[FB] Des fiançailles à Bel Accueil [SOLO]
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Des fiançailles à Bel Accueil
AÏE !! Espèce d’empotée, qu’as-tu donc à la place des mains?!?! lui hurlais-je en regardant son reflet à travers le grand miroir posé sur mon boudoir. J’étais presque prête ; ne restait plus que ma coiffure à réaliser…et là apparemment était toute la difficulté.
Mille pardons, Lady Liane, je ne… voulut-elle se répandre en excuses, mais je ne lui en laissais pas l’occasion et la coupais de suite dans son élan :
Je ne veux rien savoir ! Sotte que tu es, je te demande une coiffure simple et tu trouves le moyen de me tirer les cheveux ! lui crachais-je au visage après m’être rapidement relevée. Relevant mes jupons, je me précipitais vers la porte de mes appartements, l’ouvris à la volée et appelais d’une voix forte ma sœur Rhialta. Elle sortit de la pièce voisine, prête pour l’événement du jour mais le visage inquiet par un tel appel :
Liane ! Qu’y-a-t-il ?
Il y a que cette incapable qui me sert de camériste ne peut me coiffer sans me tirer la moindre mèche de cheveu. Viens, remplaces-là. lui dis-je en faisant signe d’approcher avant de me tourner vers la camériste, le visage rouge et les yeux humides fixant les tapis qui jonchaient le sol de ma chambre : Et toi, restes ici et observes ou ce seront les catins que tu iras maltraiter…
Impatiente, j’allais me rassoir face à mon miroir tandis que Rhialta vint doucement se placer derrière moi, prenant le peigne des mains de la camériste en lui faisant un petit sourire encourageant…et compatissant. Alors qu’elle s’occupait de me tresser les cheveux à la manière des dames du Bief que j’eus l’honneur de côtoyer pendant deux années, elle me demanda d’une petite voix :
Comment te sens-tu ?
Je la regardais à travers le miroir et poussais un long soupir :
Incroyablement tendue…Voilà plus de trois ans que nous ne nous sommes vus…
Mais vous vous êtes écrits entretemps, non ?
Quelque fois oui, mais Desmond n’a jamais été un homme bavard avec une plume et un parchemin. Patrek l’est bien plus.
Desmond…un ami avant tout…et sous peu mon fiancé avant qu’il ne devienne mon époux. C’était d’ailleurs la raison de ces préparatifs ; aujourd’hui avait lieu les festivités pour nos fiançailles… Etrange sentiment que d’avoir grandi ensemble, de s’être connu enfant et de devoir bientôt s’unir devant les Dieux et les Hommes. La voix de Rhialta me sortit de mes songes alors qu’elle posait la touche finale à ma coiffure :
Mais…tu n’es pas heureuse ? Epouser un Mallister… Mère serait ravie.
Notre chère mère aujourd’hui décédée était issue d’une branche secondaire des Mallister. Mes sœurs et moi-même partagions toutes déjà des liens de parenté avec les Mallister de Salvemer. Mais ces liens allaient être renforcés avec cette nouvelle alliance, pour le plus grand plaisir de nos deux maisons :
Bien sûr que je le suis. Au moins n’ai-je pas l’angoisse de l’inconnu et c’est une heureuse alliance pour notre famille. Mais…je ne sais pas…Cela m’est encore étrange de me dire que je vais épouser un homme que j’ai connu enfant.
Rhialta hocha la tête et posa une main sur mon épaule, main que je saisis de la mienne en tentant un petit sourire confiant malgré tout à ma sœur à travers le miroir. Soudain, notre calme fut rompu par l’arrivée tonitruante d’Emphyria. Du haut de ses neuf ans, ma cadette était un tourbillon d’énergie, à notre plus grand désarroi, bien que sa Septa soit la plus à plaindre dans cette histoire. Nous nous tournâmes vers elle et je lui lançais :
Combien de fois devrons-nous te dire qu’une Dame ne…
Ne cours pas je sais. Mais c’est urgent ! Père m’envoie vous chercher toutes les deux ! Les bannières Mallister ont été vues à moins d’une lieue d’ici !
