus judicieux. Alors est-ce là une affaire de coeur pour le Seigneur aux traits si sévères ?

"Je suis sûre que vous ne faites point justice à la résidence de votre famille, Lady Alysanne. Peut-être est-ce une forteresse, mais je suis certaine qu'elle doit néanmoins avoir ses charmes - ne serait-ce que la compagnie que l'on y trouve." ajoute-t-elle tentant de se montrer poli, malgré cette sensation de naussées qui de nouveau vient lui rappeler cette grossesse qu'elle ne désire point. "Mais si vous appréciez les jardins, une fois remise de votre voyage, vous aurez certainement l'occasion de jouir ces paysages que l'hiver ne semble rendre que plus agréables. Et sans doute Ser Caron se fera une joie de vous y escorter. " Un sourire malicieux orne ses lèvres, alors que d'un geste inconscient, elle pose sa main sur ce ventre relativement plat encore. Au cours des dernières minutes, il lui devient de plus en plus difficile de garder le visage impasible face à ces signes annonciateurs du bourgeonnement d'une nouvelle Rose dans son bas-ventre - et pourtant, pour l'instant, lui faut-il faire bonne figure avant de pouvoir trouver un prétexte pour s'excuser. Mais pour l'instant encore, sa présence est encore requise - par politesse du moins, car quelque chose lui dit que le Seigneur des Marches et la Dame de l'Ouest préfereraient la savoir loin d'ici, pour qu'ils puissent profiter pleinement profiter de ces retrouvailles. "Vraiment ? Lady Alyx vous a dit cela ?" laisse-t-elle échapper. La peste de l'Ouest a-t-elle donc perdu sa langue fourchue? Voilà ce qui serait des plus dommages, car c'est bien là une caractéristique que la Tour a apprécié chez la jeune femme - et savoir qu'elle n'a qu'éloge pour un endroit ou ses habitants serait des plus ennuyeux. Mais on ne dompte point si facilement une vipère. Plus vraisemblable est-il que Lady Alysane ait cherché à payer un compliment - ou même émettre une certaine moquerie, croyant que cela passerait inattendue. "Elle a du s'adoucir depuis notre dernière rencontre pour émettre de telles paroles. Voilà ce qui est regrettable, car j'appréciais son esprit vivace" Non, elle peine à croire qu'Alyx ait pu parler uniquement en bien de son séjour au Bief - de tels compliments ne ressemblent point à la jeune femme qu'elle a connue - à moins de n'être déguisés en piques plus aiguisées les unes que les autres. Tout comme l'adjectif doux ne peut certainement venir à l'esprit uniquement d'une tante aimante pour décrire l'héritière de la Dent d'Or - à moins que cette dernière n'ait réellement changée. "Mais peut-être pourriez-vous me donner plus de nouvelles à son sujet, lorsque vous aurez eu l'occasion de vous reposer ? " Pour l'instant, ce n'est ni le lieu, ni le moment d'entamer de longues discussions, car aussi belle que peut-être la cour de Hautjardin, le froid hivernal ne se fait pas moins sentir. "Je vous ai fait préparer des appartements ayant une vue incomparable sur nos jardins. L'hiver les prive d'une part de leur splendeur, mais j'espère que la vue sera tout de même à votre goût." commente-t-elle à l'intention de la Lefford, avant de se tourner : "Talisa." A l'appel de la Dame des lieux, l'ombre fidèle de la Tour émerge de l'arrière-plan depuis lequel elle s'est jusqu'ici contentée d'observer la scène. "Peux-tu guider Lady Alysane et sa suite à leurs appartements, et t'assurer qu'ils ont tout ce dont ils ont besoin ?" Puis, se tournant vers le Seigneur des Marches, elle ajoute d'un ton malicieux: "Je n'ai point de doutes que vous reconnaîtrez le chemin, sont-ce les mêmes couloirs mênant à la chambre de notre amie qui mènent également aux vôtres. Lady Alysane, j'espère que vous pouvez m'excuser pour un si bref accueil, mais mon devoir de mère me rappelle auprès de mon fils - et je vous sais entre des mains capables à présent. J'espère que vous nous ferez tous deux l'honneur de vous joindre à nous pour le diner ce soir ? " Enfin, du moins si d'ici là, les nausées se seraient calmées, car à peine la Tour est-elle hors de vue de ses invités après cette prise de congès peu cérémonieuse qu'elle appuie déjà son dos contre un mur, tentant de par longues respiration de calmer ce haut le coeur qui ne semble point vouloir la lacher.


