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{fb} I am coming home now, I need your comfort - ft Lucas

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I am coming home now, I need your comfort
An 299 Lune 11 Semaine 2
L’heure était à présent au retour à Castel-Bois. Plus le temps l’avait séparé de son chez elle et plus Marianne avait ressenti le manque lié à sa région mais surtout à son domaine. Les personnes lui manquaient, leurs sourires et leurs manières d’être avaient contribué à la façonner telle qu’elle était aujourd’hui et elle se languissait d’eux. Et ce, même si, elle était à même de reconnaître qu’elle savait pertinemment que la route la ramènerait jusque chez elle, il n’en restait pas moins qu’elle avait besoin de ce temps de calme pour se retrouver. Mais aussi pour assimiler toutes les épreuves auxquelles elle avait eu à faire face depuis son départ de Corneilla. Dorne avait été l’une d’elle. Surtout face aux fantômes qui l’avaient submergé pendant cette rencontre avec l’héritier du Nord. Cependant, elle était parvenue à délaisser des rancœurs pour laisser place à une chose dont elle n’aurait jamais soupçonné son apparition pour l’un des descendants des meurtriers de son père : du respect. En effet, aussi bien lui qu’elle n’étaient que des victimes d’un passé douloureux. Que des spectateurs  ou plutôt des personnes qui ne pouvaient que faire avec. La rancune s’était tue au profit de ce respect mutuel qui avait su s’immiscer dans leur conversation. Et de ce dernier avait jaillis l’honneur de défendre des intérêts qu’ils prônaient : la paix. Le pardon s’avérait être une source puissante pour y participer et grâce à elle le monde pouvait n’en être que plus bénéfique pour les autres. Aussi était-elle parvenue à affronter ces tourments et à les accepter pour cette famille qu’elle défendait et pour laquelle sa fidélité n’avait aucune limite. Brynden avait été l’héritier parfait dans son rôle. A même de pouvoir parler au nom du Conflans tout en agissant avec une protection certaine pour la belle Princesse Argentée. Malheureusement, les aléas furent tels que de cette complicité naissante, le désarroi sema de la discorde entre le couple. Discorde ou incompréhension, la jeune fille n’était pas certaine de l’ampleur de cette dernière, mais gardait espoir pour l’avenir. Brynden se montrait présent pour Daenerys, désireux de l’accompagner dans son deuil mais surtout fier de pouvoir se montrer comme son protecteur. Le temps ferait certainement son chemin et permettrait d’ouvrir les yeux à la jeune fille comme il lui avait permis à elle de prendre conscience de ses sentiments pour Lucas. Des sentiments, qui, ne cessèrent de prouver leur existence au fur et à mesure que les jours et la distance les séparaient et qui veillèrent à immiscer une profonde inquiétude pour le chevalier alors que la rumeur de poison soufflait de plus en plus sur les différentes terres de Westeros. Marianne priait les Sept qu’il n’arrive rien à Lucas. Les brefs échanges épistolaires qu’ils entretinrent la rassurèrent sur sa bonne santé. D’autant plus, qu’elle lui faisait confiance au fait de la vérité qu’il lui partageait. Il lui manquait, plus encore, depuis qu’elle avait osé révéler ce qu’ils avaient partagé sur ce banc à Corneilla. Azilys n’avait pas été la dernière pour demander son reste, et même si le doute l’avait prise au dépourvu au détour de cette conversation, sa cousine lui avait ouvert les yeux sur ce qu’elle aurait dû entendre depuis longtemps. Elle n’avait pas à se culpabiliser de vouloir être heureuse, de vouloir se sentir vivante, mais surtout d’aimer à nouveau. Marianne ne faisait rien de mal en laissant les sentiments la submerger, le seul mal qu’elle encourrait été de l’infliger à Lucas malgré elle en le refusant. Cette conversation lui avait ouvert les yeux sur ses véritables sentiments, et sur le fait qu’elle était amoureuse du chevalier. Elle ne s’était même pas rendue compte à quel moment cela était arrivé, mais c’était bien là à l’heure actuelle. Et elle se refusait de lui infliger du malheur. Lucas méritait d’avoir droit au bonheur et peut être que ce dernier pouvait se partager avec elle. Ben sûr, sa cousine avait glissé l’intérêt politique derrière cette relation, ce qui eut le don de rassurer la conflanaise sur la bonne santé de la lady de Montargent, tout en lui laissant l’occasion de lui rappeler qu’elle n’était pas orientée vers cette pensée. Au contraire, Marianne voyait Lucas comme un jeune homme avec qui elle aurait pu construire un avenir, dont les espoirs se répondaient mutuellement puisqu’ils désiraient tous les deux assurer la pérennité de leur patrimoine, grâce à qui la complicité n’avait de cesse de grandir par le biais de cette confiance mutuelle qu’ils s’adonnaient sans craindre l’autre, pas comme le fils de son suzerain. Mais rapidement le travail pour Azilys débuta et Marianne eut la chance d’assister à la naissance de ses nouveaux cousins. Emerveillée, la jeune fille se laissa bercer par cette vie qu’elle découvrait à peine et qu’elle tenait au bout de ses bras. Mais rapidement, le tempérament quelque peu brutal de sa cousine envers la petite fille eut tendance à lui faire prendre conscience qu’elle se devait d’être celle qui la soutiendrait pour arranger les choses. Désemparée pour quelques fois, la jeune veuve n’en perdit pas pour autant sa détermination de voir un jour la mère accepter la petite. Tous les jours, elle soutint Aziléa, tous les jours, elle se plu à la prendre dans ses bras pour la réchauffer et la présenter ensuite à Azilys dans l’espoir qu’elle l’accepte. Certes, son faciès avait été marqué par la difficulté de l’accouchement, certes, elle répondait beaucoup moins aux sollicitations qu’elle pouvait lui faire en comparaison à son frère, mais elle vivait et elle se battait pour survivre. Marianne se prit d’une affection particulière pour le nourrisson, tant elle lui prouvait combien se battre en valait la peine. Et ce jour arriva enfin. Ce jour où sa cousine accepta de regarder sa fille et la prendre dans ses bras pour la couvrir de cet instinct maternel qu’elle méritait. Le lien s’était créé sous ses yeux et pour toujours Marianne garderait cette image dans son cœur.

