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Les larmes du secret || pv Brynden

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Les larmes ne cessaient de couler sur ses joues, rien n’arrivait à consoler la jeune princesse, prisonnière de son chagrin. Plus jamais elle n’entendrait la voix de sa mère, plus jamais elle ne croiserait son regard protecteur et rassurant, plus jamais elle ne pourrait aller se réfugier dans ses bras. Cela ne faisait que quelques jours, mais l’absence se faisait déjà sentir et le cœur de Daenerys saignait un peu plus chaque jour. La douleur était insupportable, cuisante, laissant un vide s’installer dans sa poitrine. Les perles salées qui s’écoulaient sur ses joues n’arrivaient pas à la soulager, rien n’arrivait à la soulager, elle avait envie de hurler, frapper de faire s’échapper cette douleur mais c’était vain, elle n’en avait pas la force ni le courage. Elle subissait cette douleur sans pouvoir en venir à bout tandis que celle-ci la ravageait de l’intérieur, brisant le peu de force qu’elle avait réussi à construire depuis qu’elle avait quitté Peyredragon. Jamais les murs de sa maison lui avaient autant manqué, jamais elle n’avait autant ressenti le besoin d’aller se cacher derrière les murs sombres de la forteresse des Targaryen. Mais elle devait demeurer ici, à Port Réal, les funérailles auraient lieu bientôt, ce qui ferait disparaître le corps de sa mère à jamais et dont on enfermerait les cendres dans une urne comme le voulait la tradition. Si le deuil lui semblait insurmontable, cette épreuve qui l’attendait la lui semblait encore plus. Et pourtant elle devrait y assister, elle devrait se montrer même si elle n’en avait nullement l’envie.

Daenerys s’était cloîtrée dans ses appartements, refusant de sortir et de voir du monde, voulant pleurer sa mère en paix, sans personne pour la regarder et la juger, sans que les mauvaises langues ne viennent susurrer des choses. Seuls quelques servantes, ses dames de compagnie et les membres de sa famille était autorisé à la déranger. Le chagrin de la princesse argenté avait su convaincre ses servantes qui s’étaient empressées d’obéir et n’ouvrait à personne en dehors des personnes que la jeune fille acceptait. Les domestiques du Donjon Rouge devait cependant lutter pour faire manger la jeune dragonne et la faire se vêtir de vêtement hors de ses vêtements de nuit. Ses cheveux d’argents étaient laissés complètement libre, à peine peigner afin d’en enlever les nœuds. Elle passait ses journées allongées sur son lit, son visage enfouie dans des coussins pour tenter d’étouffer des sanglots qui venaient par vague. Parfois le sommeil l’emportait durant quelques heures accordant un temps de répit à ce corps meurtri par le chagrin.

Une servante secoua légèrement le corps endormis de la princesse qui ouvrit péniblement des yeux bouffis par les larmes et brûlant, menaçant de se remplir à nouveaux de larmes. On lui annonça que Brynden était là. Dans un piteuse état, elle hésita un instant avant d’accepter de lui ouvrir. Elle se redressa, glissant ses mains dans les boucles sauvages de ses cheveux afin de la discipliné un petit peu plus et avoir l’air moins affligé qu’elle ne l’était déjà. Elle ne pouvait de toute manière pas être plus présentable avec son visage portant les marques des sillons de ses larmes, des cernes et des yeux gonflés. La servante fit entrer son fiancé avec un sourire légèrement gêné avant de les laisser.
« Ser Brynden…Pardonnez-moi, je ne suis guère présentable. »