Cette nouvelle me fit me lever et, toutes les trois, nous descendîmes vers la cour intérieure. Je pris la main d’Emphyria dans la mienne pour l’empêcher de s’y rendre à nouveau en courant, Rhialta nous suivant de près, et c’est ainsi que nous rejoignîmes le Seigneur notre père. Une fois dehors, je confiais ma cadette à Rhialta et m’avançais vers Lord Karyl Vance, tout vêtu des couleurs noires, blanches et ors de notre maison. Sur sa poitrine était brodé l’emblème de notre maison ; je le vis lorsqu’il se tourna vers moi. Il m’observa un moment et hocha la tête, l’air approbateur de ma tenue et coiffure :
Tu es très en beauté, Liane.
Merci Père, une coiffure typique du Bief et un tissu que j’ai ramené du village jouxtant Boisdoré, le fief des Rowan, de très bons amis… Et vous, vous êtes d’une grande élégance, comme toujours. commentais-je en passant mon bras droit sous le siens. Sa main pressa un court instant la mienne. Nos regards se croisèrent, nous échangeâmes un sourire puis mes yeux contemplèrent ce qui nous entourait. Aux côtés de notre emblème et de celui à l’Aigle Mallister, se trouvait également celui des Vance d’Atranta. Père vit où allait mon regard :
J’ai pris la liberté d’organiser des festivités entre nos familles uniquement. Le mariage sera l’occasion d’inviter plus de monde, mais restons entre nous pour cette occasion.
Vous avez bien fait, père. Séparés par nos fiefs - assez proches cependant - nous étions cependant très proches dans nos relations. Leur présence était donc toute justifiée. Qui d’autres sera convié au mariage ?
Il voulut me répondre mais à cet instant précis, les premiers cavaliers portant l’étendard Mallister pénétrèrent dans la cour intérieure du château. Une dizaine tout au plus ainsi qu’une carriole transportant leurs effets et leurs vivres. Je le vis de suite, tout comme il me vit, chevauchant aux côtés de Ser Patrek Mallister. Visiblement, Lord Jason n’avait pu se joindre au déplacement et avait envoyé son fils à sa place. Ce dernier me fit un grand sourire et sauta de cheval avant de me prendre dans ses bras. Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions vu ; nous étions comme frère et sœur. Il se tourna ensuite vers père et le salua bien plus solennellement…et c’est en se tournant que je vis Desmond derrière lui. Nous restâmes un moment à nous regarder, après tout ce temps passé loin l’un de l’autre. Mais je vis dans son regard que, comme moi, il ne m’avait pas oublié. « Out of sight, out of mind ? Not for us… ». Alors, à nouveau, j’entendis sa voix grave et profonde:
Bonjour Liane. dit-il en souriant. Je lui rendis son sourire et le pris dans mes bras, toute à la joie de le revoir :
Bonjour Desmond.
Mille pardons, Lady Liane, je ne… voulut-elle se répandre en excuses, mais je ne lui en laissais pas l’occasion et la coupais de suite dans son élan :
Je ne veux rien savoir ! Sotte que tu es, je te demande une coiffure simple et tu trouves le moyen de me tirer les cheveux ! lui crachais-je au visage après m’être rapidement relevée. Relevant mes jupons, je me précipitais vers la porte de mes appartements, l’ouvris à la volée et appelais d’une voix forte ma sœur Rhialta. Elle sortit de la pièce voisine, prête pour l’événement du jour mais le visage inquiet par un tel appel :
Liane ! Qu’y-a-t-il ?
Il y a que cette incapable qui me sert de camériste ne peut me coiffer sans me tirer la moindre mèche de cheveu. Viens, remplaces-là. lui dis-je en faisant signe d’approcher avant de me tourner vers la camériste, le visage rouge et les yeux humides fixant les tapis qui jonchaient le sol de ma chambre : Et toi, restes ici et observes ou ce seront les catins que tu iras maltraiter…
Impatiente, j’allais me rassoir face à mon miroir tandis que Rhialta vint doucement se placer derrière moi, prenant le peigne des mains de la camériste en lui faisant un petit sourire encourageant…et compatissant. Alors qu’elle s’occupait de me tresser les cheveux à la manière des dames du Bief que j’eus l’honneur de côtoyer pendant deux années, elle me demanda d’une petite voix :
Comment te sens-tu ?