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Hautjardin, 302, lune 7, semaine 2

Alysanne ne faisait pas particulièrement attention à la mine que pouvait avoir la nouvelle suzeraine de Bief: elle était si loin de chez elle que tous ses sens étaient en alerte, son coeur battant pour l'homme qui se trouvait à quelques pas. La politesse était de mise dans un tel échange et après avoir remercier la jeune femme pour son accueil, elle précisa. « Je n'ai jamais dis ne point aimer ma maison, je vous l'accorde. » Bien évidement, Hautjardin était magnifique, mais elle voyait également beaucoup de beauté dans les montagnes entourant la Dent d'Or et dans la simplicité de la vie qu'elle y menait. Leo Lefford n'avait que faire d'exposer sa richesse et le faste de sa maison comme pouvait le faire les Tyrell: il s'agissait de deux maisons différentes dans deux royaumes différents. S'il n'y avait pas eu les Reyne et les Tarbeck, peut être les Ouestiens auraient-ils moins peur d'exposer leurs richesses ? Alysanne était trop jeune lorsque son père était décédé, pour ce souvenir des salles de la Dent d'Or avant l'accession au titre de son frère, mais elle appréciait le calme qui régnait au sein des murs de la forteresse. « Mais cela est rafraichissant -sans mauvais jeux de mots- de voir d'autres domaines. » C'était plutôt Alyx, qui était chargé de cela: son rôle d'émissaire l'avait fait voyager à maintes reprises laissant Alysanne remplacer Leo lorsque celui ci partait à la rencontre de ses gens, parcourant son domaine pendant plusieurs jours, voir plusieurs semaines. Cela lui faisait une drôle d'impression que de voir Hautjardin après en avoir tant entendu parler et de fait, le sujet d'Alyx ne tarda pas à poindre. De toute évidence, elle avait fait vive impression à l'ancienne Hightower puisque cette dernière n'hésita pas à parler de l'héritière posant des questions sous entendant des choses qu'Alysanne n'apprécia que moyennement. Gardant son sourire poli, quelques peu crispé par l'agacement que provoquait la pique de la Tyrell, elle répondit. « Pas en ces mots, bien sur, mais je ne doute pas qu'elle ait trouvé ses visites ... Divertissantes. » Ne comprenait-elle donc rien aux histoires de politesse ? Bien évidemment qu'Alyx n'avait pas eu que des éloges pour les lieux visitées ou les familles rencontrées mais elle ne pouvait se permettre de le dire et de ruiner le travail de sa nièce en une phrase malheureuse. De plus, la présence de Bryce Caron lui intimait de rester cordiale et d'apprécier l'instant présent. Elle ajouta cependant. « N'ayez crainte, la maternité n'a en rien affecté son esprit. J'en suis très fière, ma nièce est une héritière extraordinaire. » Et elle le pensait. Elle avait beau avoir encore des choses à apprendre, Alysanne serait toujours de son côté et elle savait que Leo ne laisserait pas à sa fille, une charge qu'elle ne pouvait assumer. Elle se retint de dire qu'Alyx n'avait semblé être affecté en rien par l'arrivée de sa fille: cela sous-entendait des choses bien pire et elle n'avait pas à juger sa nièce à ce sujet. Toutefois, Daena Tyrell ne semblait pas totalement à l'écoute et la brune hocha la tête à son invitation, se détendant quelque peu avant de répondre « Avec plaisir, mais je vous préviens, vous risquez d'avoir du mal à m'arrêter. » Dès lors, la suzeraine reprit ses ordres, intimant à l'une de ses suivantes de la guider aux appartements qu'elle avait fait préparer à son intention. Avant qu'elle ne disparaisse, Alysanne la gratifia d'un nouveau« Je vous remercie, Lady Daena, je m'en remets à votre choix et accepte votre invitation de bon coeur. »

