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[ALTERNATIF] Carnage ainsi seront lâcher les chiens de la guerre

Viserys Targaryen
Le Dragon de l'Est

Viserys Targaryen

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Carnage ainsi seront lâcher les chiens de la guerre


 L’heure était enfin venue… Après des années d’intrigue, et de clandestinité, il avait était l’heure de passé à l’offensive. Les clairons sonnés plusieurs fois sur la plaine, tandis que les armées se mettaient en place s’organisant selon les ordres que le Prince avait donnés, appuyer par les sages conseils de son état-major. Les coups de fouet retentissaient plusieurs fois alors que les esclavagistes mettaient en rang leurs hordes de misérables à peine équipées armer de lance et d’une armure de mauvaises qualités. L’armée de Viserys était des plus hétéroclites, il n’avait pas eu tant de soutien que cela, ce qui l’avait obligé à utiliser les appuie étranger qu’il avait acquis, et à promettre moults concessions aux cités d’Essos en échange de leur or et de leurs hommes. Les hordes d’esclaves raflées çà et là et à peine équiper formaient le gros des troupes envoyées par les hommes de l’Est, cependant l’or qu’elle lui avait offert avait permis de s’offrir deux bataillons d’immaculé, ces fameux esclaves étaient les troupes d’élites attaché à la sécurité de Viserys même. Cependant, il les regardait souvent étrangement, il avait toujours du mal à se demander comment un esprit humain pouvait être conditionné à ce point. Contrairement aux maîtres d’Essos, cela ne venait pas à Viserys de considérer les êtres humains comme des objets. Les autres étaient certes inférieurs à lui, c’était un état de fait, il était Valyrien, mais il ne pouvait leur retirer des aspirations ou des pensées. Les immaculés au contraire était sans âme aux yeux de Viserys. Ils se mutileraient sans aucune once de crainte à ses ordres.

Juchés sur son cheval, il regardait les esclaves se mettre en rang au centre, un corps souffla à sa droite et la lueur du soleil éclaira les armures dorée qui scintillé de mille éclat. Il n’aurait assurément pas lancé cette campagne sans le soutien de la compagnie dorée, une véritable petite armée de mercenaires qui était une des plus redoutables de Westeros. Leurs chefs étaient des descendant de famille noble exilé et le prince Targaryen avaient acheter leur loyauté avec l’or, et la promesse de retrouver leur fief et des terres en Westeros. Bon nombre de nobles qui s’était dressé contre lui et n’avait pas eu la sagesse de le rejoindre ne survivraient pas et il faudrait sans aucun doute mettre fin à plusieurs familles.

Les forces Westerosi étaient moins conséquentes, car elles avaient livré des batailles sur leur propre territoire. Il était facile de reconnaître sur le flanc droit des multiples drapeaux des familles côtières du Val, les pillages d’Euron avait fait leur œuvre, et les mécontents avait rallier la bannière de Viserys. Étrangement personne ne, c’était étonner que ces raids avaient cesser avec leur prise d’allégeance.

Le flanc gauche était gardé par les forces du Conflans qui avait rallié Jonos Bracken. C’était assez ironique, Viserys avait bien longtemps estimé les habitant du Conflans comme des êtres abject vivant dans des châteaux froids et pauvre. Et pourtant le premier à l’avoir mis à cette position était Lord Bracken lui-même, et les querelles du Conflans lui avait fournie un terreau fertile pour acquérir des partisan. Le prince avait donc réviser son jugement sur le peuple qui tenait le centre de Westeros, et Jonos seraient grandement récompenser pour ses services.

En face de lui, se dressaient les armées de son frère, elles étaient bien fournies, il reconnaissait assurément les armures des armées Lannister, nombreuse et bien équipée. La région de la couronne et de l’orage avait répondu présent également et le drapeau de Stanis Barathéon était facilement visible. Le prince grimaça quand il remarqua les blasons sur la gauche des familles du Bief, et en fut même attristé. Ses pensées allèrent vers Daena et la femme de ses neveux. Aujourd’hui, il allait devoir massacrer ces hommes qui des années avant l’avaient tous acclamé lorsqu’il avait entrepris son voyage vers l’antre des Mestres.

Un des esclaves s’approcha, s’inclina bien bas devant le prince avant de lui donner un œil de Myr

« Sire, regardez… Là un drapeau blanc, le roi… Il approche. »

Le prince prit la lunette, pinça les lèvres et d’un coup de sa cravache frappa l’esclave au visage.

