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The family is one of nature’s masterpieces ~ Alana Greyjoy

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La  silhouette caractéristique du château de Pyk domine à présent l'horizon. Elle éclipse les blafards rayons du soleil que la nuit entend déjà envelopper. Il lutte vaillamment, oui, mais en vain. L'hiver a étendu son emprise sur Westeros et la nature comme les hommes ne peuvent qu'acter l'évidence. Les temps sont durs. Ils éprouvent le courage et défient la persévérance. Et pourtant les cieux n'ont que rarement semblé aussi cléments. Alana a eu un fils... Le sourire que le jeune Lord arbore depuis le départ de Volmark ne semble pas résolu à quitter ses lèvres. Il traduit fidèlement les pensées du fer-né. L'heure est à la fête est aux réjouissances. Mais l'inquiétude est également présente, adjacente à la joie : comment se porte sa soeur?

Il croit savoir que l'accouchement a été compliqué. Un frisson glisse le long de l'échine du jeune homme, lui vrillant le dos. Que ce serait-il passé si le Dieu Noyé avait décidé de rappeler Alana en ses demeures? Maron chasse cette idée nauséabonde de ses pensées d'un revers mental de la main. Sa soeur est forte. Elle l'a toujours été. Ce n'est pas en donnant la vie qu'elle perdra la sienne. Quelque peu rassuré, s'abandonnant à cette évidence, le jeune Léviathan glisse un nouveau morceau de viande séchée entre ses lèvres.

Puis le jeune homme est à nouveau confronté à une évidence : plus ou on approche d'une destination et plus le temps semble se distordre. L'accostage semble terriblement long. Le trajet entre Lordsport et le château de Pyk, davantage encore. Mais ni le vent, ni l'obscurité ne saurait ralentir la progression de Maron. En réalité il serait prêt à traverser une armée des Contrées Vertes toute entière pour peu que ce soit le chemin le plus court. Et lorsque Lord Volmark franchit enfin les lourdes grilles qui marquent l'entrée du château qui abrite son aînée, il se presse de héler un soldat pour lui demander de le mener auprès de cette dernière.

D'ordinaire plutôt curieux de son environnement, Maron se contente pour l'heure d'observer les bottes de l'homme qui le précède. Et il le bouscule même sans retenue lorsqu'ils parviennent à la hauteur de la porte qui le sépare encore de son sang. Peut-être aurait-il du annoncer sa présence en frappant sur l'obstacle boisé. Ou encore s'assurer que sa soeur soit dans un état convenable pour le recevoir. Et pourtant il se contente d'entrer dans la chambre de l'épouse de Theon comme s'il pénétrait sur son propre domaine. Qu'elle l'engueule, si ça lui chante. Elle pourrait le marquer au fer rouge qu'il serait encore heureux de la voir.

Et pourtant il marque bien vite un temps d'arrêt lorsqu'il trouve cette silhouette familière dans le lit. Il s'attendait à la voir debout. Peut-être en train d'observer la mer, solidement plantée sur ses jambes. Mais pas seule au fond de ses draps. Les craintes se confirment: si Alana n'est pas déjà en train de gambader gaiement, c'est que l'accouchement fut fort éprouvant. Ce n'est pas une femme qui accepte l'inactivité. Du moins ne l'acceptait-elle pas du temps où elle sublimait de sa présence la forteresse des Volmark...

Oh il aimerait lui poser tant de questions et l'assurer de temps de choses. Et pourtant ce n'est désormais plus la présence de sa soeur mais bien l'absence de son époux qui préoccupe désormais Maron. Que fait-il, celui-là? Pourquoi n'est-il pas à côté de son épouse? Il fronce les sourcils sans réellement sans rendre compte.
"Où est Theon?"
Il se rend presque immédiatement compte que le ton est bien plus abrupte qu'il ne l'aurait voulu. Mais il aurait pu chanter cette question qu'Alana aurait compris ce que la question sous-entends. Il est un véritable livre ouvert pour elle. Probablement plus qu'elle ne l'est pour lui. Maron se radoucit presque immédiatement et s'approche du lit avant de déposer un baiser sur le front de sa soeur. Après quoi il s'assoit à côté de ce corps allongé.
"Comment tu t'sens?" ajoute-t-il, inquiet. "Et mon n'veu? Il s'porte bien?"
Il a temps de choses à lui dire. Qu'Urron lui transmet ses salutations et qu'il a également hâte de la voir. Il aurait d'ailleurs été du voyage si Maron le lui avait permis. Pourtant il tient à ce qu'un Volmark demeure dans leur fief. Sans quoi sa mère se ferait un plaisir de gouverner en leur absence. Et ce plaisir, justement, il lui refuse depuis qu'elle a vendu sa soeur aux Greyjoy comme on vend une morue au marché de Lordsport. Il sait que son cadet comprend sa décision.
"Mais, surtout, dis-moi : est-ce que ton fils ressemble à un Volmark ou à un Greyjoy?"
Une question qui peut sembler innocente, marquée par un certain humour. Un sourire amusé se dessine sur les lèvres du jeune Lord. Maron espère que son neveu héritera de la beauté et de la prestance des Volmark...
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« The family is one of nature's masterpiece  »
An 302, lune 5, semaine 3, jour 4

