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FB - De la beauté du Conflans

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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
De la beauté du Conflans...
Agitation. Tel était devenu notre maître-mot depuis au moins deux jours maintenant. Avec les événements ayant eu lieu durant le mariage auquel, Walda et moi-même étions venus y assister le coeur et l'esprit heureux, il faut avouer que nous avions tous deux un peu perdu de cette allégresse et de cette joie propres à pareilles festivités. Nous n'en parlions pas, ou ne l'évoquions que très peu, mon épouse et moi-même, préférant essayer de changer de sujet, l'orientant plutôt vers nos amis revus en cette occasion ou sur quelque nouvelle connaissance faite durant notre séjour à Corneilla. C'est ainsi que la veille, nous nous étions mis à parler de notre prochain voyage vers Bourgfaon. Cela me rappela qu'il fallait que je réponde encore à mon ami de l'Orage, afin de lui confirmer que je viendrais bien accompagner de ma radieuse épouse, peu importe la vile rumeur circulant à leur compte.

Je lui répondrais en ce sens dans ce cas, ma chère. lui avais-je en accueillant son consentement avec joie et la remerciant d'un baiser sur le dos de sa main gauche.

Et me voilà donc aujourd'hui, assis au bureau dans notre chambre prêtée par les Nerbosc, à tenter de me concentrer pour rédiger ma réponse. Tâche loin d'être évidente et faire abstraction du bruit des malles que l'on ferme avec fracas, des portes qui s'ouvrent et se referment avec force et grincements, des ordres donnés tant par mes gardes que par Walda dans mon dos, il se passa bien deux heures avant que je n'arrive à mettre un point final à ma lettre, avant d'y apposer le sceau des Lannister ainsi que ma signature, en bas à gauche du parchemin. J'attendis que l'encre sèche puis je roulais le parchemin et lança à mon épouse:

Je vais porter ceci à la roukerie, dis-je en lui désignant le parchemin enroulé dans ma main droite. Je ne serai pas long. lui assurais-je en enfilant, aidé d'un serviteur, manteau, cape et gants pour braver le climat froid de Corneilla.

La première fois que je m'y suis rendu, j'avais dû demander mon chemin pour atteindre la roukerie. Ici, se fit aux croassements des corbeaux et corneilles n'était pas chose aisée car il y en avait tant que la roukerie aurait pu se trouver n'importe où! Mais aujourd'hui, j'en connaissais l'itinéraire et je m'y rendis donc, de ma démarche qui avait été fut un temps - peut-être était-ce d'ailleurs toujours le cas ? - le fruit de tant de moqueries. Sur mon chemin, je croisais des visages connus qui me reconnaissaient et me saluaient poliment d'un Lord Tyrion, d'autres qui, certes me reconnaissaient - forcément, étant le seul Nain noble à Corneilla et peut-être bien de tout Westeros ! - mais restaient silencieux sur mon passage.

Soudain, au détour d'un couloir, je tombais par hasard sur une jeune femme de ma connaissance et que j'appréciais beaucoup, en particulier pour sa douceur et sa force d'esprit, chose qu'on ne distinguait jamais de suite, mais qui était bel et bien là, dissimulée sous sa gentillesse et sa douceur:

Lady Marianne ! Je suis heureux de vous voir. Oserais-je demander comment vous vous sentez après tant d'émotions ces derniers jours? m'enquis-je poliment en lui offrant une petite inclinaison de la tête pour accompagner mes salutations.

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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
De la beauté du Conflans...
Si le temps des épousailles s’était avancé comme une aubaine pour le Conflans, voilà que les funérailles jetèrent une tristesse profonde sur l’ensemble de ses résidents. Cette région si chaleureuse pleurait à chaudes larmes son suzerain, cet être, qui avait pour beaucoup fonder de nouveaux espoirs vers ce meilleur qu’ils chérissaient. Ses yeux clos avaient tourné une page entière dans laquelle la reconstruction et la confiance avait permis la prospérité d’une belle lignée en devenir. Le cœur du Conflans reposait dans ce tombeau à jamais inscrit dans les mémoires, comme si avec lui s’était achevé quelque chose de constant. Les drapeaux s’étaient mis en berne pour un temps qu’il fallait accorder au deuil. La tristesse avait gagné l’ensemble des résidents de Corneilla, comme elle accompagnait chacun des membres de cette famille blessée. Cette disparition était tragique, éprouvante et d’autant plus traumatisante pour l’ensemble des Nerbosc et à juste titre, elle révélait une fourberie qu’ils avaient pourtant tenté de vaincre grâce à leur honneur. Le cœur de l’épouse de Lucas Nerbosc pleurait en même temps que celui de son mari. Ses bras accueillaient sans retenue, aucune, les élans desquels elle désirait le soutenir face à cette terrible épreuve. Perdre son père était effroyable, mais le voir mourir sous ses yeux, victime de félonie était bien pire que tout ce que l’on pouvait imaginer. Marianne ne pouvait se résoudre à rester dans cette ombre alors que Lucas avait besoin d’elle. Serrant sa main dans la sienne, lui accordant ce regard dans lequel il pouvait y trouver sa force qu’elle lui partageait sans retenue, embrasser son front une fois encore pour lui témoigner de sa présence à ses côtés. Malgré ses gestes, la jeune fille savait qu’elle n’était pas suffisante pour affronter sa peine. Il lui fallait la présence de toute sa famille et alliés, les bons soutiens de ceux auxquels il tenait. Le temps devrait faire son effet mais pour l’heure, ils n’y songeaient pas. Ils s’octroyaient des instants durant lesquels ils pouvaient être eux-mêmes, des instants durant lesquels les pleurs pourraient aider, les silences panseraient des plaies, des instants durant lesquels leurs présences valaient bien plus que tout le reste. Avant d’être l’image du Conflans, chacun des membres de la famille Nerbosc était un fils ou une fille, un cousin ou une cousine venant tout juste de perdre un être cher à leur cœur. Un modèle duquel ils avaient pu fonder leurs propres espérances sur ce que la vie était à même de leur offrir, une âme qui les avait accompagné pendant tout un pan de leur existence et qu’il fallait laisser partir pour un ailleurs. L’air devenait pesant dans les couloirs pourtant si festifs de Corneilla, mais pourtant, nul n’était en mesure d’en attendre autrement que cela. Tytos Nerbosc n’était plus et avec lui avait disparu ce havre de paix dans lequel il était si plaisant de vivre. Le mutisme de Brynden se comprenait à son tour, alors que le poids des responsabilités venait de lui incomber de cette manière si violente. Nul ne pouvait être préparé à cela, pas alors que les messages de paix laissaient sous entendre à cette accalmie ô combien bien mérité depuis tant d’années. Combien de temps avait-elle serré les enfants contre elle dans ces appartements ? Combien de temps avait-il fallut pour que Lucas la rejoigne et qu’elle puisse le serrer à son tour contre elle ? Le temps lui avait donné l’impression de s’être suspendu durant toutes ces épreuves. Choquée par ce dont elle avait été témoin, mais surtout attristée par cette perte si tragique. Son beau-père n’était plus, lui, qu’elle avait toujours considéré avec le plus grand des respects et pour lequel elle ressentait une gratitude sans nom de par sa bonté. Lui, qu’elle voyait comme un modèle et qu’elle avait érigé sur un piédestal tant ses volontés de paix allaient de pairs avec chacun de ses agissements et sa protection du Conflans. Ce grand-homme n’était plus.

Et ils n’avaient pas pu lui annoncer qu’il serait à nouveau grand-père avant son départ. Cette nouvelle tendait à accroître un peu plus la peine qu’elle ressentait surtout pour Lucas, qui, aurait probablement fier de lui annoncer. Jamais Tytos ne pourrait savoir que son deuxième fils lui avait accordé cette joie. Une part de Marianne s’en voulait d’avoir voulu taire la grossesse avant le mariage. Cela n’aurait rien changé, mais elle se persuadait que le père et le fils auraient au moins pu se retrouver une dernière fois par ce biais. Elle connaissait la relation qui les unissait tous les deux, leurs caractères semblables amenaient bien souvent des disputes tempétueuses où les tons se superposaient les uns sur les autres tel des orages violents. Aussi espérait-elle que les derniers échanges qu’ils aient pu connaître tous les deux leur ai permis d’apaiser la tempête pour profiter au mieux de l’autre comme un fils aimant son père et un père se sentant fier de son fils. Hélas, la jeune fille n’en connaissait rien et n’osait en faire la demande à Lucas. Pas encore, pas maintenant. Pour l’heure, elle continuait de se montrer forte pour lui. De lui prouver de sa présence et de son choix de demeurer à ses côtés ainsi qu’à ceux de sa famille. Lucas, Brynden, Hoster, Bethany, et tous les autres enfants portant le nom de Nerbosc étaient sa famille et elle ne désirait en rien les abandonner devant cette tragédie, même si son domaine restait sans maître. Sa priorité restait à Corneilla, d’autant plus qu’elle désirait rester aux côtés de son ami, Brynden, dans le cas où il aurait besoin de ses conseils. Certes, elle n’était rien, mais elle restait celle qu’il avait toujours connu à même de lui tendre la main dans les moments où il cherchait à tâtons un soutien sur lequel tenir. Une amie fidèle et une vassale qui lui prêterait à nouveau serment d’allégeance comme elle avait pu tenir de tels propos avec feu Tytos Nerbosc. C’est en ayant cette volonté à l’esprit et après en avoir discuté plus amplement avec Roadney que la jeune Harlton s’enquit d’écrire une lettre en direction de Castel-Bois. Le destinataire n’étant autre que son Mestre, elle lui annonçait sa retenue dans le domaine de son époux pour un temps qu’elle avait jugé assez long. Elle s’excusait aux travers de ces mots finement couchés sur le papier, de son absence, avant de rassurer son aïeul au fait de la venue de Ser Roadney d’ici une lune. Malgré ses réticences à la laisser seule, le chevalier n’avait pu tenir tête à sa maîtresse alors qu’elle le sommait de retrouver ses enfants. La vie était si éphémère, si courte, qu’elle se refusait à garder injustement l’homme à ses côtés alors que sa famille avait besoin de lui. D’autant plus qu’il était celui en qui elle plaçait sa confiance aveugle quant à la bonne gestion de son domaine durant son absence. Le sujet n’en devenait que plus houleux alors que le chevalier lui rappelait ses serments à son égard, mais surtout son désir d’être présent au moment de l’accouchement. Hélas, Marianne lui tenait d’autant plus tête, désireuse une fois encore de ne pas ôter un père à ses enfants. Il méritait d’être à leurs côtés bien plus qu’aux siens, même si elle en concevait l’honneur qui en découlait, Roadney avait droit à une belle vie auprès des siens.