« L’usurpateur approche, pas le roi, c’est mon trône qu’il occupe, souviens t’en idiot ! »

Pendant que la créature gémissait au sol le visage en sang, l’œil du prince se posa sur la lunette, et il put voir en effet son frère chevaucher vers lui en compagnie des chevaliers royaux avec Ser Barristan toujours vaillant à ses côtés.

« Je vais à sa rencontre ! Vous avec moi ! »

Des immaculés à pied de leur lance formèrent un carré autour de la monture du prince, et avancèrent en rang serré tandis que le cheval de Viserys marchait non nonchalamment vers le groupe de son grand frère. Rhaegar s’arrêta à distance respectable des deux armées et attendis que son frère arrive, ce qui pris un moment. Il n’était pas pressé après tout, et il ne se dépêcherait pas pour son ainé qui l’avait abandonné, il y avait de cela plusieurs années. Chaque seconde gagnée permettait également à ses troupes de se préparer d’autant plus.

Le moment fatidique arriva en fin, quand le cheval de Viserys encadré de ses protecteurs se trouva à la hauteur de son frère. Le prince arborait une armure assez légère, de cuir et de maille, avec un plastron richement décoré, et ornée de pierre précieuse. La façon dont l’armure était ornée et travaillait pouvait rappeler les écailles des reptiles. Un cadeau de ses partisans de l’Est que Viserys avait su apprécier.

« Et bien mon frère, nous en sommes là. Tout ce qu’il ne faut pas faire pour attirer ton attention. Je vois tant de bannières à tes côtés beaucoup ont répondu. Mais je ne vois pas tes meutes les plus redoutable, où sont donc tes chiens de nordiens? On t’elle du retard, ou le fait d’avoir livré ton propre frère à l’exil n’a pas suffi à contenter ce peuple de sauvage ? Ne t’en fais pas quand j’en aurais fini ici, je m’occuperai d’eux et des Fer-né que tu as si gracieusement libéré de ton joug. »

Le sourire arrogant et cruel se dessina sur les lèvres du prince, pareil à ceux qu’Aerys II. Rien qu’à l’idée d’obtenir sa revanche sur le peuple nordiens qu’il méprisait au plus haut point, le prince jubilait déjà.



   
©️ Feniix


[ALTERNATIF] Carnage ainsi seront lâcher les chiens de la guerre  Targaryen
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Rhaegar Targaryen & Viserys Targaryen
Carnage ainsi seront lâcher les chiens de la guerre
Sous une grande tente se tenait le conseil de guerre du Roi-Dragon. Un étrange calme y régnait en comparaison de l'agitation extérieure, entre préparatifs des tentes pour les soldats, pour l'infirmerie qui sans nul doute, serait très (et trop) vite sollicitée et mise en place des patrouilles et des défenses de l'imposant campement. Mais sous la tente, le silence était le maître mot tandis que tous les regards convergeaient vers l'homme assis en bout de table. De tous ceux qui avaient eu l'honneur de s'y retrouver convier, peu avaient cependant assez de courage et de cran pour oser regarder en direction de celui qui, depuis la nouvelle que son frère pourtant banni était de retour en Westeros, bravant ainsi l'interdiction d'y revenir un jour, s'était totalement métamorphosé. En moins de temps qu'il n'en avait fallu pour lui annoncer cette nouvelle, Rhaegar avait définitivement sombré dans le néant et rien, n'y personne, ne put à ce moment-là, l'aider à s'en extirper, pas même Rhaenys.

Il fit traquer tous ceux qui l'avaient trahit, offrant une quelconque aide, même mineure, à celui qui se trouvait être son frère et qui se tenait à présent en face de lui, une armée à ses côtés. Ceux que ses hommes avaient pu débusquer avaient subi un interrogatoire terrible. Certains parlaient, disaient tout et n'importe quoi juste pour espérer pouvoir être épargnés. D'autres gardaient le silence, ne laissant échappés que d'horribles cris de douleurs que Rhaegar avait parfois l'impression d'entendre depuis ses appartements du Donjon Rouge, alors que les interrogatoires avaient toujours lieu dans les sous-sol de ce lieu de pouvoir... Alors un jour, au comble de la colère et de la rage qui l'habitaient, il les fit tous monter - du moins tous ceux encore vivants à ce moment-là - dans la Salle du Trône et, l'un après l'autre, Rhaegar leur avait demandé:

L'épée ou le feu? d'une voix mielleuse.

