[EVENT]Tournoi de Lestival
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Bethany Selmy
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Rhaenys Targaryen
Valar Morghulis
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Valar Dohaeris
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Tournoi de Lestival
301, lune 12, semaine 2
Renly Baratheon
Renly était morose, il n’avait guère l’habitude de participer à des tournois, encore moins à des tournois prestigieux comme celui-ci. Mais il faisait une exception. Son cœur était toujours lourd de la perte de Loras, sa rose. Même si l’étiquette lui demandait de porter les couleurs de son épouse, il n’affichait que peu de noir dans son attirail élégant. Le vert venait se mêler au doré en l’honneur de son bien aimé disparu un an plus tôt. Loras aurait dû être à sa place, il aurait dû briller à ce tournoi, portant les couleurs d’une lionne qu’il n’aimait pas. Mais au moins les roses de Hautjardin auraient brillé de mille feu. Hors, il n’y avait à ce jour que Garlan pour honorer les couleurs de sa famille. Alors Renly allait tenter d’honorer les Tyrell en ce jour, en la mémoire de Loras. Peu lui importait le scandale que cela pourrait créer, peu lui importait si cela mettait son frère dans une position délicate. Il rendait un dernier hommage à la rose partie trop tôt.
L’hongre de Renly attendait son cavalier, sa robe claire rappelé l’hiver qui était là malgré la neige qui n’était pas encore présente sur les Terres de l’Orage. L’animal avait de l’expérience, il n’était plus une bête facilement effroyable, ce qui arrangeait le jeune cerf qui n’était pas l’un des plus brillant chevalier du tournoi. Alors quand vint son tour, d’affronter un Rougefort, il fit une dernière prière aux Sept et eut une dernière pensée pour son aimé avant de se mettre en selle. Le ruban de son épouse avait été accroché à la poignée de son bouclier, le rendant peu visible. Il ne concourrait pas pour elle, mais pour Loras. Mais si on lui demandait, il pouvait aisément montrer le bout de tissu. Il mit son heaume aux franges jaunes et vertes et alla dans un petit galop se présenter devant la tribune d’honneur. La tête haute, le regard provocateur à tous ceux qui dirait quelque chose sur les couleurs héraldiques qu’il portait.
Le jeune cerf repartit au bout de la lice et souffla un bon coup pour ôter toutes les tensions qu’il pouvait ressentir alors que la foule attendait impatiemment l’affrontement entre le valois et le cerf. Son adversaire était habitué des tournois, Renly n’avait probablement pas l’avantage mais jouter pour une cause, lui donnait la force de surmonter son manque d’expérience et de talents. Il flatta rapidement l’encolure de son cheval avant de se saisir du bouclier et de la lance qu’il cala sur son pied en attendant le début de la joute. Quand le départ fut donné il talonna plusieurs fois l’hongre pour le lancer au galop tout en abaissant sa lance pour viser le bouclier de son adversaire. Ses yeux restaient rivés sur lui tandis que son esprit était rivé sur Loras. Que les Sept soient de son côté.
DRACARYS
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queen of nothing
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L'incarnation
Margery Targaryen
Le tournoi de Lestival ►
Les premiers rayons du soleil réchauffèrent son visage, la faisant grimacer après que ses yeux aient papillonné pour s'ajuster à cette lumière nouvelle. Elle sentit Aegon bouger près d'elle, lui murmurer des mots doux à l'oreille et elle ne put retenir le sourire de bonheur qui naquit sur ses lèvres. Le rapprochement au sein du couple était récent, datant de leur long voyage à travers les plus grands châteaux de Westeros, mais il était bienvenu dans le coeur de la Princesse. Après bien des lunes de tristesse et de deuil, ils avaient retrouvé une harmonie et Margaery remerciait les Sept chaque jour pour avoir fait revenir son époux auprès d'elle, faisant taire les rumeurs et les moqueries. Ils étaient arrivés à Lestival par une belle journée, achevant leur voyage par les terres de l'Orage où devait se dérouler le tournois de l'année. Depuis son mariage, Margaery n'avait pas eu l'occasion d'assister à beaucoup de joute. Bien qu'elle apprécia l'ambiance des jeux, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une boule à l'estomac au souvenir des blessures dont son aîné, Willos, avait été victime face à Oberyn Martell. Elle s'était toujours inquiété pour Loras, préférant le voir faire démonstration de ses talents d'épéiste plutôt que d'assister à l'impact de sa lance sur l'armure de plate de son adversaire. Mais Loras n'était plus. Cette pensée assombri son visage. Non. Elle ne devait pas y penser. Elle ne devait penser qu'à Aegon. Aegon qui participait, portant ses couleurs et son honneur à travers le ruban d'or et de soie verte qu'elle lui avait offert la veille. Ruban sur lequel elle brodait, depuis plusieurs jours, un dragon tricéphale sur un lit de rose, symbole de leur union. Restant allongée, faisant mine de dormir, elle laissa son époux quitter la chambre, désireuse de ne point le déconcentrer en cette matinée décisive. Une fois la porte refermée sur l'homme qu'elle aimait, Margaery se redressa, le regard vers la fenêtre et s'enroula dans le drap de soie pour aller sonner sa dame de chambre. Myrena ne tarda pas à revenir, apportant avec elle, une boisson de citron et de miel dont la chaleur s'évaporait en volute de fumée. D'un signe de la tête, Margaery la remercia, observant son teint pâlir alors, qu'invariablement, son estomac faisait des siennes. Pudique, Myrena détourna le regard pour laisser à sa maitresse, l'intimité dont elle avait besoin, préparant dans un grand récipient de cuivre, un linge humide qu'elle apposa sur le visage de la bieffoise pour la rafraichir. Les nausées matinale étaient un fléau ! Mais la brune remerciait les Sept de parvenir à se retenir jusqu'à ce que son époux la laisse seule. Elle ne lui avait pas encore annoncé sa grossesse et ce n'était le jour pour le faire ! Myrena l'aida à se vêtir, passant, par dessus sa chemise blanche, une robe rouge, relevant le contraste de sa chevelure sombre et de son teint blanc. Enfilant d'autre couche de tissus, elle termina par une cape gris claire surmontée de fourrure autour du col. La princesse était fin prête. Si Aegon portait ses couleurs au tournoi, elle même arborerait celle de la Maison Targaryen au sein des spectateurs. Quittant la chambre, elle décida de sortir profiter de l'air frais de Lestival: une fois dehors, elle enfila ses gants et prit la laisse d'Alester, tendue par l'un des serviteurs. L'hiver. Elle était très jeune lorsque le dernier hiver s'était abattu sur Westeros. Trop jeune pour s'en souvenir. On disait qu'un été long précédait un hiver plus long encore ... Posant une main sur son ventre encore plat, Margaery pensa avec un sourire que son enfant, un fils elle l'espérait, serait un enfant de l'hiver. Il serait robuste et fort, ferait honneur à leur famille, assurerait sa place au sein de la maison royale. Oui, il lui fallait un fils, un héritier pour son prince. Elle aurait tout le temps de mettre au monde des filles par la suite ! Sa promenade fut courte, non loin, les tentes des participants d'étalaient et les gradins se remplissaient doucement. Son regard se posa sur les différentes délégations, venues de tout coin du royaume pour assister à l'évènement de l'année. Tout les plus grands noms de la chevalerie et de la noblesse se bousculaient dans cette cité des terres de l'Orage dont la reconstruction avait été achevé il y a peu. Alester jappa et Margaery finit par tendre la laisse à un autre serviteur. De loin, elle retrouva rapidement la délégation du Bief, dont les couleurs de vert et d'or ranimait le souvenir de son enfance lointaine. Escortée par ses gardes, elle se fraya facilement un chemin jusqu'à eux, embrassant Willos, enlaçant Daena. Ils lui avaient tant manqué. Même si elle avait passé plusieurs lunes à Hautjardin, c'était un réel plaisir de les revoir. Puis, l'heure des jeux sonna. Chacun rejoint sa place et, avec la permission de Roi, elle fut autorisée à ne point siéger dans la tribune royale mais juste à côté, là où les Manteaux Blancs pouvaient garder un oeil sur elle, sur sa sécurité. Elle glissa son bras sous celui de Daena et ria en partageant quelques vieux souvenirs entre deux affrontements. Le tour d'Aegon vint rapidement et, scellant ses mains, elle pria pour que les dieux soient miséricordieux.AVENGEDINCHAINS