Ainsi s’enquit-elle de quitter les appartements de son époux, deux parchemins en main, l’autre destiné à son amie Camelya pour rejoindre la volière à corbeaux. Saluant d’un sourire chacune des rencontres qu’elle pouvait croiser, la jeune fille fut surprise de croiser le jeune Tyrion Lannister au détour des couloirs. « Mon Seigneur. » s’empressa t-elle de le saluer tout en inclinant respectueusement sa tête. Ses émeraudes trouvèrent bien rapidement les raisons pour lesquelles l’héritier de Castral-Roc prenait le même chemin qu’elle. Néanmoins les attentions portées à son égard en raison de la peine de Corneilla, veilla à tenir doucement ses yeux, reflétant une tristesse sincère alors que son sourire se teintait de cette même mélancolie. « Votre considération m’est plaisante à entendre Seigneur Tyrion, je vous remercie de telles bienséances. » A nouveau, la jeune fille s’inclina respectueusement avant de finalement répondre au sujet de ses états d’âmes. « La peine demeure encore lancinante, néanmoins, elle m’accable bien moins que l’ensemble des membres de la famille de mon époux. Puissent les Sept et les Anciens leur accorder un peu de répit pour se reconstruire. Une telle tragédie ne saurait ne serait-ce qu’être envisagée, tant cela est inhumain. » préserva t-elle de sa voix frêle mais qui laissait nettement entendre sa force au sujet de cette protection qu’elle accordait à sa famille. « Je suis navrée que ce qui auraient du être de belles réjouissances, aient été terni par la perte de ce si grand-homme. Et que la sympathie et bienveillance des hôtes de Corneilla se soit étiolées envers leurs invités. » rajouta t-elle dans l’espoir que ses mots prouvent au jeune homme que ses intentions désiraient avant tout préserver la belle image qu’il devait avoir de ces lieux. A nouveau Marianne afficha un sourire attristé à Tyrion, l’une de ceux dans lequel il était aisé de lire qu’elle aurait apprécié le connaître en d’autres circonstances. « Comment vous portez-vous mon Seigneur ? Dame Walda se trouve t-elle à son aise dans vos appartements ? Son rire est source d’une merveille enchanteresse en plus de sa beauté qui demeure angélique. » Cette fois-ci, la jeune fille partagea avec le Seigneur un sourire bien moins attristé, désireuse de s’enquérir de la bonne santé de ceux qu’elle appréciait. « J’ai deux parchemins à envoyer, peut-être pourrions nous faire la route ensemble jusqu’à la roukerie ? » se hasarda t-elle à demander timidement avant de se reculer de manière à l’inviter à rejoindre le même chemin.
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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
De la beauté du Conflans...
Je reconnaissais bien là la douce et mesurée Lady Marianne Harlton. Jamais un mot plus haut que l’autre et toujours si bienveillante envers les autres. Après lui avoir rendu son salut en m’inclinant à mon tour, je ne pouvais qu’entendre de vive voix ce que beaucoup d’invités devaient penser ici.

Certes, répondis-je en retour. Lord Tytos Nerbosc semblait inébranlable. Une nature forte et solide sur lequel devait se reposer tant de monde, à commencer effectivement par sa famille. Je suis peinée d’avoir à parler de lui au passé. Bien que je ne l’ai que très peu connu contrairement à vous, les quelques mots que j’ai pu échanger avec lui avant la cérémonie et rapidement après, pour le féliciter de cette nouvelle union, me laissèrent à penser qu’il était un homme avec lequel j’aurais pu me trouver bien plus de points communs qu’avec mon propre père.

Depuis ma naissance, j’avais eu la chance si l’on pouvait appeler cela de la chance, de n’avoir pas encore vécu le décès d’un proche, d’un membre de ma famille, au contraire de Cersei, qui elle avait vécu celui de Jaime et, par ma naissance, celui de notre mère. Je ne pouvais donc me répandre en mots signifiant ma compréhension pour cette perte et ce deuil. Cela aurait été déplacé de ma part et, disons-le, assez hypocrite. En revanche, je secouais vivement la tête face aux excuses de Marianne quant à l’ambiance bien morose de ces derniers jours à Corneilla :

Je pense Lady Marianne que personne ici n’en tiendra rigueur à quiconque. Seul le coupable est en droit de recevoir pareilles critiques…et encore le mot est bien faible je trouve. Et ceux qui oseraient en vouloir à nos hôtes pour cette atmosphère bien triste sont de parfaits idiots, si vous voulez mon avis, fis-je, ponctuant ces derniers mots par un faible sourire, répondant aux siens, bien tristes.

L’épouse de Lucas Nerbosc n’avait en tout cas pas de soucis à se faire en ce qui nous concernaient, Walda et moi. Mais si elle prononça de telles paroles, peut-être était-ce parce qu’elle a déjà entendu des échos de couloirs allant dans ce triste sens ? Je préférais ne pas le lui demander ; cela n’aurait que donner plus d’importances à ces personnes-là et sautais plutôt sur l’occasion pour changer de sujet que m’offrais Marianne Harlton :

Je vais on ne peut mieux je vous remercie Lady Marianne. Mon épouse se porte bien également ; elle se trouve en plein préparatifs pour notre départ pour les terres de l’Orage. Vous savez, c’est une femme bien forte, malgré sa juvénile et délicate apparence. Nous nous connaissons bien mais elle continue de m’étonner, surtout lorsque je la vois faire face à ce genre de triste événement.

Je me permis de rire à mon tour, ayant soudain l’impression d’entendre le rire de Walda dans mes oreilles, comme si elle se tenait là, à mes côtés : Oooh je ne peux qu’approuver votre bien gentille et aimable pensée à son sujet Lady Marianne. Encore aujourd’hui, en la regardant, j’ai l’impression de vivre un rêve éveillé tant elle me paraît iréelle…Certes elle fut contrainte de m’épouser mais elle aurait très bien pu ne rester qu’une compagne avec laquelle je partage de temps à autre ma couche et me montre en sa compagnie en public. Le Seigneur mon père ne s’imagine pas à quel point je lui en suis redevable..à bien des égards, de l’avoir mise sur mon chemin.

Je m’approchais d’elle, prenant le ton de la confidence : Mais de vous à moi, Ser Lucas est aussi un homme bien chanceux ma Dame. Car à chaque occasion qui me fut donnée de partager du temps en votre compagnie, je m’en sens toujours fort apaisé par votre rassurante présence. J’accepte donc avec grand plaisir de partager mon chemin avec vous. Nous allons de toute façon dans la même direction, dis-je en montrant mon propre rouleau de parchemin. Alors qu’elle s’écartait pour m’inviter à marcher à ses côtés, j’ouvris ma main droite et l’invitais en retour à faire le premier pas :

Après vous Lady Marianne.

Et ainsi, nous nous mîmes en route, marchant à un rythme agréable pour mes jambes torves avant de me tourner légèrement vers elle :

Vous savez de quoi cet endroit a besoin ? De joie et de rires. Qui d’autres que les enfants peuvent en être la source ? Croyez-en mon expérience ; nos quatre enfants nous en donnent à foison chaque jour, déclamais-je, une façon détournée de lui demander si elle aussi, se fera bientôt appelée mère

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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
De la beauté du Conflans...
Hélas le froid hivernal mordait aussi bien les paysages extérieurs que les cœurs intérieurs du Conflans. Ce dernier n’avait de cesse d’étendre un peu plus son manteau blanc par delà les remparts les plus solides, s’engouffrer aux travers les craquelures des jointures de pierres pour pénétrer, avide de chaleur, dans les gorges de nouveaux hôtes et ainsi leur rappeler la triste vérité de l’ambiance qu’il érigeait. Son abrupt avait pu brutaliser les nostalgies les plus anciennes, rappelant des souvenirs desquels l’espoir de les vivre à nouveau s’étiolait. La tragédie avait changé les murs épais et si chaleureux de Corneilla pour les plonger dans ce silence lugubre, témoin du deuil qui touchait chacun des membres de la famille Nerbosc. La jeune fille sentait les affres inéluctables de cette fin tragique. De cette disparition qui la culpabilisait quant à ce secret qu’elle aurait tant voulu lui révéler une fois les noces terminées. Marianne avait ôté ce droit à Lucas par crainte d’assombrir les intérêts premiers pour le troisième fils de Tytos Nerbosc. Par volonté de ne pas vouloir attirer l’attention là où cette dernière se devait d’être attisé ailleurs. Sur les mariés, sur ces jeunes gens qui auraient du n’aspirer qu’au bonheur et à la découverte de l’autre. L’effroi les avait saisis à leur tour et ce d’une façon des plus machiavéliques et personne ne pouvait revenir en arrière. L’impuissance gagnait les remparts aussi, leur conférant de ce mal-être qu’il se fallait affronter pour ainsi mieux soutenir les siens. Ce soutien que la Seigneur de Castel-Bois maintenait intact tant elle désirait plus que tout rapporter un peu de réconfort à l’ensemble de sa famille. Cette famille qui l’avait accepté depuis bien des années, probablement même avant son mariage avec Lucas, cette famille avec laquelle elle savait qu’elle était en mesure d’affronter le reste et d’avancer. Cette famille dont elle désirait plus que tout protéger du moindre mal. Sa douleur, elle le reconnaissait, était moindre par rapport à celle de son propre époux. Aussi, agissait-elle de manière à le rassurer pour plus d’une fois, le soutenir, mais surtout lui permettre de retrouver en elle de cette complicité qu’ils avaient pour habitude de partager. La jeune fille se doutait qu’elle n’était pas suffisante, néanmoins, elle préservait l’idée que sa participation lui était bénéfique et qu’elle continuerait encore et encore à lui offrir le meilleur d’elle pour que Lucas se soulage de ses blessures et torpeurs. Il méritait tant cette vie plaisante, emplie de bonheur à laquelle il aspirait depuis toujours. Marianne se donnerait corps et âme pour la lui offrir ou du moins lui en dessiner l’esquisse afin qu’il s’en épanouisse sur la longue durée. Ce fait grandissait un peu plus à chaque instant en son sein alors qu’elle plaçait ses espoirs en lui. Il avait de ce caractère si fort et respectueux de son père. Il détenait tant entre ses mains, pour ne pas l’aider à le préserver intact et ainsi le partager avec les autres. Son chevalier représentait, tout comme l’ensemble de sa famille, l’héritage de Tytos Nerbosc. De cet homme dont les attraits et les aspirations servaient de modèle à bien des personnes dont Marianne en faisait partie également. Sa perte était effroyable et les dires entendus au sujet de celui qu’elle admirait en vinrent à toucher son cœur d’une manière sincère. « Je vous remercie pour votre complaisance mon Seigneur. » rétorqua t-elle d’une voix timide, emplie de cette tristesse retenue alors qu’elle effectuait à nouveau une légère inclinaison de son port de tête en guise de profonde gratitude. « Lord Tytos était un grand homme avec lequel l’image de la paix savait trouver son sens aux travers ses récits et anecdotes. J’ose à croire également que vous vous seriez entendus. » commenta t-elle avec cette même sincérité alors qu’elle lui affichait un sourire attristé. Marianne était touchée par la bonté du jeune homme devant elle, par cette gentillesse grâce à laquelle, elle fondait ses propres espoirs sur un monde meilleur. Selon elle, la nature des hommes n’était en rien mauvaise, seuls les agissements des plus cupides entraînaient des mauvaises fortunes et des guerres. Et quelque part, la jeune fille voyait dans le regard de Tyrion Lannister cette même pensée. Lui aussi croyait en l’espoir, lui aussi fondait des bâtisses autour d’une paix qu’il recherchait. De cela elle s’en persuadait à mesure de leurs rencontres et des échanges qu’ils pouvaient s’accorder. Et afin d’accorder un peu de sa bienveillance à ce jeune homme, Marianne ne put s’empêcher de confondre en excuses les comportements isolés et légitimes de ses pairs. Sa réponse ne tarda pas à rassurer quelque peu ses craintes quant à l’image ternie de Corneilla. Ainsi l’héritier de Castral-Roc lui prouvait qu’il ne tenait en rien rigueur du présent, mais préférait préserver quelques souvenirs ou rumeurs entendues de ce que la maisonnée était. « Je vous souhaite de connaître le berceau des Corneilles en meilleures circonstances. Je reste persuadée que vous en tirerez de très bons souvenirs. » lui témoigna t-elle avec ce sourire qu’elle lui partageait volontiers et qui exprimait sa gratitude pour sa sincérité.