Alana avait passé beaucoup de temps à dormir, le lendemain de son accouchement. Elle était exténuée et la douleur la rendait plus faible encore. Après tout près d’une journée s’était écoulée entre le début de ses contractions à sa délivrance. Un accouchement long auxquelles de nombreuses femmes n’auraient pas survécus, surtout par cet hiver. Mais Alana avait pu compter sur  les connaissances du mestre de Pyk mais aussi de Leeven Boltey, qui faisait une talentueuse guérisseuse. Le soutien d’Alannys Greyjoy, sa belle-mère, qui avait elle-même donné naissance à quatre enfants en tout, l’avait également aidé.

Aujourd’hui, si la fatigue était toujours présente, la princesse des îles de fer refusait de garder les yeux clos de longue heures. Elle voulait profiter de la présence de son fils qui emplissait déjà son cœur de joie et d’amour inconditionnel.
Alana tendit le petit prince de sel à sa servante afin de pouvoir nouer à nouveau le haut de sa robe de chambre. La née-Volmark savait qu’elle devait se reposer, et que selon l’évolution de son état, elle ne serait peut-être pas en mesure de continuer à nourrir son fils elle-même. Cependant, elle avait grandement apprécié ce moment privilégié avec son premier fils. La blonde veilla cependant à ne pas serrer trop fort le décolleté de sa robe pour ne pas créer de pression sur sa poitrine de jeune maman, plus imposante qu’en temps normal.

« C’est vraiment un très beau petit, princesse. », dit la servante d’Alana, en berçant le petit prince de sel qu’elle portait dans ses bras. Un sourire s’était dessiné sur le visage de la roturière. « J’suis sûre qu’il s’ra très beau garçon, quand il s’ra plus grand »

Alana sourit à ce compliment et remercia sa servante. En plus d’être en bonne santé, ce qui est bien sûr le principal souhait des parents concernant leur nouveau-né, le petit Qhored était en effet un petit bébé très mignon. Déjà fleurissaient au sommet de son crâne des cheveux noirs, dans lequel certains verraient l’héritage des Greyjoy et d’autre celui des Volmark. La princesse tendit les bras vers sa servante pour récupérer son fils avant de le guider vers l’endormissement, maintenant qu’il n’avait plus faim. A peine le petit fut-il dans les bras d’Alana que la porte de sa chambre s’ouvrit soudainement et sans que les deux femmes n’y fussent préparées. Mais passé l’étonnement, un léger sourire se dessine sur le visage de la princesse. Elle n’est certes pas des plus présentables aujourd’hui, avec ces cheveux encore fort emmêlés et son teint pâle, mais elle est contente de voir son petit frère.

« Maron… », salue-t-elle avec ce sourire. « Tu sais que tu es censé frapper ? », lui fait-elle remarquer, sur un ton toutefois léger. Sans doute aurait-elle été un peu plus froide si son seigneur frère était arrivé deux minutes plus tôt, alors qu’elle nourrissait son fils. Mais cette gêne avait été évitée.

La servante avait eut un léger sursaut. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait Maron, qui était tout de même un visage connu des servantes d’Alana. Mais sans doute fut-elle surprise par cette entrée abrupte. Si Maron était le frère d’Alana, le premier réflexe de la servante fut cependant de remonter la couverture plus haut sur la poitrine de la princesse afin qu’elle soit davantage couverte. Alana leva lentement les bras pour lui permettre de le faire sans pour autant déranger le calme du petit Qhored, éveillé mais fatigué. Après s’être occupée de la princesse de sel, la servante inclina la tête devant Maron pour le saluer. Cela faisait plus de dix ans que le jeune Volmark était salué ainsi. Jeune certes, et pourtant seigneur depuis l’âge de cinq ans.

L’absence de Theon fut la première chose que Maron remarqua et spontanément, il l’exprima à haute voix. Il y avait une forme de jugement dans la manière avec laquelle Maron avait formulé sa question. Comme s’il disait, « où est-il, alors qu’il devrait être là, près de toi ? ».

