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[FB] A ces rancoeurs cathartiques [PV Marianne Harlton]

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A ces rancoeurs cathartiques



Il serait sans doute bientôt temps pour la délégation de la Couronne de quitter la cité de Lancehélion, et avec eux le pupille du Roi. Le souverain ne pouvait pas rester éternellement loin de sa capitale et des devoirs qui lui étaient inhérents, et le reste de la maison Targaryen suivrait sans doute, en tout cas ce serait le cas pour Aegon et Rhaenys. Robb ne savait pas encore si la jeune Princesse Daenerys retournerait elle aussi à la capitale, ou regagnerait le Conflans pour apprendre à connaître son fiancé Nerbosc. Seul Viserys resterait, à présent attaché à Dorne par les liens sacrés du mariage. L'idée de savoir le Dragon loin de lui ainsi que tout ce qui pourrait avoir du sang Nordien était un soulagement pour le Jeune Loup, qui avait du faire face à l'immense colère de savoir que celui qui se réclamait du sang de l'ancienne Valyria n'avait rien de mieux à faire que d'empoisonner des enfants, sa future belle-soeur. Devoir sauvegarder les apparences malgré la haine pure qui lui brûlait la peau avait été l'un des plus grands défis qui avaient jamais été lancés à son éducation de Cour.

Heureusement, la proximité constante de sa fiancée lui avait permis de garder les pieds sur terre, lui rappelant par sa seule présence en quoi consistait son devoir: Etre pour elle le soutien dont elle avait besoin, celui qu'il lui faudrait être pour ses sujets quand le temps viendrait. Alors il avait ravalé son amertume, et lui avait ouvert les bras. Il était Robb Stark, et il serait fort pour ceux qui en avaient besoin.

Ils avaient passé ensemble une bonne partie de leur temps à Lancehélion, tout du moins quand leurs responsabilités respectives auprès du Roi et la Princesse ne les appelaient pas ailleurs. Ce jour-là, ils avaient d'ailleurs profité des ombres végétales des jardins de Palais Vieux pour un instant privilégié entre fiancés, goûtant un peu de calme autour d'une théière de thé glacé qui venait apporter un peu de frâicheur à ces Nordiens si peu habitués à ces chaleurs. A haute voix, ils ne parlaient jamais de ce qui pourrait être dommageable si capté par des oreilles indiscrètes, et échangeaient simplement de leur région d'origine ainsi que des nouvelles de la Cour.

Cependant, l'un des pages de la maison Martell s'approcha de Wynafryd, s'inclina bien bas avant de lui signifier que la Princesse Rhaenys avait requis sa présence à ses côtés. La jeune femme acquisça, prit congé de Robb et suivit le page dans la direction du palais, laissant le Jeune Loup seul avec ses pensées, se servant machinalement encore un peu de thé pour hydrater sa gorge sèche.

Quand bien même la chaleur était difficile à supporter, il fallait bien dire que Robb appréciait Dorne, son exotisme et ses valeurs finalement pas si éloignées de la fierté nordienne. Après une demi-année sur les routes de Westeros, nul doute qu'il lui serait douloureux de devoir de nouveau s'enfermer entre les murs du Donjon Rouge. Heureusement, cela n'était plus destiné à durer éternellement.

Désirant continuer à profiter de l'ombre bienfaitrice de la végétation du jardin, Robb demanda aimablement à un domestique de lui amener de l'encre, une plume et du parchemin. Il avait d'ors et déjà écrit à Wylla, sous des allures des plus innocentes, pour lui souhaiter un bon rétablissement après sa "malencontreuse surdose de bonsomme", mais il souhaitait également faire le récit et le rapport au seigneur son père Lord Eddard du mariage princier auquel il avait assisté. Le seigneur de Winterfell n'avait que faire des émoluments de la maison Targaryen, cependant les récents évènements survenus pour la future héritière de Blancport montraient que tous étaient concernés, y compris les Nordiens.

Perdu dans ses pensées, le Jeune Loup était plongé dans la rédaction de sa missive, goûtant la brise qui parfois venait le rafraîchir en faisant bouger doucement les boucles auburn sur son front. La solitude et le silence seulement brisé par les pas de quelques dames et seigneurs déambulant dans le jardin ou le chant des oiseaux posés sur les fontaines, était un plaisir des plus doux.


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A ces rancœurs cathartiques
Robb & Marianne
Whose side am I on, whose side am I ? And the fever began to spread, from my heart down to my legs. But the room was so quiet oh, and although I wasn't losing my mind.

L’air étouffant avait laissé place à des effluves beaucoup plus épicées. Ces dernières conféraient alors à cette impression une notion quelque peu plus soulagée par rapport à l’arrivée dans cette aridité. Néanmoins, l’étourdissement persistait, se déclinant sous des formes diverses et variées de chaleurs inadaptées et inconnues du corps de la jeune fille. La lady de Castel-Bois souffrait de cette ivresse, sa peau rougissait alors que seulement quelques minutes s’écoulaient entre son départ de l’ombre pour la lumière. Sa tête s’alourdissait malgré les divers breuvages qu’on lui conférait. En sommes, cette atmosphère n’allait pas de pair avec sa bonne santé. Son esprit la torturait davantage, alors que ce dernier mettait en évidence les accommodements d’autrui alors qu’elle, devait essayait de tenir. Si seulement, son état physique était en mesure de ressembler à celui de ses pairs. Ses yeux la picotaient à chaque fois qu’elle posait les yeux sur l’extérieur, rougis par cette chaleur. Il n’y avait que le soir que la jeune fille était en mesure de profiter un peu de l’espace. Déambuler dans les jardins lui était bénéfique et le sourire en arrivait même à recouvrer son entité naturelle sur ses lèvres. Même si ce dernier en ressortait quelque peu attristé, il n’en restait pas moins qu’il ne lui suffisait que d’une image pour qu’il se charge d’un jovial plus sincère. Cette image s’inscrivait un peu plus dans ses attachements et animait les soubresauts de son cœur dès lors qu’elle intensifiait le regard qu’elle avait laissé derrière elle. Ses yeux lui manquaient. Et les mots qu’il lui avait confiés peu avant son départ tendaient à se rappeler à elle continuellement. Aussi, essayait-elle de songer en d’autres sujets de manière à moins s’inquiéter en raison de cette rumeur. Cette dernière avait laissé une froideur s’étirer dans les élans chaleureux des hôtes régionaux. Certains des invités en étaient même biaisés alors que les regards s’échangeaient sous diverses émotions. De la méfiance en était bien souvent native, même si des yeux exprimaient aussi de l’indifférence à l’égard de cette accusation. La jeune Harlton n’osait croire en cela, au contraire, elle y plaçait des signes de supercheries veillant à jalouser la famille royale. Voire même des railleries désireuses d’engendrer un nouvel élan belliqueux entre des régions que tous savaient opposées depuis des générations. Ses conversations avec la jeune princesse d’argent l’avaient d’ailleurs rassuré à ce sujet. Cette dernière n’avait pas hésité à lui confier croire en son frère et en sa bienséance pour préserver la paix durablement au sein du royaume entier. Aussi la jeune lady osait croire en ses dires alors qu’elle plaçait l’ensemble de ses espoirs en direction des fiançailles de la jolie princesse avec l’héritier de sa région. Brynden restait d’ailleurs fidèle à son naturel. Discret, il ne s’était pas encore prononcé, probablement parce qu’il préférait prendre du recul pour mieux cerner les choses. Pour l’heure, aucune conversation n’avait été émise à ce sujet entre eux, Marianne attendrait les signes qui veilleraient à lui faire comprendre que l’heure était venue de converser. En attendant, elle préférait s’isoler un peu, laisser le temps rapprocher les deux fiancés, leur souhaiter le meilleur de manière à ce que l’intimité favorise le développement et la bonne construction de leur complicité. Les souvenirs lui revenaient volontiers alors qu’elle se surprenait à sourire à chaque fois qu’elle pouvait entrevoir le pouvoir des regards entre eux. Pour l’heure, le stade n’en était qu’aux prémices, mais elle ne pouvait que désirer que cette relation se développe encore afin de permettre aux deux protagonistes de pouvoir ressentir l’existence à même de dévoiler un monde merveilleux et riche dès lors que l’Amour le confectionnait. Il s’agissait là d’une pensée naïve, voire même innocente, et pourtant, Marianne avait pu apprendre de cette force par le passé.  Une intégrité à part entière, qui ne cessait d’accorder des élans de courage au point d’en emporter avec eux des espérances et des croyances inconnues, celles d’une confiance en soi encouragée par la confiance de l’autre. Rien n’était plus beau que cette émotion, si ce n’était peut-être la partager à son tour avec l’autre. Plus la jeune fille songeait en cet état et plus son bon vouloir s’amusait à la ramener vers ce temps suspendu au cours de son voyage passé en compagnie de Lucas. Vers cette confiance qui n’avait eu de cesse que de grandir aux rythmes des jours et qui veillait à lui faire croire à nouveau au lendemain. Ce lendemain qu’il lui avait laissé entrevoir par le biais de ses révélations. La culpabilité la rongeait alors que ses rêves la transportaient à nouveau vers cet instant, alors qu’il lui semblait reconnaître certaines de ses intonations dans des prononciations entendues auprès de Brynden. Marianne s’en voulait d’être restée si pantoise, si indécise alors que l’évidence la frappait à présent que leur séparation était à son paroxysme. Et puis, de ce souvenir lui revenait des dires qui la rassuraient encore alors qu’elle se rappelait combien l’instant présent importait le cœur du jeune homme. Aussi préférait-elle lui rendre hommage de cette manière, délaissant pour quelques temps de plus ses remords afin de songer à des retrouvailles, les leurs.