Ainsi préféra t-elle se tourner en direction des bonnes nouvelles concernant aussi bien son compagnon de route que l’épouse qui l’avait accompagné pour les noces. Si beaucoup avaient émis des critiques concernant cette union, tous deux avaient su prouver, de par leur témérité et surement par leur découverte de l’un et de l’autre, qu’ils fondaient aujourd’hui un couple soudé et uni face à l’adversité. Tyrion détenait de cette aura si participative à l’image de l’épanouissement dès lors qu’il se trouvait en présence de son aimée. Marianne avait pu le noter à plusieurs reprises et trouvait cela si adorable qu’elle se plaisait à sourire devant l’image d’eux qui se dessinait devant elle. Pourtant, son sourire se teinta doucement d’une incompréhension calfeutrée alors que le jeune homme prenait des attitudes soucieuses. Cependant, les sujets ne devaient en rien la regarder, aussi préféra t-elle se rassurer dans les nouvelles qu’il lui rapportait. Mettant ainsi en évidence de cette complicité matrimoniale qui les animait tous dès lors que l’amour se frayait une place omniprésence dans les cœurs de chacun des partis. « Il m’est rassurant d’entendre que tous deux vous portez bien. » lui confia t-elle doucement. Cela lui faisait chaud au cœur que de pouvoir entendre que quelques personnes se sentaient bien, d’autant plus lorsque ses dernières se fondaient comme étant des amis. La suite des détails émis par le jeune homme fit sourire avec une réelle franchise la jeune fille. « Le Conflans sait insuffler une force certaine dans les traits de caractères de ses filles. » Ses yeux exprimaient cette vérité alors qu’elle reconnaissait également cette même force décrite dans les comportements de la belle Walda. Et rapidement, Marianne fut le témoin de ce que l’Amour était à même de pouvoir offrir à ceux qu’elle touchait. Les révélations de Tyrion concernant son union avec la jeune fille blonde lui rappelèrent combien il était enrichissant de pouvoir partager une telle complicité avec l’autre. « Je vous en souhaite le plus beau des bonheur à tous les deux. Puissent les Sept parfaire et encourager pendant longtemps cette complicité que vous entretenez tous deux. » Son sourire n’en devenait que plus grand alors qu’elle-même pouvait ressentir les bienfaits d’un tel partage avec son époux. Lucas avait su la rendre forte, lui insuffler le courage nécessaire pour oser croire en l’espoir, mais surtout pour apprendre à laisser une place au soleil. Malgré ses différences avec le passé, il demeurait pour toujours son propre soutien pour affronter le reste du monde. Son équilibre, duquel, elle était à même de tenir sur l’un ou l’autre versant afin de continuer à y croire. Il représentait son tout.

Se penchant devant l’invitation de confidences de la part de Tyrion, Marianne sentit ses joues légèrement s’empourpraient au moment où les compliments lui furent confiés. «  Ainsi somme-nous tout deux comblés en mariage. » Se plut-elle à lui répondre avant de sourire de plus belle. « Ser Lucas est celui qui me confère cette aura que l’on me connaît. Je vous remercie de votre gentillesse. » Ses yeux se baissèrent un instant, gênés, par ce qu’elle venait d’entendre avant de finalement sourire à nouveau au moment où le jeune homme acceptait son invitation. Ils ne tardèrent pas à prendre le chemin vers la roukerie. Et les dires de l’héritier de Castral-Roc ne tardèrent pas à lui faire détourner ses émeraudes de leurs avancées pour chercher réponse dans son allure. « Je vous demande pardon ? » quémanda t-elle quelque peu décontenancée avant de porter naturellement sa main renfermant les parchemins jusque sur son bas ventre. Mais bien rapidement sa contenance se rappela à elle et elle parvint à reprendre son comportement soudain pour laisser entendre son avis. « Il est vrai que des rires d’enfants éveillent naturellement un espace et lui apporte une certaine vie. Les enfants de Ser Brynden et son Altesse Daenerys sont bien trop jeunes pour conférer une telle magie en cette heure. Si seulement vous aviez pu entendre les rires de Lady Bethany… Il me semble entendre un ange dès lors que sa voix résonne en écho contre les murs du château. » Ses confidences l’amenèrent à baisser doucement ses yeux alors que ses pensées la menaient en direction des enfants de feu son maître. « Chacun des enfants de feu mon beau-père est un soleil en soi. » Un sourire timide prit place sur ses lèvres avant que ses songes ne l’amènent en direction de ce rôle de père qui devait très certainement manquer au jeune homme à ses côtés. « Vos enfants ne vous manquent-ils pas trop ? Je n’ose imaginer le déchirement que cela doit être que de laisser son enfant pour tenir son rôle. » lui demanda t-elle avec une curiosité certaine dans le timbre de sa voix. Elle qui, continuait à peine sa grossesse, n’avait pour l’heure songé qu’aux aléas de l’accouchement sans oser se projeter plus loin. « Puis-je vous confier une nouvelle ? » lui demanda t-elle sur cette même voix timide alors qu’ils entreprenaient l’ascension de l’escalier vers la roukerie. « Je vous en demande l’avis parce que… » Elle s’arrêta sur son chemin et attendit que le jeune homme stoppe sa marche à son tour avant de se baisser et ainsi l’inviter à la confidence. « … je porte l’enfant de Ser Lucas et j’espérais que cela rapporte un peu d’espoir. » Ses yeux se plaisaient à s’enjouer de cette nouvelle, même si son sourire se teintait à la fois de retenue, de gêne, et de joie. Cependant, et rapidement, la jeune fille se prit à ressentir à nouveau les remords qui la guettaient depuis les noces de Sansa et Hoster. « Hélas par ma faute, nous n’avons pas eu le temps d’en avertir son père. » lui confia t-elle avant de laisser échapper un soupir de tristesse entre ses lèvres et de laisser son regard s’écraser en direction du sol.
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De la beauté du Conflans
Y’avait-il personne plus humble, mesurée et polie que la femme qui marchait en cet instant à mes côtés ? Marianne Harlton semblait être de celles qui ne jouent jamais avec les autres. Honnête et sincère, j’étais convaincu que si la situation l’exigeait, plutôt que de s’énerver, la Seigneur de Castel-Bois préférait garder le silence. Mon expérience cependant, me montrait que ce n’était pas forcément ceux qui faisaient entendre leurs voix qui étaient les plus redoutables. Père par exemple. L’avais-je déjà entendu crier ? Aussi loin que mes souvenirs remontaient, j’étais sûr de ne l’avoir jamais vu agir ainsi. Ses silences étaient de toute façon bien plus redoutables à n’importe quel autre accès de colère. Mais de voir la douce Harlton à mes côtés me fis m’imaginer à quoi elle devait ressembler, en tant que Seigneur de sa maison. L’on devait forcément la respecter mais l’image qu’elle m’avait toujours renvoyé était celle d’une jeune femme douce, attentionnée, très polie et respectable. Une parfaite dame en soi, mais que valait-elle en tant que Seigneur ? J’aurais été curieux de la savoir, de m’enquérir à ce sujet, savoir comment elle vit son statut de Seigneur et de femme, mais je n’avais pas le cœur ni l’esprit à tomber dans ce genre de curiosité. Elle semblait de toute évidence bouleversée par le chagrin et tous les changements que cette mort brutale et affreuse signifiaient pour les Nerbosc, son époux et, donc, pour elle également.

Et pourtant, elle me félicitait, était heureuse pour mon bonheur partagé avec Walda, pour notre bonne santé à tous, y compris celles de nos quatre enfants, restés à Castral-Roc. Tournant et levant ma tête vers elle, je vis son visage s’empourprer légèrement alors qu’elle commentait nos deux unions heureuses. Car elle aussi avait eu de la chance en la matière, en épousant un homme qu’elle aimait et qui l’aimait en retour. Rares sont ceux pouvant se vanter d’être totalement comblés dans ce cas précis.

Nous sommes donc deux être comblés et heureux dans ce cas, commentais-je. Cela nous sied…A vous plus qu’à moi, c’est certain !

A mesure que nous avancions vers la roukerie, les croassements des corbeaux, mêlés aux cris des corneilles, devenaient de plus en plus forts et c’est à peine si j’entendis l’interrogation de mon accompagnatrice. Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas s réaction et son attitude un peu décontenancée par mes mots; loin de moi l’idée de la mettre mal à l’aise, d’où mon étonnement. Mais ce moment de flottement fut rapidement levé par l’épouse de Ser Lucas, qui se ressaisit en me parlant des enfants du désormais couple seigneurial et suzerain du Conflans, ainsi que d’une certaine Lady Bethany, que je n’avais pas la chance de connaître. Je hochais doucement la tête en l’écoutant me parler d’elle, des enfants, et souris à sa question en baissant quelque peu la tête vers le sol :

Chaque jour ma Lady… répondis-je. Un véritable déchirement c’est vrai ; pour Dame mon épouse également. Elle se languit de les revoir tout autant que moi. Fort heureusement, nous avons de leurs nouvelles depuis le Roc. Tous les quatre se portent bien mais j’ai grande hâte de rentrer, de les serrer dans mes bras et de jouer avec eux, fis-je en riant à cette idée. Oui oui jouer ! Il m’arrive de m’asseoir sur un des grands tapis dans leurs chambres avec eux, d’étaler leurs jouets tout autour de nous et de m’amuser avec eux pendant des heures. Dans ces moments-là, Lady Walda n’a plus quatre, mais bien cinq enfants ! Ils grandissent si vite, repris-je, ma voix prenant une note nostalgique. Un jour, mes fils devront faire leur écuyage, mes filles apprendre l’art d’être une dame et une épouse et moi…Mes futures responsabilités de Suzerain m’enlèveront ce temps précieux que je passe avec eux. Autant en profiter tant qu’il me l’est possible, n’êtes-vous pas de cet avis ? la questionnais-je.

Et soudain, Marianne s’arrêta doucement sur notre chemin, tous proches que nous étions à présent de la roukerie, et elle me confia qu’elle attendait son premier enfant. Levant la tête vers elle, j’écarquillais les yeux, ouvris la bouche puis la refermais, ne sachant quoi dire au vu de son expression qui me laissait perplexe :

