:: La tanière de Westeros :: Derrière les flammes du passé :: Archives Dracarys 1.0 :: Rps terminés
Page 1 sur 2 • 1, 2
Quand la vipère retrouve l'étalon. ϟ Nymeria & Nakhti.
Invité
Informations
Personnage
Badges
« Quand la vipère retrouve l'étalon. »
Nymeria & Nakhti
D eux semaines que je travaille avec acharnement pour garder ma place. La chance a en effet tourné pour moi. Le maitre maréchal-ferrant du Donjon Rouge a perdu son apprentie. Je suis arrivé comme une fleure et n'ai pas hésité une seule seconde a intimider mes potentiels concurrents. S'était une occasion que je ne pouvais pas raté. Au plus prêt de mon unique. Au plus prêt d'elle.
Je me trouve donc dans les somptueuses écuries du Donjon Rouge. Pas aussi somptueuses que celles de mon beau-père évidement. Ici, ce ne sont que des étables propres et joliment décorés. A Dorne, elles sont de véritable palace pour les chevaux. D'authentique sculpture de marbre se trouvent un peu partout, et le sol est recouvert de damier de sable parfaitement assortie. J'apprécie tout de même travailler ici. Il est difficile pour moi de quitter mon pays, et les équidés sont un réconfort non négligeable.
Le soleil est haut dans le ciel. Ses rayons caressent la terre avec puissance et délicatesse. Depuis ce matin, dix chevaux sont passés entre mes mains. Les sabots taillés à la perfection ornés de fer tout neuf. Mon maitre qui, par son grand âge ne m'est pas très utile, est allé prendre une pose pour déjeuner. Je suis donc seul dans cette immense endroit. En me dirigeant vers le prochain box, je remarque la tête de l'étalon que je dois ferrer. Sa crinière est aussi obscure que la nuit, et sa robe est luisante. Il me regarde profondément avec ses yeux sombres. Un sourire apparait alors doucement sur mes lèvres. Il n'y a aucun doute, il s'agit bien de la monture de Nymeria.
Tandis que je tapote sa puissante encolure, il semble me reconnaitre. Je n'ai donc pas de mal à entrer dans son box et à lui enfiler un licol pour l'attacher à l'extérieur. Prêt de lui se trouve le matériel nécessaire. Une enclume. Un brûleur. Un énorme marteau et un plus petit. Des clous. Une grosse pince. Ainsi qu'un baquet remplit d'eau froide. Je suis déjà salie par le travail. Le torse entièrement nu, ma peau est recouverte d'un léger voile de poussière. Je ne porte qu'un pantalon noir, des bottes hautes ainsi que des mitaines en cuirs. Ma barbe mis longue est attachée à deux reprises, et mes cheveux sont soigneusement tressés. Véritable Dohtrak a l'aspect Dornien. Je réclame avec douceur que l'étalon m'offre son antérieur puis, sans difficulté, le soulève. J'observe un instant avant de le nettoyer à l'aide d'une brosse. Après avoir fait chauffer une barre de fer avec le bruleur et la pince, je la dépose sur l'enclume pour la modeler. Mes muscles saillant frappent avec force tandis que le métal se courbe. Une fois la chose faites, je l'attrape à nouveau avec la pince. Réclame le sabot de l'étalon puis, une fois en main, dépose le fer encore rouge sur la sol du pied. Une épaisse fumée blanche s'échappe et me recouvre. Le nuage reste visible tandis que je clous le fer. Une fois fait, je dépose à nouveau le pied. En sueur et quelque peu fatigué, je souffle en attrapant un chiffon blanc devenu gris depuis le temps. J'essuies mes mains meurtries puis, par instinct, relève mon regard qui lutte pour transpercer la fumée. Peu à peu, cette dernière se dissipe. Je reconnais sans aucun doute cette silhouette élancé qui me fixe avec stupéfaction. Nymeria.
Mon cœur se déchire, tambourine en s'acharnant à jaillir de ma poitrine, mais je reste impassible. Le regard aussi éteint qu'une bougie sans vie.