L'hôtesse était retournée à ses occupations et la fameuse Talisa prit le chemin d'un vaste hall, suivit par Gemma qui semblait s'être enfin remise de son voyage. Elle eut un mal fou à se détacher du sol, qu'elle fixait depuis qu'elle avait prit conscience qu'avec le départ de Daena, elle se retrouvait seule avec son prétendant. Mais après quelques secondes, ses yeux azurs se posèrent sur l'homme, et sa voix, émue des retrouvailles tant désirées, résonna à nouveau. « Il me semble que nous sommes attendu ... » constata-t-elle tout en désignant de la tête, le petit groupe qui patientait derrière Talisa. Offrant une main à Bryce, elle suivit le mouvement, retrouvant finalement la chaleur d'un intérieur après son long voyage. Passer quelques jours à Hautjardin lui ferait le plus grand bien, elle en était certaine. La suivante les guida un instant à travers un dédale de couloir avant qu'Alysanne ne se stoppe devant une fenêtre, admirant le paysage dans lequel elle était arrivée. Voyant que le groupe attendait une nouvelle fois, elle observa un instant le seigneur des Marches avant de s'adresser à la bieffoise. « Talisa, c'est bien cela ? Pouvez vous menez mes gens aux appartements que Lady Tyrell nous a octroyé ? Je suis certaine que Lord Caron saura me guider jusqu'aux miens et j'aimerai admirer la vue un instant. » La jeune fille hocha la tête et la gratifia d'une révérence maladroite avant de filer, Gemma sur ses talons. Harwyn lui lança un regard interrogateur qu'elle ne releva pas, disparaissant à son tour derrière un mur. Les pas s'éloignant, le silence régna de nouveau et, le regard toujours fixé sur l'extérieur enneigé, elle dit d'une voix douce « Voilà bien longtemps que nous n'avons eut l'occasion de nous parler de vive voix ... » Depuis qu'il l'avait raccompagné à ses appartements, à Lestival. Des lunes entières passées à échanger par corbeaux, à imaginer ce jour et, enfin, il était là. Ses yeux quittèrent la fenêtre pour se plonger dans ceux de l'orageois. « Je suis heureuse de voir que vous ne semblez guère regretter votre invitation. Bien des lunes ont passé depuis notre rencontre à Lestival et je craignais que vous ne soyez déçu. » Elle ne voulait pas le décevoir, craignant qu'il l'ait idéalisé après ce fameux soir. Leo l'avait mis en garde sur ce genre de chose, et elle avait toutefois bravé l'hiver pour retrouver Bryce ici et à en croire ses sourires depuis qu'il lui avait tendu la main pour l'aider à descendre de son carrosse, elle n'était pas la seule à se réjouir. Reprenant leur route, ils rattrapèrent bien vite, peut être trop au gout de la jeune femme, le petit groupe qui se trouvaient à quelques mètres de là. « Bien. Je crois qu'il est temps pour moi de me montrer sous un jour plus avenant ? Permettez que je me retire, je tâcherai de vous retrouvez avant de rejoindre notre hôte ... Si tel est votre désir. » avec un sourire, elle lui offrit à son tour une revenante, plus gracieuse cette fois, que celle de la bieffoise, et entra dans les appartements où Gemma avait laissé la porte ouverte.

Une fois seule, la jeune femme ne parvint à se détacher de son sourire. Alors qu'elle se laissait griser par l'eau chaude de son bain, ses cheveux noirs relevés pour ne pas entrer en contact avec la surface de l'eau, elle songea à son arrivée. Elle ne regrettait décidément pas d'avoir attendu. Et il lui tardait de retrouver, enfin, la joie de sa conversation.



CODAGE PAR AMATIS



┗ LADY NIGHTINGALE ┛
You filled a part of my soul I always thought would be empty, and you healed scars I never knew existed. And I realized… it’s not that I didn’t believe in love before. It’s that I was saving it all for you.
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« Hautjardin | 302, lune 7, semaine 2 »