Lady Marianne ! Je… commençais-je. Toutes mes félicitations ! Je suis heureux pour vous deux. Mais elle, était-elle heureuse ? Ses yeux et son sourire semblaient le montrer. Il y avait de la gêne aussi. D’abord, je pensais qu’elle était gênée de m’avoir confié cette bonne nouvelle, quoique cela fût de sa propre initiative. Mais ses derniers mots achevaient de me plonger dans le doute. Pourquoi par votre faute, ma Dame ? Vous en voudriez-vous de ne pas avoir confié cette bonne nouvelle à Lord Tytos plus tôt ?
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HRP: Navrée pour le retard @Marianne Harlton FB - De la beauté du Conflans 3663664295 Je réponds à notre Marianne / Liane la semaine prochaine, promis FB - De la beauté du Conflans 3992757740
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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
De la beauté du Conflans...
Beaucoup étaient à même de juger alors que peu prenaient véritablement le temps d’analyser les situations pour en tirer les meilleures conclusions. Le monde se jaugeait de par les divers apparats pourvus di-ce de-là plutôt que de s’interroger véritablement sur les bien fondés à même d’amener un meilleur. Lord Tyrion Lannister revêtait de cette image qui, prévalait sur la portée plutôt que sur les préjugés accordés. Son esprit était probablement l’un des plus érudits de sa génération, une aubaine qui lui ouvrait ainsi des possibilités innombrables pour orienter au mieux le monde. Ses dires allaient de pairs avec sa bienveillance à l’égard de la jeune seigneur. Désireux avant tout de lui dévoiler un soutien plutôt qu’une critique quant aux derniers évènements vécus. Et cela ravissait le cœur de la jeune fille, le soulageait d’un poids duquel elle ne parvenait à s’en extirper que très rarement. Le monde s’était assombri un peu plus encore et ce d’une manière brutale. Et pourtant, elle désirait plus que tout maintenir un peu de cette lumière si chère, pour la partager, pour l’offrir dans son entièreté à son époux de manière à ce qu’il puisse à son tour se soulager de ses torpeurs et vivre pleinement comme il le méritait tant. Une vision qu’elle était prête à partager avec son compagnon de route et avec lequel, elle sentait que l’attention portée l’aiderait à appréhender un peu mieux encore ses intentions. Ainsi se trouvèrent-ils à leur aise. Ainsi se libéraient-ils doucement dans l’espoir que leur écoute les amène à se sentir plus apaisé. Ce point de vue n’avait de cesse que de grandir à mesure que les sourires de Marianne se trouvaient réconforter dans les confidences du jeune Lion. Ses aveux lui permirent de croire un peu plus en ce fort si solide que pouvait être l’Amour. Pouvoir constater des étincelles qui jaillissaient timidement du regard de l’héritier de Castral-Roc dès lors qu’il confessait ses sentiments à l’égard de son épouse, rappelait à Marianne combien son propre amour pour son chevalier parvenait elle aussi à la dépasser. Comme elle le lui avait confié à son tour, le puiné des Nerbosc était cette aura grâce à laquelle elle parvenait à se lever tous les matins. Ce pilier duquel, elle savait pouvoir se reposer à chaque fois qu’elle retrouvait ses bras. Mais il était surtout cette chaleur qui parvenait à la réchauffer dans les instants les plus rudes et la ramenait toujours vers la lumière. Il était ce tout grâce auquel elle parvenait à vivre et pour lequel elle continuerait de fonder ses espoirs en l’avenir. « Disons que cela nous sied à tous les deux de la même manière. » préféra t-elle renchérir tout en souriant de plus belle devant cette simplicité, qui pourtant, révélait une force sans faille. Cela ravissait un peu son cœur que de savoir l’homme qui l’accompagnait comblé. Et alors que la légèreté prenait de ses droits dans un naturel constant, cette dernière fut légèrement secouée par le soubresaut de cette interrogation. En effet, Marianne ne savait si la question de son accompagnant révélait d’une curiosité ou si il s’agissait là d’une observation la concernant. Quelque peu abasourdie, la jeune fille laissa son étonnement l’égarer pour quelques secondes avant de finalement recouvrer contenance. Sa grossesse avait été tue pour plusieurs jours et l’était encore aujourd’hui. Comment le seigneur Tyrion aurait-il pu entendre rumeurs à ce sujet ? A moins que Lucas en ai discuté avec quelques uns de ses amis. Auquel cas, la jeune fille se fonderait en excuses et veillerait à rétablir de cette bienveillance qui les encerclait tous deux.

Mais bien vite ses bonnes intentions reprirent le dessus et lui permirent de s’intéresser sur le rôle de père que l’héritier des Lions devait probablement languir. Et déjà son sourire lui revenait. Timide dans un premier temps, il grandissait à mesure que les confidences l’amenaient à envisager un peu de cette bonté au sein de sa propre famille en devenir. Imaginer Lucas s’asseoir à son tour sur un grand tapis afin de profiter des jeux investis par leurs enfants était une vision qui réchauffait le cœur de Marianne. Et elle espérait pouvoir l’admirer. Mais en attendant, son sourire s’emplissait de cette même joie devant les détails fournis de Tyrion. « Votre dame a énormément de chance de vous avoir. » lui confia t-elle alors qu’elle comprenait les intentions tenues quant à l’avenir de leurs enfants mais aussi de sa propre personne. Un voile de nostalgie vint rapidement accompagner celui du jeune homme devant cette révélation. « Profiter de l’instant présent est très certainement la meilleure des leçons que nous puissions tous apprendre. J’entends votre déception pour l’avenir, néanmoins je suis certaine que vous saurez trouver le temps pour les êtres qui vous sont chers. » Un sourire plus timide vint à se dessiner sur l’embrasure de ses lèvres. « Les responsabilités n’enlèvent en rien notre nature si nous ne les laissons pas nous l’ôter. » Même si nous étions forcément amener à changer en raison des expériences, il n’en restait pas moins que Marianne restait convaincue que la véritable nature d’un homme ne pouvait se transformer du tout au tout. Elle espérait que ses mots puissent rassurer le jeune homme quant à ces craintes et pour se faire, lui offrait un nouveau sourire pour appuyer ses croyances à ce sujet. « Quoi qu’il en soit, il me plaît de vous imaginer dans le rôle du père dévoué à ses enfants. » renchérit-elle afin de lui prouver de sa gratitude quant à cette révélation. Peu confierait une telle chose et savoir que Tyrion lui faisait assez confiance pour le lui apprendre, veillait à l’encourager à en faire de même à son tour.

Et ainsi lui dévoila-t-elle la joie qu’elle entourait délicatement de sa main valide en lui apprenant sa grossesse. Son sourire en dévoilait ses joies les plus immenses, mais se teintait de regrets, qui balayaient doucement cette merveille à venir. « Je vous en remercie mon Seigneur et partagerait vos félicitations à mon époux. » D’un geste respectueux, la jeune fille inclina doucement son port de tête en signe de cette même gratitude. « A moins que vous ne désiriez le faire vous-même ? » lui demanda t-elle timidement. Elle ne voulait en rien ôter les joies des hommes à ce sujet. Mais rapidement sa retenue reprit de ses droits et l’encouragea à baisser son regard en direction du sol. Victime de ce poids qui la rendait coupable de ce secret qu’elle n’avait pas voulu partager plus tôt, la jeune fille peinait aujourd’hui tant elle concevait la déception qu’elle avait involontairement infligée à son époux. « J’ai sommé Lucas d’attendre que les épousailles de Ser Hoster et Dame Sansa fussent achevées… » Et elle le regrettait aujourd’hui. « … il me paraissait plus juste de leur laisser l’exclusivité du bonheur de cet instant, plutôt que… » la fin de sa phrase se mourut dans sa gorge alors qu’elle se pinçait doucement les lèvres pour retenir la tristesse qui l’envahissait. « Hélas nul ne peut revenir en arrière et effacer mon erreur. » conclut-t-elle alors qu’elle percevait combien la déception devait ronger le cœur de son époux par sa faute.  
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De la beauté du Conflans
La roukerie, les bruits de croassements des corneilles et - ce qui malheureusement allait de pair avec cet endroit - son odeur, était désormais à quelques pas de nous. Ce trajet, qui m’aurait semblé bien long seul depuis les appartements que j’occupais avec mon épouse, me parut bien rapide, voire même trop court lorsque nous nous trouvons en si plaisante et agréable compagnie. Parler de mon mariage heureux, des changements énormes pour un homme au comportement autrefois si déplacé voire vulgaire que Walda Frey eut sur moi et surtout, de ces quatre adorables lionceaux qui m’attendais à Castral-Roc étaient devenus mes sujets de conversation favoris. Evoquer ces longues heures passées en compagnie de Daena, Lelia, Walton et Tymond…je pourrais en parler des jours entiers tant les deux paires de jumeaux étaient une source intarissable d’anecdotes plus drôles et émouvantes les unes que les autres. J’aimais à les voir s’éveiller à ce qui les entouraient. Les filles étaient légèrement en avance sur leurs frères cadets mais ceux-ci laissaient déjà voir leur caractère désireux de se montrer à la hauteur de leurs aînées. Elles commençaient même à parler, quelques mots prononcés de leurs voix attendrissantes tandis que les garçons en était encore au babillage incompréhensible mais qui avait également son charme et que, bizarrement, leur père parvenait à comprendre ! Mais Dieux que le temps passait vite…Je les voyais grandir, prendre une taille normale pour un enfant de leur âge, et une part de moi soupirait de soulagement, tant j’étais rassuré de voir que mes enfants n’étaient pas atteints de ma malformation et qui tenaient plus de la bonne santé de leur mère. Mais Marianne Harlton avait vu juste ; cette situation d’époux et de père me convenait parfaitement. C'était ce dont j’avais besoin et ce qui fera probablement beaucoup de bien au couple qu’elle formait avec Ser Lucas Nerbosc. C’est pourquoi, à son commentaire sur ce sujet, je répondis silencieusement par l’affirmative en hochant la tête et en lui rendant son sourire. Nous nous comprenions et cela se passait de mots.

Marianne évoqua ensuite Walda et je répondis cette fois haut et fort, prenant un air faussement hautain :

En effet ! avant de reprendre, retrouvant un air plus sérieux : Comme vous l’avez dit il y a de cela quelques instants, nous sommes vous et moi dans une situation qui nous convient parfaitement. Vous avez épousé un homme que vous connaissiez et que vous aimiez. Vous formez désormais un couple heureux et uni. Je ne connaissais pas mon épouse ; je ne l’avais même jamais vu jusqu’au jour de notre mariage. En la voyant sortir du carrosse, j’ai cru à une nouvelle farce de mauvais goût. Je me suis mis à penser : « Non…cela ne se peut…Mon père m’aurait-il trouvé un ange pour épouse ? A moi, son fils difforme et dépravé ?! » Lady Marianne, voyez-vous, je pense que nous sommes le parfait exemple d’un mariage à but purement politique qui trouva une heureuse issue. Je prends bonne note de vos conseils cependant, quant à l’avenir. Un homme avisé doit savoir faire preuve d’écoute et reconnaître les sages conseils que lui prodigue son entourage. Faisons-nous donc une promesse, lançais-je en m’arrêtant et en me tournant pour lui faire face. Promettons-nous aujourd’hui de rester à jamais fidèle à nous-même, malgré nos responsabilités. Vous n’êtes peut-être pas amenée à devenir la gérante de toute une région, mais vous êtes déjà à la tête de votre domaine et de votre maison. Vous connaissez même avant moi ce genre de responsabilités. De grâce Lady Marianne, ne soyez pas avare de conseils à ce sujet ; je suis prêt à tout entendre !

Après ce petit moment d’arrêt inopiné, nous reprîmes notre route. Je passais rapidement devant elle pour lui ouvrir la porte de la roukerie et la laissais passer devant moi. Dans ce lieu, le bruit des oiseaux couvrait suffisamment notre discussion pour rendre celle-ci plus intimiste car c’est bel et bien la tournure qu’elle prit, lorsque la Seigneur de Castel-Bois s’expliqua sur sa grossesse qu’elle avait choisi de taire. Pleine de retenue, le regard de la jeune femme devint fuyant, trouvant surtout refuge sur le sol et à ses pieds. Honte ? Tristesse ? Déception ? Peut-être tout cela en même temps. Quoi qu’il en soit, je la laissais parler jusqu’au bout, choisissant de ne pas l’interrompre car il me semblait que c’était difficile pour elle d’en parler.

Je vois, commençais-je, me rendant compte qu’à mon tour, mes yeux avaient choisi de contempler le sol parsemé d’excréments des volatiles noirs. C’est en tout cas une bien belle et noble intention de votre part d’avoir préféré garder encore pour vous cette bonne nouvelle, au risque de la voir prendre le dessus sur l’union que nous étions tous venus fêter ici. Mais si je puis me permettre ma Dame, vous ne devriez pas vous en vouloir ainsi. Vous êtes si bonne envers les autres et si dure envers vous-même.

Je m’approchais d’elle et me permis de prendre doucement sa main libre dans les miennes. Je cherchais son regard tandis que mes mains serraient légèrement la sienne, en signe d’encouragement :

Lord Tytos était un homme proche de sa famille et je suis sûr qu’il vous estimait beaucoup. Vous ne devriez pas vous en vouloir de lui avoir tu votre bonne nouvelle. Bien que je ne sois guère un homme pieu, je pense que, de là où il se trouve, aux côtés des Septs ou des Anciens Dieux de votre époux, il serait peiné de vous voir vous infliger vous-même cette torture de l’esprit. Chérissez votre enfant à naître et, si c’est un garçon, pourquoi pas lui donner le nom de son illustre grand-père ? Ne serait-ce pas là une excellente manière de lui rendre hommage ?

