Le deal à ne pas rater :
Tablette 11″ Xiaomi- Mi Pad 6 global version (coupon + code promo)
224.97 €
Voir le deal


Petite Lady devenue grande - PV Sansa

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Sansa Nerbosc & Jorah Mormont
An 302, lune 4, semaine 4



L’hiver est rude, Jorah Mormont de l’Ile-aux-Ours était bien placé pour le savoir. Alors qu’il quittait l’enceinte du château, il sentait l’air froid sur son visage, bien que moins mordant qu’à l’ordinaire. Il le regrettait pourtant. Moins rude à Corneilla, le froid était toutefois une petite part de chez-lui et il l’appréciait. Le Nord lui manquait. Son Île lui manquait.

Emmitouflé dans sa fourrure, il pénétra dans le Bois-Sacré, se dirigeant immédiatement vers le Barral. L’esprit tourmenté, il avait beaucoup à penser. Prendre une décision en ce lieux lui semblait plus facile. Comme-ci les Anciens eux-même pouvaient lui insuffler des réponses qu’il savait déterminantes pour son avenir. Il se sentait ainsi plus proche de ses racines. Sans s‘agenouiller, il se contenta d’observer le visage ruisselant de sang de l’Arbre Sacré avant de fermer les yeux. Il demanda l’aide des Dieux, afin de le guider sur la bonne voie. Il s’était déjà trompé de direction, à une époque où il n’avait su écouter les Anciens. Arrogant, trop égocentrique, il en avait payé le prix fort. Les tristes événements survenus quelques jours plus tôt le rappelaient à son propre vécu. Les Nerbosc avaient perdu un père comme lui avait perdu le sien, bien des années auparavant. Son père dont il avait brisé le cœur en salissant son nom et sa famille. Ce père qu’il avait tant aimé, croyant le perdre avant même qu’il ne meurt, et qu’il avait finalement complètement perdu en prenant les pires décisions. Tel était parfois le résumé qu’il se faisait de sa vie. Tel était le constat qui lui revenait au visage en même temps que ces propres souvenirs. Cette regrettable situation avait bouleversé son existence à sa manière, et l’enterrement du suzerain qui approchait inexorablement ne faisait qu’accélérer le processus. Il devait prendre sa décision.

Les images se succédèrent, convoquant le passé pour mieux appréhender le futur. Il repensa à sa rencontre avec Dacey, ici-même quelques semaines plus tôt, et aux dures vérités qu’elle lui avait dite. Rentrer dans le Nord, pour qu’enfin tout puisse lui être pardonné, écrire à son père. Pourquoi l’idée de l’écouter et la suivre ne lui paraissait pas aussi évidente qu’elle aurait dû ? Pourquoi ce doute dans son cœur alors même qu’il ne rêvait qu’à ça ? Il en connaissait la cause : Le devoir, les sentiments. Les décisions du cœur contre celles de la raison. Son éternel tourment.

Perdu dans ses pensées, il en fut tiré par un reniflement animal. Tournant la tête vers l’origine du bruit, il y découvrit un loup géant, à quelques mètres seulement. Un animal si grand qu’on n’en trouvait pas sur l’Ile-aux-Ours, et encore moins au Sud. Si impressionnante que son cœur ne put empêcher un sursaut, bien qu'il l'eut déjà vu à plusieurs reprises. Elle ne semblait pourtant guère agressive. Elle le fixait d’un regard qu’il eut dit doux, pour peu qu’il sut y lire. Elle s’approcha pour humer son odeur jusqu’à atteindre ses pieds et l’Andal l’observa sans bouger, ralentissant automatiquement sa respiration comme il avait apprit à le faire enfant durant la chasse. Puis, le regard flottant au loin, il rechercha la Lady à qui il devait la présence de l’animal. Il eut tôt fait de la repérer, facilement reconnaissable par ses longs cheveux auburn. Il lui adressa un salut de la tête, évitant les gestes brusques, tandis qu’elle approchait.

« Lady Sansa »

Sa voix était demeurée calme tandis qu’il observait la jeune mariée. Ravissante, en tout point semblable à son souvenir. Une véritable dame du Sud, à présent, qui contrastait avec celles qu’il avait toujours connu au Nord. Depuis l’arrivée de la Lady à Corneilla, peu d’occasions s’étaient présentées pour s’entretenir avec elle. Leur dernière conversation remontait à l’époque où il se plaisait à la surnommer La petite Dame de Winterfell. Une époque fort lointaine.

