[EXPRESS] Quentyn Martell & Doran Martell

Date d'inscription : 27/01/2015

# Mer 20 Juin - 9:21

RP Express

299, lune 9, semaine 3

Doran Martell

Le prince régent de Dorne se tenait l’arête du nez, les yeux fermés, réfléchissant. Les évènements se déroulant à Westeros ne lui plaisait pas. Les lettres reçus de la part du Roi confirmait ce qu’il craignait : que les Martell soient encore insultés par les dragons. D’abord Elia et maintenant Arianne et lui. Le jugement n’était pas encore rendu mais pour Doran le procès était déjà joué. Le souci c’était que le prince Viserys avait le soutien des Sept. Demandez l’annulation du mariage d’Arianne au grand septon serait fort compliqué. Il devait attendre de connaître le jugement et la réaction du siège de la foi. Il était hors de question que sa fille héritière reste marié à un empoisonneur d’enfant. Mais pour le moment il ne pouvait qu’attendre et se montrer patient. Il avait contacté le son frère et lui avait confié une grande tâche. Quand il s’agissait de l’honneur de Dorne, Doran pouvait avoir toute confiance en son frère malgré son impulsivité et sa fougue. Le prince régent espérait désormais que son peuple ne grogne pas trop fort, le souvenir d’Elia était encore bien présent dans la mémoire collective, rajouter une telle nouvelle n’aiderait probablement pas. Des coups frappaient à la porte firent sortir de sa réflexion l’homme qui releva la tête. « Votre fils, le Prince Quentyn désire vous voir Votre Altesse. » Doran hocha légèrement la tête pour signifier qu’il pouvait recevoir son fils. Son deuxième né avait bien grandi, il était devenue chevalier et était désormais un homme. Quand ce dernier se présenta devant lui, le père l’invita à s’assoir. « Que puis-je pour toi mon fils ? »

DRACARYS 2018

# Mer 20 Juin - 19:26

RP Express

299, lune 9, semaine 3

Quentyn Martell

Habillé d’une riche robe de soie verte serrée à la taille et à crevés rehaussée d’arabesques d’or, le prince parcouru la distance qui le séparait des nombreuses salles du palais, des jardins et des atriums jusqu'aux appartements de son père en s'armant de tout son courage, il n’arrivait pas à se calmer. Et si son père se riait de lui ? Et s’il outrepassait sa condition et passait pour un jeune fat auprès du prince de Dorne ? Mais non, idiot, le prince était son père ! Il serai bon envers lui... Du moins voulait-il s'en persuadé, lui qui était à présent chevalier !
Troublé, il gravit une à une les dizaines de marches des escaliers qui menaient à la loggia derrière la puissante carrure et les cheveux blancs du capitaine des gardes. Troublé ? On le voyait à ses gestes, rares mais vifs, ainsi qu’à sa moue figée qui laissait, parfois, sortir ou entrée un peu d’air et ce avec une certaine hâte. Le prince, en émoi, se reprenait pourtant peu à peu. La discussion qui s’ensuivrait entre le père et le fils ressemblerait d'avantage à un état des lieux qu'à un choix impossible. Il fallait oser. Montrer qu'il était un homme désormais et que son prince et souverain était à même de se décharger - du moins en partie - du fardeau de ses responsabilités sur lui. Et le prince savait faire ça. Cela le réconforta un peu, et sa voix ne trembla pas lorsqu’il répondit à son père après s'être respectueusement incliné devant lui.

« Demandez-moi plutôt mon père, ce que je peux faire moi, pour le service de Dorne et pour le vôtre ? »

Humble et docile, il s'avança jusqu'au siège que lui indiquait son père et l'en remercia en s'inclinant de nouveau vers le prince. Devinant aussitôt qu'il n'arriverait pas à rester en place, le damoiseau choisit finalement de rester debout et de faire face à son seigneur et prince.

