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Marthe pleure rarement. Et lorsque elle succombe tout de même à ce besoin coupable c'est en se laissant entraîner dans le sillage de la tristesse. Cette ennemie imprévisible se manifeste aujourd'hui encore, fidèle au poste, dans les perles qui glissent sur la joue de l'enfant. Mais elle s'est alliée à un sentiment moins familier : la colère. Peut-être même la rage. L'Oursonne s'en sent prisonnière mais ne cherche pourtant pas à s'en libérer. Elle est plus réconfortante que légitime. L'altercation avec Alysane aura suffit à l'animer mais ce n'est pourtant pas contre sa maman que l'enfant est fâchée : c'est contre elle-même. Elle ne se croyait pas capable de hausser le ton contre la femme qui lui a donné la vie. Et encore moins de prononcer des mots qui sont loin d'exprimer la nature profonde de ses sentiments. Marthe a simplement suivi un instinct qui lui dictait de se rebeller et de faire valoir des droits qu'elle ne possède pas. Elle regrette de ne pas pouvoir effacer les dernières heures, de ne pas être capable de les bannir de sa mémoire. Les éclats de voix ne devraient jamais surpasser celui du vent... La gamine écrase son pied contre le tronc d'un arbre. Il ne bronche pas. Elle, si. Mais la douleur a au moins le pratique avantage de la ramener sur terre et de la forcer à se calmer. Elle joint ses paumes à ses genoux et reprend sa respiration.
L'Oursonne observe, indifférente, le froid transformer son souffle en nimbes embrumées. Elle découvre alors où ses pas l'ont menée et s'étonne de ne pas s'en être rendue compte. L'enfant, dans sa fuite, s'est rapprochée naturellement de la grotte dans laquelle son père a élu domicile. Elle hésite, se demande si lui rendre visite dans ces circonstances ne serait pas une forme de trahison envers sa mère. Elle sait qu'elle n'arrivera pas à cacher ses émotions puisque elle n'a jamais été capable de revêtir un masque impassible. Edrick risque de soutenir Alysane, par principe ou par peur de la fureur de l'Ourse. Et Marthe n'a vraiment pas le force de tenir tête à ses deux parents en une seule journée. Aller au barral, alors ? Les dieux sont trop timides pour être d'un quelconque réconfort. Elle ne veut pas non plus ennuyer ses tantes ou les placer dans une position inconfortable. La gamine balade son regard dans les diverses directions et les trop rares options qu'elles incarnent. Elle écrase finalement le revers de son manteau de peau sur ses joues et en chasse les larmes cristallisées. Elle poursuit alors sa route en tentant de se faire plus discrète en arrivant aux abords de la grotte. L'Oursonne apprécie le petit jeu qui s'est instauré entre son géniteur et elle. À chaque fois elle tente de le surprendre. Et à chaque fois il devine sa présence. Si bien qu'elle s'est déjà demandée s'il n'avait pas des yeux dans le dos. Il faut croire qu'elle est meilleure chasseuse qu'espionne. Un jour, elle réussira à le prendre par surprise. Elle doute cependant qu'avec un état d'esprit si altéré elle puisse y parvenir aujourd'hui. Cela se confirme quelques instants plus tard lorsqu'elle chute lamentablement sur un caillou tapis dans la neige et qu'elle dévale le petit talus qui borde l'entrée de la voute rocailleuse. « C'pas du jeu ! » se plaint-elle, à peu près certaine que cet obstacle n'était pas là la dernière fois. Mais elle n'est pas sûre de savoir si elle s'adresse à la nature ou à son père en particulier. Qui, des deux, est à l'origine de ce piège retors ? Elle se relève, époussette la neige qui la recouvre et se rapproche du feu bienveillant. « Salut p'pa ! » Son sourire exprime une joie plus contenue mais tout aussi authentique que celle qu'elle ressent en présence d'Alysane. Tandis qu'elle retire ses gants et les offre aux caresses de la chaleur s'élevant des flammes, l'Oursonne continue d'hésiter. Elle ne souhaite pas aborder le sujet qui obnubile ses pensées mais, à l'évidence, elle ne peut pas faire comme si tout allait bien. Elle tient pourtant à ce que ce soit Edrick qui l'incite à parler. Cela fait déjà quelques temps qu'elle ne cherche plus à tester ses réactions et la véracité de ses sentiments pour elle, sa maman et ses frères et sœurs. « J'pars demain ! » lui indique-t-elle tout en étant parfaitement consciente qu'il le sait déjà. « Tu crois qu't'arriveras à survivre à m'man sans mon aide ? » ajoute-t-elle en lui décochant un regard taquin. En fait elle se demande si elle ne doit pas s'inquiéter pour sa survie. Estimant finalement que non, qu'il arrivera à amadouer la redoutable Ourse, elle cherche du regard les sucettes au miel qui, elle le sait, sont cachées quelque part dans les environs.
L'Oursonne observe, indifférente, le froid transformer son souffle en nimbes embrumées. Elle découvre alors où ses pas l'ont menée et s'étonne de ne pas s'en être rendue compte. L'enfant, dans sa fuite, s'est rapprochée naturellement de la grotte dans laquelle son père a élu domicile. Elle hésite, se demande si lui rendre visite dans ces circonstances ne serait pas une forme de trahison envers sa mère. Elle sait qu'elle n'arrivera pas à cacher ses émotions puisque elle n'a jamais été capable de revêtir un masque impassible. Edrick risque de soutenir Alysane, par principe ou par peur de la fureur de l'Ourse. Et Marthe n'a vraiment pas le force de tenir tête à ses deux parents en une seule journée. Aller au barral, alors ? Les dieux sont trop timides pour être d'un quelconque réconfort. Elle ne veut pas non plus ennuyer ses tantes ou les placer dans une position inconfortable. La gamine balade son regard dans les diverses directions et les trop rares options qu'elles incarnent. Elle écrase finalement le revers de son manteau de peau sur ses joues et en chasse les larmes cristallisées. Elle poursuit alors sa route en tentant de se faire plus discrète en arrivant aux abords de la grotte. L'Oursonne apprécie le petit jeu qui s'est instauré entre son géniteur et elle. À chaque fois elle tente de le surprendre. Et à chaque fois il devine sa présence. Si bien qu'elle s'est déjà demandée s'il n'avait pas des yeux dans le dos. Il faut croire qu'elle est meilleure chasseuse qu'espionne. Un jour, elle réussira à le prendre par surprise. Elle doute cependant qu'avec un état d'esprit si altéré elle puisse y parvenir aujourd'hui. Cela se confirme quelques instants plus tard lorsqu'elle chute lamentablement sur un caillou tapis dans la neige et qu'elle dévale le petit talus qui borde l'entrée de la voute rocailleuse. « C'pas du jeu ! » se plaint-elle, à peu près certaine que cet obstacle n'était pas là la dernière fois. Mais elle n'est pas sûre de savoir si elle s'adresse à la nature ou à son père en particulier. Qui, des deux, est à l'origine de ce piège retors ? Elle se relève, époussette la neige qui la recouvre et se rapproche du feu bienveillant. « Salut p'pa ! » Son sourire exprime une joie plus contenue mais tout aussi authentique que celle qu'elle ressent en présence d'Alysane. Tandis qu'elle retire ses gants et les offre aux caresses de la chaleur s'élevant des flammes, l'Oursonne continue d'hésiter. Elle ne souhaite pas aborder le sujet qui obnubile ses pensées mais, à l'évidence, elle ne peut pas faire comme si tout allait bien. Elle tient pourtant à ce que ce soit Edrick qui l'incite à parler. Cela fait déjà quelques temps qu'elle ne cherche plus à tester ses réactions et la véracité de ses sentiments pour elle, sa maman et ses frères et sœurs. « J'pars demain ! » lui indique-t-elle tout en étant parfaitement consciente qu'il le sait déjà. « Tu crois qu't'arriveras à survivre à m'man sans mon aide ? » ajoute-t-elle en lui décochant un regard taquin. En fait elle se demande si elle ne doit pas s'inquiéter pour sa survie. Estimant finalement que non, qu'il arrivera à amadouer la redoutable Ourse, elle cherche du regard les sucettes au miel qui, elle le sait, sont cachées quelque part dans les environs.
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J'étais entrain de gratter soigneusement une peau les sourcils froncé par la concentration. Mais pas que... Allons bon.... Mon petit lapin s'en allait dans le sud. Bien sûr que je ne pouvais rien dire ! J'étais parti pas beaucoup plus vieux qu'elle dans le nord. J'étais parti en traque avec mon père. Mais cela n'empêchait pas mon cœur de se serrer à cette pensée. Partir.... Pas pour toujours je le savais. Ce n'était que pour quelques semaines et après elle reviendrait. Puis je la connaissais un peu... J'étais presque sûr que les sudiere allaient me l'agacer au plus haut point. Mais j'avais peur pour elle c'était normal en tant que père ... C'était mon petit lapin et je l'aimais tant.... Le premier qui touchait à un seul de ses cheveux que lui arrachererait la tête à mains nues. Je soupirais en passant une main dans mes cheveux les décoiffant encore plus avant de finir de nettoyer la peau et commencer à la préparer. Allez Edrick !
Je l'entendis arriver avec un petit sourire, mais passais la tête, inquiet, en l'entendant dévaler la pente. Et bien. "C'est pas juste !" Je levais un sourcil interrogateur. Pas juste ! Pas juste ? Elle semblait aller physiquement bien. Mentalement c'était autre chose. Je lui souris tendrement avant de plonger un morceau de tissus dans de l'eau tiède alors qu'elle prenait ses aises je lui souris.
« Qu'est ce qui est arrivé à mon petit lapin pour que tu degringoles dans la pente ?»
Papa... J'avais un sourire au delà de L'Idiot quand elle m'appelait de la sorte. C'était pire que si elle me disait " Je t'aime". Survivre à sa mère... La confiance c'était beau. Je notais son regard et ris doucement le cœur un peu serré de savoir qu'elle partait demain.
« Ouais... Je sais que tu pars demain. Et t'inquiète pas pour ta mère et moi. On est assez grands pour ne plus s'entretuer. »
Je pris le chiffon propre imbibé d'eau avant de m'approcher d'elle pour prendre délicatement son menton entre mes doigts et lui nettoyer délicatement en la regardant droit dans les yeux. J'effacais les traces de terres de son beau visage avant de lui appuyer tendrement sur le nez.
« Tu feras attention là bas, hein ? Les sudistes c'est tous des fadas. Rien ne vaut un nordiste. Et va pas me tomber amoureuse d'un de ces chevaliers ! T'es déjà bien meilleure que eux au combat. »
Je finis de lui nettoyer le visage avant d'aller chercher dans ma cachette à confiserie deux petites choses. La première une belle sucette au miel et la seconde une bourse remplis de perle de miel. Comme des sucette mais en petits morceaux. Je lui tendis la bourse puis la sucette
« Je sais que tu tiendra pas sans sucette au miel. Donc voilà de quoi tenir le voyage. Mange pas tout de suite. Et ça c'est pour tout de suite. »
Je lui donnais les deux avant de m'asseoir devant le feu et tapoter le tronc à côté de moi pour l'inviter à s'asseoir.
