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[FB] Il y'a comme un Dragon Ft. Tyrion

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Tyrion & Kevan ❧ Il y'a comme un dragon dans l'air
Assis dans un coin de la haute tour, près de l'âtre de la cheminée au feu rugissant tel le Lion Lannister, le vieux Ser Kevan du même ruminait ses pensées et ses problèmes. Confortablement installé dans un fauteuil, rehaussé d'un coussin soulageant la douleur de ses reins, il faisait courir nonchalamment une coupe d'or ouvragée et remplie à ras de vin de la Treille dans sa main droite. La gauche était refermée sur un parchemin tenu fermement sur laquelle s'étalait de longues lignes parfaitement droites.

Kevan fronça ses épais sourcils et but une gorgée tout en relisant les mots de son frère. Il ne pouvait qu'être d'accord avec l'avis de Lord Tywin. Mais la distance du Vieux Lion l'empêchait selon lui de prendre parfaitement conscience du problème. Il était d'avis du vieux chevalier, l'éminence dorée d'après les murmures des ennemis des Lannister, de s'émanciper de la coupe de son frère et prendre des initiatives. Evidemment, Kevan n'était pas étranger à de tels actes mais rares étaient les fois où il avait agi sans en référer à son frère sur des sujets d'une telle gravité. Mais l'urgence justifiait cela. A 58 ans, Kevan prenait même un certain plaisir à de tels actes. Le fracas d'un poing contre la porte fit lever les yeux au chevalier qui posa lentement sa coupe sur l'édredon à ses côtés et il appela de sa voix forte et rauque.

Entre neveu ! Entre !

Le bien-nommé Lutin entra dans la pièce et s'avança dans le petit salon privé que s'était arrogé Kevan pour lui et sa tendre épouse. Cette dernière avait un fauteuil situé juste en face, vide à cet instant précis. Le Protecteur de l'Ouest fit signe à son neveu de prendre place d'un geste poli mais abrupt et il l'observa. Le dandinement de Tyrion, et qui faisait l'horreur de son père, ne valait que sa tête aux traits biscornus, et ingrats au dire de certains. Mais l'air canaille de l'homme et son regard vairon en imposait aisément ainsi que son esprit affûté. Même Kevan ne pouvait nier qu'une fois sobre, et Tyrion semblait l'être, son neveu avait un certain charisme. Ce n'était pas la beauté éclatante de feu de son frère ou sa soeur mais il attirait l'attention et non le regard.

Je suis content de te voir en forme Tyrion. commença simplement Kevan en lissant d'un air détaché sa moustache à l'aide de deux doigts. Si je t'ai fais venir c'est pour te parler d'un sujet important, dont nous avons tout deux connaissance. Un sujet qui selon moi pourrait faire courir un grand danger à la maison Lannister autant à l'intérieur que par les convoitises extérieures. Kevan se tut en regardant avec ardeur son neveu. Prends donc un verre. Ce vin est goûteux. Le chevalier se tut avant de reprendre : Bien ! Saches que je veux que cela reste entre nous. Si ta Juste est au courant des affres de ta soeur soit ! Mais notre conversation restera nôtre et je ne parlerai à ton père de nos choix que si tes conseils me plaisent. Maintenant que nous sommes d'accord là dessus venons en aux faits. Le dragon de ta soeur et les actions à mettre en place pour la protéger. Et lui.

