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No matter what happens, you are my light [Alana]

Theon Greyjoy
the sea dragon

Theon Greyjoy

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Theon and his girls

No matter what happens,
you are my light.  


Theon soupira alors que sa tête menaçait d'exploser: voilà plusieurs heures qu'il passait en revue les listes de comptes, cherchant à comprendre d'où pouvait venir l'argent des raids officieux qui trahissait l'honneur de la parole de son père à Rhaegar Targaryen. Il fallait bien financer les bateaux, les hommes: nul ne se déplaçait sur le continent sur la promesse de pillages hypothétiques. A cette heure, le jeune homme remerciait le Dieu Noyé d'avoir mis mestre Luwin dans son sillage: le vieil homme avait peut être été difficile en ce qui concernait son éducation, mais il lui avait enseigner deux trois choses qui s'avéraient à présent fort utile pour gagner du temps dans ces recueils insipides qu'étaient les registres du Trésor. Lorsque son père lui avait donné cette charge, Theon s'était d'abord amusé qu'il y ait eut une quelconque forme de registre avant de déchanter face à la masse d'information qu'il lui fallait engranger le plus rapidement possible. Mais le fer-né n'était pas homme à rester inlassablement dans une bibliothèque, amoureux des livres ou des chiffres. Il aimait l'extérieur, il aimait s'entrainer au tir ou tailler ses propres flèches, il aimait jouer de l'épée avec Victarion ou se chamailler avec Asha sur la taille de leurs navires respectifs. Rester enfermé le rendait fou et la vilaine blessure qu'il avait reçu au cours de l'attaque de Salvemer l'avait bien assez gardé entre les murs de Pyk pour qu'il consente à y demeurer plus que nécessaire. Etirant ses bras vers l'arrière avec un soupir las, il fit craquer sa nuque dans une grimace douloureuse et décida d'aller se dégourdir les jambes, conscient qu'il ne pourrait pas tenir plus longtemps dans ces conditions. Il se leva et, d'une torsion rapide, sentit l'une de ses vertèbres craquer dans le bas de son dos, lui tirant un regard surpris. Ankylosé, il effectua quelques mouvements habituel et quitta le bureau dans lequel il était enfermé depuis plusieurs heures avant de sortir, claquant involontairement la porte derrière lui. Repassant par ses appartements, il fut surpris de ne point y voir son épouse dont la grossesse arrivait bientôt à terme. Il lâcha un soupir d'agacement: Alana ne tenait pas en place, et dans son état, il redoutait qu'il ne lui arrive le moindre mal. Se rassurant en imaginant qu'elle devait sans doute être auprès de sa reine, Theon attrapa une veste plus chaude et s'enroula dans ses fourrures. S'il devait reconnaitre au Nord une chose, c'était bien la qualité des fourrures que l'on pouvait trouver à Winterfell. Celles qu'il portait était un vestige de sa vie de nordien, un cadeau fait avant son départ qu'il ne parvenait à abandonner. La plupart du temps, elle restait dans ses appartements: il ne la portait que lorsqu'il sortait du château, ou déambulait au sein des iles de fer. Un instant, il hésita à prendre son arc et, jaugeant le vent, décréta qu'il ne lui serait nullement utile.

Quand son chemin finit par trouver l'extérieur, le jeune homme sentit son visage immédiatement réagir aux embruns de la mer. Sa peau allait rougir dans les prochaines minutes, victime du froid et du vent, mais la chaleur dégagée par les fourrures lui permettait de ne pas frissonner. Il fit quelques pas en direction de la mer, évaluant les roches qui donnait au paysage des allures de landes maritimes abandonnées. Marchant quelques minutes, il entraperçut une chevelure blonde, maltraitée par les bourrasques, et reconnut le manteau de tissus précieux. Son épouse était venue prier comme elle le faisait de plus en plus souvent, songea-t-il avec un brin d'étonnement. Si face à la totalité des fer-nés, Theon était fidèle au Dieu noyé, il doutait de ses propres croyances. Près d'une décennie dans le Nord, fidèle au culte des anciens dieux, laissait des traces et la cohabitation même avec la Foi des Sept, remettait déjà en perspective, sa vision de la religion. Jamais il ne se serait, cependant, risquer à dire quoi que ce soit ou à partager ses doutes religieux: mieux valait que tous pensent qu'il adhérait au culte des Iles de Fer, sans quoi on pourrait lui reprocher de porter malheur. Descendant vers la falaise où se trouvait son épouse, il fut attrapé à la jambe par une force très légère qui lui fit néanmoins tourner la tête. « Halena ... » dit-il d'une voix rieuse tout en attrapant l'enfant dans ses bras, la calant contre sa hanche. Au loin, Alana n'avait pas du l'entendre, perdue dans ses prières. D'ordinaire, leur fille restait dans la demeure Greyjoy, sous la garde de sa royale mère ou parfois d'Asha. Theon savait que sa soeur portait une affection particulière à Halena et s'il passait son temps à râler après elle, il devait reconnaitre apprécier la lueur qui se dégageait du regard d'Asha lorsqu'il la voyait s'amuser avec sa nièce. Pour Theon, les choses étaient plus compliquées: il n'avait jamais vraiment prit le temps de se consacrer à sa fille. Trop jeune, trop effrayé, il ignorait ce qui l'empêchait de voir sa fille comme la chair de sa chair et s'il lui portait une tendresse certaine, il commençait également à éprouver quelques regrets de s'être tant mis en retrait. Au final, il ne faisait que reproduire un schéma qu'il avait tant cherché à éviter: laisser les enfants à la seule attention de leur mère, prétextant que ses devoirs d'homme l'attendaient ailleurs. La vérité était bien différente: la distance que Theon mettait entre sa fille et lui avait de multiples origines mais la principale était sans doute la peur de l'attachement, la peur que si quoi que ce soit arrivait à l'enfant, il ne puisse assumer le rôle qui était le sien. Cependant, l'arrondis du ventre d'Alana annonçait un nouvel enfant, une nouvelle faiblesse et il ne pouvait se résoudre à continuer ainsi.  « Comment va ma princesse aujourd'hui ? » demanda-t-il en remettant en place des mèches châtain clair emportées par le vent. C'était peut être la première fois qu'ils se trouvaient ainsi, Halena dans ses bras, ses petites mains s'agrippant à ses fourrures, son regard perdu dans celui de ce père qui, enfin, s'intéressait sincèrement à elle. Une vague de quelque chose qu'il ne pouvait nommer le traversa et sa main libre colla le dos de l'enfant plus proche de lui tandis qu'il déposait un baiser sur son front, laissant ses orbes vertes partir vers l'horizon où l'eau semblait infinie.  
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« No matter what happens, you are my light »
An 302, lune 4

Dans une lune, ils seraient quatre. Le ventre d’Alana n’avait cessé de s’arrondir et sa poitrine avait pris bien du volume ces dernières lunes. Cette nuit là, la princesse avait peiné à trouver le sommeil. En effet, il n’était point aisé pour une femme enceinte de trouver une position confortable afin de rejoindre l’inconscient. Outre ses quelques petits inconvénients ordinaires, la grossesse de la princesse se passait à merveille. Malgré certaines nuits plus compliquées, la Volmark n’était pas particulièrement fatiguée. Au contraire, certains diraient qu’elle ne tenait pas vraiment en place. Dix lunes, c’était long. Alana s’ennuyait de ne plus pouvoir monter à cheval, descendre  sur ses plages préférées ou rejoindre Volmark en bateau pour rendre visite à sa famille. Elle cherchait donc à vaincre l’ennui comme elle le pouvait et cela ne rassurait guère son époux qui préférait la voir rester dans ses appartements. « Mais je vais bien ! », n’avait cessé de lui répéter Alana. Theon avait été marqué par sa précédente grossesse et surtout par son précédent accouchement, Alana le savait bien. Il était normal qu’il s’inquiète mais cette fois ci, les choses seraient différentes. Sa grossesse se passait à merveille alors pourquoi l’accouchement ne suivrait-il pas ? Bien sûr, la jeune femme craignait elle aussi de revivre la même expérience que lorsqu’elle avait donné naissance à Halena mais rien ne semblait prévoir que cela serait à nouveau le cas.

Theon avait quitté leurs appartements au petit matin. Ses responsabilités de trésorier l’attendaient. L’épouse du jeune kraken s’interrogeait beaucoup sur ces voiles fer-nées qui avaient été aperçues à Dorne ou ailleurs et qui menaçaient la paix et l’indépendance si durement obtenue. Alana n’avait pas assisté aux discussions concernant cette problématique et cela la changeait beaucoup de sa vie à Volmark où elle avait longtemps été liée de très près aux affaires politiques, aux côtés de sa mère et de son frère Maron. Ici, à Pyk, sa place n’était nullement dans un conseil de guerre. Elle était une princesse et épouse, ni plus ni moins. Bien sûr, elle était tenue au courant des événements par son mari qui lui résumait les discussions. Mais l’importance révolue dont elle jouissait à Volmark autrefois malgré son jeune âge lui manquait parfois.

Après un petit déjeuner qu’elle avait partagé avec sa fille, Alana avait débuté sa journée en allant quérir dans les cuisines de quoi nourrir sa petite panthère des neiges. Elle tenait à nourrir Nagga elle-même chaque jour car c’était à elle que l’animal devait apprendre à être dévouée. A elle et à sa famille. C’est pourquoi elle avait accepté pour la première fois que sa petite princesse distribue à son gros chat blanc sa nourriture.  Nagga était encore tout à fait inoffensive, elle ne ferait aucun mal à la petite Halena. Elle était encore tout à fait dépendante d’Alana, sa nouvelle mère de substitution, et ne commencerait à développer ses compétences de chasseuse que dans quelques lunes.  Mais, la princesse avait préféré malgré tout attendre que sa fille ait elle aussi noué un certain lien avec le félin avant de lui permettre de la nourrir. Halena s’était penchée pour déposer la viande auprès de l’animal, ravie que sa mère lui permette enfin de le faire, et en avait profité pour la caresser. Nagga avait sagement attendu que son repas atteigne le sol afin d’y toucher et s'était montrée réceptives aux caresses de l’enfant, pour le plus grand bonheur de celle-ci.

La petite princesse des îles de fer s’était alors montrée très impatiente de raconter cette nouvelle aventure à son père. Alana savait que Theon aimait sa fille, elle ne doutait pas une seconde de l'attachement qu'il ressentait envers sa première née. Cependant, Theon ne passait pas beaucoup de temps seul avec Halena et son épouse savait très bien pourquoi ; il  craignait de mal faire. Son époux était un homme souvent assaillit par le doutes et par des questionnements internes inépuisables. Il ne le montrait pas mais elle le connaissait suffisamment pour le savoir. Récemment revenu d’une vie d’otage pour retrouver les siens, il était devenu père avant d’être prêt à l’être. Ce n’était pas son cas ; elle avait déjà été une seconde mère pour Maron et surtout pour Urron, qui n’était qu’un bébé à la mort d'Urras Volmark. Et lorsqu’elle avait annoncé à Theon son pressentiment d’attendre un garçon, elle avait senti son appréhension.  Sur les îles de fer, un garçon avait encore plus besoin de son père qu’une fille. Mais, elle ne s’inquiétait pas. Elle était persuadée que Theon saurait se montrer présent que ce soit dans la vie des filles qu’il pourrait avoir ou dans celle des garçons. « Pour l'instant, ton père est très occupé, Halena. Tu pourras lui raconter plus tard. », avait du expliquer Alana.