(1)
┗ THE PRINCESS ROSE ┛
Le tournoi de Lestival ►
Les premiers rayons du soleil réchauffèrent son visage, la faisant grimacer après que ses yeux aient papillonné pour s'ajuster à cette lumière nouvelle. Elle sentit Aegon bouger près d'elle, lui murmurer des mots doux à l'oreille et elle ne put retenir le sourire de bonheur qui naquit sur ses lèvres. Le rapprochement au sein du couple était récent, datant de leur long voyage à travers les plus grands châteaux de Westeros, mais il était bienvenu dans le coeur de la Princesse. Après bien des lunes de tristesse et de deuil, ils avaient retrouvé une harmonie et Margaery remerciait les Sept chaque jour pour avoir fait revenir son époux auprès d'elle, faisant taire les rumeurs et les moqueries. Ils étaient arrivés à Lestival par une belle journée, achevant leur voyage par les terres de l'Orage où devait se dérouler le tournois de l'année. Depuis son mariage, Margaery n'avait pas eu l'occasion d'assister à beaucoup de joute. Bien qu'elle apprécia l'ambiance des jeux, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une boule à l'estomac au souvenir des blessures dont son aîné, Willos, avait été victime face à Oberyn Martell. Elle s'était toujours inquiété pour Loras, préférant le voir faire démonstration de ses talents d'épéiste plutôt que d'assister à l'impact de sa lance sur l'armure de plate de son adversaire. Mais Loras n'était plus. Cette pensée assombri son visage. Non. Elle ne devait pas y penser. Elle ne devait penser qu'à Aegon. Aegon qui participait, portant ses couleurs et son honneur à travers le ruban d'or et de soie verte qu'elle lui avait offert la veille. Ruban sur lequel elle brodait, depuis plusieurs jours, un dragon tricéphale sur un lit de rose, symbole de leur union. Restant allongée, faisant mine de dormir, elle laissa son époux quitter la chambre, désireuse de ne point le déconcentrer en cette matinée décisive. Une fois la porte refermée sur l'homme qu'elle aimait, Margaery se redressa, le regard vers la fenêtre et s'enroula dans le drap de soie pour aller sonner sa dame de chambre. Myrena ne tarda pas à revenir, apportant avec elle, une boisson de citron et de miel dont la chaleur s'évaporait en volute de fumée. D'un signe de la tête, Margaery la remercia, observant son teint pâlir alors, qu'invariablement, son estomac faisait des siennes. Pudique, Myrena détourna le regard pour laisser à sa maitresse, l'intimité dont elle avait besoin, préparant dans un grand récipient de cuivre, un linge humide qu'elle apposa sur le visage de la bieffoise pour la rafraichir. Les nausées matinale étaient un fléau ! Mais la brune remerciait les Sept de parvenir à se retenir jusqu'à ce que son époux la laisse seule. Elle ne lui avait pas encore annoncé sa grossesse et ce n'était le jour pour le faire ! Myrena l'aida à se vêtir, passant, par dessus sa chemise blanche, une robe rouge, relevant le contraste de sa chevelure sombre et de son teint blanc. Enfilant d'autre couche de tissus, elle termina par une cape gris claire surmontée de fourrure autour du col. La princesse était fin prête. Si Aegon portait ses couleurs au tournoi, elle même arborerait celle de la Maison Targaryen au sein des spectateurs. Quittant la chambre, elle décida de sortir profiter de l'air frais de Lestival: une fois dehors, elle enfila ses gants et prit la laisse d'Alester, tendue par l'un des serviteurs. L'hiver. Elle était très jeune lorsque le dernier hiver s'était abattu sur Westeros. Trop jeune pour s'en souvenir. On disait qu'un été long précédait un hiver plus long encore ... Posant une main sur son ventre encore plat, Margaery pensa avec un sourire que son enfant, un fils elle l'espérait, serait un enfant de l'hiver. Il serait robuste et fort, ferait honneur à leur famille, assurerait sa place au sein de la maison royale. Oui, il lui fallait un fils, un héritier pour son prince. Elle aurait tout le temps de mettre au monde des filles par la suite ! Sa promenade fut courte, non loin, les tentes des participants d'étalaient et les gradins se remplissaient doucement. Son regard se posa sur les différentes délégations, venues de tout coin du royaume pour assister à l'évènement de l'année. Tout les plus grands noms de la chevalerie et de la noblesse se bousculaient dans cette cité des terres de l'Orage dont la reconstruction avait été achevé il y a peu. Alester jappa et Margaery finit par tendre la laisse à un autre serviteur. De loin, elle retrouva rapidement la délégation du Bief, dont les couleurs de vert et d'or ranimait le souvenir de son enfance lointaine. Escortée par ses gardes, elle se fraya facilement un chemin jusqu'à eux, embrassant Willos, enlaçant Daena. Ils lui avaient tant manqué. Même si elle avait passé plusieurs lunes à Hautjardin, c'était un réel plaisir de les revoir. Puis, l'heure des jeux sonna. Chacun rejoint sa place et, avec la permission de Roi, elle fut autorisée à ne point siéger dans la tribune royale mais juste à côté, là où les Manteaux Blancs pouvaient garder un oeil sur elle, sur sa sécurité. Elle glissa son bras sous celui de Daena et ria en partageant quelques vieux souvenirs entre deux affrontements. Le tour d'Aegon vint rapidement et, scellant ses mains, elle pria pour que les dieux soient miséricordieux.
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We've been living on a fault line and for a while, you were all mine. I've spent a lifetime giving you my heart I swear that I'll be yours forever : 'til forever falls apart
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Tournoi de Lestival
Les jouteurs se succédaient et je me rendais compte de l’état de nervosité dans lequel leurs charges me mettaient. J’appréhendais je ne sais quel tragique accident qui coûterait la vie à l’un d’entre eux mais pour l’instant, mes appréhensions ne restaient qu’au domaine de l’imagination, pour mon plus grand soulagement. Par réflexe, il m’arrivait de me cramponner au bras de Desmond, son bras blessé qui plus est. Mais il n’en dit rien, serrant simplement les dents en silence face à la pression exercée par mes doigts. Alors je m’en rendais compte et m’en excusais, confuse, ce à quoi il répondait par un léger sourire en rajoutant qu’il préférait sentir la douleur de mes doigts que ne plus sentir son bras droit du tout, comme cela avait été notre crainte à tous en le voyant revenir de la guerre, si mal en point que notre Mestre Ellerion évoqua l’éventualité de l’amputer.