L’alourdissement n’était sans pour aider cet état de flottement continuel qui s’accaparait d’elle. La bise aurait surement raison de ses torpeurs, à moins que cela n’intensifie ce mal de tête qui n’en finissait jamais. Marianne venait à peine de s’entretenir avec l’héritier de la maison Nerbosc. Leur conversation les ayant menés vers cette rencontre fortuite avec l’héritier du Nord. La jeune fille s’était montrée quelque peu froide à l’encontre du Stark, néanmoins, la surprise en plus de son état troublé avait ramené une sorte d’amertume à l’égard d’un passé d’autant plus douloureux. A croire que sa vie entière était régie par le deuil et le souvenir de la douleur. La politesse avait tout de même était de rigueur, mettant en exergue un caractère protocolaire de la part de la bassesse de son rang. L’héritier de Tytos avait compris les retenues de la Harlton. D’ailleurs, il ne lui semblait pas lui en tenir rigueur. Pourtant une part d’elle osait concevoir que son comportement n’avait pas été le meilleur à adopter, surtout en vue des ententes et aspirations entendues par le suzerain du Conflans. Aussi, la jeune lady se promettait d’essayer de remédier à la situation si l’occasion se présentait ou du moins d’expliquer les raisons pour lesquelles sa froideur l’avait emporté sur le reste. Cependant, Marianne n’était pas de celles désireuses de provoquer le destin. C’est ce qui expliqua pourquoi, elle se promit de se diriger vers le jeune homme dans le cas où ses pas croiseraient les siens sans pour autant le chercher. Son intention ne tarda pas à être mise à l’épreuve, au moment où, alors qu’elle profitait de la bise, ses yeux trouvèrent la silhouette caractéristique du jeune homme. Ce dernier lui paraissait comme captivé par son écriture, ce qui veilla à la faire réfléchir plus que de raison pour rapprocher la distance qui les séparait. Pourtant, son courage demeurait et l’inciter à braver sa dérision pour ne pas avoir à regretter plus tard ce qu’elle pouvait entreprendre aujourd’hui. Visiblement, Lucas l’encourageait malgré son absence. Gonflant, ses poumons, elle finit par rapprocher la distance et s’éclaircit la gorge une première fois. « Puis-je vous importuner un instant Lord Stark ? » demanda-t-elle sur un ton qui se voulait neutre. Elle s’attendait déjà à recevoir son regard sombre en guise de réponse, ce qui l’incita à continuer dans sa foulée. « Notre dernière rencontre s’est avérée aussi surprenante pour l’un comme pour l’autre, c’est pourquoi j’osais tenter une accalmie pour prétendre en une paix entre nos deux partis. » Délicatement, la jeune fille tendit sa main à l’adresse du jeune homme. Prête à la relever si dans ses comportements, elle reconnaissait là un signe de refus de sa part. « Qu’en dîtes vous ? » soutint –elle dans son regard émeraude qui cherchait à percer la  froideur du Nord. Pour l’heure aucun sourire ne venait à s’étendre sur les fines encoignures de ses lèvres cependant, elle préférait être avoir ce rôle plutôt que celui qu’elle laissait à Robb Stark. Ainsi se présentait-il comme étant déterminant de cette entente ou mésentente à venir.


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A ces rancoeurs cathartiques



Robb était plongé dans ses pensées, le calme de son esprit seulement distrait par la mélodie de la brise dans la végétation du jardin ainsi que par le son apaisant du grattement de sa plume sur le parchemin. Il aurait pu rester dans cette situation des heures durant, profitant d'un peu de calme après toutes les tempêtes qui avaient pu traverser son esprit. Il était plutôt rare que rien ne se déchaîne dans la tête du Jeune Loup qui ne profitait que de peu repos de ce point de vue là, cependant ce moment en faisait partie.

Cependant, ce répit fut de courte durée, tandis qu'après avoir entendu quelques pas dans sa direction -qui ne firent pas relever la tête au Jeune Loup-, un éclaircissement de gorge se fit cette fois-ci plus insistant. Légèrement surpris, Robb releva la tête, et il ne fallut pas plus d'une fraction d'une seconde pour reconnaître Lady Marianne Harlton, fidèle allée des Nerbosc de Corneilla d'après ses propres mots.
Le fils de Catelyn Tully ne s'attendait certainement pas à voir de nouveau la Conflanaise devant lui, surtout pas après leur tentative de contact désastreuse qui avait eu lieu durant le mariage princier. En effet, ignorant qui elle était, le Jeune Loup s'était approché de la belle avec l'idée de la distraire le temps d'une danse, cependant cette dernière l'avait clairement identifié, et lui fit clairement comprendre sa désapprobation par un visage fermé et des remarques désabusées. Robb avait effectivement été coupé dans son élan en toute bonne foi, et l'avait particulièrement mal pris, quand bien même il s'était seulement muré dans la neutralité et l'inexpressivité. Il n'avait d'ailleurs fait part de cet incident à personne, pas même à sa douce fiancée, tant cela avait touché en lui quelque chose de viscéral et de personnel.