« Avec Halena. », répondit-elle, d’un ton assuré. C’était sans doute le côté protecteur de son frère qui ressortait là, cependant elle aurait préféré qu’il n’exprime pas sa méfiance de manière aussi spontanée et devant une tierce personne. Heureusement, ce n’était que Gwyn, une servante de confiance. Mais tout de même. Contrairement à ce que Maron semblait soupçonner, Theon l’avait beaucoup soutenue dernièrement. Il avait endossé son rôle de père de manière plus franche qu’autrefois, lui qui pour l’instant, ne s’était pas beaucoup impliqué dans le quotidien de sa fille. Et après tout, il ne pouvait pas rester à ses côtés toute la journée ; il était prince de sel et s’occupait du trésor royal, des responsabilités l’attendaient.
« Tu peux nous laisser, Gwyn. », dit Alana à l’intention de la domestique. « Je t’enverrais quérir par mon frère si j’ai besoin de quelque chose. », dit-elle. Une fois la fer-née hors de la pièce, la conversation reprit entre l’épouse Greyjoy et son frère.

« J’imagine que la missive que tu as reçu le disait, mais ce fut très long. Ma grossesse avait été si calme que je pensais que l’accouchement le serait aussi. Mais, le Dieu-Noyé m’a mis à l’épreuve… »
, déclara-t-elle. Le Dieu-Noyé attendait de son peuple qu’il se montre fort et courageux. La peur avait pourtant pris le dessus sur sa foi à plusieurs reprises durant la mise au monde de son fils. Elle s’était demandée si la force l’abandonnerait, si elle s’en sortirait vivante…Mais, foi et espoir avaient gagnés le combat et elle aussi, car elle était toujours là, son fils dans ses bras. « Enfin ! », clotura-t-elle pour rester sur le positif  «  Ca va. Je dois rester alitée pour l’instant car il me faut préserver mon énergie. Mais je vais reprendre des forces, tu me connais…Le plus dur est passé. Et ton neveu va très bien. Grâce à notre Dieu, il est en parfaite santé. », dit-elle, souriante.

Alana eut un léger rire à la question de son frère. Les Volmark, qui descendaient de la noble lignée d’Harren Chenu, avaient d’ordinaire les cheveux noirs. Cependant, les Greyjoy naissaient également souvent avec les cheveux foncés. Si Halena était blonde, comme sa mère et sa grand-mère Forgefer, le petit Qhored avait, pour sa part, pris les caractéristiques les plus courantes de sa famille maternelle et paternelle.
« Difficile à dire ! Regarde donc et dis moi ce que tu en penses. » lui dit-elle, souriante. Elle se redressa doucement et très légèrement, retenant la grimace de douleur qu’elle aurait pu laisser échapper, comme la fière dame qu’elle était. « Je te présente Qhored de la maison Greyjoy, le nouveau prince de nos îles », dit-elle en déposant soigneusement son fils dans les bras de Maron.

[5.2]
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Pour le coup il se sent un peu bête, Maron, lorsque Alana lui fait remarquer qu'il aurait pu frapper avant d'entrer. Il écarte les bras à la recherche d'une excuse spontanée puis, à défaut d'en trouver une, hoche la tête pour donner raison à son aînée. Difficile de s'élever contre l'imparable logique de sa soeur. Et même si elle est alitée, il la sait tout à fait capable de soutenir une joute verbale. Pire encore: de la remporter. Une perspective qui n'a rien de réjouissant. Mais cette incartade a la bienséance est le dernier de ses soucis lorsqu'il comprend qu'il s'est peut-être montré trop téméraire en évoquant Theon sur un tel ton. La réponse de la Princesse est mesurée et digne d'une personne qui a appris à masquer ses émotions. Lord Volmark observe la dénommée Gwyn quitter les lieux et lâche un soupir comme pour signifier à sa maîtresse qu'il a bien pris conscience de sa faute. Ils peuvent tout se dire en privé. Mais en public - que ce soit devant des nobles ou, comme là, une simple servante - il ne saurait exprimer son opinion sur l'époux de l'aînée de la fratrie.
"J'ai peut-être passé un peu trop de temps avec des hommes ces derniers temps..." admet-il comme pour justifier son comportement. "Volmark aurait bien besoin d'une Lady pour adoucir les moeurs de ses occupants. Ou de son seigneur. Et non, mère ne compte pas!"
Une manière comme une autre de lui faire comprendre que les mâles de son entourage favorisent une certaine virilité et amoindrissent la retenue dont Maron pouvait faire preuve lorsque les rires d'Alana résonnaient dans les couloirs de la forteresse familiale. Il balaie d'un revers de la main le sujet, indiquant au passage qu'il est clos en ce qui le concerne. Il se concentre alors sur les deux principales raisons de sa visite. Et les deux seules, d'ailleurs : s'assurer que sa soeur se porte bien malgré les tourments de son accouchement et que son neveu se porte bien.