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Tyrion Lannister ∞ Kevan Lannister
Il y a comme un Dragon
Que n’aurais-je donné en cet instant pour une coupe d’un excellent La Treille ou d’un épicé mais succulent vin de Dorne…Voilà maintenant quelques jours que l’envie de goûter à nouveau à ce breuvage qui fit tant - et bien trop - partie de ma vie passé m’avait repris. Il faut dire que la nouvelle que nous a communiqué Cersei sur son nouvel « enfant » avait tout pour en déstabiliser plus d’un, et je ne faisais pas exception à la règle. Plus jeune, dans mon enfance, alors que les livres et leurs légendes étaient principalement mes seuls amis et compagnons de jeux et d’aventures, j’aurais été ébahi par ce dragon que nous présenta, à l’oncle Kevan et à moi, ma chère sœur. Cela aurait été la réalisation d’un rêve, moi qui m’imaginais souvent preux chevalier adulé des femmes et respecté des hommes, combattant les dragons ou les soumettant à sa volonté. Et voilà que, des années plus tard, ce que j’avais au final accepté comme étant et restant un mythe à jamais, était bel et bien réel ! Mes convictions sur le thème des dragons et de la magie volèrent en un instant en éclats pour laisser la place à de la perplexité et à un choc dans le sens le plus négatif du terme. Car l’homme, l’héritier, l’époux et le père que je suis devenu ne pouvait rien voir d’autre que le danger dans cette créature qui nous avait regardé avec défi, mon oncle et moi, depuis les genoux de Cersei.

Je l’avais revu en privé, ma sœur et son enfant de dragon, il y avait une Lune de cela. J’avais à nouveau exposé mon point de vue sur cette créature, rejoignant - pour une fois, chose remarquable et a noté dans les annales de Castral-Roc tant elle était rare ! - l’avis du Seigneur notre père, qui depuis Port-Réal avait également exprimé ses réticences face aux dangers que pourraient amener sur notre famille cette bête qui n’est en rien proche de notre Lion Lannister. Certes, l’animal est jeune et petit ; pour l’heure, il peut rester cacher à Castral-Roc. Mais il grandira et alors, qu’adviendra-t-il le jour où il sera devenu trop grand pour rester cacher dans une pièce, blotti sur les genoux de Cersei ? J’avais reparlé de cela à ma sœur mais elle restait aveuglée par son nouvel enfant, arguant qu’il apporterait la puissance à notre famille et qu’au lieu de la mettre en danger, il la protégerait. Je doutais fortement de tout ceci et nous nous sommes quittés sur un désaccord toujours d’actualité à ce jour…

C’est donc dans cet état d’esprit que, n’y tenant plus et répondant à sa demande, je me rendais dans l’une des tours de Castral-Roc où l’oncle Kevan avait pris ses quartiers depuis sa nomination en tant que Protecteur de l’Ouest. Après avoir gravi les marches jusqu’à sa porte, je frappais quelques coups sur celle-ci, attendant la permission d’entrer de mon oncle. Une fois obtenue, j’ouvris la porte et découvris mon oncle, assis dans un coin près de la cheminée. Il m’invita à le rejoindre, à m’asseoir en face de lui et même à prendre un verre de vin. Je refusais poliment cette dernière invitation :

Très tentant ces derniers temps en effet, mais je vais m’en abstenir mon oncle. Merci.

Prenant place en face de lui, je l’écoutais me parler sur le ton de la plus grande confidence, exigeant de moi la discrétion quant à la teneur de notre conversation. Je gardais le silence et lui donnais toute mon attention, finissant par un petit hochement de tête discret :

Je suis d’accord avec vous. Il faut que des personnes qui n’ont rien perdu de leur objectivité décident de ce qu’il convient de faire, maintenant et dans les années qui viennent. J’ai parlé à ma sœur en tête à tête mon oncle. Je crois qu’elle ne réalise pas les dangers que peuvent attirer sur notre famille pareille créature. Je sais que père désapprouve et je partage totalement son opinion…Et au vu de ce que vous dîtes, il semblerait que vous soyez tout aussi soucieux. Quant aux actes à mettre en place…

Je m’interrompis, réfléchissant un instant pour moi-même : Ce sera difficile je le crains. Cersei est très fine d’esprit. Je pense que la moindre chose que nous désirerions mettre en place pour notre protection à tous, la sienne y compris, sera vite démasquée par Cersei… Elle dit que tant qu’il reste petit, il n’est pas un danger et a besoin de notre protection. J’ai eu nettement le sentiment qu’elle oubliait qu’il grandira, qu’il sera un jour impossible de le cacher et qu’il représentera alors un réel danger pour nous autres cette fois…C’est cela qui m’inquiète, bien au-delà de sa petite taille actuelle. J’ai pu le prendre dans mes bras ; je sais de quoi je parle mon oncle, lui assurais-je.

