Le deal à ne pas rater :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 Hz Google TV (Via ODR ...
499 €
Voir le deal


Le soleil dans les ténèbres de ma folie...

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


Le soleil dans les ténèbres de ma folie... ft. Rhaenys Targaryen


Les jardins du Donjon Rouge avaient changé. Métamorphosés par le froid, le manque de luminosité et le givre quasi quotidien, les jardiniers peinaient à maintenir ce lieu fleuri, comme autrefois. C’est ce que Rhaegar constatait, alors qu’il déambulait, accompagné de Ser Meryn Trant et de Ser Barristan Selmy, parmi les allées abandonnées par la cour, depuis que l’hiver avait pris ses aises. C’était devenu son endroit préféré. Ici, il était presque assuré de ne croiser personne. Car depuis cette fameuse nuit où nombre de ses fantômes du passé lui étaient apparus, le Roi-Dragon avait beaucoup changé. Son regard, autrefois avenant voire même chaleureux, s’attardait désormais avec méfiance et suspicion sur chaque visage, même connu, qu’il croisait à la cour. Les séances du Conseil Restreint peinait à garder son attention tout du long mais le pire étaient les séances publiques, dans la Salle du Trône. Combien de fois avait-il entendu la voix de son père, lui hurlant dans les oreilles de tous les brûler? A la place, serrant les poings si fort que les jointures de ses doigts en blanchissaient, et contractant la mâchoire jusqu’à en grincer des dents, il rendait son verdict…avec de moins en moins de patience… Combien de temps cela durerait-il avant qu’il ne succombe totalement à des envies si terribles qu’elles lui donnaient des tremblements et le privaient de sommeil? Le seul échappatoire qu’il voyait à tout cela était l’isolement. De ces moments de total solitude - ou presque car la Garde Royale n’était jamais bien loin - il en ressortait suffisamment apaisé pour envisager que le lendemain, une nouvelle journée semblable à la précédente s’offrirait à lui…Et ainsi de suite…inlassablement jusqu’à ce qu’enfin, les Dieux n’aient enfin entendu sa fatale mais silencieuse requête qui, de temps à autre, apparaissait dans son esprit…

Nous devrions rentrer, Majesté. Le vent se lève et la nuit tombe…, suggéra Ser Meryn. Rhaegar s’arrêta un instant, puis, sans répondre, tourna les talons et se dirigea lentement vers les allées couvertes du Donjon Rouge et son intérieur chauffé. En revenant vers le palais, il croisa quelques membres de la cour et plusieurs serviteurs qui se hâtaient d’apporter le nécessaire pour les préparatifs du dîner. Tous le saluèrent, mais aucun ne reçu de réponse audible…Les plus chanceux se voyaient gratifier d’un imperceptible mouvement de la tête. Les moins chanceux étaient tout bonnement ignorés. Une fois à l’intérieur, deux serviteurs se précipitèrent vers lui pour l’aider à retirer son manteau, sa cape et ses gants. Le contraste entre le froid extérieur et la chaleur de l’intérieur du palais déclencha une légère quinte de toux au Souverain des Sept Couronnes. Cherchant un mouchoir dans l’une des poches de son pourpoint, ses doigts rencontrèrent une forme carrée. Fronçant les sourcils, il l’extirpa de sa poche et la reconnue de suite. La boîte d’Elia…songea-t-il. Celle où elle gardait une mèche de cheveux de Rhaenys. Dans une autre, semblable mais d’un bois plus clair, était enfermée une mèche blonde argentée appartenant à Aegon. Mais celle-ci, il le savait pour reconnaître ce bois noir semblable à l’ébène, contenant une mèche de cheveux noirs… Reniflant, il la referma vivement et la remit dans sa poche…Cependant, alors qu’il était attendu dans ses appartements pour le dîner, son visage se tourna vers le long couloir qui menait vers les appartements du Dragon Ensoleillé. Et, sans qu’il sache comment ni pourquoi, il se mit en marche vers ce couloir-là, déclencha un échange de regard surpris entre ses deux chevaliers drapés de blanc.

Marchant d’un pas rythmé mais loin d’être aussi énergique que celui qui fut jadis le siens, il se retrouva devant la porte des appartements de sa Première-Née. Il regarda Ser Barristan et hocha sèchement la tête. Le Hardi comprit et obtempéra, frappant trois coups secs contre la porte. Des bruits de pas qui approchaient, le grincement de la porte qu’on ouvre et le visage d’une domestique servant sa fille apparue. Elle ouvrit de grands yeux ronds en voyant le Roi et s’inclina par deux fois:

Sa Majesté souhaite voir la Princesse Rhaenys. Est-elle présentable? demanda Ser Barristan.

O…Oui Ser…Votre Majesté…Je… bégaya-t-elle, mais Rhaegar, excédé et perdant patience, bouscula Ser Barristan, ouvrit la porte en grand et pénétra dans la pièce. Le vacarme attira le reste de ceux présents dans les appartements, dont la Septa qui épiait et suivait constamment la Princesse:

Votre Majesté, nous ne vous attendions pas, dit-elle.

Où est-elle? répondit en retour Rhaegar.

Je vais la chercher, Majesté, dit-elle en s’inclinant rapidement avant de se diriger en hâte vers ce qui devait être la chambre de Rhaenys. Comme un lion en cage, Rhaegar décrivait un cercle sur le tapis de Mer près de la cheminée, jusqu’à ce que la Septa ne revienne, accompagnée de sa fille. A sa vue, il s’arrêta net et retint un hoquet de stupéfaction. Dieux, ayez pitié…Elia… se dit-il en revoyant, pour la première fois depuis plusieurs Lunes, sa fille dont la ressemblance avec sa mère était toujours plus frappante, à mesure qu’elle gagnait en âge.

Dois-je…commença la Septa.

Sortez…murmura Rhaegar, les yeux fixés sur Rhaenys, tous, dehors…

Lorsque la porte se fut refermée sur Ser Barristan, peu confiant à l’idée de laisser le père seul avec sa fille, un silence de plomb s’abattit entre eux deux. Tant de choses lui venaient à l’esprit…Colère, incompréhension, déception, rage, tristesse, peine…Ses lèvres frémirent et ses mains, à nouveau furent prises de ces mêmes tremblements nerveux qui agitaient autrefois celles de son propre père. Alors, comme pour les cacher des yeux de sa fille, il voulut les joindre dans son dos mais, en faisant ce geste, ses doigts effleurèrent le contour de la poche où se trouvait la petite boîte d’Elia. Baissant la tête, il l’extirpa aussi soigneusement que s’il s’était agit d’une précieuse relique du tissu de sa poche et, la posant au coeur de la paume de sa main droite, il la tendit vers Rhaenys, l’invitant dans un long regard silencieux à avancer vers lui pour la prendre…



An 302 - Lune 4 - Semaine 2 Le Donjon Rouge


©️ Halloween



Rhaenys Targaryen
fire & sun

Rhaenys Targaryen

Informations
Le soleil dans les ténèbres de ma folie... 66ca14c743c46e3cd71954e6fe6a2a54fe11ea28
Ft : Bruna Marquezine
Multi-Compte : Alyx Lefford || Bethany Selmy || Jayne Bracken || Jasper Rougefort || Waldon Wynch || Naerys des Essaims
Messages : 10139
Date d'inscription : 27/02/2015
Présence : ralentissement
Personnage
Badges
Les dinosaures
Intégration
5e Dracanniversaire
10 000 messages
L'incarnation
Multicompte


   
# 


► Port Réal | 302, lune 4, semaine 2
Le soleil dans les ténèbres de ma folie
Rhaenys & Rhaegar Targaryen
Les semaines passaient et quasiment rien ne changeait dans la vie de la princesse Targaryen. Confinée dans ses appartements avec comme seule sortie, son heure au Grand Septuaire de Baelor en compagnie de sa septa. Et le reste de la journée enfermée, à l’abris de froid mordant de l’hiver. Parfois elle avait la visite de la Reine qui venait couper à la monotonie de sa vie. La colère d’Alyria avait passé, et elle cherchait désormais à comprendre, mais comment lui raconter ces rêves terriblement vrais qui l’avait hanté plusieurs nuits d’affiler. Comment lui faire comprendre que c’était pour Aerion qu’elle avait tout cela ?  Les mots restaient toujours coincés dans sa gorge, comme si son corps désirait préserver sa mère de cœur de la cruelle vérité. Rhaenys lui avait même montré ce qu’elle cherchait à conserver secret le plus longtemps possible, la petite créature qui était sortie de son œuf après sa confession. Elle avait cru encore à un rêve, un mauvais tour de son esprit qui cherchait encore à lui faire une tromperie de ce qu’était réellement la réalité. Mais le petit dragon n’avait pas disparu, restant à ses côtés. Cela n’avait pas éteins la douleur dans sa poitrine, ni la culpabilité, mais cela avait adoucit son quotidien. Elle avait senti quelque chose au plus profond de ses entrailles que quelque chose la liait à ce saurien. Elle s’était promit de la protéger, persuadé que c’était une femme pour une raison qu’elle ignorait totalement. Mais elle la conservait cacher dans sa chambre, refusant que certaines ne la voient. Mais tôt ou tard, Hūra grandirait et elle ne pourrait rester dans les appartements de celle qu’on surnommait autrefois le dragon ensoleillé. Devant révéler son existence au reste du Donjon Rouge et de Port Réal, mais pour le moment elle profitait du secret de l’existante de la petite dragonne.