Je gardais encore quelques secondes sa main prisonnière des miennes puis la lui rendit en lui souriant chaleureusement. Je me détournais un instant d’elle et me rendis vers la corneille la plus proche de moi. Sortant le rouleau de parchemin à destination de Bourgfaon, je lançais par-dessus mon épaule :

Oh et ne lui dîtes rien. Je soufflerai quelques mots de félicitations à votre époux au moment de quitter Corneilla et lui assurerai que votre secret est bien gardé. Je n’en dirais mot à quiconque, pas-même à Dame mon épouse, à moins que je ne reçoive votre autorisation pour le lui en parler, lui confiais-je avant de reporter mon attention sur la patte de l’oiseau autour de laquelle j’attachais soigneusement ma réponse à mon ami de l’Orage.
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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
De la beauté du Conflans...
Pouvoir admirer les effets du rôle de père sur les comportements du jeune homme était certainement l’une des plus belles images auxquelles la jeune fille avait eu à se confronter depuis le trépas de son beau-père. L’héritier de Castral-Roc semblait à la fois si fier et si nostalgique des moments partagés avec ses enfants, que cela ravissait le cœur de la jeune Seigneur. Son sourire n’avait de cesse de grandir à mesure que les détails lui apprenait combien son attachement était entier voire unique envers eux. Et une part d’elle se plaisait également à espérer que cela touche de la même manière son époux. Naturellement, ses doigts se portaient délicatement au niveau de son bas-ventre, rêveurs quant à ces visions du futur qu’elle osait envisager. Lucas serait un bon père, aimant, fier, l’impatience lui donnait lieu de la guetter à cet instant juste pour pouvoir retrouver un peu des confessions de Lord Tyrion dans les gestes à venir de Lucas. Si seulement les Anciens et les Sept pouvaient leur accorder un meilleur. Lui conférer ce meilleur auquel il aspirait depuis toujours. La jeune fille continuait de sourire suivant le chemin qu’ils empruntaient avec le plus de minutie possible. Mais plus la conversation allait en avant et plus le rouge montait aux joues de Marianne, tant l’évocation de leurs mariages respectifs veillait à la couvrir d’un chaleureux certain. Si il y avait bien une chose que la jeune fille était prête à recommencer, ce n’était autre que son mariage avec Lucas. Certes, les difficultés auxquelles elle avait eu à encourir avant étaient ignobles, néanmoins, elle s’était rendue compte combien le bonheur était à même de lui ouvrir les bras grâce à lui. Et parfois aussi, il lui arrivait de songer au fait qu’une part d’elle n’aurait pu être entière sans son chevalier. Surement se serait-elle heurtée à une frustration certaine si Torvald était toujours en vie, elle en avait pris conscience aux fils des années. Surtout en ayant pleinement conscience que Lucas était sa véritable âme sœur. Leurs messages de paix et d’honneur se répondaient en échos, tous les deux aspiraient simplement au meilleur pour les autres, à les protéger du mieux qu’ils le puissent. Pourquoi ne s’était-il pas interposé au moment où elle avait été aveuglée ? Mieux valait laisser le passé où il se trouvait pour mieux appréhender le présent. Et ce dernier lui apprenait, malgré tout ce qui en découlait, combien son amour pour le puîné des Nerbosc lui était cher et unique. Et visiblement, cette impression se retrouvait également dans les dires du jeune homme à ses côtés. Qui, lui confiait à son tour combien sa vie avait pu évoluer depuis que les Sept avaient mené la merveilleuse Walda Frey à lui. L’épanouissement avait eu raison de leur union. Et, il semblait même évident que ce sentiment touchait à son tour la belle blonde. Tous deux formaient ce couple uni, prêt à tout pour aller de l’avant mais surtout prêt à se confier l’un à l’autre pour maintenir le lien qui les unissait : l’Amour. Leurs confiances se retranscrivaient  dans les confidences du jeune homme. Et déjà la jeune fille se plut à partager quelques conseils de manière à conférer à Tyrion quelque chose qui puisse lui prouver que rien ne changerait. Certes, les responsabilités qui incombaient sur les épaules des Seigneurs et bien plus sur celles des Suzerains étaient telles qu’elles pouvaient effrayer. Néanmoins, Marianne gardait à l’esprit que tout était possible dès lors que la nature restait fidèle à elle-même. Ainsi partageait-elle son opinion à ce sujet, avis, qui fut bien vite accueillie et retenu par cet homme qu’elle pouvait d’ores et déjà considérer comme un ami. « Je vous en fais la promesse Seigneur Tyrion de la maison Lannister. » Sa voix évoquait aussi bien confiance que respect alors que son sourire restait intact. « Si par l’avenir vous vous confrontez à un questionnement douteux quant à votre nature, je me ferai une joie de vous rappeler ces paroles. » Bienveillante, la jeune fille inclina doucement son port de tête en guise de respect quant à ce pacte qu’ils passaient mutuellement. « Et si je puis me permettre de vous en confier un, n’hésitez jamais à partager vos doutes avec votre magnifique Walda. Votre dame sera toujours la clé de vos hésitations, et, vous accordera, par sa prévenance et ses propres connaissances, meilleurs conseils pour vous rappeler qui vous êtes réellement. » Sa sincérité se dégageait naturellement dans ce conseil. Ou plutôt dans cette vérité qui avait pu et continuer d’aider son propre époux. Marianne était prête à tout endosser pour sauver son chevalier, aussi lui paraissait-elle évident qu’il en soit du même ordre pour l’épouse de l’héritier du Lion.

Hélas, cette joie de vivre s’estompa à mesure que les confidences concernant ces remords qui la rongeaient venaient à être partagées. Son cœur se meurtrissait à chaque fois qu’elle songeait à cela. A chaque fois qu’elle prenait conscience de ce mal qu’elle avait infligé malgré elle à Lucas. Elle ne lui avait pas demandé pardon et pourtant, elle répétait inlassablement ce mot dans son esprit dès qu’ils étaient ensemble. Ses yeux trouvaient recueil sur les pierres désordonnées de la roukerie, tâchées pour beaucoup, elles lui révélaient cette imperfection dont elle était accablée. Les tentatives d’assurance de la part de son ami, ne tardèrent pas à éveiller le mince sourire timide, qui s’étira naturellement sur ses lèvres. Dure envers elle-même. Cette phrase la ramena à quelques années en arrière au moment où Lucas lui révélait exactement ces mots. Ce temps lui semblait à la fois éloigné et pourtant si proche, qu’elle en percevait encore l’émotion qu’il avait pu lui conférer à cette époque. Il s’agissait de là ce qu’on lui reprochait le plus souvent, cela et également son innocence pour certains sujets. Néanmoins, la jeune fille ne percevait en ce jour que les défauts de ses espoirs. Les attentions qu’elle reçu lui réchauffèrent doucement son cœur. Laissant le jeune homme prendre sa main entre les siennes, la jeune fille écouta avec attention ses nouvelles assurances concernant ses choix. Une part d’elle espérait également que feu Lord Tytos puisse bénéficier de cette nouvelle et en trouver repos plus serein. Tout comme, elle espérait également qu’il soit en mesure de voir sa descendance à venir de là où il se trouvait. Les attentions qu’elle reçu lui permirent de sourire davantage et il lui semblait déceler un profond respect pour ce grand homme dans les confidences du Seigneur. « Vous avez raison. Il est bien plus important de chérir cet être à venir que de me lamenter sur un passé révolu. » Doucement, la jeune fille hocha sa tête à l’affirmative, se trouvant dépourvue toutefois de ce sourire qu’on lui connaissait tant. « Je ne saurai assez vous remercier pour vos sages paroles et votre soutien. J’ose croire que vous avez raison pour tout. » Marianne voulait se raccrocher sur cette pensée, sur cet espoir, qui, mettait en exergue ce pouvoir d’aller de l’avant.

Du moins, il s’agissait là de ce qu’elle veillerait à préserver pour profiter de ce présent qu’elle chérissait tant. Leur enfant méritait lui aussi le meilleur et Marianne veillerait à ce qu’il le connaissait au quotidien. Une fois les mains libres, ce fut à son tour de trouver une corneille pour y attacher le morceau de parchemin destiné à rejoindre la roukerie de Montargent. Durant ce geste, la jeune fille se mit à songer au conseil du jeune homme à ses côtés. Donner le prénom de feu son beau père à l’enfant à naître serait une véritable preuve de respect et d’honneur à son égard. Cependant, Marianne ne savait comment Lucas prendrait cette nouvelle. Son trépas était bien trop rapproché pour envisager une telle décision à l’instant. Mais elle gardait en mémoire ce conseil pour peut-être assurer un tel hommage lors des prochaines naissances à venir. Cette idée lui arracha un sourire bienveillant alors qu’elle se rendait compte qu’elle songer aux suivantes. Ainsi trouvait-elle la force d’oser croire en du meilleur, en sa survie au moment de l’accouchement, en cette complicité entretenue et cette confiance inébranlable entre Lucas et elle. En cet amour commun qu’ils entretenaient et qu’ils se confiaient. Ses émeraudes furent toutefois ramener vers la réalité et trouvèrent rapidement le visage amusé de l’héritier de Castral-Roc au moment où les oiseaux semblaient fins prêts pour tenir leur mission à bien. « Vous n’avez nullement besoin de mon autorisation pour le lui apprendre. Rappelez-vous le conseil que je vous ai confié toute à l’heure. » rétorqua t-elle avec une mine amusée à son tour, sachant pertinemment que la jeune femme garderait le secret également. « Quant à mon époux, je gage, ou du moins j’ose espérer, qu’il accueillera vos propos avec autant de fierté que vous pouvez le montrer dès lors que vous rapporter les récits de vos enfants. Toute épouse rêve d’avoir époux semblable avec ses enfants. » Lui confia t-elle avec ce timbre empli de sincérité et un sourire qui allait de paire avec ses intentions.

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AN 302, LUNE 4, SEMAINE 3 - CORNEILLA @Marianne Harlton & Tyrion Lannister
       

       
DE LA BEAUTÉ DU CONFLANS

       
Ma corneille avait son message bien attaché à l’une de ses pattes frêles, si fines qu’elles semblent cassables au moindre choc. Je la pris dans mes mains et montais les quelques marches menant à l’une des grandes fenêtres de la roukerie par laquelle allaient et venaient les volatiles. Puis, ouvrant mes mains, je la regardais, envieux de cette aptitude de pouvoir ainsi s’élancer dans les airs, partir pour l’Orage et Bourgfaon. En me retournant, je vis Marianne également toute à son affaire avec sa propre corneille. Lentement, en prenant garde de ne pas glisser sur une fiente fraîche, je descendis les quelques marches pour la rejoindre, repensant à ses paroles. Et tandis que je la regardais, je me rendis compte que cette jeune femme avait en elle et pour elle toutes les qualités pour devenir une de mes plus grandes et proches amies, une femme que le nom de Lannister n’effraie ni par la richesse qu’il sous-entend, ni par le pouvoir ou le côté plus fier et hautain que nous autres les Lions pouvons avoir aux yeux des autres. Marianne Harlton est désintéressée par le pouvoir ou la richesse. Seul l’humain compte pour elle et c’est là une grande preuve de maturité dans un esprit encore si jeune. Je repensais aussi à son conseil de toujours m’ouvrir à mon épouse lorsque l’hésitation et le doute me prenne et me prendront encore à l’avenir. D’aucuns estiment qu’une femme n’a pas à être consultée dans bien des domaines, son esprit trop éduqué depuis son enfance aux arts, à la conversation et à la manière d’élever ses enfants. Je ne partage pas cet avis étriqué. Depuis que je connais Walda, je n’ai cessais d’être étonné par son raisonnement, sa justesse et son ouverture d’esprit. Et qui plus est, il m’a été donné de rencontrer d’autres femmes partageant ces qualités comme Sa Grâce la Reine Alyria, Lady Azilys Serrett ou encore celle qui se trouvait devant moi, Lady Marianne Harlton.