La grossesse se passait bien, mais cela n’empêchait pas Alana de multiplier ses moments  avec le Dieu-Noyé. Elle ne pouvait plus se rendre sur les plages, mais elle quittait toutefois régulièrement l’enceinte du château pour s’asseoir contre un petit rocher parfaitement positionnée, devant l’immensité de la mer tout en haut des falaises de Pyk, non loin du château.
Ce jour là, elle remercia son dieu marin pour  la paix et l’indépendance et lui demanda de protéger celle-ci, comme elle le faisait à chaque fois depuis qu’elle avait eu vents des événements étonnants et inquiétants qui s’étaient produits sur les côtes des contrées vertes. Il ne fallait pas que le Dieu Tornade l’emporte sur le Dieu Noyé. L'unité de son peuple devait  l’emporter sur la division. Les fer-nés devaient être unis derrière le roi qui les avait libéré de l’asservissement à la couronne. Qui qu'étaient ces rebelles qui ne respectaient pas les termes de la paix, il fallait qu'il revienne à la raison et cesse de compromettre leur tranquillité.
Elle pria aussi pour Theon, demandant au Dieu-Noyé de le protéger. Son époux priait très peu, elle tâchait donc de toujours l’inclure dans ses propres prières dans un souhait idéaliste de compensation. Et puis évidemment, elle pria pour la santé de cet enfant de l’hiver mi-kraken mi-leviathan qu’elle s’apprêtait à mettre au monde.
Craignait-elle qu’un mauvais présage se cache sous toute cette lumière, derrière cette grossesse idéale ? Si c’était le cas, elle n’en était pas vraiment consciente. Tâchait-elle d’ignorer ses craintes ? De s’auto-convaincre que tout allait bien se passer ? Peut-être. Elle se sentait en tout cas plutôt confiante et optimiste quant à cette naissance à venir  et cela ne la dispensait pas pour autant de prendre du temps pour son Dieu. Sa religion avait une grande place dans sa vie, il en avait toujours été ainsi.

Alana avait pensé laisser sa fille au bon soin de sa belle-mère le temps d’aller prier mais sa petite princesse n’avait pas voulu la quitter insistant pour participer à la promenade de sa mère en dehors du château. Le leviathan avait fini accepter à condition que sa fille porte sa fourrure la plus épaisse qui la protégerait du froid et des vents parfois violents. Elle ne comptait pas s’éloigner beaucoup du château mais elle avait toutefois rappelé à sa fille qu’elle devrait marcher tout du long et qu’elle ne pourrait la porter si elle était fatiguée.

Plongée dans ses prières, Alana ne remarqua pas la présence de son époux, dont les pas avaient été masqués par le bruit du vent. Sa fille en revanche courut dans les bras de son père. Lorsqu’Alana se retourna, elle vit Halena dans les bras de Theon qui l’embrassait sur le front. Cette vision à la fois rare et touchante lui arracha un sourire. Elle était contente de voir son époux partager un moment privilégié avec sa fille, aussi décida-t-elle de ne pas les interrompre.
« Mère m’a laissé nourrir Nagga, avec de la viande ! », s’exclama la petite quand son père lui demanda comment elle allait. « Nagga m’aime bien ! », dit-elle. Les capacités de langage de la petite s’étaient rapidement améliorées. Alana avait passé beaucoup de temps à corriger le vocabulaire naissant de sa fille, à l’aider à terminer ses phrases. En matière de parole, Halena était légèrement en avance sur son âge. La petite lança un regard à sa mère pour que celle-ci confirme ces dires auprès de son père. Alana se leva doucement du rocher sur lequel elle était appuyée et se dirigea vers son époux. Elle acquiesça aux dires de sa fille « Halena s’est très bien débrouillée avec Nagga. », confirma-t-elle, arrivée près d’eux. La petite se tourna alors à nouveau vers son père, comme pour lui dire « Tu vois ? ». Elevée par sa mère, passant également beaucoup de temps avec sa grand-mère, elle espérait sans doute obtenir une reconnaissance de la part de ce parent plus absent qu’était son père. « Elle était impatiente de te voir pour te le raconter, n’est ce pas ma princesse ? », demanda Alana à sa fille, témoignant du fait qu’il arrivait à sa fille de réclamer la présence de son père. Pour toute réponse, la petite s’agrippa plus encore au manteau de fourrure de Theon, témoignant de sa ferme intention de ne pas le lâcher. Alana rit joyeusement à la réaction de sa fille. « Je lui ai dit que tu étais occupé, et pourtant te voilà. Les deux femmes de ta vie te manquaient trop ? », plaisanta-t-elle. Elle déposa un tendre baiser sur les lèvres de son prince de sel. Pour certaines choses, Theon et Alana s’exprimaient plus facilement par les gestes que par les mots ; sa présence ici était peut être hasard, elle était cependant contente qu'il les ait rejoint.  « Alors, les registres sont éclairants ?  Tu as découvert des anomalies ? », lui demanda-t-elle. Elle savait que, sans être un homme qui aimait à garder la tête baissée dans des livres des heures durant, son époux faisait de son mieux  pour se montrer à la hauteur de la charge que son père lui avait confiée. Et pourtant, les registres de compte de leurs îles ne devaient pas être des plus passionnants à feuilleter. Theon avait probablement eu besoin de prendre un petit congé de tous ces nombres et on ne pouvait vraiment pas lui en vouloir.
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C'était étrange de sentir le petit corps d'enfant qui se collait à lui, en songeant qu'il était en parti responsable de sa présence sur cette terre. Si Theon n'avait jamais évoqué d'envie d'avoir une épouse ou des enfants, il avait accompli ce qu'on attendait de lui, acceptait la femme que sa mère lui avait trouvé sans penser, toutefois, que leur union serait bénie, si rapidement, par l'arrivée d'un enfant. Halena avait été une surprise pour le jeune homme. Agréable certes, mais inattendue. Lorsqu'on lui avait mit Halena dans les bras pour la première fois, il n'avait pu détacher son regard de son visage, la tenant comme s'il craignait de lui faire du mal. Elle semblait si fragile, si petite et il était si jeune. Alana n'avait pas été présente pour le voir: l'accouchement s'était mal passé et il lui avait été interdit de la voir tant que son état ne s'était pas stabilisé. Aussi était-il resté là, le bébé dans les bras, frottant du revers de sa main, des yeux qui menaçaient de trahir son trouble face à une Alannys amusée. La désormais Reine des Iles de Fer avait par la suite reprit l'enfant, retournant dans la chambre, laissant son fils seul avec son inquiétude: celle de perdre sa femme, celle d'élevé seul une fillette alors qu'il n'était pas sur, lui même, d'être totalement adulte. S'il le nierait jusqu'à la mort, il remerciaient les dieux - ou le dieu noyé, il ne savait pas trop - pour lui avoir donné une épouse plus âgée que lui. Il n'avait eut de mot à dire pour qu'Alana comprenne, et jamais elle ne lui avait fait reproche de quoi que ce soit vis à vis de leur fille. Bien que la petite ait plus d'un an désormais, repérer en elle des traits semblables aux siens lui était étrange. La voix enfantine s'adressa à lui, lui tirant un sourire  « Ah bon ? Maman a fait ça ? » la questionna-t-il avant d'envoyer un regard assassin à son épouse qui, tirée de ses prières, les observait en se rapprochant. S'il aurait du se montrer fier de la manière dont sa fille parlait, il avait tiqué sur ses activités précédentes. Halena avait nourri Nagga ? Theon en aurait presque eut des frissons: il n'oubliait pas que si la créature fétiche de son épouse avait la taille d'un petit chat, elle restait un prédateur qui n'hésiterait pas à voir en la petite un fabuleux gouter. Le fer-né n'était pas particulièrement à l'aise avec la panthère blanche d'Alana et tiquait dès qu'il la voyait s'approcher, craignant le jour où cette dernière se mettrait en tête de gouter la main nourricière. Ses yeux trahirent la soudaine moquerie dont Theon voulait gratifier son épouse: elle craignait de laisser Halena avec Asha - prétextant que sa soeur avait des hobbies trop dangereux pour une petite fille - mais elle la laissait jouer avec son bébé panthère ? Il faudrait qu'il ait une conversation sérieuse avec elle dès leur retour au château, se promit-il alors, songeant que si Halena devait apprendre à avoir le pied marin, il ne faudrait pas tarder à la mettre sur un bateau. Alana le tuerait s'il le faisait sans son accord, mais il tenait, grâce à sa maudite peluche vivante, une occasion rêvée d'obtenir ce qu'il voulait. Alors qu'il songeait à la meilleure manière d'aborder ce sujet épineux, Alana les avait rejoint et ne manquait pas de faire valoir sa victoire, le touchant en plein dans son point sensible, arrachant une grimace à au jeune homme. « Il est des devoirs qu'un homme doit accomplir pour son pays. Néanmoins tu noteras, femme, que je n'en oublie pas mes devoirs de mari et de père. » dit-il, piqué au vif dans son orgueil.  « Tu sais que je n'aime pas te savoir dehors sans escorte. S'il t'arrivait quoi que ce soit ... » lui dit-il tout en laissant sa main libre rapprocher la blonde, posant son front sur le sien, tenant toujours d'un bras leur fille.  « Tu ne devrais pas sortir seule alors que la naissance est si proche. » insista-t-il avec sévérité. Halena était trop jeune pour comprendre ce qu'il se serait passé si l'enfant était né en avance et sa capacité à marcher était encore trop approximative pour qu'elle puisse aller chercher, seule, du secours pour sa mère. Si Halena n'avait pas été dans ses bras, sans doute aurait-il haussé le ton pour une telle inconscience: s'il comprenait la ferveur que son épouse mettait à prier son dieu, il trouvait ce besoin qu'elle avait totalement incompréhensible alors qu'elle devait se reposer. Le souvenir de la naissance d'Halena le hantait: il avait craint pour la vie de la Volmark bien plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Il avait cru la perdre ce jour là et redoutait que la chose se reproduise avec leur nouvel enfant à venir. La grossesse d'Alana apportait à Theon son lot de questionnement et de remise en question: la certitude de la jeune femme qu'elle attendait un fils était une perspective d'autant plus effrayante qu'il ignorait comment se comporter avec sa première née. Alors un fils ... Balon Greyjoy agirait-il différemment en sachant sa lignée perpétuée par l'arrivée d'un nouveau fils Greyjoy ? N'était-il pas dangereux d'avoir deux jeunes enfants avec l'arrivée de l'hiver ? Theon n'oubliait pas les contes de la vieille femme de Winterfell ... Son lot de créatures magiques et de monstres qui les avaient tant effrayés, Jon et lui, quand il était enfant. Les récits d'enfants mourant de faim ou de froid, d'homme perdant la vie dans des combats contre des entités mystiques étaient autant de cauchemars qui venait habiter sa vie onirique depuis que les corbeaux blancs de la citadelle avaient officiellement annoncé l'arrivée de l'hiver. S'il ne le montrait pas, il tenait à sa fille bien plus qu'il en avait conscience: la vie dans les Iles de Fer était déjà difficile, mais Theon redoutait un hiver trop long, une vague de mauvaises nouvelles. D'autant plus que la situation politique incertaine dans laquelle ils se trouvaient n'était pas des plus rassurantes. Reprenant son sérieux, Theon joua de son bras pour amuser Halena tout en répondant à son épouse.  « Rien de parlant. Les registres ont été très bien tenus jusque là ... » dit-il, admiratif du travail fait jusque là. En revenant à Pyk, il avait été particulièrement marqué par l'aspect lugubre et pauvre de l'extérieur. Aucun signe de richesse ne s'échappait de la forteresse Greyjoy, mais cela aurait été sous-estimer les Iles de Fer que de croire que le château était révélateur de la richesse de la famille régnante.  « J'ai des idées mais ... » Il laissa son regard parcourir l'horizon. Dire à voix haute le fin fond de ses pensées pouvait avoir de graves conséquences: bien qu'il ait confiance en Alana, il redoutait surtout la peur que pourrait provoquer les hypothèses que son esprit fomentait. Cela lui donnait, déjà, des frissons que d'imaginer de pareils dissidents dans leurs rangs, il ne désirait pas que sa femme craigne pour sa vie ou celles de leurs enfants. Lui même ignorait en qui avoir confiance. Asha, bien sur: il imaginait mal sa soeur vouloir la chute de l'accord entre les Greyjoy et les Targaryen alors qu'elle en avait été l'émissaire. Son oncle, Victarion: il voulait croire en la loyauté qu'il avait pour son frère aîné et l'imaginait mal baigner dans ce genre de complot. D'autant qu'il semblait également en pleine réflexion lors du dernier conseil de guerre. Qui donc ? Qui aurait assez d'influence pour embarquer suffisamment d'hommes pour faire trembler le contient ? Qui aurait assez de rancoeur pour mettre en péril l'indépendance durement acquise. Un seul nom venait en tête de Theon. Un nom qu'il refusait de prononcer. Il devait se tromper. il avait du rater quelque chose.  « Je vais trouver, ne t'en fais pas. » finit-il par dire, tentant de se vouloir rassurant. Il ne pouvait rien affirmer sans preuve et il espérait de tout coeur trouver, dans les registres qu'il étudiait. « Je ne laisserai rien ni personne te mettre en danger. Ni toi, ni Halena, ni bébé Greyjoy. » dit-il alors que sa main descendait jusqu'au ventre de la jeune femme. C'était une promesse à lui même avant d'être un geste de loyauté d'un fer-né à son roi, d'un fils à son père. Sa priorité était de protéger Alana et leurs enfants.
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An 302, lune 4