Rhaenys se trouvait d’ailleurs avec elle, allongée sur son lit tandis que sa Septa et Gella était dans les appartements. La princesse avait libéré ses dames pour l’après-midi afin qu’elles puissent prendre du temps pour elles. La solitude était devenue son amie du jour. Hūra avait décidé de faire une sieste sur le ventre de la jeune femme, profitant de la chaleur de son corps pour faire un somme en tout tranquillité, bercer par la respiration de la princesse. Cette dernière avait ses yeux sombres rivés sur le plafond, repensant à l’échange de lettre qu’elle avait avec Wynafryd, Aelinor et Ellaria. Elles lui permettaient de tenir mais leur absence renforçait son sentiment de solitude. Mais finalement, n’était-ce pas mieux ainsi ? Cassana et Sara ne cachaient pas leur rancœur et leur dégout et pourtant Rhaenys avait cru pouvoir compter sur ses dames. Si son entourage n’avait pas changé, peut-être que les réactions auraient été similaire ? Elle n’en savait rien. Alors elle se raccrochait à ses souvenirs joyeux et les moments passés en leur compagnie, se souvenant de leur sourire, de leur éclat de rire, des regards complices qu’elles pouvaient s’échanger. Cela lui manquait. Une larme solitaire perla au coin de son œil venant s’écraser dans la masse noire de ses cheveux. Sa gorge était devenue nouée, déglutissant sa salive avec difficulté. Elle vint essuyer le sillon salé laissé par la larme pour tenter de se reprendre. Elle avait trop pleuré, elle ne pouvait plus pleurer. Il n’y avait que ces larmes solitaires, venant humidifié ses yeux qui avait cessé d’être bouffi. C’était devenue son quotidien. Un quotidien difficile à vivre mais dont elle devait s’acquitter et vivre avec. Que cela lui plaise ou non.

Un bruit soudain de l’autre côté de sa porte la fit sursauter et se redressé d’un seul coup, le cœur battant, réveillant la créature sur son ventre qui glissa sur le côté et qui claqua ses mâchoires face à ce réveil forcé qu’elle n’avait pas apprécié. La princesse s’excusa rapidement les yeux rivés vers la porte de sa chambre, se demandant bien ce qu’il pouvait se passer derrière cette dernière. Personne ne venait la voir et personne ne faisait des entrées fracassantes dans les appartements de la fille du Roi. Alors cela ramenait les vieux souvenirs douloureux et empli de peur. Quand la porte s’ouvrit sur sa septa, la jeune femme qui avait retenu son souffle put relâcher sa poitrine de soulagement. Mais les mots qui franchirent des lèvres de la femme ayant donné sa vie au Sept figea Rhaenys qui sentit son cœur raté un nouveau battement. Son père. Prenant une profonde inspiration, elle se leva et rejoignit le salon où attendait le Roi. La jeune femme n’eut le courage de lever les yeux vers lui. Il demanda à ce que tout le monde sortir, laissant le père et sa fille en tête à tête. La princesse ayant le cœur battant la chamade dans sa poitrine.

Un lourd silence s’installa, la brune était incapable du moindre mot. Les dernières paroles qu’elle avait prononcées l’avait mis en colère et elle ne souhaitait nullement subir cette colère à ce moment précis. Alors elle préférait garde le silence, les yeux rivés sur le sol. Ce ne fut que le mouvement des mains de son père sortant de sa poche une petite boîte de bois sombre qui lui fit relever légèrement le visage. Il la lui tendit et elle leva finalement les yeux vers lui. L’état de son père lui sauta à la figure et serra son cœur. Il était presque méconnaissable, ses cheveux blonds argentés étaient ternes, ses yeux traversaient par bien trop de sentiment et d’émotion pour être déchiffré, ses traits étaient tirés. Le grand roi était parti et elle en était en partie responsable. Elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas laisser une nouvelle larme solitaire s’échapper de ses yeux.

Il lui tendit la petite boite et elle n’eut pas d’autres choix que de s’approcher hésitante. Avec délicatesse, elle prit l’objet et fit basculer le couvercle qui dévoila une mèche de cheveux noirs de jais. Elle contempla le contenu quelques instants, interdite, sans comprendre. A qui appartenait ses cheveux ? A sa mère ? A elle ? Elle releva son visage vers son père, cherchant à comprendre. Elle ouvrit la bouche mais aucun son ne put franchir ses lèvres. Elle était perdue, elle ne comprenait pas. Pourquoi il venait la voir maintenant ? Après plus de deux lunes sans être venu prendre de ses nouvelles. Rhaenys était plus que perdue, traversé par milles et une émotions et par beaucoup trop de questions tout en étant incapable de les formuler à voix haute.
CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne





┗ I'm Fire, I'm the Sun. ┛
Do you really think he’s changed? People’s nature is people’s nature. I’m a bit of a bitch, always will be. He’s a monster, always will be.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Rhaegar Targaryen ∞ Rhaenys Targaryen
Le soleil dans les ténèbres de ma folie...
Pendant une fraction de seconde, les doigts de Rhaenys effleurèrent la peau de son père, alors qu'il lui tendait l'objet qu'il avait eu l'intention de brûler, quelques semaines plus tôt. Sans l'intervention de Ser Barristan, il n'aurait aujourd'hui rien à lui tendre et peut-être même ne serait-il pas ici. Mais avoir revu cet objet, avoir entendu les mots de cet homme qu'il estimait pourtant énormément - N'oubliez pas qui vous êtes... - et avoir senti, dans la paume de sa main, les mèches si légères de ses enfants avaient provoqué un véritable cataclysme dans son coeur dévasté. Il n'était pas encore prêt à pardonner à Aegon; son second enfant avait pris une décision si radicale, si inattendue, que le Roi l'avait assimilé à une trahison aussi forte, bien que de circonstances différentes, que celle qu'avait perpétré celui qui était encore son frère, il y a quelques années...Mais Rhaenys...Son acte restait bien sûr inconsidéré à ses yeux, mais sa fille avait faillit perdre la vie. Cela, son père l'avait totalement occulté, préférant voir une nouvelle union avec la maison Targaryen mise en danger. Le mariage, l'alliance politique et la descendence de Ser Robar Royce et de la Princesse Rhaenys Targaryen étaient donc plus importants que la vie de sa fille elle-même? Il s'était rendu compte que oui, en serrant la mèche de sa fille contre ses lèvres et cela l'avait littéralement anéanti. Ainsi dont, aujourd'hui, sans que cela ne soit prévu ni même préparé, ses pas l'avaient porté auprès d'elle.

La revoir lui avait serré la gorge. Son expression sur son visage...Comme si elle semblait s'être faite à l'idée que plus jamais elle ne le verrait. Que plus jamais ils ne se parleraient ni riraient ensemble comme autrefois. En la regardant ouvrir délicatement la boîte et en observé, l'air interloquée, le contenu, Rhaegar s'était rendu compte à quel point la présence de sa fille lui était vital. Plus importante que n'importe qui d'autre, plus importante qu'Aerion, qu'Aegon, qui l'avait bien trop déçu et blessé, qu'Alyria, que Robb Stark qu'il voyait comme son second fils, que son meilleur ami Jon Connington ou que Barristan Selmy, Rhaenys était comme un bouclier contre la folie de son père qui avait peu à peu pris possession de son coeur et de son esprit. Avant son annonce fracassante, Rhaegar parvenait encore à garder ses visions et ses sauts d'humeur suffisamment loin de lui et de son entourage pour qu'elles restent inaperçues du plus grand nombre. Mais après tout ce qu'il avait traversé, l'annonce de Rhaenys avait fait explosé ce rempart qu'il s'était forgé et depuis, tout allait de mal en pire...Jusqu'à cet instant...Jusqu'à ce qu'il la revoit, malgré les tourments que sa vue lui procurait, elle qui était si semblable à Elia.

Elle releva son visage vers lui, le regarda, essayant de comprendre pourquoi il était là, pourquoi il lui amenait cet objet, pourquoi il le lui montrait. L'heure était venu de briser cet insoutenable silence qui s'était installé entre eux depuis bien trop longtemps:

Cela appartenait à votre mère, commença-t-il, observant plus la boîte en question que le visage de sa fille, Comme cela, même si elle part loin de moi, j'aurais toujours quelque chose que seule une mère peut avoir avec moi, disait-elle. se souvint-il, entendant encore la voix d'Elia Martell résonner à ses oreilles lorsqu'elle lui avait expliqué pourquoi leur fille avait une mèche de cheveux plus courtes que les autres. Vous êtes née avec beaucoup de cheveux, tout le contraire d'Aegon. Votre mère dut attendre qu'il eut plusieurs Lunes avant de procéder de la même manière avec lui. poursuivit-il, se souvenant avec nostalgie de ce passé presque oublié. Elle vous a aimé dès le premier instant. Lorsque j'eus le droit de la voir, elle vous serrait tant contre elle que j'eus peur qu'elle ne vous étouffe. Mais en me voyant, elle tendit ses bras vers moi et c'est ainsi que je vous ai porté pour la première fois.

Sa voix commençait à se briser et ses yeux à se remplir de larmes à l'évocation de ce souvenir mais le Roi-Dragon n'avait pas terminé:

Vous avez alors ouvert les yeux et levé votre main droite vers moi. Un geste brusque, maladroit mais qui montrait que vous étiez en excellente santé et vive. J'ai attrapé votre main entre deux doigts et y ai déposé un baisé. Vous avez alors fait une grimace qui ressemblait à un sourire. Cela nous fit rire, Elia et moi, et je vous ai alors promis que je vous protégerai toujours, dussé-je en perdre la vie, car vous êtes la plus belle chose qui m'ait été donné de contempler et de porter...