Je me trouve donc dans les somptueuses écuries du Donjon Rouge. Pas aussi somptueuses que celles de mon beau-père évidement. Ici, ce ne sont que des étables propres et joliment décorés. A Dorne, elles sont de véritable palace pour les chevaux. D'authentique sculpture de marbre se trouvent un peu partout, et le sol est recouvert de damier de sable parfaitement assortie. J'apprécie tout de même travailler ici. Il est difficile pour moi de quitter mon pays, et les équidés sont un réconfort non négligeable.
Le soleil est haut dans le ciel. Ses rayons caressent la terre avec puissance et délicatesse. Depuis ce matin, dix chevaux sont passés entre mes mains. Les sabots taillés à la perfection ornés de fer tout neuf. Mon maitre qui, par son grand âge ne m'est pas très utile, est allé prendre une pose pour déjeuner. Je suis donc seul dans cette immense endroit. En me dirigeant vers le prochain box, je remarque la tête de l'étalon que je dois ferrer. Sa crinière est aussi obscure que la nuit, et sa robe est luisante. Il me regarde profondément avec ses yeux sombres. Un sourire apparait alors doucement sur mes lèvres. Il n'y a aucun doute, il s'agit bien de la monture de Nymeria.
Tandis que je tapote sa puissante encolure, il semble me reconnaitre. Je n'ai donc pas de mal à entrer dans son box et à lui enfiler un licol pour l'attacher à l'extérieur. Prêt de lui se trouve le matériel nécessaire. Une enclume. Un brûleur. Un énorme marteau et un plus petit. Des clous. Une grosse pince. Ainsi qu'un baquet remplit d'eau froide. Je suis déjà salie par le travail. Le torse entièrement nu, ma peau est recouverte d'un léger voile de poussière. Je ne porte qu'un pantalon noir, des bottes hautes ainsi que des mitaines en cuirs. Ma barbe mis longue est attachée à deux reprises, et mes cheveux sont soigneusement tressés. Véritable Dohtrak a l'aspect Dornien. Je réclame avec douceur que l'étalon m'offre son antérieur puis, sans difficulté, le soulève. J'observe un instant avant de le nettoyer à l'aide d'une brosse. Après avoir fait chauffer une barre de fer avec le bruleur et la pince, je la dépose sur l'enclume pour la modeler. Mes muscles saillant frappent avec force tandis que le métal se courbe. Une fois la chose faites, je l'attrape à nouveau avec la pince. Réclame le sabot de l'étalon puis, une fois en main, dépose le fer encore rouge sur la sol du pied. Une épaisse fumée blanche s'échappe et me recouvre. Le nuage reste visible tandis que je clous le fer. Une fois fait, je dépose à nouveau le pied. En sueur et quelque peu fatigué, je souffle en attrapant un chiffon blanc devenu gris depuis le temps. J'essuies mes mains meurtries puis, par instinct, relève mon regard qui lutte pour transpercer la fumée. Peu à peu, cette dernière se dissipe. Je reconnais sans aucun doute cette silhouette élancé qui me fixe avec stupéfaction. Nymeria.
Mon cœur se déchire, tambourine en s'acharnant à jaillir de ma poitrine, mais je reste impassible. Le regard aussi éteint qu'une bougie sans vie.
Invité
Informations
Personnage
Badges
« Your cruel device, your blood, like ice. One look, could kill. My pain, your thrill. Your mouth, so hot. Your web, I'm caught. Your skin, so wet. Black lace, on sweat. »
Quand la vipère retrouve l'étalon.