« Je rumine en ces lieux comme un lion en cage... et mon coeur impuissant n'est que douleur, en voyant que la perfidie dont on accuse mon beau-frère entache ce noble nom qui est le nôtre. »

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# Ven 22 Juin - 9:34

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299, lune 9, semaine 3

Doran Martell

La réponse de son fils fit naître un léger sourire sur le visage du Prince de Dorne, un sourire jaune malheureusement. En ces temps-ci, servir les intérêts de Dorne relever visiblement une mission compliquée. « Etre loyal envers Dorne et ne pas insulter notre famille est la seule chose que je demande en ce moment et pour certains cela semble une mission bien compliquée. » Le sourire avait peu à peu disparu et laissant Doran remettre son masque froid et impassible. Il était désabusé par la situation qu’il ne pouvait contrôler, laissant les clés du destin de sa région au Roi et à son frère. Quentyn confia qu’il s’ennuyait impuissant face à la rumeur. « Cette perfidie sera mise au clair à Port Réal la lune prochaine. Mais je crains que cette rumeur soit vrai. Oberyn me tient au courant de l’avancer et j’ai moi-même envoyé le Prince faire face à la justice du Roi, s’il existe encore une justice en ce monde. Nous sommes donc tous deux impuissants à devoir attendre patiemment et tenter d’apaiser le peuple qui pourrait gronder de la nouvelle insulte des Targaryen envers nous. » Quentyn n’était pas particulièrement proche du peuple, Arianne l’était. Mais elle était trop impliquée dans son lien avec Viserys pour qu’elle puisse tenter quelque chose. Le visage juvénile de Trystan pouvait à la rigueur apaisé les cœurs mais c’était beaucoup demander à un enfant de dix ans.

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# Ven 22 Juin - 13:10

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299, lune 9, semaine 3

Quentyn Martell

Sous des dehors pusillanimes et circonspects, le prince était un homme qui se raisonnait, toujours subtil et toujours réfléchi. Déterminé, le vieil homme pesait et soupesait les conséquences de chaque geste et de chaque mot. Autant de traits que partageaient Quentyn avec son père mais, peut-être en raison de jeune âge, avec une pointe de témérité et d'orgueil en plus. Est-ce l'orgueil qui parla alors ? Le reste de timidité qui avait pu sourdre de son comportement maladroit avait peu à peu presque disparu.

« Ce n'est pas la première fois que le Dragon nous insulte et se montre déloyal envers notre famille, père... Je sais que je ne vous apprends rien, mais c'est pourtant pour les défendre, que votre oncle périt au Trident. Pour la défense d'une maison et aujourd'hui d'un roi, qui insulta la dame ma tante. Notre loyauté ne semble guère payée en retour. »

Le damoiseau croisa les bras et fronça les sourcils, le temps d'une méditation. Puis il eut ce sourire un peu amer qui souvent, chez lui, ressemblait à une lippe. A l'image de sa mère, lady Mellario de Norvos.

« Pour eux du moins, la justice n'a guère payée. »

Un brin surpris, Quentyn s'arquebouta sur ses jambes et crocheta ses pouces à la boucle de sa ceinture en dévisageant son père. S'il lui avait accordé le bénéfice du doute, le jeune prince de Dorne ne se faisait pas trop d'illusions sur l'accusation grave à l'encontre de son beau-frère. Viserys était un homme arrogant et secret qui ne lui inspirait pas vraiment confiance. Certes, il fallait reconnaitre au jeune Dragon que Quentyn et lui n'avaient jamais pris le temps d'apprendre à se connaitre. Viserys était presque aussi familier au prince que ne l'était sa soeur, Arianne. C'était dire... mais de là à ce que le prince Doran n'exprime tout haut son avis en ce sens, Quentyn ne s'y attendait pas.

« Il est vrai que le prince Viserys entretien une réputation sulfureuse à la Cour... Vous le croyez donc coupable ? »