Rhaegar baissa alors la tête vers le sol, ferma les yeux si fort que s'en fut presque douloureux. Lorsqu'il les rouvrit pour faire face à nouveau à sa fille, les larmes coulaient abondamment sur ses joues creusées par les tracas et la peine:

J'ai failli à ma promesse...Je vous ai tourné le dos alors que vous aviez mis en danger votre vie. J'ai été aveuglé par l'union politique que vous mettiez en danger plus que par le danger même sur votre propre vie. J'ai voulu...brûler la chose que je viens de vous montrer... avoua-t-il soudain, accentuant le mot brûler plus que les autres.

J'ai faillit vous perdre...articula-t-il entre deux sanglots. Je ne veux pas te perdre... finit-il, tombant à genous devant elle, incapable de rester plus longtemps debout devant elle...

code by Silver Lungs
Rhaenys Targaryen
fire & sun

Rhaenys Targaryen

Informations
Le soleil dans les ténèbres de ma folie... 66ca14c743c46e3cd71954e6fe6a2a54fe11ea28
Ft : Bruna Marquezine
Multi-Compte : Alyx Lefford || Bethany Selmy || Jayne Bracken || Jasper Rougefort || Waldon Wynch || Naerys des Essaims
Messages : 10139
Date d'inscription : 27/02/2015
Présence : ralentissement
Personnage
Badges
Les dinosaures
Intégration
5e Dracanniversaire
10 000 messages
L'incarnation
Multicompte


   
# 


► Port Réal | 302, lune 4, semaine 2
Le soleil dans les ténèbres de ma folie
Rhaenys & Rhaegar Targaryen
Les mots de son père lui transpercèrent le cœur de part et d’autres. Mais au-delà des mots c’était le vouvoiement qui lui faisait le plus mal. Elle avait détruit tant de chose si bien que ce qu’elle pensait acquis pour le restant de ses jours de par son sang venait de voler en éclat. Elle était devenue une étrangère, elle n’avait nullement été préparé à cela. La culpabilité qui la rongeait depuis trois lunes se renforça davantage, étranglant son cœur dans un étau de douleur. Les larmes qu’elle ne pensait ne plus avoir revinrent pour dévaler ses joues, rougissant ses yeux de nouveaux, laissant douleur et tristesse s’entremêler dans une litanie déchirante qui était renforcé par le récit du Roi. Récit nostalgique, mélancolique d’un passé disparu, où la joie et le bonheur avaient laissé place à des êtres blessés. Cette petite boite de bois noir, contenant une mèche de ses propres cheveux de bébé, ayant appartenu à sa mère contenait une histoire bien plus importante qu’il n’en avait l’air. Elle devait préserver un souvenir, un sentiment plus fort que tout le reste, baser sur l’amour d’un parent à son enfant. D’abord à Elia, elle était désormais pour le Roi un objet précieux, lui rappelant ceux pourquoi il se tenait face à elle. Cette boîte était comme la lampe éclairant un chemin dans les ténèbres de ses tourments.

Rhaenys entendait cette voix si familière, qui avait pu la terrifier comme la rassuré, la faire rire comme la faire pleurer se briser au fur et à mesure de ce récit. Son cœur saignait à ce même rythme, comme si un millier d’armes la poignardait avec violence. Chaque révélation la faisait souffrir malgré la beauté du message. Elle pleurait face à sa propre douleur, face à sa culpabilité d’avoir fait ce qui avait causé la colère de cet homme qui représentait tant de chose à ses yeux. Elle l’avait fait se détourner de sa promesse, le brisant. Ce lien qui les unissait, si dur semblait-il, était en réalité aussi fragile que la céramique. Elle avait brisé quelque chose, et il fallait recoller les morceaux. Le spectre d’Elia planait au-dessus d’eux, elle était toujours là, veillant sur eux malgré tout ce qu’il s’était passé. Malgré les rêves, malgré le poison, elle était toujours là pour leur rappelé ce qu’il était l’un pour l’autre.

Si pour beaucoup, la royauté et la cour n’était que tromperie et censure, en son cœur même, la vérité des mots restait la plus forte. Les larmes de l’homme le plus puissant de Westeros pouvait en témoigner, provoquant un long frisson d’angoisse chez la princesse. Elle avait failli n’avoir qu’un tas de cendre pour contempler ce qu’il restait de ce lien père fille. Sa gorge était si serrée, qu’avaler sa salive en devenait douloureux. Et le voir tomber à genou en prononçant ces quelques mots fut le coup de grâce pour Rhaenys qui en eut presque du mal à respirer. Elle referma délicatement la petite boîte, les mains tremblantes. Elle s’approcha de son père et s’agenouilla pour enfouir son visage dans ses cheveux blonds argentés, prenant cet homme dans ses bras. Cet homme qui se blâmait alors qu’elle se sentait responsable de tout cela.
« Vous ne me perdrez pas…jamais… Je me tiendrais toujours à vos côtés, je vous le promets. » déclara-t-elle d’une fois faible.

Elle avait sacrifié des choses qui leur avaient tenu à cœur. Il n’y aurait nul clairon pour annoncer la naissance d’un petit prince des runes. Elle ne verrait pas son enfant apprendre à faire du patins avec l’hiver. Malgré tout cela, elle resterait l’un des joyaux du Royaume, elle était le dragon ensoleillé, la gemme précieuse du Roi.
« Je suis tellement désolée de vous avoir causé tant de tort.  Tout ce que j’ai fait… je ne les pas fait de gaîté de cœur mais je l’ai fait parce que ma loyauté ne va qu’à un seul homme…pas aux Royce, pas à ser Robar…pas même à l’homme à qui appartient mon cœur…mais ma loyauté appartient à l’homme qui m’a vu naître. Malgré mes travers, mes colères et mes déviances, je reviendrais toujours vers vous. Et j’espère qu’un jour vous pourrez me pardonner pour tout ce que j’ai fait, pour toute la souffrance que je vous ai causé contre mon grès. Cela n’a jamais été mon intention. »


CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne





┗ I'm Fire, I'm the Sun. ┛
Do you really think he’s changed? People’s nature is people’s nature. I’m a bit of a bitch, always will be. He’s a monster, always will be.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Rhaegar Targaryen ∞ Rhaenys Targaryen
Le soleil dans les ténèbres de ma folie...
Son coeur dévasté râta un battement lorsqu'elle tomba dans ses bras. Ses yeux s'ouvrirent, permettant à un flot de larmes de s'écouler sur ses joues avant de venir s'écraser dans les cheveux de sa fille qui le serrait dans ses bras. A genoux elle et lui sur le sol, il lui sembla que le temps s'était arrêté. Et les mots de Rhaenys achevèrent de briser son coeur. Peu à peu, alors qu'elle parlait, qu'elle s'excusait de tout ce qu'elle lui avait fait enduré, ses bras eurent un mouvement qu'ils n'avaient plus eu depuis un long moment maintenant...Si long qu'il ne se rappelait plus le jour où il avait pris quelqu'un dans ses bras. A présent, ses bras entouraient le corps de sa fille, la serrant contre lui comme si sa propre vie en dépendant. Il baissa la tête vers elle, caressa de sa main droite ses longs cheveux pour tenter de calmer ses sanglots comme il le faisait lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Il déposa un long baiser dans ses cheveux, respirant son odeur qui lui avait tant manqué:

Je le sais... parvint-il à articuler entre leurs sanglots.

Il l'avait toujours su, il s'en rendait compte maintenant. Mais après l'annonce de Rhaenys et ses aveux sur ce qu'elle avait fait, ce fut la goutte de trop et le vase, déjà rempli à rasbord par les actes successifs de Viserys puis d'Aegon, sans parler des tracas que lui causaient la gestion du Royaume, achevèrent de le faire déborder totalement...et ce fut Rhaenys qui paya le prix de toute cette rancoeur, cette déception et cette colère que contenait le vase de Rhaegar. Suite à cela, il avait totalement changé. Il n'avait plus la force de se battre contre les fantômes de son passé, qui jour après jour, l'avait toujours plus envahi. Et à s'observer dans le miroir, le reflet que lui rendait ce dernier achevait la torture que ses nuits sans sommeil et les esprits qui le visitaient de jour comme de nuit avait infligé dans son coeur, son esprit et sur son corps. Désormais, la ressemblance avec son père était frappante. Ses cheveux avaient perdu de leur brillance, ses iris de leur lumière. Son teint était devenu gris, ses yeux constamment cernés de rouge, cela sans parler de son comportement que même ceux qui le connaissaient bien, à l'instar de Jon Connington ou de Barristan Selmy, ne se permettaient de lui en parler ouvertement. Et pourtant, un espoir subsistait, tant que Rhaenys était là. Sa fille dans ses bras, il lui semblait que le monde autour de lui était devenu plus clair, que le poids sur sa poitrine et sur ses épaules s'était allégé. Y avait-il une autre explication à cela que celle de l'amour inébranlable qu'il lui portait? Tout comme il avait aimé Aegon dès le premier regard, l'amour qu'il avait pour sa Première-Née semblait être plus fort encore, plus fort qu'il ne l'avait jamais imaginé.

Il posa sa joue rugueuse contre la chevelure de sa fille et murmura:

Tu es ma lumière, Rhaenys. Mon soleil dans les ténèbres de ma folie. Je le vois maintenant. Sans toi, tout n'est que noirceur autour de moi. Tu as failli perdre la vie. J'ai faillit te perdre. Si je te perds, je suis moi-même perdu.