Daenerys avait bien vite détourner le regard, la voix brisée par le chagrin, luttant pour que les larmes ne reviennent pas couler sur ses joues. Elle devait résister à cette envie dévorante de pleurer encore et toujours.
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Parfois il n’y a rien à voir mais on le sent, on sent dans l’air que quelque chose à changer, et c’était le cas en ce moment-même dans le Donjon Rouge. Les gardes étaient bien à leur place, les couleurs des Targaryen s’affichaient aux quatre coins de l’édifice, les servants couraient dans tous les sens, le soleil s’était bien levé comme tous les jours… et pourtant rien n’était pareil. Il y avait dans l’air, une sortie de tristesse qui se diffusait partout la forteresse, et à juste titre. L’annonce avait été si brutale : Rhaella Targaryen avait poussé son dernier souffle, seulement quelques jours après notre retour de Lancehélion. Ce fut un véritable drame, elle était très appréciée par tous, contrairement à Viserys Targaryen, oui j’avais toujours en travers de la gorge la manière dont il avait reçu le présent que je lui avais offert au nom de ma famille.

Rien que d’y penser je sentais la colère se diffuser en moi alors que je passais devant les écuries avant de rentrer dans la Citadelle de Maegor où se trouvaient les appartements royaux. Je souhaitais voir la Princesse. Depuis que le décès de la Reine Mère, je ne l’avais aperçu qu’une seule fois, et ce me fit mal de voir que ce sourire qui, d’habitude illuminait son visage, avait disparu. Depuis ce moment-là je ne l’avais pas revu, plusieurs fois j’avais demandé aux gardes ou à ses dames de compagnie s’ils l’avaient vu aujourd’hui mais à chaque fois ils me répondaient par la négative. Ce matin j’avais fait mes adieux à Marianne, celle-ci prenant la route avec la plupart de mes gens pour rejoindre Corneilla tandis que mon père faisait le chemin inverse pour être présent le jour de l’enterrement de la Reine-mère.

Et après l’avoir quittée j’avais décidé d’aller moi-même jusqu’aux appartements de la Princesse pour obtenir une audience auprès d’elle. La question n’était pas de savoir si j’avais des sentiments ou non pour elle, difficile de le savoir ou d’en créer quand les seules fois où on peut se voir il y a toujours quelqu’un dans son ombre, généralement sa dame de compagnie, Orya Cox, qui avait toujours tendance à tendre l’oreille pour écouter les discussions qui ne les concernaient pas. J’espérais un jour pouvoir avoir un moment rien qu’à nous pour aborder des sujets d’ordre privé, ou du moins aborder des sujets autres que la beauté des lieux ou la météo. Je devais bien avoué que je n’étais pas des plus bavards dès qu’il y avait un peu de monde autour de moi, sauf bien sûr au milieu des soldats où je me sentais bien plus à l’aise, mais je n’étais pas au milieu d’eux.

Je montais les marches de la tour dans laquelle se trouvait les appartements de Daenerys. J’arrivais devant sa porte. Le garde oyal me reconnut tout de suite puisque j’étais le fiancé de celle qu’il protégeait et que j’étais à ses côtés depuis leur arrivée à Corneilla. Il s’excusa et me pria d’attendre le temps de prévenir la princesse de ma présence. Je me retrouvais donc seul dans le couloir. Je détestais toutes ces manières, ces protocoles, mon frère les maniait avec beaucoup d’aisance alors que moi je ne supportais pas ça… je préférais la simplicité mais la noblesse avait décidé de tout compliquer. Une manière de paraître différent du peuple, mais la mort nous rappelait tous une chose : nous ne sommes que des hommes. Nous ne sommes que poussière sur l’échelle du temps.

Je sortis de mes pensées quand le garde royale revint avec une dame de compagnie, qui n’était pas Orya Cox pour mon plus grand plaisir, qui m’indiqua que la Princesse acceptait de me recevoir. J’entrais dans les appartements de celle-ci. Ils étaient magnifiques et très grands. La jeune femme m’invita à entrer dans la pièce du fond, c’est à dire la chambre. Je pénétrais dans celle-ci et mon regard se posa sur la jeune fille qui était assise sur son lit. Je pouvais constaté sur son visage les sillons, preuve des nombreuses larmes qui avaient coulées sur ses joues ces derniers jours. La jeune femme les laissa et ferma la porte derrière eux. C’était la première fois que nous nous retrouvions seuls tous les deux. Je me tenais droit comme un piquet, un peu mal à l’aise par la situation. Pourtant d’habitude j’étais très à l’aise avec les femmes en tête à tête.