Alors que l’on attendait les prochains concurrents, je laissais mon regard vagabonder sur les visages alentours. Je réalisais que plusieurs m’étaient étrangers, lorsque je croisais le regard d’une amie, Lady Abigaëlle Rowan, à présent Caron de par son mariage avec Bryce Caron. Elle me faisait de grands signes m’invitant à la rejoindre avec ce si lumineux sourire qui est le sien et que je n’ai jamais pu oublier depuis mon passage à Boisdoré.
Je reviens tout de suite.
J’ai vu les bannières Nerbosc se préparer à entrer sur la lice. Hâtes-toi si tu ne veux pas manquer le passage de Ser Lucas ou Ser Brynden.
Je hochais vivement la tête et, soulevant mes jupes et les longs pans de mon manteau, je m’empressais d’aller vite saluer Lady Abigaëlle. En arrivant auprès d’elle, je lui pris les mains et les serrais dans les miennes :
Ma très chère Lady Abigaëlle ! Vous ne pouvez imaginer quelle joie immense j’ai à vous revoir. J’ai l’impression qu’une éternité s’est passée depuis notre dernière entrevue. Je regrette encore de ne pas avoir pu personnellement venir à votre mariage, mais feu le Seigneur Karl Vance, mon grand-père, commençait à montrer des signes de faiblesses depuis une Lune… Mais j’ai cru comprendre que mon cousin s’est bien chargé de nous représenter !
Soudain survint une autre jeune femme que je ne connaissais pas mais qui semblait très bien connaître Abigaëlle, une certaine Lady Eleyna. Il fut un temps où j’aurais accueilli cette intrusion aussi froidement que faire se peut ! Mais heureusement, nous changeons tous, parfois pas de la meilleure des façons, mais il semblait que ce n’était pas mon cas, au vu des dires de ma famille et de mon époux. Aussi la saluais-je en une petite révérence :
Lady Eleyna je présume ? Lady Liane Vance, de Bel Accueil. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps ; mon époux m’attend. Lady Abigaëlle ? Je serais plus que ravie de vous avoir à dîner avant la fin de ce tournoi ; nous avons tant de choses à nous dire…Joignez-vous donc à nous Lady Eleyna ! Ainsi pourrons-nous faire connaissance !
Puis je les quittais toutes deux et m’en retournais à ma place. Sur le court chemin du retour, je pris le temps d’observer ceux qui m’entouraient lorsque mes yeux tombèrent sur les gradins relativement proches de la tribune d’honneur et où étaient assis les Nerbosc et surtout Lady Marianne. Je lui avais régulièrement écrit pendant les sombres jours où nous avions tous craint pour Salvemer et les captifs Conflanais gardés sur Pyk. La revoir à nouveau après l’avoir rencontrée à mon mariage rempli mon cœur de joie et c’est vers elle que je dirigeais mes pas avant de rejoindre Desmond.
Arrivée près d’elle, j’en profitais pour saluer Lord Tytos, Ser Hoster et la jeune Lady Bethany, assise à côté de Marianne puis je la serrais rapidement dans mes bras :
Lady Marianne, je suis si heureuse de vous revoir ! Promettez-moi de m’accorder de votre temps ; je m’en veux encore de ne pas avoir pu venir vous voir à Castel-Bois…si proche pourtant de Bel Accueil. Trouvons-nous un moment pour nous séparer un peu de nos hommes et rattrapons le temps perdu… Encore que je serai plus qu’heureuse de passer du temps avec vous et votre époux, que je n’ai plus vu depuis longtemps et qui a été source de tant d’inquiétude pour nous deux… Je vous laisse libre de choisir ; nous logeons dans l’aile ouest du château. A très bientôt, j’espère, ma chère amie.
A nouveau, je la saluais, ainsi que nos Suzerains et m’en retournais à ma place. Je jetais un coup d’œil rapide à la tribune d’honneur où siégeait la famille royale. Ils semblaient tous en pleine discussion sur le tournoi, sauf l’épouse de Brynden, qui gardait encore le silence et ne semblait que les écouter. Je ne l’avais vu qu’une fois, à Corneilla lors de son mariage. Toute femme - moi y compris - aurait jalousé sa beauté mais je fus surprise par un sentiment inattendu de compassion qui s’insinua en moi lorsque je leur présentais mes félicitations et meilleurs vœux, apportant à la Princesse une broche en argent au motif d’une fleur que l’on ne trouve que dans notre belle région. Elle semblait à la fois triste, résignée mais dans son regard, je distinguais quelque chose de plus fort, comme une détermination, une force de caractère qui se trouvait là et qui demandait juste qu’on l’aide à s’exprimer. Ici, elle était inaccessible mais je cru croiser son regard. Alors je m’arrêtais juste à côté de Desmond, qui s’était levé et me tendait la main pour m’aider à m’asseoir et lui offris un signe de tête accompagné d’un sourire et d’une révérence. Puis je me détournais d’elle et pris la main de Desmond, me rasseyant à ses côtés et lui relatant toutes mes rencontres.
Le tournoi reprit de plus belle, avec Ser Lucas qui offrit une belle parade à son adversaire. J’applaudis vivement ses actions et celles des autres concurrents…certes dans une moindre mesure !
Alors que l’on attendait les prochains concurrents, je laissais mon regard vagabonder sur les visages alentours. Je réalisais que plusieurs m’étaient étrangers, lorsque je croisais le regard d’une amie, Lady Abigaëlle Rowan, à présent Caron de par son mariage avec Bryce Caron. Elle me faisait de grands signes m’invitant à la rejoindre avec ce si lumineux sourire qui est le sien et que je n’ai jamais pu oublier depuis mon passage à Boisdoré.
Je reviens tout de suite.
J’ai vu les bannières Nerbosc se préparer à entrer sur la lice. Hâtes-toi si tu ne veux pas manquer le passage de Ser Lucas ou Ser Brynden.
Je hochais vivement la tête et, soulevant mes jupes et les longs pans de mon manteau, je m’empressais d’aller vite saluer Lady Abigaëlle. En arrivant auprès d’elle, je lui pris les mains et les serrais dans les miennes :
Ma très chère Lady Abigaëlle ! Vous ne pouvez imaginer quelle joie immense j’ai à vous revoir. J’ai l’impression qu’une éternité s’est passée depuis notre dernière entrevue. Je regrette encore de ne pas avoir pu personnellement venir à votre mariage, mais feu le Seigneur Karl Vance, mon grand-père, commençait à montrer des signes de faiblesses depuis une Lune… Mais j’ai cru comprendre que mon cousin s’est bien chargé de nous représenter !