La route du retour fut beaucoup moins difficile que ce qu’elle avait appréhendé. Ser Roadney, présent à ses côtés, surveillait les moindres de ses gestes mais Marianne parvint à tenir bon tout du long. Il s’agissait de la première fois sur cette route depuis l’accident. Son cœur s’était serré, ses mains avaient tremblé, et la boule dans sa gorge s’était installée, mais elle n’avait pas pleuré. Car elle avait enfin compris et accepté le fait que Torvald n’aurait pas désiré qu’elle se néglige comme elle avait pu le faire. Tout comme, elle concevait également l’idée qu’il aurait souhaité son bonheur et ce bonheur, elle ne pouvait pas le vivre seule. Même si le trajet fut plus silencieux, Roadney plaisanta à quelques occasions pour que la jeune fille réponde par son sourire. Elle lui en accorda quelques-uns, plaisanta avec lui sur certains sujets, dont le caractère du paon de Montargent et tous les deux se rappelèrent des souvenirs qui eurent tôt fait de leur montrer que l’un comme l’autre tenait à l’autre. Marianne avait toujours vu Roadney comme un grand frère, toujours prêt à se placer à ses côtés mais également à même de se montrer plus dur quand l’occasion se montrait, ceci dans le but de la protéger. Son sourire s’était agrandi au moment où ils avaient pénétré Castel-Bois, alors que les appels des enfants du chevalier fendaient l’air pour venir s’abattre dans les gros bras de ce dernier. Rien n’était plus beau que de voir une famille réunie. Marianne les laissa dans leur intimité et rejoignit à son tour son oncle, de manière à lui rapporter les récents évènements.

Les jours s’étaient écoulés depuis. Les habitudes étaient revenues naturellement, si bien que Marianne se plaisait à retrouver les personnes de son domaine comme si elle ne les avait jamais quittés. Son sourire lui était revenu dans son intégrité alors que l’espoir de voir apparaître la silhouette du chevalier revenu du Nord attisait sa curiosité à chaque fois qu’elle pouvait voir l’horizon. Il lui avait promis leurs retrouvailles, tout comme le partage de nouvelles chevauchées aux travers leur région. Cette idée lui redonnait le sourire à maintes occasions avant de finalement la conduire vers des affaires qui lui rappelait combien elle appréciait sa position. La jeune fille aidait à nouveau du mieux qu’elle le pouvait, osant mettre les mains dans la terre, tombant parfois même dans la boue. Rester à l’intérieur ne faisait plus parti de ses capacités, plus depuis qu’elle l’assimilait à ce temps qu’elle avait perdu en pleurant et en s’isolant. Marianne ressentait à nouveau le besoin de se confronter aux siens, d’être prête à leur tendre la main en cas de besoin. Et cela lui faisait du bien. Les leçons avaient été tirées et elle se plaisait à croire que tout irait pour le mieux à présent. Mais peut-être s’était-elle fait duper par sa naïveté. En effet, à peine avait-elle rejoint ses appartements que Camelya l’avertit que son oncle désirait la voir. Marianne fronça ses sourcils à son expression, d’ordinaire son amie lui rapportait le sujet devant lequel elle serait confrontée pour lui faire preuve d’un peu de soutien. Mais à cet instant précis, la jeune fille se contentait de regarder en direction de ses pieds, gênée, et la jeune lady n’était pas en mesure de savoir si cela était dans le bin ou le mauvais sens. Elle lui demanda une première fois de lui confier ce qui n’allait pas, mais Camelya se taisait. Cela eut le don d’inquiéter Marianne qui, impatiente, se contenta de sortir de ses appartements pour rejoindre la grand-salle. Arwood, fidèle à lui-même, la dévisagea pendant quelques instants, ce qu’elle détestait au plus haut point, car elle n’était jamais en mesure de juger si son expression était amicale ou si au contraire, elle annonçait des foudres à venir. « Approche, nous avons à parler. » commença t-il à lui avancer sur son ton impassible. Silencieuse, la jeune fille s’exécuta mais resta debout tout en essayant de jauger son regard, en vain. « Je n’ai pas eu l’occasion de te le dire, mais tu es bien plus rayonnante depuis quelques temps déjà. Il est plaisant de constater que tu avances à nouveau. » « Je vous en remercie mon oncle. » rétorqua-t-elle tout en adoptant un comportement sur la défensive. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il allait lui annoncer une nouvelle importante et qu’elle n’aurait d’autre choix que de s’y plier. « Et tu n’es pas sans savoir que tu te dois d’assurer la lignée de notre famille[…] » Rien que par ses mots, les oreilles de Marianne commencèrent à siffler alors que sa tête lui donnait l’impression de s’alourdir. Arwood continuait à lâcher des mots, des mots qui alignaient les uns à côtés des autres formaient des phrases qu’elle n’était pas en mesure de comprendre parce qu’elle ne les entendait pas. Une seule parvint à percer toutes les autres. « J’ai reçu aujourd’hui une offre que je ne compte pas refuser. » Non… cela ne se pouvait… Pas maintenant, pas aujourd’hui… Et certainement pas alors qu’elle avait pris conscience qu’elle aimait Lucas. Elle refuserait ce mariage, parce qu’Arwood n’avait pas le droit de lui imposer de cette manière. Elle se battrait pour Lucas et elle allait le faire dès à présent en se reculant sans dire mot et en s’échappant de cette pièce. Arwood avait beau la rappeler, Marianne refusait d’en entendre plus. Aussi se mit-elle à fuir tout en sentant l’oxygène lui manquer. Il fallait qu’elle rejoigne Gris-poil et qu’ils s’en aillent aussi loin que possible pour l’instant.

Mais alors qu’elle descendait les marches pour rejoindre la cour, Marianne s’arrêta de manière nette sur l’une d’elle. « Lucas ! » s’écria t-elle avant de reprendre sa course pour le rejoindre. Si elle avait attendu son retour avec impatience, voilà qu’elle se retrouvée complètement perdue avec ce qu’elle venait d’entendre. Et son esprit était si fermé avec son idée de fuite, qu’elle ne parvenait pas à faire des liens entre ce que son oncle venait d’avancer et la présence du jeune homme. Essoufflée, elle s’empressa de prendre ses mains et dans son élan inquiet s’empressa de rajouter. « Il veut me marier, il vient de me l’annoncer. Mais je ne peux pas Lucas, je ne veux pas… » la panique se lisait clairement et distinctement dans son regard alors qu’elle n’espérait qu’une chose le retrouver lui. « Je ne veux pas qu’on m’enlève à toi, je suis là maintenant et  je veux me battre pour toi. Je t’en prie, aide moi… aide moi à lui faire entendre raison que ça ne peut pas être avec un autre que toi… » Ses mains serraient davantage les siennes, prise de panique, Marianne n’avait de cesse que de laisser ses yeux alterner entre les siens de manière à puiser l’espoir nécessaire pour y croire. Elle tremblait sous l’effet de la peur, ses jambes menaçaient même de ne plus soutenir son poids et pourtant, elle s’accrochait à lui encore. Ils n’avaient pas discuté de tout ceci dans leurs lettres mais même si il ne tenait plus à elle, Marianne osait espérer que leur amitié ferait en sorte qu’il l’aiderait.