Je sortis de mes pensées en entendant la voix de Daenerys. « Je vous l’ai déjà dis Princesse, appelez moi juste Brynden… je ne suis pas chevalier. Ce rang n’existe pas dans ma religion, même si j’essaie tous les jours d’appliquer les principes de la chevalerie. » Chevalerie, religion… je ne trouvais pas mieux comme sujet pour tenter de la réconforter. J’étais vraiment à la rue dans ce genre de situation. Je fis quelques pas pour m’avancer un peu dans la pièce. « Ne vous inquiétez pas pour ça, même comme ça vous êtes très belle. Vous n’avez  absolument pas besoin d’artifice pour l’être. » Un sourire sincère se dessina sur mon visage en même temps que je lui faisais ce compliment. Les rayons du soleil traversaient la fenêtre. Je me dirigeais vers cette dernière, observant la vue qu’elle offrait sur la cour intérieure et sur les toits de Port-Réal. Très jolie. Bien plus que celle que je possédais de ma chambre qui donnait sur un rempart et les écuries. « C’est une belle journée que les sept nous offrent aujourd’hui.  » Revoilà que le sujet de la météo ressortait de ma bouche. J’étais vraiment très mauvais, serais-je un bon fiancé ? Je commençais à en douter. Je soupirais et me mordis la lèvre inférieure, ne sachant quoi faire ou quoi dire, de peur de blesser la Princesse. Si mon frère était là, j’aurai pu lui demander conseil, mais j’étais seul, encore plus depuis le départ de Marianne. Seul dans cette ville rempli de serpents. Pourtant entre ces murs, j’avais surtout l’impression d’être un enfant timide qui ne savait pas quoi faire. Un enfant… cela me rappela des souvenirs de moi à cet âge. Ma mère… sûrement l’être le plus gentil qui m’ait été donné de connaître sur cette terre. « Je sais ce que vous ressentez. Cette impression de vide que vous avez au fond de vous… Moi aussi j’ai perdu ma mère. Une femme formidable. » Ces mots sortirent du plus profond de mes entrailles. Pour la première fois je lui confiais quelque chose d’important à mes yeux, quelque chose de personnel. Un sujet que je n’abordais jamais, mais au fond de moi je ressentais que c’était le moment de le faire.
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Les larmes du secret
Brynden & Daenerys

«If I look back...I'm lost »
La jeune fille avait bien des difficultés a appelé Brynden sans le titre de chevalier. Elle savait qu’il ne priait pas les mêmes dieux qu’elle mais dans son esprit tout comme son frère il portait ce titre. Quelque peu honteuse, elle baissa le regard vers le sol se mordillant la lèvre inférieure. Mais même le pseudo compliment de son fiancé sur son allure ne réussit pas à réchauffer le cœur de la petite dragonne. Daenerys n’avait jamais eu conscience de l’aura qu’elle dégageait et visiblement même dans le deuil le plus profond, la princesse argentée dégageait quelque chose qui charmait ses visiteurs, et le Nerbosc ne faisait pas exception à cela. Cela avait tendance à l’agacer car les regards se tournés bien trop souvent vers elle, chose qu’elle n’appréciait pas, être le centre de l’attention l’avait toujours mis mal à l’aise. Alors elle souffla une réponse, tremblante et à peine audible.
« Merci… »

Brynden se dirigea vers la fenêtre où la lumière du jour venait éclairer les appartements de la princesse argenté. Elle ne regardait pas vraiment l’homme, les yeux fixés dans le vide, laissant juste son ouïe lui indiquait ce qu’il faisait. Le reste était toujours déconnecté d’une réalité trop douloureuse à accepter et qui faisait saigner le cœur de la belle jeune fille à la chevelure d’argent. Elle s’enfermait sur elle-même, son ultime tentative de défense face au chagrin qui l’assaillait. Elle voulait tant que cela cesse, que la peine s’envole le plus loin possible. D’oublier, que ce ne soit qu’un mauvais rêve parmi tant d’autres. Malheureusement pour la jeune fille s’était bel et bien réelle, rien ne pourrait la faire se réveiller car au réveil se serait la même chose, la même douleur, la même peine.