Je la regardais à travers le miroir et poussais un long soupir :
Incroyablement tendue…Voilà plus de trois ans que nous ne nous sommes vus…
Mais vous vous êtes écrits entretemps, non ?
Quelque fois oui, mais Desmond n’a jamais été un homme bavard avec une plume et un parchemin. Patrek l’est bien plus.
Desmond…un ami avant tout…et sous peu mon fiancé avant qu’il ne devienne mon époux. C’était d’ailleurs la raison de ces préparatifs ; aujourd’hui avait lieu les festivités pour nos fiançailles… Etrange sentiment que d’avoir grandi ensemble, de s’être connu enfant et de devoir bientôt s’unir devant les Dieux et les Hommes. La voix de Rhialta me sortit de mes songes alors qu’elle posait la touche finale à ma coiffure :
Mais…tu n’es pas heureuse ? Epouser un Mallister… Mère serait ravie.
Notre chère mère aujourd’hui décédée était issue d’une branche secondaire des Mallister. Mes sœurs et moi-même partagions toutes déjà des liens de parenté avec les Mallister de Salvemer. Mais ces liens allaient être renforcés avec cette nouvelle alliance, pour le plus grand plaisir de nos deux maisons :
Bien sûr que je le suis. Au moins n’ai-je pas l’angoisse de l’inconnu et c’est une heureuse alliance pour notre famille. Mais…je ne sais pas…Cela m’est encore étrange de me dire que je vais épouser un homme que j’ai connu enfant.
Rhialta hocha la tête et posa une main sur mon épaule, main que je saisis de la mienne en tentant un petit sourire confiant malgré tout à ma sœur à travers le miroir. Soudain, notre calme fut rompu par l’arrivée tonitruante d’Emphyria. Du haut de ses neuf ans, ma cadette était un tourbillon d’énergie, à notre plus grand désarroi, bien que sa Septa soit la plus à plaindre dans cette histoire. Nous nous tournâmes vers elle et je lui lançais :
Combien de fois devrons-nous te dire qu’une Dame ne…
Ne cours pas je sais. Mais c’est urgent ! Père m’envoie vous chercher toutes les deux ! Les bannières Mallister ont été vues à moins d’une lieue d’ici !
Cette nouvelle me fit me lever et, toutes les trois, nous descendîmes vers la cour intérieure. Je pris la main d’Emphyria dans la mienne pour l’empêcher de s’y rendre à nouveau en courant, Rhialta nous suivant de près, et c’est ainsi que nous rejoignîmes le Seigneur notre père. Une fois dehors, je confiais ma cadette à Rhialta et m’avançais vers Lord Karyl Vance, tout vêtu des couleurs noires, blanches et ors de notre maison. Sur sa poitrine était brodé l’emblème de notre maison ; je le vis lorsqu’il se tourna vers moi. Il m’observa un moment et hocha la tête, l’air approbateur de ma tenue et coiffure :
Tu es très en beauté, Liane.
Merci Père, une coiffure typique du Bief et un tissu que j’ai ramené du village jouxtant Boisdoré, le fief des Rowan, de très bons amis… Et vous, vous êtes d’une grande élégance, comme toujours. commentais-je en passant mon bras droit sous le siens. Sa main pressa un court instant la mienne. Nos regards se croisèrent, nous échangeâmes un sourire puis mes yeux contemplèrent ce qui nous entourait. Aux côtés de notre emblème et de celui à l’Aigle Mallister, se trouvait également celui des Vance d’Atranta. Père vit où allait mon regard :
J’ai pris la liberté d’organiser des festivités entre nos familles uniquement. Le mariage sera l’occasion d’inviter plus de monde, mais restons entre nous pour cette occasion.
Vous avez bien fait, père. Séparés par nos fiefs - assez proches cependant - nous étions cependant très proches dans nos relations. Leur présence était donc toute justifiée. Qui d’autres sera convié au mariage ?