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Marianne Harlton
& Lucas Nerbosc


« Castel-Bois | 299, lune 11, semaine 2 »

L’émissaire de la Maison Nerbosc était resté éloigné de sa région bien plus longtemps qu’il ne l’aurait songé. Alors qu’il aurait dû rentrer à Corneilla une fois les noces d’Ysilla Royce célébrées avec ser Creighton Rougefort, les Anciens et le devoir l’avaient rappelés à Winterfell. Ainsi, au lieu de faire un rapport complet à son père sur les négociations qu’il avait tenu quelques semaines plus tôt avec Lord Eddard et Catelyn Stark, il se trouvait à prêter ses hommages et ses condoléances à tous les Loups abandonnés par leur chef de meute. L’enchaînement des différents événements l’avait amené à beaucoup réfléchir une fois qu’il se fut à nouveau trouvé sur les routes pour rentrer chez lui. Il était passé de la rencontre politique, à la joie d’un mariage arrangé plein de promesses, puis au deuil d’une famille complète. Il n’avait pas pu prévoir l’hostilité des suzerains du Nord à son égard lors de son premier passage pour discuter d’une alliance entre leur fille Sansa et son frère Hoster. Il ne pouvait pas non plus prévoir si le mariage des Rougefort serait un mariage heureux. Et aucun des Stark, aucun des nordiens, n’avaient prévu de perdre leur protecteur si tôt, dans des conditions si désastreuses. Le pouvoir de chacun sur sa propre vie était bien limité. Lucas se l’était vu rappelé plusieurs fois et très explicitement lors de ce voyage. Cela l’avait amené à réfléchir une fois de plus. Il avait déjà à coeur de ne ni vivre dans les remords, ni dans les regrets, de profiter de chaque instant de vie qui s’offrait à lui, mais à présent, il se refusait à ne pas saisir les portions de bonheur qui s’offraient à lui. Il l’avait vu de ses propres yeux, personnes ne pouvaient prédire combien de temps une période heureuse pourrait durer, alors pourquoi rechigner à en profiter quand elle était là ? Pourquoi ne pas tout faire pour en profiter tant que cela peut durer ? Les Dieux contrôlaient tellement de ficelles de leurs destins à tous et les surprenaient à chaque coin de rue, alors pourquoi ne pas saisir les quelques cordons qu’ils ne tenaient pas du bout de leur doigt, pour les plier à sa propre volonté ?

C’est dans cet état d’esprit, qu’après un séjour d’une quinzaine de jours passés à Corneilla pour se mettre au point des affaires avec son père, Lucas se décida à prendre la route pour Castel-Bois le coeur battant. Marianne le rendait heureux, elle lui avait énormément manqué depuis toutes ces lunes, malgré les quelques corbeaux échangés de temps à autre. Alors pourquoi ne pas vivre pleinement ce bonheur, quand il était saisissable là, maintenant, profitable dès cet instant et que ni l’un ni l’autre ne pouvait prévoir ce qu’il en serait le lendemain ? Marianne ne se trouvait peut-être pas assez lumineuse pour lui, mais elle était toute la lumière, tout le soleil dont il avait besoin. Peu importe s’il y avait un nuage de temps à autre, cela ne l’empêchait pas de la trouver rayonnant et de se sentir heureux et apaisé à ses côtés. Et si vraiment elle ressentait une fraction des sentiments qu’il avait à son égard, alors il fallait qu’ils prennent leur courage à deux mains et tentent leur chance, tant que les Dieux acceptaient de leur en donner une et que le pouvoir ne résidait qu’entre leurs mains.

Le chevalier n’avait pas pris le temps de s’annoncer en avance et avait pris le seigneur des lieux par surprise. Sa surprise fut plus grande encore lorsque Lucas lui révéla ce pour quoi il était là. Il aurait pu s’adresser à Marianne d’abord, lui expliquer tout ce qui s’était passé dans son esprit depuis leur dernière rencontre, pourquoi finalement il voulait d’elle une réponse et une chance à des sentiments réciproques. Mais le Nerbosc était décidé et il avait besoin de savoir si la douce Harlton partageait les mêmes convictions que lui. Si elle venait à lui refuser, il serait fixé, son coeur serait meurtri, mais il ne resterait pas dans le passé éternellement. Cependant, avant toute chose, c’était à son oncle qu’il avait besoin de s’adresser, dont il avait besoin de l’aval et du support. Si ce mariage avait bel et bien lieu, ça serait un mariage matrilinéaire pour assurer la continuité de la lignée des Harlton, Arwood ne pouvait donc être ignoré. Il ne s’attendait toutefois pas à avoir une réponse positive et aussi affirmative de la part du Seigneur. Il pensait que Arwood lui apporterait simplement son soutien et s’engagerait à en parler de manière positive à sa nièce pour l’amener à accepter la chose. Mais le voilà qui commençait à évoquer leurs noces comme une chose faite et un sujet déjà conclu. Puis Lucas fut invité à patienter au dehors, le temps que l’oncle ne fasse le point avec son héritière. Légèrement hébété par le tournement de la situation, le Nerbosc s'exécuta sans rechigner et ses pas le menèrent nonchalamment à l’extérieur, aux côtés de son cheval encore scellé et devant l’entrée de la demeure des Harlton.