Là encore, Lady Marianne ne lui fait pas l'honneur d'un sourire. Néanmoins, elle semblait prête à la discussion, quand bien même le Jeune Loup ignorait où elle cherchait véritablement à en venir. La part de lui qui ne s'était jamais débarassée de sa colère lui hurlait de la congédier, néanmoins il était trop bien éduqué pour lui obéir. Pourtant, son visage demeurait fermé et dans l'expectative.

Mais quand la belle lui tendit la main, son éducation était trop forte pour la laisser ainsi en suspens. Robb reposa délicatement sa plume et sa missive qu'il mit de côté. Il se leva pour saisir la main de Lady Marianne -l'effleurant à peine du bout des doigts- et s'inclina devant lui -indifférent au fait qu'elle-même ne lui ai jamais rendu ce salut, que ce soit au mariage ou aujourd'hui- avant de lui dire sobrement.

-Prenez place, Lady Harlton.

Il l'invita d'un signe de la main à s'asseoir face à lui. Lui-même se rassit après cela, son visage restant neutre sans pour autant montrer le moindre signe d'hostilité. Mais Robb ne comprenait pas ce que lui voulait la Dame, pas après les sentiments qu'elle avait montré à son encontre lors du mariage, et il ne ressentait pas le besoin pressant de faire des efforts de flatteries face à elle. Il avait vu dans ses yeux le même mépris que celui des nobles au Donjon Rouge, quand il était enfant, un mépris certes mâtiné de colère.

Robb leva une main pour interpeller un serviteur qui traversait les jardins à ce moment là, lui signifiant rapidement et aimablement d'apporter une boisson à la Dame qui semblait souffrir de la chaleur. Le page détala après avoir acquiescé, et le Jeune Loup reporta ensuite son attention sur la belle.

-Bien, que puis-je pour vous, Lady Harlton?

Il avait posé la question d'une voix égale, de celle qui signifiait l'ignorance totale du motif de cet échange. Souhaitait-elle véritablement reprendre l'échance muet qui avait eu lieu entre lors du mariage? Cet échange fait d'incompréhension, de mépris, de colère? Robb ne le souhaitait pas. Mais il représentait également la maison Stark, et il devait agir en conséquence, quand bien même son souhait le plus cher à ce sujet aurait été d'être laissé tranquille pour lécher ses blessures personnelles sans personne pour en être témoin. En tout cas, il ne serait pas pris au plus petit manque de courtoisie ou d'étiquette. Mais la Conflanaise voulait parler. Soit, parlons.


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A ces rancœurs cathartiques
Robb & Marianne
Whose side am I on, whose side am I ? And the fever began to spread, from my heart down to my legs. But the room was so quiet oh, and although I wasn't losing my mind.

Nul n’était à même de pouvoir appréhender les pensées et les agissements d’autrui. L’on pouvait connaître une personne dans son entièreté et toute son unicité, il persistait toujours un état imprévisible, duquel il était impossible d’y apposer une intention. Aussi, la rancœur faisait partie de cet état. Bien souvent incontrôlable, elle veillait à établir des agissements qui pouvaient surprendre quiconque s’en laissait berner. Il s’agissait donc d’elle qui, perfide, s’était dévoilée intrusive au moment de ce mariage. Dès lors que la surprise avait gagné le cœur de la jeune fille, cet état n’avait pu que s’étendre doucement mais surement dans son cœur au moment où le passé s’en joignit à ce présent inattendu. La chaleur n’était pas la seule fautive de son comportement quelque peu méfiant et distant, sa réflexion interne l’avait amené à y apposer d’autres éléments alentours. Et Robb Stark avait fait les frais de ce qu’elle aurait pu contrôler dans d’autres circonstances. Certes, le jeune homme aurait également était victime d’une certaine froideur, mais surement n’aurait-elle pas laissé sa rancune rétorquer des dires de cet ordre. Ils ne lui ressemblaient pas. Pis encore, ils mettaient à mal une paix qu’elle désirait plus que tout préserver du moindre mal. Un état qui amenait sa région à se relever et ainsi accorder à tous ceux qu’elle défendait un bénéfice plus grand. Ainsi avait-elle failli à sa mission, et sa tâche. Et voilà qu’elle culpabilisait d’avoir été berné par son égoïsme. Lasse de ce comportement, la jeune fille avait émis des hypothèses dans lesquelles les fiertés des Nerbosc étaient de mise et d’une importance capitale. Aussi, savait-elle que malgré ses bonnes intentions et ses bonnes volontés, une part de méfiance perdurerait entre le Nord et elle. Mais tous les deux avaient ce même rôle. Ils partageaient cette torpeur de voir dans leurs reflets des pertes qui leur furent tragiques et déterminantes pour leurs vies. Alors comment revenir en arrière ? Nul ne le pouvait et peut être s’entendraient-ils à trouver une solution pour que la cordialité impacte sur le reste et puisse assurer une paix durable. Si les rumeurs étaient vraies concernant le loup, Marianne osait croire qu’ils y parviendraient. Pas du jour au lendemain, mais elle plaçait ses espoirs dans la bon sens du jeune Robb Stark et dans les bienveillances de Brynden et de Lucas. Tous les trois trouveraient un meilleur, une entente qui permettrait d’éloigner son faux pas. Elle les avait déçu à tous, même si elle n’avait pas besoin d’entendre ou lire Lucas, elle savait au fond d’elle qu’elle l’avait déçu ce jour là.  Sa main dans l’attente d’une réaction trouva rapidement soutien dans les doigts timides du jeune homme. Son comportement veillait à la rassurer sur ses bonnes intentions mais également sur le fait qu’ils étaient à même d’aller en avant de cet épisode. Ses yeux croisèrent les siens pour y apposer une reconnaissance timide mais bien intacte. Ses doigts se séparaient déjà des siens alors que la jeune veuve s’installait devant le Loup et appréhendait une réaction. Bien sûr, elle ne lui tiendrait nullement rigueur de sa froideur. Elle la méritait et en cela, elle admettait que le jeune homme disposait d’un caractère qui était sans pour lui rappeler ce que le Conflans était à même de partager. Rapidement son regard se dissipa pour s’enquérir de la volonté du jeune loup. Le mouvement affecté à ce dernier, lui dévoila une nouvelle gratitude en raison de la bienveillance du jeune homme à son égard. Peu auraient quémandé de quoi soulager l’état fatigué de la jeune fille. Et cela prouvait une fois de plus à la jeune fille qu’il était ouvert à la conversation et qu’elle pourrait probablement s’y étendre. Son attention revint auprès de son interlocuteur, prête à entendre des dires qui la jugeraient à raison. Leurs regards ne se défiaient pas, ils cherchaient simplement à comprendre les sentiments qui habitaient l’autre face à cette rencontre. Du moins, c’est ce que croyait lire Marianne dans les aciers qui lui faisaient face de cette manière. « Comme je viens de vous le confier, je désirai simplement revenir sur notre dernière rencontre afin de rétablir une cordialité. » Sa voix reprenait un protocole qu’elle savait prendre dès lors que la politique était mise en exergue. Sa cordialité allait de pair avec le sérieux qui restait intact sur ses traits. Et son calme prouvait combien l’enjeu était de taille.