Il voulut me répondre mais à cet instant précis, les premiers cavaliers portant l’étendard Mallister pénétrèrent dans la cour intérieure du château. Une dizaine tout au plus ainsi qu’une carriole transportant leurs effets et leurs vivres. Je le vis de suite, tout comme il me vit, chevauchant aux côtés de Ser Patrek Mallister. Visiblement, Lord Jason n’avait pu se joindre au déplacement et avait envoyé son fils à sa place. Ce dernier me fit un grand sourire et sauta de cheval avant de me prendre dans ses bras. Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions vu ; nous étions comme frère et sœur. Il se tourna ensuite vers père et le salua bien plus solennellement…et c’est en se tournant que je vis Desmond derrière lui. Nous restâmes un moment à nous regarder, après tout ce temps passé loin l’un de l’autre. Mais je vis dans son regard que, comme moi, il ne m’avait pas oublié. « Out of sight, out of mind ? Not for us… ». Alors, à nouveau, j’entendis sa voix grave et profonde:
Bonjour Liane. dit-il en souriant. Je lui rendis son sourire et le pris dans mes bras, toute à la joie de le revoir :
Bonjour Desmond.
(c) sweet.lips
To be continued…
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Des fiançailles à Bel Accueil
Vance et Mallister passèrent un moment ensemble dans la cour intérieur du château de Bel Accueil. Pour la plupart d’entre nous, ces retrouvailles étaient les premières depuis au moins une année, voire plus. Pour ma part, je n’avais plus vu Desmond et Patrek depuis la dernière fois que je me suis rendue à Salvemer avec ma mère…En 295 si ma mémoire ne me faisait pas défaut, lorsque ses épuisements lui laissaient un peu plus d’énergie que de coutume. Fort heureusement, l’un comme l’autre n’avaient guère changé. Cependant, le fait de me retrouver aux côtés de ces deux hommes avec lesquels j’avais passé une partie de mon enfance me fit remonter le temps, à une époque où seuls l’insouciance et les jeux étaient notre quotidien…
***
Desmond !!! Attends…..moi……. !! criais-je, à bout de souffle. J’avais 10 ans et étais de loin pas aussi rapide que Desmond ou Patrek. Courir n’était pas permis pour une dame. A Bel Accueil du moins…Mais ici, à Salvemer, j’avais l’impression d’être libérée de tout le poids de mon héritage qui pesait sur mes épaules. Comme Patrek était retenu par son précepteur sur une leçon dont ce dernier estimait que l’héritier de Lord Jason ne connaissait pas suffisamment bien, Desmond avait eu la bonne idée de partir nous promener le long des côtes et de la plage non loin de la cité. Bien entendu, le jeu nous prit et nous eûmes l’envie de semer nos accompagnateurs en courant le plus vite possible vers la plage. Mais bien vite, je ne fus plus capable de respirer et mes vêtements étaient un handicap certain à cette course. Desmond, lui, était bien plus rapide, mais mon appel à l’aide le fit revenir vers moi. Il respirait rapidement mais n’était pas aussi essoufflé que moi :
ça va ? demanda-t-il, inquiet de me voir plier en deux par un violent point de côté.
Je me redressais, une main sur le côté douloureux de mes côtes, et hochais la tête, reprenant doucement mon souffle. Viens dit-il, Il faut marcher, ça te fera du bien.
Lui et Patrek avaient un ou deux ans de plus que moi ; je les considérais comme des grands frères, amis et un confidents. Sur la plage, nous marchions tranquillement lui et moi. L’air marin me piquait les joues, qui virèrent du rose au rouge vif. Mais que cela était agréable et vivifiant ! J’aimais Salvemer ; je m’y sentais comme chez moi. Une seconde maison en quelque sorte. La plage était surtout constituée de cailloux et galets plus que de sables. Tandis que nous marchions et discutions, j’en ramassais un blanc, très plat, puis un noir, de la même épaisseur. Les couleurs des Vance me dis-je. Nous en arrivâmes à partir à la chasse aux galets plats blancs et noirs et le soir venu, nous revînmes à Salvemer les mains et poches remplis de ces fameux galets. Depuis, à chaque fois que je me rendais chez les Mallister, je demandais à aller avec Desmond sur la plage pour compléter ma collection de galets qui venait décorer mes appartements à Bel Accueil.
ça va ? demanda-t-il, inquiet de me voir plier en deux par un violent point de côté.
Je me redressais, une main sur le côté douloureux de mes côtes, et hochais la tête, reprenant doucement mon souffle. Viens dit-il, Il faut marcher, ça te fera du bien.