Alana l'a déjà rassuré - du moins en partie - sur ce premier point en lui prouvant à nouveau sa force de caractère. Mais une part de doute subsiste. Elle pourrait souffrir le martyr qu'elle le garderait sans doute pour elle, soucieuse d'être perçue comme la force de la nature qu'elle est. Mais les Volmark sont solides. Elle s'en sortira, il le sait peut-être autant qu'il le sent. L'ombre de la fatigue qui se devine sur les traits de la blonde ne saurait rivaliser avec l'ardeur du feu qui brûle encore et toujours dans son regard. Tant mieux.
"Que le Dieu Noyé soit mille fois remercié!" souffle-t-il tout en se promettant d'accorder à la divinité des fer-nés les sacrifices qu'elle mérite. "Il semble qu'Il se soit rangé de notre côté, finalement!"
Le jeune homme est conscient qu'il doit se montrer reconnaissant des bienfaits que le dieu a accordé à sa soeur sous la forme de deux enfants. Et pourtant il n'a pas oublié que la déité protectrice des Ìles de Fer leur a également retiré leur père à un âge où Alana, Urron et lui en avaient peut-être le plus besoin. Et puis il n'a jamais été aussi dévot que son aînée... Il est parfaitement convaincu de son existence mais se montre peut-être moins prompte à accepter Ses choix qui, parfois, semblent bien injustes.

Toujours est-il que lorsque Alana lui présente l'enfant et le glisse entre ses bras, il se sent mal à l'aise et bien loin de son élément. Il n'a jamais su que faire d'un bébé reposant dans le creux de son coude. Peut-être que l'on obtient le privilège de savoir composer avec eux lorsque l'on est soit-même à l'origine d'une naissance. Mais pour l'heure Maron se sent surtout démuni face à la présence de cet être contre son torse. Là, pour le coup, il est bien content que Theon soit chargé de lui fournir l'affection que Maron semble incapable d'exprimer autrement que dans son regard.
"C'est un Volmark, c'est certain!" souffle-t-il tout en se promettant d'accorder à la divinité des fer-nés les sacrifices qu'elle mérite. "Seul les Léviathans sont capables de livrer une telle bataille à leur mère pour venir au monde. Les Krakens, c'est... pas pareil! Pas vrai Qhored?"
Il dépose à nouveau l'enfant dans les bras de sa soeur et le soulagement de ne pas l'avoir brisé entre ses mains est presque perceptible sur son visage. Et bien que son semblant d'argumentation ne repose sur aucune réelle base valable, il reste toutefois convaincu que ce petit homme tiendra plus de la famille de sa mère que de son père. Et que, ce faisant, il fera un bon roi. Si Asha n'a pas son mot à dire, bien sûr. Il imagine l'héritière de Balon rôder dans les couloirs, à quelques pas de là. Est-elle contente que son frère ait eu un garçon où le perçoit-elle déjà comme une menace?
"Si tu le permets j'aimerais rester ici quelques jours. Nous avons beaucoup de temps à rattraper. C'était quand la dernière fois que nous avons eu l'occasion de discuter? De vraiment discuter, j'entends?" lui demande-t-il tant la notion du temps est une chose abstraite lorsque la distance et les responsabilités séparent deux être liés par le sang. "Et quand je repartirai pour Volmark peut-être que Theon et toi me ferez l'honneur de m'accompagner? Nos gens seraient heureux de revoir la princesse qu'ils ont vu grandir à mes côtés et je ne te parle même pas d'Urron..."
Et puis, surtout, la forteresse familiale n'a pas de passerelles qui vous invitent constamment au suicide involontaire. Combien de fois a-t-il déjà redouté l'arrivée d'un corbeau lui annonçant la chute mortelle de sa soeur?
"Me force pas à te sortir l'argument du là-bas il n'y a pas Asha  pour que tu acceptes..."
Il décoche un clin d'oeil complice à sa soeur avant d'observer à nouveau l'enfant docilement lové contre elle. C'est normal qu'il soit tout fripé?
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An 302, lune 5, semaine 3, jour 4

« Libre à toi de t’en trouver une, Lord Volmark », déclara Alana.