Alana avait ignoré le regard froid de son époux lorsque sa fille avait évoqué son moment passé avec la petite panthère des neiges. Nagga était inoffensive. C’était une petite bête encore un peu perdue, loin de sa famille et de sa terre natale de Skagos, pour atterrir dans les îles de fer, où elle dépendait complètement de la princesse, qui la nourrissait et lui fournissait l’affection dont elle avait besoin. « Une petit nordienne exilée sur les îles de fer », avait-elle déjà pensé. Ironique, peut-être, lorsqu’on pensait qu’elle avait épousé un fer-né longtemps exilé dans le Nord ? Mais, Alana ne prendrait jamais le risque de mettre sa fille en danger, Theon devait bien le savoir. Elle avait laissé Halena caresser la panthère, certes mais elle avait suffisamment appris à connaître sa petite créature pour savoir que cette dernière était plus peureuse que dangereuse. Nagga allait encore se cacher quand elle ouvrait la porte pour lui rendre visite. Elle ne s’approchait qu’après avoir reconnu sa bienfaitrice et était timide envers les autres visiteurs, mais jamais violente. Il était utile qu’Halena la côtoie déjà, dès son plus jeune âge car le rôle qu’avait en tête Alana en adoptant cette panthère était un rôle de protection et de défense de sa petite famille. Ils en parleraient plus tard et Alana ne doutait pas qu’elle saurait rassurer son époux. Pour l’heure, ce fut avec un baiser qu’elle l’adoucit. Et pourtant, la petite plaisanterie qui accompagna son geste toucha la susceptibilité, qu’elle estimait parfois assez envahissante, de son mari. Désireux de se montrer à la hauteur de sa maison, Theon avait manqué, et manquait probablement toujours, de la reconnaissance de son père. Cela expliquait sans doute qu'il perçoive aisément des critiques là où il n’y en avait parfois aucune. En l’occurrence, en cet instant, il semblait supposer qu’Alana émettait une critique déguisée sur le congé qu’il avait pris de son poste là où son épouse ne témoignait que de son bonheur de le retrouver. La princesse savait cependant exactement comment agir pour apaiser la susceptibilité de son époux.  

« Je le note, mon prince de sel. », répondit-elle avec douceur. "Mon prince de sel". "Mon fer-né". A la fois affectueux et flatteur aux oreilles de son époux, c’était tout à fait le style de petits surnoms qui avait le don de réparer son orgueil si facilement.

« Theon, s’il te plait !… », soupira-t-telle à sa remarque. « Je te fais confiance non ? Fais moi donc un peu confiance toi aussi…Tu as entendu ce qu’a dit le mestre ? Il a rarement vu des grossesses aussi tranquilles que la mienne. Tout va très bien. J’ai prévenu des gardes de ma sortie. Je leur ai dis où j’allais et combien de temps je m’absenterais, par sécurité. Je suis à deux pas du château, ce n’est quand même pas dramatique…Je comprends que cela te semble risqué, mais je suis sûre de moi ; tout va bien. Tu sais très bien que je ne mettrais pas notre enfant en danger. Tu n’as pas à t’inquiéter. », lui assura-t-elle.

Au fond, elle comprenait tout à fait la remarque de son époux. Lors de sa première grossesse, elle était restée très prudente. Peut-être était-elle trop confiante par rapport à cette seconde maternité, peut-être avait-elle besoin de l’être et de voir des signes dans le calme qui l’accompagnait, dans l’absence de complications. Et puis, bien sûr, il y avait son besoin de prier qui l’empêchait de rester recluse dans son appartement, tant elle préférait prier à l’extérieur, en pleine nature. Ce besoin était fort, ces derniers temps, Theon l’avait bel et bien remarqué. La Volmark le sentait au plus profond d’elle, dans son cœur. Elle sentait qu’elle devait s’adresser au Dieu-Noyé ; pour Theon et pour leurs enfants, évidemment, mais aussi pour l’avenir des îles de fer...

Alana avait posé à son époux une question sur le déroulement de la mission, celle d’éplucher les registres des îles de fer à la recherche d’indices expliquant le financement de ces raids non autorisés sur les côtes des contrées vertes. Le regard de Theon avait alors scruté l’horizon, comme celui d’Alana le faisait parfois de longues minutes durant lorsqu’elle priait. Il lui dit avoir des hypothèses mais ne développa pas sa pensée, se contentant de lui assurer qu’il trouverait des réponses et posant sa main sur votre, lui promettant qu’il ne laisserait personne la mettre en danger, elle ou leurs enfants.

D’ordinaire, il n’y avait pas de secrets entre eux. Alana avait toujours soutenu et épaulé son époux du mieux qu’elle le pouvait et pour faire et pour cela, elle avait toujours eu besoin qu’il lui parle, qu’il partage avec elle ses pensées. La Volmark avait rapidement gagné la confiance de son époux, qui, elle l’avait compris, avait besoin de pouvoir se fier pleinement à quelqu’un. Le fait qu’il préférait changer de sujet n’était pas bon signe, la princesse n’aimait pas cela. Elle sourit cependant à sa dernière phrase. Chaque chose en son temps…

« Je sais. », dit-elle simplement, en posant sa main sur la sienne. Elle aurait pu ajouter qu’elle non plus, ne laisserait personne toucher à un cheveu de leurs enfants. Mais il le savait et elle préféra laisser les velléités protectrices à Theon. Les hommes des îles de fer aimaient souvent avoir le monopole du rôle de protecteur sur leur descendance, en bon père de famille. « Et c’est Qhored », rectifia-t-elle sur un ton léger. « Je t’ai déjà dit que c’était un garçon et nous lui avons trouvé un prénom. Tu ne veux pas me croire, c’est cela ? Et bien, tu verras ! », lança-t-elle, toujours sur le ton léger de plaisanterie, prenant un faux air de défi. Elle avait hâte de rencontrer son second enfant. Son fils. Elle le sentait. Elle s’était trompée la première fois, mais cette fois, elle le sentait vraiment.

Alana regarda son époux, puis sa petite princesse. Elle aimait les voir ainsi. Elle pensa un instant à proposer à Halena de descendre des bras de son père pour cueillir les pâquerettes qui se trouvaient à leurs pieds afin d'en offrir un bouquet à sa grand-mère. Pratiquement rien ne poussait sur les îles de fer, ce n’était pas le Bief. Mais aux yeux d’un bambin de l’âge d’Halena, ces petites fleurs blanches pouvaient constituer de vraies merveilles. Quant à Alana, il lui fallait battre le fer tant qu’il était chaud. Theon semblait éprouver le besoin de partager ses hypothèses... Quelque chose le retenait de le faire, mais elle saurait le faire céder. Elle devait savoir. Le leviathan jeta un regard à sa fille et refusa de briser ce joli tableau, même pour un court instant. Toujours dans les bras de son père, la princesse jouait avec les tresses de ce dernier, ne prêtant guère attention à ce qui se disait. De toute évidence, elle était trop jeune pour retenir les conversations compliquées, malgré ses bonnes capacités d’expression. Elle n’avait pas encore fêté encore deux ans, après tout.

Ayant planté son regard dans celui de son époux, elle remonta la main de prince de sel de son ventre à son cœur. « Dis moi à quoi tu penses. », dit-elle, d’une voix assurée mais non moins apaisante et rassurante. Son regard ne montrait nulle crainte ; elle était prête à tout entendre. Elle n’était pas une guerrière comme Asha, mais elle n’était pas pour autant une faible femme, Theon le savait. Elle était capable de garder le contrôle de ses émotions et ne se laissait guère facilement abattre par la peur. Ne pas savoir ce que son époux semblait redouter la plongerait à vrai dire dans une plus grande inquiétude que d’entendre la vérité qu’il soupçonnait, quel qu’elle soit et de pouvoir y réfléchir avec lui. Avait-elle besoin d’en dire plus ? Non. Peu de mots faisaient parfois davantage leur effet que de longues phrases. Trois ans qu’elle partageait son quotidien et qu’il partageait le sien ; Theon comprendrait sans l’ombre d’un doute à quoi elle faisait référence. Elle lui demandait de lui dire qui ou quoi se cachait derrière ces raids selon lui, de partager ses réflexions et ses suppositions avec elle. Il avait besoin de s’en décharger, elle le savait ; il ne pouvait pas tout garder pour lui et elle avait toujours été là pour partager à sa manière les poids qu’il avait à porter ? « Theon…Dis moi. », répéta-t-elle sans le lâcher du regard, désarmante comme elle savait l'être, avant qu'il ne puisse formuler une quelconque raison de se défiler. Il y avait cette fois une légère once de sévérité en plus dans le ton de sa voix qui ne perdait étonnamment rien de son caractère apaisant et rassurant. Theon devait lui dire car à deux, ils formaient une équipe. Alana n’avait pas seulement épousé un homme le jour de son mariage, elle avait aussi épousé pleinement une fonction. Femme-roc. Ce terme propre aux îles de fer ne disait-il pas tout ? Il pouvait s'appuyer sur elle, elle ne s'effondrerait pas...
Theon Greyjoy
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Theon and his girls