Lui et Patrek avaient un ou deux ans de plus que moi ; je les considérais comme des grands frères, amis et un confidents. Sur la plage, nous marchions tranquillement lui et moi. L’air marin me piquait les joues, qui virèrent du rose au rouge vif. Mais que cela était agréable et vivifiant ! J’aimais Salvemer ; je m’y sentais comme chez moi. Une seconde maison en quelque sorte. La plage était surtout constituée de cailloux et galets plus que de sables. Tandis que nous marchions et discutions, j’en ramassais un blanc, très plat, puis un noir, de la même épaisseur. Les couleurs des Vance me dis-je. Nous en arrivâmes à partir à la chasse aux galets plats blancs et noirs et le soir venu, nous revînmes à Salvemer les mains et poches remplis de ces fameux galets. Depuis, à chaque fois que je me rendais chez les Mallister, je demandais à aller avec Desmond sur la plage pour compléter ma collection de galets qui venait décorer mes appartements à Bel Accueil.
***
J’ai quelque chose pour toi.
La voix grave de Desmond me ramena au temps présent. Je le suivais jusqu’à sa malle encore attachée à la charrette de leur voyage. Il l’ouvrit et en sortit une petite boîte en bois avant de me la tendre en souriant. Intriguée, je l’ouvris et découvris une dizaine de galets plats blancs et noirs. Ce n’était rien et si quelqu’un d’autre que lui m’aurait offert pareille chose, je les lui aurais certainement jeté aux pieds en lui faisant clairement comprendre que je ne goûtais guère à ce genre de mauvaises farces. Mais de la part de Desmond… J’en fus profondément touchée et murmurais : Tu n’as pas oublié…
Jamais.
Je refermais la boîte et la pressait contre ma poitrine. Merci beaucoup. dis-je en souriant.
Il avait l’air heureux de l’effet produit par sa surprise lorsque la voix de père nous parvint. Je me retournais et le vis en haut des marches menant dans notre hall d’entrée. Lord Norbert Vance, Ser Ronald et Patrek l’entouraient et je vis que tout le monde rentrait pour le déjeuner, instant solennel marquant le point de départ de nos fiançailles officielles :
Bien…souffla Desmond dans un demi-soupir. Je crois qu’il est temps…
Je hochais la tête. Je savais qu’un jour où l’autre, ce moment viendrait. J’étais une Vance et qui plus est l’héritière. J’avais pu échapper une fois à une union abjecte avec un vulgaire Frey ; j’étais consciente que je ne pourrais plus refuser une autre union. De plus, à 30 ans, une dame de mon rang est souvent déjà mariée, voire même déjà mère. J’étais cependant heureuse et soulagée que père et grand-père se soient à nouveau rapprochés des Mallister, en souvenir de mère. Toutefois, j’étais curieuse de savoir ce que pensait Desmond. Etait-il heureux, lui aussi ? Ou bien se pliait-il simplement à ce qu’on attendait de lui ? En aimait-il secrètement une autre ? Me pensait-il moi aussi éprise d’un autre homme de mon côté ? Il me faudrait avoir une discussion en privé avec lui et j’avais le sentiment qu’il en était de même pour lui. Seulement, pour l’instant, nous devions nous montrer ensemble devant nos familles. Aussi, nous rejoignîmes les autres et suivîmes père jusqu’à la grande salle où des serviteurs étaient postés, prêts à nous servir en vin et autres boissons tandis qu’une grande et longue table était préparée au centre de la salle. Nous échangeâmes un regard encourageant pour l’un comme pour l’autre et entrâmes dans la salle…
La voix grave de Desmond me ramena au temps présent. Je le suivais jusqu’à sa malle encore attachée à la charrette de leur voyage. Il l’ouvrit et en sortit une petite boîte en bois avant de me la tendre en souriant. Intriguée, je l’ouvris et découvris une dizaine de galets plats blancs et noirs. Ce n’était rien et si quelqu’un d’autre que lui m’aurait offert pareille chose, je les lui aurais certainement jeté aux pieds en lui faisant clairement comprendre que je ne goûtais guère à ce genre de mauvaises farces. Mais de la part de Desmond… J’en fus profondément touchée et murmurais : Tu n’as pas oublié…
Jamais.