Devait-elle s’excuser en raison de son comportement ? La question s’était imposée à elle petit à petit alors que les tons réprobateurs qu’elle fabulait lui instiguait cette idée. « Vous avez été une victime des tourments qui m’incombent et en cela je vous présente mes excuses. » Ses yeux restaient ancrés dans les siens pour lui prouver de la sincérité de ses dires. Probablement était-ce une force que de reconnaître ses torts et une autre de désirer y remédier. Néanmoins, la jeune lady de Castel-Bois ne connaissait en rien le caractère du jeune loup et ne savait comment interpréter son regard. Aussi, s’enquit-elle de rajouter dans ce même calme, les raisons qui avaient joué sur son comportement. « Peut-être ne me croirez-vous concernant mes excuses, cependant, j’ai sous estimé la chaleur de cet endroit et en paye les ardeurs tous les jours depuis notre arrivée. » Ce qui était la vérité, même si elle n’était pas la seule fautive de ce comportement. « Je reconnais votre politesse à mon égard et vous en suis reconnaissante. » confia t-elle doucement avant de finalement incliner sobrement sa tête en guise de respect en direction du jeune homme. Le page ne tarda pas à revenir, plateau en main. Il déposa alors ce dernier devant la petite assemblée qu’ils formaient s’enquit d’effectuer son rôle avec le plus de consciencieux possible. Marianne en profita pour détourner son regard et lui fit signe d’arrêter de la servir avant de finalement se pencher pour lui prendre le pichet d’eau des mains. « Merci de vos services. » Elle lui adressa un timide sourire gratifiant avant de finalement s’enquérir de prendre l’un des verres et servir le jeune homme devant elle. Une fois ce dernier entre ses doigts, elle effectua la même chose pour elle et trempa doucement ses lèvres dans cette eau qui avait un goût d’épice. Tout avait un goût d’épices ici.

Doucement, la jeune fille déglutit et attendit que le temps face son effet avant de finalement inspirer un grand coup et laisser ses intentions parler pour elle. « Nous sommes tous deux victimes d’un passé douloureux. Vous de par votre histoire et la perte de votre famille, moi de par ma condition d’orpheline dès que votre grand-père a ordonné l’exécution de feu mon père. » Les mots étaient lâchés et douloureux dans la mesure où ils la ramenaient dans les bras de son oncle, devant cette place, devant l’étal et la hache. Néanmoins, elle ne perdait son objectif de vue et espérait sincèrement que cela puisse faire écho dans le cœur du jeune homme. « Plutôt rompre que ployer. » Ses yeux se perdaient dans le vague alors que son ton restait toujours calme. « Il s’agit là des mots de ma maison et l’impact qu’ils eurent tout au long de mon existence. Et voilà que sans crier gare je me suis retrouvée confrontée à la descendance de celui qui a pris mon père. » A croire qu’elle partait dans des confessions qui la dépassaient. Mais au moins, le jeune homme aurait toutes les pièces afin de pouvoir recréer le puzzle de son côté. « Le Conflans regorge de bontés et de bienveillances à l’égard d’autrui, mais il arrive qu’il ne puisse se contrôler face à des rancœurs passées. » Ses yeux se redressaient doucement, et ses émeraudes finirent par s’implanter dans les aciers qui la toisaient toujours de cette manière qu’elle ne pouvait interpréter. « Je ne vous demande pas de me pardonner, simplement de comprendre. Et je sais qu’au fond de vous, vous pouvez l’effectuer parce que vous avez également souffert et du vivre avec les conséquences d’un passé auquel vous n’avez pas participé. » Le silence s’abattait après son intervention mais son cœur se trouvait là plus apaisé d’avoir pu échanger de cette manière. Certes, les conséquences en seraient probantes ou non, mais en cette heure, elle se sentait soulagée d’avoir pu rétablir une vérité certaine dans ce qu’ils avaient pu partager.


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A ces rancoeurs cathartiques



Robb se posait de sincères questions concernant les intentions de la Harlton. Sa position n'en demeurait pas particulièrement confortable, il ne souhaitait certainement pas se trouver une nouvelle fois face au mépris et à la colère larvée de la Conflanaise, si fidèle aux Nerbosc de Corneilla. Certes, son sang était à moitié Conflanais, mais son coeur était celui d'un Nordien, et s'il n'avait jamais eu l'occasion de renouer avec ces origines maternelles, il ne souhaitait pas que cela se fasse de cette façon. Cependant, il ne disait rien, se contentant d'accueillir aimablement Lady Marianne à sa table, comme s'il n'avait pas le coeur bien plus lourd qu'il ne voulait le montrer.

Pourtant, la jeune femme semblait encline à la réconciliation entre leurs deux personnes. Un éclair d'étonnement, discret mais bien présent, passa dans le regard du Jeune Loup. Néanmoins, il conserva le silence, bien décidé à la Dame s'exprimer jusqu'au bout de sa pensée. Il se contentait simplement de la sonder du regard alors qu'elle s'exprimait, lui-même redevenu aussi impassible et insondable qu'à son accoutumée.

Là encore, il ne lui fit pas l'affront de l'interrompre, néanmoins il ne manqua pas de remarquer la réaction de la jeune femme quand le page revint avec la boisson qu'il lui avait demandé quelques minutes auparavant. Elle lui prit le pichet des mains pour se servir par elle-même avant de le remercier pour son office. Robb ne dit rien, se contentant de hocher la tête en signe de remerciement pour le page et lui signifiant également par là qu'il pouvait prendre congé, ce que le jeune garçon ne manqua pas de faire. Il nota le geste de la Harlton dans un coin de sa tête.

Il ne savait pas, et ignorait très sincèrement que son grand-père feu Hoster Tully avait ordonné l'exécution de Lord Harlton, le père de la belle Marianne en face de lui. Il en ignorait également les raisons, et même s'il avait envie de penser que le défunt seigneur du Conflans n'aurait jamais fait cela sans une bonne raison, ce n'était pas pour autant que le coeur du Jeune Loup ne se serrait pas de tristesse en comprenant la douleur au travers des mots de la conflanaise. Robb comprenait d'autant mieux la réaction de la jeune femme quand elle s'était trouvé face à lui, le petit-fils du bourreau défunt, conflanais dans son sang et dans ses yeux. Sa propre rancoeur se calma quelque peu alors que son esprit se portait vers celle de son interlocutrice.

Le louveteau laissa le silence s'installer entre eux une fois que cette dernier eut achevé de vider son sac. Il demeurait toujours neutre, cependant son attitude pouvait sembler infimement plus détendue à qui voulait bien le voir.

-Je comprends votre réaction face à moi, Lady Harlton. Il n'y a donc rien à pardonner. Ma naissance et mon histoire m'ont été reprochée bien avant que je ne fasse votre rencontre.

C'était sans doute la chose la plus aimable que Robb était capable de dire à la conflanaise alors que ses propres sentiments revenaient en force. Oui, lui aussi avait été victime d'une histoire douloureuse, il n'avait été depuis les premiers jours de sa naissance. On ne lui avait véritablement été être un Stark, il avait du apprendrre seul ce que cela signifiait et accepter également qu'on lui refuserait sans doute la reconnaissance de cet effort. De plus, et cela était même plus insidieux, on lui avait également refusé d'être un Tully, d'avoir dans le sang cette ascendance rebelle qui avait péri sous le coup de la hache de nul autre que celle de son propre tuteur légal.