Est-ce que cela faisait des semaines ou bien des mois qu'elle était là ? La lady des sables avait perdue toute notion du temps. Elle avait le cœur léger en dépit des circonstances. Ses doutes, effacés. Ses peurs, lointaines. Dorne était Dorne, la Couronne était la Couronne. Et pourtant.. elle avait fait quelque chose à Dorne qui aurait mérité qu'elle s'en veuille. Elle avait trompé son compagnon de vie. Elle s'était souvent raisonnée, en se disant « et puis alors? Tu es une aspic, Nymeria. Tu n'appartiens à personne : et il le savait, c'était le risque à prendre en étant avec toi. » et elle avait fini par s'en convaincre, jusqu'à rencontrer ce beau et grand roi. Pauvre idiote, elle était tombé bien bas, comparé à la fière dornienne qu'elle était autrefois. Indépendante, solitaire, indomptable. Et là voilà à s'abandonner dans les draps d'un dragon chaque nuit. Chaque nuit, elle oubliait jusqu'à qui elle pouvait être, cette Nymeria dornienne qui en aurait fait frémir plus d'un ne serait-ce qu'avec un regard. C'était une nouvelle Nymeria, finalement. Oh, elle était toujours si fière, mais elle avait ici opté pour une autre tactique. À Dorne, elle était chez elle, elle pouvait être qui elle voulait, libre, sans regards pour la juger, elle pouvait être une lady, une peste, une garce, la fille d'Oberyn Martell qui ne réclamait ni ne demandait : qui se faisait servir et qui ordonnait quand le besoin se faisait ressentir – quand elle ne le faisait pas d'elle même. Ici, c'était une Nymeria souriante, surveillant son image, chacun de ses mots, de ses gestes, soignant plus que jamais son apparence, surtout au nom de Dorne qu'elle était plus que fière de représenter. Une Nymeria qui, au final, avait mûrie.
Elle avait communiqué avec son père, ainsi qu'avec Doran. Leur rapportant ce qu'elle avait vu, entendu, fait : notamment à Doran qu'elle servait farouchement. Le moindre murmure lui était répété. Elle avait eu des nouvelles de Dorne, mais très peu. Doran ne l'avait pas envoyé là bas pour lui faire la conversation, elle s'y était fait. Mais aucun corbeau aller ou retour de Nakhti. C'était sans doute mieux ainsi, après tout. Une rupture brutale, une cassure sans un dernier baiser, sans une dernière caresse, sans une dernière fois.
Elle se baladait au Donjon Rouge ce jour là, elle sortait des jardins qu'elle avait déjà beaucoup visités et souhaitait rendre visite à un vieil ami, son étalon noir qui l'avait amenée jusqu'ici sans plier l'échine une seule fois. Son seul rapport avec Dorne ici présent. Son père lui manquait, ses sœurs lui manquait, la chaleur étouffante de Dorne lui manquait. Mais ces efforts faits, elle savait que cela valait la peine. Arrivée près de l'écurie, quelque chose l'arrêtait. D'abord, elle vit son ami à quatre pattes, une fumée et... Elle n'en revenait pas. Était-ce une hallucination ? Un signe quelconque ? Que.. Non, c'était impossible. Et pourtant, la fumée dissipée, c'était bien lui, Nakhti, son ancien compagnon de vie, son ancien maître d'arme, son ancien amant. Sa première réaction ? Froncer les sourcils. Cela n'engageait rien de bon. La première chose qu'elle s'était dit ? Il était au courant pour elle et sa relation avec le roi. Elle le connaissait. Possessif, jaloux à l'extrême, impulsif, violent, arrogant. Sa réaction ne se fit pas attendre. Si beau soit-il, si grand, avec une barbe, les cheveux plus longs qu'avant, elle s'avançait vers lui. Elle était d'abord énervée de le voir là, s'imaginant un tas de chose sur l'instant, surtout sa venue ici. Mais à mesure qu'elle approchait, son cœur se serrait. Il semblait fatigué. Dur. Froid. Était-ce si étonnant ? Après tout, ça n'était pas comme s'ils avaient été en conflit à son départ, pas comme si elle lui avait signalé qu'elle le quittait pour un autre, ils s'étaient quittés en bon terme. Mais... l'aspic était encore bien trop fière pour reconnaître que tout était uniquement de sa faute, c'était le cas mais elle ne voulait pas reconnaître une chose pareil. C'était tellement plus simple de se dire que c'était de sa faute, à lui, d'avoir pu croire que même après dix années de vie commune, elle était à lui, qu'il la possédait. C'était tellement plus facile de se mettre en voile devant les yeux et se dire qu'il n'avait simplement pas à croire qu'il pourrait l'avoir corps et âme...