L’air frais de l’hiver semblait soudainement plus respirable entre le Sire des Marches et la Suzeraine du Bief. Il fallait reconnaître que l’un comme l’autre étaient partis dans cette conversation avec une certaine quantité d'a priori sur l’autre. Une fois dissipée les piques à demi-mots, les deux nobles semblaient se reconnaître dans leur antipathie pour la Rowan. Les raisons étaient différentes, cela ne faisait aucun doute, mais au moins Bryce n’avait pas à faire à quelqu’un complètement aveuglé par son attachement comme l’avait été le Seigneur de Boisdoré et comme il avait pu le soupçonner chez le petit-fils d’Olenna Tyrell, bien que sa diplomatie soit exemplaire, cette-fois ci. Les traits sévères du chevalier finirent de se détendre lorsque la Tour transformée en Rose se mit à complimenter son intellect en plus de sa lame. Bryce ne chercha pas à croiser son regard, se contentant de sourire pour toute réponse. Il aurait été arrogant de confirmer son propos, comme cela ne lui aurait pas ressemblé de jouer les modestes auprès d’une si jeune femme. Ses yeux ne se posèrent sur elle que lorsque Daena s’avança à juger Lady Alysanne comme une bonne épouse si elle tenait quelques ressemblances avec sa nièce qu’elle semblait donc connaître. Il la jaugea à nouveau, ne connaissant pas l’héritière de Lord Lefford, cherchant à lire entre les lignes de sa déclaration. Il était perdu dans ses réflexions d’ailleurs lorsque la nouvelle question de la Tyrell le piqua au vif. Quelques instants plus tôt, il n’aurait pas manqué de répondre en soulignant la faculté des bieffois à sans cesse épouser leurs cousins, mais Daena était remonté dans son estime, alors il avala sa langue un instant pour lui servir une réponse plus appropriée. “L’Orage a son lot de noble dame, je vous l’assure.” Il en avait le souvenir de certaines avec qui les choses auraient pu être un peu plus sérieuse s’il avait été pressé de se marier à l’époque. “Nulle volonté de moi d’exclure mes terres volontairement, mais Serena siégeant à la frontière de trois régions, je suis habitué à regarder sans cesse au-delà de mes frontières. Les deux mariages de ma soeur ont été faits dans l’Orage, auprès de voisins et d’amis, alors pourquoi me priverais-je d’essayer de suivre mes sentiments si je le puis ?” répondit-il simplement avec un sourire. Il pouvait épouser une noble dame en dehors de l’Orage, alors il le faisait, c’était aussi simple que ça. “Peut-être que les prochains choix de Lady Alysanne me pousseront à observer ma région avec plus d’attention, mais j’espère que nous n’en arriverons pas là…” dit-il plus bas, presque pour lui seulement, alors que son regard se déportait sur la voiture nouvellement arrivée dans la cour.

Alors que quelques instants plus tard Daena entretenait la conversation avec Alysanne, Bryce tendit plus attentivement l’oreille alors que les deux dames commençaient à évoquer Lady Alyx Lefford. Se rappelant de la comparaison faite plus tôt entre la tante et la nièce, le Caron cherchait toujours à comprendre ce que cela signifiait concrètement. A entendre la dame de Hautjardin, il lui semblait effectivement que ladite Lady était à l’opposé de son ancienne épouse. Elle était appréciée par la Rose qui ne camouflait plus ses épines, cela disait déjà quelque chose d’assez fort, avant même qu’elle ne vienne souligné sa vivacité d’esprit. L’espace de quelques secondes, Bryce vint à craindre que celle à qui il tenait à faire la cour ne soit du genre fourbe. Pourtant ça n’était pas ce qu’il avait ressenti d’elle, après l’avoir vu apporter son aide à Bethany et sincèrement s’inquiéter de son état. Il écouta donc la réponse de la concernée avec une attention plus pointue encore. Il retrouva la bienveillance qu’il appréciait tant chez elle lorsqu’elle donna des nouvelles de sa nièce. Finalement, le Sire des Marches était loin d’avoir une réelle réponse, mais il avait confiance en son instinct et en ce que celui-ci lui racontait à propos de la Lefford. Puis vint le temps pour la suzeraine de libérer son invité pour retourner vaquer à ses occupations et lui permettre de se reposer après le long voyage qu’elle venait de faire depuis Castral-Roc. Bryce soutint le regard que Daena posa sur lui alors qu’elle avouait avoir réservé l’espace voisin aux siens pour y héberger la Lefford et sa suite. C’est un nouveau sourire qui émergea sur ses lèvres, un mélange de véritable plaisir de savoir Alysanne si proche pour les quelques jours encore qu’il aurait à passer chez les Tyrell, et d’amusement face à la provocation de Daena. Elle avait donc commencé son petit jeu bien avant qu’ils n’échangent sur le sujet, en choisissant de préparer ces appartements là précisément. “C’était bien prévenant de votre part.” dit-il assez aimablement avec un léger hochement de visage. Il la gratifia finalement d’un “Merci à vous.” avant qu’elle ne s’échappe pour retourner auprès de son fils comme annoncé. Il redouterait moins ce dîner que celui de la veille, il en avait la certitude à présent.