-Vous avez des motifs légitimes d'en vouloir à mon sang. Seulement, ces motifs m'étaient parfaitement inconnus jusqu'alors.

Il n'aurait certainement pas l'indécence de remettre en cause la souffrance de Marianne Harlton, quand bien même elle accusait sa famille qui appartenait maintenant à l'histoire de Westeros.

-Le Conflans ne manque sans doute pas de bienveillance, mais je doute qu'il en ai pour moi, Lady Harlton.

Il n'avait pas prononcé cela comme un reproche, mais comme une simple constatation, froide et logique. Il était l'un des derniers descendants de la maison Tully, cette famille qui avait suivi la rébellion du Cerf et du Loup. Il ne s'attendait, sincèrement, pas à être très bien reçu en les terres de sa naissance. Il n'y avait pas beaucoup eu de bienveillance pour Dame sa mère, chassée de Vivesaigues alors qu'elle venait de perdre son fils premier-né.

-Nous sommes effectivement tous deux les héritiers de nos histoires familiales respectives, qui s'entremêlent d'une bien étrange façon. Mais je ne vous veux rien de mal, ma Lady, ni même aux Nerbosc que vous défendez si farouchement.

Cela n'était certes pas tout à fait vrai, et il avait conscience de la colère larvée qui avait remué ses entrailles lorsque ses yeux s'étaient posés sur Brynden Nerbosc au mariage princier. Mais il était un loup à qui on n'avait jamais permis de lécher ses blessures, et avec le temps ces dernières n'avaient fait que pourrir. Cependant, il demeurait avant toute de chose l'héritier de la maison Stark, et à ce titre ne travaillerait jamais que pour la paix, qu'importe ses rancunes enfantines et personnelles.

-Je suis navré, pour votre père. Très sincèrement.

HRP:


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A ces rancœurs cathartiques
Robb & Marianne
Whose side am I on, whose side am I ? And the fever began to spread, from my heart down to my legs. But the room was so quiet oh, and although I wasn't losing my mind.

La chaleur avait de cette tourmente qui pesait sur l’aura d’une âme. Furibonde, elle n’avait de cesse que de s’engouffrer aux travers les poumons de ses victimes pour les accabler de l’intérieur. Pesant lourd dans leurs corps, allant même jusqu’à leur laisser croire que leurs cœurs battaient de plus en plus doucement, jusqu’à la fin. La fin de cette aura vivifiante, apportée par la bise, la fin de cette fraicheur transposée dans l’eau. Marianne avait finit par admettre qu’il fallait être né à Dorne et y avoir vécu une enfance pour s’accommoder du climat. Le Conflans lui manquait davantage encore, au moment où les diverses émotions tourmentaient son esprit. La nostalgie s’était éveillée derrière le moindre des recoins desquels ses yeux avaient pu en expertiser les détails, derrière chacune des parures drapées qui s’étendaient fièrement sur les murs des hôtes de ces lieux. Tout la ramenait vers son foyer, son chez elle qu’elle avait délaissé pour un temps, afin de parfaire son devoir et d’accompagner ainsi celui qui prendrait plus tard la tête de sa région. Ses yeux découvraient mais se chargeaient également d’une tristesse alors que la conception des miles qui la séparait de celui qu’elle aurait du rejoindre s’imposait à elle. Le tourment n’en devenait qu’une tempête de sable, qu’un fracas de plus dans son esprit alors que ses rancunes passées l’avaient aveuglé sur tout le reste. Ou était la paix dans son comportement ? Comment osait-elle prétendre la défendre et parler en son nom alors que son passé l’avait rattrapé aussi vivement ? La culpabilité en raison de sa dévotion avait réussi à la raisonner d’une certaine manière. Lui insuffler le courage nécessaire pour affronter ses erreurs dans la naïveté de désirer les rectifier. Etait-ce réellement un signe de faiblesse que de vouloir y remédier ? Beaucoup l’auraient jugé sous cet augure, néanmoins, Marianne osait croire que tout ne pouvait pas être perdu. D’ailleurs, les intentions du jeune Stark à son égard lui prouvaient combien son geste ne serait pas vain. Même si, ils ne se connaissaient pas et même si elle n’était pas en mesure d’émettre des hypothèses concernant ce regard duquel il la fixait. La jeune lady osait croire que ses mots étaient entendus. La difficulté de cette entrevue, l’atmosphère pesante qui s’en dégageait dès les premiers instants, commençait à peine à s’essouffler. Aussi finement que la légèreté de la bise à peine perçue, les mots qu’elle parvenait à délier lui permirent d’appréhender une inspiration beaucoup aisée à reprendre. Néanmoins, sa retenue lui soufflait toujours de se méfier, non pas du jeune loup, mais bien de l’imprévisible qui aurait pu entraver les messages qu’elle désirait mettre à plat. Sa sincérité n’en devenait que plus grande, alors que la vérité quittait la barrière de ses lèvres pour trouver une réponse dans le calme de son interlocuteur. Leurs iris se parlaient eux aussi, désireux de chercher un peu de cette vérité dans les âmes qu’ils se dévoilaient. La jeune veuve ne fut que plus honorée par le silence du jeune homme. Ainsi, lui prouvait-il combien l’écoute avait un sens pour lui. La paix trouverait certainement alliée de plus dans ce trait de caractère et déjà Marianne ne pouvait que l’appréhender un peu plus. Le Nord et le Conflans sauraient s’entendre par la suite. Sauraient s’allier d’une certaine manière ou plutôt sauraient s’écouter pour protéger des valeurs qui leurs étaient chères. Un temps donnait lieu d’être révolu. La lady de Castel-Bois le concevait dans cette sérénité, à moins que cela ne soit qu’un calme avant une tempête ? La jeune fille ne connaissait que très peu les Nordiens, en raison de son histoire, pourtant, elle avait eu plusieurs fois l’occasion d’écouter des récits mettant en exergue la rudesse de leurs mœurs. L’Honneur avait une place bien particulière à leurs cœurs, et il s’agissait ici de cela ainsi que d’un profond respect qui se répercutait doucement mais surement aussi bien dans un parti que dans l’autre.