Soudain survint une autre jeune femme que je ne connaissais pas mais qui semblait très bien connaître Abigaëlle, une certaine Lady Eleyna. Il fut un temps où j’aurais accueilli cette intrusion aussi froidement que faire se peut ! Mais heureusement, nous changeons tous, parfois pas de la meilleure des façons, mais il semblait que ce n’était pas mon cas, au vu des dires de ma famille et de mon époux. Aussi la saluais-je en une petite révérence :
Lady Eleyna je présume ? Lady Liane Vance, de Bel Accueil. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps ; mon époux m’attend. Lady Abigaëlle ? Je serais plus que ravie de vous avoir à dîner avant la fin de ce tournoi ; nous avons tant de choses à nous dire…Joignez-vous donc à nous Lady Eleyna ! Ainsi pourrons-nous faire connaissance !
Puis je les quittais toutes deux et m’en retournais à ma place. Sur le court chemin du retour, je pris le temps d’observer ceux qui m’entouraient lorsque mes yeux tombèrent sur les gradins relativement proches de la tribune d’honneur et où étaient assis les Nerbosc et surtout Lady Marianne. Je lui avais régulièrement écrit pendant les sombres jours où nous avions tous craint pour Salvemer et les captifs Conflanais gardés sur Pyk. La revoir à nouveau après l’avoir rencontrée à mon mariage rempli mon cœur de joie et c’est vers elle que je dirigeais mes pas avant de rejoindre Desmond.
Arrivée près d’elle, j’en profitais pour saluer Lord Tytos, Ser Hoster et la jeune Lady Bethany, assise à côté de Marianne puis je la serrais rapidement dans mes bras :
Lady Marianne, je suis si heureuse de vous revoir ! Promettez-moi de m’accorder de votre temps ; je m’en veux encore de ne pas avoir pu venir vous voir à Castel-Bois…si proche pourtant de Bel Accueil. Trouvons-nous un moment pour nous séparer un peu de nos hommes et rattrapons le temps perdu… Encore que je serai plus qu’heureuse de passer du temps avec vous et votre époux, que je n’ai plus vu depuis longtemps et qui a été source de tant d’inquiétude pour nous deux… Je vous laisse libre de choisir ; nous logeons dans l’aile ouest du château. A très bientôt, j’espère, ma chère amie.
A nouveau, je la saluais, ainsi que nos Suzerains et m’en retournais à ma place. Je jetais un coup d’œil rapide à la tribune d’honneur où siégeait la famille royale. Ils semblaient tous en pleine discussion sur le tournoi, sauf l’épouse de Brynden, qui gardait encore le silence et ne semblait que les écouter. Je ne l’avais vu qu’une fois, à Corneilla lors de son mariage. Toute femme - moi y compris - aurait jalousé sa beauté mais je fus surprise par un sentiment inattendu de compassion qui s’insinua en moi lorsque je leur présentais mes félicitations et meilleurs vœux, apportant à la Princesse une broche en argent au motif d’une fleur que l’on ne trouve que dans notre belle région. Elle semblait à la fois triste, résignée mais dans son regard, je distinguais quelque chose de plus fort, comme une détermination, une force de caractère qui se trouvait là et qui demandait juste qu’on l’aide à s’exprimer. Ici, elle était inaccessible mais je cru croiser son regard. Alors je m’arrêtais juste à côté de Desmond, qui s’était levé et me tendait la main pour m’aider à m’asseoir et lui offris un signe de tête accompagné d’un sourire et d’une révérence. Puis je me détournais d’elle et pris la main de Desmond, me rasseyant à ses côtés et lui relatant toutes mes rencontres.
Le tournoi reprit de plus belle, avec Ser Lucas qui offrit une belle parade à son adversaire. J’applaudis vivement ses actions et celles des autres concurrents…certes dans une moindre mesure !
(c) sweet.lips
[2]
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Chapitre 1
Pour ce grand jour, je décide de porter une robe bleu. L'étoffe provient d'un présent que la princesse Margaerys m'avait offert et j'ai donc choisi de lui faire honneur. Cette robe n'est pas comme les robes des bieffoises. On ne voit pas la naissance de ma gorge. Je souris. Je me demande ce que va penser Hoster en me voyant ainsi.
Je pose mon regard sur mon frère. L'aîné des loup est à mes côtés ainsi que celui de sa future épouse. Je regarde mon aîné. Il est digne. Père serait fier de lui. Je reste muette pendant quelques longues minutes.
Robb - Ma chère soeur, vous qui avez rêvé du Sud si longtemps, comment appréhendez-vous tout cela? Me demande-t-il avec un sourire amicale et protecteur.
Sansa – Je suis heureuse d'être ici Robb. Je vis un rêve éveillé. Je le regarde avec un léger sourire. Je vous remercie de m'avoir amené ici avec vous. Et, vous mon frère ? Lui demande-je en ancrant mon regard azur dans son regard.
Par la suite, mon regard se porte sur la première joute. Je ne connais pas les participants. Je relève ma tête et je croise le regard du roi Rhaegar. Je lui adresse un sourire. Je n'ai pas encore eu la chance de rencontrer sa gracieuse majesté. Je ne saurais pas comment me comporter face à lui. Mais, je lui remercierais toujours d'avoir accepté que mon frère rentre à la maison avant que mon père s'éteigne.
Je reporte mon regard sur Kylis et mon frère. J'adresse un sourire complice à mon frère bien-aimé. Puis, je pose mon regard sur Lucas Nerbosc. Ce dernier affronte Garlan Tyrell. Le frère de la princesse Margaerys Tyrell. Je ne connais point Garlan Tyrell mais je soutient mon futur beau-frère.
Kylis - La famille de votre fiancé est fort bien représentée dans ce tournoi, Lady Sansa.
Sansa – Oui, je prie pour que Ser Lucas puisse remporter cette manche. Lui dis-je avec un léger sourire. De même, je soutient également Lord Bryden.
La jeune fiancée de mon frère parle avec ce dernier. Je regarde la scène devant moi. Je dois avouer que j'ai peur que Lucas soit blessé. Ce dernier a été un otage des fer-né. Mais, il a été libéré. En pensant au fer-né, je me remémore mon enfance avec Theon Greyjoy. Le fils de la Seige a grandi avec moi. Je me demande s'il se souvient de moi. Je me rappelle de sa sœur également. Asha. Elle est devenue maintenant une princesse. Je ne sais pas si je pourrais la revoir un jour. Je change d'idée et je reviens à l'instant présent. Je regarde Kylis et Robb.
Sansa – Mon frère, chère Kylis, avez-vous un favori parmi les participants ? Leur demande-je avec un grand sourire.