En effet, un sourire en coin s’était dessiné sur le visage d’Alana lorsque Maron lui avait dit avoir passé trop de temps entourés de présences masculines récemment. « Volmark aurait bien besoin d’une lady », avaient été ses mots. Après quoi, il avait bien entendu exclu leur mère de la conversation, anticipant probablement la réponse d’Alana. Les tensions entre son frère et sa mère s’apaiseraient-elles un jour ?

En tout cas, son frère avait tout pour lui. Jeune et beau, il était revenu indemne de Salvemer et l’on vantait l’aptitude au combat qu’il avait démontrée là-bas. Pour ne rien gâcher, il était seigneur, d’une maison descendant d’une bien noble lignée, liée en plus au futur roi qui siégerait sur le trône de grès. Maron Volmark était sans doute le mari idéal dans l’esprit de bien des nobles jeunes filles des îles de fer. S’il décidait de se marier prochainement, il n’aurait donc aucun mal à trouver des candidates.  Cependant, Alana ne poussait pas spécialement son frère à se dégoter une alliance. Rien ne pressait. Si la maison dont l’imposant Léviathan ornait les armes nécessitait de produire une descendance, Maron était encore jeune. En revanche, le jour où le sujet serait abordé, Alana veillerait sans doute à rencontrer les candidates et à fournir son avis personnel sur chacune d’elle à son frère.

Les krakens et les leviathans étaient les plus dangereuses créatures de la mer. Dans l’Histoire des îles de fer, les krakens l’avaient cependant toujours emporté sur les leviathans. Et aujourd’hui, voilà que les deux familles n’en faisaient plus qu’une.
« Tu sous-estimes les krakens, mon frère. Heureusement que personne n’est là pour t’entendre ! », répondit-Alana sur le ton de la plaisanterie. Elle était cependant d’accord avec son frère. Les cheveux de Qhored était vraiment très foncé, ce qui rappelait plus les héritiers des Chenu, à ses yeux, que les rois des îles. Mais, peut-être cette couleur d’ébène s’éclaircirait-elle avec les lunes qui passeraient. Et puis, qu’importe à qui il ressemblait le plus ? Qhored naissait de l’alliage le plus redoutable qui soit ; il naissait mi-leviathan et mi-kraken. La princesse aux cheveux blonds remarqua que son frère n’étant point très à l’aise avec son neveu. En effet, il lui confia très vite l’enfant qui pourtant, étant tout à fait calme, proche de l’état de sommeil, et n’était pas prêt de gigoter.
« Tu as peur de me le casser ? », rit légèrement Alana en le reprenant. Elle taquinait simplement son frère, évidemment. Il faut dire qu’elle avait eu l’habitude de s’occuper d’enfants, même bien avant la venue de sa petite princesse au monde. Parfois, elle avait l’impression que c’était hier encore qu’elle tenait le petit Urron dans ses bras. Et aujourd’hui, il devenait un homme…
Maron lui fit ensuite part de son désir de rester quelques jours à Pyk. Dans son discours, Alana remarquait que son frère ne connaissait pas encore suffisamment les choses de l’accouchement. Il était encore bien jeune et bien trop optimiste…Selon Leeven, Alana devrait encore rester alitée un moment. Et il était encore difficile d’évaluer la durée de ce moment. Pour sûr, plus d’une semaine. Mais cela pourrait s’étendre…Ensuite, seulement, elle pourrait s’éloigner un peu, sans toutefois envisager un trajet d’une journée en bateau. Quant au fait de loger à Pyk, Alana n’y voyait pas d’inconvénient personnellement. Elle appréciait énormément son frère et bien sûr, il lui avait manqué, malgré leur correspondance très régulière. Cependant, la décision ne lui revenait pas à elle. C’était Balon, le seigneur de ce château et de ce royaume. Et il pourrait très bien estimer que sa belle-fille avait besoin de ne pas être trop sollicitée durant les prochains jours afin de bien s’occuper de son petit prince de sel et de se remettre de sa délivrance. Quant à Theon, il se pourrait fort bien qu’il pense comme cela…Car il ne fallait pas s’y méprendre ; Theon se montrait rapidement inquiet lorsqu’il s’agissait de son épouse. Combien de fois l’avait-il réprimandée car elle était sortie priée alors que son ventre était déjà bien arrondi ?
« Alana, tu ne devrais pas sortir sans escorte », « Alana, un accident est vite arrivé »,...
Et bien sûr, comment pourrait-elle oublier son premier accouchement et les violents coups dont Theon avait assené la porte dès que ses cris s’étaient tus, exigeant de pouvoir entrer sur les champs pour voir sa femme ? C’était cependant une facette de son époux qu’Alana était l’une des seules à connaître.