« Bon mon p'tit lapin. Si tu me racontais ce qu'il va pas. T'as la tête à l'envers je le vois bien. Tu t'es disputé avec ta mère c'est ça ?»
Sinon elle n'aurait pas cette tête et se serait montré plus attentive à son environnement.
Je l'entendis arriver avec un petit sourire, mais passais la tête, inquiet, en l'entendant dévaler la pente. Et bien. "C'est pas juste !" Je levais un sourcil interrogateur. Pas juste ! Pas juste ? Elle semblait aller physiquement bien. Mentalement c'était autre chose. Je lui souris tendrement avant de plonger un morceau de tissus dans de l'eau tiède alors qu'elle prenait ses aises je lui souris.
« Qu'est ce qui est arrivé à mon petit lapin pour que tu degringoles dans la pente ?»
Papa... J'avais un sourire au delà de L'Idiot quand elle m'appelait de la sorte. C'était pire que si elle me disait " Je t'aime". Survivre à sa mère... La confiance c'était beau. Je notais son regard et ris doucement le cœur un peu serré de savoir qu'elle partait demain.
« Ouais... Je sais que tu pars demain. Et t'inquiète pas pour ta mère et moi. On est assez grands pour ne plus s'entretuer. »
Je pris le chiffon propre imbibé d'eau avant de m'approcher d'elle pour prendre délicatement son menton entre mes doigts et lui nettoyer délicatement en la regardant droit dans les yeux. J'effacais les traces de terres de son beau visage avant de lui appuyer tendrement sur le nez.
« Tu feras attention là bas, hein ? Les sudistes c'est tous des fadas. Rien ne vaut un nordiste. Et va pas me tomber amoureuse d'un de ces chevaliers ! T'es déjà bien meilleure que eux au combat. »
Je finis de lui nettoyer le visage avant d'aller chercher dans ma cachette à confiserie deux petites choses. La première une belle sucette au miel et la seconde une bourse remplis de perle de miel. Comme des sucette mais en petits morceaux. Je lui tendis la bourse puis la sucette
« Je sais que tu tiendra pas sans sucette au miel. Donc voilà de quoi tenir le voyage. Mange pas tout de suite. Et ça c'est pour tout de suite. »
Je lui donnais les deux avant de m'asseoir devant le feu et tapoter le tronc à côté de moi pour l'inviter à s'asseoir.
« Bon mon p'tit lapin. Si tu me racontais ce qu'il va pas. T'as la tête à l'envers je le vois bien. Tu t'es disputé avec ta mère c'est ça ?»
Sinon elle n'aurait pas cette tête et se serait montré plus attentive à son environnement.
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L'Oursonne résume brièvement à son père les raisons de sa chute et se laisse docilement faire lorsqu'il entreprend de lui nettoyer le visage avec un chiffon tiède. Marthe se sent tout de même obligée d'adresser à son père un regard sceptique quand il lui annonce qu'elle ne doit pas s'inquiéter, qu'Alysane et lui arriveront à ne pas s'entretuer. L'enfant suppose, peut-être à tort, que son absence aura des conséquences sur l'humour de l'Ourse et ses relations avec son entourage. En fait, lorsque elle songe à ce qu'elle retrouvera en revenant sur l'île, elle entrevoit surtout deux grandes possibilités. La première se résume à un Edrick maltraité. La seconde, à un ventre commençant doucement à adopter une jolie forme ronde. « Si tu l'dis...» répond-t-elle. « Mais au cas où... Le point faible de maman, c'est les câlins ! »Elle sourit, plisse le nez lorsqu'il dépose son doigt à la surface de ce dernier, avant d'adopter un air outré mais parfaitement sincère lorsqu'il la met en garde contre la possibilité de tomber amoureuse d'un chevalier sudiste. L'homme a cette façon bien à lui de lui distiller ses conseils et de manifester son inquiétude. Derrière les sourires et les regards affectueux qu'ils échangent, Marthe perçoit tout de même la tristesse. Ou plutôt, elle la devine. « Berk ! Je ne tomberai JAMAIS amoureuse ! » jure-t-elle solennellement. L'amour a l'air d'être une chose bien compliquée. L'Oursonne aurait ainsi pu être agacée par cette idée saugrenue soulevée par son père si ce dernier n'avait pas eu le bon goût de préciser qu'elle vaut déjà la plupart des combattants du sud. Par fierté et méconnaissance, elle abonde volontiers dans ce sens. Elle perçoit alors une faille dans la remarque de son géniteur et, en bonne Mormont qu'elle est, ne tarde pas à l'exploiter : « J'ai l'droit d'me bagarrer avec les chevaliers sudistes s'ils m'embêtent ? » demande-t-elle, le regard maintenant nimbé d'espoir. Un espoir qui s'accentue encore lorsque le grizzli se lève pour aller chercher les friandises dont elle raffole. Il a tout prévu ! Marthe évalue rapidement leur quantité et se promet de faire au mieux pour rationner son nouveau trésor. Elle le glisse précautionneusement dans l'une des poches de son manteau puis se fait un devoir sacré de déguster la sucette. « J'penserai à toi à chaque fois qu'j'en mangerai une ! » assure-t-elle tout en baladant la douceur dans sa bouche. Son goût sucré ne saurait toutefois rivaliser avec l'amertume laissée par la dernière... discussion avec Alysane. Son père semble l'avoir compris et pose enfin la question qui explique, en partie du moins, la présence de l'enfant dans sa grotte. Elle hoche la tête pour confirmer à Edrick qu'il a vu juste. « Des fois j'ai l'impression qu'elle comprend pas que j'suis plus une petite fille ! »
Le préambule est sommaire et loin de résumer la complexité de la situation. L'Oursonne s'accorde quelques instants pour trouver les mots qui lui permettront peut-être de préciser sa pensée. Elle ne veut pas paraître ingrate d'autant plus qu'elle est bien consciente de tout ce qu'elle doit à sa maman. La seule chose que Marthe puisse reprocher à Alysane, c'est sa persistance à la considérer comme une enfant. « En fait c'est contre moi que j'suis fâchée, pas contre m'man. J'ai l'impression de... j'sais pas... C'est comme si je l'abandonnais... » tente-t-elle d'expliquer. Le cœur du problème est là. L'altercation n'est pas née du reproche mais de la culpabilité que Marthe ressent à l'idée de s'en aller. La gamine sait bien qu'Alysane pourra compter sur la présence d'Edrick, de ses frères et sœurs et des villageois. Elle n'aurait jamais émis l'idée d'accompagner ses tantes au mariage de Sansa et de cette Corneille, sinon. Mais il n'empêche... « Elle va avoir beaucoup d'travail quand elle sera la seule Mormont sur l'île et en plus elle va s'faire du soucis pour moi tout l'temps. Et ça m'énerve parce que j'ai l'impression d'lui faire du mal et que j'me comporte comme une égoïste. J'devrais être là pour la soulager un peu. Mais en même temps... » soupire-t-elle. Marthe découvre peu à peu que les envies personnelles peuvent se heurter aux principes et qu'elles peuvent même se muer en besoins. « J'sais pas... J'ai vraiment besoin d'voir moi-même c'qu'il y a au-delà d'la Baie des Glace. J'peux pas devenir une protectrice de notre île si j'sais même pas contre quoi j'dois la défendre... » Elle a l'impression que deux de ses devoirs, celui d'épauler sa mère et celui de protéger l'île, entrent en conflit. Son cœur la supplie de satisfaire le premier tandis que sa tête lui ordonne d'honorer le second. Et elle, elle est là, au milieu, à se demander ce qu'il convient de faire. « Tu comprends, p'pa ? » Il aura peut-être une solution pour l'apaiser.
Le préambule est sommaire et loin de résumer la complexité de la situation. L'Oursonne s'accorde quelques instants pour trouver les mots qui lui permettront peut-être de préciser sa pensée. Elle ne veut pas paraître ingrate d'autant plus qu'elle est bien consciente de tout ce qu'elle doit à sa maman. La seule chose que Marthe puisse reprocher à Alysane, c'est sa persistance à la considérer comme une enfant. « En fait c'est contre moi que j'suis fâchée, pas contre m'man. J'ai l'impression de... j'sais pas... C'est comme si je l'abandonnais... » tente-t-elle d'expliquer. Le cœur du problème est là. L'altercation n'est pas née du reproche mais de la culpabilité que Marthe ressent à l'idée de s'en aller. La gamine sait bien qu'Alysane pourra compter sur la présence d'Edrick, de ses frères et sœurs et des villageois. Elle n'aurait jamais émis l'idée d'accompagner ses tantes au mariage de Sansa et de cette Corneille, sinon. Mais il n'empêche... « Elle va avoir beaucoup d'travail quand elle sera la seule Mormont sur l'île et en plus elle va s'faire du soucis pour moi tout l'temps. Et ça m'énerve parce que j'ai l'impression d'lui faire du mal et que j'me comporte comme une égoïste. J'devrais être là pour la soulager un peu. Mais en même temps... » soupire-t-elle. Marthe découvre peu à peu que les envies personnelles peuvent se heurter aux principes et qu'elles peuvent même se muer en besoins. « J'sais pas... J'ai vraiment besoin d'voir moi-même c'qu'il y a au-delà d'la Baie des Glace. J'peux pas devenir une protectrice de notre île si j'sais même pas contre quoi j'dois la défendre... » Elle a l'impression que deux de ses devoirs, celui d'épauler sa mère et celui de protéger l'île, entrent en conflit. Son cœur la supplie de satisfaire le premier tandis que sa tête lui ordonne d'honorer le second. Et elle, elle est là, au milieu, à se demander ce qu'il convient de faire. « Tu comprends, p'pa ? » Il aura peut-être une solution pour l'apaiser.
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Je ris à sa remarque et lui ébouriffais tendrement les cheveux. Bientôt elle allait me dire quoi faire pour faire plaisir à sa mère ! Quand même je la connaissais au bas mot depuis… vingt-quatre vingt-cinq ans… Donc je pouvais estimer connaître un peu Alysane. Et l’inverse devait bien être vrai ! Je lui fis un clin d’œil.
« Tu veux encore une petite sœur ? Tu lui donnes aussi des conseils à ta mère me concernant ? Là où elle doit taper par exemple ? »
J’en profitais pour la taquiner sur son voyage au sud. Son ton sur le « jamais » me fit à nouveau rire aux éclats. C’était bien la fille de sa mère ça ! Je ne le dis pas ! Mais je le pensais très fort. Qu’il ne fallait jamais dire jamais ! J’étais presque sûre d’avoir une fois ou deux sa mère dire la même chose. C’était sûr même, j’espérais donc juste qu’elle m’aime vraiment. J’en étais sûr en fait. Sinon jamais elle ne m’aurait laissé aller plus de quatre fois dans son lit. Je lui pinçais gentiment le nez.