Son fiancé affirma que la journée était magnifique, un détail dont elle se fichait et qu’elle ne pouvait pas accepter. Aucune journée n’était belle depuis la disparition de sa mère. Si les Sept faisaient disparaître les nuages pour laisser l’astre brûlant déverser sa lumière et sa chaleur sur la capitale, ils avaient ravi une Reine, laissant orphelins trois enfants. Comment une journée pouvait être belle dans de pareil condition ? Daenerys resta donc silencieuse, immobile, assise sur son lit, ses yeux améthystes fixant un point imaginaire, luttant contre le typhon d’émotion triste qui la ravageait, luttant contre les larmes qui menaçait encore et toujours de couler. La fatigue n’aidait pas la princesse argentée qui se sentait faible à toute heure de la journée à cause du chagrin. Ses yeux étaient brûlant, sa poitrine serrée et ses entrailles tordus par le sentiment d’absence que causait la disparition de sa mère.

Voyant qu’elle ne répondait pas, il retourna sur le sujet douloureux de la disparition de la mère de la jeune fille, affirmant qu’il savait ce qu’elle ressentait car lui aussi était passé par là. Une larme coula sur la joue de Daenerys, incapable de la retenir plus longtemps. Si pour le peuple, Rhaella avait été une Reine exemplaire, image de force, de courage et de douceur, pour la jeune fille elle avait été bien plus. Sa proximité avec elle n’avait rien de comparable à la peine du peuple. Seul un enfant proche de sa mère pouvait ressentir la même peine qu’elle pouvait ressentir.
« Ce n’est pas une impression…Elle a emporté une partie de moi avec elle…Rien ne pourra le combler. »

La voix de la princesse était de nouveau brisée par sa gorge serrée par le chagrin, luttant contre les sanglots qui menaçait de refaire surface. Elle ne pouvait plus lutter contre les larmes qui avaient repris leur chemin sur les joues pâles d’une enfant brisée.

