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The world is so misshapen Δ Edrick/Jory

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Edrick Ѻ Jorelle
An 302, Lune 3, Semaine 1


Une fille. C’est l’image que lui renvoyait l’eau qui ondulait sous ses yeux. La jeune femme fixait son reflet qui se déformait aux rythmes des méandres du seau, scrutant les traits de son visage rougit par le froid. L’insulaire semblait être en quête de quelques choses d’invisible à l’œil nu, comme-ci ce qu’elle recherchait lui permettrait de mieux se définir. Que voyait-elle réellement ? Une simple gosse du Nord, descendante d’un ours féroce, seule fille – au demeurant – d’un inconnu mort au combat. Petite, elle avait cru les paroles de son aînée, son père était cet homme qui se cachait dans les grottes. Ce vieux bonhomme qui ne sentait pas toujours bon, mais dont le sourire était toujours bienveillant, du moins avec elle. Jorelle adorait se rendre au fin fond de la forêt, accompagné de ses sœurs pour écouter ses histoires et jouer avec ses énormes chiens. C’est ce qu’elle retenait de ce personnage amusant. Mais en évidence, la vérité était toute autre, l’Hermite n’était pas son géniteur. Dacey lui avait raconté une douce et belle histoire, elle-même y avait cru. Finalement, la légende était plus belle que la réalité.

Ce n’est que plus tard que Jory en apprit davantage sur ses origines. Elle était née d’une union vouée à l’échec. Loin d’être la fille d’un ours – même si elle aimait faire croire cela – la jeune insulaire eu du mal à accepter l’identité de son géniteur, car cela signifiait qu’elle n’était pas seulement une enfant du Nord. Le sang de la maison Tully coulait dans ses veines. Elle était donc de la famille de la grande Catelyn Stark et ainsi, de son souverain qu’elle avait autrefois réprimandé. Son père à elle se nommait Brynden Tully, plus connu sous le nom du Silure.

La jeune femme en apprit plus sur ce géniteur durant son voyage vers la capitale que sur sa propre île. Sa mère ne parlait jamais de lui, gardant jalousement ses secrets et ses souvenirs. C’est sans doute pour cela qu’elle avait voulu voir les terres de l’homme qui aurait dû apprendre son existence. Et finalement, Jorelle fut fière d’être sa fille. Et aux dires d’Andar, un noble qu’elle avait rencontré dans son périple, la nordienne avait ses traits : le même regard bleuté, sans parler de cette chevelure qui se teintait de roux avec les rayons du soleil. Ses origines bâtissaient les fondations de son existence, mais elle n’était pas que cela. Jorelle était avant tout une nordienne, fille de l’île aux ours. C’était sa terre. Cela la définissait davantage que sa maison.

C’est l’image que lui renvoyait l’eau qui ondulait sous ses yeux, une fille née dans le gel du Nord. En réalité, ce n’était pas le froid que redoutait cette jeune femme, mais la longue nuit d’hiver et ce que les vents glacials apportaient avec lui. Cependant, même si elle n’appréciait pas être plongé dans le noir complet, elle continuait à se bander les yeux durant ses entraînements. Elle s’y était habitué et après autant d’entraînements, elle avait appris à ne plus craindre l’obscurité. Au-delà de vouloir aider Edwin, Jorelle savait que durant cette longue nuit, la vue ne lui serait d’aucune utilité. Alors elle savait que ses exercices serviraient, car il décuplait ses autres sens. C’est ce qui lui permit de deviner une présence à côté d’elle, son bras se leva vers le son qu’elle entendait, tout en gardant son corps fixe. La jeune femme devinait des pas lourds, sûrement un homme, mais elle ne pouvait pas en dire davantage. Pas encore.