Le groupe d’invité resta un instant immobile alors que la fameuse Talisa avançait déjà en direction de cette aile du château que Bryce connaissait à présent. Il était prêt à lui emboîter le pas, mais il lui sembla sentir sa prétendante se figer sur place, silencieuse, les yeux absorbées par le sol de la cour. Tenté de la sortir de sa torpeur, il se retint finalement, se demandant si la Dame commençait à avoir des regrets face à tout ce qui l’attendait tous ces prochains jours et ne cherchant pas à l’acculer plus encore. Il patienta donc quelques instants pour lui permettre de faire les choses à son rythme. Elle releva finalement le visage avec un semblant de timidité et lui fit remarquer qu’ils étaient attendus. Il hocha simplement la tête, lui offrant un sourire rassurant alors qu’il acceptait plus que volontiers la main qu’elle lui tendait. Ils avancèrent calmement, Bryce ne tenant toujours pas à brusquer l’ouestienne. S’il connaissait le chemin, il se laissait guider au même titre que les nouveaux arrivants, calquant son rythme de marche sur celui de sa précieuse Lefford. Alors lorsqu’elle s’arrêta devant une grande ouverture vitrée qui surplomblait les jardins couverts de neige, il s’arrêta également, attendant de savoir ce dont elle avait besoin. Le Caron dut reconnaître que les directives d’Alysanne le laissait sans-voix il ne s’y était pas attendu, se regard naviguant de sa prétendante à la jeune Talisa, camouflant sa surprise comme il le pouvait. Il voyait en cette requête la preuve que la Lefford n’était pas si effrayée qu’il l’avait commencé à le craindre. Bryce finit par offrir un sourire rassurant à la servante, ainsi qu’aux gens de la Dent d’Or. “Lady Alysanne est entre de bonnes mains ne vous en faites pas. Sinon, je suis certain que Lady Daena sera ravie d’avoir quelque chose à me reprocher.” ajouta-t-il d’un air pour le moins amusé, ne laissant guère le choix à leurs interlocuteurs d’obéir aux ordres d’Alysanne. Il ignora l’air inquiet sur le visage du fameux Harwyn, se contentant de pivoter légèrement ses talons pour faire face à la vue comme demandé, rendant possession de sa main à Alysanne alors qu’il croisait les siennes dans son dos. “Trop longtemps ma dame. Je suis heureux de ne plus avoir à compter les jours maintenant que vous êtes là.” Il inclina doucement son visage vers le sien un peu plus bas, quittant une peinture diaphane pour une autre. Un nouveau sourire bienveillant émergea sur son visage alors que la Lefford avouait son propre bonheur et son propre soulagement. “Je n’ai jamais été plus content de mes choix que depuis ces dernières lunes, celui d’avoir commencé à vous courtiser et celui de vous avoir invité. Même celui de me rendre jusqu’à Hautjardin pour me permettre de vous retrouver plus vite. Vous ne trouverez nulle déception de mon côté, je vous l’assure.” Il avait senti son rythme cardiaque s'accélérer progressivement, comme s’il revenait doucement à la vie après une longue léthargie. C’était ce qu’il aimait tant avec la Lefford, elle le faisait se sentir vivant, entier, là où son quotidien de seigneur le faisait se sentir utile. “Et je dois avouer mon soulagement lorsque j’ai enfin vu vos bannières à l’horizon, je commençais à craindre de recevoir une lettre de vous m’annonçant que vous aviez finalement fait demi-tour. Vous êtes courageuse d’entreprendre un tel voyage, je vais donc faire en sorte que vous n’ayez jamais à le regretter.” continua-t-il de sa voix grave et rassurante, ignorant complètement la vue à l’extérieur. Ils finirent éventuellement par reprendre leur progression après cette parenthèse des plus agréables. C’est avec regret qu’il dû se résoudre à la laisser s’échapper à peine retrouver, mais il y condéda sans rien dévoiler. “Prenez le temps qu’il vous faudra Lady Alysanne, je serais à côté. J’ai attendu des lunes, que sont quelques heures à présent.” Il releva sa main jusqu’à ses lèvres pour les baiser affectueusement, avant de la relâcher. Il ne bougea néanmoins pas, attendant que la belle brune disparaisse dans ses appartements pour rejoindre les siens, d’un pas bien plus léger qu’il ne l’aurait jamais cru possible.
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