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Tyrion & Kevan ❧ Il y'a comme un dragon dans l'air
Qu'aucune servante ne découvre de bouteilles roulant sous ton lit en ton absence neveu. répondit simplement Kevan lorsque Tyrion déclina son invitation à boire un verre de vin. Si les témoignages allaient en sa faveur concernant son arrêt de l'alcool, le chevalier avait encore dû mal à les croire. Il avait vu si souvent le Lutin se navrait à grandes coupes de vin qu'il était difficile de l'imaginer sobre.

Mais le Protecteur de l'Ouest n'avait cure de chercher noise à son neveu. Au contraire, il voulait savoir si le sevrage supposé avait aiguisé les capacités intellectuelles de son neveu. Un léger sourire s'épanouit lorsque le Lutin lui apprit partager ses inquiétudes. Il avait craint que le petit homme n'ait été pris d'amour et de passer pour la dangereuse créature. N'avait-il pas tant tanné ses frères qu'il rêvait d'être un dragonnier une fois adulte ? Ah si seulement Tygett et Gerion avait été là pour voir que les mythes et légendes renaissaient... Savoir son neveu être un allié dans la lutte contre le danger représenté par cette créature n'était pas de trop. La bataille contre Cersei serait rude.

Je crois qu'il serait inutile de convaincre Cersei de renoncer à ce serpent. Il serait même stupide de le faire. reprit Kevan. Mais comme tu le souligne si bien neveu, le dragon finira par grandir et bien plus vite que nous le souhaiterions j'imagine. Tant qu'il n'atteindra pas sa taille adulte ou sera capable de voler en autonomie, il sera dépendant de notre sécurité. Pire encore nous avons un problème pouvant être plus grave.

Kevan but une longue gorgée de vin avant de poser son gobelet et de se pencher vers son neveu : J'ai fais mander quelques textes de la part du mestre, par simple curiosité personnelle. J'ai cru comprendre que la taille ridicule des dernier-nés Targaryen aurait été dû à la configuration particulière de Fossedragon. Un dragon, même petit, attisera les convoitises sans pour autant nous accorder sa puissance. Or même les plus grandes caves du Roc ne peuvent rivaliser avec les ruines de Fossedragon. Je pense que nous devons délocaliser la créature de Cersei. Sur Belle-Île peut être ? Qu'en penses-tu Tyrion ? Tu as été toute ton enfance passionné par les dragons. Tu dois bien en garder quelques souvenirs.

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Tyrion Lannister ∞ Kevan Lannister
Il y a comme un Dragon
Après m’être hisser sur le fauteuil et exposer mon point de vue sur Cersei et son dragon, je ne pus retenir un haussement de sourcil de surprise en entendant mon oncle me mettre en garde au sujet de ce qui passait encore pour lui pour de la sobriété déguisée. Pardon ?! pensais-je. Est-ce de la plaisanterie, de la mauvaise foi ou un flagrant manque de confiance ? Dans n’importe lequel de ces cas-là, je me sentais touché par les propos du Protecteur de l’Ouest. En la présence de mon père, ce genre de parole m’aurait glissé sur les épaules comme les gouttes de pluie sur ma cape. Mais là, seul avec lui qui s’était pourtant toujours montré bon pour moi en-dehors des regards des autres. Je ne comprenais pas où il voulait en venir et me permit de remettre les choses à leur place de suite :

Vous avez peut-être longtemps vécu à Port-Lannis mon oncle, mais…Rappelez-moi depuis quand vous, votre épouse et mes cousins sont venus habiter à Castral-Roc pour que vous puissiez honorer vos fonctions de Protecteur de l’Ouest en l’absence de votre frère ?