Ils ne comprirent pas au début et les deux premiers se virent imposer le choix du feu...une mort bien plus lente et terrible que l'épée. Insensible, y prenant presque du plaisir, il les contempla soit prendre feu, devenant de véritables torches humaines, soit perdre leur tête, leur corps tombant mollement dans des giclées de sang et de morceaux d'os. Mais Rhaegar savait que ce jour viendrait où la confrontation avec le Serpent serait inévitable. Et ce jour était arrivé.

Le Vieux Lion fit un état des lieux et de l'armée adverse. Les yeux du Dragon se posèrent sur le Lion du Roc, l'écoutant posément détaillée l'armée disparate quoique nombreuse de son adversaire de frère. Savoir que plusieurs familles du Conflans et du Val se tenaient à ses côtés fit se crisper ses points de rage. Le berceau des traîtres se trouvaient bien dans ces régions. Je les nettoierais une fois cette farce terminée... se jura-t-il. Soudain, Ser Meryn Trant fit irruption sous la tente. Les regards convergèrent vers lui tandis qu'il disait qu'il y avait du mouvement dans le camp adverse. Rhaegar se leva dans la seconde, avec tant de rapidité que son siège en fut propulsé à terre. Il sortit le premier de la tente, suivi de près par Ser Barristan Selmy, de Lord Tywin, de Lord Willos et de Lord Paxter, puis de Lord Stannis...Mais point de Lord Baelish. Il est temps d'en finir... pensa-t-il avant de dire:

Ser Barristan, Lord Tywin, Lord Stannis, vous m'accompagnerez. Prenez un drapeau blanc Ser Barristan et mettez-moi ceci dans un sac. ordonna-t-il en désigna la pique à l'entrée de la tente royale. Il ne faudrait pas que j'oublie mon présent pour mon frère... murmura-t-il comme pour lui-même mais suffisamment fort pour être entendu de tous.

Et c'est ainsi qu'ils s'approchèrent sur le champ de bataille, munis d'un drapeau blanc, prêt à rencontrer le Serpent. Rhaegar avait revêtu son armure noire parée de rubis, celle-là même qu'il avait porté durant la rébellion du Cerf puis de la Seiche. Elle lui allait toujours, mais lui avait bien perdu de sa superbe...Son visage était presque méconnaissable, déformé par la rage et la folie qui l'habitaient depuis l'annonce du retour de Viserys Targaryen en Westeros. Ses mains et ses lèvres étaient prises des mêmes tremblements nerveux que ceux qui agitaient leur père de son vivant. Et ils redoublèrent de plus belle lorsqu'il arrêta son cheval face à celui de son frère, entouré qu'il était de ces combattants eunuques. Le simple son de sa voix suffit à ce qu'il se sente envahit à nouveau de cette rage difficilement contrôlable. Cependant, il le laissa s'exprimer, se vanter l'air narquois jusqu'au bout, sans l'interrompre. Le sourire qu'il lui offrit à la fin de sa tirade l'obligea à inspirer profondément pour s'empêcher de hurler là, de suite, toute sa colère. A la place, il l'observa longuement sans bouger ni ciller. Seuls ses cheveux gris argentés étaient en mouvements, soulevés de temps à autre par une bourrasque de vent. Finalement il desserra les dents pour arriver à articuler les paroles suivantes:

Des bannières...Oui fort heureusement le peuple de Westeros ait doté de suffisamment de raisons pour savoir dans quel camp combattre s'ils veulent rester en vie...Mais certains n'ont pas eu cette intelligence-là...Lord Stannis?

Le Cerf talonna son cheval pour se porter à la hauteur du Roi et lui remettre un sac tâché de sang dans lequel Rhaegar plongea sa main droite gantée de cuir, sans lâcher son frère du regard. Ses doigts rencontrèrent des cheveux. Ils s'y aggrippèrent et sortirent la tête de Petyr Baelish pour la jeter aux pieds des Immaculés, qui restaient immobiles telles de parfaites statues.

Et dire qu'on le pensait futé... soupira Rhaegar. Garde-là si tu le souhaites; je la récupérerais bien de toute façon vite et mettrais la tienne à ses côtés...Sans parler de celles de tous ceux qui marchent à tes côtés. Imagines-tu seulement pouvoir parvenir à me vaincre? Si oui, cela montrera que tu n'es pas le fils de père. C'est à peine si tu l'as connu. Non Viserys...JE suis son fils... Il se mit soudain à rire, un rire incontrôlable: Toi tu n'es rien d'autre qu'un petit prince arrogant qui a toujours vécu avec le mythe de père à l'esprit. Tu n'es qu'un rêveur...et un imbécile. Je t'ai laissé la vie sauve et c'est ainsi que tu me remercies...Le dernier acte magnagnime que j'eus de ma vie se voit ainsi récompensé. Par ta présence arrogante et narquoise devant moi...Mais je te préviens Viserys, tout comme père, je ne suis pas quelqu'un de patient. Si tu as quelque chose de censé à dire, dis-le dans l'instant autrement c'est l'épée à la main que nous nous reverrons.