Je prie que Lucas et Bryden ne d’affrontement pas. Et si Lucas affronte Aegon ? Le prince contre mon futur beau-frère. Je pense que je choisirais Lucas. Je cherche du regard la Princesse des roses. Je me promet de la saluer durant l'entracte. Je souris. Je continue d'observer les joutes avec plaisir.
sansa ❧ tournoi de Lestival
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Garlan Tyrell
Dans le ciel hivernal surplombant Lestival une étrange atmosphère régnait. Un mélange d’exitation, d’angoisse et d’euphorie. Il n’y avait que les tournois en particulier les joutes qui permettaient de réunir autant d’émotions différentes en un même et seul lieu. Le regard du Galant scruté le ciel bleu pour les joutes, le soleil était bien pâle, faiblard par rapport à l’hiver. Cela n’était cependant pas désagréable pour jouter, évitant de possible éclat métallique aveuglant. La température n’était pas des plus idéales mais le froid n’était pas désagréable. Le cadet des Roses avait un brin de nostalgie. Ce tournoi, cette compétition pouvait changer bien des choses, lui faire tourner la page d’un échec. L’ordre de chevalier avait rythmé sa vie pendant deux longues années mais n’avait pas décollé, ce qui désolait grandement le chevalier bieffois. La chevalerie n’était plus ce qu’elle était, les principes même de leur art n’était plus respecté. Alors il devait réussir à se montrer là où tous les membres de la noblesse était réunis pour assister au tournoi de l’année.
Garlan avait embrassé les deux femmes de sa vie, Leonette et sa petite fille Mina, avant d’aller se préparer. Ses raisons de jouter en ce jour était divers et variés. Il joutait en mémoire de son frère, Loras. Pour oublier son ordre, faire oublier son échec. Et pour ses deux reines. Ses doigts caressèrent délicatement le ruban de son épouse quand il l’accrochait à son poignet. Il la rendrait fier. Il se devait de la rendre fier. Une fois armure ajustée et cheval apprêté, le chevalier des Tyrell se mit en selle et conduisit sa monture jusqu’à la lice pour attendre son tour, observant les chevaliers avant lui. On l’informa que son adversaire du premier tour était Lucas Nerbosc. Les Sept se jouaient de lui, en lui faisant affronter la famille lui ayant permis de s’installer à Vieilles Pierres durant près de deux ans. Mais c’était ainsi, il ne pouvait pas se défiler, il ne pouvait pas abandonner en ayant quelques états d’âme. Ses yeux parcouraient avec lenteur les tribunes, voyant des visages plus ou moins connus. Il repéra la délégation Tyrell, son épouse non loin de Willos et Daena, ainsi que sa petite sœur Margaery. Une fois les chevaliers avant lui passés, il s’avança vers la tribune pour saluer sa Majesté qu’il avait eu l’honneur de rencontrer. Il salua les siens et captura le sourire encourageant de son épouse qui lui donna davantage de courage.
Il prit le bouclier vert frappé d’une rose d’or qu’on lui tendit et attrapa sa lance de l’autre. Sa monture sachant très bien ce qu’elle avait fait commença à piaffer d’impatience, soufflant bruyamment laissant des panaches de vapeurs s’échapper de ses naseaux. Le regard du Tyrell se posa sur Lucas, et tenta de calmer les battements frénétiques de son cœur qui tambourinait dans sa poitrine et ses oreilles. Quand le signal fut donné, il se pencha en avant pour faire partir son cheval et abaisser sa lance, basculant son poids vers l’avant pour mettre le plus de force possible dans l’impact et éviter de se faire désarçonner dès la première charge.
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TOURNOI DE LESTIVAL
An 301 - Lune 12 - Semaine 2
Brynden Nerbosc
Brynden s'était recueillit dans sa tente, respirant calmement pour se concentrer sur le tournoi et celui qu’il allait devoir affronter…Ser Robar Royce, le chevalier Valois et qui plus est époux de la nièce de son épouse, la Princesse Rhaenys. Il ne savait à quel point le couple était proche, mais il comptait bien exceller aujourd’hui. Pas forcément pour faire honneur à sa famille, mais pour essayer de redonner un peu le sourire à son épouse. Peut-être sa victoire la rendrait-elle fière? C’était tout du moins ce qu’il espérait car avec l’exil de son frère et l’accouchement qui faillit lui coûter la vie, leur entente qui avait semblé bien débutée avant leur mariage s’était progressivement effacée. Lui qui espérait former un couple heureux avec la Princesse Argentée, voilà qu’aujourd’hui, tous ses espoirs sont réduits à néant…à une simple cohabitation plus ou moins cordiale. Un mariage d’apparence…
En soupirant, il finit d’ajuster ses protections aux avant-bras et se leva juste au moment où un homme de la garde Nerbosc entra dans sa tente. Brynden lui jeta un rapide regard puis alla enfiler ses gants en silence. L’homme se plaça derrière lui et l’aida à ajuster sa cape. Au lieu de la longue cape en plumes de corneilles qu’il avait déjà porté dans le passé lors de joutes semblables à celles-ci, il avait choisi de porter les couleurs de son épouse. Aussi, son armure était faite d’un acier plus foncé que son armure d’apparat ordinaire. Il laissa le garde ajuster sa cape sur ses épaules, une longue cape noire où l’emblème des Targaryen se trouvait, rouge-sang, en son centre. Ce même emblème avait été également gravé, certes de bien plus petite taille, sur son plastron, au niveau du coeur. Brynden ne goûtait guère à ce genre de fioritures, mais un tournoi était également un spectacle. Loin de s’en réjouir ou de se montrer souriant, il devait se prêter au jeu. Lorsqu’il fut fin prêt, il quitta sa tente et se dirigea vers sa jument, elle aussi caparaçonnée et arnachée de rouge et de noir. On l’aida à se mettre en selle lorsque des bribes d’exclamations en provenance de la foule des spectateurs, arrivèrent jusqu’à lui. Il se tourna alors vers le garde qui finissait de régler ses étriers et vérifiait la sangle de sa selle:
Avez-vous pu voir passer mon frère?
Non Messire, mais j’ai cru entendre de l’avis de spectateurs que Ser Lucas s’en ai fort bien tiré face à Ser Garlan.
A cela, Brynden ne répondit rien et se contenta de hocher la tête. Il espérait que son frère irait loin de la compétition tout en souhaitant tout de même ne pas avoir à se retrouver face à lui. Non pas que Brynden doute en ses capacités, mais il ne voulait pas être responsable d’une quelconque blessure sur son cadet. Il prit son heaume et le mit, puis on lui tendit son bouclier aux armoiries des Targaryen pour l’occasion et une longue lance qu’il tint à la verticale.
Que les Anciens Dieux vous donnent bonne fortune, Messire, lui souhaitèrent les gens de la délégation Nerbosc. Brynden les remercia en silence d’un hochement de tête puis il talonna sa jument et se dirigea vers la lice. Il était tout à sa concentration lorsqu’il fut rejoint par son adversaire. Brynden n’avait pas encore baissé la visière de son heaume. Aussi tourna-t-il la tête vers lui, l’observa un instant puis le salua d’un simple « Ser Robar » avant de fixer la lice, attendant qu’on les autorise à entrer. Lorsque leur tour fut venu, Brynden s’avança au trot vers la tribune royale, saluant au passage le Seigneur son père, son jeune frère, sa petite soeur, ainsi que Lady Marianne Harlton, dont son frère et à présent époux, défendait ses couleurs. Un simple signe de tête accompagné d’un rapide sourire pour Bethany et se fut tout. Il se plaça face au Roi et à sa famille, les salua respectueusement et adressa un second salut, plus personnel, à la Princesse Daenerys, en inclinant plus bas la tête. Puis il partit au trot vers sa position de départ, du côté droit de la lice. Il plaça son bouclier, sa lance et les rènes de sa jument de façon à ne pas le gêner lors de sa charge et à avoir surtout le plus de force possible dans son bras tenant la lance. Puis, lorsque le signe de départ fut sonné, il éperonna vivement sa jument, qui partit d’un grand bond dans un galop énergique. Il n’entendit ni ne voyait plus rien d’autres que Ser Robar Royce. Ce dernier aussi, se préparait au choc. Mais lequel des deux aurait le dessus sur l’autre?