Je laissais ma question en suspens ; je n’attendais pas réellement de réponse mais je poursuivis malgré tout sur ma lancé : Je suis parfaitement sobre depuis mon mariage avec ma Dame Conflanaise. C’était en la Lune 3 de l’An 299. Nous sommes aujourd’hui presque trois années plus tard et je ne suis jamais retombé dans mes anciens travers. Faîtes fouiller mes appartements par n’importe qui, vous n’y trouverez nulle trace d’alcool. En tout cas, avant de poursuivre sur la discussion qui est le sujet réel de ma visite ici mon oncle, sachez que je vous considère de bien mauvaise foi, ou de mauvaise plaisanterie ou de faire preuve là d’un manque de confiance flagrant envers votre neveu si vous me pensez sincèrement capable de manquer à ma promesse faîte à la seule personne ici qui m’aime réellement.

Je me redressais dans mon fauteuil, soutenant son regard sans ciller. Qu’il dise ou pense après tout ce qu’il veut ; mais il fallait que cela soit dit. Venons-en maintenant au fait, fis-je en me raclant la gorge.

Mes pensées convergeaient avec celles de l’oncle Kevan. Effectivement, pour l’heure, le dragon n’était pas un danger pour qui que ce soit. Il était encore petit, très dépendant de sa mère et, en quelque sorte, inoffensif même si je restais persuadé que, aussi jeune fut-il, il serait capable de blesser grièvement quelqu’un si l’envie l’en prenait. Faisant tourner ma bague représentant une tête de lion aux yeux de rubis, je répondis d’un air un peu évasif :

Je partage votre point de vue mon oncle. Pour l’instant, je pense que nous pouvons nous accommoder de Vaelarr entre les murs de Castral-Roc.

Mais après avoir bu une longue gorgée de vin et lui avoir confié ses récentes recherches, j’avais du mal à voir la logique derrière cette idée de retirer son dragon à Cersei pour le faire grandir ailleurs que près d’elle : Nous n’avons effectivement rien de semblable à Fossedragon. Et même si nous en avions un, Cersei renoncerait à l’y mettre. Je l’ai vu avec lui ; mettre Vaelarr n’importe où mais loin d’elle et de nous serait je le crains une bien mauvaise idée. Elle ne se séparera pas de son enfant car elle le considère comme tel. La forcer à y renoncer serait justement nous mettre tous en danger.

Or, la situation était compliquée. Que Vaelarr reste à Castral-Roc et nous pourrions tous mourir sous son feu et ses crocs, si l’envie l’en prenait, si Cersei ne le contrôlait plus ou si, tout simplement, elle lui ordonnait de tous nous tuer, quoique cela signifierait détruire son cher Castral-Roc. A l’inverse, que Vaelarr soit placé ailleurs et nous attirerions la colère de sa mère qui fera tout pour se venger ou peut-être même n’attendra-t-elle pas le moment opportun et nous brûlera-t-elle tous, seule survivante parmi un tas de cendres et de ruines. Que fallait-il faire ? En tout cas, pas l’envoyer sur Belle-Île !

Laissons Belcastel et les Farman tranquilles, mon oncle. Ce sont de loyaux sujets des Lannister mais je doute qu’ils veulent mettre en péril leur île, leur fief et les leurs pour une créature liée à la mort depuis la nuit des temps. Et qui plus est, cela est une affaire des Lannister. Je considère qu’elle doit le rester…

Etais-je en train de signer notre futur arrêt de mort en disant clairement que le dragon devait rester ici ? J’avais une famille à protéger. Ce dragon pourrait soit être notre bourreau, soit notre bouclier. Une infime part de moi voulait croire Cersei lorsqu’elle m’avait dit ne plus vouloir ce qui me revenait de droit. Inspirant longuement, j’affirmais donc à mon oncle :

Le dragon doit rester ici, avec nous.

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Tyrion & Kevan ❧ Il y'a comme un dragon dans l'air
Kevan ne put s’empêcher de sourire malicieusement lorsque son neveu contre-attaque aussitôt sa perfide question lancée. Il ne s’était pas attendu à une telle défense de la part du petit homme et, comme à son habitude, sa langue était acérée. Si Tyrion souhaitait contre-attaquer soit. Il appréciait un tel geste mais le chevalier ne pouvait s’empêcher de penser que ses arguments étaient mal pensés.