Sa main lâcha son bâton avant d’enlever son bandeau imbibé de sa sueur, ses yeux eurent des difficultés à ce réaccoutumé à la lumière. Toujours à la verticale de cet inconnu, Jorelle tourna sa tête et aperçu l’amant de son aîné, le moins drôle des deux.
© Frimelda, sur une proposition de © Blork
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J’avance à pas d’ours dans la forêt en écoutant les bruits autour de moi. L’hiver vient… Et j’ai quelque part l’avantage d’y avoir déjà goûté grâce à mon métier et à mes explorations lointaines dans le Nord… C’est pas si mal je pense. Je passe une main dans mes cheveux et secoue la tête. Bien, au vu de l’heure je vais pouvoir rentrer à la grotte pour commencer à me préparer mon repas… Ou des surprises pour mes petits oursons ? Mmh… Choix délicat effectivement. Surtout que je les ai bien gâtés ces derniers temps avec les couvertures et le pain de viande… Non, pas plus, sinon ils vont devenir de vrais petits sudistes incapables de contenir leur frustration ! Et c’était absolument hors de question.

Je m’arrête un instant pour rajuster la bretelle de mon sac sur mon épaule avec un soupir. Je fais également jouer mon poignard et ma hache pour vérifier que le gel ne les coince pas. C’est peut-être stupide mais c’est un réflexe comme un autre. Dans les terres des sauvageons il faut être prêt à tout, en permanence. Surtout au pire en réalité. Mais ici le danger est moindre, non, pas moindre, Différent. Je m’arrête un instant pour respirer l’air froid et regarder autour de moi. Je ne suis pas perdu, mais j’ai pris le chemin le plus long pour rentrer. Instinctivement je veux passer près de chez Alysane pour rien que l’apercevoir. Je ne suis qu’un humble amoureux transi !

Après ma petite ballade près de mes ours je reprends vers mon chez moi et des bruits étranges me font détourner de ma voie. Décidément… C’est la journée des choses étranges. Autant aller voir, si c’est une bête blessée autant abréger ses souffrances le plus rapidement possible. Je me faufile dans la forêt… Avant de regarder avec surprise Jorelle, la quatrième ourse, qui tient un bandeau et un bâton… Qu’est-ce qu’elle fout ici ? Dans la forêt, ça d’accord, mais… de la sorte… Je souris, Jorelle est comme une petite sœur, têtue, casse-pieds, mais qu’on aime beaucoup quand même.

« Salut Jorelle. Qu’est-ce que tu fais là ? C’est quoi ce bandeau ? »

Je me demande bien ce qu’elle fait ici… Bien qu’elle ait le droit mais cela m’étonne. Et je note que quelque chose ne va pas, c’est flagrant. Je me gratte la barde en la détaillant avec attention.

« Tu fais une drôle d’tête. Qu’est ce qui t’arrive ? »
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Edrick Ѻ Jorelle
An 302, Lune 3, Semaine 1


Une soeur. C’est ce qu’elle percevait dans les sourires de Dacey et dans la douceur de ses gestes durant leurs entraînements quotidiens. Toutes deux avaient pris l’habitude de se rendre dans cet endroit qu’elles affectionnaient tant, un lieu calme où elles pouvaient se concentrer sur une seule tâche : s’exercer. Sa sœur avait été la première à la soutenir dans sa démarche et depuis, son aînée accompagnait ses progressions. Finalement, c’était sa manière de l’encourager dans sa façon d’éduquer Edwin. Car s’il y avait bien quelques choses que Jorelle haïssait chez son aînée, c’étaient ces morales perpétuelles qui se voulaient bienveillantes, mais qui dissimulaient des jugements bien ancrées. Toutefois, avec cet enfant sauver des eaux glacées du Nord, elle la laissait libre d’agir à sa guise, sans remontrance aucune et pourtant, il y avait beaucoup de chose à redire.

Ce matin-là, en observant sa sœur s’éloigner pour retrouver Dryn, elle mesura la chance de faire partie d’une famille aussi unie. Bien sûr, cela avait ces inconvénients, car pour cette famille, leurs relations pouvaient être un moteur, mais aussi une toxicité telle que rien de bon ne pouvait en sortir. C’est ce qu’elle avait ressentit le jour où elle explosa contre Alysanne. Jory avait retenue cette rage qui bouillonnait dans tout son corps, une véritable prouesse pour sa personne. Mais elle savait qu’il avait fallu de peu, de très peu, car lorsque Jorelle éclatait, elle ne retenait aucun mot, aucun geste. Oui, ses sœurs pouvaient sortir le meilleur, comme le pire.