« Oui ! T’as le droit. Mais vas-y doucement, tu sais ils ont jamais vu d’ourse de prêt ! »
Je souris en la voyant se jeter sur la sucette au miel. Pauvre sucette… Je sentis mon cœur fondre à sa déclaration et je la tirais à moi pour lui embrasser le front avant de la faire s’asseoir près de moi. Allez, raconte à papa ce qui va pas. Je passais tendrement mon bras autour de ses épaules. Ah oui… Le fait de ne pas vouloir voir sa fifille grandir… Mmh… Je ne pouvais rien dire. Je ne dis rien, l’écoutant pendant un moment, l’écoutant seulement parler. Je posais mes lèvres contre son front en lui caressant le dos. Je hochais la tête.
« Oui je comprends bien. Tu veux faire tes preuves, aller voir dehors, mais en même temps… tu as peur que ta maman ne s’en sorte pas et qu’elle prenne ça un peu… mal ? Tu sais, je pense pas que ta mère t’en veuille, elle a juste peur pour toi un peu. Elle sait que t’es forte, et toi t’as peur aussi pour elle. Parce que c’est aussi l’une des premières fois qu’tu quittes l’île. Vous vous aimez fort toutes les deux. C’est de famille Mormont d’avoir du mal à dire ce qu’on ressent. Je comprends. D’accord, c’est pas la même chose, mais c’est toujours compliqué aussi pour moi de partir en traque… J’suis toujours un peu furieux contre moi-même quand je pars. Tu me diras c’est pas pareil… Mais un peu, puis on se pardonne une fois qu’on est de retour. Puis tu vas pouvoir lui écrire des lettres. Et puis je suis là quand même pour soutenir ta mère. Enfin, au moins lui permettre de me taper dessus si elle a besoin de se défouler. »
J’essayais l’humour pour l’apaiser et la faire rire un peu. Je lui souriais avec tendresse en la gardant contre moi, j’espérais vraiment réussir à la calmer et à l’apaiser. Rien qu’un peu.
« Tu veux encore une petite sœur ? Tu lui donnes aussi des conseils à ta mère me concernant ? Là où elle doit taper par exemple ? »
J’en profitais pour la taquiner sur son voyage au sud. Son ton sur le « jamais » me fit à nouveau rire aux éclats. C’était bien la fille de sa mère ça ! Je ne le dis pas ! Mais je le pensais très fort. Qu’il ne fallait jamais dire jamais ! J’étais presque sûre d’avoir une fois ou deux sa mère dire la même chose. C’était sûr même, j’espérais donc juste qu’elle m’aime vraiment. J’en étais sûr en fait. Sinon jamais elle ne m’aurait laissé aller plus de quatre fois dans son lit. Je lui pinçais gentiment le nez.
« Oui ! T’as le droit. Mais vas-y doucement, tu sais ils ont jamais vu d’ourse de prêt ! »
Je souris en la voyant se jeter sur la sucette au miel. Pauvre sucette… Je sentis mon cœur fondre à sa déclaration et je la tirais à moi pour lui embrasser le front avant de la faire s’asseoir près de moi. Allez, raconte à papa ce qui va pas. Je passais tendrement mon bras autour de ses épaules. Ah oui… Le fait de ne pas vouloir voir sa fifille grandir… Mmh… Je ne pouvais rien dire. Je ne dis rien, l’écoutant pendant un moment, l’écoutant seulement parler. Je posais mes lèvres contre son front en lui caressant le dos. Je hochais la tête.
« Oui je comprends bien. Tu veux faire tes preuves, aller voir dehors, mais en même temps… tu as peur que ta maman ne s’en sorte pas et qu’elle prenne ça un peu… mal ? Tu sais, je pense pas que ta mère t’en veuille, elle a juste peur pour toi un peu. Elle sait que t’es forte, et toi t’as peur aussi pour elle. Parce que c’est aussi l’une des premières fois qu’tu quittes l’île. Vous vous aimez fort toutes les deux. C’est de famille Mormont d’avoir du mal à dire ce qu’on ressent. Je comprends. D’accord, c’est pas la même chose, mais c’est toujours compliqué aussi pour moi de partir en traque… J’suis toujours un peu furieux contre moi-même quand je pars. Tu me diras c’est pas pareil… Mais un peu, puis on se pardonne une fois qu’on est de retour. Puis tu vas pouvoir lui écrire des lettres. Et puis je suis là quand même pour soutenir ta mère. Enfin, au moins lui permettre de me taper dessus si elle a besoin de se défouler. »
J’essayais l’humour pour l’apaiser et la faire rire un peu. Je lui souriais avec tendresse en la gardant contre moi, j’espérais vraiment réussir à la calmer et à l’apaiser. Rien qu’un peu.
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Une petite soeur... Les quelques mots d'Edrick mettent en branle l'imaginaire de Marthe. Elle se voit déjà tenir une nouvelle petite soeur dans ses bras et lui apprendre plein de choses amusantes quand, quelques années plus tard, elle sera capable de communiquer avec les gens qui l'entourent. Mais elle sait qu'un enfant, c'est du travail. Et aussi qu'il y a une chance sur deux qu'il soit de sexe masculin. L'Oursonne se réfugie derrière une moue sceptique avant d'adresser à son papa un regard suspicieux. Elle ne s'est jamais demandée s'il préférait les filles ou les garçons. Lorsque, plus tard, Joer et Benjen seront en âge de chasser et de rendre visite tout seuls à Edrick... lui accordera-t-il encore du temps ? La gamine espère qu'elle restera toujours la première dans le cœur de son père. Elle suppose que c'est un peu égoïste de raisonner ainsi mais elle ne peut pas non plus ignorer cette petite pointe de crainte. Marthe est un peu jalouse en songeant que ses frères ont eu la chance d'avoir un père quand, à leur âge, elle pensait encore être née de l'union d'Alysane et d'un ours. Ils ont de la chance. Elle, elle a perdue quelques années déjà. Ce qui représente beaucoup de sucettes au miel et pas mal de câlins... « Je n'dirais pas non à une petite sœur ! » avoue-t-elle néanmoins. « Mais j'pense qu'à ce rythme tu vas l'achever, m'man... » s'empresse-t-elle d'ajouter avant de retrouver un brin de sérieux et d'agiter son petit doigt sous son nez : « Edrick ! Promets-moi qu'vous n'allez pas faire des cochonneries quand j'serai pas là ! Attendez au moins que j'rentre, que j'puisse surveiller ! » Elle offre au vent un autre de ses rires. Elle a prie l'habitude d'appeler son père par son prénom quand elle le met en garde ou l'accuse de quelque chose. C'est presque inconscient mais ça n'enlève rien à l'amour qu'elle lui porte. Elle espère qu'il le sait. « En tout cas c'est secret c'qu'on se dit, avec m'man. J'dirai rien ! À part qu'elle a pas besoin d'conseils pour savoir où taper les mâles ! » s'amuse-t-elle. C'est grâce à Alysane que Marthe a découvert le point faible des garçons. Il faut donner un bon coup de genou entre les jambes. Et pour avoir essayé cette technique sur Tom, l'un des enfants du village avec qui elle s'amuse de temps en temps, elle sait que c'est vraiment très efficace. Les chevaliers sudistes n'ont qu'à bien se tenir !
L'enfant écoute par la suite avec attention les explications de son père. Elles confirment ce qu'elle avait déjà commencé à comprendre. Le poids sur son coeur s'allège lorsqu'elle songe que les réconciliations sont inévitables. C'est peut-être juste un mauvais moment à passer. Edrick l'a dit : elle pourra lui écrire. Et elle le fera même si elle n'aime pas ça. Elle lui racontera que tout va bien même si tout va mal. Pour la rassurer. Les dires d'Edrick sont apiasants et l'humour fait souvent mouche, avec Marthe. « J'me demande pour qui je dois m'inquiéter le plus : elle ou toi ? La laisse pas trop t'maltraiter quand même hein ! » rigole-t-elle avant de se blottir dans les bras de son grizzli de père. Un autre de ses rires vient se perdre dans le cou de cet homme mystérieux tandis qu'elle s'arrange pour s'installer plus confortablement sur ses genoux. Elle se sent bien, là, enveloppée dans ses bras imposants et contre ce corps que la nature ne semble pas avoir les moyens d'ébranler. Il incarne le pilier dont elle est a besoin en cet instant et elle s'autorise même à fermer les yeux. Un signe suprême de confiance. Ils ont parcouru pas mal de chemin depuis leur première rencontre... « Dis, p'pa ! Tu savais que j'existais quand t'es parti dans l'nord ? » lui demande-t-elle dans un murmure. C'est une question qu'elle n'a jamais osé poser à sa mère et, bien sûr, à Edrick. Elle redoute un peu la réponse. L'Oursonne se dégage gentiment de l'étreinte de son père et l'observe avec attention. C'est donc avec les sourcils froncés et sa sucette toujours fermement ancrée dans sa bouche qu'elle attend la réponse de son père.
L'enfant écoute par la suite avec attention les explications de son père. Elles confirment ce qu'elle avait déjà commencé à comprendre. Le poids sur son coeur s'allège lorsqu'elle songe que les réconciliations sont inévitables. C'est peut-être juste un mauvais moment à passer. Edrick l'a dit : elle pourra lui écrire. Et elle le fera même si elle n'aime pas ça. Elle lui racontera que tout va bien même si tout va mal. Pour la rassurer. Les dires d'Edrick sont apiasants et l'humour fait souvent mouche, avec Marthe. « J'me demande pour qui je dois m'inquiéter le plus : elle ou toi ? La laisse pas trop t'maltraiter quand même hein ! » rigole-t-elle avant de se blottir dans les bras de son grizzli de père. Un autre de ses rires vient se perdre dans le cou de cet homme mystérieux tandis qu'elle s'arrange pour s'installer plus confortablement sur ses genoux. Elle se sent bien, là, enveloppée dans ses bras imposants et contre ce corps que la nature ne semble pas avoir les moyens d'ébranler. Il incarne le pilier dont elle est a besoin en cet instant et elle s'autorise même à fermer les yeux. Un signe suprême de confiance. Ils ont parcouru pas mal de chemin depuis leur première rencontre... « Dis, p'pa ! Tu savais que j'existais quand t'es parti dans l'nord ? » lui demande-t-elle dans un murmure. C'est une question qu'elle n'a jamais osé poser à sa mère et, bien sûr, à Edrick. Elle redoute un peu la réponse. L'Oursonne se dégage gentiment de l'étreinte de son père et l'observe avec attention. C'est donc avec les sourcils froncés et sa sucette toujours fermement ancrée dans sa bouche qu'elle attend la réponse de son père.
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Je levais les yeux au ciel devant l’air si sérieux de ma petite fille avant de la chatouiller sans pitié. C’était quoi cette gamine, bordel ? Je lui embrassais le coup avec amusement.
« Je te promets rien p’tit lapin ! Ta mère et moi on est assez grands pour se surveiller tout seul ! Et de toute manière, c’est ta mère qui décide si on fait encore un bébé ou nom. Mais j’avoue que quatre, c’est assez pour moi. Et je me doute qu’elle t’a montré, elle s’entraînait sur moi. »
Maintenant fallait éviter si elle voulait d’autres enfants… Mais j’avouais sans mal ne pas en vouloir d’autres. Le dernier accouchement… J’avais cru la perdre et c’était hors de question de perdre la femme que j’aimais plus que tout au monde. Elle et les autres enfants. C’était mes trésors. Je ris à nouveau à sa remarque et la chatouille avec amour.