Le cœur gonflé d’émotion mêlant à la fois nostalgie et deuil, la jeune fille s’enquit de vérifier le regard du jeune homme devant elle pour y trouver quelque chose à l’intérieur. Il n’y avait aucune forme de mépris, ni même de la colère, au contraire, plus elle osait s’y confronter et plus Marianne y décelait comme de la lassitude triste. Cette dernière ne cessait de refléter dans son regard jusqu’à ce que ses premiers quittent l’embrasure de ses lèvres pour la rassurer d’une certaine manière. Ainsi son discours n’était pas totalement faux lorsqu’elle avait émis la possibilité d’être tous deux victimes d’un passé qu’ils n’avaient pas choisi. Et se trouvait-elle rassurée d’apprendre que Robb Stark ne lui tenait pas rigueur de ses comportements durant les noces. Respectueusement, cette dernière inclina la tête en guise de reconnaissance et déjà son cœur se sentait apaisé de savoir qu’elle n’avait pas complètement failli à son devoir. « Me voyez-vous navrée de m’être fondue dans cette masse qui vous accable d’erreurs que vous n’avez pas commises. » insista t-elle pour lui prouver de sa sincérité alors que ses yeux se baissaient doucement et qu’elle s’empressait de cacher son malaise dans le verre d’eau qu’elle portait à ses lèvres. Retenant une nouvelle grimace à cause des épices qu’elle trouvait trop fortes pour son estomac, ses yeux restèrent toujours bas au moment où le reste du discours fut dévoilé. Ainsi, son doute se levait, dès l’instant où son histoire ressurgissait dans les énonciations du jeune Stark. Marianne en retenait les vérités et se trouvait d’autant plus écouté cette fois, alors qu’il reprenait des termes qu’elle avait pu avancé juste avant. Il lui prouvait de son attention, et donnait lieu de lui tenir rigueur de son discours à la moindre occasion. Silencieuse, elle n’émit aucun commentaire, se contentant simplement d’afficher un sourire timide en mémoire de feu son père. Elle n’était pas un cas isolé du Conflans ou même d’une autre région. Et pourtant, son cœur s’allégeait de savoir qu’elle avait été écouté. Plus l’héritier du Nord s’engageait vers la voie des confidences et plus Marianne entendait un discours qui lui rappelait étrangement la même culpabilité qui avait pu la ronger. Victimes, témoins, tous les deux avaient eu à se battre quotidiennement pour devenir les reflets qu’on avait voulu qu’ils soient. Mais, une part d’eux s’était battue pour qu’ils puissent être ce qu’ils étaient réellement à l’intérieur. Une fois de plus, la jeune veuve ne commenta au sujet de la bienveillance du Conflans et de la manière dont serait perçu le jeune Loup. Pourtant, elle savait combien la question de Paix prévalait sur tout le reste et combien tous chercheraient à la développer du mieux qu’ils le pourraient. Lucas avait rejoint les routes du Nord pour la proposer, son courage se déployait sous cet espoir et il ne serait pas vain. Pas tant qu’elle serait en vie et qu’elle pourrait le soutenir d’une manière ou d’une autre. Ses yeux se redressèrent à cet instant précis. A cette évocation qui lui permit de retrouver le regard du chevalier qu’elle avait laissé partir et qui s’imposait à présent à elle comme une évidence. « N’affligez pas le Conflans sans le connaître. L’espoir de paix est ce qui l’anime depuis bien longtemps et je ne doute pas que si nous pouvons nous pardonner alors vous pourrez fouler notre région sans craindre en quelques représailles. » Elle n’avait aucunement entendu de reproche dans sa voix, mais elle n’avait pu retenir ses élans encourageants dans la sienne. Il s’agissait là de quelque chose qui la dépassait à chaque fois et qui n’avait de cesse que de vouloir encourager ceux qui en exprimaient le besoin.

Son regard changea aussitôt que la suite lui fut entendue. Se déclinant sous une forme de tristesse apparente, jamais Marianne n’aurait cru entendre des présentations de condoléances pour sa famille de cette manière. Touchée par ce geste, ses yeux s’embuaient mais elle parvenait à retenir les larmes qui auraient du s’y échapper. « Je vous en remercie. » balbutia t-elle en laissant son regard se figer dans celui du jeune homme pour quelques secondes de plus. Elle désirait lui prouver de sa reconnaissance. Son cœur se déchargeait doucement de cette lourdeur qui avait eu raison du reste lors de leur dernière rencontre. Robb Stark avait un cœur noble et elle lui en serait reconnaissante. « Je suis également navrée que vous ayez à subir les torts de vos ancêtres, sincèrement. » s’enquit-elle de rajouter avant de finalement tenter de lui sourire pour ainsi lui prouver de son soutien à ce sujet. « J’espère que la paix saura vous ravir et vous permettre de continuer à enrichir votre noble cœur. » Timidement, la jeune veuve inclina la tête en signe de respect avant de finalement délaisser son regard pour le porter en direction du parchemin duquel son attention était captivée avant qu’elle ne vienne le sortir de ses pensées. « Il est vrai que ma dévotion envers la famille Nerbosc peut paraître passionnée, d’un regard extérieur. » Un sourire amusé vint à se dessiner sur ses lèvres alors qu’elle percevait combien cela avait probablement du toucher le jeune homme. « Je le suis pour ma patrie et cherche simplement à consolider la Paix pour que plus personne n’est à souffrir comme nous pouvons le ressentir. » Une fois de plus, Marianne ne voulait pas le contraindre et le détourner de ses premières intentions. Au contraire, elle ne désirait pas non plus paraître comme intrusive. Cependant, à présente qu’elle se lançait sur ce chemin, elle se hasarda à reprendre. « Comment percevez-vous la paix Lord Stark ? Pas celle que d’autres ont voulu que vous voyez, mais bien celle qui se cache dans votre cœur ? » Ses lèvres retrouvèrent le verre qu’elle tenait entre ses mains alors qu’elle songeait une fois de plus à tous ces devoirs que tous essayaient de mettre en exergue pour songer à l’avenir.

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A ces rancoeurs cathartiques



Il est des moments dans la vie d'un homme qui le forcent à grandir, à faire face à ce qu'il fuyait jusqu'alors pour évoluer avec. Cette rencontre avec Lady Harlton en faisait partie, pour le Jeune Loup.
Pour lui qui avait grandi seul avec ses interrogations concernant le Nord, sa propre filiation et son histoire familiale récente, les Nerbosc et le Conflans avait représenté dans son imaginaire enfantin un exutoire tout trouvé concernant ceux qui avaient abandonné sa famille maternelle, condamnant son gran-père et son oncle à l'exécution, chassant sans ménagement sa mère de Vivesaigues alors qu'on venait de lui arracher son fils tout juste né. Pour Robb oui, cette histoire avait toujours été confortable et lui permettait de pleurer cette famille maternelle à jamais inconnue.

Force était de constater que les choses n'existent jamais aussi simplement que cela, et la seule présence face à lui en ce jour de Lady Marianne Harlton était suffisant pour le lui prouver. Si leurs échanges avaient définitivement été clôs lors de leur rencontre manquée durant le mariage princier, alors Robb aurait pu demeurer dans son coin à lécher ses plaies en silence, ainsi qu'il l'appelait de ses voeux. Mais voilà qu'elle revenait vers lui, avec aux lèvres des explications, des excuses et une véritable volonté de bien faire. Face à cela, Robb avait du essayer une seconde désemparer, alors que la belle Lady venait mettre en branle toutes ces certitudes confortablement installées dans sa tête après des années à ruminer sans jamais avoir l'occasion de se défaire de ces noires pensées.

Tout ce que pouvait faire le Jeune Loup était de se taire, tandis que la jeune femme exprimait le fond de sa pensée, pensée à n'en pas douter complètement sincère. Elle avait également du vivre avec les conséquences de ce qui avait été accomplie avant elle, et porter ce fardeau pesait lourd sur ses épaules, tout comme sur les siennes propres.
Alors elle lui parlait de paix, de sa région natale et de ce qu'elle pourrait lui apporter pourvu qu'il accepte de faire un pas dans sa direction. Robb ne savait qu'en penser, tant son exigence profonde pour la paix entrait en contradiction avec cette rancoeur si anciennement et profondément logée dans son estomac.

Et Lady Harlton continuait, lui parlant de sa loyauté envers les Nerbosc et de la paix telle que lui la voyait véritablement. Robb plongea son regard dans celui de la jeune femme, insondable, conversant le silence durant quelques secondes. Se redressant légèrement sur sa chaise, il finit par prendre la parole.