Finalement, chacune à leur tour avait montré des signes de codépendances. Chacune ne pouvant vivre sans l’autre. C’était rare de voir un ours seul, car à l’image d’une meute de loup, la famille Mormont agissait de la même façon. Il n’y avait que Lyra qui avait réussit à quitter le cocon familial, coupant cette relation parfois trop oppressante pour Jorelle. Sa sœur bien-aimée avait pris son envol, à la découverte d’une nouvelle vie. Il lui avait été si difficile de la quitter qu’elle avait décidé de ne pas regarder son bateau s’éloigner. C’était plus simple. La fuite, c’est toujours plus facile.

C’était une idée qui lui avait traversé l’esprit lorsqu’elle observa son visage dans l’eau qui ondulait sous ses yeux. Fuir, c’était si simple et pourtant, Jorelle faisait partie de ses personnes qui culpabiliseraient beaucoup trop pour agir ainsi. C’est ce bruit de pas qui la sortit de ses réflexions.  

- Je pourrais te retourner les mêmes questions, se défend-t-elle.

Le visage de Jorelle trahissait sa surprise avec ses sourcils arqués. Il n’était pas habituel de croiser du monde dans cet endroit. C’était ici où elle avait passé la nuit avec la dernière des Mormont, à observer les étoiles au coin d’un feu ardent. Toutes deux appréciaient ses moments au calme, sans enfants qui pleurent, sans les râles de leur mère, sans personne autour d’elles.

- Salut Edrick. Qu’est-ce que tu fais là ? Tu fais une drôle de d’tête, qu’est-ce qui t’arrive ?

Ses lèvres, séchées par le froid, se déformèrent par un rictus espiègle. Mais avant même qu’il puisse répondre, Jorelle reprit la parole tout en se penchant vers le seau d’eau.

- Tu ne m’avais jamais vu, moi ou Dacey de nous entraîner avec des bandeaux ? Apparemment non. Au début, c’était pour savoir comment c’était d’être comme Edwin et surtout, comment je pourrais lui apprendre à se défendre seul. Et maintenant, je prends goût à ce nouveau défi.  

Elle prit une gorgée d’eau tout en repensant à ses premières fois. Elle n’était pas très douée. Toutes ses capacités étaient dépendantes de sa vue, mais à présent, elle s’appuyait sur tous ses sens. Jorelle se sentait plus forte, elle était meilleure au combat.

- Et quand la longue nuit sera là, on sera toutes les deux avantagés.  Elle marqua une légère pause, reprenant une nouvelle gorgée. Deux et demi si on compte Edwin.  

Jorelle laissa retomber sa chope dans le seau, projetant de l’eau sur son pantalon. Elle avait souri à sa propre blague.

- À ton tour de répondre, que fais-tu ici ?  

L’insulaire avait croisé les bras, stoïque avec son regard inquisiteur et son air faussement hautain. Pour le moment, c’était elle qui avait gagné.
© Frimelda, sur une proposition de © Blork
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Mon soupir dessina une arabesque brumeuse dans le froid face à la réaction de Jorelle. Ce qu’elle pouvait être gamine des fois ! Marthe était parfois bien plus mature qu’elle. Mon p’tit lapin… Je croisais les bras en levant les yeux au ciel. Ouais… une vraie gamine parfois, mais je lui rendis son sourire. Je plaignais son ou sa compagne si elle en avait un ou une un jour. Ou même si elle en avait déjà un ou une de base. Ça ne devait pas être amusant tous les jours. Elle ne ressemblait pas vraiment à Alysane je trouvaits. Pour moi toutes les filles Mormont étaient bien différentes. Et pour moi, j’avais choisi la meilleure des cinq. Enfin : elle m’avait choisi pardon. Pas tout à fait pareil. L’honneur était bien plus grand.