Je refermais la boîte et la pressait contre ma poitrine. Merci beaucoup. dis-je en souriant.
Il avait l’air heureux de l’effet produit par sa surprise lorsque la voix de père nous parvint. Je me retournais et le vis en haut des marches menant dans notre hall d’entrée. Lord Norbert Vance, Ser Ronald et Patrek l’entouraient et je vis que tout le monde rentrait pour le déjeuner, instant solennel marquant le point de départ de nos fiançailles officielles :
Bien…souffla Desmond dans un demi-soupir. Je crois qu’il est temps…
Je hochais la tête. Je savais qu’un jour où l’autre, ce moment viendrait. J’étais une Vance et qui plus est l’héritière. J’avais pu échapper une fois à une union abjecte avec un vulgaire Frey ; j’étais consciente que je ne pourrais plus refuser une autre union. De plus, à 30 ans, une dame de mon rang est souvent déjà mariée, voire même déjà mère. J’étais cependant heureuse et soulagée que père et grand-père se soient à nouveau rapprochés des Mallister, en souvenir de mère. Toutefois, j’étais curieuse de savoir ce que pensait Desmond. Etait-il heureux, lui aussi ? Ou bien se pliait-il simplement à ce qu’on attendait de lui ? En aimait-il secrètement une autre ? Me pensait-il moi aussi éprise d’un autre homme de mon côté ? Il me faudrait avoir une discussion en privé avec lui et j’avais le sentiment qu’il en était de même pour lui. Seulement, pour l’instant, nous devions nous montrer ensemble devant nos familles. Aussi, nous rejoignîmes les autres et suivîmes père jusqu’à la grande salle où des serviteurs étaient postés, prêts à nous servir en vin et autres boissons tandis qu’une grande et longue table était préparée au centre de la salle. Nous échangeâmes un regard encourageant pour l’un comme pour l’autre et entrâmes dans la salle…
(c) sweet.lips
To be continued…
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Des fiançailles à Bel Accueil
Les regards se tournèrent vers nous à notre entrée. Je faisais un signe à Emphyria, lui disant d’approcher :
Pose ceci dans mes appartements, s’il-te-plaît. lui dis-je à voix basse en me baissant pour lui donner la boîte contenant le présent de Desmond. Elle fila… en courant comme d’habitude mais je n’étais pas d’humeur à la reprendre et, avec Desmond, nous rejoignîmes nos places à tables. J’étais assise entre Desmond et Patrek, Père se trouvait à la droite de Desmond et à la droite de père était assis Lord Norbert Vance, dont la cataracte avant tant empiré que les Mestres craignaient qu’il finisse totalement aveugle, malgré leurs bons soins. En face de nous tous étaient assis mes sœurs et mes cousins d’Atranta. Nous prîmes tous place lorsque père se leva, sa coupe de vin à la main. Immédiatement, nous prîmes tous la nôtre dans une main et nous tournâmes vers père.
Que voilà une tablée comme je les aime ! Partager un bon repas avec les personnes qui nous sont chères en un jour si particulier est un grand honneur pour moi, en tant que Seigneur de Bel Accueil et votre hôte. Bien évidemment, nous pensons à ceux que nous avons perdus…Lady Genna, Lord Karl, mon épouse Lady Loriane…Que les Sept veillent sur eux tous mais je suis sûr qu’ils sont avec nous aujourd’hui, dans nos cœurs et nos âmes, surtout Lady Loriane.
Père se tourna vers moi, souriant et les yeux quelque peu humides :
Que n’aurait donné votre mère pour voir ses filles se marier et qui plus est avec sa famille d’origine…Ser Patrek, Ser Desmond, la maison Vance est infiniment heureuse d’avoir reconduit cette si belle entente avec la maison Mallister scellée jadis par mes noces avec Lady Loriane Mallister. Par le mariage à venir de ma fille et héritière, Lady Liane, et de votre cousin et neveu de votre père, Ser Desmond, l’engagement et l’alliance de la maison Vance et de la maison Mallister se voit prolongée et fortifiée. Que Lord Jason en soit assuré ; la maison Vance est et sera à jamais sa plus fidèle et loyale amie et alliée ! A L’UNITÉ !! finit-il d’une voix forte en levant sa coupe.