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# Dim 24 Juin - 11:33

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299, lune 9, semaine 3

Doran Martell

La situation de l’oncle du régent actuel de Dorne n’était pas une question de loyauté de Dorne envers la couronne. Lewyn portant le manteau blanc des gardes royaux, il aurait du se battre de toute façon pour Rhaegar et sa loyauté avait été récompenser car les ossements du dornien avait été rendu à Lancehelion. « Lewyn ne représentait pas Dorne, il portait le manteau blanc qu’Elia ait été captive ou non, son sort aurait été le même, il serait parti se battre au côté de Rhaegar car c’était son devoir et sa loyauté nous a permis de récupérer son corps à la fin de la guerre. Certes notre loyauté est bafouée mais la révolte ne nous mènera à rien avec la paix mis en place par le Roi. Nous n’avons pas la force nécessaire pour nous soulever contre la Couronne et je ne mènerais pas mon peuple au massacre. Et Rhaegar continue d’avoir du poids contre nous avec les deux enfants d’Elia dont la princesse Rhaenys qui est le portrait craché de ta tante. Nous devons attendre et se montrer patient.» Quant au prince Viserys et sa culpabilité… Doran était indécis. « Viserys n’a pas de réputation sulfureuse mais excentrique et exotique. Oberyn lui a une réputation sulfureuse. Quant à sa culpabilité… Cela serait étonnant qu’il ait commis un tel acte si peu de temps avant son mariage avec Arianne…. Mais de la part d’un dragon…cela ne serait pas si surprenant pour autant. Il désire notre loyauté mais nous ne les intéressons guère. Le Roi pense son frère coupable, je doute que Rhaegar accuse un des siens d’un tel crime sans en être certain surtout quand le coupable est marié à Dorne. »

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# Lun 25 Juin - 11:51

RP Express

299, lune 9, semaine 3

Quentyn Martell

L'indécision, voilà ce qui semblait s'être emparé de son père. Quentyn marcha jusqu'au dressoir pour se servir une coupe de vin et proposa une également à son père.

« Il est bien fol de se risquer dans des actions que l'on n'est peu susceptible de maîtriser, c'est vous qui me l'avez enseigné, père. »

Le jeune prince sirota un avant-goût de son vin. Un vin clairet aigre, mais corsé et riche...

« Attendre et nous montrer patient, abonda Quentyn, en hochant la tête. Mais attendre quoi ? Et comment pouvait-il aider son père si celui-ci ne lui disait rien ? Je connais bien la réputation de mon oncle, père. N'ayez crainte pour cela... »

L'avait-il oublié ? Était-ce un reproche ? Un trait d'esprit ? Une impertinence ? Dans cet entretien si déterminant pour le jeune prince, il plaisait à Quentyn de rappeler à son père quelles conséquences avaient eu la réputation sulfureuse de son oncle sur le fils cadet du prince. Celui lui avait permis de comprendre les responsabilités futures qui incombaient à un souverain. Une leçon de vie, en somme, que lui avait offert son oncle et son père, en l'envoyant à Ferboys pour régler la dette de sang : des gestes inconsidérés pouvaient avoir des répercussions lourdes sur soit, mais aussi sur les autres.

« Père, je suis à présent chevalier et en âge de prendre femme. Si je ne puis vous aider dans l'immédiat d'une façon ou d'une autre... peut-être puis-je me rendre utile aux marches de notre pays ? Après toutes ces années passées à Ferboys, je me flatte de bien connaître celles et ceux de nos vassaux qui siègent en les Montagnes Rouges... »

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# Mar 26 Juin - 15:49

RP Express

299, lune 9, semaine 3

Doran Martell

Doran resta silencieux, pensif. Cette situation ne lui plaisait pas mais pour le moment il ne pouvait pas faire grand-chose à part attendre. Et tourner autour du pot en ressassant les informations n’aiderait pas. Alors comme à chaque fois qu’une situation épineuse se présentait le prince de Dorne restait pensif, patient et silencieux. Il ne releva ses yeux bruns vers son fils quand celui reprit la parole quand il lui annonça qu’il voulait se rendre actif. « Hum… les marches sont un territoire parfois sous tension, mais je n’ai pas entendu qu’il y avait des tensions récemment. Les Lords des marches sont venus en paix au mariage de ta sœur que ce soit côté dornien comme côté orageois. » Dondarrion et Caron était venus et le suzerain de l’Orage lui-même était venu. Quelques bieffois avaient montrés le bout de leur nez et tout semblait s’être bien dérouler. « Mais si j’ai ouïe dire qu’il y a des activités étranges dans les marches, je t’y enverrais car effectivement tu connais mieux que quiconque ici les marches. » Mais pour le moment tout semblait calme dans cette région impulsive de Westeros.

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# Mar 26 Juin - 16:31

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299, lune 9, semaine 3

Quentyn Martell

Qu'en savait-il ? Quand s'était-il rendu dans les Montagnes Rouges pour la dernière fois ?