Je hochai la tête en l’écoutant. Faire comme Edwin pour réussir à l’entraîner et elle y avait prit goût. Un défi. J’étais sûr que c’était ça pour elle. Et la peur de la longue nuit. Je fronçai légèrement les sourcils en repensant à mes nuits là-bas. C’était vrai qu’il faisait très noir, mais avec un peu d’habitude… on y arrivait bien. Après, c’est vrai que j’avais de l’entraînement et un père qui m’avait appri à me battre sur ces terres en toute circonstance. Ce n’était pas vraiment pareil. Je rajustai mon sac et mes armes avant de hausser les épaules.

« T’as la mémoire courte. Ma grotte est par ici, donc je rentre après une journée dans les bois. Puis, on sera trois à savoir se battre, trois et demi si tu veux. Je sais me battre aussi dans cet environnement. Je te rappelle que je suis trappeur. Vu que tu transpires comme une moufette, et que tu viens de te tremper, je te propose de venir te sécher un peu chez moi. J’ai même des sucettes au miel si tu veux. »

Même si elles étaient plus pour ma fille… Mais ça, elle ne le savait pas et je pouvais bien lui en donner une. Mais pas mon stock ! Mon petit lapin n’aurait plus rien sinon. J’eus un petit sourire idiot en pensant à la fois où pour la première fois elle m’avait appelé papa. Ah… J’étais beaucoup sentimentale parfois. Je passai une main dans mes cheveux pour en faire tomber la neige. Et oui, j’avais dis qu’elle puait la transpiration. Mais c’était de bonne guerre.
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Edrick Ѻ Jorelle
An 302, Lune 3, Semaine 1


Le trappeur l’écoutait docilement, tantôt il hochait la tête, tantôt il haussait des sourcils et parfois, il levait les yeux aux ciels. Chaque signe montrait un intérêt plus ou moins grand à son discours, mais la Mormont restait perplexe. Elle n’arrivait pas à donner du sens sur son comportement, mais au lieu de le questionner, elle préféra rester muette, attendant qu’il brise son silence.

Ce petit coin, isolé des regards indiscrets, n’étaient apparemment pas si reclus que ça. Sa grotte, un endroit qu’elle n’avait jamais eu envie de visiter, se trouvait dans les environs. Elle pouvait comprendre le besoin de vivre loin de la civilisation, mais elle avait du mal à imaginer une vie dans une caverne. C’était peut-être son côté noble qui ressortait, mais Jorelle ne se voyait vivre que dans une maison. En réalité, elle n’avait pas besoin de vivre dans un grand château, seulement d’avoir un espace suffisant, à l’abri des intempéries. Bien sûr, elle avait déjà passé des jours dehors, à dormir à la belle étoile, mais à chaque fois, elle savait qu’un lit plus ou moins douillet l’attendait chez elle.

Tout en continuant d’écouter, elle se pencha vers le sol pour récupérer son bandeau qui avait glissé de ses mains et en profita pour éponger l’arrière de sa nuque. Edrick vanta sa capacité à se défendre dans cet environnement, mais sans préciser lequel. Toutefois, la Mormont se doutait qu’il voulait parler de la nuit, mais elle n’était pas tout à fait convaincue qu’il puisse se débrouiller si demain il devenait aveugle. Après tout, elle n’avait jamais réellement vu de quoi il était capable. En plus, elle ne voyait pas du tout le rapport entre le fait d’être trappeur et savoir se défendre. Et encore plus, être un bon combattant. Jorelle leva elle aussi un sourcil, comme une sorte de mimétisme.

- Je n’aime pas particulièrement le miel, je sais, c’est un peu ironique sachant que l’emblème de ma maison est un ours. Mais merci.

Bien qu'elle n'était pas sûr d'apprécier ses roulades de yeux, mais parce qu’elle était de bonne humeur, elle n’avait pas cherché la petite bête et avait préférer refuser poliment sa proposition. La jeune femme dégagea son épaisse tresse de son épaule, elle sentit tout son poids s’écraser dans son dos.

- Je dois retourner à la maison, comme tu le dis si bien, je sens la moufette et j’ai besoin d’un bon bain. Mais avant, je dois ramener ce bois pour Alysanne, elle n’en avait presque plus ce matin.