Ses pensées s'échappèrent quelques minutes, alors que l’attente se faisait crispante. Il lui sembla entendre quelques bruits en provenance du manoir et quittant sa monture des yeux pour observer la porte, il vit celle qu’il aimait tant sortir en catastrophe, le visage fermé, l’air angoissé. Son coeur se serra un instant, jusqu’à ce que leurs regards se croisent. Il fit un pas en sa direction alors qu’elle criait son prénom. Alors qu’elle marchait à toute vitesse vers lui, il s’avança de son côté pour réduire l’espace plus vite. Une ride préoccupée s’était installée sur son front, alors qu’il ne comprenait pas la mine si morose de Marianne. Ses mâchoires ses serrèrent et son coeur tout autant lorsqu’il entendit la belle brune refuser les fiançailles. “Je …” commença-t-il après avoir déglutit avec difficulté. Il se demandait bien ce qui pouvait motiver son refus cette fois-ci. Il lui avait semblé de leurs lettres que son voyage dans l’Ouest lui avait fait le plus grand bien, aux côtés de sa cousine. Mais tout le poids autour de sa poitrine s’envola en une fraction de seconde lorsqu’elle reprit pour lui dire qu’elle ne voulait pas qu’on les sépare. Soudainement, Lucas eut une intuition sur ce qu’il s’était déroulé à l’intérieur et ce que son oncle avait pu lui dire. Une méthode pour le moins secouante mais qui semblait terriblement efficace. Le chevalier n’aurait pas été étonné de reconnaitre le visage d’Arwood en train de les observer un sourire en coin, depuis la fenêtre de son bureau, mais les pensées de Lucas était bien trop orientées vers sa douce Marianne pour prendre le temps de vérifier son hypothèse. Sa ride disparut miraculeusement et il dut faire un effort pour ne pas se mettre à rire de bonheur en soulevant Marianne du sol pour la faire tournoyer. Il serra fort ses mains dans les siennes un instant, avant d’en dégager une pour l’enrouler autour de sa fine taille, posant son front contre le sien. Lucas n’était pas le genre cruel et il n’aimait pas voir son aimée dans cet état, pourtant il ne pouvait s’empêcher de vouloir profiter de l’occasion pour la taquiner. L’opportunité était trop belle et ne se reproduirait certainement jamais. Elle était là et lui faisait toutes ces révélations, tout ce qu’il attendait depuis leur premier voyage ensemble. Il remonta leurs mains pour lui relever le visage et captura ses lèvres avec les siennes. Il demeura silencieux, profitant du contact qu’il n’avait eu de cesse de se rappeler durant leur séparation. Puis une fois le baiser fini, il capta son regard pour l’interroger. “Peut-on savoir comment s’appelle ce traître qui oserait te prendre à moi de cette façon ?” Sa lèvre tremblait légèrement alors qu’il essayait de ne pas rire. Ses yeux, par contre, étaient rieurs et il espérait que maintenant Marianne, un peu plus sereine dans ses bras, pourrait lire entre les lignes de tout ce qu’on venait de lui annoncer ces derniers instants.

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An 299 Lune 11 Semaine 2
Cette impression d’être prise entre les mailles d’un filet ne faisait que s’accroître. L’émotion grandissait au point que la jeune fille ressentait des élans d’anxiété se mêler à une angoisse incontrôlable. Pourquoi maintenant ? Pourquoi lui infliger cela alors qu’elle ne se remettait qu’à peine de ses tourments ? Pourquoi ne pas lui accorder un délai supplémentaire de manière à pouvoir partager des instants avec Lucas ? Il s’agissait de lui, rien que lui. Ses voyages lui avaient ouvert les yeux et son cœur ne pouvait se résoudre à le perdre alors qu’ils ne s’étaient même pas retrouvés. L’injustice battait de son plein alors que son désir de fuir grandissait encore et encore. Un goût acide remontait jusqu’à sa gorge et ses yeux ne parvenaient plus à tenir un point fixe tant elle perdait tout espoir. Pourquoi ? Cette question subsistait encore et encore sans pour autant obtenir de réponse. Tout lui échappait et voilà qu’elle n’était qu’une spectatrice de sa propre vie. Pourtant, son oncle avait pu revoir son sourire dès lors qu’elle conversait au sujet de Lucas. Il avait pu l’entendre parler du chevalier comme d’un sauveur et d’un être qui lui était bien plus cher que ce qu’elle voulait lui faire croire. Hélas, la trahison qu’il lui infligeait était une peine qu’elle n’aurait pas pu anticiper. Marianne se sentait biaisée, complètement anéantie alors qu’elle n’aspirait qu’à une seule chose, pouvoir retrouver l’émissaire et lui témoigner de ses réels sentiments à son encontre. Il méritait le bonheur, l’espoir de se savoir à son tour vu et écouté, soutenu et appuyé, confiant mais surtout aimé. Lucas méritait de connaître à son tour toute cette générosité et cette bienveillance qu’il donnait et Marianne était celle qui désirait plus que tout le lui offrir. Peut-être avait-elle pris trop de temps pour en prendre pleinement conscience, mais elle ne se dupait plus aujourd’hui. Et ce même si ce qui était en train de se dérouler osait lui souffler l’idée qu’il était trop tard. Elle pouvait se battre, elle l’avait déjà prouvé par le passé, et elle le ferait à nouveau. Le jeune homme lui avait appris une chose dont elle était à présent certaine ne pas s’en défaire : ne rien regretter. Aussi, tenta t-elle de chasser ses regrets en raison de son silence pendant ce temps, pour se rassurer quant au fait qu’elle ne laisserait pas Arwood lui ôter ce bonheur à venir. Elle s’y refusait totalement. La lumière lui était réapparue et il était hors de question que l’ombre ne revienne s’abattre à nouveau sur elle aussi brutalement que cela. C’est ce qui expliqua les raisons pour lesquelles elle ne put en entendre davantage. Fuir lui paraissait être la meilleure solution pour trouver le moyen de contourner ce dessein.