-Je suis touché par la sincérité manifeste avec laquelle vous vous adressez à moi,Lady Harlton, sachez-le. En retour, je ne peux que vous offrir la même sincérité.

Il laissa échapper un léger soupir, un soupir de lassitude face au poids que représentait sur ces épaules tous ses sentiments qui le tourmentaient. Il leva sa coupe de vin à ses lèvres le temps de reprendre contenance, avant de la reposer sur la table et de porter de nouveau son attention sur la belle Conflanaise.

-Je suis né et ai toujours vécu en portant les conséquences d'une guerre qui m'a précédé, Lady Harlton. Par conséquent, je vous prie de bien vouloir me croire quand j'affirme que rien ne m'est plus précieux en ce monde que la paix.

Ils avaient, avec le Prince Aegon, fait ce serment de travailler ensemble, Stark et Targaryen, à la préservation dans la paix entre leurs terres et au sein des Sept Couronnes. S'il était le fruit de la rancoeur des Loups envers les Dragons, rancoeur dont il ne remettrait au grand jamais en cause le caractère légitime, ce ne serait pas cette rancoeur qu'il laisserait à ses enfants.

-Mes sentiments personnels n'ont pas à entrer en ligne de compte, vous savez. Qu'importe ce que j'ai pu vivre et savoir, je demeure entièrement dévoué à la préservation de la paix sur ce continent, aussi bien pour mes propres bannerets que pour les vassaux de sa Majesté et du Prince héritier.

Tout cela pouvait sembler bien solennel, et cela l'était d'une certaine façon. Cependant, la sincérité n'en demeurait pas moins audible dans chacune de ses paroles.

-Vous me parlez des Nerbosc. Ils sont suzerains du Conflans par la volonté de sa Majesté, et je n'ai pas l'intention de leur retirer cela d'une quelconque façon. Je ne doute pas qu'ils oeuvrent pour le Conflans ainsi qu'il en besoin.

Bien sûr, cette dernière chose n'était pas facile à affirmer pour le fils de Catelyn Tully. Mais, quand bien même sa rancoeur était toujours présente, sa raison n'en demeurait pas moins la plus forte sur lui.

-Et vous, ma Lady? Qui avez également souffert par autrui, que souhaitez-vous réellement?



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A ces rancœurs cathartiques
Robb & Marianne
Whose side am I on, whose side am I ? And the fever began to spread, from my heart down to my legs. But the room was so quiet oh, and although I wasn't losing my mind.

Les remords n’avançaient à rien. Ce constat n’en devenait que plus frappant à mesure que la jeune fille vérifiait que les évènements n’avaient de cesse que de lui insuffler un nouveau courage. Celui d’avancer. Celui de pouvoir regarder en arrière sans ne plus rien regretter et ainsi être amenée à pouvoir détourner son regard pour le porter vers l’horizon. L’étendue n’en devenait que plus rayonnante à mesure que l’esprit de la lady s’éclaircissait. Le monde ancien s’opposait de plus en plus à celui qui se profilait devant elle. Si bien que la légèreté lui apparaissait des plus évidentes alors que ses songes la ramenaient vers Corneilla. Lucas avait raison, elle avait droit au bonheur comme n’importe qui. Tout comme lui y aspirait plus que quiconque d’ailleurs. Et plus le temps passait plus, elle prenait conscience que le bonheur avait de ce droit d’exister en partageant des instants à ses côtés. Westeros était si chaotique, si enclin à laisser le désespoir gagner la bataille qu’elle n’était pas de celle à baisser les bras. Marianne n’avait jamais eu ce trait de caractère, tout comme elle ne pouvait pas laisser le désarroi l’emporter. Le chevalier qui lui avait ouvert son cœur méritait bien mieux qu’elle, elle en était convaincue, néanmoins, l’effusion de ses sentiments devenait telle qu’elle ne pouvait se résoudre à le laisser s’échapper. Il méritait qu’elle se batte pour lui, il méritait ce bonheur qu’elle désirait lui offrir et pour ces raisons la jeune veuve redresserait son regard pour se concentrer sur l’horizon. La scène qui était en train de se dérouler à cet instant précis n’en n’était qu’une volonté pour se faire. Qu’une tentative de remédier à la situation pour ainsi avancer un peu plus encore et oser croire en cette paix dont tous aspirait. Les regrets n’en demeuraient pas moins présents, tout comme l’absence de figures parentales bien constantes, mais pourtant, il s’opérait un véritable tremplin sur lequel il était aisé de pouvoir s’y appuyer dessus. Un nouveau soutien d’où la sincérité détenait des droits sans pareille et amener à croire en ce meilleur. Du moins, en ce calme qui laissait supposer que l’entente était favorisée par la sagesse du jeune homme devant elle. Son histoire se raccrochait semblablement à la sienne. Prouvant d’autant plus de cette dextérité qui était la leur pour oser trouver un chemin commun. Ce dernier n’était pas aux prémices d’une collaboration, néanmoins elle laissait supposer d’une cordialité grâce à laquelle se situait autre chose. La sureté d’être compris. Le soulagement n’en devenait pas moins présent à cette pensée, et ce même si le regard du jeune loup résidait encore insondable pour elle. Son silence lui exprimait une gratitude, ou plutôt, une oreille, qui ne cherchait pas à l’interrompre. Et pour cela, Marianne lui en était reconnaissante. Les mots coulaient, suivaient un cours d’eau qui n’en devenait que plus limpide à mesure de ses dires. Et puis le silence s’installa. Désireux de laisser les messages trouver de réelles significations. Tous deux s’entendaient de cette manière, si bien que la jeune fille finit par abaisser son regard la première devant le soupir qu’elle pouvait comprendre. Cette situation les dépassait à tous les deux, et la lourdeur de leurs ressentis se devait d’être tarie au profit d’une sagesse partagée. Sa tête s’inclina respectueusement pour une fois de plus au moment où les remerciements lui prouvèrent qu’elle se retrouvait. Marianne était elle-même à nouveau. Et même si Robb Stark ne le savait pas, elle lui reconnaissait là une véritable gratification dans cette banalité. Le chemin avait été difficile mais la destination n’en était que plus véritable.