La Mormont montra du nez ce que les deux sœurs avaient couper, il était important pour Jorelle de se re muscler convenablement les bras et qui d’autres que Dacey pour l’aider. Mais pour le moment, elle espérait qu’Edrick se propose pour porter quelques bûches. Cependant, en attendant, elle replaça ses deux épées dans son dos et ramassa son bâton d’entraînement.  


© Frimelda, sur une proposition de © Blork


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Elle avait beau se sécher, j’espérais quand même qu’elle n’attrape pas froid. Au besoin j’avais quelques capes à lui prêter dans ma caverne, mais quand même. Enfin, elle semblait sûre d’elle. Tant mieux, je glissais une main dans mes cheveux pour les repousser en arrière et faire tomber la neige qui avait élu domicile dedans. Je haussais les épaules quand elle me dit qu’elle n’aimait pas le miel. C’était son droit et cela en laisserait plus pour mes petits oursons qui raffolaient des sucettes. Surtout Marthe en fait. Mais ça c’était autre chose, c’était mes enfants et cela… ne la concernait pas vraiment… Enfin… si puisqu’elle était leur tante. Mais c’était autre chose. Je suivis son regard et observais le bois puis elle. J’eus un petit sourire goguenard avant de me gratter la barbe, par les dieux il faudrait que je la rase sinon je ferais peur à mes fils, avant de répondre.

« Allez, je vais t’aider, tu dois être fatiguée avec cet entraînement. Puis il faut bien que je m’assure que mes enfants et Alysane aient assez chaud ! »

Je ramassais soigneusement le plus de bûches possibles, j’en laissais quelques-unes à Jorelle, je n’avais pas assez de place quand même. Je me mis en route vers la maison d’Alysane. Si j’avais su… J’observais ma belle-sœur.

« Alysane est pas là. Les enfants non plus, je crois qu’ils sont partis chercher à manger. Ou bien voir quelque chose. »

Cela ne me regardait pas vraiment, Alysane pouvait gérer les quatre enfants sans moi. Même si je me faisais beaucoup plus présents, passant presque tous les jours pour les voir soulager Alysane au maximum. Je repensais à ma déclaration digne d’un sudiste… Elle avait dû me trouver ridicule. J’observais Jorelle.

« Tu penses que l’amour… Ça peut t’faire faire des trucs que d’habitude tu fais pas ? »

Fallait pas rêver je ne dirais rien d’Alysane ou moi. Mais j’étais curieux de son avis. Je la surveillais du coin de l’œil pour qu’elle ne tombe pas. Mon côté ours protecteur sûrement…
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Edrick Ѻ Jorelle
An 302, Lune 3, Semaine 1


Le trappeur accepta de l'épauler dans sa nouvelle tâche. Une demande non-explicite, mais Jorelle fonctionnaire de cette manière. Elle agissait de sorte à ce que les autres pensent proposer de l'aide de leurs propres chefs alors que non. Bien sûr, cette technique ne fonctionnait pas toujours. La Mormont n'aimait pas demander des faveurs, car elle devait être rendue et cela pouvait faire paraître faible. Un sentiment qu'elle abhorrait de tout son être. Edrick se mit à ramasser les bûches, une à une. Jamais elle n'aurait pu en ramasser autant, elle aurait été obligée de faire plusieurs tours. Une grande perte de temps. Lorsqu'il eut fini, elle récupéra ses deux épées qu'elle replaça dans son dos, toutes les filles Mormont avaient leurs techniques propres. Dacey représentait la force, sa masse d'armes ne pardonnait pas, un seul coup provoquait de grandes douleurs. Alysane était celle qui utilisait une épée, une attaquante hors-pair, mais dont les grossesses à répétition avaient ralentis sa progression. Elle était très douée, mais elle aurait pu être meilleure et elle le deviendra quand Edrick arrêtera de la semencer. Et Lyra, elle était l'archère, redoutable à la chasse et pour la défense de notre île. Elle pouvait tuer un homme à plusieurs pieds. Et Jorelle était celle qui possédait deux épées, ayant plus d'aisance en esquive et lui permettant de préserver ses forces en épuisant son adversaire. Depuis toujours, elle avait cherché à se différencier de ses sœurs, alors elle avait travailler ses deux bras. Avec persévérance, elle ajouter des cordes à son arc.