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Theon soupira: pourquoi se retrouvaient-ils à parler de confiance alors même que la situation n'était que le reflet des inquiétude qu'un mari et un père pouvait avoir envers les deux femmes de sa vie ? C'était à croire que le couple se répétait inutilement, gaspillant sa salive dans des points de vue que l'autre ne partageait pas. Alana refusait de laisser Asha prendre en charge l'éducation guerrière de leur fille mais ne craignait pas de la laisser approcher d'une créature qui, aussi infantile et terrorisée soit-elle, restait sauvage. Pour Theon, la peur était la pire des armes et il se sentait plus à l'aise à l'idée de laisser sa soeur préparer la petite à la vie de fer-née qu'à encourager l'enfant à s'approcher de Nagga. Il en allait de même pour la grossesse de son épouse: si Alana semblait plutôt sereine, lui ne cessait de s'inquiéter pour elle à mesure sur le jour de la naissance approchait. Son désir de préserver l'équilibre qu'ils avaient trouvé devenait maladif et, s'il avait conscience de se montrer dur avec la blonde, ce n'était pas dans l'optique de brider sa liberté mais bel et bien de la protéger. « Ce n'est pas une raison de confiance Alana, tu le sais. » soupira le jeune homme tout en posant sur son épouse son regard sombre et froid. Il n'était pas particulièrement convaincu par les arguments avancés par sa femme: Alana avait beau déclarer que tout allait bien et que l'homme de la Citadelle se montrait confiant, Theon restait dubitatif, se souvenant des paroles de Luwin à Winterfell « Mais malgré leurs savoirs les mestres ne sont pas tout puissant ! Même Luwin savait que certaines sciences le dépassaient ... Je dis juste que tu aurais du te faire escorter: on est jamais trop prudent. » insista-t-il tout en se remémorant l'homme au crâne dégarni. Combien de discussion avait-il pu avoir avec Luwin, sur les remparts de Winterfell, là où personne ne pouvait voir ses faiblesses. Theon avait toujours eu un profond respect pour lui: c'était à Luwin qu'il devait le fait de savoir lire et écrire, connaitre les différentes maisons de Westeros, l'histoire militaire ou encore l'astronomie. Si Theon ne s'était pas avéré être un élève des plus sages et à l'écoute, il devait reconnaitre à l'homme une patience exceptionnelle et une capacité à attirer l'attention du jeune fer-né en lui promettant de lui compter ce qu'il avait apprit pour obtenir le très rare anneau d'acier valyrien qui ornait sa chaine. revenant au présent, Theon tenta de paraitre moins alerte: si Alana portait comme elle le pensait, un fils, il fallait être d'autant plus vigilant: dans son ventre se trouvait la poursuite de leur lignée, un descendant Greyjoy qui serait amené un jour à perpétuer le nom et la renommée de Balon, mais aussi la sienne. « Pour le moment, il ou elle n'est pas même là, que je l'appelle Qhored, Veron, Dalton ou Dagmar, il n'en a que faire. » soupira-t-il tout en regardant le ventre de la jeune femme. S'il l'écoutait, voilà bien longtemps qu'il aurait sortit le clairon pour annoncer au monde qu'un fils allait naitre et qu'ils avaient décidé de le nommer Qhored. Avec un soupire, le jeune homme ajouta « Tes certitudes nous ferons passer pour des idiots si jamais tu donne à Halena une petite soeur ... Nous n'avons même pas songé à qui rendre hommage si tel était le cas. » Posant son attention sur Halena, il remonta son bras, faisant sautiller l'enfant sur ce dernier, avant de lui sourire en jouant de son doigt avec l'une de ses mèches de cheveux blond. Avec un rictus moqueur, le prince quitta du regard sa femme pour le poser sur sa fille, lui demandant d'une voix plus amusée que précédemment « Qu'en dis tu, Haly, tu préfère un frère ou une soeur ? » L'enfant se contenta de sourire en riant aux secousses que son père accentuait  grâce à la position qu'ils avaient, ses boucles infantiles sautillant au rythme de sa petite tête. Un léger tapotement sur son nez suffit à tirer un nouveau sourire au jeune père qui répondit de lui même à la question. « Tu t'en fiche hein ? Bon et bien j'imagine que l'on pourra toujours l'appeler Qhora  ? » Ce qui devait, initialement, être une blague, vaste moquerie face à aux dévotes certitudes du Leviathan de Volmark, s'avérait plaire au Prince de Sel qui trouva l'alternative plutôt intéressante. Qhored ou Qhora, l'hommage serait le même et tout le monde serait content. Il songea avec ironie que si Halena sonnait comme un nom de princesse digne des contes de Vieille Nâân, Qhora était un prénom de guerrière et il ne pourrait guère empêcher Asha d'apprendre à cette petite combattante, jusque dans le prénom, à user des armes une fois capable de tenir debout.

La conversation prit un tour moins joyeux alors qu'Alana s'enquerrait des découvertes qu'il avait pu faire depuis que son père avait autorisé l'étude des comptes du trésor. Il grimaça alors qu'Halena tira un peu trop fort sur l'une de ses tresses et repoussa la main de l'enfant avant de caresser ses cheveux. Cependant, il ne se départit pas de son air sérieux, ses yeux d'Obsidienne fixé sur l'horizon. « Je songeais juste à qui avait intérêt à mettre en danger la réputation des Iles de Fer et surtout, qui avait assez d'argent pour financer des hommes sans avoir à trop piocher dans le trésor royal. » Car la se trouvait le bât de cette sombre histoire: à la lueur de sa lampe, Theon avait compté et recompté et il était formel: il n'y avait pas de vol dans les actuels comptes des Iles de Fer: le trésor, depuis l'indépendance était intact. Pièces d'or, oeuvres précieuses et gemmes d'une grande rareté, céramiques d'une qualité exceptionnelle, des trésors rapportés des différents raids qu'ils avaient pu mener se trouvaient toujours à leur place. Quelques petites incohérences, des bourses disparues de ça de là bien avant son retour, étaient lisibles, mais rien ne trahissant de malversations financières d'envergure à l'inquiéter. « Me viens l'horrible impression que si les comptes n'ont pas bougé ou peu, c'est que l'instigateur de tout cela n'a pas un accès aisé à cet argent ... » Il passait le plus clair de ses pensées sous censure: sans preuve, il ne pouvait émettre d'accusation et les quelques pièces disparues au cours des ans pouvaient très bien être le fruit du hasard ou d'un comptable moins loyale qu'il ne l'était lui même. Mettre en lumière un nom, apporter un coupable sans avoir de preuve formelle pouvait lui couter cher: si son idée était fausse, il retrouverait les moqueries autour d'une fidélité au Nord qu'il ne désirait pas, on crierait à la tromperie et on le reverrai illico sur un bateau en partance pour WInterfell. De plus, les relations qu'il entretenaient avec son père était encore difficile: la manière dont Balon l'avait rabroué, lors du conseil restreint, témoignait de la confiance relative qu'il accordait à son fils et surtout de l'image que ce dernier lui renvoyait. Cependant tous ces questionnements le menait à la même conclusion. « Et une question m'a traversé ... » commença-t-il préférant qu'Alana fasse son propre chemin avant de lui donner les conclusions de son enquête privée. « Et si ce n'était pas les Iles de Fer qui était visé mais juste la maison Greyjoy. Et si au delà même du nom, mon père, qui est Roi et se doit d'être garant de l'accord passé avec Rhaegar Targaryen ... Etait la cible de ces attaques. » C'était la partie la plus hypothétique de son raisonnement: mais l'histoire des Iles de Fer regorgeaient d'hommes qui avaient tenté de renverser, d'une manière ou d'une autre, le pouvoir en place. Que celui ci soit détenu par l'un des leurs ou non. Il n'y avait qu'à voir combien les Volmark, Myrès, Kenning de Harloi ou encore  Pindepierre contestaient parfois la suzeraineté de la maison de sa mère sur l'île d'Harloi pour se rendre compte que, si sur la mer les fer-nés étaient unis, sur terre la fraternité de ce peuple était bien moins évidente. Theon poursuivit son raisonnement. « Des navires fer-nés qui attaquent les côtes, pillent, violent et détruisent ce n'est pas nouveau. Mais le traité qu'a signé ma soeur était ferme: les côtes de Westeros nous sont interdites. » Et Balon respectait sa part du contrat: le seigneur Greyjoy ne voulait pas rencontrer le Roi Dragon mais les termes du traités de paix et d'indépendance des Iles était clair et son père n'avait jamais transigé à ce sujet. Fronçant les sourcils, Theon renchérit « La parole de mon père et d'Asha sont en jeu. Et plus que leur honneur, c'est également l'accueil que l'on nous fait dans les ports qui en pâti. » Et avec elle, la capacité des fer-nés à revendre leur butins. Paralysant l'économie, l'auteur des raids pouvait provoquer le soulèvement des fer-nés et une éventuelle destitution de son Roi. Encore fallait-il un homme suffisamment malin, ambitieux et patient pour accomplir ce plan risqué. Mais pour l'heure, tels les patins d'une luge glissant sur la neige, ce plan s'il existait se déroulait à merveille« Alors qui, hein ? » demanda-t-il rhétoriquement à son épouse tout en resserrant sa prise sur Halena. « Je m'avance peut être et ... Paranoïaque sans doute mais ... Je t'ai déjà parlé de Lyra Mormont ? » Ainsi commença l'évocation du sujet le plu sensible de son existence.
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« No matter what happens, you are my light »
An 302, lune 4

Les mestres n’étaient peut-être pas tous puissants, certes, mais le Dieu-Noyé l’était. Et lorsqu’elle s’adressait à lui, Alana avait l’impression de l’entendre lui répondre qu’elle n’avait point à s’inquiéter, qu’elle portait un fils en parfaite santé. Un fils mi-kraken mi-leviathan qui serait aussi fort  et vaillant qu’on peut l’attendre d’un garçon né des deux plus féroces créatures de la mer. Pourtant parfois, dans ses prières, elle sentait l’inquiétude l’envahir. Il était difficile de comprendre les paroles du Dieu-Noyé dans le chuchotement des vagues. Que lui disait-il vraiment ? A quoi devait-elle vraiment s’attendre ?

« Tu exagères ! », lança-t-elle gentiment. « Nous sommes entre nous. C’est n’est pas comme si je débarquais en plein conseil pour annoncer à ton père que j’étais persuadée d’attendre un garçon. Je n’ai fais part qu’à toi de cette certitude que je ressens. », répondit-elle. A bien y réfléchir, elle avait évoqué à Alannys qu’elle avait cette impression d’attendre un petit garçon mais elle n’en avait guère parlé comme d’une certitude et avait pesé ses mots.

« Qhora ? », s’étonna Alana. Elle rit à son tour à la plaisanterie de son époux. « Voilà un prénom bien original…Qu’il en soit ainsi, si c’est une fille, nous n’aurons qu’à l’appeler comme cela. », répondit-il d’un air de défi avec un humour, affichant à nouveau ainsi sa certitude qu’elle portait en son sein un héritier mâle. Elle coinça ses cheveux blonds, qui luttaient contre le vent devant son visage, derrière ses oreilles. Alana espérait cependant ne pas se tromper car connaissant Theon, il risquait fort bien de la prendre au mot, comme elle le faisait elle aussi avec lui. Et la Volmark ne désirait nullement voir sa deuxième fille porter un tel prénom. Qu’en serait-il lorsqu’elle mettrait au monde leur premier fils, dans ce cas ? Il y aurait une Qhora et un Qhored dans la même famille ? Ou alors, elle devrait renoncer à nommer son garçon Qhored, alors que ce prénom lui plaisait tant, et lui paraissait excellent présage pour un héritier mi-kraken, mi-leviathan.