« Non mais quand même ! Je sais me défendre, puis je connais quelques-uns de ses points faibles. »
Mes fesses. Alysane adorait mes fesses. Et j’adorais la chatouiller. Enfin, je n’allais clairement rien dire à ce sujet à ma fille. Et puis quoi encore ? Ça c’était nos trucs d’adultes avec Alysane. Je n’avais pas envie de lui faire avoir des images dans la tête. Je la serrais contre moi quand elle se blottit contre moi. Ah… je fondais. Je lui embrassais le sommet du crâne. Je restais très stupide devant sa question, mais je ne la lâchais pas. Je la laissais sortir de mon étreinte en réfléchissant un peu à la situation avant de secouer la tête.
« Nan. Quand je suis partie la première fois… On venait tout juste de te concevoir avec ta mère. Donc… je ne savais pas. Et puis… je suis partie très très longtemps avec mon propre père tu sais… Et puis là où j’étais, c’était pas évident d’envoyer des corbeaux. Vraiment pas. Donc ta mère pouvait même pas me prévenir, sinon je serais rentré. Je sais… Je sais, j’suis pas le meilleur des pères. Loin de là. Mais quand je t’ai vu pour la première fois, je t’ai tout de suite aimé. Un vrai petit lapin que j’avais envie de protéger. Pas d’aimer, parce que je t’aimais déjà à la folie… Ouais, t’as raison, les mots c’est pas le truc des Mormonts et de leur ours. »
Je lui embrassais le bout du nez avant de faire mine de lui voler la sucette avec un petit sourire. Je ne savais pas trop si c’était ce qu’elle voulait entendre ou non… Mais j’étais sincère.
« Je te promets rien p’tit lapin ! Ta mère et moi on est assez grands pour se surveiller tout seul ! Et de toute manière, c’est ta mère qui décide si on fait encore un bébé ou nom. Mais j’avoue que quatre, c’est assez pour moi. Et je me doute qu’elle t’a montré, elle s’entraînait sur moi. »
Maintenant fallait éviter si elle voulait d’autres enfants… Mais j’avouais sans mal ne pas en vouloir d’autres. Le dernier accouchement… J’avais cru la perdre et c’était hors de question de perdre la femme que j’aimais plus que tout au monde. Elle et les autres enfants. C’était mes trésors. Je ris à nouveau à sa remarque et la chatouille avec amour.
« Non mais quand même ! Je sais me défendre, puis je connais quelques-uns de ses points faibles. »
Mes fesses. Alysane adorait mes fesses. Et j’adorais la chatouiller. Enfin, je n’allais clairement rien dire à ce sujet à ma fille. Et puis quoi encore ? Ça c’était nos trucs d’adultes avec Alysane. Je n’avais pas envie de lui faire avoir des images dans la tête. Je la serrais contre moi quand elle se blottit contre moi. Ah… je fondais. Je lui embrassais le sommet du crâne. Je restais très stupide devant sa question, mais je ne la lâchais pas. Je la laissais sortir de mon étreinte en réfléchissant un peu à la situation avant de secouer la tête.
« Nan. Quand je suis partie la première fois… On venait tout juste de te concevoir avec ta mère. Donc… je ne savais pas. Et puis… je suis partie très très longtemps avec mon propre père tu sais… Et puis là où j’étais, c’était pas évident d’envoyer des corbeaux. Vraiment pas. Donc ta mère pouvait même pas me prévenir, sinon je serais rentré. Je sais… Je sais, j’suis pas le meilleur des pères. Loin de là. Mais quand je t’ai vu pour la première fois, je t’ai tout de suite aimé. Un vrai petit lapin que j’avais envie de protéger. Pas d’aimer, parce que je t’aimais déjà à la folie… Ouais, t’as raison, les mots c’est pas le truc des Mormonts et de leur ours. »
Je lui embrassais le bout du nez avant de faire mine de lui voler la sucette avec un petit sourire. Je ne savais pas trop si c’était ce qu’elle voulait entendre ou non… Mais j’étais sincère.
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« T'es p't'être pas le meilleur des pères mais j't'échangerais contre rien au monde ! » se sent-elle obligée de dire lorsque son père achève de lui exposer la vérité. « J'te reproche rien tu sais ? En tout cas plus maintenant ! » précise-t-elle, non sans un léger manque de tact. L'honnêteté est une vertu que Marthe essaie d'ériger en principe, aidée en cela par l'attitude de ses aînées et les valeurs qui sont associées à la maison Mormont. L'Oursonne est franche et considère que les autres le sont tout autant avec elle. Elle aurait sûrement précisé sa pensée au sujet de l'absence de son père si ce dernier n'avait pas décidé de faire mine de lui voler sa sucette. Elle se retire vivement, manque de tomber des genoux de son père et répond par un regard outré au voleur de friandises. « Mais ?! Edrick ! Tu fais quoi là ? » le ton est largement réprobateur mais son sourire prouve qu'elle s'amuse tout autant que lui de la situation. Elle imite d'ailleurs sans s'en rendre compte l'attitude que sa mère pourrait avoir dans des circonstances similaires. Bien qu'elle ne serait peut-être pas prête à mordre et à griffer pour une chose aussi insignifiante qu'une sucette. Pour Marthe, c'est différent. Adepte du « Donner c'est donner, reprendre c'est voler ! », la petite Ourse est prête à livrer bataille à n'importe quel inconscient désireux de s'en prendre à sa friandise. Elle le prouve immédiatement en sautant au cou de son père avec la ferme intention de le faire basculer à terre et de le pousser à rendre les armes. Les rires se mêlent au crépitement des flammes et alimentent un peu plus le souvenir qu'elle gardera de cette journée. « Rends-toi, maroufle ! Et p't'être que j'te laisserai la vie sauve ! » le menace-t-elle entre deux éclats cristallins. L'enfant ne remporte pas le duel mais parvient tout de même à conserver son trésor. C'est plus qu'il n'en faut pour lui donner une impression de victoire. C'est avec une fierté perceptible sur le visage qu'elle gagne, donc, le privilège de continuer à savourer sa sucette. Et avec l'assurance d'être dans son bon droit qu'elle le fait.
« C'est comment l'nord du Nord ? » demande-t-elle un petit peu plus tard, à nouveau installée confortablement contre la silhouette puissante de son père. Elle a entendu beaucoup de choses sur l'étendue glacée qui existe au-delà du mur. Elle a compris que beaucoup d'entre elles étaient sûrement fausses mais elle n'est jamais arrivée à dire lesquelles, précisément, relevaient de la fable. « Y'a vraiment des lapins avec des têtes d'ours là-bas ? » C'est ce que le fils du forgeron lui a affirmé. Elle en doute. Mais puisque elle a un expert sous la main et une après-midi enneigée devant elle, Marthe entend bien obtenir des précisions à ce sujet. En fait il y a beaucoup de sujets sur lesquels elle aimerait obtenir des précisions. L'Oursonne lâche vite la bride à sa curiosité et le pauvre Edrick ne tarde donc pas à être assailli de questions : « Des sauvageons ont essayé d'te manger ? » l'interroge-t-elle avant de s'enquérir d'une chose encore plus intéressante mais tout aussi dégoûtante : « Et toi ? T'as essayé d'en manger ? » Ses connaissances sur le nord du mur ne sont pas aussi étendues qu'elle le souhaiterait mais elle croit savoir que la nourriture est rare, là-bas, chez les sauvages. Marthe ne sait pas si elle doit les plaindre. Elle sait juste qu'il faut les tuer si on en croise. Mais l'enfant n'aime pas cette idée. Elle a déjà de la peine à ôter la vie d'un animal pour se nourrir alors... un être humain ? « Ça fait quoi d'tuer quelqu'un, p'pa ? » finit-elle par demander. Si elle se fie aux discussions qu'elle a parfois surprises entre des vétérans de la rébellion de Robert, ça a l'air d'être amusant.
« C'est comment l'nord du Nord ? » demande-t-elle un petit peu plus tard, à nouveau installée confortablement contre la silhouette puissante de son père. Elle a entendu beaucoup de choses sur l'étendue glacée qui existe au-delà du mur. Elle a compris que beaucoup d'entre elles étaient sûrement fausses mais elle n'est jamais arrivée à dire lesquelles, précisément, relevaient de la fable. « Y'a vraiment des lapins avec des têtes d'ours là-bas ? » C'est ce que le fils du forgeron lui a affirmé. Elle en doute. Mais puisque elle a un expert sous la main et une après-midi enneigée devant elle, Marthe entend bien obtenir des précisions à ce sujet. En fait il y a beaucoup de sujets sur lesquels elle aimerait obtenir des précisions. L'Oursonne lâche vite la bride à sa curiosité et le pauvre Edrick ne tarde donc pas à être assailli de questions : « Des sauvageons ont essayé d'te manger ? » l'interroge-t-elle avant de s'enquérir d'une chose encore plus intéressante mais tout aussi dégoûtante : « Et toi ? T'as essayé d'en manger ? » Ses connaissances sur le nord du mur ne sont pas aussi étendues qu'elle le souhaiterait mais elle croit savoir que la nourriture est rare, là-bas, chez les sauvages. Marthe ne sait pas si elle doit les plaindre. Elle sait juste qu'il faut les tuer si on en croise. Mais l'enfant n'aime pas cette idée. Elle a déjà de la peine à ôter la vie d'un animal pour se nourrir alors... un être humain ? « Ça fait quoi d'tuer quelqu'un, p'pa ? » finit-elle par demander. Si elle se fie aux discussions qu'elle a parfois surprises entre des vétérans de la rébellion de Robert, ça a l'air d'être amusant.
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Je sentis mon cœur fondre face à la déclaration de ma fille. Par tous les dieux… Était-ce possible d’être aussi gentille ? Mon cœur d’ours était devenu de la guimauve face à mon enfant. Même si je pouvais comprendre qu’elle en avait des choses à me reprocher. C’était sûr que partir pendant presque dix ans… Ça pouvait un peu laisser des traces sur les relations. Mais si elle m’avait pardonné, je pouvais sans doute aussi me pardonner à moi ? Je ne savais pas trop. Je la rattrapais quand elle manqua de tomber. Hola ! C’était plus ma fille que j’avais entre les bras, mais sa mère ! Elle se jeta à mon cou et tenta de me faire tomber. Je la laissais tenter en restant bien ancré sur mon tronc. Je refermais mes bras sur elle et fis mine de la manger en lui faisant une pluie de bisous. Je la laissais tranquille.
Le nord du nord. Je soupirais en passant une main dans mes cheveux et en réfléchissant. Je la laissais poser son déluge de questions avec un fin sourire. La dernière question me le fit perdre immédiatement. Mais c’était quoi cette question à son âge ? … Alysane. Va falloir qu’on cause de l’éducation de notre fille et de ses questions étranges. Qu’est-ce que ça fait de tuer un homme… Je passais une main dans mes cheveux à nouveau avec un petit soupir. Les ours et les mots… C’était vraiment compliqué parfois. Je passais doucement ma main dans ses cheveux à elle en restant silencieux en fixant les flammes.