Edrick marchait plus en avant, réfléchissant lui-même, jusqu'au moment où une fois avoir dit que sa sœur avait dû sortir avec les enfants et la questionna sur l'amour. Une grande surprise qui transpirait dans son regard, elle n'était vraiment pas préparée à une telle question. Elle était tentée de s'arrêter pour l'observer de plus près, c'était une blague ? Mais son comportement lui indiquait le contraire. Pourquoi voulait-il la questionner à ce sujet ? Il s'interrogeait sur sa relation avec Alysane, certes, mais pourquoi à elle ? Jamais Jorelle n'avait aimé un homme, elle en avait connu charnellement, eut des besoins d'attachements, mais rien qui n'était comparable à un sentiment d'amour. Elle laissa un peu de silence s'installer et après avoir ravalé sa salive, elle se lança, un peu pensive : « hum... Je pense oui » . L'amour entre un homme et une femme peut rendre faible, créer des zones de danger, mais il peut aussi être une force à son sens. Bien sûr, toute personne était différentes faces à ce sentiment, car il peut en rendre certains suffisamment fou pour nuir à l'autre, mais aussi suffisamment confiance pour conquérir un monde entier. En réalité, elle pouvait faire une comparaison entre l'amour et la guerre du trône. Tous inégaux face à lui, certains le désir avec ardeur, d'autre s'en passe. « Aimer une autre personne change forcément, en règle général du moins » , elle ne pouvait pas mettre tout le monde dans le même panier. « As-tu le sentiment de faire des choses que tu ne faisais pas avant ? » , se hasarda-t-elle. S'il venait à lui parler de ça, surtout à elle qui est pour le moment une handicapé des sentiments amoureux, c'est qu'il en avait sûrement besoin, non ?

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Je restais silencieux en écoutant Jorelle. Quoi ? Fallait poser des questions aux gens que je connaissais… Jorelle en faisait partie et c’était une ourse… D’accord, c’était peut-être pas la meilleure dans le domaine des sentiments, mais il fallait faire avec non ? J’étais pas doué non plus avec mes sentiments… J’étais un peu ours aussi ! C’était bien pour ça que j’étais heureux avec Alysane. Visiblement oui c’était normal de faire des trucs d’idiots. J’aurais aimé passer ma main dans mes cheveux, mais avec le poids du bois dans les bras, j’allais surtout m’assommer avec les bûches. Avec une hésitation je bottais vaguement en touche, histoire de ne pas trop me dévoiler.

« Boh… Tu sais, avec les enfants… Forcément que je fais des trucs que j’ai pas l’habitude de faire. Rien qu’avec Lydrick… Je découvre les tous petits bébés. J’ai toujours peur de faire mal. Elle est toute petite et t’as vu la taille de mes paluches ? Je pourrais en tenir deux comme elle dans mes bras… C’est toujours étrange de découvrir son rôle de père. »

Je préférais soigneusement éviter de parler d’Alysane. J’avais parlé d’amour. Pas lequel. Je préférais glisser sur l’amour d’un père à ses enfants. C’était presque plus… crédible pour moi. C’était une sorte de protection de mon intimité avec ma compagne. Déjà que je ne dormais pas toujours dans son antre, mais bien aussi dans ma grotte. Presque littéralement. Enfin, pas presque. J’avais une grotte pour y dormir. Je remontais le bois dans mes bras.

« Ouais, je sais. Avec mon air d’ours mal léché… j’ai pas forcément l’air d’un papa ours. »

Je me frottais maladroitement la joue sur mon épaule en fronçant les sourcils avant de l’observer avec attention. Est-ce qu’elle pouvait vraiment comprendre ? J’avais toujours du mal à retenir laquelle d’entre eux avaient des enfants. Déjà que j’avais du mal à retenir le nom de tous mes enfants. C’était bien pour ça que je leur donnais des surnoms. Ah mais si. Elle avait un fils, ou fils adoptif, aveugle, je crois. Il faudrait un jour que je me les note tous ? Un jour peut-être.
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Edrick Ѻ Jorelle
An 302, Lune 3, Semaine 1