« Nakhti ?! Mais... Mais... Que fais-tu ici ? »
Etait-il vraiment là ou parlait-elle seule ? Non, il était bel et bien là. Aucun doute : cela n'augurait rien de bon. Du tout. Elle avait tant de mal à y croire qu'elle en bayait presque.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Invité
Informations
Personnage
Badges
« Quand la vipère retrouve l'étalon. »
Nymeria & Nakhti
T andis que la fumée se dissipe, je contemple la silhouette qui se tient un peu plus loin. Droite, à l'allure fière. Plus elle devient claire, plus mon cœur s'emballe et s'acharne à déchirer ma cage thoracique. Je sais que c'est elle. Mon instinct me le dit. Mais quelque chose est changé. Chez elle, chez moi. Elle éblouit mes yeux sombres, comme avant, mais d'une autre manière. La voila véritable lady. Tout est soigné. Aucune imperfection. Ses cheveux sont parfaitement coiffés. Ses habits ne sont pas froissés par ses aventures. Son teint n'est pas rougit par le vent qui lui a caressé le visage lors d'une escapade à cheval. Elle est magnifique mais elle n'est plus celle que j'ai autrefois connu. En regardant cette femme là, je vois un autre homme qui l'accompagne.
Voila pourquoi je reste distant. Aucun geste, aucun rictus sur mon visage. Juste ce regard vide qui la fixe en la voyant s'approcher de moi. Va t'elle me sauter à la gorge? J'en ai eu l'impression un court instant puis, elle finit par s'adoucir. Ebahit d'une surprise lui semblant incontrôlable. Effet recherché puisque, elle comme moi, ne nous sommes pas donné de nouvelle depuis son départ. Lorsque le cristal de sa voix retentit pour former une mélodie harmonieuse, ma mâchoire se contracte et mes dents se resserrent. Ca me fait tellement de bien de l'entendre. De la voir. J'ai une envie irrépressible de la prendre dans mes bras. De faire comme si de rien était. Malgré tout ça, je me persuade que j'ai fais une erreur. Je n'arrive pas à lui en vouloir. Je ne peux pas lui en vouloir. Ce n'est qu'à moi même que je reproche quelque chose. Me torturer en évitant tout contact est ma punition sévère.
Un instant silencieux, je finis par sourire. Un peu, sans exagération. Mes yeux se baissent sur le torchon gris que je tiens dans les mains, et que j'ai violenté un petit moment.
Le message me semble clair. Ma mère était malade depuis des mois. Nous nous attendions tous à cette fin tragique. Malheureusement pour moi, je n'ai jamais pu m'y faire. Je ne m'y ferais jamais. Nymeria seule sait à quel point elle était importante à mes yeux. Elle sait que je n'aurais jamais quitté Dorne pour quelque raison que ce soit si elle était encore en vie. J'avais pris soin d'elle, jusqu'à la fin. Jusqu'à que ses yeux se ferment et que son souffle ne cesse de caresser l'aire. J'aurais tant aimé que Nymeria soit là pour moi ce jour là. Je m'étais tant fait souffrir. Le soutiens de mon beau père n'avait pas suffit. Une partie de moi était morte et s'était envolé avec elle.
A cette pensée, mon cœur se crispe violement. Mes sourcils se froncent quelque peu et une douloureuse lueur apparait dans mes yeux. Je me détourne alors en contournant l'étalon pour poser le chiffon sur une petite table. Luttant pour faire comme si de rien était. Je n'étais pas là pour lui faire payer. Je n'étais pas là pour me plaindre ou me libérer.