Sa hâte l’amena à rejoindre rapidement la cour de la demeure. Sa surprise la gagna derechef, alors qu’elle reconnaissait la silhouette de Lucas. Elle désirait tant le retrouver, elle avait tant voulu se jeter dans ses bras dans des circonstances différentes que celles qui l’accablaient en ce moment même. Sa hâte lui avait délié son cœur, au point, qu’elle venait de lui avouer tout ce dont elle ressentait pour lui. Sans aucune retenue, sans même y mettre des formes qui auraient pu les embellir, son cœur pleurait de son absence, mais aussi de cette épreuve qui s’imposait à eux aussi injustement que cela. Ses yeux cherchèrent du réconfort dans les siens, ou peut être du soutien. Elle n’était plus très sûre de ce dont elle recherchait, tant ce qui lui importait était de trouver le moyen de le rendre heureux. Cependant, les aléas étaient tels qu’elle concevait la douleur qu’elle lui infligeait. Cette douleur qu’elle aurait voulu lui éviter mais dont elle ne pouvait en rien contrôler. Les Dieux se jouaient d’eux. Aussi bien les Anciens que les Sept et ils ne paraissaient en rien leur être cléments pour leur offrir ce dont ils auraient pu mériter ensemble. La jeune fille désirait simplement regarder dans la même direction que le jeune homme, lui tenir la main dans les moments les plus difficiles, mais également dans les instants les plus doux, lui donner et trouver refuge dans ses bras pour que de cette attention naisse ce foyer qu’ils formeraient à deux. Mais voilà qu’elle perdait tout et que ses jambes menaçaient de flancher pour l’entraîner dans un nouvel abysse infernal. Ses émeraudes ne pouvaient s’arrêter de crier ce désespoir dans lequel elle se situait, cet appel à l’aide duquel aurait pu naître une solution tenue à deux et maintenue pour pouvoir parfaire ce paysage qu’ils découvraient à peine. Ses lèvres frémissaient sous l’impact de cette torpeur et déjà elle reconnaissait la même déception qu’elle avait pu connaître sur ses traits au moment de leur retraite à Corneilla. Le cœur de Marianne pleurait de plus belle à cette vision, se brisait une fois de plus… Sentant les mains du chevalier serrer les siennes, la jeune veuve ne put que baisser son regard, honteuse de lui infliger autant de tristesse. Le contact de son autre main sur sa taille tendit à raviver la chaleur dans le même temps qu’elle en ressentait une peine incontrôlée. Pourquoi ? Une fois de plus ce questionnement lui revenait à l’esprit alors que tout aurait pu être si facile, si seulement, elle avait réagit plus tôt. La culpabilité la rongeait une fois de plus, non pas pour les raisons qui l’avaient animé pendant des lunes, mais bien pour tout ce temps qu’ils avaient perdu et cette impression de vie qui leur échappait. Les remords gonflaient ses yeux et le baiser qu’ils échangeaient lui donnait l’impression de sceller ce rêve qu’ils auraient pu vivre ensemble. Tout était de sa faute. Ce contact éveilla les ardeurs de son cœur, qui, malgré la douleur, profitait de cet instant égoïstement pour se rappeler de cette émotion qui l’envahissait dès lors qu’elle aimait. Marianne se sentait entière dans les bras de Lucas, existée, mais surtout aimée et elle aspirait à lui offrir ce même enivrement. Leurs yeux se cherchèrent pendant quelques secondes, alors que bien vite, Marianne pu recouvré l’étincelle qu’elle avait déjà pu admirer dans le vert de Lucas. Instinctivement, ses sourcils se mirent à se froncer, face à l’incompréhension qui battait de son plein.  Comment pouvait-il l’admirer de cette manière alors qu’elle lui annonçait leur séparation ? « Qu’est-ce… » balbutia t-elle dans cette même émotion alors qu’elle écoutait attentivement ce dont il lui demandait. Incapable de lui répondre à ce sujet, Marianne en vint à rompre le contact visuel qu’ils établissaient pour regarder en direction des hauteurs de sa demeure. « Je ne lui ai… » S’arrêtant en pleine réflexion, le trouble veillait à faire lui faire reporter à nouveau son regard en direction du chevalier pour essayer de comprendre les traits de son visage. Son regard était… joueur ou plutôt rieur, comme si il prenait à la plaisanterie ce qu’elle venait de lui révéler.

C’est alors que la prise de conscience veilla à s’imposer à elle comme une évidence. Arwood venait de lui parler de mariage et Lucas était actuellement présent à Castel-Bois et la tenait dans ses bras. Qui d’autre aurait pu demander sa main ? Sa réflexion n’en devint que plus visible alors que son propre regard changeait pour essayer d’interroger celui de Lucas et ainsi trouver les réponses qu’elle attendait dans ce dernier. « C’est toi ? » osa t-elle demander naïvement alors qu’elle laissait ses émeraudes trouver l’espoir de cette vérité dans les yeux du jeune homme. Son cœur résonnait aussi bien contre sa poitrine, que dans sa gorge et ses oreilles, alors qu’elle sentait ses membres trembler à nouveau, non pas en raison de ses craintes, mais bel et bien pour le bonheur qui commençait tout juste à s’immiscer en cet instant. Elle n’osait rompre ce contact qu’ils établissaient naturellement au contraire, elle désirait le chérir de manière à pouvoir en faire un nouveau souvenir dans lequel elle y puiserait toute sa force. Son souffle se coupait sous l’impatience et l’émoi et il n’eut pas besoin de parler distinctement pour qu’elle puisse comprendre ce qu’il en était véritablement. Sa main libre remonta jusque sur sa bouche, elle admira le visage de Lucas comme si elle le découvrait pour la première fois et souriait sous sa main devant cette effusion de bonheur. Elle avait énormément de mal à y croire. Mais elle délaissa les questions, tout comme elle délaissa ses retenues pour relâcher cette pression qu’elle exerçait contre sa bouche et placer sa main derrière la nuque du jeune homme. Désireuse de lui partager ces émotions qu’elle ressentait à l’heure actuelle, elle fit en sorte que leurs fronts s’apposent l’un sur l’autre alors qu’elle ne rompait pas le contact qu’ils avaient par le biais de leurs regards. « Oui ! » Son sourire ne faisait que grandir devant cette réponse qu’elle affirmait avec certitude sans même qu’il n’ait eu besoin de poser de question. Elle comprenait à présent, et elle ne désirait plus vivre dans le regret. L’espoir était ici, en ce moment même et elle y répondait sans retenue en posant tendrement ses lèvres contre celles de Lucas. En lui offrant son cœur et en désirant lui apporter ce même bonheur qu’il était en train de lui donner en l’instant.


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Marianne Harlton
& Lucas Nerbosc


« Castel-Bois | 299, lune 11, semaine 2 »

Lucas avait du mal à dissimuler la joie qui l’envahissait progressivement. Après des semaines de questionnements et de doute voilà que tout semblait enfin se résoudre pour le mieux et lui sourire. Il avait hésité un long moment avant de prendre sa décision de demander la main de Marianne à son oncle. Pas qu’il doute de son désir de passer le restant de ses jours à ses côtés, à la soutenir, l’aider, l’épauler dans son futur rôle de seigneur de Castel-Bois mais surtout à l’aimer plus fort que tout. Non tout cela n’avait jamais été remis en doute, c’était impossible. Mais il avait hésité à la mettre dans cette position de devoir peut-être briser leur amitié en lui demandant finalement une réponse et un investissement alors que lors de leur dernière rencontre il lui avait promis qu’il ne le ferait pas. Et pourtant elle était sortie de chez elle paniquée, mais toujours aussi belle et elle lui avait tout ce qu’il voulait entendre. Elle ne le savait pas encore mais ils allaient s’unir devant les Anciens et les Sept et elle serait sa femme, la mère de ses enfants. Devant l’ironie de la situation, Lucas, taquin, ne put s’empêcher de jouer quelque peu de la situation, ne cherchant pas à démentir les propos de la Harlton tout de suite. Après tout, elle ne disait que la stricte vérité, ils seraient bientôt mari et femme. Bien sûr Lucas aurait pu terminer l’agonie de son aimée sur l’instant, mais il savait que celle ci ne durerait que quelques secondes tout juste au plus et son amusement était finalement relativement incontrôlable tant il se sentait soulagé et son coeur empli de bonheur. Finalement il prononça quelques mots innocent mais avec une telle intonation et un tel regard que Marianne eut le temps de se poser les bonnes questions. Il vit son aimée se retourner vers la demeure où se tenait encore Arwood le visage trahissant sa réflexion. Les lèvres du chevalier continuèrent de s’écarter pour former un large sourire heureux et il finit par s’en échapper quelques éclats de rire. A nouveau il voulut la saisir dans ses bras pour la faire tournoyer, mais la prise de conscience de la conflanaise n’était pas encore terminée, il se devait d’attendre pour laisser réellement sa joie exploser ouvertement.