« Bah… C’est très grand, très froid, très neigeux… Tu as des montagnes, des toundras… des forêts… Y a toujours de la neige, c’est dangereux. Il faut vraiment le voir je pense. Je saurais pas trop te le décrire. Nan, les bestioles sont tout ce qu’il y a de plus normal. Mais souvent en blanc. D’manger j’sais pas… D’me tuer oui. Et j’mange pas du sauvageon ! Je préfère manger de l’écorce que ça ! Tuer… C’est… C’est… C’est facile. Je n’aime pas ça, mais je le fais quand j’ai pas le choix. C’est pas un truc que j’aimerais que tu connaisses. Vraiment pas. Tuer c’est facile, mais c’est pas un truc agréable. Je serais pas trop comment t’expliquer. T’en pose de drôles de question pour ton âge p’tit lapin. Bon… Tu veux m’aider avec les peaux ? »
Je lui désignais d’un mouvement de tête le tas de beau que j’étais en train de finir de préparer pour ensuite les vendre. Puis j’étais presque sûr que ça plairait à Marthe de découvrir ça.
Le nord du nord. Je soupirais en passant une main dans mes cheveux et en réfléchissant. Je la laissais poser son déluge de questions avec un fin sourire. La dernière question me le fit perdre immédiatement. Mais c’était quoi cette question à son âge ? … Alysane. Va falloir qu’on cause de l’éducation de notre fille et de ses questions étranges. Qu’est-ce que ça fait de tuer un homme… Je passais une main dans mes cheveux à nouveau avec un petit soupir. Les ours et les mots… C’était vraiment compliqué parfois. Je passais doucement ma main dans ses cheveux à elle en restant silencieux en fixant les flammes.
« Bah… C’est très grand, très froid, très neigeux… Tu as des montagnes, des toundras… des forêts… Y a toujours de la neige, c’est dangereux. Il faut vraiment le voir je pense. Je saurais pas trop te le décrire. Nan, les bestioles sont tout ce qu’il y a de plus normal. Mais souvent en blanc. D’manger j’sais pas… D’me tuer oui. Et j’mange pas du sauvageon ! Je préfère manger de l’écorce que ça ! Tuer… C’est… C’est… C’est facile. Je n’aime pas ça, mais je le fais quand j’ai pas le choix. C’est pas un truc que j’aimerais que tu connaisses. Vraiment pas. Tuer c’est facile, mais c’est pas un truc agréable. Je serais pas trop comment t’expliquer. T’en pose de drôles de question pour ton âge p’tit lapin. Bon… Tu veux m’aider avec les peaux ? »
Je lui désignais d’un mouvement de tête le tas de beau que j’étais en train de finir de préparer pour ensuite les vendre. Puis j’étais presque sûr que ça plairait à Marthe de découvrir ça.
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Marthe a remarqué quelque chose : quand les adultes sont gênés, ils se passent nerveusement la main dans les cheveux. C'est comme si le corps avouait ce que les mots, souvent, cherchent à cacher. Les soupirs sont un peu pareils même s'il est plus compliqué, parfois, de les interpréter. Ils traduisent l'exaspération ou la résignation. L'Oursonne est consciente, au moment où son papa lui passe la main dans les cheveux, qu'elle a posé une question à laquelle il ne souhaite pas particulièrement répondre. Peut-être pour la préserver. Cela ne l'empêche pas de rester suspendue aux lèvres d'Edrick avec l'espoir qu'il lui délivre une information susceptible d'enrichir sa compréhension du monde et des humains. Elle est vernie puisque ce sont trois indices supplémentaires qui viennent combler sa soif de connaissance : les animaux au nord du mur sont blancs, son géniteur préfère l'écorce à la viande humaine et tuer, c'est facile mais pas tant que ça. Elle hoche la tête comme pour signifier au grizzli qu'elle prend acte de ses dires. « Tu changes de sujet, là ! » lui reproche-t-elle candidement quand il l'invite à l'aider avec les peaux. Mais la voici déjà debout, prête à épauler son papa dans sa tâche. Elle attend les instructions nécessaire à l'ouvrage, bien décidée à ne pas abîmer les peaux. Ce faisant, elle tente de faire abstraction de l'une des phrases lâchée par le grizzli. Marthe se fait violence pour ne pas la relever. Elle parvient. Quelques longues secondes. Puis elle lâche à son tour un soupir sans même s'en rendre compte. Et celui-là est loin de traduire une forme de résignation. « J'en ai marre qu'on m'prenne pour un bébé ! » ronchonne-t-elle. « Quand j'pose une vraie question intelligente on m'dit que c'est pas d'mon âge ou que j'suis trop p'tite pour comprendre. On dirait un complot ! » précise-t-elle, grimace à l'appui, avant de croiser les bras d'un air décidé sur son ventre. On ne lui ment pas. Jamais. Enfin, pour ce qu'elle en sait. Mais ce n'est pas pour autant qu'on lui dit tout. L'Oursonne est consciente que le monde peut être cruel. Elle l'a su dès l'instant où elle a appris que Lyra avait été enlevée par ces fer-nés. Elle le ressent à chaque fois qu'elle décoche une flèche en direction d'un animal ou qu'elle songe à ce qu'elle ferait de ceux qui auraient l'audace de la priver à nouveau, un jour, de la présence d'un être aimé. Mais les adultes s'obstinent à la murer dans une illusion qui, elle le sait, est précisément une... illusion. Marthe suppose volontiers que c'est pour son bien mais cette infantilisation constante peut parfois être pesante. « Z'êtes bizarres, les adultes. C'est comme si vous vouliez que je reste une enfant toute ma vie ! » conclue-t-elle. On lui apprend à se battre avec une épée. Ce n'est pas pour chasser, ça, elle le sait. Mais personne ne juge bon de lui expliquer ce qu'elle est sensée faire une fois qu'elle a remporté un duel. Marthe hausse les épaules pour indiquer à son père qu'elle se sent bien démunie en cet instant. « J'vous aurai à l'usure moi j'dis ! » promet-elle dans son élan de rébellion juvénile. En attendant elle va continuer à partir du principe que tuer un être humain, finalement, c'est comme tuer un lièvre.
L'Oursonne finit par décocher un sourire à Edrick. « Tu m'montres comment on fait alors ? » l'encourage-t-elle, désignant du menton les peaux empilées. Elle ne désire pas s'attarder sur un sujet qui, elle le pressent, pourrait déboucher sur un conflit. Pas quand sa curiosité la pousse à vouloir apprendre, apprendre et encore apprendre. Pleine de bonne volonté, Marthe se prépare à ajouter un nouveau chapitre au livre de ses connaissances. Et tout d'un coup.... elle hoquete. Elle dépose une main sur sa bouche, surprise. Elle récidive une poignée de seconde plus tard et elle ne peut ainsi plus nier l'évidence : « J'ai le hoquet ! » s'émerveille-t-elle. Elle s'engage alors dans une lutte acharnée contre cet implacable adversaire pendant qu'en parallèle, une nouvelle interrogation commence à faire son bonhomme de chemin dans les sinueux méandres de son esprit. « Pourquoi ils voulaient t'tuer les sauvageons ? » De ce qu'elle sait, quand les habitants du nord du Nord passent le mur, c'est pour piller ou juste tuer des gens. Ils méritent d'être punis. L'Oursonne ne dira pas le contraire. Mais que font les nordiens quand ils traversent le mur, eux ? « Tu leur as fait quoi ? » demande-t-elle, inquisitrice.
L'Oursonne finit par décocher un sourire à Edrick. « Tu m'montres comment on fait alors ? » l'encourage-t-elle, désignant du menton les peaux empilées. Elle ne désire pas s'attarder sur un sujet qui, elle le pressent, pourrait déboucher sur un conflit. Pas quand sa curiosité la pousse à vouloir apprendre, apprendre et encore apprendre. Pleine de bonne volonté, Marthe se prépare à ajouter un nouveau chapitre au livre de ses connaissances. Et tout d'un coup.... elle hoquete. Elle dépose une main sur sa bouche, surprise. Elle récidive une poignée de seconde plus tard et elle ne peut ainsi plus nier l'évidence : « J'ai le hoquet ! » s'émerveille-t-elle. Elle s'engage alors dans une lutte acharnée contre cet implacable adversaire pendant qu'en parallèle, une nouvelle interrogation commence à faire son bonhomme de chemin dans les sinueux méandres de son esprit. « Pourquoi ils voulaient t'tuer les sauvageons ? » De ce qu'elle sait, quand les habitants du nord du Nord passent le mur, c'est pour piller ou juste tuer des gens. Ils méritent d'être punis. L'Oursonne ne dira pas le contraire. Mais que font les nordiens quand ils traversent le mur, eux ? « Tu leur as fait quoi ? » demande-t-elle, inquisitrice.
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Je changeais de sujet ! J’avais le droit j’étais adulte. Je soupirais à sa remarque et lui caressais la joue avec amour malgré sa tête boudeuse. À l’usure ? Je ris en lui tapotant la tête.
« Parce qu’on veut aussi te protéger. Même si t’es grande. C’est pas fait exprès, puis j’aimerais que t’es pas à te poser ce genre de question ! Puis j’serais pas te l’expliquer. »
Je souris et lui fis signe de venir. Je l’installais entre mes bras avec une peau sous le nez. Je lui montrais les outils et quelques gestes de bases. Les peaux étaient déjà propres. Je souris en l’entendant hoqueter.
« T’as avalé une grenouille ? »
Je continuais de lui expliquer comment tanner les peaux et faire en sorte qu’elles soient le plus belles possibles. C’était mon gagne-pain quand même ! Allez encore une question sur les sauvageons… Je posais le grattoire et fixais ma fille les sourcils. Rah… les questions à son âge. Je posais mon couteau et retournais la peau sans répondre avant de lui montrer où elle devait faire attention. Je gagnais un peu de temps pour lui répondre. C’était déjà ça.
« Rien, j’étais un étranger sur leurs terres. C’déjà pas mal pour eux. Ils ont cru que j’étais de la garde de nuit, c’est pas l’amour entre eux. Ça dépend des coins aussi. Avec d’autres ça passe mieux. Je m’amuse pas à tuer des gens pour le plaisir. Allez, concentre-toi et quand tu reviens j’te laisserais tanner toute seule une peau de lapin. »
Je le tapotais le crâne avant de lui montrer comment ôter la fine pellicule de peau avec le reste des veines. J’avais fait les étapes pour nettoyer, fumé et assouplir la peau. Il fallait qu’elle se concentre un peu. Je lui mis les outils en main et pris sa main dans la mienne pour la guider pour qu’elle apprenne les bons gestes. Je finis par reprendre la parole.