Voila pourquoi je reste distant. Aucun geste, aucun rictus sur mon visage. Juste ce regard vide qui la fixe en la voyant s'approcher de moi. Va t'elle me sauter à la gorge? J'en ai eu l'impression un court instant puis, elle finit par s'adoucir. Ebahit d'une surprise lui semblant incontrôlable. Effet recherché puisque, elle comme moi, ne nous sommes pas donné de nouvelle depuis son départ. Lorsque le cristal de sa voix retentit pour former une mélodie harmonieuse, ma mâchoire se contracte et mes dents se resserrent. Ca me fait tellement de bien de l'entendre. De la voir. J'ai une envie irrépressible de la prendre dans mes bras. De faire comme si de rien était. Malgré tout ça, je me persuade que j'ai fais une erreur. Je n'arrive pas à lui en vouloir. Je ne peux pas lui en vouloir. Ce n'est qu'à moi même que je reproche quelque chose. Me torturer en évitant tout contact est ma punition sévère.
Un instant silencieux, je finis par sourire. Un peu, sans exagération. Mes yeux se baissent sur le torchon gris que je tiens dans les mains, et que j'ai violenté un petit moment.
- « Ca ne se voit pas? Je suis en plein travail... » Dis je ironiquement, sans arrogance, avant de relever les yeux et de les planter dans les siens. J'ajoute. « Sérieusement. Plus rien ne me retenait... à Dorne. »
Le message me semble clair. Ma mère était malade depuis des mois. Nous nous attendions tous à cette fin tragique. Malheureusement pour moi, je n'ai jamais pu m'y faire. Je ne m'y ferais jamais. Nymeria seule sait à quel point elle était importante à mes yeux. Elle sait que je n'aurais jamais quitté Dorne pour quelque raison que ce soit si elle était encore en vie. J'avais pris soin d'elle, jusqu'à la fin. Jusqu'à que ses yeux se ferment et que son souffle ne cesse de caresser l'aire. J'aurais tant aimé que Nymeria soit là pour moi ce jour là. Je m'étais tant fait souffrir. Le soutiens de mon beau père n'avait pas suffit. Une partie de moi était morte et s'était envolé avec elle.
A cette pensée, mon cœur se crispe violement. Mes sourcils se froncent quelque peu et une douloureuse lueur apparait dans mes yeux. Je me détourne alors en contournant l'étalon pour poser le chiffon sur une petite table. Luttant pour faire comme si de rien était. Je n'étais pas là pour lui faire payer. Je n'étais pas là pour me plaindre ou me libérer.
- « Aznar sera bientôt prêt. J'en ai bientôt finit avec lui. » Dis je alors en attrapant mon marteau.
Invité
Informations
Personnage
Badges
« Your cruel device, your blood, like ice. One look, could kill. My pain, your thrill. Your mouth, so hot. Your web, I'm caught. Your skin, so wet. Black lace, on sweat. »
Quand la vipère retrouve l'étalon.
Pourquoi était-il là, pourquoi ?! Elle commençait soudainement à s'énerver. Contre elle, contre lui. Oui, tout ne pouvait pas rester parfait, tout ne pouvait pas rester tranquille il fallait bien être rattraper par la réalité un jour ou l'autre. Elle pouvait continuer à nier que ce qu'elle lui avait fait était rude mais de là à venir jusque là, à Port-Réal ? Et comment avait-il fait pour réussir à pénétrer le Donjon Rouge ? Elle ne comprenait pas. Rhaegar le savait-il ? Elle lui avait déjà parlé de cet homme qui avait partagé sa vie, le roi était devenu possessif envers l'aspic alors pourquoi aurait-il accepté que son ancien « ami » s'installe ici ? Non, impossible.