L’émissaire des Nerbosc retrouva un instant son sérieux alors que Marianne finit par poser la bonne question. Elle avait compris que celui qui avait osé demander sa main à Arwood n’était autre que lui. Il commença donc à hocher doucement la tête, avouant son dernier acte. Il ne perdit ensuite aucune miette de la réaction de la belle brune, savourant chaque changement, même le plus infime, dans ses doux traits alors que la surprise et l’incompréhension laissait doucement mais sûrement place à une expression de bonheur. Le coeur du chevalier ne s’en trouvait que plus heureux. Il ne savait pas encore si l’ardeur de ses sentiments pour la Harlton étaient réciproques, mais elle avait des sentiments plus qu’amicaux à son égard il en était certain à présent et elle se réjouissait de passer sa vie à ses côtés, que pouvait-il demander de plus ? Espérer de plus ? C’était tout ce qu’il désirait. La main qu’il avait toujours autour de la taille de Marianne se resserra un peu plus pour l’étreindre plus près de lui encore. Puis ce fut à son tour d’être surpris alors que la belle aux yeux verts prenaient les devants et venait l’embrasser à son tour, prolongeant l’intensité du baiser en glissant une main délicate dans sa nuque. Lucas y répondit avec une fougue maîtrisée. En cet instant il se sentait invincible, tout lui paraissait possible, pour le meilleur. Puis le baiser cessa et Marianne vint poser son front contre le sien. Le Nerbosc se trouvait étonnamment à bout de souffle. Et c’est d’une voix délicate que Marianne donna sa réponse d’un simple oui. Lucas fléchit légèrement les genoux pour que leurs yeux se trouvent au même niveau, gardant le contact de leur front et faisant se toucher le bout de leur nez. “Me voici donc le futur consort de Lady Harlton de Castel-Bois.” souffla-t-il doucement juste avant de capture à nouveau ses lèvres avec passion. Non, elle ne serait pas une future Nerbosc au même titre que Daenerys Targaryen ou Sansa Stark, cette fois-ci c’était Lucas qui permettait qu’un autre nom perdure, même s’il ne perdrait jamais le sien ou ses missions pour les Nerbosc.

Puis n’y tenant plus, le chevalier descendit sa deuxième main au niveau de la première pour pouvoir saisir sa fiancée par la taille. Elle n’était pas bien épaisse et pas bien lourde alors il n’eut aucun problème pour la soulever et la faire enfin virevolter comme il en avait envie depuis qu’il l’avait entendu dire qu’elle était tout à lui, laissant un rire heureux s’échapper de ses lèvres. Il l’avait eu finalement son soleil. Elle illuminerait chaque instant de sa vie à partir de maintenant il n’en doutait pas. Il se voyait déjà vieillir heureux avec elle, quelques cheveux grisonnants comme ceux de son père, se tenant dehors devant l’entrée de Castel-Bois, la main de la femme serrée précieusement dans la sienne et une ribambelle de marmailles courant autour d’eux. Ils n’avaient jamais trop eu l’occasion de parler d’enfants et de descendance ensemble jusqu’à présent et le sujet viendrait tôt ou tard sur le tapis, mais c’était la vision qu’avait Lucas à cet instant. Puis au lieu de reposer Marianne, il s’arrêta dans sa descente, la gardant serrée contre lui, les pieds à quelques centimètres du sol seulement. “Je vous aime Lady Marianne.” ajouta-t-il avec un ton tout ce qu’il y avait de plus naturel. Et enfin il lui permet de retrouver la terre ferme, en profitant pour ranger délicatement, derrière son oreille, une mèche de cheveux brune que toute l’agitation avait sortie de sa coiffure. “J’espère que tu ne m’en veux pas d’avoir trouvé ton oncle avant toi ? C’est juste que… Je n’avais aucune idée qu’il ne te dirait pas que la proposition venait de moi. Je voulais vraiment avoir son aval pour te demander ta main. Et je sais également qu’avant que nos routes se séparent je t’avais dit que je n’attendais rien d’autre que ton amitié si tu ne voulais rien de plus, mais j’ai appris à mes dépends ces dernières lunes que la vie était bien trop courte pour ne pas saisir toutes les opportunités d’être heureux.” Il se mordillat légèrement la lèvre inférieure alors qu’il procédait à ses aveux. “Tu veux toujours de moi malgré cela ?” demanda-t-il à demi-mots. Une dernière confirmation. Il souhaitait se rassurer. Peut-être malgré tout le bonheur que son aveu lui avait procuré, il craignait qu’elle ne lui échappe encore une fois.