« Nombre de vos vassaux n'ont pas votre patience... Faut-il attendre que des tensions naissent au grand jour pour que vous m'envoyez là-bas ? Je vous propose, père, de prendre les devants et d'affirmer plus solidement la présence de notre famille en cette partie de votre couronne. Faites de moi vos yeux et vos oreilles en ces lieux.. et aussi le relais de votre autorité et de votre politique avec nos voisins. »

Dorne et son peuple ne goûtaient guère la hâblerie des Dragons. Des petites gens grondaient de la nouvelle insulte des Targaryen envers eux, tandis que d'autres, parfois plus aisées, ruminaient les anciennes. Élevé parmi les Ferboys des Montagnes Rouges, Quentyn n'était que trop bien placé pour savoir que certaines maisons avaient extrêmement mal pris que Rhaegar bafoue ainsi l'honneur d'une princesse de Dorne. Mais les mots étaient comme des flèches. Une fois qu'on les avait lâchés, c'était en vain qu'on cherchait à les rattraper. Or ça : aucun noble dornien n'avait eu à coeur - jusqu'ici - de tirer ces flèches. Pour le moment, du moins. Et c'était heureux, car le prince Doran avait raison : un soulèvement ou un acte hostile, à cette heure, aurait signé la perte de Dorne.

« Laissez-moi faire mes preuves auprès de vous, père. »

Ou préférait-il le laisser croupir en ces murs ? Oh certes, la vie à Lancehélion et aux Jardins n'était pas la plus désagréable qui soit, loin de là. Mais la situation de Quentyn était des plus précaires : coincé entre son ainée et son cadet, atout en cas de défaut à la succession de la part d'Arianne, mais parent peut-être encombrant pour sa soeur et son père.

« Je suis en âge de prendre femme... Mais quelle femme voudrait d'un homme alors qu'il n'a même pas une demeure à lui offrir ? Et quel père confierait sa fille à un homme qui n'a pas les moyens de veiller sur elle ? Je suis votre cadet et je n'ai rien... Pas même une charge où montrer ma fidélité à votre service. »

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Date d'inscription : 27/01/2015

# Jeu 28 Juin - 14:02

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299, lune 9, semaine 3

Doran Martell

Doran écouta son fils en silence, réfléchissant. Il savait bien que beaucoup n’était pas aussi patient que lui mais il avait toujours pu compter sur Arianne pour calmer l’impulsivité de la jeunesse avec ses charmes. « Devrais-je craindre que les seigneurs les plus âgés ne se révoltent ? La jeunesse impulsive est sous contrôle grâce à ta sœur, donc les seuls qui pourraient ne pas avoir ma patience serait les pères de cette jeunesse… T’envoyer là-bas pour prendre la température pourquoi pas, si les Ferboys acceptent encore de t’accueillir sous leur toit. Quant à la politique extérieure, tu n’as pas été formé à cela à ce que je sache ou alors les Ferboys ont oublié de m’avertir qu’il avait glissé cela dans ton enseignement. » Le Lord Caron était un homme particulier, ombrageux. Béric Dondarrion était plus tempéré mais il ne fallait jamais sous-estimé les orageois. Doran poussa un long soupire. Tous les jeunes se montraient-ils donc impatients de faire leur preuve ? Ne pouvaient-ils pas attendre que la vie leur donne quelques choses au moment voulu. « Chaque chose en son temps, tu es jeune et tu auras largement le temps de faire tes preuves dans les années à venir, ne sois pas impatient… » La vie était bien compliquée une fois les preuves faites… Un léger sourire amusé traversa le visage de Doran quand son fils annonça qu’il n’avait rien à offrir à une dame. « Aurais-tu oublié ton titre de prince de Dorne ? Qu’elle jeune fille ne reverrait pas de devenir une princesse ? Quel père ne voudrait pas marier sa fille à un Prince ? Les demandes afflueront en masse si j’annonce que je cherche une épouse à mon fils aîné. Elles viendront de Westeros mais probablement d’Essos également. Tu vaux plus que tu ne le penses. »

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# Jeu 28 Juin - 16:56

RP Express

299, lune 9, semaine 3

Quentyn Martell

Non. Arianne n'avait pas d'influence chez leurs vassaux des Montagnes Rouges. Ou si peu. Sa soeur était une fille de la Rhoyne, du désert et des fleuves... Celui des roches, c'était lui, Quentyn. C'était lui qui avait passé son enfance dans les passes et les contreforts des montagnes, auprès des familles vassales descendant des Andals et des Premiers Hommes. L'enfance d'Arianne était ici, à Lancehélion.