Elle était partagée. Lui répondre comme au vieil ami qu'il était, ou mettre les limites immédiatement en lui parlant sèchement. Le soucis était qu'ils avaient, en dix ans, pris bon nombre d'habitudes. Mais, bizarrement... Ces habitudes ne lui sautaient pas en plein visage. Comme si ces habitudes appartenaient à Dorne. Elle se revoyait lui sauter dans les bras, elle se revoyait venir à lui comme après plusieurs jours sans l'avoir vu où le manque ne s'était que trop fait ressentir. Et pourtant, là... Ces envies n'étaient pas si présente. Oh, il restait Nakhti, son ami, son confident, son meilleur ami serait même plus exact. Mais quelque chose avait changé. C'était dans les bras d'un autre qu'elle avait envie de sauter.
« En plein travail, dis-tu ? »
Elle regardait son cheval, lui offrit une caresse pour finalement faire face à son ami qui, il lui semblait, n'était pas des plus disposés à une conversation.
« Cela fait longtemps que tu es ici, à Port-Réal ? Ou du moins, au Donjon Rouge ? Je n'ai pas souvenir d'une lettre te concernant ni un murmure sur un dornien venu ici... »
Le ton s'était imposé de lui-même. Ni tendre, ni sec. Léger, sûrement. La rencontre était inattendue mais Nymeria restait maîtresse de ses émotions. Elle ne tiquait pas. Plus rien ne le retenait à Dorne ? Voilà qui était curieux, lui qui l'avait tant bassinée avec ses « Dorne est le lieu parfait pour vivre » « les autres régions ? Tous des fous ! » « Je vis à Dorne, et j'y mourrai ! » « toute ma vie est à Dorne, pourquoi j'en bougerai ? Ma femme, ma mère, mon père, mes élèves ». Il avait perdu « sa femme », ses élèves étaient certes importants mais leur apprentissage terminait bien un jour ou l'autre. Son père, ou plutôt son beau père, avait toujours été fort sympathique, d'un naturel qu'elle avait toujours apprécié, sa mère, elle s'en souvenait comme une femme forte mais assez distante, la brave femme n'avait jamais mâché ses mots, quelque chose que Nymeria avait toujours fort apprécié. Elle fronçait quelque secondes ses sourcils mais elle se reprenait bien vite pour reprendre ce masque qu'elle s'était fait ; même avec lui. Que pensait-il ? Que faisait-il ? Elle regardait son visage pour déchiffrer ses traits, elle n'y vit que douleur et fatigue. Alors qu'elle avait tout pour être heureuse et qu'elle l'était. « Quelle égoïste tu fais, te pavaner devant lui dans cette robe légère et ton sourire idiot. Non, non, ne t'en veux pas, c'est sa faute à lui, quel idiot aussi d'avoir pu croire que tu lui appartenais ! C'est pas comme si tu lui avais jamais dis ! » et elle retenait un soupir pour elle-même. L'idée même d'appartenir à quelqu'un lui avait toujours donné la nausée et au final, la voilà ici, au Donjon Rouge alors qu'elle aurait désiré partir à l'aventure avec Aegon son cousin à Peyredragon, simplement parce qu'un roi l'avait exigé, pauvre idiote.
« Aznar sera bientôt prêt »
Pourquoi était-ce lui qui s'en occupait, hm ? Pouvait-on lui expliquer ? Combien de fois se le répéterait-elle... crétin de dornien. CRETIN ! Voilà que l'aspic était séparé entre ses bons vieux sentiments et l'envie irrépressible de le gifler pour avoir osé venir jusqu'ici.