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An 299 Lune 11 Semaine 2
La réalité prenait le pas sur l’irréel de manière à plonger les deux jeunes gens dans cette ambiance chargée de bienséance, de bonheur et d’amour. Le cœur de la jeune fille lui donnait l’impression d’exister à nouveau, de recouvrer des élans d’espoir guidés selon les rythmes élancés par celui de Lucas. Son oxygène lui revenait à nouveau, gonflant ses poumons de cet air si délicat et enivrant que cela lui permettait de comprendre à quel point la vie était ce qu’il y avait de plus cher. Sa vie, leurs vies. Ces dernières allaient se confondre pour le meilleur, allaient se chérir de manière à oser entrevoir un peu de cette parcelle de bonheur qui les envahissait l’un et l’autre. Ses croyances recouvraient de réelles attentes alors que ses yeux cherchaient à puiser des messages encore secrets dans ceux de son chevalier. Il était bien réel, bien présent en face d’elle, à même de lui révéler son cœur en suivant ce geste qu’elle n’aurait jamais pu espérer. Ainsi allait-elle devenir sa femme, ainsi pourrait-elle lui témoigner de tout ce bonheur dont elle aspirait à lui offrir grâce à lui. Grâce à son audace, mais surtout grâce à toute cette bienveillance qu’il n’avait de cesse de lui renvoyer. Marianne osait se donner une mission interne et secrète, celle de le rendre heureux comme il pouvait lui-même le faire en cet instant. Chacune de leurs rencontres lui revenaient en mémoire, suscitant des soubresauts attendris dans les élans de son cœur à chaque occasion. Ses souvenirs la transposaient vers cette nuit qu’ils avaient partagée, vers ce réconfort qu’elle avait pu retrouver par sa présence dans ce moment si vulnérable. Lucas l’avait écouté, soutenu, mais surtout il lui avait permis de comprendre à quel point l’instant présent était important. Cet instant qu’ils partageaient en cet instant et qui n’avait de cesse que de la pousser à sourire encore et encore. Elle se réfugiait à nouveau dans sa présence. Et maintenant que tout lui paraissait plus clair dans son esprit, la jeune fille appréciait de plus belle chacun de ces moments partagés. Le sourire de Lucas s’inscrivait dans ses souvenirs, trouvait naturellement une place dans son cœur, mais surtout, il la transportait vers cet horizon qu’il regardait enfin ensemble. Sa main autour de sa taille l’étreignit d’avantage, lui permettant d’apprécier ce foyer qu’elle découvrait à peine dans ses bras. La conscience la frappait, l’incitant à songer et à croire que sa place serait toujours à cet endroit précis. Ses bras, son sourire, son regard qui mêlait à la fois amusement et bonheur, tout ceci était sans pour lui rappeler que son avenir ne pouvait être qu’à ses côtés. La réalité n’en devenait que plus palpable, plus à même de lui ouvrir les yeux vers le futur. Elle venait à peine de lui répondre à cette question inaudible que déjà l’impulsion de l’instant lui répétait de le lui affirmer pour quelques fois de plus. Oui, elle désirait être son épouse, oui elle désirait plus que tout le soutenir, l’épauler, le chérir, oui, elle voulait construire un foyer avec lui. Le temps avait assez eu raison de ses tourments et doutes pour que ce dernier cherche à lui ôter ce bonheur qu’elle pouvait enfin ressentir. Son désir de rendre hommage à Lucas n’en devenait que plus grand encore alors qu’elle profitait de ce tout, de cette entièreté qu’ils formaient à peine. Scellant cette demande par un baiser amoureux, tendre, mais surtout délicat, la jeune fille pouvait à nouveau émettre une signification sur le terme « exister ». Lucas le lui avait rappelé et à présent elle ne voulait plus le perdre. Ce contact permit à son cœur de chanter, prolongeant cette mélodie sur laquelle ils avaient pu danser ce soir-là à Harrenhall. Ce baiser avait des goûts dans lesquels elle désirait se plonger encore. Ses joues s’en étaient d’ailleurs empourprées sous l’émotion et son sourire ne put que répondre à celui du jeune homme au moment où il s’abaissa pour se mettre à son niveau.

Leurs fronts maintenaient toujours ce contact qu’ils ne désiraient pas perdre. La chaleur ne cessait d’envahir son être mais pourtant, elle parvenait à maintenir ce regard qui la fixait de cette manière si particulière. Marianne avait l’impression de pouvoir y admirer des étoiles, des constellations toutes entières dans lesquelles elle désirait se perdre à jamais. Les aveux de Lucas considérant sa position de consort la fit rire à son tour. Un rire qui fut rapidement tu sous les élans affectueux du chevalier. Son baiser lui offrit une nouvelle intensité dans le creux de son cœur, un nouvel élan derrière lequel, la jeune fille cherchait à se réfugier pour se rassurer qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. La surprise de l’impulsivité de Lucas la fit légèrement émettre un hoquet avant que ses mains ne rejoignent rapidement ses épaules pour trouver appui. Le sourire lui revint presque aussitôt, délaissant le hoquet de surprise, profitant simplement de cette tendresse nouvelle qui répondait naturellement à leurs élans de bonheur. Rien d’autre n’existait que Lucas, que ces sentiments qui la poussaient à croire qu’elle était dotée d’ailes. Se laissant tournoyer, son rire suivit les mêmes tonalités que celui du jeune homme. La réalité les subjuguait à nouveau et les transporter jusque vers ce paysage dont ils en avaient commencé l’ébauche. Ce dernier pourrait s’agrémenter de détails à même de reproduire l’amour qu’ils se portaient. Les aveux de Lucas eurent l’opportunité de faire arrêter le cœur de Marianne pour quelques secondes. Et ses émeraudes se perdirent dans le vert de ses yeux pour en exprimer la réciproque. « Je vous aime aussi Ser Lucas. » lui répondit-elle sur ce même ton sincère et amoureux. Oui elle l’aimait. Elle avait pu en prendre pleinement conscience au fil de ce voyage passé. Le lui avouer la libérait, au même titre que cela lui permettait de réaliser qu’en donnant de son bonheur, ils n’en ressortiraient que plus forts. Elle avait même envie de reprendre, de continuer en lui expliquant à quel point son absence lui avait été difficile pour certains moments.