« En tant que Protecteur de l’Ouest au nom de ton père, mon frère, il est de mon droit de loger avec mon épouse dans le château du suzerain. Tu noteras que jamais je n’ai pris la place de Tywin, que ce fut sur son trône ou à sa table. Il m’est aussi d’avis que la Dame de Castral-Roc ne trouve à redire à la visite de ces cousins. Écuyers qu’ils sont, ils sont bien obligés d’accompagner leurs maîtres lorsque celui-ci loge à Castral-Roc. »

En effet, les garçons de Kevan n’étaient permis ici qu’en la présence du chevalier qui avait accepté de les prendre sous son aile. Même sa petite, et les Sept savaient qu’il l’aimait, passait le plus clair des semaines à Port-Lannis, son père lui rendant visite plus qu’elle ne grimpait les pentes escarpées du Roc. Tyrion n’avait par ailleurs peu à dire, n’étant pas encore le maître des Terres de l’Ouest, ni sa dame la maîtresse. Méfiant vis-à-vis des Frey, la perte de Genna pour un fils de ce vieux vicelard de Walder lui pesait encore sur le cœur, Kevan avait préféré conforter Cersei dans sa position plutôt qu’accorder sa confiance à Walda. Aussi jolie et intelligente fut-elle, elle devrait encore prouver sa valeur.
Mais le chevalier aimait son neveu et, seules, des années d’habitude auprès de son frère l’obligeaient à montrer de manière peu évidente cet affection. Grimaçant sous l’effet des mauvaises paroles autant de son neveu que de lui, Kevan finit sa coupe et la posa sur l’édredon couvrant la table basse. Il se renfonça dans son fauteuil et adressa un sourire à Tyrion.

« Excuse mon comportement Tyrion. Tu as prouvé au cours des dernières années ta sobriété. J’ai fait preuve d’une bien mauvaise foi en m’adressant à toi de la sorte. Tu serai l’ivrogne que tu eus été je ne t’aurai pas convoqué. Je voulais te tester et je l’ai fait de manière maladroite. »

Contrairement à l’infatigable et intraitable Tywin, Kevan avait depuis longtemps appris à accepter certains compromis et à s’excuser lorsque cela s’avérait nécessaire. Son frère n’avait jamais excellé dans cet exercice et plus encore depuis la mort de la douce Joanna… Leur cousine lui manquait parfois, elle et son intelligence mise au service de son époux. Quel malheur que Stafford n’eut pas hérité de son charisme ou de ces bons mots.
Kevan écouta les paroles de Tyrion et se passa la main sur le menton tout en triturant sa moustache taillée en pointes. Les Sept semblaient leur avoir accorder un puissant pouvoir de relaxation tant le chevalier aimait cette gestuelle dès lors qu’il s’agissait de réfléchir. Les paroles de Tyrion n’étaient pas dénuées de sens, au contraire.

« Cersei a toujours éprouvé une obsession presque maladive pour ses enfants » fit remarquer le chevalier avec un sourire entendu. Sa Dorna savait se montrer aussi hystérique dès lors qu’il s’agissait de ses enfants, bien que quelques crans derrière sa nièce. « Mais de là à laisser cette créature nous mettre tous en danger ! Vaelarr est un danger aussi bien aujourd’hui qu’il ne le sera demain… Ah Tyrion que n’avons-nous pas le savoir des dragonniers de l’ancien temps. Tu as raison cependant. Impliquer d’autres que les Lannister accentueraient le risque d’ébruiter ce secret. Toi qui a été maître des citernes et qui aime tant les vieux parchemins dis-moi : connais tu une caverne assez profonde dans les entrailles du Roc pour que le dragon ne s’entende pas lorsqu’il rugit ? Peut être proche de l’océan que le bruit des vagues couvre à la fois son souffle brûlant par l’écume mais également les cris. »