« Tu n'avais pas à t'occuper d'Aznar, Nakhti. Tu n'avais pas non plus à venir ici, ça n'est pas ta place. Ta place est à Dorne. Mon travail ici est loin d'être terminé, alors rentre. Cela vaut mieux pour toi. S'il te faut de l'aide financièrement pour retourner à Dorne je t'aiderai, mais rentre à Lancehélion. »
Sa voix se fit bien moins douce que précédemment : sa voix claquait, autoritaire. Pas qu'elle n'était pas ravie de voir un visage familier, mais qu'elle sentait que ce qu'elle vivait ici, cette bulle était entrain de se fissurer. Concrètement, elle n'avait même pas envie de voir la réaction du roi s'il voyait Nakhti. Elle n'avait pas envie de voir l'énervement dans les yeux de son dragon, de le voir pris par une quelconque émotion négative. Mais elle n'avait pas non plus envie de voir Nakhti, ici, qui risquait lui aussi à tout moment de faire le rapprochement entre elle et le dragon : il ne la connaissait que trop bien, un regard aurait suffit pour qu'il comprenne : elle ne voulait pas jouer avec le feu ce jour-ci ni les jours suivants. Nakhti était si impulsif, ça l'avait toujours émerveillée, cette force brute, presque cette animalité. Mais dans l'heure, sachant ce qu'il était capable de faire, elle n'avait aucune envie de le voir sur ces terres. L'aspic avait espéré avec ses mots avoir mordu assez fort, elle avait espéré ne pas devoir aller plus loin dans ses mots au point d'en paraître cruelle... Car le pire à cet instant, c'est qu'elle savait qu'elle en était capable et qu'elle n'aurait sans doute pas de regrets.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Invité
Informations
Personnage
Badges
« Quand la vipère retrouve l'étalon. »
Nymeria & Nakhti
U ne des choses que je connais bien chez Nymeria, c'est ce regard là. Cette lueur enflammée de colère qui nait dans le fond de ses yeux. Comme un soleil levant prêt à éblouir et brûler les trop audacieux qui s'obstinent à la fixer. Je me mord l'intérieur de la lèvre en repensant au moyen que j'utilisais autrefois pour la convaincre de m'aimer à nouveau. Malheureusement, aujourd'hui, je n'ai plus aucun moyen pour la contenir. Elle semble être une boule de nerf prête à exploser. Je prend pourtant le risque. Il le faut bien, car je ne me donne pas le choix.
Tandis que je prépare la longueur de la barre de métal en la coupant avec puissance à l'aide d'un marteau et d'un piqué, Nymeria me pose des questions. "Affronte là!" Répétais je dans ma tête. "Le travail il peut attendre. Il n'est pas important." Car jusqu'ici, le travail avait été mon refuge. Une façon de me vider la tête. Une façon de l'oublier même si, quelque part, j'étais incapable de le faire. Je pose les matériaux sur la table.
Oh, j'aurais sans aucun doute préféré qu'elle me dise la vérité elle aussi. Au lieu de me laisser pourrir dans mon coin. Comme si rien n'avais vraiment compté pour elle. Comme si ces dix années avaient été oublié en l'espace d'une journée. Ces dix années, pour moi, ont marqué à jamais ma vie.
Je remarque bien que Nymeria tente de cacher ses émotions par tout les moyens. Pour quelle raison? Pourquoi notre relation devrait changer du tout au tout? Si brutalement. Si violement. Elle me tue a petit feu et je me laisse stupidement faire. Peut être suis je idiot. Personne ne pourra comprendre ça. Elle, n'essaye même pas de comprendre et de deviner pourquoi tout est finit, pour moi, à Dorne. Que plus rien ne me retiens, sauf le pays en lui même. Mais quel pays peux retenir un homme si il est seul? Si il lui rappel les souvenirs qui font mal? Dans chaque ruelles, dans chaque recoins, je voyais son visage. Tout me faisait pensé a elle. Je ne pouvais plus vivre comme ça.
C'est lorsque je parle d'Aznar qu'elle se braque et devient froide. J'écarquille les yeux. Elle ne m'avait jamais parlé de cette façon là, même en colère. Je fronce les sourcils en serrant presque les points. J'étais resté impassible jusque là, aussi calme qu'une image peinte sur un tableau.
Brutalement, mon visage se crispe. Comme si une violente douleur s'aventure a attaquer ma poitrine. Je souffle et ferme les yeux. Cette douleur là, c'est une souffrance d'esprit qui me fait sortir de mes gonds. Bien plus qu'avant. Comme si un véritable monstre serait enfermé en moi, enchainé, me torturant en tirant sur ses liens pour s'échapper.