« T’as peur que les sauvageons tannent ma peau comme nous on le fait pour le lapin ? »
J’étais quand même assez grand pour me défendre. Contre un ours par contre c’était plus délicat. Mais je préférais ne pas toujours en parler pour pas trop l’inquiéter. De toute façon… Je ne repartirais pas avant un moment. Je resterais là un long moment. Elle pourrait me surveiller avec sa mère comme ça.
« Parce qu’on veut aussi te protéger. Même si t’es grande. C’est pas fait exprès, puis j’aimerais que t’es pas à te poser ce genre de question ! Puis j’serais pas te l’expliquer. »
Je souris et lui fis signe de venir. Je l’installais entre mes bras avec une peau sous le nez. Je lui montrais les outils et quelques gestes de bases. Les peaux étaient déjà propres. Je souris en l’entendant hoqueter.
« T’as avalé une grenouille ? »
Je continuais de lui expliquer comment tanner les peaux et faire en sorte qu’elles soient le plus belles possibles. C’était mon gagne-pain quand même ! Allez encore une question sur les sauvageons… Je posais le grattoire et fixais ma fille les sourcils. Rah… les questions à son âge. Je posais mon couteau et retournais la peau sans répondre avant de lui montrer où elle devait faire attention. Je gagnais un peu de temps pour lui répondre. C’était déjà ça.
« Rien, j’étais un étranger sur leurs terres. C’déjà pas mal pour eux. Ils ont cru que j’étais de la garde de nuit, c’est pas l’amour entre eux. Ça dépend des coins aussi. Avec d’autres ça passe mieux. Je m’amuse pas à tuer des gens pour le plaisir. Allez, concentre-toi et quand tu reviens j’te laisserais tanner toute seule une peau de lapin. »
Je le tapotais le crâne avant de lui montrer comment ôter la fine pellicule de peau avec le reste des veines. J’avais fait les étapes pour nettoyer, fumé et assouplir la peau. Il fallait qu’elle se concentre un peu. Je lui mis les outils en main et pris sa main dans la mienne pour la guider pour qu’elle apprenne les bons gestes. Je finis par reprendre la parole.
« T’as peur que les sauvageons tannent ma peau comme nous on le fait pour le lapin ? »
J’étais quand même assez grand pour me défendre. Contre un ours par contre c’était plus délicat. Mais je préférais ne pas toujours en parler pour pas trop l’inquiéter. De toute façon… Je ne repartirais pas avant un moment. Je resterais là un long moment. Elle pourrait me surveiller avec sa mère comme ça.
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Elle ne peut pas lutter contre l'affection. C'est une arme bien trop puissante ! Marthe se laisse bien vite amadouer par les délicats témoignages d'amour de son papa et abandonne toute velléité de soulèvement contre le monde des adultes. Tout au plus lâche-t-elle des petits soupirs largement consentants lorsque Edrick lui tapote la tête. « Ben oui mais... j'me les pose quand même, moi, ces questions ! » insiste-t-elle pour la forme, acceptant sa défaite tout en se promettant d'obtenir victoire un autre jour. Elle se concentre peu à peu sur les gestes de son père et ses explications, attentive à l'apprentissage qu'il lui dispense. Un autre hoquet se manifeste et est aussitôt accompagné d'un éclat de rire amusé. La remarque sur la grenouille le prolonge un petit peu. Elle oublie lentement ses interrogations et la frustration liées à son jeune âge et à son désir de grandir plus vite qu'elle le devrait. Et, toute obnubilée par les mouvements adroits de son géniteur qu'elle est, elle ne se formalise même pas du silence qui s'installe avant que ce dernier daigne satisfaire sa curiosité. D'autres questions se bousculent aussitôt au portillon. Elle ne comprend pas pourquoi certains endroits sont plus dangereux que d'autres ou comment les sauvageons ont pu confondre son papa avec un corbeau. Mais elle n'a jamais vu des membres de la Garde de Nuit et, si elle les imagine édentés et pourvus de visages fort désagréables, elle ne rejette pas l'idée qu'ils puissent être des personnages avec des faciès similaires à ceux des gens normaux. « J'ai l'impression d'être une Bolton ! » avoue-t-elle mi-amusée, mi-gênée, tandis qu'elle répète les gestes de son mentor. « Tu penses qu'ils tannent la peau des gens qu'ils écorchent, eux ? » Elle frissonne à cette idée et se promet de ne jamais accepter des vêtements d'une dame de cette maison. L'avantage c'est qu'il y a peu de chances qu'une Lady Bolton vienne un jour lui en apporter. Et c'est très bien comme ça ! Elle n'a rien contre les résidents de Fort-Terreur mais elle préfère éviter de se balader avec la peau de l'une de leurs victimes sur le dos. C'est quand même un peu dégueulasse quand on y pense !
Elle tente de chasser les images dérangeantes qui persistent à s'infiltrer dans ses pensées et focalise autant qu'elle le peut son attention sur la peau que son père lui a confiée. Elle manque de se couper et lâche un petit juron innocent. Elle persévère, guidée par la main rassurante d'Edrick. Elle marque un temps d'arrêt un peu plus tard lorsqu'elle prend conscience d'une chose qui l'amuse presque immédiatement. Elle se tourne de trois-quart et dévisage son papa d'un air faussement accusateur. « Hé, quand tu dis qu'tu m'laisseras tanner une peau de lapin... En fait tu veux que je fasse ton travail, toi, non ? » plaisante-t-elle. Il est malin, son ours de père. Elle doute qu'il ait dans l'idée de l'exploiter cependant. Il a bien trop peur d'Alysane. Mais tout le monde a peur d'Alysane, un peu. Sauf elle et ses frères. Marthe n'a jamais vraiment compris pourquoi sa maman, si adorable, arrivait à donner cette impression aux gens. Comme bien souvent, quelque chose lui échappe... « Si tu veux j'peux te garder les peaux des lapins qu'je chasse pour les r'pas ! » propose-t-elle dans la foulée. « T'auras un p'tit peu plus de sous comme ça ! » Elle suppose qu'il est heureux de vivre de cette façon et elle le comprend. Mais avec plus d'argent, il pourrait offrir des cadeaux à Alysane. Sa maman serait sûrement contente. Et quand elle est contente, il y a plus de chances qu'un autre enfant voit le jour quelques mois plus tard. En tout cas si elle a bien compris. La façon dont se créent les bébés est toujours un peu obscure. Pas l'acte en lui-même mais plutôt l'amour qui l'accompagne et ce qui le provoque. Elle le comprendra peut-être un jour. « Ils ont pas intérêt à te tanner ! » grince-t-elle quand son père lui demande si elle s'inquiète du sort que les sauvageons pourraient lui réserver. « D'toute façon ils l'feront pas, j'pense ! Ils sont vraiment pas prêts à voir m'man débarquer comme une furie pour les trucider... Non, s'ils sont pas bêtes, ils oseront pas te faire du mal ! » persiste-t-elle. Elle l'espère, en tout cas. De toute façon elle n'entend pas laisser son père repartir. Joer, Benjen et Lydrick ont besoin de lui. Et elle aussi. « C'est quand qu'tu viens habiter à la maison ? » murmure-t-elle, refusant tout d'abord de croire qu'elle a prononcé ces quelques mots. Elle évite soigneusement de croiser le regard d'Edrick tandis qu'elle poursuit son travail de tannage.
Elle tente de chasser les images dérangeantes qui persistent à s'infiltrer dans ses pensées et focalise autant qu'elle le peut son attention sur la peau que son père lui a confiée. Elle manque de se couper et lâche un petit juron innocent. Elle persévère, guidée par la main rassurante d'Edrick. Elle marque un temps d'arrêt un peu plus tard lorsqu'elle prend conscience d'une chose qui l'amuse presque immédiatement. Elle se tourne de trois-quart et dévisage son papa d'un air faussement accusateur. « Hé, quand tu dis qu'tu m'laisseras tanner une peau de lapin... En fait tu veux que je fasse ton travail, toi, non ? » plaisante-t-elle. Il est malin, son ours de père. Elle doute qu'il ait dans l'idée de l'exploiter cependant. Il a bien trop peur d'Alysane. Mais tout le monde a peur d'Alysane, un peu. Sauf elle et ses frères. Marthe n'a jamais vraiment compris pourquoi sa maman, si adorable, arrivait à donner cette impression aux gens. Comme bien souvent, quelque chose lui échappe... « Si tu veux j'peux te garder les peaux des lapins qu'je chasse pour les r'pas ! » propose-t-elle dans la foulée. « T'auras un p'tit peu plus de sous comme ça ! » Elle suppose qu'il est heureux de vivre de cette façon et elle le comprend. Mais avec plus d'argent, il pourrait offrir des cadeaux à Alysane. Sa maman serait sûrement contente. Et quand elle est contente, il y a plus de chances qu'un autre enfant voit le jour quelques mois plus tard. En tout cas si elle a bien compris. La façon dont se créent les bébés est toujours un peu obscure. Pas l'acte en lui-même mais plutôt l'amour qui l'accompagne et ce qui le provoque. Elle le comprendra peut-être un jour. « Ils ont pas intérêt à te tanner ! » grince-t-elle quand son père lui demande si elle s'inquiète du sort que les sauvageons pourraient lui réserver. « D'toute façon ils l'feront pas, j'pense ! Ils sont vraiment pas prêts à voir m'man débarquer comme une furie pour les trucider... Non, s'ils sont pas bêtes, ils oseront pas te faire du mal ! » persiste-t-elle. Elle l'espère, en tout cas. De toute façon elle n'entend pas laisser son père repartir. Joer, Benjen et Lydrick ont besoin de lui. Et elle aussi. « C'est quand qu'tu viens habiter à la maison ? » murmure-t-elle, refusant tout d'abord de croire qu'elle a prononcé ces quelques mots. Elle évite soigneusement de croiser le regard d'Edrick tandis qu'elle poursuit son travail de tannage.
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« C’est normal, J’essaierais d’y répondre. Quand j’aurais l’intelligence pour. »
Je fronçais légèrement les sourcils, je n’aimais pas spécialement les Bolton. Et qu’elle compare ce que je faisais à ces diables rouges… Je grondais légèrement de colère ou de vexation, ou des deux.
« Si t’étais une Bolton, je te ferais pas de câlin ni de sucette au miel. Je sais qu’il y a des rumeurs sur le fait qu’il y en avait qui faisait ça. »
Je ne dis rien pour le juron. Oui, j’étais un père formidable, tout ça. Mais niveau gros mot… J’étais pas mieux, j’avais un langage particulièrement fleuris parfois. Je préférais l’aider à refaire les gestes pour les mémoriser. C’était un travail dur aussi. Je ris à sa remarque et lui embrassais la joue, amusé, par sa remarque.
« Ahaha ! Nan ! Ça va me permettre d’avoir une excuse en plus pour passer encore plus de temps avec toi ! T’apprendre à tanner ! »
Je restais un peu surpris de sa remarque de m’apporter des peaux pour que j’ai plus d’argent. Quoi ? J’avais l’air si misérable que ça ? Je baissais les yeux sur ma tenue. C’était… simple, mais efficace quand même… Je paraissais véritablement si pauvre que ça ? Elle avait honte de moi ? Je plissais légèrement le nez avant de botter en touche.
