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(FB) Who's that Knocking at my Door? | pv Alyssa Vanbois

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WHO'S THAT KNOCKING AT MY DOOR?

Alyssa Vanbois  ⚕ Whissan de Wyl



Wyl, An 300, Lune 10, Semaine 2




A Lady Alyssa Vanbois,

Lorsque je vous écris ce pli, la dernière aube d'été vient d'embrasser la plage. Rien ne bouge encore au front de mon palais; rien sauf la mer.

Je me doute de la circonspection qui doit vous saisir, et qu'en ouvrant cette missive, votre regard, déjà, passant par dessus le coeur de cette lettre, est allé cherché ma signature et mon identité au  bas de la page.
Je ne vous ferai pas languir davantage; et vous soulage maintenant de ce "pourquoi?" qui doit suivre l'ombre de vos yeux sur le papier.

Voilà plusieurs jours, ma Dame, que la nouvelle de votre malheur m'a été rapportée.  Je ne vous connais pas. Pas plus que vous ne devez me connaître. Pourtant, ce sont bien mes condoléances que portent ces quelques lignes.

Votre douleur même est soeur d'une souffrance qu'il m'a déjà été donné de cotoyer, et dans ce pli que je parcoure de ma plume je retrouve la gène que j'éprouvais à vouloir réconforter ceux que la vie a blessé d'une manière semblable; n'y parvenant jamais vraiment. Tout comme la parole, l'écriture a l'éclat facile: elle glisse et se perd. J'entretiens néanmoins l'espoir que je saurais parvenir à travers ces mots à vous faire comprendre que c'est une main amie qui les trace.

Ma dernière pensée, enfin, Lady Alyssa, sera pour votre fille; pour votre fille Alys dont je peux imaginer le désarroi pour l'avoir vécu à un âge similaire. Je n'avais pas de frère avant moi, mais j'ai reconnu au moins ceci: aucun titre, qu'il fut attendu ou fortuit, ne devrait tomber si tôt sur les épaules d'une petite fille.
Qui plus est, j'ai vu le Pays de l'Orage. Votre terre n'est pas Dorne. La loi dicte les faits, mais ne fait pas plier l'esprit des hommes -voilà la seconde impulsion qui me pousse à vous écrire: celle qui me rend douloureux l'avenir semé d'embuches qui attend ses pieds d'enfant. Ses pieds de fille.

Je ne fais pas de prières. Mais s'il y a un Dieu -ou plusieurs- qui a votre préférence, alors je ferais au moins en sorte de souhaiter qu'il accueille en son coeur l'âme de votre fils. Qu'importe le dieu, oui. Le seul vrai mot c'est "souhaiter".

J'espère que vous savez bien maintenant qu'il n'y avait rien de faux dans cette missive.

Je ne sais si vous serez encore en votre demeure lorsque ce pli arrivera, et si vous ne connaissez pas le chemin de Wyl, sachez au moins ceci: que dans les Montagnes une ombre amie pense à vous et à votre chagrin.






Lady Whissan de Wyl.

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Amberly, an 300, lune 10 semaine 3
à la destination de Lady Whissan de Wyl,


Lady Whissan de Wyl,

Je dois avouer que je suis surprise de recevoir un pli de votre part, il est vrai que ne nous ne connaissons point mais peut-être que ces premières missives peuvent nous conduire à une relation épistolière. Je dois avouer que cela me ferait plaisir de pouvoir converser avec une dame comme vous.

Je vous remercie pour vos mots concernant la perte de mes deux fils. Ils étaient tous pour moi, ils étaient les gemmes de mon cœur. Or, la mort a frappé et a décidé d'ôter le dernier souffle de vie de mes fils. J'ai prié, encore et encore. Les Sept n'ont rien fait concernant mes fils. J'aurais tout sacrifier pour avoir un miracle … Pourquoi mes deux têtes blondes ont succombé à ce fléau ? Rober et Andar devaient vivre … Mais, ils sont morts.

Il n'a pas de mots qui peuvent décrire la douleur qui m'accable en pensant à ces tristes journées concernant le trépas de mes fils. J'ai perdu un père, un époux, un enfant à naître et mes deux fils. La vie semble cruelle. On ne comprend jamais les desseins des divinités, ils nous considèrent comme des pantins. Que faire face à la volonté des dieux ? Comment devons-nous guérir de ce cycle infernal de la mort ? Je ne pourrais pas supporter le deuil d'un autre de mes enfants. J'ai eu quatre enfants, quatre enfants que j'ai portés dans mes entrailles et qui ont vu la lumière du jour … Ils ont grandi, le chemin commençait à être tracé pour eux, mais, la main perfide de la mort a décidé d'ôter la vie de mes deux fils. Il est douloureux de contester que les prières ne peuvent pas sauver la vie des enfants. Je m'adressais souvent aux Sept pour qu'ils accomplissent un miracle et rien. Mon esprit s'entremêle de plusieurs idées et je m'excuse de parler de ce douloureux chagrin qui m'accable.