« Ma soeur contrôle peut-être la jeunesse de la ville ombreuse, des orphelins de la Sang-vert et de Bourg-Cabanes. Mais elle n'a que peu d'influence parmi les maisons des Montagnes Rouges... Quant à Lord Ferboys, j'ai été son pupille et son écuyer durant des années. Je suis pour lui comme un second fils, j'en gage. Et Cletus est un frère pour moi. »

En tant que pupille, l'éducation de Quentyn avait été assurée par Anders Ferboys. Jadis, les Ferboys avaient été rois, avant que les Martell ne les fassent plier. Aujourd'hui encore, ils étaient l'une des maisons les plus prestigieuses de Dorne et exerçaient leur suzeraineté sur des terres étendues. Comme pupille, on lui avait inculqué le pouvoir de justice, de police et le droit de ban, ainsi que les services divers dus par les vassaux.

« Je ne suis pas impatient père : je ne demande qu'à apprendre en me rendant utile ; plutôt que de me morfondre en ce palais. Je suis jeune, il est vrai. Mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. »

Impertinence ? Haute estime de lui ? Peut-être. Le prince avait soif de reconnaissance auprès de ce père si étrange et si étranger. Il reposa la coupe de vin sur une table et vint s'assoir sur la chaise que lui avait proposée Doran.

« Je crois père, que c'est l'homme qui honore le titre. Et non l'inverse. Or pour honorer mon titre, il me faut faire mes preuves... Est-ce là vraiment trop demander pour un fils à son père ? Voulez-vous qu'une femme ne m'épouse que pour mon titre, et non pour ce que je serai ? Vous n'aviez guère plus de vingt-trois années quand la dame votre mère vous confia la gouvernance de Dorne toute entière. Et moins encore, quand vous vous fiançâtes avec la dame ma mère... Pour ma part, je n'en demande pas tant : confiez-moi un simple château en ruines et je le rebâtirai. Et si j'ai pêché par orgueil et m'en reviens ici la tête basse ; quelle meilleure leçon d'humilité pour moi ? »

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# Mar 3 Juil - 9:46

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299, lune 9, semaine 3

Doran Martell

Le discours de son fils ne plaisait au prince régent de Dorne. On lui avait dit que son fils était calme, résonné, tenant plus de lui que d’Oberyn contrairement à Arianne. Mais en réalité, Anders Ferboys en avait fait un des siens. Il n’avait aucune patience et Doran avait l’impression d’avoir à faire à un enfant capricieux réclamant une chose sans y mettre les formes et les actes. « Pour le moment je ne vois qu’un enfant capricieux, fougueux parlant comme un Ferboys. Où est donc le jeune prince Martell que l’on m’a décrit ? Certainement pas dans cette pièce. Tu désires faire tes preuves ? Commence par te comporter comme un Martell. Tu n’es pas prêt et ton comportement me le montre. Tu veux te rendre dans les montagnes rouges et être un prince là-bas ? Va, mais tu ne parleras pas en mon nom. Tu veux que je te fasse confiance mais rien dans tes mots ne me prouve que je peux te faire confiance. » Le visage du prince de Dorne était fermé. « Penses-tu que j’ai marié à Arianne pour ce qu’était Viserys ? Non, il est un prince, il apportait du prestige à alliance. Ton mariage sera de même. Pour une alliance, pour le bien de Dorne. Ainsi se joue le jeu des trônes. J’ai épousé ta mère par amour et voit où cela nous a conduit. » Doran s’appuya contre le dossier de sa chaise, fatigué. Sa patience était mise à rude épreuve. Mais il parlait toujours avec calme et avec une voix posée, sans énervement.