« T’as honte de ton vieux père ? J’suis si mal habillé que ça ? Ou tu veux que j’ai plus d’argent pour te couvrir toi, tes frères et ta sœur et ta mère de cadeaux ? »
Je souris à sa remarque sur les sauvageons. Je l’imaginais très bien foncer dans le nord pour taper les sauvageons. Je préférais quand même ne pas y penser ou l’imaginer. Je ris à sa remarque sur sa mère. Ah ça… J’en avais parlé aux sauvageons quand ils me posaient des questions sur ma famille. Je m’éloignais une seconde pour nous verser deux gobelets de jus et lui tendis le sien. Je manquais de m’étouffer avec ma gorgée et toussais un instant pour dégager ma gorge. C’était quoi cette question ?! Je secouais la tête pour reprendre mon souffle et poser mon gobelet. Je reviens vers Marthe pour la garder dans mes bras en souriant.
« Quand ta mère le voudra bien. C’est elle qui décide tu sais ? Moi j’aimerais beaucoup, même si… mon côté ours adore ma grotte ! Mais mon côté ours aimerait aussi être près de ses oursons pour les protéger. Mais c’est ta maman qui décide. Demande-lui avec tes petits yeux d’oursons, j’suis sûr que tu la feras craquer. Avoue que c’est pour me sauter dessus le matin ! »
Je continue de guider sa main pour la peau de lapin. J’aurais aimé vivre avec eux, mais c’était à Alysane de décider. Mais oui… Vivre avec eux, ça serait un rêve. Mais Alysane décidait.
Je fronçais légèrement les sourcils, je n’aimais pas spécialement les Bolton. Et qu’elle compare ce que je faisais à ces diables rouges… Je grondais légèrement de colère ou de vexation, ou des deux.
« Si t’étais une Bolton, je te ferais pas de câlin ni de sucette au miel. Je sais qu’il y a des rumeurs sur le fait qu’il y en avait qui faisait ça. »
Je ne dis rien pour le juron. Oui, j’étais un père formidable, tout ça. Mais niveau gros mot… J’étais pas mieux, j’avais un langage particulièrement fleuris parfois. Je préférais l’aider à refaire les gestes pour les mémoriser. C’était un travail dur aussi. Je ris à sa remarque et lui embrassais la joue, amusé, par sa remarque.
« Ahaha ! Nan ! Ça va me permettre d’avoir une excuse en plus pour passer encore plus de temps avec toi ! T’apprendre à tanner ! »
Je restais un peu surpris de sa remarque de m’apporter des peaux pour que j’ai plus d’argent. Quoi ? J’avais l’air si misérable que ça ? Je baissais les yeux sur ma tenue. C’était… simple, mais efficace quand même… Je paraissais véritablement si pauvre que ça ? Elle avait honte de moi ? Je plissais légèrement le nez avant de botter en touche.
« T’as honte de ton vieux père ? J’suis si mal habillé que ça ? Ou tu veux que j’ai plus d’argent pour te couvrir toi, tes frères et ta sœur et ta mère de cadeaux ? »
Je souris à sa remarque sur les sauvageons. Je l’imaginais très bien foncer dans le nord pour taper les sauvageons. Je préférais quand même ne pas y penser ou l’imaginer. Je ris à sa remarque sur sa mère. Ah ça… J’en avais parlé aux sauvageons quand ils me posaient des questions sur ma famille. Je m’éloignais une seconde pour nous verser deux gobelets de jus et lui tendis le sien. Je manquais de m’étouffer avec ma gorgée et toussais un instant pour dégager ma gorge. C’était quoi cette question ?! Je secouais la tête pour reprendre mon souffle et poser mon gobelet. Je reviens vers Marthe pour la garder dans mes bras en souriant.
« Quand ta mère le voudra bien. C’est elle qui décide tu sais ? Moi j’aimerais beaucoup, même si… mon côté ours adore ma grotte ! Mais mon côté ours aimerait aussi être près de ses oursons pour les protéger. Mais c’est ta maman qui décide. Demande-lui avec tes petits yeux d’oursons, j’suis sûr que tu la feras craquer. Avoue que c’est pour me sauter dessus le matin ! »
Je continue de guider sa main pour la peau de lapin. J’aurais aimé vivre avec eux, mais c’était à Alysane de décider. Mais oui… Vivre avec eux, ça serait un rêve. Mais Alysane décidait.
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Honte de son vieux père ? Marthe, pour peu qu'elle s'en souvienne, n'a jamais eu honte de l'un des membres de sa famille. Elle apprécie leurs différences et leurs subtilités. Toutes ces petites choses qui rendent leurs similarités uniques. Et puis elle n'oublie pas que la majorité des habitants de l'île sont unis par un dénominateur commun : le sang des premiers hommes. Il y a sa famille d'Ours et sa famille d'insulaires, qui englobe toutes les âmes vivantes de ces terres qu'elle arpente depuis qu'elle est en âge de crapahuter. Elle les aime tous. Ou presque. Elle n'aura jamais honte d'eux. Jamais. Ils sont, au contraire, sa fierté. « Oh ça va t'es pas si vieux ! » le reprend-t-elle gentiment. Elle observe alors les vêtements de son papa et les trouve parfaitement adaptés aux rudes conditions climatiques. L'Oursonne n'aime pas l'ostentatoire et toutes ces choses qui brillent mais qui ne servent à rien. Elle admire les choses simples et pratiques. Edrick se conforme entièrement à sa vision de l'utile. Mais, par principe, elle décide d'adopter l'un de ses airs mutins pour laisser planer le doute sur son avis. « Tu m'as percée à jour ! » admet-elle quand le trappeur évoque les cadeaux. « J'suis déjà contente avec les sucettes, j'ai pas b'soin de plus ! Mais mes frères et Lydrick sont encore p'tits et j'aime trop voir leurs yeux quand ils r'coivent un cadeau ! C'est pareil pour m'man ! D'ailleurs t'oublies pas son anniversaire, hein ? » lui rappelle-t-elle. Son coeur se serre tandis qu'elle songe qu'elle ne sera déjà plus sur l'île. Elle a de nouveau l'impression d'abandonner sa maman, de la laisser pratiquement seule pendant qu'elle et ses tantes rejoindront Winterfell. Les villageois et le Mestre prépareront sûrement quelque chose pour l'honorer mais Marthe se plaît à croire qu'aucune attention, qu'aucun cadeau ne peut rivaliser avec ses câlins. Pas même ceux, pourtant si agréables, d'Edrick. Marthe s'extirpe de ses regrets lorsque le bruit d'un breuvage versé dans des coupes contraste avec le silence de la forêt. C'est tout son papa, ça ! Toujours aux petits soins ! La gamine lâche un rire franchement amusé lorsque sa remarque arrache une quinte de toux à son géniteur. Il ne l'avait pas vue venir, celle-là. Elle ne s'est pas non plus ce qui lui a pris de lui demander une chose pareille. Elle souhaite qu'Edrick soit plus présent à la maison mais elle avait aussi décidé de ne pas opposer ses propres envies aux décisions de sa maman. L'enfant s'en remet entièrement à Alysane lorsqu'il s'agit de prendre les décisions importantes. « Si elle veut pas qu'tu habites avec nous c'est sûrement qu'il y a une bonne raison, j'me dis... » souffle-t-elle, gênée. « J'suis obligée d'rester neutre ! J'veux qu'tu viennes vivre à la maison mais pas forcer m'man à t'accepter ! » L'idée de sauter sur son papa tous les matins ne lui déplaît pas du tout. Elle aurait sûrement plus de chance de l'avoir par surprise qu'ici, dans le forêt. Mais ce qui la séduit, surtout, c'est l'idée qu'elle puisse garder un oeil sur ses deux parents en même temps. « J'savais pas trop si c'était toi qui voulais pas venir ou m'man qui voulait pas avoir à s'soucier d'un enfant de plus... » avoue-t-elle. Elle en apprend un peu plus chaque jour sur le monde mais aussi sur les gens qu'elle aime. La vie est passionnante. Un peu triste aussi, des fois. « Vous êtes quand même bizarres vous deux ! » lui fait-elle remarquer. Elle lui adresse un sourire avant de profiter de l'étreinte de son géniteur. Les adultes sont toujours trop compliqués. Ils ont envie d'écouter leurs coeurs mais ils se forcent quand même à faire des choses qu'ils ne veulent pas faire. Ils se conforment à des obligations qu'elle ne comprend pas vraiment et que, franchement, elle n'a pas envie de comprendre. « On pourrait p't-être venir vivre ici, dans ta grotte ! Moi j'crois que ça m'plairait assez ! »
Elle fait une grimace lorsqu'elle engloutit la première gorgée, glacée, de sa coupe. Une désagréable impression de froid se déploie dans sa tête et il lui faut quelques secondes pour chasser la morsure invisible mais non moins implacable du breuvage sur son cerveau. Elle se fait avoir à chaque fois ! « N'empêche que j'comprends pas trop ! Pourquoi y'a une partie d'toi qui veut dormir ici ? À la maison y'a des lits! Des vrais lits ! L'vieux Mestre il dit que t'vas finir tout cassé si tu continues à dormir sur des paillasses ! Tu dois faire attention à ton dos sinon t'vas finir comme lui ! Tout rabougri ! » lui rappelle-t-elle en usant de ce ton moralisateur si cher à Dacey. Elle imite alors la gestuelle de sa tante sans s'en rendre compte. Marthe aime la forêt et son charme sauvage mais elle ne voit pas très bien comment cette grotte pourrait rivaliser avec la douceur des soirées en famille. « C'est parce que tu es un mâle, c'est ça ? T'veux montrer qu't'es fort ? » C'est bien un truc de garçon, ça !
Elle fait une grimace lorsqu'elle engloutit la première gorgée, glacée, de sa coupe. Une désagréable impression de froid se déploie dans sa tête et il lui faut quelques secondes pour chasser la morsure invisible mais non moins implacable du breuvage sur son cerveau. Elle se fait avoir à chaque fois ! « N'empêche que j'comprends pas trop ! Pourquoi y'a une partie d'toi qui veut dormir ici ? À la maison y'a des lits! Des vrais lits ! L'vieux Mestre il dit que t'vas finir tout cassé si tu continues à dormir sur des paillasses ! Tu dois faire attention à ton dos sinon t'vas finir comme lui ! Tout rabougri ! » lui rappelle-t-elle en usant de ce ton moralisateur si cher à Dacey. Elle imite alors la gestuelle de sa tante sans s'en rendre compte. Marthe aime la forêt et son charme sauvage mais elle ne voit pas très bien comment cette grotte pourrait rivaliser avec la douceur des soirées en famille. « C'est parce que tu es un mâle, c'est ça ? T'veux montrer qu't'es fort ? » C'est bien un truc de garçon, ça !