Un conseil des plus avisés, lui avais-je alors répondu. Je vous promets à mon tour de ne pas l’oublier.

Et je comptais bien m’y tenir, me promettais-je pour moi-même. Revenant vers elle, je souris en voyant son air amusé et son sourire bienveillant à la mention de son époux.

Fort bien ! rétorquais-je d’un ton enjoué. Il n’est pas dans ma nature d’oublier ce genre de choses ma Dame, sauf dans le cas où ces conseils seraient inutiles ou déplacés et vous n’êtes pas de celles à parler pour ne rien dire. A présent que je vous connais un peu mieux, je ne prendrais pas le risque de mettre votre parole ou vos avis en doute !

Je frottais mes mains, engourdies par le froid même à travers mes gants de cuirs fourrés.

En avez-vous terminé ? m’enquis-je poliment. Puis-je vous raccompagner au château, à moins que vous soyez attendue ailleurs ? Je ne voudrais pas vous accaparer trop longtemps ; d’autres que moi doivent sûrement se languir de votre si agréable compagnie.
       
(c) crackle bones

       


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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
De la beauté du Conflans...
Les croassements exprimaient sans aucune retenue les impatiences animales quant à une expédition prochaine. Le désir de liberté appelait chacune des corneilles alors que le ciel blanc menacé encore d’enneiger les hauteurs du Conflans. Cette aventure n’était pas pour arrêtée les intentions des oiseaux, pas alors qu’ils se voyaient confiés ces messages qu’ils se plaisaient à délivrer. La jeune fille espérait que le délai serait suffisant pour prévenir sa cousine, que le chemin ne serait pas trop éprouvant pour la bête et que sa destination soit bien tenue. Car sans Azilys, Marianne n’était pas certaine d’y parvenir. Elle ressentait le besoin de sa présence à ses côtés pour cette épreuve, pour cette bonté prête à être encouragée pour un monde meilleur. Aussi, lui plaisait-il de croire davantage en cette relation familiale qu’elles entretenaient mais surtout en sa bonne venue dans les lunes à venir. Et en attendant, la conversation qu’elle entretenait avec l’héritier de Castral-Roc n’avait de cesse de lui prouver combien l’humanité était si chère. Les bonnes intentions transparaissaient dans chacun des dires du jeune lion et se rapprochaient naturellement vers la magnifique Walda. Marianne avait fait une très belle rencontre en ce jour et probablement chérirait-elle les conseils tenus par son nouvel ami. Tyrion Lannister était un homme bon, dont les intentions se trouvaient louables à mesure que ses confidences les menaient tous les deux vers des désirs d’un meilleur. Celui d’un monde où la paix régnait, où la bienveillance prévalait sur le reste et où tout un chacun avait sa place. Le pouvoir pouvait être effacé sans la moindre hésitation dès lors que la confiance qu’ils entretenaient serait à même de leur assurer un avenir certain. C’était ce qui l’attendait aux côtés de son épouse. Qu’il soit héritier ou seigneur, le jeune homme serait amené à pouvoir allier les deux facettes de sa personnalité pour ainsi apporter un meilleur à ses proches. Marianne n’en doutait pas, pas après les conseils qu’il avait pu lui offrir. Pas après cette bienveillance dont il avait usé à son égard et qui lui prouvait combien il était honorable. Prenant garde de ne pas glisser à son tour, la jeune fille ne rétorqua pas devant l’amusement du jeune et se mit à rire, signe de leur bonne entente. Cet état d’esprit lui faisait énormément de bien, tant la légèreté était chose rare dernièrement. La jeune fille espérait d’ailleurs que cela apaise également Tyrion, qui y voit là, le signe bien distinct de la naissance de cette amitié qu’ils chériraient aussi bien l’un que l’autre. Ainsi se prouvaient-ils de cette sensibilité véritable qu’ils osaient se partager et de cette présence qu’ils tiendraient chacun pour l’autre à l’avenir. Marianne osait déjà songer au meilleur pour le couple de l’Ouest et espérait-elle s’entretenir de telles confidences avec Lady Walda.

Après quoi, cette ambiance de bon enfant les mena tous deux vers l’entretien que le Seigneur Tyrion tiendrait avec son époux. Marianne espérait une fois encore que Lucas ressentirait la légèreté pour profiter simplement d’une conversation aussi aisée et apaisante que celle tenue entre deux pères. Un rôle, dont elle était certaine, qu’il réaliserait avec brio et dont elle se hâtait d’entrevoir. Instinctivement, ses doigts vinrent caresser son ventre alors que des images la menant vers des comportements amusés et surtout aimants de son chevalier exprimaient ses rêves les plus retenus. Une part d’elle osait croire qu’elle participait à ce meilleur pour lui, mais il s’agissait surtout de cet enfant qui serait à même de lui apporter véritablement. Et peu importe si son image fanait devant celle de leur enfant à naître, tant que Lucas était heureux, son bonheur serait comblé. Et il lui semblait que Tyrion comprenait ses intentions dans les dires qu’il lui rapportait à présent. Lui conférant un peu de cette noblesse d’âme qu’elle-même avait décelé chez lui. Le pourpre ne tarda pas à lui monter aux joues alors qu’il l’affublait de caractéristiques veillant à la toucher. « Sachez que vous détenez une bonté d’âme et un esprit avisé que peu dispose. N’ayez crainte de quémander mon avis, je vous l’accorderai toujours avec bonté de cœur. » Son sourire ne tarda pas à venir se réfugier dans celui du jeune homme avant de constater que la fraîcheur des lieux l’importunait. Se hâtant de descendre complètement de son perchoir, la jeune fille hocha la tête de manière affirmative au moment où le jeune lion lui demandait la bonne réception de son parchemin. « J’en ai effectivement terminé, ma cousine ne tardera pas à recevoir ma demande. Du moins tant que le temps nous en est favorable. » Ses yeux allèrent à l’encontre de l’extérieur pour exprimer cette inquiétude. « Je serai honorée de pouvoir partager votre compagnie pour un peu de temps encore. Lady Bethany saura patienter quelques minutes supplémentaires. » s’enquit-elle de le rassurer avec un sourire sincère sur les lèvres.

Puis, voyant que le froid mordait vraiment les joues du jeune homme, Marianne ne tarda pas à lui faire part de ses propres expériences concernant le froid. « Puis-je vous apporter un autre conseil ? Le cuir, aussi isolant soit-il ne protège pas de l’humidité. Si l’épaisseur vous le permet, essayez de glisser vos mains dans une paire de gants en laine avant de les insérer dans le cuir. Cela vous engourdira moins les doigts. » Un sourire bienveillant vint à se dessiner sur ses lèvres alors que ses pas reprenaient le chemin inverse. « Croyez-en l’expérience d’une vraie frileuse. » s’amusa t-elle avant de rire à nouveau, profitant simplement de cet instant de quiétude qui l’apaisait. Cela lui conféra d’ailleurs une confiance certaine envers son compagnon à qui elle se décida à lui confier la destinataire de son courrier. « Connaîtriez-vous ma cousine, mon Seigneur ? Il s’agit d’Azilys Serret, Seigneur de Montargent. » osa t-elle lui demander avec innocence dans le timbre de sa voix.


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De la beauté du Conflans
@Marianne Harlton & Tyrion Lannister


« One of the most beautiful qualities of true friendship is to understand and be understood. »
Un sourire poli apparu sur mon visage tandis que Marianne Harlton me faisait comprendre qu’elle avait terminé son œuvre ici, à la roukerie, et qu’elle acceptait avec honneur de partager encore quelques instants en ma compagnie.

L’honneur est pour moi, ma Lady, répondis-je en m’inclinant légèrement, me déportant sur la gauche et ouvrant mon bras gauche en direction du chemin que nous avions emprunté quelques instants plus tôt, et qui allait à nouveau être le nôtre, mais en sens inverse !

Après avoir quitté la roukerie, ses croassements sans interruption et son odeur enivrante dont on a ensuite l’impression de la transporter sur soi partout où nous nous rendons, le froid extérieur et le vent, mordant et accentuant ce froid glacial, nous frappèrent de plein fouet. Pendant un instant, j’en eus même le souffle coupé. Je sentais mes joues s’engourdir sous l’effet du froid fouettant ma peau. Quant à mes mains, heureusement qu’elles se trouvaient débarrasser du message que je venais d’envoyer à mon ami Orageois. J’eus la nette impression d’avoir perdu toute sensation dans mes mains et jusqu’au bout de mes doigts. Je plongeais donc mes mains gantées de cuir dans les poches de mon manteau, dans l’espoir que la doublure de celui-ci, couplé au cuir de mes gants, me rendrait mes mains ! C’est alors que la voix de mon accompagnatrice me parvint. En fine observatrice, Marianne avait vu que le froid me faisait souffrir, surtout au niveau de mes mains…Mes pieds étaient eux mieux parés pour affronter pareilles températures, bien au chaud dans leurs bottes de cuir doublées de fourrure.

Mais certainement ! lui lançais-je en l’invitant à poursuivre.

La douce Seigneure de Castel-Bois me conseilla de mettre ces gants de cuir par-dessus des gants de laine, afin de me protéger de l’humidité qui est devenue notre lot quasi-quotidien depuis le début de l’hiver. Je relevais la tête dans sa direction avant de la baisser à nouveau, regardant un court instant le sol puis le château, qui gagnait en grandeur à mesure que nous nous en rapprochions :

C’est en effet un bon conseil Lady Marianne, mais je ne sais si la morphologie de mes mains me permettront cette double-épaisseur que vous proposez, fis-je remarquer. Rien ne m’empêche cependant de tenter l’expérience ! repris-je pour ne pas la blesser dans son bon sentiment de me faire partager ses bonnes idées. Je suivis son rire, communicatif : Et en voici un de ma part, Lady Marianne. Même si je n’en bois plus : le vin, l’alcool. Croyez-moi, cela vous réchauffe mieux encore qu’un thé et a au moins le mérite supplémentaire de vous plonger dans une douce torpeur…si vous savez vous arrêter à tant, évidemment !

Ce fut à mon tour de rire, repensant aux fois où je m’étais juré de m’arrêter à deux coupes de vin, avant de finalement terminer à dormir sous la table ou à dépenser tout l’argent de ma bourse aux jeux. Je restais néanmoins persuadé que ce genre de situation ne pouvait pas arriver à Marianne Harlton, cette femme qui se trouve d’ailleurs être la cousine de Lady Azilys Serrett.

Comment ?! Vous êtes parente avec Lady Azilys ?! la questionnais-je, surpris, tant j’ignorais tout de leur lien de parenté. Pardonnez-moi ma surprise ma Dame, mais je l’ignorais ! Bien sûr que je connais votre cousine ! Une femme charmante, déterminée et qui gère son domaine d’une main de fer…ou devrais-je dire plutôt d’argent ! Vous voyez-vous souvent ?