Kevan tapota l’accoudoir de son fauteuil d’un air songeur. Les sept enfers qu’il était plus facile de seulement dégainer son épée et faire face à l’ennemi, connaître son nombre et planifier sa stratégie directement sur le terrain. « Si tu penses être capable de trouver une dizaine de gardes ou d’hommes capables de garder leur langue, et je ne parle pas de Payne bien qu’il puisse faire l’affaire, engage les pour protéger ces accès. Discrètement. Aussi pas de reîtres. Je n’ai pas confiance en cette engeance. As-tu d’autres idées ? Pour la suite, lorsque le dragon saura voler ? »

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Tyrion Lannister ∞ Kevan Lannister
Il y a comme un Dragon
Je me redressais dans mon siège, non sans émettre un soupir plus qu’exaspéré. Qu’on doute encore de ma renonciation aux anciens plaisirs qui furent autrefois et pendant longtemps les miens, est une chose ; j’avais été clair à ce sujet et visiblement, mon oncle le comprenait et s’excusait même de son comportement. Cependant, une part de moi en voulait encore à père, à mon oncle, à quiconque ayant accordé à ma sœur le droit de se montrer et de se présenter comme la Dame de Castral-Roc. Ce titre devrait revenir à mon épouse, quand bien même je n’étais pas encore le Seigneur véritable des lieux, ni le Suzerain de l’Ouest. Mais il me fallait pour l’heure serrer les dents, accepter cette décision tout en me promettant de veiller à ce que, le moment venu, les choses rentrent bel et bien dans l’ordre concernant le rang de mon épouse et celui que ma sœur sera en droit d’avoir. Mais nous n’étions pas ici pour débattre du titre de mon épouse ou de ma sobriété :

Oublions cela, mon oncle, répondis-je en faisant un geste de ma main droite devant mon visage, comme pour chasser ces paroles qui planaient encore dans la pièce, et soyez remercié pour vos excuses, repris-je en inclinant la tête vers l’avant en signe de respect. Kevan Lannister ressemblait, par bien des aspects, à mon père, surtout lorsqu’ils se trouvaient dans la même pièce. Leurs différences ne se voyaient que lorsqu’ils étaient séparés, comme c’était le cas maintenant depuis l’entrée de père au Conseil Restreint et les nouvelles responsabilités de Protecteur de l’Ouest de l’oncle Kevan. J’appréciais beaucoup ce dernier ; il avait mon respect et mon affection depuis bien longtemps et le savoir suffisamment noble et respectueux d’esprit pour arriver à reconnaître ses torts avait quelque chose de réconfortant. Je lui lançais un sourire reconnaissant tout en reposant mes avant-bras sur les accoudoirs du fauteuil, accordant toujours mon attention au Protecteur de l’Ouest.

Les paroles prononcées par la suite par Kevan Lannister trouvèrent écho dans mon esprit. Lentement, à mesure qu’il parlait, je hochais la tête, signe que je partageais son avis et que je comprenais bien ses dires. Qualifier le comportement de Cersei d’ « obsession maladive » envers ses enfants était peut-être un peu fort. S’il y avait bien une chose qu’on ne pouvait reprocher à Cersei, c’était qu’elle était une excellente mère pour ses enfants. Trop protectrice peut-être, mais je ne voyais là rien de négatif ou qui aurait dû attiser nos critiques à son encontre. En revanche, elle semblait considérer Vaelarr comme un de ses enfants ; pour moi, c’était cela le plus inquiétant, car peu importe ce que nous envisagerions pour l’avenir de cette créature, il y avait de fortes chances que Cersei se dresse contre nous et c’est ce dont je fis part à mon oncle :

Je suis d’accord avec vous mon oncle. J’aurais pensé être plus enthousiaste à l’égard de Vaelarr mais je partage vos craintes et celles du Seigneur mon père, commençais-je. Cersei sera farouchement opposée à ce que nous enfermions Vaelarr. Rendez-vous compte mon oncle, que nous lui demanderions d’enfermer un de ses enfants, comme elle l’a ouvertement qualifié devant moi. Seriez-vous prêt, vous, à enfermer l’un de vos enfants ? Personnellement je ne le tolèrerais pas…A moins…

Je m’arrêtais, plongé dans mes réflexions : A moins que nous jouions justement sur cet aspect-là…La menace que représentera bel et bien un jour Vaelarr pour le reste de sa famille. Je ne parle pas des autres enfants de Cersei ; je suis convaincu que la bête ne touchera pas la progéniture humaine de sa mère. Mais vous ? Lady Dorna ? Mes cousins ? Mes enfants ? Mon épouse ? Et moi ? Sans parler de la multitude de personnes vivant à Castral-Roc? Nous verrons à quel point sa famille est importante à ses yeux ainsi que le Roc.