(c) DΛNDELION
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Un spectateur observant la scène me trouverait sûrement pathétique. J’étais là, moi, un homme de 30 ans, ayant connu deux guerres, dont une à l’âge de 13 ans, héritier d’une famille suzeraine et un jour à la tête de l’une des grandes régions, je me retrouvais, là,  désemparé face au chagrin d’une jeune fille. Je me sentais si bête de ne pas savoir quoi dire ni comment réagir dans une telle situation. Mon frère serait là, il aurait sûrement réussi à lui rendre le sourire rien qu’avec des mots, et moi j’étais là à parler de chevalerie et de beau temps. Comment pouvait-elle s’intéresser au soleil qui se levait au-dessus de Port-Réal alors qu’au fond d’elle ce n’était plus que ténèbres depuis le décès de sa mère. Le sujet douloureux concernant cette dernière fit finalement son retour dans la conversation, comment l’évitait alors que c’était ça qui retenait la jeune femme entre les murs de cette chambre ? Puis il l’entendit dire qu’une partie d’elle était partie pour toujours avec elle. Ses mots firent leur effet, l’espace d’un instant mon regard se perdit à l’horizon, fixant un point imaginaire, car durant quelques secondes je n’étais plus dans le Donjon Rouge, à Port-Real, mais j’étais à Corneilla, dans une chambre. Je repris rapidement mes esprits, essayant de ne pas laisser paraître ces quelques instants d’égarement. Je restais à la fenêtre puis finalement je me retournais pour me poser sur le rebord de cette dernière, à cet instant j’entendis la princesse renifler puis finalement sa voix se brisa de nouveau  et enfin ses larmes se remirent à couler. J’étais bloqué, que faire ? Soudain je repris la parole, essayant de pas laisser le silence s’installer. Il n’y avait rien de plus difficile que le silence quand on se sentait triste car c’était dans ces moments-là que toutes nos pensées se tournaient vers ce qui nous rendait triste. « Quand j’étais enfant, mon père a décidé de me confier quelques temps au maître d’armes pour m’endurcir, me montrer ce que souffrir voulait dire. Nous l’oublions souvent, nous autres les nobles ce qu’est la réelle souffrance. J’ai donc dû quitter ma chambre pour une autre, beaucoup plus petite et plus simple on va dire. Le maître d’armes me réveillait au levé du soleil et ne me lâchait qu’à la nuit tombée. Un soir, j’ai craqué. J’avais mal partout, mon corps tout entier me faisait tellement souffrir. Je pleurais, les larmes ne s’arrêtaient pas de couler. Ma mère avait reçu l’ordre de mon père de ne pas interférer, mais ce soir-là, en pleine nuit, elle s’est glissée dans ma chambre. Elle m’a prise dans ses bras et m’a chanté une berceuse. Sa voix a eu pour effet de faire cesser mes larmes, la douleur est même devenue supportable… sa voix avait un tel pouvoir sur moi. » Je me revis à cet instant entre ces murs à Corneilla, ce froid qui régnait entre ces derniers, cette douleur insoutenable qui se répandait dans tout mon corps, même sans bouger je souffrais énormément. Puis soudain j’entendis sa voix, faible mais si douce, ce son merveilleux venant jusqu’à moi. Je sentis à cet instant la chaleur de son corps contre le mien, ses bras me recouvrant, me donnant l’impression d’être dans un cocon où rien ne pouvait plus m’arriver. Combien de fois était-elle venue après ça, je ne pouvais le dire mais une chose dont j’étais sur, elle m’avait donné la force à chaque fois de me relever au lever du soleil et d’affronter de nouveau le maître d’armes. En fait elle ne m’avait pas donné de la force, elle m’avait transmis sa force… et peut-être était-ce à mon tour de le faire maintenant.

Je quittais finalement la fenêtre pour rejoindre le lit de la princesse, je n’étais plus qu’à quelques pas de celui-ci, mon regard fixé sur elle. Je cherchais mes mots, espérant ne pas faire une autre gaffe.  « Sincèrement, je sais ce que vous ressentez à cet instant même Princesse. Ce vide que vous avez en vous, je l’ai ressenti aussi le jour où nous avons enterré ma mère… » Je refis quelques pas, contournant le lit pour me rapprocher d’elle. Elle était là, elle paraissait si fragile à cet instant. La première fois que j’avais posé mes yeux sur elle, elle m’a donnée l’impression d’être si parfaite physiquement, et pourtant là, à cet instant je la voyais dans un instant de faiblesse, cela la rendait plus humaine à mes yeux.  « Mais j’ai aussi compris une chose ce jours-là, une chose importante » Je m’installais à cet instant sur le lit, juste à côté d’elle. L’hésitation se fit ressentir à cet instant, est-ce que je devais le faire ou non ? Allait-elle mal le prendre ? Puis soudain une larme apparut sur sa joue et celle-ci balaya tous mes doutes, ma main se posa délicatement sur son dos. « J’ai compris que je n’étais pas seul... » Ma main l’invita d’une poussée légère à venir contre moi, puis mes bras vinrent l’entourer, la plaquant doucement contre mon torse, ne voulant pas la brusquer, juste la rassurer.« Vous n’êtes pas seule Princesse. Vous n’avez pas à affronter ça toute seule. Je suis là et je serai toujours là pour vous épauler. » Je ne savais pour quelle raison, mais finalement mes lèvres se collèrent délicatement sur son front, y déposant un bref baiser. « Vous ne serez jamais seule, je vous en fais la promesse Daenerys. » Je prononçais son prénom, donnant une certaine intimité à cette promesse. Ce n’était pas les mots d’un homme cherchant à plaire à une femme, ou d’un prétendant cherchant les faveurs d’une dame, ce n’étaient que les mots d’un fiancé faisant une promesse à sa future femme, celle d’être à ses côtés qu’importe la situation, bonne ou mauvaise.
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Les larmes du secret
Brynden & Daenerys