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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
De la beauté du Conflans...
Partager un instant en compagnie de l’héritier de Castral-Roc amenait la jeune fille à sourire par sincérité. En effet, cela lui était agréable que de connaître un peu plus intimement le jeune homme à ses côtés, partager quelques-unes de ses expériences, pour ainsi les raccrocher à cette vie commune qui s’offrait aujourd’hui avec Lucas. Les images décrites se transposaient volontiers et dans un naturel inouï dans l’esprit de la jeune Seigneur de Castel-Bois. Et déjà, elle imaginait son époux profiter des moindres instants avec leur enfant à naître. Son sourire n’avait de cesse de grandir à cette vision, alors qu’elle voulait bien laisser ses idées gambader vers cette légèreté. Lucas assis au milieu de l’une des étoffes étalées dans sa largeur, leur enfant dans ses bras, tous deux riant aux éclats et transposant par ce biais l’espoir pour lequel ils aspiraient tous à vivre. Leur famille se fondait dans une harmonie et elle espérait de toute son âme que cela puisse continuer pour des années encore. Hélas, l’Hiver étant rude, une part d’elle savait que tôt ou tard les éléments n’en deviendraient que plus difficiles à supporter, que la nuit remplacerait le jour durant des lunes comme les contes avaient pu le leur rapporter. Et cela angoissait un peu plus les ardeurs de la jeune fille, qui préférait taire ces dernières pour l’heure. Après tout, l’espoir était à même de survivre, à même de regagner les rayons de ce soleil dissimulé derrière l’épais manteau nuageux. Elle osait y croire, pour l’ensemble des peuplades de Westeros, pour ces enfants à venir, ceux, qui, trouveraient toujours le moyen de survivre pour un meilleur. Alors, elle souriait encore, heureuse de pouvoir partager un peu de temps supplémentaire en compagnie du jeune homme, alors que leurs parchemins venaient tout juste de quitter leur foyer actuel. Suivant cette petite escorte docilement, la jeune fille ne tarda pas à constater des affres du froid sur les doigts du jeune héritier. Aussi et dans son élan de bienveillance, cette dernière n’hésita pas un instant supplémentaire afin de lui partager un conseil qu’elle pensait utile. Cependant, elle n’avait alors pas songé à cette morphologie différente de la sienne que Tyrion avançait. Et déjà, Marianne s’enquit de baisser son regard en direction du sol en guise de pardon. Il était vrai que cet effet paraissait difficile, néanmoins, elle osait croire que des alternatives pouvaient substituaient à ce manquement. La laine était une protection, mais elle n’était surement pas la seule à revêtir un caractère isolant. « Je vous demande pardon de ce manque de logique. Il est vrai que mon commentaire fut trop hâtif… » rétorqua t-elle rapidement alors que sa voix se confondait avec la bise virevoltant des couloirs. « Néanmoins, il existe plusieurs épaisseurs de laines et je suis certaine que vous trouverez le moyen de pallier à cette épreuve. » Parce qu’elle y croyait elle-même. Il existait toujours des alternatives, qu’elles quelles fussent. Voilà ce dont on lui avait appris depuis les épreuves, depuis les ombres, malgré les difficultés, l’on pouvait se relever et ce selon plusieurs échelles. Et heureusement, la bienséance de son accompagnateur ne tarda pas à ramener cette même légèreté dans la conversation.

Elle cru déceler le sourire amusé aux travers les paroles enjouées de Tyrion. D’ailleurs, un simple regard en sa direction lui permit de le découvrir et parvint à ramener son propre sourire en cet instant. C’est alors que les rires en vinrent à les surprendre à tous les deux devant l’évocation des bienfaits du vin. Autant l’avouer, Marianne connaissait, comme probablement l’ensemble du royaume, l’ancienne addiction de l’héritier envers ce liquide échaudé. Néanmoins sa dérision lui plut, dans la mesure où elle lui apprenait à quel point ce jeune Tyrion était fort de caractère et d’esprit. « Il y ait des coutumes que je préfère laisser aux autres mon ami. Me voyez-vous reconnaissante de ce conseil, néanmoins, je préfère résister à cette ivresse pour mieux réchauffer mon cœur à l’aide de thés ou d’infusions. » D’autant plus que Lucas avait également connu un passage de cet ordre. Un temps qu’elle préférait laisser derrière eux, pour mieux profiter de ces instants présents et des bienfaits qu’ils savaient leur offrir malgré la douleur du deuil.

C’est alors que les confessions ou plutôt la conversation les menèrent en direction de la destinataire de son propre parchemin. Fière de pouvoir compter sur sa cousine, ou plutôt désireuse de la savoir à ses côtés lors de son accouchement. La jeune fille se plut à découvrir un peu plus le jeune homme à ses côtés en l’informant de son lien de parenté avec Azilys. Sa réaction l’étonna dans un premier temps, avant de finalement rire pour une fois de plus. « N’ayez crainte de m’offusquer de votre ignorance à cet égard. Azilys a tendance à dissimuler ce lien de parenté. » En effet, sa cousine se plaisait plus à rapporter à qui voulait l’entendre de son lien avec ce fer-né plutôt que rapprocher un suspicion en direction du peuple. Cela amusait beaucoup Marianne, qui avait dépassé cela depuis longtemps et qui savait à quel point elles pouvaient compter l’une sur l’autre. « Ma mère fut sœur de son père, ce qui nous vaut le lien de cousines germaines. » lui confia t-elle avec ce même sourire gravé sur les lèvres. Et alors que les descriptions épousaient naturellement le caractère de sa cousine, Marianne hocha à l’affirmative de la tête au moment où le jeune héritier lui demandait leur proximité. « Nous nous voyons généralement pour des évènements majeurs. Je lui ai, d’ailleurs, demandé de me rejoindre pour le terme de ma grossesse. » Son sourire se fit plus timide, plus à même de dévoiler une inquiétude quant à l’épreuve à venir, alors que ses mains se regroupaient sur son ventre pour se rassurer. « Et vous ? Pour quelles occasions avez-vous la chance de l’apercevoir ? » Ainsi, Marianne savait que ses inquiétudes disparaitraient devant un sujet beaucoup plus banal. D’autant plus qu’elle se trouvait curieuse de savoir comment Tyrion et Azilys agissaient l’un avec l’autre.


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De la beauté du Conflans
@Marianne Harlton & Tyrion Lannister


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Je frottais mes mains l’une contre l’autre pour maintenir mon sang en circulation et ne pas me retrouver avec deux glaçons impossibles à réchauffer une fois à l’intérieur. Il est vrai que les gants de cuir étaient élégants mais lorsqu’il était question de lutter contre le froid et, le cas présent, l’humidité de surcroit, toute astuce était la bienvenue. L’alcool étant désormais proscrit pour moi, l’astuce de la Dame de Castel-Bois méritait d’être considérée sérieusement. Je hochais la tête, pensant à ce que je pourrais espérer recevoir, qui siérait à mes mains d’un gabarit peu commun et, surtout, qui me permettrait de pouvoir mettre par-dessus ceux-ci mes gants de cuir que je portais présentement. Une fois à l’intérieur du château, j’enlevais mes gants et les mis dans l’une des poches de mon manteau, que j’enlevais à son tour pour le confier à un serviteur.

J’oubliais que les femmes ont toujours quelque astuce pour pallier à toutes les situations, commentais-je. Peut-être pourriez-vous en faire part à Dame mon épouse ? Lady Walda retient bien mieux que moi ce genre de chose.

Avec un soupir de réconfort, j’accueillis cette chaleur bienvenue avec beaucoup de gratitude et j’en venais presque à vouloir me hâter de quitter Corneilla pour des cieux et un climat plus cléments. J’espérais que l’Orage et Bourgfaon, notre prochaine halte à mon épouse et à moi-même, seraient moins froids que ce que nous avions ici, mais j’en vins à me rappeler que l’Orage, certes plus au Sud que le Conflans, est connu pour ces vents qui y soufflent jour et nuit. Cette simple pensée vint détruire toutes mes espérances de connaître un séjour moins glacial à Bourgfaon qu’à Corneilla…Qu’à cela ne tienne, le réconfort et la chaleur que me procureront mon ami Tavish ainsi que sa famille devraient être suffisants pour que je parvienne à conserver mes dix doigts et mes dix orteils ! Tout comme la présence de Marianne Harlton l’était en cet instant. Je venais juste de tendre mon lourd manteau à un serviteur lorsque je l’entendis me rétorquer d’un ton enjoué et amusé de ma propre auto-dérision qu’elle préférait de loin le thé et les infusions au vin. Qui plus est dans son état actuel, cela tombait presque sous le sens.

Evidemment, répondis-je en levant les yeux au plafond. Suis-je donc idiot, dans votre condition, raison de plus que de bannir le vin de votre alimentation. Néanmoins, je ne serais pas contre un thé ou quoi que ce soit de chaud et de non-alcoolisé. Le prendrez-vous en ma compagnie ? Et ainsi pourrons-nous satisfaire notre curiosité mutuelle pour votre lien de parenté avec la Paon d’Argent !

Car je me trouvais tout ouï face aux explications de la jeune femme au sujet de sa…cousine donc, bien que cousine à un degré éloigné, de ce que je comprenais. Quoi qu’il en soit, elles partageaient quelque part le même sang, chose que j’ignorais, d’autant plus qu’elles semblaient proches, suffisamment pour que Lady Marianne ne requiert sa présence pour son accouchement. A mesure que nous déambulions dans les couloirs et que Marianne Harlton m’éclairait sur ses liens de parenté avec le Seigneur de Montargent, je hochais doucement la tête, mes mains jointes dans mon dos. Je relevais la tête vers elle lorsqu’elle évoqua justement sa demande faite à sa cousine d’être à ses côtés pour sa délivrance pour constater un sourire timide apparaître sur son visage. Toujours dans la retenue par crainte de se montrer trop expansive ou de trop en dire sur ses états d’âme intérieurs, je remarquais toutefois une pointe d’anxiété dans sa voix et dans son attitude, ses mains venant se poser doucement sur son ventre où grandissait la vie.

Vous semblez proches, rétorquais-je. J’imagine parfaitement Lady Azilys être à vos côtés, malgré ses responsabilités à Montargent. Peut-être en laissera-t-elle la garde à son époux, Ser Humfrey… fis-je, supposition plus que véritable question. Mais la question de Marianne me replongea un instant dans un passé bien heureux, en compagnie d’Azilys mais surtout de sa jumelle, Aelinor. Elle était ma seule véritable amie, à une époque de ma vie où tous me regardaient comme un monstre. Mais la vie est cruelle…La vie ou les Dieux peu importe. La mort d’Aelinor fut une terrible épreuve pour moi mais c’était surtout Azilys qui était la plus à plaindre, face à tous ces décès successifs qu’elle dût endurer, toujours la tête haute, et qui la propulsèrent là où elle est aujourd’hui, à la tête de la Maison Serrett.

C’est surtout sa sœur jumelle que je connaissais bien, lorsque j’étais enfant, répondis-je d’une voix pleine de nostalgie. Elle était vraiment adorable avec l’enfant que j’étais. Lady Azilys également mais j’étais bien plus proche de Lady Aelinor. Son décès nous a laissé à tous deux un grand vide à tous deux et nous a d’ailleurs même séparé…pendant un temps…Mais j’eus l’occasion de la revoir à mon mariage, et lorsque nous nous sommes rendus à Corval, pour le mariage de Lord Tytos Brax avec Lady Cerenna Lannister, mon épouse et moi fîmes une halte à Montargent. C’est la dernière fois que je la vis et ce furent de belles retrouvailles. Nous avons eu l’occasion de mettre des mots sur notre passé oublié et je ne pense pas faire erreur en vous disant aujourd’hui avoir retrouvé un peu de cette relation qui fut jadis la nôtre, ma Dame.

Je m’arrêtais et désignais un petit salon peu peuplé d’où je pouvais sentir une douce chaleur et voir une petite table libre près du feu.

Qu’en dîtes-vous, Lady Marianne ? Pour ma part je goûterais volontiers un de vos breuvages chauds !, lançais-je gaiement.