Il l'écarta de lui et posa ses mains sur ses joues, essuyant ses larmes de ses pouces. Il approcha le front de Rhaenys de ses lèvres et l'embrassa:

Je te pardonne ma fille. Si tu savais combien je t'aime...

Osant un faible sourire, il lui prit les mains et, ensemble, ils se relevèrent. Cependant, Rhaegar ne comprenait pas ce qu'avait voulu dire Rhaenys en parlant de sa loyauté à son égard. Au risque de briser l'émotion forte de ces retrouvailles, il demanda, inquiet:

Qu'insinues-tu par ta loyauté à mon égard? Est-ce pour cela que tu t'es infligée pareils tourments et souffrances?
code by Silver Lungs
Rhaenys Targaryen
fire & sun

Rhaenys Targaryen

Informations
Le soleil dans les ténèbres de ma folie... 66ca14c743c46e3cd71954e6fe6a2a54fe11ea28
Ft : Bruna Marquezine
Multi-Compte : Alyx Lefford || Bethany Selmy || Jayne Bracken || Jasper Rougefort || Waldon Wynch || Naerys des Essaims
Messages : 10139
Date d'inscription : 27/02/2015
Présence : ralentissement
Personnage
Badges
Les dinosaures
Intégration
5e Dracanniversaire
10 000 messages
L'incarnation
Multicompte


   
# 


► Port Réal | 302, lune 4, semaine 2
Le soleil dans les ténèbres de ma folie
Rhaenys & Rhaegar Targaryen
Thème pour se mettre dans l'ambiance.

Les deux dragons baissaient leurs armes acculés dans leur retranchement, affaiblis par les derniers évènements. Ils avaient cherché à se relever seuls, ils avaient lamentablement échoué chacun de leur côté. Ames cassés, solitaires, blessés, ils n’étaient qu’un pâle reflet d’eux même. Si la jeunesse de la princesse lui avait permis de ne pas sombrer complètement, de garder un aspect descend pour prétendre, le roi n’avait pas eu cette chance. Les mots qu’ils prononcèrent traversèrent la poitrine de sa fille douloureusement, telle une flèche venant se planter dans son cœur à cette constatation de ce cauchemar qu’était la maladie, cette tare familiale dû à des siècles de consanguinité. Son grand père n’y avait pas échappé, son père sombrait jour après jour avec ses propres démons. Il n’était par celui qu’on surnommait le Fol, il en restait différent car si Aerys II vouait un culte à la pureté du sang, le socle du Roi à ce moment précis était sa fille, le mélange du sang des dragons et du soleil dornien, un métissage qui avait fait parler et qui attirait encore les regards. Elle rayonnait depuis son enfance, apportant la lumière et la chaleur dans sa famille. Et aujourd’hui, malgré le froid et les ténèbres qui s’avançaient avec lenteur sur eux, elle le restait comme si personne ne pouvait lui retirer ce qu’elle était. Le dragon ensoleillé de la capitale, de la cour. En s’empoisonnant, elle avait failli éteindre ce rayon de lumière et de chaleur qui rendait les complots et les murmures moins difficile à supporter. Bien que son geste ait été motivé et murement réfléchis, murement rejeté maintes et maintes fois, jusqu’à se rendre à l’évidence, le regret et la culpabilité n’avait cessé de ronger son âme. Et les mots de son père n’arrangeaient rien. Elle n’avait jamais ressenti le poids de la couronne sur ses épaules comme son père ou comme Aegon qui avait été l’héritier du trône de fer. Elle n’était que l’aîné, une fille à son grand soulagement. Elle avait pu s’affranchir de tout cela. Mais désormais, le mal avait saisi, et elle était le dernier pilier qui maintenait le Royaume debout. Si elle tombait, le roi tombait et en suivrait tout le royaume. Elle ne pouvait se le permettre, elle devait prendre une place qu’elle ne voulait pas prendre, mais pour son père, pour le Royaume, pour Aerion elle le ferait, pour que tout ce qu’elle ait pu faire n’ait pas été vain. Car pour le coup, se serait sa chute à elle.

Les petits mots glissés provoquèrent une autre monté de larme qui vinrent dévaler les joues de la dragonne. Ils se disaient rarement ce genre de chose, avouer leur sentiment n’était pas commun dans une famille royale, ils se le montraient par des gestes d’affections mais l’entendre était si différent, cela raisonner et vibrer d’une façon si troublante dans son cœur. Elle ne pouvait contrôler les battements furibonds de son cœur qui voulait sortir de sa poitrine, qui voulait s’exprimer et lui dire à quel point cela était réciproque. Y’avait-il seulement des mots pour cela ? Elle en doutait fortement.
« Je vous aime aussi père… » souffla-t-elle faiblement.

Les mains chaudes de son père vinrent trouver les liens siennes pour qu’ils se relèvent afin de se remettre sur leurs deux jambes et ne plus être dans une position qui les mettrait dans l’embarras si jamais ne quelqu’un rentrait dans la pièce à l’improviste. Les émotions avaient été si puissante que la jeune femme se sentait presque faible, tremblante alors qu’elle avait retrouvé toute ses capacités physiques depuis quelques semaines déjà. Elle respira profondément pour essayer de retrouver un calme qui serait pour le moins apparent. Mais les questions de son père ne l’aidèrent guère, elle pouvait sentir à sa voix qu’il était inquiet. Comment lui expliquer tout ce qu’il s’était passé, ses rêves, ses nuits à être hanter par des fantômes du passé. Elle ne savait plus par où commencer.
« En partie oui…. » avoua-t-elle difficilement. « En rentrant de Lestival… j’ai commencé à faire des rêves qui s’apparentaient plus à des cauchemars, mais ils étaient…si réel…et toujours identique… nuit après nuit. J’ai revécu le sac… mais vous n’étiez pas là pour me sortir de ma cachette… c’était le calme après le vacarme, les couloirs…étaient jonchés de corps, et la salle du trône également sauf… vous et Robar… vous vous faisiez face. Il était armé et vous non. C’était comme si l’était Jaime Lannister et vous…Aerys mais face à son assassin. Il a levé son épée… et je ne pouvais jamais me résoudre à ne pas m’intercaler entre vous deux. J’ignore quel message se trouvait derrière tout cela mais avec cette peur constante de vous perdre, je ne pouvais pas me résoudre à envisager un retour dans le Val. »  

Elle fit une pause, revoyant les images défilaient devant ses yeux, réveillant ses traumatismes d’enfances. Mais ce n’était pas la partie la plus douloureuse. Les larmes n’en finissaient plus de couler sur ses jours.
« Et quand j’ai finalement prit cette décision et que je pensais pouvoir enfin retrouver la paix dans mon sommeil, on nous rêve est arrivé. Moins dure en apparence mais où mon choix… » les mots restèrent coincer dans la gorge de Rhaenys. « J’ai rêvé de mère et d’Aerion. Tout semblait si parfait, si agréable…jusqu’à ce qu’elle me demande de choisir entre mon frère et mon fils car selon elle, l’un serait une menace pour l’autre. Choisir entre un enfant d’un an et un enfant pas encore né. J’ai refusé de faire ce choix immoral, je ne pouvais pas choisir, je pouvais pas prendre une telle décision. Mais la fatigue, et les rêves qui n’en finissaient pas m’ont fait choisir. J’ai pris ce poison et même au moment où je devais choisir entre ma vie et celle de mon fils car il pouvait survivre, je voulais que le mestre le sauve lui plutôt que moi. J’entendais sa voix me dire de ne pas lutter contre le début de choix que j’avais fait. Gella avec la douleur a fini par me convaincre de dire au mestre de me sauver… J’ai tué mon fils pour sauver mon frère… Pour vous éviter de perdre un fils et de perdre une nouvelle fois votre héritier. »

La jeune femme pleurait à chaude larme une nouvelle fois, terrassé par la douleur de son acte, par sa culpabilité. Elle avait choisi les dragons plutôt que les Royce. Elle avait choisi son père et son frère plutôt que son fils à naître. Elle se haïssait au plus profond de son âme, elle était rongée par la culpabilité et pourtant… elle ne regrettait rien.



CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne





┗ I'm Fire, I'm the Sun. ┛
Do you really think he’s changed? People’s nature is people’s nature. I’m a bit of a bitch, always will be. He’s a monster, always will be.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Rhaegar Targaryen ∞ Rhaenys Targaryen
Le soleil dans les ténèbres de ma folie...
Rhaegar peinait à comprendre les propos que lui tenait sa fille. Rhaenys parlait de rêves qui prenaient toujours plus la forme de cauchemars, à mesure qu'ils se déroulaient. Leurs caractères récurrents n'arrangeaient rien, pas plus que les personnes qu'elle y avait croisé. L'entendre parler du sac de Port-Réal et l'assimiler lui à Aerys et son époux à Jaime Lannister...Cela provoqua comme un coup de poignard dans le coeur du Roi-Dragon. Son propre père le hantait, lui aussi, et sa ressemblance avec lui, physiquement et mentalement, commençait à être visible, pour lui mais aussi pour ceux qui avait connu le Roi Fou. D'entendre sa fille parler de cela, même si cela relevait du domaine de l'inconscient, le bouleversa. Il eut un mouvement de recul, eut du mal à déglutir et, regardant autour de lui, chercha un siège sur lequel s'asseoir, sentant soudain ses jambes trop faibles pour supporter son poids. Mais ce n'était pas terminé, car Rhaenys lui confia avoir fait un autre rêve, ou plutôt cauchemar également, dans lequel elle rencontrait sa mère, qui lui demandait ni plus ni moins que de choisir entre la vie de son fils à naître et celle de son frère Aerion. A cette mention, Rhaegar releva brusquement la tête, secouant la tête en signe de dénit. Non...Cela ne se peut... Et pourtant, Rhaenys avait choisi de donner foi en ses visions et c'était par cette décision que son enfant avait perdu la vie...Et qu'elle avait failli perdre la sienne.