C’est sur un sujet plus sérieux qu’Alana dévia ensuite la conversation, désireuse d’entendre son époux partager avec elle ses préoccupations politiques. Qui avait intérêt à mettre en péril la réputation des îles de fer ? Rhaegar, bien entendu. Mais dès lors, pourquoi maintenant ? Et pourquoi d’une manière aussi vicieuse et déguisée que celle là ? Alana écouta attentivement la synthèse des réflexions de son époux. Des traîtres qui avaient tenté de prendre la place de famille régnante des Greyjoy, il y en avait eus. Les Volmark avait d’ailleurs voulu, il y a bien longtemps, prendre la place de choix des krakens, en préparant un complot pour mettre le fils du célèbre Qhorin sur le trône de grès. Mais aujourd’hui, qui, au sein des îles de fer, pouvait en vouloir à ce point à Balon Greyjoy, qui avait ramené l’indépendance, qui les avait libéré du joug des dragons ? Des familles de fer-nés avaient souffert dans cette guerre, notamment celles dont les membres étaient partis voguer vers Port-Lannis plutôt que vers Salvemer. Mais il fallait des moyens pour préparer de de tels attaques, de tels complots…Et Balon Greyjoy restait le très respecté héros de l’indépendance retrouvée.

« Lyra Mormont ? », répéta Alana, un peu étonnée. Theon n’évoquait pratiquement jamais le nord ou ses habitants. Alana avait tenté, quelques lunes auparavant, de s’introduire doucement dans le jardin secret de son passé en ces terres d’hiver sans fin. Cela avait été un échec. Une censure existait toujours pour couvrir cette plaie qui semblait encore aussi vivace qu’au premier jour de leur mariage. « La femme-sel de ton oncle Euron… », ajouta-t-elle, plus pour elle que pour Theon. Alana commençait à comprendre où Theon voulait en venir. Il se méfiait de cet oncle exilé et le suspectait peut-être. Ce qu’elle savait d’Euron Grejoy suffisait à la princesse pour qu’elle se méfie elle aussi du personnage. Une fervente croyante du Dieu-Noyé comme elle l’était ne pouvait qu’éprouver des réserves à l’encontre du frère du roi. Ne fallait-il pas être un impie pour trahir son frère comme il l’avait fait ? Euron semblait avoir peu de respect pour les choses sacrées, telle que les lois qui régissaient leur peuple ou la famille à laquelle il appartenait. Ce n'était quand même pas pour rien qu'il avait été contraint à l'exil... Alana ne pouvait imaginer son frère Urron trahir un jour son frère Maron, ou inversement. Cela ne se faisait. « Non, tu ne m’as jamais vraiment parlé d’elle. », déclara-t-elle, prête à l’entendre lui confier ses soupçons.

[2.3]
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L'idée même qu'Alana puisse s'introduire au sein du conseil du roi lui semblait invraisemblable. La présence même d'Asha était à peine toléré par Victarion mais il doutait que son oncle résiste à la soudaine apparition du léviathan dans ce regroupement de la plus haute importance. Cependant, s'il imaginait mal son épouse prendre une décision si irréfléchie et lourde de conséquence, Theon eut un doute. « Tu n'oserai pas ?! » dit-il plus qu'il ne demanda, sur un ton des plus outré. Lui dont la réputation était si difficile à forger se voyait mal ridiculisé par une épouse hystérique débarquant dans une pièce où on ne l'attendait pas. Pour sur que Balon n'apprécierait pas. Et il aurait rapidement à subir ses remontrances. Quand à sa relation de confiance avec Alana, elle en pâtirais surement. Après avoir été traité de Nordien pendant tant de temps, il ne souhaitait pas avoir affaire aux rumeurs le décrivant comme un homme faible, incapable de tenir sa femme en place ou marié à une folle. Passant une main dans ses cheveux, il se heurta à ses tresse en grimaçant, le regard dans le vide. « Pour sur que cela étonnerait Asha, mais je ne suis pas sur que Père apprécie l'initiative. » se contenta-t-il de commenter, imaginant le visage de sa soeur si la blonde osait un tel acte. Mais tout homme qu'il était, Theon restait avant tout un petit frère. Asha l'avait souvent taquiné et une petite voix lui chuchotait combien il serait divertissant de surprendre son aînée de cette manière. Pourtant, cela sous-tendait juste des sujets plus importants. Halena gigotait dans ses bras, son sourire et ses rires rythmant la conversation de ses parents. « Qhored ou Qhora, il n'est pas dit qu'Halena apprécie de ne plus être le centre de ton attention. Peut être devrions nous songer à l'occuper ? » aborda Theon tout en jouant avec les cheveux blonds de sa fille. Il arrivait en terrain miné, il le savait. Mais Alana serait fort occupé avec le bébé, durant les prochaines lunes, et il ne désirait pas que sa première-née se trouve délaissée par les occupations du couple. « Asha avait son âge quand mon père l'a mise sur un bateau. Après la naissance du bébé ... Nous pourrions songer à lui faire faire un tour de la baie ... Voir si elle a le pied marin ... » Il savait qu'elle n'accepterait jamais que la fillette soit confiée à sa tante: les relations d'Asha et Alana lui était incompréhensibles mais il respectait le choix de son épouse en proposant de se charger, lui même, de faire découvrir la mer à la petite fille. Si son épouse était plus une dame de cour qu'une guerrière, il voulait que l'enfant soit prête quel que soit son destin. Si Alana mettait au monde une autre fille, si Qhored s'avérait être Qhora, il faudrait songer à former Halena pour son rôle d'héritière présomptif. Car si Asha était l'héritière de Balon, lui même restait celui de sa soeur à moins qu'elle ne prenne un époux et ne conçoive des enfants. Si les dieux, ou le dieu, décidait que sa descendance ne serait composée que de femme, Halena deviendrait reine. Des hypothèses de plus en plus improbable mais que Theon voulait préparer, dans le cas où ce scénario se produirait. « Je sais que tu n'aime pas l'idée ... Mais je ne voudrais pas qu'on dise d'Halena qu'elle a le Nord dans le sang, qu'elle se comporte comme une continentale juste parce que ... Bref ! » Sa réputation risquait-elle d'entacher celle de ses enfants ? S'il était relativement accepté désormais, il y avait encore bien des fer-nés qui ne le considéraient pas comme une vraie seiche. Le Loup de Pyk était encore un surnom qui parcourait les navires de certaines familles moins loyales au Greyjoy que d'autre. Son mariage avec Alana l'avait ancré dans la vie politique des Iles de Fer, respecter les traditions avait mis certaines familles en confiance. Mais montrer qu'Halena était bien la nièce d'Asha était primordiale pour le futur de la jeune princesse de Sel.  

Prenant une tournure moins jouasse encore, il hocha la tête à la réponse de son épouse. « Oui si on veut ... » Femme-sel, femme-roc, épouse ou otage, quel nom donner à ce que Lyra Mormont avait été pour Euron Greyjoy. Il se souvenait juste de son visage, de ce jour où elle était réapparue dans les vieilles pierres de Winterfell, escortée par une Asha qu'il n'avait pas revu depuis presque dix années. Avec un soupir, il entreprit de conter une partie de cette histoire en commençant par en décrire le contexte. « Les Mormont sont une très vieille famille du Nord, très loyale au Stark ... C'est eux, quand ils étaient encore Rois du Nord, qui leur ont donné leur île ... » L'île aux Ours, la fierté de la famille Mormont qui arborait l'animal comme blason. Il n'y avait jamais été, restant la plupart du temps à Winterfell bien qu'il accompagne le défunt Lord Stark dans ses voyages. En tant que pupille, Theon avait eut la chance de voir bien des endroits dans le Nord, mais l'île aux Ours ne restait qu'un rêve, une vision contée par les trois filles de Maege Mormont à qui il avait pu parler: Lyra était l'une d'elles. « Y'a beaucoup de femmes importantes dans cette maison, et l'une d'elle est la mère de Lyra Mormont. J'connaissais les filles Mormont car elles venaient parfois à Winterfell. Chacune était différente des autres, mais dans l'ensemble, elles étaient toutes fières et respectables. »  Il était bien jeune pour vraiment échanger avec Alysanne et sans aucun doute trop vieux pour avoir vraiment connu Lyanna. Mais il avait eut de vives conversation avec Jorelle et Lyra. Le tir à l'arc, l'art de l'épée étaient autant de sujets soumis à chamaillerie entre des enfants d'âge proches. Rapidement remis à sa place par ces demoiselles, Theon avait pour elles un grand respect et, aujourd'hui encore, se sentait redevable. Son regard se baissa, se posant sur le sol comme celui d'un enfant en faute. Ils n'en avaient jamais parlé car Theon détestait aborder un sujet aussi sensible que celui de Lyra Mormont. Ses premiers émois d'adolescent l'avait poussé à la trouver jolie, désirable entre plein d'autre qualité. Mais elle était une fille du Nord, une femme de la noblesse, l'impossibilité personnifiée. Déjà à cette époque, il savait qu'on le marierait à une femme des Iles de Fer, peut être à une nordienne, mais dans ce cas, son rang d'héritier mâle de Balon Greyjoy exigeait une dame du même rang, une femme que seule Sansa Stark pouvait être. Mais Sansa était une enfant. Alors il avait cessé d'y songer. Et puis, qu'étaient émois et sentiments pour un homme ? Il n'en avait pas besoin. Ses désirs d'homme, les catins du village avoisinant Winterfell s'en chargerait. Et quand l'heure serait venu de prendre épouse, alors il y penserait. Là s'était arrêté l'intérêt de Theon pour la jeune ours, mais il ignorait alors combien elle serait importante dans son existence. « L'histoire de mon oncle et de la pauvre Lyra Mormont est une horreur. Je suis rentré grâce à elle mais ... J'ai toujours ... Eu du mal à accepter que mon retour ait couté si cher à une pauvre fille comme elle. Jl'aimais bien. Elle était gentille. » Des souvenirs lointain refaisaient surface mais il n'en était de plus douloureux que celui du retour au château, de la disparue. Son visage amaigri, ses membres faibles, son regard qui en disait longs sur ce qu'elle avait subit, la vision de celle qui avait été une camarade d'enfance avait de quoi le marquer, le choquer jusqu'au plus profond de son être. Il aurait beau voir des cadavres sur un champ de bataille, des malades ou des affamés sur le port de Pyk, il n'y aurait de vision plus cauchemardesque que celle qu'il avait eu ce jour là. « Ce qu'Euron lui a fait ... Tu l'aurais vu ... Si fragile et brisée à son retour dans le Nord. Heureusement qu'Asha était avec elle. J'suis pas sur qu'elle aurait survécu jusqu'à Winterfell toute seule. » songea-t-il à voix haute, le regard toujours dans le vide. La nordienne avait été la victime d'un raid de son oncle, kidnappée par le frère du seigneur des Iles de Fer et emmenée à Pyk pour y devenir la femme-roc du Choucas. « Ma liberté a été monnayé contre celle de Lyra, j'pense que c'est pour ça que mon père a pas prit la défense d'Euron après ça. Et puis ... Asha était pas vraiment du côté de notre oncle non plus. Manquait que l'épisode de la femme-sel d'oncle Victarion pour abréger la patience de mon père. » L'exil d'Euron avait soulagé Theon lorsqu'il l'avait apprit. Une dispute au sujet d'une femme-sel de Victarion, un choix que Balon avait fait et qui avait eut de lourdes conséquences pour son autre frère.  « Bref ! Euron est un homme imprévisible et il a des raisons d'en vouloir à mon père et à notre famille tout entière. » Voilà quelqu'un qui avait tout intérêt à faire capoter les relations entre les Iles et la Couronne du Dragon. Plus qu'attaquer l'indépendance, cette hyptohèse supposait que c'était le nom des Greyjoy qui était visé par toute cette affaire. Balon, en premier lieu, un frère qui avait prit parti pour un autre, exilant un troisième pour une affaire de femme. Un Roi qui avait beaucoup à perdre d'une guerre entre Pyk et Port-Réal. Asha, par la suite, celle qui avait ramené Lyra à Winterfell, l'héritière de Balon, la fierté des Iles. Lui, par la suite, afin d'éliminer la lignée de Balon. Et qui disait lui, disait Alana et leurs enfants. Il ignorait si Euron avait des grief contre leur oncle Aeron, mais il y avait fort à parier qu'il ne pardonnerait pas non plus à Victarion, cause de son exil. Theon soupira une nouvelle fois. « S'il a quoi que ce soit à voir là dedans, mon père voudra des preuves et ... Nous aurons du soucis à nous faire » Balon ne prendrait aucune mesure et ne croirait peut être pas cette hypothèse sans preuve, il le savait. Son père était sévère, strict, et le dernier conseil royal l'avait démontré. Bien plus que des preuves, Theon devait se montrer irréprochable dans son enquête.Son regard se posa sur Alana, conscient que ses mots pouvaient sembler durs, alarmistes. Il posa sa main sur la joue de son épouse, un geste tendre qui se voulait rassurant. « Mais je ne permettrais pas qu'il vous arrive quelque chose ... » assura-t-il avant de se tourner vers la forteresse lugubre derrière eux. « Ma mère est accoutumée au risque que cela représente, et elle s'est exilée auprès des Harloi pendant bien des années. Sans doute sera-t-il bien que vous quittiez Pyk pour Volmark ou Dix-Tour ... » Alana était une cible idéale pour quiconque cherchaient à s'en prendre à eux: épouse du dernier fils du Roi, mère d'un princesse et peut être d'un prince de sel, elle serait en ligne de mire de quiconque cherchant à s'en prendre à Pyk. Alannys était peut être la Reine, mais Alana semblait plus fragile. Au moindre signe, Theon l'enverrait au loin. Jusque dans le Nord s'il le fallait. « Mais pour le moment, il ne s'agit que de conjecture. Si ... Le Dieu le veut, il ne s'agit que de quelques zélés qui n'ont pas comprit les ordres de leur roi. » Il n'eu pas la certitude que ces mots eurent l'impact escompté. En tout cas, il ne se sentait pas plus rassuré après les avoir dit.
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« No matter what happens, you are my light »
An 302, lune 4