En soupirant, il finit d’ajuster ses protections aux avant-bras et se leva juste au moment où un homme de la garde Nerbosc entra dans sa tente. Brynden lui jeta un rapide regard puis alla enfiler ses gants en silence. L’homme se plaça derrière lui et l’aida à ajuster sa cape. Au lieu de la longue cape en plumes de corneilles qu’il avait déjà porté dans le passé lors de joutes semblables à celles-ci, il avait choisi de porter les couleurs de son épouse. Aussi, son armure était faite d’un acier plus foncé que son armure d’apparat ordinaire. Il laissa le garde ajuster sa cape sur ses épaules, une longue cape noire où l’emblème des Targaryen se trouvait, rouge-sang, en son centre. Ce même emblème avait été également gravé, certes de bien plus petite taille, sur son plastron, au niveau du coeur. Brynden ne goûtait guère à ce genre de fioritures, mais un tournoi était également un spectacle. Loin de s’en réjouir ou de se montrer souriant, il devait se prêter au jeu. Lorsqu’il fut fin prêt, il quitta sa tente et se dirigea vers sa jument, elle aussi caparaçonnée et arnachée de rouge et de noir. On l’aida à se mettre en selle lorsque des bribes d’exclamations en provenance de la foule des spectateurs, arrivèrent jusqu’à lui. Il se tourna alors vers le garde qui finissait de régler ses étriers et vérifiait la sangle de sa selle:
Avez-vous pu voir passer mon frère?
Non Messire, mais j’ai cru entendre de l’avis de spectateurs que Ser Lucas s’en ai fort bien tiré face à Ser Garlan.
A cela, Brynden ne répondit rien et se contenta de hocher la tête. Il espérait que son frère irait loin de la compétition tout en souhaitant tout de même ne pas avoir à se retrouver face à lui. Non pas que Brynden doute en ses capacités, mais il ne voulait pas être responsable d’une quelconque blessure sur son cadet. Il prit son heaume et le mit, puis on lui tendit son bouclier aux armoiries des Targaryen pour l’occasion et une longue lance qu’il tint à la verticale.
Que les Anciens Dieux vous donnent bonne fortune, Messire, lui souhaitèrent les gens de la délégation Nerbosc. Brynden les remercia en silence d’un hochement de tête puis il talonna sa jument et se dirigea vers la lice. Il était tout à sa concentration lorsqu’il fut rejoint par son adversaire. Brynden n’avait pas encore baissé la visière de son heaume. Aussi tourna-t-il la tête vers lui, l’observa un instant puis le salua d’un simple « Ser Robar » avant de fixer la lice, attendant qu’on les autorise à entrer. Lorsque leur tour fut venu, Brynden s’avança au trot vers la tribune royale, saluant au passage le Seigneur son père, son jeune frère, sa petite soeur, ainsi que Lady Marianne Harlton, dont son frère et à présent époux, défendait ses couleurs. Un simple signe de tête accompagné d’un rapide sourire pour Bethany et se fut tout. Il se plaça face au Roi et à sa famille, les salua respectueusement et adressa un second salut, plus personnel, à la Princesse Daenerys, en inclinant plus bas la tête. Puis il partit au trot vers sa position de départ, du côté droit de la lice. Il plaça son bouclier, sa lance et les rènes de sa jument de façon à ne pas le gêner lors de sa charge et à avoir surtout le plus de force possible dans son bras tenant la lance. Puis, lorsque le signe de départ fut sonné, il éperonna vivement sa jument, qui partit d’un grand bond dans un galop énergique. Il n’entendit ni ne voyait plus rien d’autres que Ser Robar Royce. Ce dernier aussi, se préparait au choc. Mais lequel des deux aurait le dessus sur l’autre?
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Alysanne Lefford
Le tournoi de Lestival ►
Auprès de Leo, Alysanne souriait, s'inclinant respectueusement devant les personnes qu'il saluait et lui présentait. Ses pensées allèrent à sa nièce, Alyx, dont c'était le rôle depuis plusieurs années mais que son accouchement prochain retenait sur le domaine familial. Tiraillée entre sa joie de servir de nouveau sa maison et son inquiétude pour sa protégée, la brune gardait un visage neutre et un sourire de circonstance. Le voyage avait été long, sans doute l'un des plus longs qu'elle ait eut l'occasion de faire en trente années de vie mais son impatience ignorait l'ennui et les inconvénients du voyages. Leo et elle avaient rejoint la délégations de l'Ouest dirigée par la maison Lannister. Si elle avait été déçue de ne pas voir Cersei parmi eux, elle s'était amplement consolée en profitant des diverses conversations qui lui furent offertes durant le trajet. Cette joie, qu'elle contenait derrière un masque impassible et un sourire convenu, était légèrement ternis par le regard constant de Leo sur elle. Il la testait, il la jugeait, il la surveillait. Il n'avait fallut qu'une conversation pour ébranler la confiance puissante qu'ils avaient l'un dans l'autre et si, aujourd'hui, ils tentaient de reconstruire une unité, ou du moins de ne laisser paraitre aucune faille à cette dernière, leurs relations étaient encore tendues. Alysanne percevait ce regard comme une lame braquée sur sa gorge, une épée suspendue au dessus de sa tête menaçant de la transpercer au moindre faux pas. Elle ne pouvait lui jeter la pierre, elle même restait méfiante, le souvenir des mots durs qu'il avait eut pour ses souvenirs enfantin encore en tête. Pourtant, sa simple présence au sein de la délégation de l'Ouest était un premier pas qu'ils faisaient l'un vers l'autre. Leo était son seigneur, son frère ...