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Cette gamine… Pas de doute : c’était bien celle d’Alysane et la mienne. Une vraie bourrique ! Que j’adorais. Bon ! Visiblement c’était que pour les cadeaux. Ah lalala… Vénale. Déjà à cet âge. Non c’était ma fille, c’était différent. Je lui ébouriffais tendrement les cheveux
« Si je l’oublie, je suis mort. Donc promis, j’y penserais. »
Je ne l’avais jamais oublié, même loin d’elle, j’avais pensé à elle. Faudrait juste que je trouve quelque chose à lui offrir. Je n’avais pas de belle peau d’ours… C’était embêtant. Elle repartit sur le logement. Je continuais de lui montrer les gestes de tanneur avec attention. C’était une peau « sans valeur » si bien que si elle la loupait ce n’était pas grave. Je soupirais un peu à sa remarque.
« Il doit y en avoir une. Mais c’est son choix aussi, il faut le respecter. Faut lui demander gentiment. Puis peut-être que je serais là à la maison à ton retour ? »
Bizarre ? Je fis une mine surprise… On était vraiment bizarre ? Ou on était juste amoureux ? Faudrait que j’en discute avec Alysane. Rien que pour rire un peu. Ma famille vivre ici… Euh… J’étais pas sûr que ça soit l’idée du siècle. Lydrick était trop fragile pour ça… Peut-être après l’Hiver, j’en savais trop rien. Puis… pas sûre que Alysane dise oui. Je souris.
« Tes frères et sœurs sont encore un peu petits pour vivre dans une grotte. Mais peut-être que t’en auras une aussi un jour à toi. Tu sais que tu peux venir dormir ici dès que tu veux. »
Pourquoi je dormais ici et pas dans une maison ? Je me grattais la joue en réfléchissant. Parce que j’étais un mâleuh ? Je secouais la tête avant de repousser mes mèches rousses en arrière.
« Nan. C’est pas parce que je veux montrer que je suis un homme. J’ai pas besoin de montrer que je suis fort : j’ai eu quatre enfants merveilleux avec une ourse… Je pense qu’il est possible de penser que… Non, c’est juste que j’aime bien vivre ici. Disons que ça me permet de pas trop me ramollir entre deux traques. Puis j’ai l’air tout rabougris ? Et en plus comme ça je savoure d’autant plus quand je viens à la maison ! Puis… Ici… c’est assez spécial pour ta mère et moi. C’est ici qu’on a…… regardé les étoiles ensembles avant que je parte avec mon père. »
Oups ! Un peu plus et je lui disais que c’était à cet endroit qu’on l’avait conçu. Puis au-delà de ça… l’endroit avait un charme tout particulier. Être au cœur de la forêt tout ça…
« Si je l’oublie, je suis mort. Donc promis, j’y penserais. »
Je ne l’avais jamais oublié, même loin d’elle, j’avais pensé à elle. Faudrait juste que je trouve quelque chose à lui offrir. Je n’avais pas de belle peau d’ours… C’était embêtant. Elle repartit sur le logement. Je continuais de lui montrer les gestes de tanneur avec attention. C’était une peau « sans valeur » si bien que si elle la loupait ce n’était pas grave. Je soupirais un peu à sa remarque.
« Il doit y en avoir une. Mais c’est son choix aussi, il faut le respecter. Faut lui demander gentiment. Puis peut-être que je serais là à la maison à ton retour ? »
Bizarre ? Je fis une mine surprise… On était vraiment bizarre ? Ou on était juste amoureux ? Faudrait que j’en discute avec Alysane. Rien que pour rire un peu. Ma famille vivre ici… Euh… J’étais pas sûr que ça soit l’idée du siècle. Lydrick était trop fragile pour ça… Peut-être après l’Hiver, j’en savais trop rien. Puis… pas sûre que Alysane dise oui. Je souris.
« Tes frères et sœurs sont encore un peu petits pour vivre dans une grotte. Mais peut-être que t’en auras une aussi un jour à toi. Tu sais que tu peux venir dormir ici dès que tu veux. »
Pourquoi je dormais ici et pas dans une maison ? Je me grattais la joue en réfléchissant. Parce que j’étais un mâleuh ? Je secouais la tête avant de repousser mes mèches rousses en arrière.
« Nan. C’est pas parce que je veux montrer que je suis un homme. J’ai pas besoin de montrer que je suis fort : j’ai eu quatre enfants merveilleux avec une ourse… Je pense qu’il est possible de penser que… Non, c’est juste que j’aime bien vivre ici. Disons que ça me permet de pas trop me ramollir entre deux traques. Puis j’ai l’air tout rabougris ? Et en plus comme ça je savoure d’autant plus quand je viens à la maison ! Puis… Ici… c’est assez spécial pour ta mère et moi. C’est ici qu’on a…… regardé les étoiles ensembles avant que je parte avec mon père. »
Oups ! Un peu plus et je lui disais que c’était à cet endroit qu’on l’avait conçu. Puis au-delà de ça… l’endroit avait un charme tout particulier. Être au cœur de la forêt tout ça…
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Elle aimerait bien qu'il soit là à son retour. Marthe voudra partager ses expériences avec sa famille et leur décrire les moindres détails des souvenirs ramenés du sud. L'Oursonne n'a jamais été avare en paroles et elle le sera encore moins après une si longue absence. Elle décrira les plus infimes sursauts de ce qu'elle imagine déjà comme une passionnante aventure. Et eux, ils devront probablement faire preuve d'un peu de patience. Elle serait déçue de ne pas découvrir la silhouette massive de son papa aux côtés de sa maman lorsqu'elle retrouvera l'île. Et peut-être un peu triste, aussi. « P't-être, oui ! » approuve-t-elle avec prudence, refusant de tomber dans le piège de l'espoir. « D'toute façon t'as intérêt à trouver une bonne excuse si t'es pas là quand j'reviens ! » le menace-t-elle. Un sourire ne tarde pas à souligner la bienveillance de sa remarque. Marthe reprend ensuite son travail en tentant de préserver au mieux la peau confiée par Edrick. « Et puis tu sais j'aurai sûrement un cadeau à t'donner en plus... » murmure-t-elle, espérant que son papa morde à l'hameçon de la curiosité. Peut-être qu'elle trouvera un animal étrange sur le chemin. Sa peau ferait sûrement plaisir à Edrick. Il aime ça, les peaux. Le visage de l'enfant s'illumine par la suite d'un sourire quand le trappeur lui annonce qu'elle peut venir quand elle le souhaite avec lui, dans la grotte. Un sourire bien vite remplacé par une petite moue. « J'aimerais bien mais j'peux pas... M'man a besoin d'moi à la maison et j'peux pas la laisser seule. Lydrick lui d'mande beaucoup d'énergie et j'suis obligée d'garder mes deux frères à l'oeil ! C'est des garçons... » lui rappelle-t-elle, sous-entendant qu'ils ne font que des bêtises. Alysane ne lui a jamais interdit de passer du temps avec son Edrick mais l'Oursonne s'est donnée comme mission d'épauler sa maman et de lui rendre la vie un petit peu plus belle. Ce n'est pas une obligation ou un devoir mais une simple envie. Presque un besoin. Il comprendra. « Puis tu sais j'aime pas trop les grottes ! J'préfère les arbres ! Quand j'serai gr... plus grande, j'me construirai une cabane dans un gros sapin ! » assure-t-elle. Elle omet toutefois de dévoiler toute la vérité. Son papa n'aimerait pas savoir qu'elle craint les endroits trop clos depuis qu'elle est tombée dans une crevasse quelques années plus tôt, fuyant un ours qu'elle prenait alors pour son géniteur. Le rouquin se sentirait coupable, elle le sait.
Un autre éclat de rire fuse dans les airs quelques instants plus tard lorsque son père lui demande s'il est tout rabougri. Non, bien sûr qu'il ne l'est pas. Mais opiner du chef fut trop tentant et elle s'attend à tout moment à être submergée de chatouilles. L'Oursonne redevient plus sérieuse lorsqu'elle surprend l'hésitation du trappeur. Elle fronce les sourcils lorsqu'il lui explique que c'est ici qu'il a regardé les étoiles avec Alysane, un peu avant son départ. « Vous observez le ciel depuis une grotte, vous ? » lui demande-t-elle, amusée et prête à se moquer gentiment d'un choix aussi peu avisé. Elle sait bien que c'est le pire endroit du monde pour une observation des cieux. Elle les observe souvent, les étoiles, Marthe. Et il ne lui est jamais venu à l'esprit de se mettre dans une caverne pour le faire... Des rouages encore bridés par l'innocence commencent à s'animer doucement. Avant son départ... Une moue dégoûtée s'installe peu à peu sur ses traits juvéniles. L'enfant se relève et observe autours d'elle à la recherche d'un indice compromettant. L'hésitation d'Edrick couplée à la certitude d'avoir été conçue dans la période précédant tout juste son départ forment une solution qui lui inspire un malaise étonnant. Elle a l'impression d'avoir été propulsée dans l'intimité de ses parents. Elle cherche une autre solution, tente de se convaincre que son imagination est trop fertile et qu'elle fait fausse route. Et pourtant son esprit la ramène toujours au même point, l'incitant à considérer la seule option qu'elle aurait préféré ignorer. « C'est ici qu'tu as... planté ta graine à M'man ? » se risque-t-elle à demander, optant pour un ton de conspiratrice, tout en sachant pertinemment qu'elle ne veut pas connaître la réponse. L'enfant se met à considérer la grotte, cette scène du crime, d'un œil nouveau. « Beurk ! »
Un autre éclat de rire fuse dans les airs quelques instants plus tard lorsque son père lui demande s'il est tout rabougri. Non, bien sûr qu'il ne l'est pas. Mais opiner du chef fut trop tentant et elle s'attend à tout moment à être submergée de chatouilles. L'Oursonne redevient plus sérieuse lorsqu'elle surprend l'hésitation du trappeur. Elle fronce les sourcils lorsqu'il lui explique que c'est ici qu'il a regardé les étoiles avec Alysane, un peu avant son départ. « Vous observez le ciel depuis une grotte, vous ? » lui demande-t-elle, amusée et prête à se moquer gentiment d'un choix aussi peu avisé. Elle sait bien que c'est le pire endroit du monde pour une observation des cieux. Elle les observe souvent, les étoiles, Marthe. Et il ne lui est jamais venu à l'esprit de se mettre dans une caverne pour le faire... Des rouages encore bridés par l'innocence commencent à s'animer doucement. Avant son départ... Une moue dégoûtée s'installe peu à peu sur ses traits juvéniles. L'enfant se relève et observe autours d'elle à la recherche d'un indice compromettant. L'hésitation d'Edrick couplée à la certitude d'avoir été conçue dans la période précédant tout juste son départ forment une solution qui lui inspire un malaise étonnant. Elle a l'impression d'avoir été propulsée dans l'intimité de ses parents. Elle cherche une autre solution, tente de se convaincre que son imagination est trop fertile et qu'elle fait fausse route. Et pourtant son esprit la ramène toujours au même point, l'incitant à considérer la seule option qu'elle aurait préféré ignorer. « C'est ici qu'tu as... planté ta graine à M'man ? » se risque-t-elle à demander, optant pour un ton de conspiratrice, tout en sachant pertinemment qu'elle ne veut pas connaître la réponse. L'enfant se met à considérer la grotte, cette scène du crime, d'un œil nouveau. « Beurk ! »
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