Profondément choqué, Rhaegar plaqua une main sur ses lèvres tandis que ses yeux se remplissaient à nouveau de larmes et que sa fille était elle en proie à un flot de larmes ininterrompues depuis sa confession. Il se demanda un instant pourquoi elle ne lui en avait pas parlé, si déjà ces visions avaient commencé à leur retour de Lestival. Il est vrai qu'il s'était montré très distant et très froid avec tout le monde, depuis l'annonce d'Aegon. Rien donc de très avenant ni encourageant pour sa fille, si elle avait eu la volonté de se confier à lui. Cependant, peut-être qu'elle n'en avait jamais eu l'intention? Qu'elle avait préféré garder le poids de ces visions pour elle seule, un poids qu'elle ne choisit de partager qu'avec cette Gella dont elle évoqua brièvement le nom, dans le but de ne pas lui créer de soucis supplémentaires... Ou peut-être était-ce pour une autre raison encore qui lui échappait?

Quoi qu'il en soit, il n'y avait aucun moyen de revenir en arrière. Sa main quitta ses lèvres pour prendre appui sur les accoudoirs du siège afin de se relever. Ne supportant plus de voir sa fille en larmes devant lui, il la prit dans ses bras. Comme lorsqu'elle était petite, il passa sa main droite le long de sa cascade de cheveux noirs, un geste appaisant pour calmer ses sanglots. Mais lui resta muet face à cet aveu. S'il lui confiait lui aussi avoir eu des visions, aussi éveillé fut-il alors, de sa première épouse, de Lyanna, de sa mère et, surtout de son père, il ne ferait probablement qu'attiser les angoisses de Rhaenys, ce qui serait contraire à son souhait de la voir à nouveau calme, sereine et souriante. Avouer avoir vu Elia en proie à la colère, Lyanna dans une marre de sang, Rhaella lui reprochant de ne pas avoir été suffisamment proche de son frère et de sa soeur et, pour finir, Aerys lui cracher au visage son dégoût et sa honte qu'il soit ce fils faible qu'il avait toujours critiqué et ouvertement moqué, même en publique...Non, cela ne ferait que l'inquiéter davantage. Personne ne doit savoir la vérité...Pas même le Grand Mestre... se promit-il. A la place, il murmura à l'oreille de sa fille:

Je vois bien que cela te bouleverse, de m'avoir confier tes rêves et...ce que tu as fait. Cela m'inquiète...de savoir que tu as mis un terme à la vie de ton enfant pour ton jeune frère...Et que tu as fait cela en raison de ce choix horrible que t'imposait le fantôme de ta mère. Quant à la vision que tu as eu de moi...et de Ser Robar...Peut-être as-tu vu en quelque sorte ce que j'allais devenir...Un Roi Fou... dit-il, l'air absent et le regard flou fixé sur la porte de sa chambre. Il ne faut pas que tu deviennes comme moi, Rhaenys. Il faut que tu me promettes que c'est la dernière fois que tu donnes foi à ces songes morbides. Tu dis que j'aurais pu perdre Aerion, si tu avais choisi de laisser ton enfant en vie. Mais en choisissant de sauver mon fils, j'ai failli perdre un autre enfant. Perdre Aerion me serait une terrible épreuve de plus, mais je parviendrais à la surmonter. Te perdre toi...Non...Je m'y refuse...Seule l'immolation me délivrerait de ce chagrin.

Brisant leur étreinte, il déposa un long baiser sur le front de Rhaenys et tenta un faible sourire: Sache que je n'ai jamais remis en question ta loyauté à mon égard, même après tes aveux. Au fond, je crois que j'ai eu peur que tu ne souffres du même mal qui me ronge...et qui a rongé ton grand-père. Il expira longuement tout en contemplant les traits rendus graves et tristes par les larmes du Dragon Ensoleillé: Allons, Princesse Rhaenys, reprit-il, offres-moi ce si lumineux sourire dont toi seule as le secret avant de rejoindre ta chambre.

code by Silver Lungs
Rhaenys Targaryen
fire & sun

Rhaenys Targaryen

Informations
Le soleil dans les ténèbres de ma folie... 66ca14c743c46e3cd71954e6fe6a2a54fe11ea28
Ft : Bruna Marquezine
Multi-Compte : Alyx Lefford || Bethany Selmy || Jayne Bracken || Jasper Rougefort || Waldon Wynch || Naerys des Essaims
Messages : 10139
Date d'inscription : 27/02/2015
Présence : ralentissement
Personnage
Badges
Les dinosaures
Intégration
5e Dracanniversaire
10 000 messages
L'incarnation
Multicompte


   
# 


► Port Réal | 302, lune 4, semaine 2
Le soleil dans les ténèbres de ma folie
Rhaenys & Rhaegar Targaryen
Thème pour se mettre dans l'ambiance.

L’étreinte de son père, Rhaenys s’y abandonna complètement, se laissant aller contre la poitrine du Roi, qui vint passer une de ses mains dans ses cheveux noirs. Un geste si familier, un geste qui lui rappelait son enfance, où l’insouciance était encore présente. Peu à peu, les sanglots qui secouaient son corps se calmèrent, les larmes se tarirent doucement sur ses joues trop pâles pour son teint ordinairement marqué par le soleil. Les mots de son père attisèrent ses craintes mais renforça sa décision que de rester à Port Réal était la meilleure des choses à faire. Pour lui, pour le soutenir, pour le garder dans la lumière. Elle ne pouvait le laisser sombrer dans les ténèbres et la folie. Elle avait sacrifié bien des choses pour son père. Cela lui couterait surement beaucoup dans un avenir plus ou moins proche, mais cela pouvait sauver la dynastie des Dragons.
« Je ne vous ais pas vu fou, vous n’aviez son regard. Vous n’êtes pas comme lui. Vous êtes capables de bonté. »

Elle n’avait pas interprété son rêve comme son père devenant le roi fou. Non elle avait plus vu un combat de deux hommes ne s’aimant pas et qui la désirait elle, chacun à sa façon. Robar représentait une menace pour le Roi, il n’avait jamais aimé les Targaryen, il finirait par s’agacer des visites de la princesse à Port Réal. Elle devait protéger son père de ses ennemis, elle devait rester à ses côtés. Elle ne pouvait pas le laisser seule dans ce nid de comploteur, sinon quelqu’un viendrait lui planter une lame dans le dos comme Jaime Lannister l’avait fait. Elle refusait que cela arrive à son père. Il n’était pas parfait, il avait ses démons, il avait le poids de la couronne depuis trop longtemps. Elle devait l’aider à alléger tout ce poids, à combattre ses démons, ses détracteurs. Elle défendrait la couronne comme elle avait défendu avec fierté ses origines dorniennes, sans peur de déranger, de gêner.

Elle ressentait les craintes de son père. Mais comment ne pas donner crédit à des rêves trop réels et qui se répétait encore et encore, jusqu’à ce qu’elle prenne une décision ? Elle ne savait pas si elle serait capable d’ignorer ses rêves s’ils se représentaient, mais peut-être que cette fois, elles les partageraient afin de ne pas subir cette torture seule une nouvelle fois. Cela faisait trop mal, elle avait mis trop de temps à s’en remettre, à tenter de se relever, de se sentir mieux. Aujourd’hui encore, cela pouvait se révéler compliqué.
« Je vous promets de vous en parlez si jamais ce genre de rêve se représente. De ne pas garder cela pour moi et de me torturer avec. »

C’était la seule chose qu’elle pouvait lui promettre. Leur étreinte cessa et il déposa un baiser sur son front avant de lui confier sa crainte. Mais le plus était l’entendre dire qu’il était atteint du même mal que son père avant lui. Savoir cette tare familiale le ronger de l’intérieur effrayait et dévaster la jeune princesse. Alors quand il lui demanda un sourire qui lui avait valu le surnom du dragon ensoleillé, les lèvres de la princesse s’étirèrent légèrement à travers la tristesse et la douleur. Son sourire n’avait rien de très lumineux mais c’était un petit sourire d’espoir, d’un avenir moins sombre, d’une page qui pouvait se tourner…

Un bruit sourd retentit dans sa chambre la faisant sursauter, faisant s’emballer son cœur. Sans demander son reste, elle se précipita dans la pièce, attrapa le premier objet métallique qu’elle trouva à porter de main. Mais la pièce était déserte, seule une petite créature sur un tapis qui poussa un petit cri d’aide à la fille du Roi. Baissant ses yeux sur la petite dragonne, Rhaenys soupira. Hūra était visiblement tomber du lit et n’arrivait pas à remonter dessus.
« Que vais-je faire de toi…Allez viens là, il faut que je te présente. »

La jeune femme avait parler en Haut Valyrien. Elle ne maîtrisait pas totalement la langue mais arrivait à parler de façon naturelle et à la comprendre. Il lui avait semblait que la créature était plus réceptive quand elle s’exprimait dans la langue de ses ancêtres. Prenant une profonde inspiration, et prenant la dragonne dans ses bras, elle retourna dans la pièce où se trouvait son père.
« Père… Il y a quelqu’un que j’aimerais vous présenter… »