Je parle de mon chagrin mais je n'oublie pas dans ma missive que vous avez perdu un être cher. Je suis désolée pour la perte de la personne qui est décédée. La perte d'une personne qu'on aime est une épreuve difficile. Comment avez-vous fait pour vous relever Lady Whyssan ? Je ne suis pas une lionne. J'ai mis bien des années pour me relever de la mort de mon époux … Paix à son âme. En revanche, je prie que cette terrible peste n'arrive pas aux portes de votre demeure. Je ne connais pas la situation de Dorne. Est-ce que des personnes ont été touché par ce fléau ? Je me demande pourquoi les Sept ou les dieux nous a envoyé cette épidémie. Qu'avons-nous fait pour mériter ce sort ? Pourquoi des familles entières doivent subir cette terrible épreuve ? Des enfants trépassent, des conjoints disparaissent et des parents décèdent. Et, les Sept ne parviennent pas à enrayer cette maladie. Est-ce qu'ils nous ont abandonnés ?

Mon esprit est sans doute emmêlé de différents fils, plusieurs idées se mêlent dans ma tête et je n'arrive pas à réfléchir correctement depuis le trépas de mes deux garçons Il me faudra du temps pour accepter que je ne les verrais plus. Mes chers petits étaient le soleil de ma vie, sans eux, l'obscurité me guette. Heureusement que mes filles sont en vie … Grâce à elles, je ne tombe pas au fond des abysses. Elles sont les lanternes de ce sillon que j'emprunte chaque jour. Je dirais que si mes deux prunelles étaient décédées, je n'aurais pas le courage de vivre. Le suicide est mal, je le conçois, mais, pourquoi continuer à vivre quand on est au fond des précipices et que personne ne peut nous tendre la main. Mais, d'après vos paroles, je pense que je pourrais vous considérer comme une main qui me permet de voir la lumière et non me renfermer dans une tour d'ivoire. Peut-être que cela semble trop pour une personne … Lady Whysan, je suis mélancolique et mon esprit n'est plus rosé … Il est plutôt sombre. Où est passé la femme que j'étais ? La femme rayonnante ? Chaque trépas des membres de ma famille a détruit mon âme de plus en plus. Il ne reste plus grand-chose de celle-ci.

Si je n'étais pas en deuil et mal en point, je vous aurais invité Lady Whissan à venir dans ma demeure. Peut-être qu'un jour, nos chemins pourront se croiser et nous verrons en chair et en os. Cela me ferait plaisir de vous voir, ici dans l'Orage ou à Dorne. Je dois avouer que cela me gênerais pas de faire une longue expédition à Dorne mais peut-être qu'il faut attendre un bon moment pour pouvoir envisager une rencontre. Mais avant de cela, nous pourrions mieux nous connaître.

Je me souviens des premiers mots que vous avez tracés sur votre missive, je dois avouer quand mes yeux ont parcouru ces lignes, je me suis imaginée votre demeure. Une belle vue en regardant la mer ou écouter la mélopée des vagues de celle-ci. Cela doit être un son agréable, qu'en pensez-vous ? Peut-être que vous pourriez me décrire votre demeure. Comment est votre palais ?

J'ai vécu quinze ans à Amberly, mais, avant de parler de la demeure de feu mon époux. J'aimerais vous faire connaître la demeure de mes parents. Je suis née à Chêne-en-fer, la demeure de mon père est bâtie non loin d'un lac. Oh, je me souviens de mes promenades au bord du lac, avec cheval ou sans cheval. Aimez-vous faire des balades avec votre monture ? Ou, préférez-vous un autre moyen de locomotion ? J'imagine que si j'habitais près de mer, je serais heureuse de pouvoir faire qu'un avec ma monture et sentir le vent fouetter mon visage. Je pense qu'une promenade sur les plages doit être un pur plaisir, est-ce vrai ? Ou, est-ce une chimère ?