« Le Dieu-Noyé en soit remercié, je ne croise pas ma belle-sœur tout les jours, je te rassure. », répondit Alana en souriant légèrement. Il y avait des tas de choses qui rendaient Asha insupportable à ses yeux. Cependant, la princesse des îles de fer connaissait également la valeur de sa belle-sœur. Et si les deux femmes évitaient de se croiser la plupart du temps, la voix d’Alana avait été assurée lorsqu’elle avait conseillé à son époux de parler de ses soupçons sur son oncle à sa sœur. Il arrivait qu’Alana soit ravie à l’idée de voir Asha partir pour Harloi, désertant Pyk et les couloirs où elles pourraient se croiser. Mais actuellement, elle espérait voir Asha dans la capitale des îles, là où elle pourrait discuter avec Theon de ce qu’il convenait de faire face à cette menace qui planait sur leur indépendance si courageusement gagnée.
« Je ne vois pas d’inconvénients à ce que tu séjournes ici quelques jours, mais tu sais bien que le dernier mot ne me revient pas… », reprit Alana plus sérieusement. « Il faudra que tu demandes au roi. D’ailleurs, ne tarde pas à aller le saluer, Maron. » Balon comprendrait sans doute que Maron avait demandé qu’on le mène à sa sœur en priorité. Cependant, encore une fois, Balon restait le roi et il ne fallait pas l’oublier. Il méritait qu’on lui présente ses respects. « Cependant, je ne pense pas pouvoir retourner à Volmark avec toi de si tôt . Cela me plairait tant, pourtant,  de pouvoir  présenter Qhored aux gens de chez nous… Mais je doute qu’un trajet en bateau soit rapidement envisageable pour moi. Je dois encore préserver mes forces et il faut bien sûr que j’évite tous risques qui pourraient faire rechuter mon état. »
« Mais, Urron pourra venir me voir, bien sûr. J’imagine qu’il a du insister pour t’accompagner et qu’il était bien déçu de ne pas être du voyage », dit Alana. Son plus jeune frère s’était beaucoup enquit de son état durant sa grossesse. Et peut-être était-il déjà plus à l’aise avec les enfants que l’était Maron. Quand-même, pensait-elle, Maron n’exagérait-il pas un peu avec leur mère ? Elle avait tout de même été la lady en charge de Volmark de nombreuse années durant, elle pouvait bien garder la forteresse quelques jours…Mais, enfin. La cachotterie de Gysla avait beaucoup blessé Maron et ça aussi, elle pouvait le comprendre. « Sais-tu que j’étais justement en train de répondre à une lettre qu’il m’avait envoyée lorsque j’ai senti les premières douleurs de l’accouchement ? Je montais les escaliers pour rejoindre la roukerie et la lui envoyer, je me sentais en pleine forme et… alors que rien ne le présageait, les douleurs m’ont assaillies. Heureusement, un garde arrivait dans l’autre sens et il m’a aidé à descendre les marches. Theon ignore tout cela, je crois, sinon il pourrait bien me traiter d’inconsciente pour avoir entrepris de monter les escaliers…Quant à Urron, il doit se demander si j’ai reçu son corbeau. », confia Alana. Finalement, il fallait reconnaître que son époux avait eu raison. Sa grossesse se déroulant à merveille, Alana s’était sentie en pleine confiance, comme si le Dieu-Noyé veillait sur elle de jour et de nuit. Elle ne s’était pas montrée irresponsable, mais elle n’avait pas non plus vécu dans la crainte. Et pourtant, c’était finalement à un moment bien inopportun que le petit Qhored avait manifesté son désir de découvrir le monde.