« Un bel animal que voilà, ma Dame. Je n’en ai jamais vu d’aussi grand, même au Nord. »


- code by lilie -
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Chapitre 1



Rien ne sera plus comme avant. Le père de mon bien-aimé a trépassé le soir des noces en notre honneur … Ce mariage aurait été magnifique s'il n'avait pas été entaché par la souillure de la mort de mon beau-père. Celui qui a osé le tuer ne mérite pas le pardon mais un châtiment des plus horribles. Oh, il peut avoir un procès mais je ne désire pas qu'il puisse être gracié pour ce geste clément. En effet, ceux qui font du mal de ma famille méritent de souffrir et lui, je veux qu'il souffre. Ai-je soif de vengeance et de colère ? Je veux juste qu'il paye pour cela.

Je soupire, je me regarde dans une glace. Je demande à une servante de m'apporter un linge pour humidifier mon visage où on peut voir des sillons de larmes. Celles-ci sont traîtresses, si j'essaye de revêtir un masque quand je quitte mes appartements … Quand je reviens, ce masque se fissure comme mon cœur qui se désagrège. Ce n'est pas la même décomposition au moment de la mort de mon père. Oh non ! Quand Père est mort, mon pilier de mon univers a été balayé de mon existence, mon enfance est morte, mes larmes ne cessaient de couler sur les longs de mes joues et puis mon cœur est fissuré comme du verre. J'aurais pu être de pierre et m'efforcer de ne rien montrer mais je ne suis pas inhumaine. Je possède un cœur, moi. Pas comme celles qui ne pleure pas. Peut-être que je devrais être moins sentimentale.
La servante revient avec une cuvette et un linge, je mouille le visage puis je lui demande de me faire une coiffure conflannaise. Je souhaite quitter mes appartements et aller prier. Après tout, qu'est-ce que je peux faire maintenant ? Je pourrais coudre mais cela me semble bien futile pour l'instant. Et, converser avec les personnes ? Et bien, quand j'en croise quelques unes, je n'aime pas parler de la mort de mon beau-frère et j'oriente la conversation sur d'autres sujets. Pourquoi parler de ceci quand je souffre ? Pas autant que mon époux et sa fratrie, je le concède. Mais, même si je n'avais pas le sang de Tytos dans mes veines, il était important pour moi. Sans lui, Hoster ne serait jamais là. Un monde sans Hoster ne vaut pas la peine d'être vécu.  Je chasse ces idées dans mon esprit puis je me concentre de nouveau sur le visage que me montre le miroir. Où est le Soleil du Nord ? La Princesse chérie de cette contrée sauvage mais si honorable ? Elle est partie.

Quelques instants plus tard, je quitte mes appartements où je suis accompagnée de ma louve ainsi que Jeyne Poole et deux soldats. Nous arrivons près du barral, ser Jorah Mormont est également présent. Je l'ai aperçu lors de mes noces ou à Lestival mais nous n'avons jamais parlé depuis de nombreuses années. Peut-être que nous allions rattraper le temps perdu. Je m'avance lentement avec Lady puis le chevalier de la princesse argentée m'adresse un salut de la tête. À la suite de cet inclinaison, il me salue. Je lui offre un sourire sincère.

_ Ser Jorah dis-je en gardant la trace de ce sourire sur mon visage de porcelaine.

Je me souviens que je lui ai parlé quand j'étais haute comme trois pommes. Il me surnommait « petite lady ». J'aimais bien écouté les récits de Jorah ! Une belle époque car je ne suis plus une enfant mais une adulte maintenant. Je ne dis pas que je n'aimerais plus les récits de l'Ours exilé mais je sais que le monde n'est pas aussi rose que mes contes de fées. Non, il est barbare et odieux. Heureusement que malgré l'obscurité de ce monde, il y a toujours un phare pour nous éclairer. Je suis celui de ma petite sœur. Mais, qui sera le mien ? Qui m'aidera à ne pas perdre pied ? Car, j'avoue, je ne sais pas si je serais encore forte pour Hoster bien longtemps.

Je pose mon regard sur l'homme en face de moi. Il parle de ma louve. Je suis très fière de Lady. Elle est mon lien avec mon père mais également le Nord. Il ne faut pas oublier qu'elle vient du Nord. Je caresse le sommet du crâne de ma louve. Puis, celle-ci s'allonge sur le sol en attendant qu'on l'appelle.