Alana fronça les sourcils d’un air étonné. Elle avait décelé dans ce ton outré que son époux avait pris une forme de doute qui n’avait pourtant tellement pas lieu d’être ! Depuis le premier jour de leur mariage, depuis qu’Alana avait quitté ses repères et son importance relative sur ses terres natales pour un lugubre château au bord des falaises, Alana avait témoigné d’un soutien indéfectible envers son époux et ce, avant même de bien le connaître. Elle avait toujours veillé à donner une bonne image publique d’elle-même de sorte à ce que cela se réfléchisse sur son époux et influe sur sa réputation. « Crains tu que je puisse vraiment faire une chose pareille ? », s’exclama-t-elle. Enfin ! Jamais au grand jamais elle ne se rendrait si ridicule ! Alana aurait pu s’en offusquer mais elle savait que l’une des grandes craintes de son époux était de baisser dans l’estime de son célèbre père et que les craintes peuvent semer dans les esprits des hommes des scénarios insensés, bien loin des faits. S’il y réfléchissait quelques secondes posément, Theon se rappellerait bien vite qu'elle ne ferait jamais ça.  « Fou que tu es… », déclara-t-elle sur un ton tendre et rassurant, faisant distraitement glisser sa main le long du bras de son époux.

L’évocation d’Asha l’avait cependant immédiatement crispée. La princesse des îles de fer avait rompu le contact tactile entre elle et son époux et s’était tournée vers l’horizon, vers la mer, si belle depuis les falaises de Pyk. Le vent déplaçait massivement ses cheveux blonds, obstruant sa vision. Elle écouta son époux jusqu’au bout, attendant qu’il est terminé de développer son idée pour user de sa salive.  Que Theon lui dise vouloir passer du temps avec sa fille et l’emmener en bateau, cela ne lui posait aucun problème. Au contraire, elle en serait heureuse. Mais c’était une toute autre idée que son époux avait en tête. Et d’où lui était-elle venue ? Asha était Asha. Son éducation n’était pas un modèle d’éducation féminine. On avait élevé Asha à devenir le fils que Balon Greyjoy n’avait plus. Il n’y avait aucune raison de faire suivre cette voie à Halena. Si la née Volmark, au-delà des apparences, pouvait être ouverte au fait que sa fille apprenne les bases de certaines choses qui lui faisaient défaut, elle ne voulait surtout pas la voir devenir une seconde version de la sœur de son époux. N’était-elle pas un modèle féminin suffisamment admirable pour une petite fille aux yeux de Theon ? Fallait-il vraiment qu’il aspire à voir Halena ressembler à Asha ?

Alana inspira calmement l’air marin, qui avait le don de la détendre avant d’enfin, faire face à Theon. Elle tâcher de ne pas montrer sa vexation. Elle avait semblé profiter de l’atmosphère marine comme lorsqu’elle était en prière, tout en réfléchissant. Pourtant, vexée, elle l’était. Et en colère, aussi. Mais son mari était parfois comme un jeune garçon. Refusez catégoriquement quelque chose à un enfant et il ne parlera plus que de cela. La Volmark devait donc se montrer plus intelligente.

« Et qui dirait cela ? », répondit-elle. Elle dut se forcer à ne pas lancer cela sur un ton froid. N’avait-elle pas le droit, elle aussi, d’être blessée en l’entendant considérer le modèle de la femme guerrière comme meilleur pour leur fille que le sien, celui qu’elle endossait avec la plus grande respectabilité pour lui ? Alana avait réussit à attirer l’attention de son époux, dès leur mariage, par un caractère fort et par la passion, charnelle notamment. Passionné, leurs désaccords pouvaient l’être autant que leurs ébats. Mais elle avait choisi de masquer sa colère et de parler avec calme et sérénité pour mieux, - oui, il fallait bien le dire -,  manipuler Theon en son sens. Elle aurait tout le loisir de s’énerver plus tard. Mais lorsqu’il évoquait son exil dans le nord, Theon était particulièrement susceptible, elle le savait. « Regarde donc les femmes de nos îles. Ressemblent-elles à Asha ? » Bien sûr, la réponse était non. Asha était une exception, une exception qui dérangeait d’ailleurs de nombreux hommes, qui ne respectait pas les codes. Une fer-née n’était pas forcément une navigatrice ou une guerrière. « Entends tu nos gens dirent de moi ou de la reine que nous nous comportons comme des continentales parce que nous ne possédons pas de navire et que nous ne manions pas l’épée ? » Alana connaissait  les craintes qui vivaient toujours en son époux en raison de cet exil forcé dans le Nord et de cette réticence que le peuple pouvait dès lors avoir à lui faire confiance. Mais Theon se trompait sur sa propre culture s’il pensait qu’il fallait qu’Halena soit une guerrière pour qu’elle soit une digne fer-née. « Si l’on suit ta logique, les mauvaises langues pourraient très bien dire qu’Halena a le Nord dans le sang en la voyant une épée à la main. Après tout, n’y a-t-il pas aussi certaines femmes qui se battent là bas ? », poursuivit-elle, toujours calme en apparence. « Mais personne ne dira de telles choses. Halena est notre fille. La mienne et la tienne. Cela fait déjà d’elle une véritable fer-née. Il n’y a pas besoin de mettre sa parenté avec Asha en avant pour qu’elle soit considérée comme telle. Elle pourra être fière d’être la nièce d’Asha si elle veut, mais prioritairement, elle doit surtout être fière d’être notre fille, la mienne et la tienne. Et elle peut l’être. Ne doutes pas que ta fille puisse être fière de son père ! Tu as prouvé ta valeur. Nous n’avons pas à marcher la tête baissée ou à lui proposer d’autres modèles. Cela serait d’ailleurs donner à nos gens l’impression que tu te sous-estimes par rapport à ta sœur. Et Asha est peut-être une femme remarquable, mais tu n’as rien à lui envier. Tu as prouvé ta valeur. », répéta-t-elle. Ils n’avaient pas à imposer le mode de vie d’Asha comme modèle à Alana. Si Theon voulait être considéré par tous comme un digne Greyjoy, il devait lui-même se considérer de la sorte et non donner l’impression de penser qu’il faisait pâle figure à côte de sa sœur. D’où lui venait-il cette idée, enfin ? Probablement d’Asha…Un homme comme lui, possessif à souhait, vouloir déjà voir sa fille sur un bateau et peut-être bientôt, une épée à la main ? Il semblait ne pas réfléchir aux conséquences à long terme. Lui, qui était si possessif et jaloux, encourager sa fille à une telle voie ? Enfin ! Si Halena passait son temps dans un milieu d’hommes, il en deviendrait fou, Alana le savait.

La princesse avait prononcé ses tirades avec calme car elle savait se montrer ferme mais aussi baisser le ton lorsqu’il le fallait, pour donner à son époux l’impression d’une victoire. Ces mots, elle les avait pourtant bien choisis. Elle aurait pu avancer de nombreuses raisons pour exprimer son refus à cette idée saugrenue, comme le jeune âge d’Halena et le vent froid qui soufflait en mer, en cet hiver, et qui pourrait fragiliser sa santé. Elle aurait pu également mentionner le désaccord radical de Balon Greyjoy à l’idée de voir sa petite-fille suivre une telle éducation. Mais non, elle préférait garder cela pour plus tard. Elle connaissait l’orgueil de Theon et son besoin de reconnaissance. Si une part de son époux semblait admirer sa grande sœur, elle savait qu’une autre part la jalouser et qu’elle n’avait qu’à appuyer habilement dessus. Manipulatrice derrière sa sincérité apparente, Alana avait flatté l’égo de son époux. Pourtant, si Alana savait être rassurante et réconfortante mais elle savait aussi se montrer ferme et exprimer son désaccord à son mari. En apparence, elle était l’épouse soumise qu’on attendait qu’elle soit, mais c’était bien elle qui tenait les rennes de son mariage. Et si Theon persistait à déclarer de telles absurdités, il se pourrait fort bien que dans l’intimité de leur chambre, le clairon des hostilités retentissent. Pour l’heure, la princesse avait choisi la voie de l’intelligence plutôt que celles des émotions. Elle ne laissa d’ailleurs guère le temps de répondre à son époux, l’embrassant pour le faire taire avant qu’il ne puisse parler. Cela ne semblait nullement prémédité, et pourtant ça l’était. En l’embrassant juste après lui avoir dit qu’il avait prouvé sa valeur, Alana savait qu’elle flattait à nouveau l’égo de son époux. « Mon prince de sel s’inquiète trop… », dit-elle. Qu’il était parfois pénible d’être une femme-roc…C’était comme marcher pour la première fois sur la glace avec des patins. Les hommes des îles de fer ressemblaient très vite à des hommes faits. Pourtant, qu’est ce qu’il pouvait être puéril, en réalité.  C’était ainsi qu’Alana clôturait le sujet. Qu’il réfléchisse à ses mots…Et s’il voulait en reparler, elle aurait d’autres arguments à mettre sur la table.