[5.3]
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Il grimace lorsque sa soeur lui rappelle qu'il ne devrait pas trop tarder avant d'aller présenter ses respects au roi. Sait-il qu'il est arrivé? Dans tous les cas il comprendra qu'il avait d'autres priorités, en ce jour, que de respecter le protocole. Il ne compte d'ailleurs pas s'y soustraire et ira honorer de sa présence le souverain des Îles de Fer. Balon reste néanmoins l'homme qui les empêche désormais de piller le continent et de s'adonner pleinement aux préceptes de l'Ancienne Voie. Essos a beau être une cible plaisante, elle n'en reste pas moins éloignée. Le regard du jeune fer-né se fige un instant dans le vide. Il oscille entre le désir de partager son ressenti avec sa soeur et celui de lui épargner des inquiétudes supplémentaires. Et puis il sait qu'elle choisira désormais de favoriser la famille dont elle porte le nom.
"Il se trouve que je suis déjà en train d'honorer un Greyjoy de ma présence!" s'amuse-t-il en désignant d'un signe de la tête son neveu. "Même deux, en fait! Sa majesté attendra bien un peu!"
Alana lui explique ensuite qu'il lui sera difficile d'honorer de sa présence leurs terres natales. Le respect de ses obligations - et surtout la plus élémentaire des prudences quant à l'état de sa soeur - le pousse à accepter le verdict sans broncher. Il ne se faisait de toute façon guère d'illusions à ce sujet. Cela ne l'empêchera pas d'insister à chacune de leurs prochaines rencontres. Car si Alana serait ravie de revoir leurs gens, ceux-ci seraient également honorés de revoir la princesse qu'ils ont vu grandir. Ça rappellerait également aux plus sceptiques que la maison Volmark est désormais liée à la maison Greyjoy. En tant que Lord, Maron doit user de tous les outils dont il dispose pour affirmer son autorité sur son peuple. Ça, il l'a bien compris.
"Je suis sûr que tu te remettras très vite, ma soeur!"
Il sourit à nouveau lorsqu'elle évoque Urron et l'insistance dont il a fait preuve pour venir. Elle a tapé dans le mille, pour le coup. Le convaincre de rester à Volmark pour gérer le domaine en son absence ne fut pas vraiment aisé. En fait, s'il ne le lui avait pas ordonné, il ne serait guère étonné qu'on vienne lui apprendre que leur jeune frère à été retrouvé sur le Sombre Leviathan, caché derrière des tonneaux ou quelque chose du genre. Mais ce n'est pas par cruauté que Maron l'a cantonné dans la forteresse familiale mais bien par nécessité. Gysla ne gouvernera plus jamais le domaine en son absence. Et il faut qu'Urron apprenne à commander aux hommes lorsque son aîné n'est pas là pour le faire.
"Déçu, c'est le mot..." reconnaît-il en grimaçant. "C'est de ma faute s'il n'est pas là mais on sait tous les deux ce que mère est capable de faire quand on lui laisse trop de liberté. Elle veillera sur elle et lui, il la surveillera. J'espère, en tout cas. Parce que je n'aimerais pas découvrir qu'elle en a profité pour le marier à je-ne-sais-qui en mon absence!"
Il joint un soupçon d'inquiétude à sa plaisanterie. Si elle lui fait ce coup-là, il jure sur le Dieu-Noyé en personne que c'est lui qui trouvera le moyen de la remarier à un vieux seigneur des iles. Voilà qui devrait la calmer!
"Je te promets qu'il viendra te rendre visite aussitôt que je serai rentré. Il a sûrement beaucoup de choses à te dire lui aussi." pour le coup, Alana n'aura pas le temps de s'ennuyer. "Et il comprendra très bien que tu aies été trop occupée pour lui répondre. En fait je pense même qu'il sera ravi d'apprendre que tu étais si pressée de lui faire parvenir ta lettre que l'accouchement s'est déclenché!"
Son regard se fait plus sévère, presque accusateur. Elle préfère ne pas prendre de risques et remettre à plus tard un voyage à Volmark mais ne se prive pas de déambuler dans les couloirs de Pyk, engrossée jusqu'à la gorge, pour faire parvenir au plus vite une lettre à Urron.
"Et pour le coup je rejoins Theon: tu aurais dû te montrer plus prudente! Imagine ce qu'il aurait pu se passer sans la présence d'un garde. J'ai besoin de  conserver cette alliance avec les Greyjoy pour mener à bien mes petits projets. Mais j'ai davantage besoin de savoir que ma soeur est en sécurité." lâche-t-il sur un ton frôlant le paternalisme cras. "Dans les deux cas, je te prierais de bien vouloir faire attention à toi!"
Et s'il doit aller tout raconter à Theon pour que sa prochaine grossesse ne souffre pas d'un tel incident, quitte à ce qu'elle reste attachée au lit pour toute la durée de cette dernière, il le fera. Mais il n'aime pas faire la morale et n'est pas doué pour ça, en plus. Sans parler du fait qu'il n'est pas très au fait des mystères reproductifs de la femme, de ce qu'implique une grossesse - si ce n'est un enfant - et des impératifs liés à une telle condition physique. Ce qu'il sait, en revanche, c'est qu'un accouchement est au moins aussi sanglant qu'une bataille.
"Et ouais, j'ai un peu peur de le casser!" ajoute-t-il, un brin gêné, en regardant à nouveau Qhored. "Tu sais, moi, les bébés... C'est pas mon truc!"
Il saute un peu du coq à l'âne ou, comme il aime à le dire, de la palourde à la baleine. Il observe sa soeur avec de hocher la tête comme pour lui donner sa bénédiction. Ce petit Qhored, elle l'a quand même super bien réussi...
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« The family is one of nature's masterpiece  »
An 302, lune 5, semaine 3, jour 4


« C’est vrai. Et je suis sûre que mon petit prince de sel apprécie tes hommages. », répond Alana à son frère quand il lui signale qu’il est déjà en train d’honorer un Greyjoy de sa présence. « Comme je les apprécie aussi », ajoute-t-elle, le regard fixé sur son fils, qui lui a les yeux clos, alors qu’il vient de rejoindre la douce étreinte de Morphée.