_ En effet, elle est bien grande mais elle est plus petite que la portée des louveteaux que nous avions reçus avec ma fratrie. Ma chère Lady est la plus docile. J'offre un sourire. J'espère que je ne vous dérange pas ser Jorah. Je ne souhaite pas imposer ma présence, je voulais prier à nos anciens dieux mais si vous le pouvez, cela me ferait plaisir de bavarder avec vous. Dis-je avec douceur dans ma voix juvénile.


sansaPetite Lady devenue Grande
(c) ANAPHORE


Spoiler:
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Sansa Nerbosc & Jorah Mormont
An 302, lune 4, semaine 4



Le visage de la jeune Lady semblait lasse mais un sourire vint l’en illuminer. S’il fut fugace, Jorah le remarqua néanmoins. Il ne put qu’y répondre légèrement, avec la retenu qui le caractérisait. Il appréciait la douceur de la jeune nordienne et la bienveillance qu’il lisait dans son regard. Qu’il fut cruel que les Anciens lui aient imposé pareille épreuve pour ses noces. Elle aurait mérité tellement mieux. Le maigre sourire qu’il lui retourna fut le seul témoin de sa compassion. Le seul qu’il était capable de lui transmettre sans maladresse.

Toujours immobile, dos au Barral, l’Ours déchu se détendit malgré tout lorsqu’il observa la bête s’allonger au pied de sa maîtresse. Comme Lady Sansa le lui assura, elle était docile. De là à dire qu’elle était petite, il ne saurait l’approuver devant l’énormité de la bête. Il dut pourtant reconnaître que la comparaison est difficile en n’ayant pas vu les autres spécimens de la meute. La louve était magnifique et possédait une certaine douceur, cependant.

« Une ‘’Lady’’ à l’image sa maîtresse, il me semble. » commenta-t-il alors, se voulant courtois.

La louve demeura calme, observant les alentours en silence. Son expérience de chasseur lui dictait de rester méfiant, néanmoins. Ses pensées furent détournées de cette préoccupation par les inquiétudes de la jeune Stark. Ou devrait-il dire Nerbosc ? Elle était venu prier, là où il se contentait finalement plus que d’apprécier les bonnes ondes qu’il ressentait en ce lieu pour réfléchir. Il avait déjà fait passé ses prières aux Anciens. Ce serait plutôt lui qui la dérangerait, elle devait avoir tant de prières à adresser au nom de son défunt beau-père et pour le salue de sa nouvelle famille.

« N’ayez crainte de me déranger, ma Lady. Je ne faisais que me perdre dans mes pensées, à réfléchir de choses et d'autres. » assura-t-il. « Je serais ravie de partager un instant en votre compagnie. Ou bien de vous laisser prier seule, en paix, si vous le désirez. »

Un regard au loin lui fit remarquer les deux gardes et la jeune suivante qui l’accompagnait. Ne désirant visiblement pas déranger leur conversation, ils restèrent en retrait. Jorah reporta son regard sur la jeune Lady de Winterfell. Se décalant de quelques pas, il lui laissa la place de se dresser face au Barral si elle le désirait. Lui-même se contenta d’observer de nouveau les traits de la jeune mariée.

« Permettez-moi de vous féliciter pour vos noces, Lady Sansa. » reprit-il après un instant, « Se fut une belle cérémonie et vous sembliez rayonnante.»

Il aurait pu aussi bien lui adresser ses condoléances pour le décès de feu Lord Tytos. Malgré tout, il choisit d’occulter cette tragédie pour se concentrer sur le positif et ce qui les avait tous convié en ce lieu. Elle devait tellement entendre parler de l’assassinant du suzerain et si peu de son propre mariage. L’Ours déchu se souvenait de son propre bonheur lors de ses noces avec Lynce Hightower. Il aurait souhaité la même chose à la petite Lady de Wnterfell et en d’autres circonstances, il lui semblait qu’elle aurait vécu pareil bonheur. Il lui paraissait évident qu’elle était éprise de son époux. Jorah ne connaissait pas assez Messire Hoster pour savoir si la réciproque se valait. Il se montrait toutefois bienveillant à l’égard de son épouse, de ce qu’il avait pu en voir.

« J’espère que le mariage vous sied. » reprit-il désireux d’occulter le fantôme de Tytos Nerbosc flottant au dessus de leur conversation, « Messire Hoster me semble un époux attentif à votre égard. Je vous souhaite une union heureuse et prospère. »

D'ordinaire peu loquace, il ne sut qu'ajouter aussi se contenta-t-il de refermer la bouche et de conserver le silence. Ces mots n'en demeuraient pas moins sincère.


- code by lilie -
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#