Je me penchais en avant vers Kevan, les avant-bras posés sur mes genoux : Quant aux cavernes…dis-je en me frottant le menton, ça peut être une idée en effet…Il faudra que nous en trouvions une assez loin du port et des quais, situés dans les grandes cavernes creusées par la mer, au pied du Roc, afin que les bruits du dragon soient le moins audibles possibles pour nos visiteurs marins… Il me semble que cela puisse se faire ; si mes souvenirs sont exacts, il y en aurait une suffisamment grande pour l’accueillir et l’y garder enchaîné. Qui plus est, cela devrait ralentir sa croissance, à l’instar de Fossedragon, si vous me permettez la comparaison mon oncle.

Kevan restait songeur, tapotant distraitement l’accoudoir de son fauteuil. Si je devais me lancer dans pareille investigation, sans engager de reîtres compte tenu de leur loyauté toute relative, il me faudra recruter parmi les gardes Lannister eux-mêmes…

Dans ce cas-là, il me faudra piocher parmi la garde de notre maison, mon oncle. Ai-je votre permission pour cela ? Ou dois-je attendre que vous en ayez référé à votre frère à Port-Réal ? demandais-je avant de le questionner, plutôt surpris qu’il ne m’est pas parlé de lui dans ses recommandations : Et que faîtes-vous de Ser Sandor et de sa bande ? Le pensez-vous si peu fiable pour pareille mission ?

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Il y'a comme un Dragon
ft. Tyrion Lannister


L'esprit de Tyrion était loin d'être dénué de mauvaises idées. Au contraire, Kevan l'avait toujours doué d'une grande imagination, peut être par trop débordante à certaines occasions. Il lui avait longuement pardonné ce... fait en partant du principe qu'un homme de sa taille devait bien rêver à d'autres avenirs et non pas rester d'un unique point de vue. Kevan se savait bien moins doué que son neveu dans son domaine. C'était en partie pour ça qu'il l'avait convié ce soir, au-delà d'apprécier le temps passé avec le nain.

« Excellente idée Tyrion. Je pense que jouer sur la famille est le levier nécessaire pour faire pencher la pensée de Cersei en notre faveur. » flatta l'oncle avec un sourire. « Pour répondre à ta question, je suis préparé à ce que mes enfants soient enfermés. Un jour, Lancel, Willem ou Martyn souffriront d'une cellule, dorée fut-elle et je devrai me résoudre à attendre de payer leurs rançons si ton père le souhaite. Mais... Je ne saurai faire du mal à un de mes enfants, fut-il un meurtrier ou un voleur. »

Kevan se sentit rassuré en écoutant Tyrion déjà se projeter dans son idée d'envahir les cavernes et y protéger du mieux que la maison Lannister puisse le secret du dragon de Cersei. Son neveu souleva aussitôt la question des hommes de confiance qui seraient en charge aussi bien d'explorer le réseau de cavernes sous Castral-Roc que de garder l'entrée de la future demeure de Vaelarr. Lorsque vint le moment d'aborder le sujet de Sandor Clegane, Kevan serra son poing. La compagnie du Limier lui coûtait chère, mais il aimait garder une troupe commandée par un fidèle à la maison Lannister sous la main. De là à leur accorder une telle confiance....