« Je te trouve parfois dur, avec mère. », répond Alana. Remarquez, elle avait dit qu’elle le trouvait dur, pas qu’il était dur. Elle n’exprime là que sa pensée mais elle respecte sa position de seigneur et le fait qu’il ait le droit d’agir comme il pense qu’il le faut. Cela doit sans doute être une des choses qu’apprécie Alana. Avant qu’il ne soit majeur, déjà,  l’aînée de la fratrie ne contestait pas la légitimité de son frère en dépit de son jeune âge. Elle lui donnait son avis, elle le conseillait et tâchait de l’aider à régner sur Volmark avec le meilleur discernement possible. Mais, elle avait les mots pour le faire. Elle savait s’y prendre pour que jamais il n’ait l’impression qu’elle tente de lui imposer sa pensée ou son opinion. « Je ne pense pas qu’elle agirait à nouveau dans ton dos, comme elle l’a fait autrefois. Tu as grandi depuis et tu as prouvé ta valeur au combat. Je pense qu’elle a comprit la leçon… », dit-elle. « Enfin ! Si tu ne lui fais pas confiance sur ce point, c’est ton droit... », ajouta-t-elle cependant. Et oui, c’était lui le seigneur de Volmark. C’était à lui que revenaient les choix. « Comment va-t-elle, sinon ? J’ai hâte de lui présenter Qhored. Ainsi qu’à Urron.  », dit-elle.

« Oh, je t’en prie, tu ne vas pas me faire la morale, Maron. J’allais très bien. Je ne pouvais pas savoir que le travail commencerait si soudainement. Que devrais-je faire alors, la prochaine fois ? Rester au lit les derniers mois de ma grossesse, sans jamais sortir de ma chambre, alors que je me sens très bien ? Tu sais très bien que j’en deviendrais folle. Et puis, je ne t’ai pas fait cette confidence pour que tu te mettes toi aussi à jouer les moralisateurs. », répond Alana. Elle le laissait gérer Volmark comme bon lui semblait, qu’il la laisse donc gérer son rôle d’épouse et de mère à sa manière également, pensa-t-elle. Cependant, si elle n’appréciait guère les remarques, Alana avait retenu la leçon. Elle ne cesserait pas pour autant de se déplacer dans le château en étant en fin de grossesse mais elle appellerait dès lors un domestique pour monter à sa place des escaliers trop imposants et dangereux.

D’une main, Alana pousse sur le matelas afin de se redresser quand de l’autre, elle porte le petit Qhored d’un seul bras. Il est encore si petit, si léger. Elle se penche vers le berceau jouxté à son lit pour l’y déposer doucement, ce qui lui arrache une légère grimace de douleur qu’elle tente cependant de masquer. Elle le regarde se mouvoir doucement, ayant senti le changement d’environnement, mais il ne s’éveille pas pour autant. Elle replace alors la couverture sur lui puis se laisse doucement tomber contre les oreillers placé dans son dos.  

Elle sourit à la remarque de son frère. « Je sais. Pourtant, il faudra bien que ça le devienne un peu… », dit-elle en souriant légèrement. «  Le Seigneur de Volmark se devra bien de transmettre son noble nom. A moins que tu ne désire que seul Urron ne s’attèle à cette tâche ? », le taquina-t-elle.

Du haut de ses treize ans, Urron semblait plus à l’aise avec les jeunes enfants que l’était Maron, comme elle avait pu le voir avec Halena. Le benjamin était plus calme que son aîné et sans doute aussi plus sensible, comme ils avaient tous pu s’en rendre compte lorsque le dernier né de la fratrie avait entrepris de s’occuper d’un animal recueilli. Il était toutefois encore bien jeune pour penser à se marier ou à engendrer une descendance, lui qui n’avait pas encore son propre bateau.
Elle ignorait si son frère s’était mis ou non à penser au mariage, mais elle en doutait. Aux dernières nouvelles, cela ne faisait pas partie de ses priorités. Mais quand cela serait le cas, Alana ne manquerait pas de rencontrer les candidates au poste, afin de donner à son frère son humble avis sur celles-ci.
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