Alana orienta ensuite la conversation sur un autre sujet ; les mystérieuses attaques des côtes continentales qui se faisaient en arborant les armes des familles fer-nées. Le comptes n’avaient pas été parlant, comme le disait le responsable du Trésor qu’était son mari. Mais si Alana avait insisté pour qu’il développe sa pensée, c’était bien parce qu’elle avait remarqué que quelque chose semblait l’inquiéter…
La princesse écouta son époux lui parler de la famille Mormont, et plus particulièrement de la dénommée Lyra, kidnappée autrefois par Euron Greyjoy. Theon était un homme bon, capable d’empathie. Cela s’entendait dans sa manière de parler de cette jeune nordienne. En l’écoutant, Alana se sentait elle-même désolée pour cette pauvre fille. « Tu n’y étais pour rien… », glissa-t-elle quand il exprima son sentiment de culpabilité à l’idée que son retour n’ait été possible qu’en raison du malheur subit par une autre. Elle le laissa continuer son récit. Un instant, elle se demanda aussi s’il avait aimée cette Lyra autrement que comme une amie. Elle se souvenait avoir déjà entendu Theon plaisanter à ce sujet. Mais peut importe. Si Theon avait un jour éprouvé quelques sentiments pour cette jeune femme, c’était du passé. Comme pour elle et Dagon, même si cela, Theon devait toujours l’ignorer...

L’hypothèse de Theon ne lui paraissait nullement farfelue. Au contraire, cela faisait sens. Et de ce qu’elle savait d’Euron, Alana le considérait comme un impie. Euron ne respectait pas les lois tacites qui gouvernaient leur société, celles qui lui enjoignaient de respecter ses frères et sœurs fer-nés et surtout, sa famille. En violant la femme de son frère, Euron avait montré qu’il n’en faisait qu’à sa tête et que comme le disait Theon, c’était un homme imprévisible. Si Euron Greyjoy avait des vues sur le trône de Grès, et cela se pouvait tout à fait au vu de la rancœur qu’il devait éprouver à l’encontre de son frère aîné, ils avaient tous du soucis à se faire. Car pour être légitime, Euron devrait évincer son frère, sa nièce et son neveu, et la descendance de celui-ci. Theon tenta de minimiser le poids de son hypothèse en rappelant que peut-être, il s’agissait d’autres choses. Mais Alana savait bien qu’il ne le pensait pas réellement et qu’il ne disait cela que dans le but de la rassurer, après lui avoir transmis ses craintes. C’était pire que ce à quoi elle s’était préparée. Si un membre de la famille était lui-même responsable de ces derniers événements, son plan était vicieux et très dangereux. Bien sûr, Alana sentit la peur l’envahir. Mais elle n’en montra rien. Elle était la princesse des îles de fer. Elle devait se montrer forte et digne en toutes circonstances et maîtriser, voir exercer une censure sur ses émotions.

« Ne t’inquiète pas, si tu penses un jour que je dois partir pour Volmark avec nos enfants, je ne discuterais pas, je partirais. » Theon avait posé sa main sur sa joue, elle posa sa main sur la sienne. Si elle aimait tendrement retrouver Volmark ou l’île d’Harloi, sa place était auprès de son époux, qui lui manquerait. Elle n’avait donc point envie de s’établir à Volmark. Cependant, son devoir premier était de protéger ses enfants. Et pour cela, elle était prête à tout. Quitter Pyk pour Volmark n’était rien comparé à tous les sacrifices qu’elle était prête à faire. Elle pouvait très bien troquer ses gemmes contre une tenue de fermière, si cela était nécessaire pour protéger ses enfants. Pour l’heure, il était déconseillé à Alana de voyager car elle devait bientôt mettre son deuxième enfant au monde. Mais lorsqu’elle aurait accouché, si le danger était trop proche, elle obéirait et prendrait la mer pour l’île d’Harloi s’il le fallait.

« Non. Theon, je pense que ton hypothèse est très intelligente. Cela expliquerait beaucoup de choses que nous sommes incapables de comprendre depuis le début de cette affaire. Pour faire ce qu’il a fait, ton oncle doit être un homme qui ne respecte ni les lois, ni sa famille. Cela fait de lui un homme peu digne de confiance. Et il a toutes les raisons d’en vouloir à ton père pour son exil... », dit-elle. Euron semblait être le type d’hommes prêt à commettre toutes sortes de tromperies. L’hypothèse de Theon éclairait telle une lampe les zones sombres de cette histoire. Elle faisait sens. Pour Alana, elle était à prendre au sérieux.
Alana soupira, prenant son courage à deux mains. Ce qu’elle s’apprêtait à dire ne lui faisait guère plaisir et sans doute, cela étonnerait Theon. Mais préserver sa fierté personnelle n’était pas le plus important. La sécurité de sa famille passait avant tout.
«  Tu dois en parler à Asha », conseilla-t-elle. Oui, elle aurait pu conseiller à Theon d’étudier cette hypothèse seul, et d’en récolter ainsi les lauriers. Mais non, elle avait senti en son fort intérieur que cela n’était pas le bon conseil à donner. C’était comme si le Dieu-Noyé le lui avait lui-même soufflé que le sujet était trop sérieux pour des préoccupations de rivalités. Elle détestait avoir à conseiller cela, mais étonnamment, elle sut en formulant ces quelques mots qu’elle faisait ce qu’elle devait. Asha ne s’entendait guère très bien avec ses oncles, de ce qu’Alana avait pu comprendre. Comme Theon, l’héritière avait pu observer l’état de la jeune Lyra Mormont suite aux sévices qu’Euron lui avait fait subir. De plus, elle avait côtoyé son oncle Euron plus longtemps que Theon et Alana imaginait mal un homme aussi misogyne qu’Euron s’entendre avec la fille aînée de Balon Greyjoy. Que Theon aille en parler d’emblée à Balon, cela était risqué. Il était difficile pour un frère de croire une telle trahison sans preuve. Mais ensemble, Theon et Asha auraient plus de poids. Et surtout, ils pourraient travailler de concert sur cette hypothèse pour le moins sérieuse. Asha avait toujours vécu sur les îles de fer ; elle avait bien des contacts, bien des hommes loyaux qu’elle pourrait envoyer enquêter sur une telle possibilité, par exemple. Oui, c’était le meilleur conseil qu’Alana pouvait fournir à son époux ; il devait en parler à Asha car s’ils avaient à affronter un ennemi interne, leur équilibre serait aussi fragile que de la céramique. « C’est ta sœur. Elle t’écoutera. », dit-elle.  Elle espérait que ce soit le cas et qu’Asha octroie à cette hypothèse le sérieux qu’elle méritait, même si cela pouvait paraître fou. Asha n’était peut-être pas la sœur parfaite dans l’esprit d’Alana, pour qui une sœur devait abandonner ses prétentions au profit de ses frères, mais elle restait une sœur malgré tout.

[4.1]
Theon Greyjoy
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Theon and his girls

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Il y avait des divergences, il y en avait toujours eu et il y en aurait surement jusqu'à la fin. Mais c'était aussi ce qui faisait leur force: Alana était là quand sa résolution faiblissait, elle était une lumière apaisante dans un brouillard parfois aveuglant. Elevé parmi les loups de Winterfell, il n'avait pas été préparé à ce qu'il avait trouvé à Pyke et malgré les années, parfois encore son absence adolescente se faisait sentir. Parmi ls sujets compliqué: certaines traditions ou même la religion. Fervente croyante du Dieu Noyé, Alana se rendait souvent auprès de l'eau pour prier ce dieu qui, aux yeux de Theon, restait une entité bien abstraite. Il ne s'était, bien sur, nullement converti durant son séjour à Winterfell et n'avait pas trouvé d'éveil religieux auprès de mestre Luwin et de la Foi des Anciens Dieux des Stark. Et malgré la présence, dans sa famille, d'un oncle prêtre noyé, Theon ne ressentait aucun attachement au culte familial. « Un fou que tu as épousé ... » fit il remarquer d'un ton ironique avant d'embrasser le front de son épouse. S'il avait une case en moins, qu'en était-il de la blonde ? Avec amusement, et une pointe de terreur, il observa combien elle suivait, à la lettre, les préceptes de la voie religieuse: il ne serait même pas étonné qu'elle décide de baptisé la pauvre petite panthère blanche qui ne la quittait jamais. Soudain, Theon eut une vague de compassion pour ce gros chat qui finirait sans doute traumatisé par son séjour chez la princesse des Iles de Fer. Son regard changea, se faisant plus dur alors qu'elle mettait le doigt sur la place féminine au sein de leur peuple. Pour sur, Asha était une exception dans la haute noblesse des Iles de Fer mais la vision de ces regards méfiants et dédaigneux, à son retour, le hantait toujours. Il avait beau porter le nom de Greyjoy, cela n'avait pas changé les mots qui avaient été dit sur lui. Des mots qu'ils ne désiraient jamais entendre concernant sa progéniture. Poussant un soupire, il entreprit d'expliquer à Alana, quelque chose qu'il pensait propre à sa personne. « Tu es une Volmark, le fruit de l'union de deux nobles familles: j'ai suffisamment entendu parler des Forgefer et des Volmark quand j'étais enfant pour savoir que nul se risquerait à dire un mot à ton encontre. Quand à ma mère, c'est une Harloi ... » Les Greyjoy avaient été choisis parmi toutes les familles des Iles de Fer après la chute du Roi Chenu et la conquête d'Aegon I, cela ne voulait pas dire que les choses avaient été, par la suite, évidente. Entre elles, les nobles maisons vassales des Greyjoy se déchiraient pour le contrôle de tel ou tel territoire. C'était le cas de la maison natale de sa mère. Les Harloi avaient durement combattu pour faire valoir sur suzeraineté sur l'île d'Harloi que désiraient ardemment des maisons comme celles de son épouse. Toutes ces batailles intestines avaient contribué à forger les réputations d'homme, d'équipage, de navires à travers les Iles de Fer. Une réputation parfois mise à mal ou, au contraire, décuplée par les actes de chacun. Sa présence dans le Nord n'avait pas aidé sa maison et certains hommes, comme son oncle Victarion, voyaient encore d'un mauvais oeil le choix de son père de conserver Asha comme son héritière légitime alors même qu'il avait un fils capable d'assurer ce rôle. « Nulle de vous deux n'a eu un parent venant du continent, nulle de vous deux n'a eut à pâtir de la réputation de vos parents. Mon père râle bien de temps à autre sur le caractère de quelques uns de ses bannerets mais ... » Balon Greyjoy n'était pas connu pour être un exemple d'amour et de pardon. Il connaissait parfaitement son territoire, ses bannerets: il connaissait leurs forces militaires, l'histoire de leurs maisons, leurs atouts comment leurs faiblesses. Aussi n'était-il pas rare de l'entendre râler sur telle ou telle maison pour un gout du sang prononcé depuis des générations ou pour une tendance héréditaire à n'en faire qu'à sa tête.  « Cela n'a rien a voir avec quelqu'un qui a été, comme moi, élevé dans le Nord. » finit-il par dire, ébahie à l'idée qu'elle ait pu oublier ce que tous avaient pu dire à son retour à Pyke. Après tout, elle même faisait partis des septiques quand à sa nature de fer-né et s'il n'y avait pas eut leur mariage, sans doute les Volmark auraient gardé ce sentiment dubitatifs à son encontre. Il soupira une nouvelle fois, posant son regard sur Halena, concédant. « Cela ne veut pas dire qu'elle arpentera les mers sur un bateau. Loin de moi l'idée de transformer notre princesse en aventurière, nous en avons bien assez d'une dans la famille ! » D'un mouvement de la hanche, il fit faire un bond à l'enfant qui se mit à rire. Bien sur qu'il ne désirait pas voir une seconde Asha voir le jour, mais si son destin n'était pas de porter de belles robes et de faire la révérence, il l'accepterait. Aussi, même s'il approuvait inconditionnellement l'éducation qu'Alana inculquait à leur fille, partageant sa vision de l'avenir de la princesse, il désirait lui permettre de connaitre ce sentiment qu'il avait lorsque son navire quittait la mer. Il voulait qu'elle n'ait aucun regret parce que lui même n'en voulait aucun. Garder sa fille à l'abris des murs du château Greyjoy ne la protégerait pas des mauvaises langues ... Mais ce qu'il envisageait reposait sur un plan de communication réfléchis et pensé grâce à ce qu'il avait apprit à Winterfell. « Mais il est important que les hommes voient Halena, acceptent et respectent leur princesse. Plus ils l'aimeront, plus grand sera son pouvoir. » expliqua-t-il tout en songeant à Catelyn et Sansa Stark. La Dame de Winterfell était un titre prestigieux pour l'épouse du défunt Lord Stark. Bon nombre de noble, à travers Westeros, la respectait et c'était ce savoir, cette compréhension des hommes, de leurs loyautés et de leurs maisons qu'elle avait enseigné à sa fille, alors même qu'il s'apprêtait à quitter le Nord. Il voulait qu'Halena devienne un symbole, une personnalité pour laquelle on se battait, pour laquelle on risquait sa vie. Asha était de ce genre de personne qui avait besoin de tâter le combat: elle motivait les hommes en se mêlant à eux, en partageant un quotidien qu'il soit bon ou mauvais et Theon avait remarqué la fidélité que l'équipage de l'héritière avait pour elle. Si elle ne suivait cette voie, Halena devait susciter le même sentiment. Ses yeux se posèrent sur le ventre arrondi de son épouse, ventre sur lequel il posa sa main. « Cela sera également l'occasion d'inculquer à Qhored - ou Qhora - la nature profonde de fer-né qui sera la sienne. Nous serons là, tous les deux. Vois ça comme ... Une sortie familiale visant à rendre hommage au dieu pour ce fils que tu me promets depuis tant de lune. » Quoi de mieux qu'un baptême de la mer pour célébrer la naissance de son fils, la poursuite de sa lignée ?