Père. Un mot possédant si peu de sens pour une femme n'ayant connue que l'absence paternelle. Certes, l'île avait offert à Jorelle des substituts, des figures masculines en qui elle pouvait trouver conseils et réconfort, mais ce n'était jamais suffisant. Ils n'étaient que des remplaçants et ne remplissaient jamais la mission qu'elle leur donnait, car aucun d'eux ne lui avait donné la vie. Enfant, elle était jalouse des autres petites-filles qui courraient dans les bras de leurs pères, mais en grandissant, elle n'éprouvait qu'un détachement parfois trop rigide lorsqu'il s'agissait de ce terme. Pendant trop longtemps elle avait espéré qu'il vienne faire sa rencontre, car c'est tout ce qu'elle souhaitait, une seule rencontre, observer ce visage qu'elle avait tant de fois imaginé. Mais son père à elle était mort durant la rébellion et ignorait tout de son existence. C'était sans doute pour cela que Jory avait tant de difficulté à être compatissante avec Edrick, il avait fait un choix à chaque naissance de ses enfants. Avec ou sans le consentement d'Alysanne, il aurait dû rester, car aujourd'hui, la Mormont estimait qu'il était injuste d'être présent pour Lydrick, de connaître ses premiers mots, alors que pour ses aînés, il fut absent. La situation était certes complexe, mais Jorelle n'arrivait pas à faire la part des choses et ne souhaitait pas écouter les raisons de ses décisions. Elle se fiait simplement au fait. Et il avait choisi d'être un père avec elle. C'était tout ce qu'elle retenait.

En réalité, elle aurait aimé dire : dommage que ça ait prit autant de temps pour en être un, mais Jorelle se retint, miraculeusement. Seul le début de sa phrase, presque chuchoté, avait réussi à glisser entre ses dents : « Dommage que... je n'ai pas pris plus de bois, j'aurais pu en ramener pour le vieux Rodney.»

En réalité, elle se fichait de le blesser, car c'était sa vérité, mais elle voulait s'épargner des débats inutiles. Adulte, Jorelle estimait qu'un enfant n'avait pas besoin d'un père pour fleurir, alors elle n'était pas choquée d'apprendre qu'Alysanne allait élever seul ses enfants, mais c'était cette présence absence qui lui posait question. Et elle préférait elle-même changer de sujet, car si elle avait réussi à se mordre la langue une fois, ce n'était pas sûr qu'elle réussisse une deuxième fois : « Oui, c'est pas vraiment évident au premier regard.»

Jorelle était concentré sur sa tâche, préférant regarder le sol afin de faire attention aux racines, durcicant alors son visage.  « Mais tu n'es pas qu'un père n'est-ce-pas ? », questionna-t-elle sans d'émotion dans la voix. Toujours avec cette neutralité, parce qu'il fallait bien le dire, elle n'était pas hyper à l'aise avec cette conversation, car oui, au début, elle pensait qu'il voulait parler de sa sœur. L'amour était un sujet bien trop compliqué. color=#99ccff]« D'après ce que j'en ai vu, c'est aussi la première fois que tu prends le rôle de compagnon, non ? »[/color]. Dans le sens où elle avait l'impression de plus le voir dans les environs et sûrement à plus s'impliquer dans la vie d'Alysanne, même si Jorelle n'était pas encore certaine que c'était une bonne chose. Car il y avait des conséquences à vivre uniquement avec des femmes, Jory avait compris que les hommes étaient remplaçables et qu'il n'était pas bon d'en être dépendante.

© Frimelda, sur une proposition de © Blork


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Je l’entendis marmonner entre ses dents sans vraiment savoir ce qu’elle disait. Cela ne devait pas être important sinon elle aurait répété à haute voix. Autant garder son souffle en marchant. Je continuais d’un pas rapide en direction de chez ma compagne. Pas évident au premier regard, je savais que j’avais l’air d’un ours mal léché. Surtout quand je n’étais pas rasé, mais ce n’était qu’un détail je faisais attention à toujours être plus ou moins présentable quand j’allais voir Alysane et les enfants. Enfin, aujourd’hui, ce n’était pas vraiment ça encore. Mais je n’étais pas sûr d’aller voir Alysane aujourd’hui, si elle était là. Je fronçais légèrement les sourcils en l’écoutant avant de soupirer longuement.