« Concernant les gardes Lannister, tu as ma permission. Donnes-moi seulement un chiffre et je te dirai s'il est vraisemblable. Il serait dommage de dégarnir la protection de la maison pour la protéger. » ricana Kevan de son jeu d'esprit. « Je demanderai à cousin Steffon si j'étais toi une liste de noms de gardes fidèles. N'hésite pas à faire part de ton projet à Ilyn Payne. C'est un homme loyal et de confiance. Et qui gardera sa langue. Concernant Clegane... J'ai bien assez confiance en lui. Cependant, aucunement dans ses reîtres. Qu'en penses-tu cher neveu ? Je puis m'entretenir avec lui si tu penses avoir besoin de sa compagnie. »

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Il y'a comme un Dragon
Il me semblait que l’oncle Kevan et moi-même parvenions à trouver un terrain d’entente concernant ma sœur sa nièce. Le frère cadet de mon père avait toujours été l’un des rares Lannister à se montrer aimable avec moi, à me porter de l’intérêt et à me considérer comme une personne normale, même si ces moments-là avaient surtout lieu lorsque nous étions seuls, lui et moi. Bien plus rares étaient ces mêmes instants entre oncle et neveu en public. Qu’auraient donc pensé les autres nobles en voyant le frère du si illustre Lord Tywin s’abaisser dans tous les sens du terme à se montrer aimable avec son nain de neveu ? Poli, certes, aimable…C’étaient là deux notions bien distinctes que Kevan Lannister savait très bien différencier.

Je hochais la tête pour signifier mon approbation à ses mots ; la famille et son bien-être étaient probablement nos seuls atouts pour argumenter face à Cersei.

J’espère que ce jour n’arrivera jamais, mon oncle, ou si cela doit être le cas, qu’il advienne le plus tard possible.

La discussion tourna ensuite autour de la future tanière, si je pouvais qualifier cet endroit ainsi, que nous projetions pour Vaelarr. Mieux valait commencer à nous organiser en amont mais je craignais que nous faisions tous ces projets pour rien. Il faudrait vraiment que Kevan parle également avec la première concernée. Je pouvais bien entendu le conseiller de mon mieux, mais je n’étais pas le propriétaire de Vaelarr et, malgré le peu d’amour que j’avais pour ma sœur, j’avais au moins du respect pour elle et justement par respect pour elle, je conseillais la chose suivante à notre oncle :

Me permettez-vous juste d’ajouter un point mon oncle ? Ensuite je reviendrais sur notre idée d’exploiter les cavernes du Roc pour le dragon. Vous devriez vivement en discuter avec ma sœur. Je vous conseillerai toujours au mieux vous le savez, mais je considère qu’elle est en droit de savoir que, pour le bien de tous ceux qui vivent ici, nous avons eu ensemble cette discussion, avais-je dit en me penchant légèrement en avant vers le Protecteur de l’Ouest. Mais revenons à notre sujet, repris-je en m’adossant à nouveau contre le dossier du fauteuil, je dirais dix, tout au plus. Dans un premier temps, ils m’aideront à rechercher un endroit suffisamment grand et loin des quais pour accueillir cette créature du mieux possible. J’en parlerai à Steffon ainsi qu’à Ser Ilyn.

Je ne pus m’empêcher de retenir un léger sourire à la pointe d’humour de Kevan à son sujet. C’était peut-être cruel mais il est vrai qu’en la matière, il n’y avait pas plus sûr qu’Ilyn Payne pour éviter qu’une chose aussi confidentielle que la présence d’un Dragon chez les Lions ne s’ébruite !

Je connais aussi Ser Sandor. Une parfaite brute mais une brute loyale envers les Lions. Ses hommes le suivent aveuglement et ne se permettraient pas de le trahir. Il a votre confiance et je lui confère volontiers la mienne également. Cependant, il travaille plutôt pour vous que pour moi. Si vous me permettez de m’occuper de ces dix hommes dont je vous ai parlé, de concert avec notre cousin et Ser Ilyn, je vous laisserai le soin d’en discuter avec Clegane…et n’oubliez pas Cersei.

M’appuyant sur les bras du fauteuil, je me fis glisser à terre et fis quelques pas vers le frère du Vieux Lion : Est-ce tout, mon oncle ? Ou vouliez-vous encore m’entretenir d’autre chose ? demandais-je avant de prendre congé.
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