Assise dans les gradins, Alysanne se délectait de la vue. Tant de gens réunis au même endroit, tant de possibilité qui s'ouvraient à eux, à elle ... Un sourire plus franc éclaira son visage: Lestival était une occasion unique d'accroitre l'influence familiale, de nouer de nouveaux partenariats, de renforcer leurs alliances. Elle n'était pas sans savoir la réputation du royaume de l'Ouest: des gens que l'on disait passifs, opportunistes, attendant de voir quel camp prenait l'avantage avant de se décider à intervenir ... Ce ne serait chose facile mais la Lefford restait confiante. Les conversations allaient bon train et animait cet espace à ciel ouvert qui accueillerait bientôt les participants. Aux côtés de Leo, elle laissait son regard clair se promener sur les spectateurs, sélectionnant avec soin, ceux vers qui elle devrait se tourner une fois les festivités lancés.AVENGEDINCHAINS
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┗ LADY NIGHTINGALE ┛
Le tournoi de Lestival ►
Auprès de Leo, Alysanne souriait, s'inclinant respectueusement devant les personnes qu'il saluait et lui présentait. Ses pensées allèrent à sa nièce, Alyx, dont c'était le rôle depuis plusieurs années mais que son accouchement prochain retenait sur le domaine familial. Tiraillée entre sa joie de servir de nouveau sa maison et son inquiétude pour sa protégée, la brune gardait un visage neutre et un sourire de circonstance. Le voyage avait été long, sans doute l'un des plus longs qu'elle ait eut l'occasion de faire en trente années de vie mais son impatience ignorait l'ennui et les inconvénients du voyages. Leo et elle avaient rejoint la délégations de l'Ouest dirigée par la maison Lannister. Si elle avait été déçue de ne pas voir Cersei parmi eux, elle s'était amplement consolée en profitant des diverses conversations qui lui furent offertes durant le trajet. Cette joie, qu'elle contenait derrière un masque impassible et un sourire convenu, était légèrement ternis par le regard constant de Leo sur elle. Il la testait, il la jugeait, il la surveillait. Il n'avait fallut qu'une conversation pour ébranler la confiance puissante qu'ils avaient l'un dans l'autre et si, aujourd'hui, ils tentaient de reconstruire une unité, ou du moins de ne laisser paraitre aucune faille à cette dernière, leurs relations étaient encore tendues. Alysanne percevait ce regard comme une lame braquée sur sa gorge, une épée suspendue au dessus de sa tête menaçant de la transpercer au moindre faux pas. Elle ne pouvait lui jeter la pierre, elle même restait méfiante, le souvenir des mots durs qu'il avait eut pour ses souvenirs enfantin encore en tête. Pourtant, sa simple présence au sein de la délégation de l'Ouest était un premier pas qu'ils faisaient l'un vers l'autre. Leo était son seigneur, son frère ...
Assise dans les gradins, Alysanne se délectait de la vue. Tant de gens réunis au même endroit, tant de possibilité qui s'ouvraient à eux, à elle ... Un sourire plus franc éclaira son visage: Lestival était une occasion unique d'accroitre l'influence familiale, de nouer de nouveaux partenariats, de renforcer leurs alliances. Elle n'était pas sans savoir la réputation du royaume de l'Ouest: des gens que l'on disait passifs, opportunistes, attendant de voir quel camp prenait l'avantage avant de se décider à intervenir ... Ce ne serait chose facile mais la Lefford restait confiante. Les conversations allaient bon train et animait cet espace à ciel ouvert qui accueillerait bientôt les participants. Aux côtés de Leo, elle laissait son regard clair se promener sur les spectateurs, sélectionnant avec soin, ceux vers qui elle devrait se tourner une fois les festivités lancés.
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┗ LADY NIGHTINGALE ┛
You filled a part of my soul I always thought would be empty, and you healed scars I never knew existed. And I realized… it’s not that I didn’t believe in love before. It’s that I was saving it all for you.
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Nos racines sont d'or
Andrew & cie
Andrew n’avait pas fait le voyage en direction des terres orageoises des dragons seul, il s’y était rendu en bonne compagnie. Premièrement, son épouse depuis peu, dont le mariage avait été célébré quelques lunes auparavant. Ensuite, sa tendre soeur, qui avait été en visite à Boisdoré pour ledit événement et enfin, son petit-frère. Tous s’étaient rendus en ces terres pour célébrer le tournoi, bien que les motivations du maréchal des marches du nord soient légèrement différents, voulant profiter de la masse grouillante de nobles présents afin de négocier alliances, traités et autres tractations politiques qui assuraient davantage l’avenir des Rowan, et plus encore. Ils étaient arrivés quelques jours avant, ne souhaitant pas être dans la hâte pour le commencement du tournoi et avaient été logés dans des appartements de la forteresse. Avec l’hiver, la fourrure était de rigueur mais il s’accomodait à la situation, passant ses journées à discuter avec d’autres seigneurs ou à se balader aux alentours, en compagnie de son épouse ou de sa soeur, principalement. Il préférait se consacrer à ces quelques tâches, sans nul autre occupation. Les lunes se succédaient et avec elles, les joutes se rapprochaient ; Andrew n’était nullement stressé. Non, loin de là, le chevalier avait l’habitude des tournois, appréciant ces jeux où l’on pouvait briller. Il n’avait pas la réputation d’un Loras Tyrell, mais désormais décédé, ce dernier laissait une place vacante au sein du Bief et celui qui gagnerait ce tournoi serait connu des décennies durant. Il entendait les rumeurs, disant que ce tournoi apporterait une nouvelle dynamique dans la géopolitique. Peut-être cela serait-il vrai et il s’amusait déjà à penser aux conséquences retombantes des actes de chacun. Seul les sept savaient véritablement toutes les actions des hommes, en chaque seconde, chaque minute, tandis que eux… Ne verraient que les retombées. Tous s’observaient, tous se jugeaient et Andrew ne faisait pas exception. Les roses étaient proches des dragons, mais cela ne voulait pas dire qu’elles étaient intouchables. Cependant, la proximité de sa soeur avec toutes ces roses demeurait un problème conséquent. Une épine dans le pied et dans ses projets, encore floues, encore informes. Pour l’heure, la chose la plus importante était le développement de son fief et pour cela, il avait besoin de plusieurs choses.
Mais aujourd’hui, l’heure était à tout autre chose. Levée aux aurores, le sire de Boisdoré avait quitté son lit conjugal en faisant attention à ne pas déranger son épouse. En pleine forme, il avait décidé de se rendre au terrain d’entraînement, pour rencontrer les quelques chevaliers qui se préparaient aux joutes. Rien de bien fatiguant, car il valait mieux conserver toute son énergie pour les joutes qui allaient avoir lieu. Et ce n’est qu’une fois le soleil haut dans le ciel, approchant de son zénith, que la foule s’amassa au lieu du tournoi, apportant un sourire sur les lèvres du seigneur Rowan. Il se rendit au sein de la tente qu’on lui avait préparé, ayant fait amener son équipement. Son armure était grise, mais un gris profond et anthracite, marqué du blason en forme d’arbre doré qui rayonnait. Fierté, grandeur, voilà ce qu’inspirait ce blason. L’or, leurs racines ; ils descendaient d’une figure légendaire, Rowan Arbre-d'Or, fille de Garth Mainverte qui avait fondé la lignée Gardener. Le sang des rois coulait dans leurs veines, comme ils l’avaient tant rappelé par le passé. Alors qu’on l’aidait à enfiler son armure et qu’on lui annonçait contre qui il allait jouter, le jeune homme laissa s’échapper un soupire. L’époux de sa soeur, Bryce Caron ; un homme détestable, un orageois comme un autre, en somme. Perdu dans ses pensées, le jeune ne vit pas le temps passer, sortit de ses songes par son aide de camp qui lui faisait remarquer qu’on annonçait sa joute. La tête haute, il sortit de sa tente et, sans attendre, s’approcha de son cheval pour monter dessus. Son heaume était simple, il le posa simplement sur sa tête et empoigna fermement sa lance ainsi que son bouclier. Il donna un léger coup de talon, avança jusqu’à la tribune royal et fit un salut parfaitement protocolaire avant de s’en allait à l’autre bout du terrain. Il baissa sa visière, inspirant une bouffée d’air frais puis la relâchant ; il ne pouvait pas perdre, pas aujourd’hui. Le signal fut donné, parfaitement audible, résonnant plusieurs fois dans son esprit. Il frappa son étalon d’un coup de talon vif, le faisant partir aussitôt tôt. Il se plaça durement, tenant avec acharnement sa lance et plaçant son bouclier. Son regard était sombre alors que les sabots sur le sol résonnaient aux oreilles du chevalier. Rien n’avait d’importance en ce moment, juste la victoire ; il devait s’illustrer en ces terres, pour l’avenir de sa maison et la fierté de son épouse, dont il arborait les couleurs actuellement.