« Nan, je ne suis pas que père, t’as raison, je suis aussi un compagnon, puis un traqueur et puis aussi un guerrier pour l’île… Personne a qu’un visage. Alysane c’est la fille de Lady Maege, mais aussi une guerrière, une mère, une compagne, une protectrice. C’est comme toi, t’es pas qu’une chose, t’es pas limitée à un seul rôle. Tu vois ce que je veux dire ? »

Moi et la philosophie de la vie, on avait tous beaucoup de rôle et il fallait les assumer d’une manière ou d’une autre. Je souris en voyant la maison d’Alysane, j’observais avec attention les environs. Il n’y avait personne et pas de fumée sortant de la cheminée. Et les traces m’indiquaient qu’ils devaient être partis trouver à manger. Je souris et déposais soigneusement le bois à l’abri avec le reste du bois. J’observais avec attention l’intérieur et souri. Des braises… Ils n’étaient pas partis depuis longtemps, donc rester planter là serait inutile.

« Bon, vont pas revenir avant un petit moment. T’as encore besoin d’aide ? »

Ou je pouvais rentrer à ma caverne comme le vil ours mal léché que j’étais. Enfin… Ça ça ne la regardait pas. Il fallait que je continue de préparer mes affaires.
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Edrick Ѻ Jorelle
An 302, Lune 3, Semaine 1


L'ours avait suivi le trappeur entre les bosquets et les sentiers escarpés. Les bras chargés de bois, elle était en incapacité de regarder le sol et cognait parfois ses pieds frigorifiés contre les racines glissantes, mais elle gardait sa stabilité naturelle. Tout en se dirigeant vers le village, Jorelle l'écoutait d'une oreille attentive, à l'affût de ses moindres paroles. Ce n'était pas dans les habitudes d'Edrick de la questionner sur des sujets aussi sensibles, surtout pas à elle. L'amour était un sentiment si vaste et si complexe et si... La Mormont était la mauvaise sœur. Vraiment. Elle était aussi gênée que lui, mais ne faisait rien paraître, car elle ne voulait pas le brusquer. C'était d'ailleurs peut-être la première fois qu'ils discutaient d'un sujet aussi intime.

Edrick soupira avant de répondre à sa propre question, oui, toutes les personnes avaient bien plusieurs visages, plusieurs statuts à tenir. Mais parfois, il y avait des rôles qui collaient à la peau. S'il y avait bien une chose que Jorelle avait observer dans ce couple un peu étrange, c'est que le trappeur tentait si désespérément d'être un père qui semblait aujourd'hui répondre qu'avec ce rôle : « Oui, je vois, mais parfois, il faut faire attention à ne pas se perdre entre tout ses rôles » finit-elle par lâcher. Jorelle souffla sur une mèche qui se collait à sa peau humide et reprit : « par exemple... », elle se laissa le temps de réfléchir : « la femme du vieux Rodney justement, elle était tellement focalisé sur son rôle de mère qu'elle a un peu délaissé son époux, il passait toujours en second, pas ce que ça me choque outre mesure, mais lui, il n'a jamais réussi à lui pardonner. Tu vois ce que je veux dire ? Bien sûr, elle l'aimait la vieille carne, mais elle n'a pas comprit qu'elle creusait un fossé entre eux ». Et voilà que maintenant elle ressortait les vieilles histoires connues de tous, mais au moins, il l'aidait à éclaircir sa pensée un peu confuse sur le moment.

Edrick se mit à ranger le bois et observa par la fenêtre, Alysanne s'était absenté entre temps et lui demanda si elle avait encore besoin d'aide, ce à quoi elle répondit : « non, c'est bon, merci ». Après avoir déposé son propre tas de bois, elle salua le trappeur et rejoignit sa maison. Jorelle était frigorifié et rêvait d'un bon bain chaud.
© Frimelda, sur une proposition de © Blork
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