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Le prince targaryen, le visage empli de morgue effectua une petite moue en voyant la tête tomber au sol, y reconnaissant l’argentier. Il aurait pu encore servir, même si à terme il était certains que Viserys aurais dû s’en débarrasser. Baelish était un serpent qui lui avait était utile, mais il n’espérait pas en nourrir à sa cour.

D’un geste de la main droite, il fit signe à l’un de ses immaculé de ramasser la tête de l’ex argentier, avant de reprendre la parole.

« Même maintenant, tu me sous-estimes mon frère »

Il porta la main à sa bouche d’un air faussement contrite.

« Oh, je manque a tout le protocole, comment doit-on appeler ? »

Son regard se porta sur Stannis Barathon et lord Lannister avec un sourire narquois.

« Sa majesté Rhaegar Targaryen Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume… Oh, mais attendez, ne devrait-on pas dire… Seigneur des six couronnes ? Tu oses me parler de père, mais tu n’es en rien comme lui, tu es le piètre fils d’une prestigieuse lignée, les nôtres ont tous contribuer à maintenir le royaume, et à l’agrandir, tu es le seul à avoir perdu l’une de nos couronnes. Tu m’as convoqué comme un vulgaire paysan dans un misérable procès pour contenter les aboiements de tes chiens de nordiens. Un véritable fils aurait agi comme le père, lui n’a pas hésité une seconde à les brûler pendant que tu étais trop occupé a t’amuser avec ta putain de nordienne. Tu m’as trahi, tu m’as sacrifié pour ta petite paix chimérique et illusoire, tu t’y tellement cramponner que tu as laissé ces sauvages des iles de fer te défier et s’extirper de l’autorité régalienne. Si tu es bien l’égal de l’un des notre, c’est d’Aegon le cinquième. »

Le visage du prince était pourtant toujours souriant, il avait toujours conservé cette capacité acquise auprès des acteurs à savoir moduler les expressions de son visage afin de dissimuler. Ses mots venimeux étaient la seule chose qui trahissait la rancœur qu’il vouait à son frère autrefois l’objet de son admiration et de son dévouement le plus total. Son indignation était des plus totaux, même aujourd’hui alors qu’il avait aligné une force respectable, capable de le défier, son frère était incapable de voir sa véritable valeur, et l’étendue de son pouvoir. Sa main se glissa sur sa lame pour la sortir théâtralement levant l’épée d’Aegon le conquérant.

« La reconnais-tu ? Reconnais-tu Feunoyr l’épée des rois ? Je l’ai retrouvé, les dieux l’ont mise sur mon chemin, je n’ai eu qu’à me baisser pour la ramasser, et j’ai le dragon, c’est plus qu’amplement suffisant. Dites-moi mes seigneurs, est ce que vos précieuses expériences de batailles vous ont appris à faire face à un dragon ? Avez-vous une stratégie adapté face au feu qui a fait fondre les pierres de la forteresse d’Aren le noir ? Nous connaissons la réponse n’est-ce pas… ? Je vous fais la même propriétaire que le porteur de cette épée lorsqu’il a conquis westeros, je vous offre le choix de vous ranger à mes côtés, pour l’avenir de vos maisons, ou de subir le même sort que la maison jardinière, lors de la bataille du champ de feu. Je n’ai pas envie d’avoir plus de sang que nécessaire sur les mains, mais je n’hésiterais pas. »




   
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Rhaegar Targaryen & Viserys Targaryen
Carnage ainsi seront lâcher les chiens de la guerre
Il n'avait pas changé. Ces années d'exil avaient, semble-t-il, même aggravé son cas, songea Rhaegar en l'écoutant parler. Toujours aussi arrogant, toujours aussi suffisant, toujours aussi vantard, mais à cela s'ajoutais aussi une assurance nouvelle dont Viserys n'avait jusqu'alors, jamais fait preuve du moins devant les yeux de son aîné. Rhaegar détacha un instant ses prunelles du visage narquois de son frère pour observer les rangs derrière lui. Moins nombreux, plus disparates et d'origines diverses, Rhaegar se demanda quelle chimère Viserys avait pu leur susurrer à l'oreille pour qu'ils osent prendre les armes pour un exilé, aussi noble puisse-t-il être né. Cependant, le regard du Roi-Dragon se posa à nouveau sur le visage de son frère en l'entendant insulter de la sorte la Louve que son coeur eut un jour le courage, la bêtise et la fougue d'aimer avec trop de passion. Croyait-il le toucher? Il y avait des choses, des notions, des personnes même, que Rhaegar s'était employé à oublier, fermant son coeur pour ne plus souffrir mais ouvrant son esprit à un mal bien plus terrible que celui que procure la souffrance liée à l'amour.