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Je tordis ma longue tresse pour la remonter en un chignon avant d’attraper mes dagues. Ma petite fille me regardait avec intérêt couché sur le ventre sur le tapis. Je vérifiais que tout était en place , que mes armes étaient propres et soigneusement aiguisées avant de me pencher pour finir d’habiller ma fille. C’était le jour du tournois et aujourd’hui je protégeais Lady Ynys. Cependant ma petite venait également assister à sa manière au tournois, c’était Meria, l’ancienne nourrice de Lady Ynys qui allait s’occuper d’elle. De toute manière entre Altaïr et Nymeria… Je rajustai machinalement ma tenue typiquement dornienne, cependant plus épaisse à cause des températures avant de sortir en tenant ma petite contre moi. Elle n’était nullement inquiète et ses grands yeux bleues regardaient tout. Je la confiais à Meria en la remerciant.
Je sortis un peu avant pour vérifier l’ordre de passage des joutes avant de revenir pour rejoindre lady Ynys, Lord Ryon et mon père qui me jeta un regard. Je levai les yeux au ciel avant de me poster dans l’ombre de la jolie blonde. Il y avait un monde fou et je regardai partout avec attention, reconnaissant ça et là quelques armoiries, parfois il me semblait reconnaître des visages. Je suivis lady Ynys jusqu’à sa tribune et une fois installée je me penchais vers elle pour lui donner l’ordre des joutes.
« Durran Cressey contre votre frère, Bryce Caron contre Andrew Rowan, Arys Manning contre un inconnu, le prince Aegon contre Hobber Redwyne, Ilyn Selmy contre notre prince Quentyn, Creighton Rougefort contre Renly Barathéon, Lucas Nesbroc contre Garlan Tyrell, Brynden Nesbroc contre Robar Royce, et Oberyn Martell contre Harrold Hardyng… Je crois pour le dernier je ne suis pas sûre. »
Je me redressais, glissant un regard vers ma fille qui tentait de discuter avec Altaïr et j’eus un sourire avant de parcourir les tribunes du regard et mon regard tomba sur Robb Stark, à ses côtés Sansa, sa jeune sœur et… au vu de son âge et de sa position, sa fiancée ? Je le fixais quelques instants avant de croiser son regard, j’inclinais la tête vers lui avec un large sourire. Je ne savais pas s’il m’avait vu… mais j’espérais. Je reviens vers la liste, toujours aussi droite, attentive.
Je sortis un peu avant pour vérifier l’ordre de passage des joutes avant de revenir pour rejoindre lady Ynys, Lord Ryon et mon père qui me jeta un regard. Je levai les yeux au ciel avant de me poster dans l’ombre de la jolie blonde. Il y avait un monde fou et je regardai partout avec attention, reconnaissant ça et là quelques armoiries, parfois il me semblait reconnaître des visages. Je suivis lady Ynys jusqu’à sa tribune et une fois installée je me penchais vers elle pour lui donner l’ordre des joutes.
« Durran Cressey contre votre frère, Bryce Caron contre Andrew Rowan, Arys Manning contre un inconnu, le prince Aegon contre Hobber Redwyne, Ilyn Selmy contre notre prince Quentyn, Creighton Rougefort contre Renly Barathéon, Lucas Nesbroc contre Garlan Tyrell, Brynden Nesbroc contre Robar Royce, et Oberyn Martell contre Harrold Hardyng… Je crois pour le dernier je ne suis pas sûre. »
Je me redressais, glissant un regard vers ma fille qui tentait de discuter avec Altaïr et j’eus un sourire avant de parcourir les tribunes du regard et mon regard tomba sur Robb Stark, à ses côtés Sansa, sa jeune sœur et… au vu de son âge et de sa position, sa fiancée ? Je le fixais quelques instants avant de croiser son regard, j’inclinais la tête vers lui avec un large sourire. Je ne savais pas s’il m’avait vu… mais j’espérais. Je reviens vers la liste, toujours aussi droite, attentive.
« I'M SUN AND ICE'S DAUGHTER »
~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a warrior. endlesslove. MUSIC.
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AN 301 - LUNE 12 - SEMAINE 2
Tournoi de Lestival - Joutes
Le tournoi battait son plein. Entourés d'une foule aussi prestigieuse que compacte, les chevaliers se succédaient dans l'arène avec la rage de ceux qui n'aiment pas perdre. A chaque annonce, les têtes ses hissaient pour appercevoir le visage du concurrent avant qu'il ne disparaisse sous son heaume, et chacun retenait son souffle avant qu'il ne pique des deux fers. Moment de silence. Et c'est la charge ! Spectaculaires ou efficaces, les coups s'enchainent sous les applaudissement, les encouragement des hommes et les chuchotements des femmes. Dans les tribunes, on rivalisaitd'élégance ; après tout, les tournois étaienta aussi l'occasion de se montrer. Bien des tailleurs jouaient leur chiffre avec une occasion pareille et aujourd'hui encore, soieries, velours, cotonades et autres tissus précieux se livraient un affrontement silencieux, mais tout aussi féroce que les combattants de l'arène. Et bien sûr, de briller devant le Roi !
Assis non loin de la tribune royale, Willos contemplait la scène en connaisseur, mais pas en amateur. Depuis son accident, les tournois lui laissaient toujours un gout doux amer dans la bouche, et la canne qui ne le quittait pas et sur le pommeau de laquelle il s'appuyait à l'instant même en était le parfait symbole. Il n'avait jamais regretté son infirmité ; il n'était pas un homme de combat, mais un homme de réflexion. Et même si le Bief était le berceau de la chevalerie, il préférait de beaucoup assister au spectacle que de mettre inutilement sa vie en danger. De plus, en ce jour de joie, son coeur à lui n'était pas à la fête. Il avait beau avoir revêtu un pourpoint d'apparat, rebrodé de roses dorées à l'effigie de la maison Tyrell, il avait beau afficher un sourire de circonstances, il avait beau baiser les mains des dames de sa compagnie, il avait beau rendre hommage au Roi, Willos était toujours en deuil. Il avait beau donner le change, à l'intérieur de lui, il n'y avait que le vide.
Rapidement, ce fut au tour de Garlan de jouter. Il abaissait son heaume et plaçait sa lance; orné des faveurs de Leonnette. En face de lui, Lucas Nerbosc. Willos connaissait peu les suzerains du Conflans, mais la carure du puiné de Corneilla avait de quoi impressionner. Auprès de lui, il pouvait sentir sa belle-soeur et Margaery se crisper, la seconde peut-être plus encore, son époux venait de perdre. Willos plissa les yeux, les cavaliers s'élançaient...
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