Mais ses intentions se tarirent au moment où ses pieds retrouvèrent le sol. Captivée par le regard qu’il lui donnait, Marianne sentit le rose lui revenir aux joues au moment où la délicatesse du chevalier lui remit l’une de ses mèches derrière son oreille. Ce geste, qu’il avait déjà eu envers elle sur ce banc à Corneilla, ce geste qui n’avait de cesse de lui prouver à quel point elle en appréciait chacun des détails. Mais le sérieux, ou plutôt, cette sorte de tension l’obligea à adopter un regard un peu plus interrogateur. Sa main vint instinctivement se réfugier au niveau de la nuque de Lucas afin de la lui caresser tendrement. L’invitant à se confier par le biais de ce geste, son regard n’en devint que plus doux à mesure que ses doutes lui échappaient. Plus les mots lui échappaient d’entre ses lèvres et plus la jeune fille sentait son cœur s’envoler pour une fois de plus. La prévenance de Lucas à son égard n’avait pas de prix, et il lui prouvait une fois encore que le présent était primordial. Un sourire timide en vint même à se dessiner sur les coins de ses lèvres alors qu’elle constatait de la mesure du poids qu’il s’en infligeait. Ses doigts effectuèrent de légers cercles durant ses confidences et sa position demeurait là où elle se trouvait. Jamais elle n’aurait cru pouvoir ressentir de telles émotions à nouveau et pourtant il le lui permettait d’en appréhender chacun des détails devant cette vérité qu’il lui offrait. « Mon cœur t’as appartenu depuis que nous avons partagé cette danse chez Lady Whent. Et je sais qu’il t’appartiendra pour toujours depuis que nous nous sommes séparés à Corneilla. Il m’a fallu du temps pour m’en apercevoir et je remercie tes dieux et les miens de nous avoir amené jusqu’à aujourd’hui. » commença t-elle à rétorquer dans une honnêteté qui se voulait bien palpable mais surtout réelle. « Je n’ai pas besoin de belles déclarations, ni de justifications. J’ai besoin de te savoir heureux, de pouvoir t’aider à l’être, t’épauler, te supporter, t’aimer tout simplement. La distance et le temps m’ont ouvert les yeux sur cela. Alors oui je veux toujours de toi aujourd’hui, demain et jusqu’à ce que nous ne soyons plus. » Son sourire n’en devenait que plus grand sous les rythmes de ses révélations et ses yeux se perdaient à nouveau dans les siens pour y chercher de ces constellations qu’elle appréciait tant. « Et je veux que nos enfants puissent grandir avec ton sourire et ton espoir. » lui avoua t-elle alors qu’elle apposait à nouveau son front contre le sien de manière à frotter son nez contre le sien. Elle se sentait libre, à même de pouvoir affronter toutes les épreuves à partir du moment où Lucas était à ses côtés.


AVENGEDINCHAINS
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Marianne Harlton
& Lucas Nerbosc


« Castel-Bois | 299, lune 11, semaine 2 »

Lucas n’avait pas souvenir d’avoir jamais été aussi heureux. En tout cas pas récemment, pas depuis la mort de sa mère quelques années auparavant. Soudainement, tous ses tracas semblaient avoir disparus ou être devenus dérisoir. En cet instant, avec Marianne à côté, dardant un tel regard sur lui, la chaleur de sa main sur sa nuque, il se sentait on ne peut plus fort, capable d’affronter tout ce que les Anciens lui réserveraient parce qu’il avait sa meilleure alliée, sa meilleure motivation pour faire face à tout et n’importe quoi. Si la belle Harlton montrait une véritable implication dans son discours, dans sa volonté de soutenir le deuxième fils de Tytos Nerbosc, tous ces sentiments n’étaient qu’un miroir de ce que ressentait également Lucas. Il se sentait on ne peut plus heureux de pouvoir provoquer de telles émotions chez cette femme qu’il avait admiré dès que son regard s’était posé sur elle la première fois, alors qu’une telle chose lui avait tout de suite semblé impossible. Il était terriblement ravi de la dévotion qu’elle se semblait prête à lui témoigner et tout cela était réciproque. Il n’avait jamais voulu autre chose que de revoir un franc sourire illuminer le beau visage de la Harlton. De la voir aussi forte que son frère le lui avait toujours décrite. Et justement Marianne semblait prête à embrasser une nouvelle vie, heureuse avec la Corneille. Il voulait que ce sourire qu’elle lui offrait dure éternellement, que cette détermination qu’elle semblait avoir retrouvé ne la quitte plus jamais. Il voulait que ce sentiment de bonheur de se voir promis un avenir ensemble, dure jusqu’à la fin.

Après les aveux de Lucas, ce fut au tour de Marianne d’oser une déclaration amoureuse que le chevalier n’attendait pas du tout. Il était ravi que la Harlton ne le perçoive pas uniquement comme un ami, mais jamais il n’aurait pu songer que ses sentiments puissent rivaliser avec l’intensité des siens. Le sourire du Nerbosc se fit de plus en plus grand au fur et à mesure que la jolie brune choisissait ses mots avec soins. Aucun ne manquait leur cible ou leur objectif. Lucas les entendait et les appréciait tous à leur juste valeur. Il savait à quel point ils étaient précieux. Des mots qu’il lui semblait impossible d’entendre de cette bouche pour sa personne. Pourtant il ne rêvait pas, c’était bien à lui qu’elle s’adressait. L’espace d’une fraction de seconde, Lucas se remémora le visage de Torvald. Ses traits ne restèrent pas bien longtemps dessinés dans son esprit, beaucoup trop heureux pour se laisser prendre par le doute de cette façon, pas encore, cela viendrait plus tard même s’il l’ignorait pour le moment, ivre de joie. Il avait toujours cru que l’ancien chevalier fieffé serait le seul et unique amour de Marianne, ce qui ne l’empêchait pas de pouvoir envisager une avenir avec elle après quelques discussions, cependant, il n’aurait jamais pensé pouvoir faire naître cette tendresse à nouveau dans le regard de la jeune veuve. Il s’était trompé. “Je suis avec toi.” répondit simplement le chevalier en posant une main par dessus celle que Marianne avait sur lui, utilisant l’autre pour parfaire un nouveau baiser qu’il déposait sur ses lèvres. Il lui avait promis qu’il sera toujours là pour elle et ça n’était pas maintenant, pas avec la nouvelle promesse qu’ils venaient de se faire que cela changerait. Il allait être son meilleur allié comme elle serait le sien.

Puis le coeur de la Corneille se gonfla un peu plus encore lorsque les paroles de Marianne vinrent faire écho à la vision qu’il venait d’avoir et que pourtant il n’avait pas partagé. Elle se mettait à évoquer les enfants qu’ils auraient ensemble et ça ne fut plus un sourire qui fendit le visage de l’émissaire mais bien un éclat de rire tellement il se sentait transporté de joie. Il embrassa à nouveau Marianne amoureusement, laissant sa ferveur parler pour lui. Puis lorsqu’il fut comblé de l’échange, il resta son front posé contre le sien comme elle était venu le trouver. “Mon sourire et mon espoir, d’accord, mais à condition qu’ils aient ta force et ta bonté…” Il ferma les yeux et vint poser ses deux mains derrière la nuque de sa future épouse. Et il ne dit plus rien, se contentant de partager son air, de respirer au rythme de son souffle. Il gravait dans son esprit chaque détail de cet instant. Les odeurs d’herbe fraîche et de fleurs, des buissons aromatiques à côté d’eux. Le bruit du vent remuant la végétation, des sabots de sa monture sur les graviers de la cour, le bruit de son rythme cardiaque jusque dans ses tempes. L’odeur de Marianne, le goût de sa bouche sur ses lèvres. Oui, il voulait porter ce souvenir et le bonheur qu’il y associait tous les autres jours du reste de sa vie. Et les Anciens savaient comme il en aurait besoin.

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