A L’UNITÉ !! reprit notre petite assemblée en cœur avant de porter la coupe de vin à nos lèvres et d’en boire une gorgée, un des crues de La Treille que j’avais ramené de mon séjour chez mon amie, Lady Desmera. Ce vin, en plus d’être absolument divin, me rappelait de très bons souvenirs, ce qui m’émue.
Des serviteurs apportèrent ensuite des mets pour tous les goûts. Poissons, viandes, crudités, pains, fruits. Le vin coula à flot et la musique remplit nos oreilles jusqu’à une heure avancée de la nuit. J’avais trop bu de vin et le sol avait la fâcheuse tendance à se dérober parfois sous mes pieds. Desmond, en homme mesuré sur l’alcool et galant, me raccompagna jusqu’à mes appartements :
Nous nous voyons demain ?
Oui, à demain. parvins-je à articuler, la bouche pâteuse. Cela le fit rire et il referma la porte me laissant plonger dans mon lit, à moitié habillée et sombrer dans un profond sommeil. Ce fût ma première nuit en tant que femme fiancée…
Pose ceci dans mes appartements, s’il-te-plaît. lui dis-je à voix basse en me baissant pour lui donner la boîte contenant le présent de Desmond. Elle fila… en courant comme d’habitude mais je n’étais pas d’humeur à la reprendre et, avec Desmond, nous rejoignîmes nos places à tables. J’étais assise entre Desmond et Patrek, Père se trouvait à la droite de Desmond et à la droite de père était assis Lord Norbert Vance, dont la cataracte avant tant empiré que les Mestres craignaient qu’il finisse totalement aveugle, malgré leurs bons soins. En face de nous tous étaient assis mes sœurs et mes cousins d’Atranta. Nous prîmes tous place lorsque père se leva, sa coupe de vin à la main. Immédiatement, nous prîmes tous la nôtre dans une main et nous tournâmes vers père.
Que voilà une tablée comme je les aime ! Partager un bon repas avec les personnes qui nous sont chères en un jour si particulier est un grand honneur pour moi, en tant que Seigneur de Bel Accueil et votre hôte. Bien évidemment, nous pensons à ceux que nous avons perdus…Lady Genna, Lord Karl, mon épouse Lady Loriane…Que les Sept veillent sur eux tous mais je suis sûr qu’ils sont avec nous aujourd’hui, dans nos cœurs et nos âmes, surtout Lady Loriane.
Père se tourna vers moi, souriant et les yeux quelque peu humides :
Que n’aurait donné votre mère pour voir ses filles se marier et qui plus est avec sa famille d’origine…Ser Patrek, Ser Desmond, la maison Vance est infiniment heureuse d’avoir reconduit cette si belle entente avec la maison Mallister scellée jadis par mes noces avec Lady Loriane Mallister. Par le mariage à venir de ma fille et héritière, Lady Liane, et de votre cousin et neveu de votre père, Ser Desmond, l’engagement et l’alliance de la maison Vance et de la maison Mallister se voit prolongée et fortifiée. Que Lord Jason en soit assuré ; la maison Vance est et sera à jamais sa plus fidèle et loyale amie et alliée ! A L’UNITÉ !! finit-il d’une voix forte en levant sa coupe.
A L’UNITÉ !! reprit notre petite assemblée en cœur avant de porter la coupe de vin à nos lèvres et d’en boire une gorgée, un des crues de La Treille que j’avais ramené de mon séjour chez mon amie, Lady Desmera. Ce vin, en plus d’être absolument divin, me rappelait de très bons souvenirs, ce qui m’émue.
Des serviteurs apportèrent ensuite des mets pour tous les goûts. Poissons, viandes, crudités, pains, fruits. Le vin coula à flot et la musique remplit nos oreilles jusqu’à une heure avancée de la nuit. J’avais trop bu de vin et le sol avait la fâcheuse tendance à se dérober parfois sous mes pieds. Desmond, en homme mesuré sur l’alcool et galant, me raccompagna jusqu’à mes appartements :
Nous nous voyons demain ?
Oui, à demain. parvins-je à articuler, la bouche pâteuse. Cela le fit rire et il referma la porte me laissant plonger dans mon lit, à moitié habillée et sombrer dans un profond sommeil. Ce fût ma première nuit en tant que femme fiancée…
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