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Tyrion Lannister  & Marianne Harlton
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La bienséance avait trouvé un sens certain au détour de cette rencontre. A même de révéler des sourires, qui, réchauffaient le cœur de la jeune fille, ces derniers n’avaient de cesse de se vouloir réconfortants mais surtout désireux de prouver au jeune homme combien leur rencontre lui faisait du bien. Tel l’oxygène, qui, s’engouffrait dans ses poumons, l’héritier de Castral-Roc se révélait pour Marianne une oreille attentive dont les conseils et les suggestions lui faisaient du bien. Le deuil venait tout juste de se mettre dans ce qu’elle qualifiait de pause, pour laisser ainsi la légèreté prendre le dessus sur le reste. Comme si cet intermède était nécessaire, il l’était d’une certaine manière puisqu’il parvenait à déployer des conseils allant même jusqu’à vouloir le meilleur pour l’autre. Combattre la fraicheur, l’éloigner le plus possible afin de retrouver une once de bien être alors que les morsures glacées menaçaient partout sur leur passage chacune des âmes qu’elles rencontraient. Aussi, son conseil se voulait purement bénéfique, dans la mesure où la jeune fille confiait ses propres alternatives pour combattre au mieux ce fléau qui les encerclait de toute part. Néanmoins, sa hâte l’eut prise de court alors que le jeune homme lui rappelait les difficultés suivant lesquelles sa morphologie n’était pas en mesure de pouvoir pallier cette éventualité. Aussi, s’empressa-t-elle d’excuser sa hâte dans l’espoir que cette dernière n’eut pas vexé son ami. Et bien évidemment, le caractère jovial de ce dernier lui prouva pour une fois de plus combien la rigueur de cette remarque n’était pas tenue. Au contraire, il s’en amusa d’une certaine manière, chose qui eut tôt fait de rassurer Marianne quant à sa bêtise. Son sourire y trouva une occasion supplémentaire pour oser se dévoiler, alors que les encouragements de l’héritier la poussaient à croire en cette belle perspective alors qu’elle imaginait déjà sa rencontre avec la belle Lady Walda. « Nous nous devons de songer bien souvent pour nos époux. » s’amusa t-elle dans un premier temps pour ainsi marquer son soulagement quant à la bienveillance de son ami. «  Je n’hésiterai pas à lui faire part de ce conseil, je vous le promets. » surenchérit-elle tout en maintenant ce même sourire intact alors que tous les deux se dirigeaient vers l’entrée du domaine.

C’est alors que la jeune fille s’enquit de quitter ses propres gants et manteau qu’elle n’hésita pas à tendre à l’une des servantes attentives à ce délai. S’empressant de la remercier, Marianne lui offrit un sourire de cette même bonté, gratifiant ce geste si anodin pour beaucoup mais qui représentait bien un respect qu’elle était prête à partager. Mais continuant cette discussion intéressante, la Seigneur de Castel-Bois ne put retenir un léger rire au moment où l’évocation d’alcool et plus spécifiquement de vin, vint à se mêler à la conversation. Certes, elle en comprenait les bienfaits pour beaucoup, mais la vision de ce liquide carmin et les conséquences qu’il engendrait n’était pas pour lui plaire. Néanmoins, elle comprenait l’apaisement qu’il pouvait engendrer pour beaucoup et elle le respectait à partir du moment où cela ne déborde trop et sème plus de discorde que de bien être. Aussi se plu-t-elle à rapporter ses pensées, fidèle à ses croyances et à ce que l’on connaissait d’elle. Toutefois, elle ne put que lâcher un « Oh… » de surprise au moment où le jeune homme remettait les choses dans leur contexte et reprenait conscience de l’état actuel de la dame. Certes, sa grossesse était un prétexte à ne pas consommer de tels breuvages, mais la réalités entraînait tout autant ce désir de l’éloigner même si elle n’avait pas été dans cet état. « Sachez que même sans cette condition, ma réponse vous aurait été semblable mon ami. » s’amusa t-elle tout en se penchant doucement vers lui pour tenir cette même confidence. Et puis son sourire vint à illuminer son visage au moment où Tyrion l’invita à partager un peu de temps en sa compagnie. Heureuse que de pouvoir continuer cette conversation, un rire vint à quitter la barrière de ses lèvres au moment où le prétexte de sa cousine fut tout trouvé. « Cela serait un véritable honneur que de pouvoir continuer à partager un peu de votre temps. » A son habitude, la jeune fille s’inclina vers l’avant, signe de son respect fondé. Et ainsi le récit rapportant le lien de parenté et le respect qui unissaient à la fois Azilys de Marianne fut avancé. Mettant en évidence combien la Seigneur de Castel-Bois tenait véritablement au Seigneur de Montargent. La jeune fille n’hésita pas une seule seconde à expliquer au jeune homme combien la présence de sa cousine lui était importante. Elle avait besoin d’elle à ses côtés pour cette épreuve, comme pour toutes celles à venir. Azilys avait su lui apparaître comme l’un des piliers sur lequel elle pouvait se retenir sans craindre quoi que ce soit. Même si ses remarques pouvaient s’avérer blessantes sur l’instant, elle savait qu’elle les avançait dans l’unique but de la faire réagir et lui prouver qu’elle était bien plus forte que ce qu’elle pensait. Oui, Azilys la bousculait beaucoup dans ses propos et tenait à la faire sortir de ses gongs pour plusieurs sujets. Mais Marianne avait appris que de ce comportement et lui apposait un moyen de les rapprocher. Telle une véritable famille, toutes les deux savaient aujourd’hui qu’elles pouvaient compter l’une sur l’autre et que jamais ce dessein ne changerait. Aussi, au moment où Tyrion commenta le fait qu’elles semblaient proches, Marianne se mit à acquiescer d’un léger signe de tête, fière de ce constat. « Nous sommes d’une même famille. » Lui répondit-elle sur ce ton qui se voulait  heureux de pouvoir affirmer une telle chose. Et rapidement un nouveau rire lui échappa alors que l’évocation de ce pauvre Humfrey fut mis en avant. « Je ne doute pas qu’elle risque de m’en faire le reproche. Mais, je sais au fond de moi qu’elle sera bien plus heureuse d’être auprès de nous. » lui confia t-elle sur ce même ton des confidences, alors que sa main cherchait toujours à se rassurer.

Ce geste n’avait de cesse que de vouloir apaiser ses tourments, oser croire que tout se passerait pour le mieux. Lucas et elle, surtout Lucas, avaient assez soufferts des évènements passés. Aussi, songeait-elle déjà à un meilleur grâce à cet enfant, grâce à cette vie qui saurait les encourager rien que par sa présence pour les années à venir. Une vie qu’ils oseraient partager à trois dans un premier temps puis peut-être à plusieurs dans le futur. Néanmoins, elle revint rapidement à la réalité et à l’instant présent au moment où les confidences de Tyrion lui révélaient le lien qui l’unissait avec feue son autre cousine, Aliénor. Un voile de tristesse pouvait nettement se retranscrire dans les descriptions qu’il lui tenait. Et naturellement, la main de la jeune fille vint à s’apposer doucement sur son épaule. Marianne comprenait ce que la perte engendrait… Surtout lorsqu’elle touchait à un être qui nous fut cher et aimé. Surtout lorsqu’il mettait en évidence combien cette présence révélait une force à part entière. « Je n’ai que très peu connue Aliénor et les récits que l’on me rapportent d’elle me prouvent combien elle devait être unique. » Sa voix se voulait encourageante dans le sens où, elle désirait prouvait à Tyrion qu’il pouvait trouver une oreille attentive si il désirait se confier. Et rapidement, les détails lui prouvaient combien Azilys, malgré son désir de se montrer tel un roc pour le monde, détenait cette humanité à même de laisser son cœur parler. « Azilys est une jeune femme entière, qui, lorsqu’elle offre ses amitiés, le fait sans retenue. » commenta t-elle tout en serrant doucement ses doigts sur l’épaule du jeune homme pour lui prouver de la véracité de ses dires. « Si elle vous a rendu son amitié, alors serez-vous un homme comblé. » renchérit-elle tout en se mettant à nouveau à sourire. Et puis, son regard fut attiré vers cette destination qu’il lui montrait. Ravivant un peu plus son sourire, la jeune fille laissa son engouement prendre le dessus. « L’endroit me semble idéal, je vous suis mon cher ami. » Et puis tous deux se dirigèrent vers cette table de bois pour ainsi partager un peu de chaleur qu’elle fusse dans le thé qu’ils partageaient que dans les conversations qu’ils animaient.

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De la beauté du Conflans
@Marianne Harlton & Tyrion Lannister


« One of the most beautiful qualities of true friendship is to understand and be understood. »
Parler de ce passé qui me semblait si lointain me mit dans un état de nostalgie que je n’ai guère l’habitude de connaître. Ce temps-là était loin, désormais, à mon plus grand regret car j’aurais adoré qu’Aelinor puisse connaître mon épouse ainsi que nos enfants. J’aurais adoré qu’elle puisse me voir ainsi changé par l’amour que me donna Walda sans la moindre limite. Il nous arrivait parfois de nous imaginer plus tard, quelle serait notre vie. La mienne était presque toute tracée. Un jour, je serais amené à gouverner l’Ouest, au même titre que mon père. Mais un jour, il me faudra aussi prendre femme, probablement sur ordre, toujours du Seigneur mon père. Et c’est là que les pronostics s’avéraient souvent bien compliqué. Qui parviendrait-il à trouver qui soit à ce point peu regardant sur le physique du futur époux ? A l’évidence, comme nous étions alors tous deux tombés d’accord, l’acceptation de cette alliance ne serait alors liée qu’à l’appât que représentait le fait d’unir sa famille à celle des Lions du Roc, qui plus est à l’héritier de Lord Tywin Lannister, tout nain soit-il. Et, en cela, qui y-a-t-il de plus ambitieux, de plus avare et avide de renommée et de puissance, que la Maison Frey et le vieux Lord Walder le Tardif ? Aelinor l’avait un jour évoqué en plaisantant et je lui avais répondu, sur le même ton de la plaisanterie, qu’elle était probablement très proche de la vérité en désignant la maison Frey, maison par ailleurs déjà alliée à la maison Lannister par le biais de ma tante, Lady Genna. Peu importe où se trouvait désormais Aelinor, j’espérais qu’elle pouvait voir qui ai-je épousé, que cela la fit d’abord rire en repensant à nos pronostics avant d’être heureuse pour moi, en voyant la perle qui m’avait été donnée comme épouse et mère de mes enfants.

Lady Azilys, la cousine donc de Lady Marianne, était quant à elle bien différente et Lady Harlton avait totalement raison à son sujet. Lorsque Lady Azilys donne quelque chose d’elle-même, ici en l’occurrence, son amitié, cela se fait toujours en totalité. Il n’y avait pas de demi-mesure avec elle. Ou elle vous donnait tout, ou elle ne vous donnait rien. D’aucune n’aiment guère ce genre de personnage ; trop franc, trop entier à leur goût. Ce n’est pas mon cas. Au moins le doute n’était jamais permis avec une personne pareille, incapable de feindre ou de tomber dans l’hypocrisie et Dieux que j’apprécie cela !

Jumelles et pourtant totalement différente de caractère l’une de l’autre, commentais-je en retour les mots de Lady Marianne Harlton, avant de renchérir, heureux qu’elle ait accepté ma proposition : Parfait ma chère ! Venez.

Je lui tendis la main pour l’aider à prendre place puis m’installais en face d’elle après avoir ordonné à un serviteur de nous rapporter quelque chose de chaud à boire et de sucré à se mettre sous la dent. Une fin de journée idéale, en bien charmante et agréable compagnie…

(c) DΛND ELION
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