Se mordant la lèvre, inférieur, elle lui dévoila le bébé dragon. La créature tourna sa tête vers le Roi, le regardant de ses yeux bleus, calme et silencieux.
« L’œuf que j’avais trouvé sur la place dans mon enfance a éclos peu de temps après ma confession devant les Sept. Je l’ai prénommé Hūra. »

Reconnaissant son nom, la petite dragonne tourna la tête vers la princesse qui lui sourit tendrement avant de relever ses yeux sombres vers son paternel. Il avait probablement compris la signification de ce nom valyrien. Mais comment allait-il réagir face à cette nouvelle…C’était une autre histoire…


CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne





┗ I'm Fire, I'm the Sun. ┛
Do you really think he’s changed? People’s nature is people’s nature. I’m a bit of a bitch, always will be. He’s a monster, always will be.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Rhaegar Targaryen ∞ Rhaenys Targaryen
Le soleil dans les ténèbres de ma folie...
Voilà que les rôles entre un père et son enfant se voyaient inversés. Dans ses bras, alors qu'elle venait de lui confesser ses cauchemars plus vrais que nature et que lui, voyait dans ces visions comme une annonce, une prédiction de ce que serait la fin de sa vie, Rhaenys le rassurait. Capable de bonté? Rhaegar se posa cette question, revoyant et entendant la voix de son fou de père aussi distinctement que s'il l'avait vu peu de temps avant de rejoindre sa fille. Allait-il finir ainsi? Tremblant et hurlant sur son Trône? Pas tant qu'elle sera là se répondit-il en lui-même. Ce corps qu'il serrait contre le sien était ce qui lui permettrait de ralentir la maladie dont il souffrait. Aerys avait-il été capable d'amour? Même avant qu'il ne soit devenu celui que le royaume nommait le Roi Fou? D'aussi loin que remontaient ses souvenirs, Aerys n'avait jamais eu un geste tendre et affectueux envers lui. Quant à sa mère, les seuls gestes qu'il avait vu avoir envers elle étaient toujours emrpunts de violence. Inspirant profondément, il lui murmura à l'oreille:

Tu as raison. Tant que je t'ai à mes côtés, je suis sauvé.

C'était donc peut-être de ça dont parlait le Grand Mestre, alors que Rhaegar ne désirait qu'une chose ces derniers temps; c'était qu'il trouve le moyen de faire taire cette souffrance sourde dans son coeur et qui l'empêchait de trouver le repos la nuit, le vinsonge ayant perdu de ses effets à force d'en consommer trop et trop souvent. Le vieil homme lui avait dit que parfois, le remède ne se trouve pas dans la médecine et les plantes, mais dans ceux qui nous entourent. Il y avait Ser Barristan, il y avait Jon, il y avait son tout jeune fils mais surtout, surtout, il y avait Rhaenys. C'était elle son remède; cela l'a toujours été et le sera toujours, jusqu'à la fin.

Il la serra un peu plus contre lui lorsque le Dragon Ensoleillé lui promis de se confier à lui si d'aventures, elle revivait pareils rêves dans son sommeil. C'était sa seule réponse à cette promesse et il l'a cru. Comment pouvait-il seulement douter d'elle maintenant, à présent qu'il lui avait pardonné et était revenu vers elle? Le sourire qu'elle lui offrit ensuite n'était pas aussi radieux que ceux, nombreux, qu'il lui avait vu sur son beau visage, mais il s'en contenta et lui rendit ce sourire à son tour. Sourire lui était toujours d'une sensation étrange; plus encore l'était celui de rire. Cependant, face à Rhaenys, peut-être le rire lui reviendrait-il aussi? Mais soudain, un bruit en provenance de la chambre de sa fille leur parvint. Celle-ci se retourna en direction de la porte de sa chambre et quitta ses bras pour s'élancer vers cette pièce. Son père, inquiet face à ce bruit, lui qui les croyaient seuls dans les appartements de sa fille, n'eut que le temps de dire:

Rhaenys! Non !

Mais, rapide et vive, elle avait déjà atteint la pièce en question et Rhaegar n'eut d'autre choix que de s'élancer à sa suite...Sauf qu'à l'instant où il allait la rejoindre, ce fut Rhaenys qui réapparut...Et elle n'était plus seule. Son coeur manqua un battement lorsqu'elle lui présenta l'origine du bruit qu'ils avaient entendu. A sa vue, sa bouche s'entr'ouvrit sur laquelle il plaqua sa main droite comme pour se retenir de crier. Il recula de deux pas tandis que ses tremblements revinrent. Ils étaient violents, les plus forts qu'il n'ait jamais eu depuis qu'il s'était mis à en souffrir. Rhaenys lui expliqua comment cette créature sensée éteinte lui était apparut et le nom significatif qu'elle lui avait donné. Bien que celle-ci sembla calme et inoffensive, Rhaegar ne pouvait se sentir autrement que terrifié à la vue de la dragonne. Pas parce qu'elle pourrait être dangereuse pour sa fille. Vu comment elle la portait, il lui semblait que sa fille avait déjà noué de solides liens avec son dragon. Non il se sentait terrifié pour la sécurité de sa fille. Si l'on apprenait, ici, qu'elle possédait pareille créature, la nouvelle se répendra comme une traînée de poudre, silencieusement mais sûrement, il en était convaincu. Tout finit toujours par se savoir au Donjon Rouge. Nul secret ne peut être gardé indéfiniment. Et que quiconque l'apprenne et s'en était finit de la sécurité de...Hüra, mais surtout de sa fille.

Sans bouger de sa position, figé sur place, sa main quitta lentement ses lèvres pour désigner, d'un doigt tremblant, le dragon qu'elle tenait contre elle:

Morghon...Mort, c'est ainsi que tu aurais dû l'appeler ma fille. commença-t-il, le ton devenu soudain dur et froid. Il n'émane rien de bon de ces créatures, Rhaenys. Elles n'apportent que le danger, la mort...Le feu et le sang. Elle te mettra en danger. Un jour, cela se saura. Tu sais très bien qu'ici, tout finit par se savoir et lorsque se sera le cas, tu seras en réel danger.

Il planta son regard améthyste dans celui, noir, de sa fille: Je ne crains pas pour le mal que cette créature pourrait te faire. Je crains pour le mal que les hommes te feront...

code by Silver Lungs
Rhaenys Targaryen
fire & sun

Rhaenys Targaryen

Informations
Le soleil dans les ténèbres de ma folie... 66ca14c743c46e3cd71954e6fe6a2a54fe11ea28
Ft : Bruna Marquezine
Multi-Compte : Alyx Lefford || Bethany Selmy || Jayne Bracken || Jasper Rougefort || Waldon Wynch || Naerys des Essaims
Messages : 10139
Date d'inscription : 27/02/2015
Présence : ralentissement
Personnage
Badges
Les dinosaures
Intégration
5e Dracanniversaire
10 000 messages
L'incarnation
Multicompte


   
# 


► Port Réal | 302, lune 4, semaine 2
Le soleil dans les ténèbres de ma folie
Rhaenys & Rhaegar Targaryen
La réaction de Rhaegar ne fut pas celle escompté par la jeune femme. Elle lui présentait sa petite créature, une créature qui avait permis à leur famille de conquérir Westeros, d’assoir leur pouvoir. Il avait été certes sources de terreur et source de folie sur les dernières générations de sa famille. Mais Rhaenys n’avait jamais chercher à faire éclore son œuf, il était plus un objet de décoration qu’elle admirait pour être l’emblème de sa famille. Elle ne s’attendait pas à une telle réaction et visiblement cela ne sembla pas plaire à la petite dragonne qui comprit le mot en haut valyrien prononcé par le Roi. Elle commença à s’agiter dans les bras de la brune, cherchant à fuir et à s’éloigner du roi. Le dragon ensoleillé sentit les petites griffes s’enfoncer dans sa chaire et elle ne chercha pas à retenir la créature, la laissant voleter jusqu’à sa chambre qui était devenu son refuge depuis sa naissance. La princesse se retourna vers son père, incompréhensive.
« Si elle représentait une telle danger, pourquoi pensez-vous que vous n’avez pas entendu parler d’elle depuis tout ce temps ? Tant que je serais en mesure de la cacher du regard du monde je le ferais. Tant qu’elle ne sera pas capable de se défendre par elle-même, son existence restera secrète. J’ai réussi à la faire vivre ici pendant trois lunes sous votre nez. Sous le nez d’Illyrio peut-être et s’il est au courant de son existence, il ne vous a visiblement rien dit. Pourquoi ? Car il sait que si ça s’ébruite alors oui je serais en danger. Mais à l’heure actuelle je sais qui est au courant de son existence, et si jamais quelqu’un se révèle être au courant sans mon consentement, il aura à craindre notre devise car je ne laisserais personne lui faire le moindre mal. Tout comme je ne laisserais personne vous faire le moindre mal ou du mal à Aerion ou Alyria ou Aegon. »

Dans les yeux de Rhaenys brillait une flamme de provocation, une flamme montrant qu’elle ne se laisserait pas faire. Elle était capable de se défendre, elle avait appris à danser avec son maître venu de Braavos. Peu de personne la savait capable de manier une arme, et c’était à son avantage. Et elle s’en servirait pour protéger sa créature. Elle serait une dragonne pour sa dragonne. Comme une mère protégeant son petit. Elle se doutait des risques, elle faisait tout pour qu’il reste les plus insignifiants possible.
« Et si mon œuf a éclos, il est fort possible que d’autres est éclos. Si celui de ce traitre de Viserys a éclos, il vaut mieux que nous allons Hūra à nos côtés. Car je doute qu’avec une telle créature, qu’il reste sagement de l’autre côté du détroit. Ceux d’Aegon et Daenerys peuvent également avoir éclos. La magie est de retour père, que vous le vouliez ou non. La prochaine guerre, il y aura du feu et du sang. »

Rhaenys n’était pas stupide, si un œuf arrivait à éclore, les autres le pouvaient aussi. Mais combien y’en avait-il dans le monde ? Elle n’en savait rien et là était la vraie menace. Pas la petite créature qui se cachait dans sa chambre.



CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne





┗ I'm Fire, I'm the Sun. ┛
Do you really think he’s changed? People’s nature is people’s nature. I’m a bit of a bitch, always will be. He’s a monster, always will be.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Rhaegar Targaryen ∞ Rhaenys Targaryen
Le soleil dans les ténèbres de ma folie...
Un regard dur et glacial se posa sur Hüra qui, comprenant les mots du Roi, eut l’air de prendre peur et s’échappa des bras de Rhaenys pour disparaître à travers la porte menant à sa chambre. Les prunelles améthystes ne reflétaient plus la peur, sa première réaction en voyant la dragonne de sa fille. Il ne voulait pas de ça entre les murs de ce château, ni dans l’entourage de sa fille, ni dans son entourage à lui. Suite à sa réaction, Rhaenys planta sur lui des yeux où brillait l’incompréhension face à la réaction de son père. Ce regard, cette expression, il la lui renvoya à son tour. Comment aurait-elle voulu qu’il réagisse ?! Il était venu la voir de sa propre initiative. Ils s’étaient parlés, il lui avait pardonné et ils s’étaient retrouvés, pour son plus grand soulagement. Mais ça…Cela dépassait de loin tout ce en quoi il croyait.

Ses mains furent de nouveau secouées de ces mêmes tremblements qui étaient apparus en même temps que ses visions de personnes censées être mortes depuis longtemps. Pour les cacher aux yeux des autres, il avait pris l’habitude de serrer ses poings avec plus ou moins de force. Mais cette révélation, cette présence de ce dragon sous son toit et auprès de la personne qu’il aimait le plus au monde lui donnèrent tant d’émotions contradictoires, partagé qu’il fut entre la colère, la peur mais aussi une certaine admiration pour cette petite chose au nom poétique. Il dut serrer ses poings aussi forts qu’il le put. Les jointures de ses doigts virèrent au blanc et il sentit ses ongles, plus longs que d’ordinaire, s’enfoncer dans la chair tendre de ses paumes. C’est ainsi, crispé et totalement perdu, qu’il écouta sa Première-Née se justifier.

Le ton légèrement provocant de la jeune femme glissa sur lui, soudain plus préoccupé par un malaise grandissant. Il l’écouta lui assurer sa discrétion au sujet de sa dragonne, à un point tel que pas même son Maître des Chuchoteurs, au réseau de petits espions en tout genre pourtant bien dense, n’a pu remarquer pendant trois longues Lunes. Ou peut-être le savait-t-il et avait-il choisit pour une fois de taire coûte que coûte ce sujet, quitte à aller à l’encontre de son devoir envers son Souverain ? Peu importait en réalité car, à travers la détermination qu’il put entendre dans la voix de Rhaenys, lui assurant qu’elle ne laisserait personne faire du mal à son dragon ou que quiconque ne lui fasse du mal à lui, à Aegon, Aerion ou Alyria, ce fut une autre voix qui lui parvint aux oreilles avant de voir du coin de l’œil, sur sa droite, la silhouette de son père.

Allez-vous-en, murmura-t-il aussi bas qu’il le put, mais Aerys lui répondit : J’aurais manqué un bien beau spectacle. Mon fils effrayé devant un Dragon que ne possède même pas une vraie Targaryen. Elle empeste Dorne et les Martell…Et elle tient l’emblème de notre famille dans ses bras. Abomination ! Tu dois y mettre un terme MAINTENANT, tu m’entends ?

Rhaegar ferma les yeux puis les rouvrit, ne se concentrant que sur la voix de Rhaenys. Mais celle d’Aerys revint, plus présente encore :

Ecoute-là, ta traînée de fille.

Je vous interdis de parler d’elle ainsi, lui dit Rhaegar, plus fort cette fois. Mais cela n’empêcha pas Aerys de poursuivre, en riant de son rire de dément :

Ta chère fille ne t’a jamais rien apporté de bon comme tu te plaisais à le croire. J’aurais dû l’éliminer quand j’en avais encore l’occasion…

J’AI DIT ASSEZ !!!!!!! hurla-t-il, se tournant vers la droite et constatant soudain, avec effroi, qu’il n’y avait personne d’autre dans cette pièce que lui et Rhaenys. Ser Barristan Selmy, jusqu’alors posté devant la porte des appartements de Rhaenys, entra brusquement, inquiet par ce soudain cri :

Majesté, Votre Altesse, dit-il à l’attention de Rhaenys. Tout va bien ? s’enquit-il.

Il lui fallut quelques instants pour retrouver ses esprits et se rendre compte que les chocs émotionnels de ce soir lui avaient troublé l’esprit bien plus qu’il ne l’aurait voulu. Elle n’aura jamais dû voir cela… se dit-il et, fermant un court instant les yeux comme pour chasser ce qu’il venait de faire, il se retourna vers le blanc chevalier :

N’ayez pas d’inquiétude Ser, tout va bien, lui assura-t-il.

Mais lorsqu’il s’en retourna à son poste, refermant la porte sur son passage et non sans avoir regardé les 2 Dragons d'un air inquiet, Rhaegar peina à croiser le regard de sa fille, inquiet d’y lire de la peur ou pire encore :

Navré que tu aies assisté à cela, dit-il en allant se laisser tomber dans un fauteuil près de l’âtre de la cheminée. Il se passa les mains sur son visage avant de reprendre :

Tout cela est si nouveau, si inattendu…Je savais que cette comète rouge ne s’arrêterait pas à la mort malheureuse de ta grand-mère, mais qu’elle amènerait avec elle bien d’autres malheurs. Je n’aurais jamais pensé te voir toi, tenant un dragon dans tes bras. L’effet du choc semble m’avoir bouleversé mais…que tu aies vu ça…dit-il en posant ses mains sur son torse : Ce que je suis devenu…

Il secoua la tête, dépité et résigné par le fait qu’à présent, lui non plus n’avait plus de secrets pour sa fille. Il savait tout d’elle, y compris qu’elle était, en un sens, mère elle aussi. Et elle l’avait vu désormais dans ces moments qui, normalement, apparaissaient lorsqu’il était seul. Il repensa aux paroles du Dragon Ensoleillé au sujet de possibles autres détenteurs de dragon, à commencer par son frère. Son œuf avait-il éclos également ? Et celui de Daenerys et d’Aegon ? Les trois œufs que Jorah Mormont lui avait rapporté d’Essos étaient-ils aussi magiques et vivants que celui de Rhaenys ? Ce sont là des questions sur lesquelles il lui faudrait se pencher mais pour l’heure, il n’y avait qu’une seule certitude. Rhaenys avait Hüra et il avait Rhaenys. Alors, posant un regard rempli de calme et de sérénité après la tempête apportée par ses propres démons intérieurs sur sa fille, il lui dit :

J’ai quelque chose à te dire mais cela, ton enfant doit l’entendre aussi. Va la chercher, veux-tu ? Je te promets que je ne lui ferais rien.

code by Silver Lungs
Rhaenys Targaryen
fire & sun

Rhaenys Targaryen

Informations
Le soleil dans les ténèbres de ma folie... 66ca14c743c46e3cd71954e6fe6a2a54fe11ea28
Ft : Bruna Marquezine
Multi-Compte : Alyx Lefford || Bethany Selmy || Jayne Bracken || Jasper Rougefort || Waldon Wynch || Naerys des Essaims
Messages : 10139
Date d'inscription : 27/02/2015
Présence : ralentissement
Personnage
Badges
Les dinosaures
Intégration
5e Dracanniversaire
10 000 messages
L'incarnation
Multicompte


   
# 


► Port Réal | 302, lune 4, semaine 2
Le soleil dans les ténèbres de ma folie
Rhaenys & Rhaegar Targaryen
Les mots avaient fusé, la détermination plus grande que jamais, elle était à ce moment-là, une dragonne, la dragonne qu’elle devait être, qu’elle avait choisi d’être en refusant de retourner dans le Val. Elle avait choisi de se tenir là, au Donjon Rouge auprès des siens, auprès de sa famille : les Targaryen. Le sang du dragon tricéphale coulait dans ses veines, si le soleil de Dorne avait marqué son physique et une partie de ses mœurs, elle n’en demeurait pas moins une Targaryen. Elle avait toujours porté ses différences avec fierté et provocation, aujourd’hui, elle portait son nom et son affiliation à la maison royale avec hargne et détermination. Car c’était ce qu’elle était au plus profond d’elle-même. Si Dorne la faisait rêver, elle n’était en réalité que peu dornienne. Si son âme était meurtrie par leur meurtre de son propre enfant, elle n’en restait pas moins coupable d’un crime qu’aucun dornien n’aurait commis. Alors elle était une Targaryen, embrassant ce destin qui était le sien car elle n’avait désormais plus le choix.