Revivre cette période de sa vie était étrange, comme si cela ne lui était pas vraiment arrivé, comme s'il contait la vie d'un autre. Winterfell lui paraissait si loin et irréel q'il doutait parfois de l'avoir vécut. Pourtant, les conditions de son retour dans sa famille ne le quitterait jamais. Le visage de Lyra Mormont le hanterait pour toujours, tant cette jeune fille qu'il connaissait depuis des années, avait été métamorphosée par son séjour à Pyke. S'il ne l'avait jamais dit, cet élément lui avait fait redouter de rentrer chez lui: comment réagirait son oncle de savoir qu'Asha avait monnayé son retour contre sa prise de guerre ? Comment lui même réagirait de savoir ce qu'il avait fait à une femme qu'il considérait comme une amie ? Le traitement de la jeune Mormont serait-il le sien, une fois rentré ? Des questions bien vite balayés par son égo, par des certitudes erronées qu'il restait malgré tout l'héritier de Balon, son dernier fils vivant. « Toujours est-il qu'elle a vécu un enfer ... Tu connais mon point de vue sur les femmes-sel et certaines pratiques de l'Antique Voie ... » dit-il d'un ton plus grave, revenant à ce qui venait faire la différence dans son éducation. Sans doute n'aurait-il eu aucun problème avec cela, s'il n'avait pas été sermonné par Lord Stark sur sa manière de traiter les autres, s'il n'avait pas apprit de lui des valeurs bien éloignées de la rudesse des Iles. « Mon oncle est le seul homme que je vois avoir une véritable raison de s'en prendre à la Couronne de mon père. » finit-il par dire, avouant qu'il venait d'épuiser toutes les possibilités que son esprit pouvait envisager. Son avantage sur le reste du conseil royal de son père, était sa connaissance du continent et surtout de sa noblesse. Il avait grandit au sein d'une des plus grande maison de Westeros, apprit les spécificités de chaque familles et avait une idée de qui aurait l'audace d'acte comme celui ci. L'histoire récente l'empêchait d'imaginer quoi que ce soit de fomenté par le Roi Dragon ... Il ne restait alors que peu d'option: des dissidents ou des rebelles. « J'espère que nous n'aurons pas à en arriver à de telles extrémités. Mais si tel est le cas, je sais que tu protégeras nos enfants quoi qu'il t'en coute ... » Elle lui avait été offerte pour devenir une parfaite épouse, une parfaite reine. Alana connaissait les risques et il ne doutait qu'Alannys n'ait choisit la blonde que pour son agréable minois et ses vastes connaissances de la vie des Iles. Derrières ses jupes et son apparente fragilité, Alana était une fer-née. « Prie pour moi, Alana. Prie pour qu'Asha ne prenne pas cette idée à la légère et pour que mon père ne fasse pas la sourde oreille à cette hypothèse ... » conclut-il alors, posant son front contre le sien, appréciant les quelques minutes de repos qu'offrait cette sortie et le silence qui n'était brisé que par le bruit des vagues.
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An 302, lune 4

Bien sûr, Alana n’avait pas oublié le passé de son époux et les critiques ou du moins la méfiance que cela suscitait. Mais elle était également là pour lui donner confiance en lui, pour lui souffler qu’il n’avait pas à marcher le regard baissé. Certes, tous deux devaient se montrer intelligents et réfléchir d’autant plus à leur attitude, car ce préjugé était encore là, telle une épée de Damoclès au dessus de leur tête. Mais les fer-nés respectaient la force. Si Theon donnait l’impression de se considérer en tort face à son propre passé, qu’il n’avait pourtant en rien provoqué, il encouragerait les fer-nés à penser eux aussi de la sorte. Pour ce qui était d’Alana, mieux valait garder la censure sur de tels propos en sa présence. Parler de la sorte de son époux devant elle revenait à sonner le clairon des hostilités et à prendre les armes contre sa propre personne. Et si l’épouse du jeune kraken n’était pas une guerrière, elle avait suffisamment de répondant pour que les provocateurs éventuels gardent leur salive.

« En cela, je suis tout à fait d’accord. », déclara la blonde. Finalement, ce que Theon proposait semblait maintenant bien moins révoltant que ce qu’Alana avait originellement compris. Alana elle-même avait été élevée par son père comme une jeune fille proche du peuple de Volmark, attitude qu’elle avait transmise à ses deux frères par la suite. « Il faudra veiller à la vêtir chaudement ceci dit, si nous la mettons sur un bateau. J’entends les hommes dirent que le vent est glacial, sur l’eau. N’oublions pas que l’hiver est sur nous », pensa-t-elle à haute voix.

« …et qui arrivera bientôt »
, dit-elle avec le sourire, une main posée sur son ventre rond, terminant la phrase de son époux au sujet de ce fils qu’elle lui promettait. Elle avait hâte de rencontrer son second enfant, celui qu’elle pensait avec conviction être un petit garçon. Elle était certaine qu’il aimerait la mer, comme Halena l’aimait déjà. Après tout, comment pourrait-il en être autrement, pour un mi kraken, mi leviathan ?

Alana ne soutenait pas, elle non plus, tous les préceptes de l’Antique Voie. Son propre père n’avait pas pris de femme-sel, étant réellement épris de sa mère et elle-même ne supportait pas l’idée d’avoir à partager son mari avec une étrangère. Cependant, le fait que certains hommes en prennent n’était pas ce qui la choquait le plus. Personnellement, elle n’apprécierait pas du tout l’idée dans son propre ménage. Mais pour ce qui était des autres, cela ne la choquait probablement pas autant que Theon, qui avait grandi sur une terre où on ne prenait qu’une femme, car elle connaissait cette pratique depuis toujours. Elle pouvait d’ailleurs remercier le Dieu-Noyé pour cette facette que son époux tenait de Ned Stark. Peut-être que sans cette éducation là, Theon aurait pris deux ou trois femmes sels, étant donné l’appétit charnel qui était le sien. Mais l’homme qui l’avait élevé dans le Nord était visiblement un homme épris de son épouse et incapable de commettre, à nouveau, l’adultère (car il avait tout de même fauté une fois, d’où l’existence du bâtard Snow avec qui Theon avait grandi). Alana n’avait jamais vu Eddard Stark, cet ennemi des îles de fer. Pourtant, elle appréciait certaines choses chez son époux qui semblait lui venir de cet homme. Il semblait être l’homme honorable que les récits décrivaient.

Dans le récit de son époux, ce n’était donc pas le fait qu’Euron ait pris une femme-sel qui la choquait le plus, après tout Balon en avait une aussi et si Maron décidait d’en prendre une, même si cela surprendrait peut-être Alana étant donné l’éducation plus féministe qu’il avait reçue, elle respecterait son choix. Ce qui la choquait surtout, c’était le traitement que semblait avoir réservé l’oncle de Theon à cette femme. Une femme-sel était une épouse, pas une esclave. Et visiblement, le traitement qu’avait offert Euron à cette pauvre nordienne était plus proche de la torture que d’une relation de couple marié.

Alana acquiesça d’un air grave. Theon ne se trompait pas ; elle ferait tout pour protéger ses enfants, pour préserver la sécurité de sa famille. Peut-être qu’Asha la percevait comme une princesse superficielle mais en réalité, Alana était forte et prête à affronter tous les dangers pour défendre sa famille. Qu’ils doivent peut être affronter un tel danger, interne à la famille, en la personne d’Euron Greyjoy, Alana ne s’y était pas préparée. Mais, elle saurait y faire face. Le Dieu-Noyé exige de son peuple qu’il se montre fort et digne, comme leurs rudes terres les avaient forgés.

« Je le ferais. », dit-elle. C’était sans doute la première fois que Theon lui demandait de prier pour lui. Il n’avait pourtant pas besoin de lui demander. Elle le faisait tous les jours. Mais, le savait-il ? Elle ne lui avait jamais dit. Il y avait beaucoup de choses qu’ils ne s’étaient jamais dites… Elle l’embrassa tendrement sur la joue, puis ajouta : « Mais, ne t’inquiètes pas, je suis sûre qu’elle t’écoutera. »

Et si cela n’était pas le cas, si Asha ne prenait pas cette hypothèse au sérieux, Alana irait la voir à son tour. Elle ravalerait sa fierté, elle s’inclinerait bien bas s’il le fallait…Dans un moment pareil, au diable les rivalités ! Elle ferait ce qu’il fallait pour protéger sa famille.



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