«If I look back...I'm lost »
La princesse argentée était dans l’incompréhension la plus totale. Elle en comprenait pas les mots que Brynden prononçait. Que cherchait-il à lui faire comprendre ? Qu’elle ne souffrait pas réellement ? Qu’elle ne connaissait pas ce qu’était la vraie souffrance ? Mais la douleur n’était pas une chose subjective, propre à chacun ? Daenerys avait toujours eu cette vision de la souffrance, personne ne pouvait comprendre vraiment car chacun construisait sa propre histoire avec. Elle n’avait jamais ressenti pareil douleur de toute sa vie. Alors peut-être qu’un jour, elle connaîtrait encore quelque chose de plus fort, de plus grand. Mais au jour d’aujourd’hui, la petite princesse ne connaissait que cela et n’avait pas de point de comparaison. Cette relation qu’elle avait eue avec sa mère lui était propre, n’appartenait qu’à elle alors la douleur de sa perte était la même chose.

La Typhon née sentit une vague de protestation se mêlait à sa douleur, mais sa voix était trop brisée par le chagrin pour lui permettre de signifier son mécontentement. Alors le silence répondit à l’histoire qu’il venait de lui comptait. Elle se reconcentra sur ses émotions qui s’entremêlaient de façon chaotique, tentant d’y remettre un peu d’ordre. C’était la seule chose qui arrivait à la garder concentrer, sans que son esprit vagabonde de rivage en rivage, espérant en trouver un plus doux, plus calme qui apaiserait sa souffrance. Les mots de sa nièce venaient parfois se glisser dans sa mémoire, lui rappelant des choses que la douleur occultait, lui permettant un brin de lucidité dans les moments sombres.

Elle ne vit pas le conflanais se glisser au près d’elle, elle revint à la réalité uniquement quand il posa sa main dans son dos, laissant le corps de la princesse argenté se tendre à ce contact physique dont elle n’avait pas l’habitude. Elle lutta pour se concentrer de nouveau sur ses paroles, espérant qu’elle soit salvatrice. Il l’attira contre elle mais Daenerys ne se détendit pas pour autant. Les mots qu’il prononça furent les même que tous ceux qui étaient passés avec lui. Elle n’était pas seule, sa famille était là pour elle. La jeune fille avait d’abord pensé que cela fonctionnerait mais la réalité était douloureusement tout autre. Cela n’alléger pas sa peine. Cela ne la renforçait pas particulièrement, il naissait juste un sentiment étrange dans son cœur, un sentiment de ce dire qu’elle leur mentait car ses larmes se tarissaient sur ses joues mais la douleur continuait de hurler dans sa poitrine.

Quand les muscles de son corps, fatigués d’être crispé se manifestèrent par une douleur physique, la princesse argentée se libéra de l’étreinte de son fiancé sachant qu’elle n’arriverait pas à se détendre pour faire partir cette nouvelle douleur dont elle n’avait pas besoin.
« Tout le monde me le répète mais ça ne change strictement rien. Je ne me sens pas mieux, cela n’allège pas ma peine. »

Une constatation dure probablement à entendre mais qui n’était que la stricte vérité. Daenerys n’avait pas l’habitude de mentir ou de faire croire le contraire de ce qu’elle pensait. Soit elle se taisait, soit elle parlait de façon honnête.
« Je dois avoir besoin de l’inverse, être isolé loin de cette ville qui me dit quoi faire, comment être, comment pensée. Etre à Peyredragon…seule…sans ma famille…sans la cour… »

Seule.

(c) DΛNDELION
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