Son père était un dragon également et il était un dragon meurtri par le mal qui sévissait dans cette famille à cause des années d’incestes, de mariage entre frère et sœur. Les Targaryen était d’une beauté défiant les Sept eux-même, mais leur esprit était si fragile. Son père en était visiblement la victime et Rhaenys ne put que constater avec effroi ce qu’il se passa sous ses yeux. Son père semblait répondre mais ses réponses n’étaient pas cohérentes avec les mots prononcés par la jeune femme. Jusqu’à ce qu’il hurle, faisant sursauté la fille d’Elia Martell, et reculer d’un pas. Surprise, effrayée par ce hurlement déchirant. Son cœur se serra et elle se conforta dans l’idée qu’elle avait bien fait de ne pas partir. De ne pas l’abandonner à son sort. Même si ser Barristan était prévenant envers son Roi, entrant dans les appartements de la princesse inquiet, il ne pouvait pas le préserver de la folie montante qui s’emparait de l’esprit du Roi. Rhaenys eut un léger mouvement de tête positif pour rassurer le chevalier.

Le roi s’excusa, s’effondrant dans un fauteuil prêt de l’âtre flamboyant délivrant une chaleur agréable face au froid hivernal. La jeune femme s’approcha auprès de lui, s’agenouilla et attrapa ses mains pour les serrer dans les siennes.
« Vous n’êtes rien devenu. Vous êtes et vous serez toujours le même. Vous êtes juste hanté par les fantômes de votre passé. Laissez-les partir, ignorez-les. Ne les laissez pas vous atteindre. Ne les laissez pas détruire notre famille une nouvelle fois. Ne les laissez pas vous battre. »

Probablement plus facile à dire qu’à faire. Rhaenys ignorait quel était véritablement l’état psychologique de son paternel. Etait-il encore plus brisé qu’elle ne le pensait ? Elle n’en savait rien, mais il n’y avait rien de bon dans ce qu’elle venait de voir. Il devait les combattre, même si l’amour s’immisçait au sein de ses hallucinations, il devait les combattre et ne pas les laisser prendre le dessus.

Rhaegar demanda à sa fille d’aller chercher la petite créature, lui promettant qu’aucun mal ne lui serait fait. La jeune femme se redressa et retourna dans sa chambre pour retrouver sa dragonne qui s’était enroulé autour d’un pied du lit. Rhaenys l’attrapa délicatement, la prenant dans ses bras, caressant doucement sa petite tête recouverte d’écaille grise. Elle retourna dans le salon attenant, auprès de son père. Hūra se blottit encore un peu plus contre la princesse en voyant le roi mais ne chercha pas à fuir. Rhaenys s’assit prêt du feu, laissant la chaleur des flammes venir entourer son corps et celui de la dragonne qui tourna un instant ses yeux vers le feu, nullement effrayait. Elle souffla, laissant des petites fumeroles s’échappaient de ses narines. Bientôt, elle pourrait cracher des flammes mais pour le moment ce n’était que des fumées qui s’en échappait. La jeune femme releva les yeux vers son père, attendant ce qu’il avait à dire.

CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne





┗ I'm Fire, I'm the Sun. ┛
Do you really think he’s changed? People’s nature is people’s nature. I’m a bit of a bitch, always will be. He’s a monster, always will be.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Rhaegar Targaryen ∞ Rhaenys Targaryen
Le soleil dans les ténèbres de ma folie...
La tête posée contre le haut dossier du fauteuil, le Roi des Sept Couronnes ferma les yeux, le temps que sa fille s’en était retournée vers sa chambre. La chaleur en provenance de l’âtre de la cheminée réchauffait doucement son corps encore parcouru de frisson d’angoisse et de nervosité plus que de froid. Les mains à demi ouvertes posées sur ses cuisses, il tenta de mémoriser les mots de Rhaenys. Je dois les laisser partir…Ils ne sont pas réels…Je suis plus fort qu’eux… Je dois les laisser partir…Ils ne sont pas réels…Je suis plus fort qu’eux… Cela suffirait-il à les tenir éloignés de lui alors que les soins du Grand Mestre Alaric étaient pour l’heure toujours inefficaces ? L’homme de science avait pourtant compris le mal qui le rongeait, un mal psychique, les plus difficiles à soigner et à vaincre. Selon lui, les décoctions qu’il lui préparait ne l’aideraient pas à elles seules ; lui aussi, devrait se donner les moyens de marcher vers la guérison. Rhaenys l’y aiderait, et Jon, et Alyria, et Aerion. Et Aegon ? songea-t-il. Quel était désormais la place de ce fils, alors que père et fils s’étaient toujours très bien entendus ? Irait-il mieux s’il revenait vers lui tout comme il était revenu vers Rhaenys ? Fronçant les sourcils, il se dit que si le dialogue devait reprendre entre eux deux, il ne serait pas celui qui ferait le premier pas en ce sens. Cela devait venir d’Aegon, il ne pouvait en être autrement pour le coeur du Roi, blessé encore de cette trahison de savoir que le royaume ne serait pas entre les mains d’Aegon, tel qu’il l’avait toujours voulu et espéré, mais entre celles d’un bébé, avec qui il allait devoir tout reprendre de zéro.

Il pencha la tête vers la droite, son coude droit venant se reposant sur l’accoudoir droit du fauteuil et ses doigts se portant vers son front, qu’il massa pour tenter de soulager les maux de tête qui le reprenaient. Un bruissement de tissus et des pas à peine audibles lui firent cependant rouvrir les yeux. Ebloui un instant par la vive clarté du feu crépitant dans la cheminée, il tourna la tête vers la gauche, contemplant sa fille qui tenait dans ses bras la petite créature grise. Rhaenys portait Hüra comme s’il s’était agi d’un enfant. Après tout, c’était le cas ; Hüra était son enfant et Rhaenys sa mère.

Quelle sordide ironie, dit-il. Tu as mis fin aux jours de l’enfant que tu portais…pour me protéger et te voilà mère, en quelque sorte. Je n’aurais pas imaginé que mon premier petit-enfant serait en réalité l’emblème même de notre maison, se permit-il de plaisanter avant de redevenir sérieux. Ses prunelles améthystes allèrent de son enfant au dragon duquel il n’osa avancer sa main. Sa première réaction lui avait fait peur ; ils s’étaient fait peurs l’un l’autre en quelque sorte et Rhaegar avait clairement énoncé le mot « mort » en Haut-Valyrien pour qualifier ce que cette créature d’un autre âge amenait avec elle. Mais serait-ce leur fin à eux ? Les Targaryen ? Ou la fin de leurs ennemis ? Pour l’heure, cette question restait sans réponse mais il en était d’autres désormais, qui tiraillaient l’esprit fatigué et malade du Roi. Rhaenys était-elle la seule à disposer d’un dragon vivant ? Il avait donné trois œufs en cadeau, ces œufs rapportés d’Essos par Jorah Mormont ; un à Viserys, un à Daenerys et un à Aegon. Et si l’un d’entre eux, ou deux d’entre eux ou même les trois avaient eux aussi éclos ? Un voile sombre passa sur le visage du Roi-Dragon. Voilà une nouvelle énigme qui allait probablement elle aussi le tenir éveillé contre son gré, comme maintes autres. Il avança sa main gauche et la posa dans le haut du dos de Rhaenys :

Je réitère ce soir le serment que j’ai fait à ta mère, le jour où tu es venu au monde, commença-t-il. Les Dieux m’en sont témoins, mais je jure que je ferais couler le sang de quiconque osera s’en prendre à toi ou à ton enfant. Hüra, dit-il, s’adressant en Haut-Valyrien à la créature. Tu sens l’amour que je porte à ta mère, je le sais. Protégez-vous l’une l’autre, et tant que je vivrais, je serai votre bouclier. Puisses-tu comprendre les craintes d’un père aimant en te voyant et me le pardonner.

Il prit appui sur les accoudoirs du fauteuil pour se lever, ses jambes tremblantes encore de sa crise passée. Intimant à Rhaenys d’en faire de même, il s’approcha d’elle et déposa un baiser sur chacune de ses joues, parlant à nouveau dans la Langue Commune :

Tu as toujours fièrement revendiqué ton côté Martell mais tu n’as jamais été autant Targaryen que ce soir ma fille, lui dit-il, la voix remplie de fierté. Il est tard ; je vais te laisser. Nous avons tous les trois besoins de repos. Je te souhaite une bonne nuit, Rhaenys.

Il les regarda encore un moment toutes les deux et lentement, un fin sourire se dessina sur ses lèvres, le sourire d’un père fier de son enfant. Puis il tourna les talons et quitta les appartements de sa fille pour rejoindre Ser Barristan, resté à l’extérieur malgré sa rapide intervention pour s’assurer que tout allait bien.

Sa Majesté se sent-elle bien ? s’enquit-il, inquiet.

Marchant un pas devant lui, Rhaegar se tourna à demi vers le chevalier blanc pour lui répondre un évasif :

Oui oui je vais bien…

Il était passé par tant d’émotions contraires ce soir ; la rancœur, la tristesse, la joie, l’amour, la colère, la peur…

Mais faites quérir le Grand Mestre Alaric je vous prie. Je sens déjà le sommeil s’éloigner de moi…

Le sommeil s’éloignait, mais le doute, lui, n’aura jamais été aussi présent en son esprit que ce soir.

code by Silver Lungs


Spoiler:
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#