Insultes moi autant que tu le souhaites, petit Prince. Si tu songes que cela m'atteigne ou me blesse, tu es bien sot. En revanche, je t'interdis de parler de père. Tu n'étais qu'un enfant lorsqu'il est mort. As-tu de réels souvenirs de lui, autre que ceux dont on a bien voulu bercer ton enfance, en t'épargnant les pires horreurs qu'il a pu commettre? Il faut être malade pour oser admirer pareil homme et si c'est le cas, te voilà bien plus atteint que je ne le serais jamais. Cela a quelque chose de réconfortant. dit-il, l'air songeur.

Mais Viserys n'en avait pas terminé de se donner en spectacle. Car après avoir exhibé avec plus de théâtralité que de fierté l'épée retrouvée d'Aegon le Conquérant, il se mit à parler de son dragon. Si l'épée n'eut guère d'autre effet sur Rhaegar que de hocher la tête, ironiquement et un rien moqueur, quant à la façon dont son frère disait l'avoir retrouvé, la mention du dragon lui fit se demander où est-ce qu'il le cachait. Car de sa position, il ne voyait rien. Il tourna cependant à demi son visage vers Ser Barristan Selmy qui, comprenant le regard de son souverain et ce qu'il signifiait, se mit debout sur ses étriers et agita son drapeau blanc aussi haut que son bras le lui permettait. Dans les rangs du Roi, un mouvement se fit derrière les rangs de l'Ouest, du Bief, de l'Orage, et, plus disparates et minoritairement représentés, du Val, de Dorne et du Conflans. Un long et épais nuage de poussière sembla s'élever loin derrière les rangées de la Couronne, suivi d'un grognement sourd auquel répondit un autre cri semblable, quoique plus faible.

Qu'avez-vous à répondre à la bienveillante proposition de mon frère, mes Seigneurs? questionna Rhaegar sans lâcher Viserys du regard.

Ma place est auprès de mon Roi commença le Cerf, le Roi Rhaegar Targaryen.

Protecteur du Royaume et aïeul des Dragons.

Aïeul des Dragons...répéta Rhaegar, souriant cette fois lui aussi, imitant son frère.

Viserys n'était pas le seul à être le maître d'un dragon. Certes, ce n'était pas le cas de Rhaegar, du moins pas directement. Mais son sang coulait dans les veines de ceux qui avaient été choisis par ces nobles créatures, emblèmes de sa maison. Il leur avait tourné le dos, fut un temps, il n'avait pas compris les actes de sa fille, ni le choix de son fils. Il lui avait fallut du temps pour les comprendre, les assimiler et les pardonner. Mais par son pardon donné à sa fille, son coeur s'en était retrouvé sauvé des ténèbres dans lesquels il sombrait. Puis son fils était revenu, voulant, avec son épouse très appréciée du Roi, renouer le dialogue avec ce père qu'il a toujours aimé malgré l'immense déception, assimilable à une trahison, qu'avait ressenti ce dernier à Lestival, lorsqu'il avait annoncé renoncer au Trône. Mais à lui aussi, il pardonna et depuis, son esprit allait mieux jusqu'à ce qu'il apprenne le retour de son frère. Sa fureur fut terrible, les traîtres furent mis à mort, mais sa famille, elle était plus soudée que jamais. Toutefois, il était une dernière chose que Rhaegar voulait offrir à son frère, avant un quelconque affrontement. Talonnant sa monture pour se rapprocher de son frère, il se pencha vers lui :

La dernière fois que j'ai combattu contre un homme désirant ma couronne, se fut contre lui seul, l'épée à la main. Aujourd'hui tu es cet homme qui désire la couronne. Mais tu n'es pas assez courageux pour te battre avec une arme mon frère, quoique tu aies une belle épée à ta ceinture. Mais une épée ne sert pas qu'à être exhiber. Affrontes ton sang en duel, que je vois si tu as véritablement l'étoffe d'un Roi, ou si tu n'es rien de plus qu'un roitelet qui ne cherche que sa propre gloire personnelle.

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