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# Mar 3 Juil - 20:51

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299, lune 9, semaine 3

Quentyn Martell

Une bouffée d'orgueil illumina le visage de Quentyn en attendant la leçon que lui administrait son père. La douleur, d'abord, puis la colère et un sentiment d'injustice terrible le disputait en son coeur. Face à ce ton déçu et méprisant, il eut voulu se cabrer comme un chien hargneux, et montrer ses dents en fixant son vis à vis. Mais cela aurait été encore plus contre-productif, il le savait... Il avait voulu apporter son concours à ce vieil homme qu'était son père, faire ses preuves auprès de son suzerain. Et lui montrer qu'il pouvait se reposer en partie sur son fils. Au lieu de cela, ce dernier lui reprochait sa pusillanimité et le traitait d'enfant gâté d'une façon hautaine. Parlaient-ils un langage si différent ? Quentyn décida d'inverser les rôles et de se montrer plus offensif.

« Qu'est-ce donc père, qu'agir comme un Martell ? Est-ce agir avec votre retenue ? Avec l'emportement de ma soeur ? Ou encore à la manière sulfureuse de mon oncle, Oberyn ? »

Que dire ensuite ? rien. Il avait l'esprit vide. Ils étaient l'un et l'autre troublé par cette rencontre. Quentyn avait-il à ce point changé des siens pour que son père voit en lui le fils d'un autre ? Cruelle déception pour le jeune prince. Se sépareraient-ils fâchés ?

« Vous ne me parlez que de ma condition de prince, quand je vous demande moi, de vous servir, vous et notre royaume... Et de faire mes preuves à vos yeux en la plus simple ruine ou de revenir plus humble, si je ne suis pas prêt. Est-ce là le désirs d'un enfant capricieux ou trop gâté ? »

Le damoiseau scruta le visage de son père à la recherche d'une réponse.

« Que vous importe au fond ? Si je reconstruis une ruine à vos marches : vous y gagnez un château et votre couronne en sortira plus sûre... Pour le reste, aux dieux ne plaisent ! Que je vous serve dans les Montagnes Rouges ou ici, à Lancehélion : vous pourrez toujours, que je sache, me rappeler et me marier au parti que vous jugerez le plus profitable ou le plus prestigieux. Je ne crois pas vous avoir demandé quoi que se soit de contraire en cette matière. »

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Date d'inscription : 27/01/2015

# Ven 6 Juil - 15:11

RP Express

299, lune 9, semaine 3

Doran Martell

Décidément, ce n’était pas le fils qu’on lui avait décrit. Doran était quelque peu déçu, pensant pouvoir se dire qu’il pourrait comprendre cet enfant, ayant partiellement échoué avec Arianne. Peut-être que Trystan répondrait enfin à cela ? « Agir comme un Martell c’est attendre son heure et agir pour Dorne. Et la patience t’amènera à faire grande chose pour ta région. Ta sœur n’est plus si emportée, elle prit en maturité quand elle a compris que son comportement la menait droit au mur. Et Oberyn sait se montrer patient quand il le faut, à sa manière j’en conviens mais il s’est attendre au moment opportun. » L’homme qu’il était, était incompris depuis bien des années et par bien des personnes. Il le savait et il se heurtait bien souvent à ses caractères trop impatient et impulsif. Mais ce n’était jamais ses adversaires qui gagnaient. « Oui c’est un désir d’un enfant capricieux. Tu réclames pour vouloir faire tes preuves, tu fais preuve d’un certain égoïsme que tu essaies de dissimuler en affirmant que tu veux assoir la présence de notre famille dans les Marches. Mais qu’en retire Dorne tout entière ? Je ne souhaite pas étouffer les seigneurs des marches par la présence de notre famille, ils pourraient se sentir vexé, épier… Ce ne serait pas forcément meilleur… » Doran réfléchissait d’abord à sa région avant les siens. Cela pouvait lui être reproché mais depuis qu’il régnait sur Dorne, la région ne souffrait pas en dehors des insultes des dragons. « Que ferais-je d’un château que je ne pourrais gouverner ? Que je ne pourrais entretenir ? Ou je ne pourrais me rendre ? Un château doit être gouverner par un seigneur sur place pas par un vieil homme incapable de se déplacer à travers le désert pour se rendre sur ses terres. Toi tu y trouverais satisfaction d’avoir fait quelque chose de tes mains mais Dorne n’en retirerait rien à part un château que personne ne gouverne comme il se doit. »

DRACARYS 2018

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