Après avoir repris mon calme en l'espace d'un très court instant, j'ouvre à nouveau les yeux et parle plus posément.
Tandis que je prépare la longueur de la barre de métal en la coupant avec puissance à l'aide d'un marteau et d'un piqué, Nymeria me pose des questions. "Affronte là!" Répétais je dans ma tête. "Le travail il peut attendre. Il n'est pas important." Car jusqu'ici, le travail avait été mon refuge. Une façon de me vider la tête. Une façon de l'oublier même si, quelque part, j'étais incapable de le faire. Je pose les matériaux sur la table.
- « Je suis arrivais il y a prêt d'un mois à Port Réal, et je travail ici depuis deux semaines. » Dis je avant de me retourner pour planter mon regard dans le sien. « Une lettre? Pourquoi t'aurais je envoyé une lettre?... a moins que tu parle de celles de Valena. Elle n'est pas au courant, et je lui ai demandé de ne pas te parler de moi. Tu me connais, je ne fais jamais appel a un intermédiaire pour dire les choses. Puis, j'ai l'impression que les gens d'ici font plutôt ressortir mon coté Dothrak. » Ajoutais je pour finir, en haussant les épaules.
Oh, j'aurais sans aucun doute préféré qu'elle me dise la vérité elle aussi. Au lieu de me laisser pourrir dans mon coin. Comme si rien n'avais vraiment compté pour elle. Comme si ces dix années avaient été oublié en l'espace d'une journée. Ces dix années, pour moi, ont marqué à jamais ma vie.
Je remarque bien que Nymeria tente de cacher ses émotions par tout les moyens. Pour quelle raison? Pourquoi notre relation devrait changer du tout au tout? Si brutalement. Si violement. Elle me tue a petit feu et je me laisse stupidement faire. Peut être suis je idiot. Personne ne pourra comprendre ça. Elle, n'essaye même pas de comprendre et de deviner pourquoi tout est finit, pour moi, à Dorne. Que plus rien ne me retiens, sauf le pays en lui même. Mais quel pays peux retenir un homme si il est seul? Si il lui rappel les souvenirs qui font mal? Dans chaque ruelles, dans chaque recoins, je voyais son visage. Tout me faisait pensé a elle. Je ne pouvais plus vivre comme ça.
C'est lorsque je parle d'Aznar qu'elle se braque et devient froide. J'écarquille les yeux. Elle ne m'avait jamais parlé de cette façon là, même en colère. Je fronce les sourcils en serrant presque les points. J'étais resté impassible jusque là, aussi calme qu'une image peinte sur un tableau.
- « Ton travail?.... Nymeria, me crois tu à ce point stupide?! » Lançais je. Parce qu'elle croit réellement que je ne suis pas au courant? « Je suis venu ici sans un sous, à cheval, et si je dois repartir je ferais de même. Mais je ne partirais pas! Ma place, c'est a moi seul de choisir où elle doit être. La seule chose qui m'a retenu a Dorne depuis ton départ, c'est ma mère. Aujourd'hui elle n'y est plus et elle ne sera plus nul part! » Ajoutais je alors avec cette même intonation autoritaire et une pointe de laisser aller dans mes derniers mots.
Brutalement, mon visage se crispe. Comme si une violente douleur s'aventure a attaquer ma poitrine. Je souffle et ferme les yeux. Cette douleur là, c'est une souffrance d'esprit qui me fait sortir de mes gonds. Bien plus qu'avant. Comme si un véritable monstre serait enfermé en moi, enchainé, me torturant en tirant sur ses liens pour s'échapper.
Après avoir repris mon calme en l'espace d'un très court instant, j'ouvre à nouveau les yeux et parle plus posément.
- « Que les choses soit clair Nymeria, je ne suis pas ici pour te pourrir la vie. Je veux comprendre, simplement. Et tu ne m'a laissé que ce moyen là. »