Je reprends mon récit concernant ma demeure, souvent, je me promenais avec ma monture, le vent fouetter mon visage. Ce vent frais. Et puis, j'ai quitté le Val pour l'Orage. Le climat n'est pas le même, il est plus capricieux. Je déteste les orages … Je n'aime pas entendre le bruit provenant des orages. La demeure de mon époux est bien différente de celle que j'ai connu. La maison des Rogers est bâti au milieu d'une forêt riche en ambre. L'architecture de la demeure de mon époux ressemble à une enceinte de pierre sombre en forme de losange. Une de nos tours possède un vital magnifique,  je vous écris de cette tour. Quand les rayons du soleil touchent le vitrail, les couleurs sont plus lumineuses. Nous avons du rouge et du doré. Que dire de plus sur la demeure de mon époux ? Nous avons un jardin en forme de labyrinthe. J'aime bien me promener avec les enfants.

Racontez-moi tout de votre demeure, comment est-elle ? Comment sont vos jardins ?

Je me permets de faire une autre digression dans ma missive, pardonnez-moi si je change de sujet.

Pour ma fille Alys, elle n'était pas préparée à devenir seigneur, ce n'était point son rôle. Je voulais lui offrir le meilleur pour elle. Mais, les dieux m'ont enlevé mes fils. En revanche, j'ignore si Alys arrivera à gérer le domaine comme son père. Puis-je vous demander un service ? Est-ce possible que vous donnez des conseils pour ma fille ? Comment une jeune seigneur peut gérer le domaine de son père alors que l'image d'un frère cadet plane sur elle ? J'aime mes fils autant que mes filles mais mes jeunes gemmes ne sont pas préparées à être la seigneur d'une demeure. Oh, je les ai préparé à devenir des vraies dames. La sœur jumelle d'Alys, Ysila était une dame de compagnie de la Princesse Margaery. La cour l'a formé mais ma chère Alys n'a pas été formé pour l'être. Je ne sais pas si elle me rapproche que sa sœur ait vécu à la cour.

Je vous remercie pour vos mots concernant votre souhait qu'une divinité puisse accueillir mes fils. J'ose espérer que mes fils reposent en paix et qu'ils ne soient pas tourmentés comme je le suis. Je dois avouer que je suis devenue croyante en la religion de R'hllor. Avez-vous eu vent du miracle que la prêtresse Neia a sauvé l'enfant à naître de Lord Stannis, mon suzerain ? Grâce à la religion de R'hllor, l'enfant vit bien et sa mère aussi. De même, grâce à R'hrllor, la peste a reculé de notre région. Je prie maintenant ce dieu lumière et je prie que rien ne puisse franchir le seuil de votre demeure. Si c'est le cas et que vous soyez confrontée à une perte, je serais là pour vous soutenir. Je sais que ne nous connaissons guère mais je vous tends une main amicale dans la pénombre.

Lady Whyssan, je vous crois sur parole, vos mots sont sincères, vous ne semblez pas être une perfide personne. Comme je l'ai dit au début de ma missive, c'est peut-être le début d'une amitié. Il est vrai que nous venons de deux contrées différentes mais cela ne me dérange guère, nous sommes deux femmes, deux personnes qui virevoltent dans ce monde jusqu'à que chandelle de la vie s'éteigne.  Après tout, la vie des mortels est semblable à une bougie, nous finissons par mourir, mais, nous devons vivre. Comment vivre quand le cœur et l'esprit  ne sont plus aussi joyeux ? Oh, Lady Whyssan, je vous prie de me pardonner de mes mots si sombres …

J'ose espérer que bientôt la douleur qui poignarde mon cœur puisse me quitter, or, le temps mettra du temps à apaiser les cicatrices de cette tragique disparition. Bientôt, je reprendrais la route pour assister au mariage de mon neveu Roland Vanbois et de ma chère protégée, Lady Aelienor Connington. Il est vrai que je pourrais rester ici à me morfondre mais j'ai promis à ma chère protégée que je serais là pour la voir s'unir. Et, si mon cœur est fendillé par la perde de mes trésors, je ne peux pas rester ici à Amberly toute ma vie … Je ne peux pas faire de cette demeure, un mausolée en l'honneur de mes fils. Il était déjà difficile de vivre dans la mémoire de mon époux, je ne pourrais pas faire de même avec mes fils.  Peut-être que là-bas, je pourrais sourire de nouveau …

Il est temps pour moi de vous quitter Lady Whyssan,

Je vous remercie pour la main que vous me tendez, elle m'aidera à continuer à marcher sur le sillon de mon existence.

Que le dieu R'hllor vous protège,

Bien à vous,

Lady Alyssa Vanbois veuve Rogers,
Régente d'Amberly