Leur conversation continua, déviant sur ce qui les rassemblait pour une même opinion, celle de la paix. Les émeraudes de la jeune fille joignirent les aciers du jeune homme alors que l’évocation de son passé lui rappelait combien leur combat était semblable. Peut-être y parvenait-elle alors que Robb avait besoin d’aide pour franchir ce cap ? La délivrance en était effrayante de prime abord mais à présent qu’elle l’avait atteinte, elle ne pouvait songer d’une autre manière que de celle qui s’imposait à elle. « Je vous crois Lord Stark et ne peux que vous invitez à continuer d’envisager la paix pour vous délivrer de vos tourments. » échangea-t-elle naïvement alors qu’elle n’était pas celle qui pouvait le conseiller. Pourtant, il y avait tellement de vrai dans ce qu’elle lui rapportait, qu’elle lui souhaitait à son tour pouvoir lui conférer cette libération qu’il cherchait. Mais les blessures s’avéraient bien plus profondes qu’ils n’auraient pu le croire. Le caractère solennel n’en était qu’une preuve considérable, qu’un rappel de plus quant à ce que la froideur du Nord pouvait souffler dès lors que l’honneur était évoqué. Celui-là même qui laissait l’occasion à la jeune fille de constater de ce recul admirable qu’il prenait. De cette stature qui se reflétait déjà dans le fond de son regard. « Alors vous n’en serez qu’un grand homme. Rares sont ceux capables de tels sacrifices, mais c’est d’eux que naissent les plus belles ères. » soutint-elle cette fois ci alors qu’elle le fixait à nouveau. Certes, sa curiosité aurait désiré en connaître un peu plus sur ce désir de paix, néanmoins, elle respectait ses volontés de les taire. Elle n’était qu’une inconnue à ses yeux et il n’avait aucun compte à lui rendre et elle n’irait pas à le lui en demander. Un mince sourire étira naturellement ses lèvres fines au moment où le sujet de sa fidélité envers ses suzerains fut évoquée. De toujours et pour ce même délai, la jeune Harlton soutiendrait la famille, qui lui inspirait une véritable admiration quant à cette atmosphère que Tytos avait su redonner au Conflans. Leurs terres n’en devenaient pas moins enrichies, prêtes à se reconstruire malgré les années de désuétude et cela n’avait nul égal dans le cœur de Marianne. Aussi la répartie de Robb veilla à lui faire soutenir son regard pour quelques secondes de plus. Laissant ainsi planer ce silence solennel, duquel le respect s’échangeait sans aucune barrière. « Je vous remercie. » furent les mots qui brisèrent ce silence alors qu’elle lui témoignait une fois de plus de sa gratitude. En effet, la jeune fille ne pouvait qu’apaiser les tourments passés, en raison de ses agissements durant les noces. Ainsi Robb Stark lui prouvait-il de son pardon.

Tout comme le jeune loup lui témoignait d’un réel intérêt en cet instant. Elle, qui, ne désirait pas abuser de son temps. Voilà qu’il la retenait pour certainement connaître un peu son tempérament ou plutôt ses aspirations quant à cette paix qu’elle recherchait. « Mes attentes s’allient à celles de mes suzerains. Assurer un avenir meilleur pour Westeros, construire des bases solides sur lesquelles nos enfants et leurs enfants après eux puissent s’appuyer. Réduire les ambitions des plus mesquins pour ne plus vivre dans la peur constante que l’injustice risque d’abattre son joug aux moindres recoins de routes. » Le solennel appuyait ses propos alors qu’elle continuait de fixer le jeune homme. Et puis, timidement ses yeux prirent une expression plus à même de la reconnaître, alors qu’elle affichait son espoir. « Ma naïveté m’incite à croire en un meilleur, en de simples petites choses qui assureraient l’avenir de chacun. Je ne prétends à rien d’autre qu’une stabilité qui permettrait aux générations futures de nous survivre. » confia t-elle finalement alors que ses mains délaissaient le verre en terre cuite sur la table avant de se rejoindre. Son nom s’éteindrait, elle en avait parfaitement conscience, mais elle désirait simplement que les autres familles perdurent et puissent profiter de la paix entièrement pour prospérer.


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A ces rancoeurs cathartiques



Robb observait la jeune femme qui lui faisait face de son regard pénétrant et de son expression neutre. Pourtant, les émotions qui se bousculaient dans son crâne relevaient de tout sauf de la neutralité. Il était difficile pour celui qui n'était encore qu'un damoiseau de se défaire de ces rancoeurs qui l'avaient accompagné durant toute son enfance. Cette rancoeur aurait pu s'évanouir rapidement s'il avait grandi auprès de dame sa mère, Lady Catelyn, et trouver une catharsis et une capacité au pardon dont il aurait eu grand besoin. A la place, il avait grandi auprès de la dynastie Targaryen, auprès des vainqueurs de sa famille, et n'avait jamais eu l'occasion d'exprimer ces rancoeurs issues de son histoire familiale. Confronté aux sudiers vainqueurs et à leur mépris face au filsdu traître, ce dernier n'avait pu que voir grandir cette colère, qui s'était exprimée en silence face à Lady Marianne de la maison Harlton et à son mépris. Il n'était pas parvenu à montrer l'élégance et la retenue qu'il avait pourtant appris à la Cour.

Mais la douceur et la bonté de la belle Conflanaise était parvenue à toucher le coeur du Nordien, et à apaiser cette colère aussi enfantine que vaine. Les Nerbosc avaient chassé sa mère de Vivesaigues, la chose était vraie. Néanmoins ils régnaient sur le Conflans depuis maintenant une quinzaine d'année sur le Conflans, et Robb ne pouvait mentir et dire qu'ils le faisaient mal. Le Conflans avait durement souffert de la rébellion, et pourtant il avait retrouvé une certaine sérénité.

Lady Marianne et lui-même partageaient à n'en pas douter un amour pour la paix, et la volonté de la conserver par tous les moyens à leur disposition. Après tout, ils avaient tous les deux souffert de la guerre et de ses conséquences. Lady Marianne avait perdu son père, de la main même de son grand-père Lord Hoster Tully, Robb avait perdu plusieurs membres de sa famille et s'était vu voler son enfance. Nul besoin de faire l'étalage de leurs douleurs respectives, ils étaient tous deux bien trop délicats pour cela, néanmoins les fantômes du passé étaient bien palpables autour des deux jeunes gens.

-Sans doute me voyez-vous sous un jour par trop favorable, Lady Harlton. Néanmoins, mes intentions ne sont pas celles de la vengeance ou de la mesquinerie. J'entends bien travailler à la paix, et non pas par optimisme, mais par détermination, améliorer les choses.

Il adressa à son interlocutrice un doux sourire. Il était véritablement touché par son attitude bienveillante et douce, à mille lieux de la froideur et de l'agacement qu'elle avait pu montrer lors de leur courte danse au cours du marage princier qui les avait réuni à Lancehélion. Si tant les séparait pas, Robb auraiti pu voir en la Dame une douce ami.

-Je vous remercie de m'avoir donné une seconde chance et d'avoir cherché à voir au delà de mon ascendance, Lady Marianne. Je vous remercie également d'avoir parlé en faveur de vos suzerains. J'ose espérer que la maison Nerbosc a conscience de la chance qu'ils ont de vous avoir comme banneret et soutien.

Le Jeune Loup rit doucement. La fidélité éclairée comme celle de la jeune Dame ne pouvait être qu'une qualité. Celle de Marianne Harlton était pure et belle, pour le plus grand respect du sang nordien de Robb.

[i]-J'ai longtemps pu nourrir envers le Conflans une rancoeur toute enfantine, au nom de Dame ma mère dont le sang qui coule dans ses veines est similaire est vôtre, et qui pourtant a reçu de la nouvelle maison suzeraine du mépris. Mais c'est grâce à vous que je prends conscience de la vacuité d'un tel sentiment. Cela m'apaise, et de cela je vous remercie.


Robb se lève, s'apprêtant manifestement à prendre congé, avant de saluer la jeune dame avec la déférence qui lui était due, avec l'élégance sudière qui mâtinait ses manières et sa carrure plus nordienne.

-Je ne doute pas que nos chemins se croiseront à nouveau, ma Dame. Et je l'espère.

Après un dernier signe de tête, il prit congé de la jeune femme et regagna Palais Vieux sous la chaleur de l'après-midi. Son pas était un peu plus léger.

HRP: Et voici, avec beaucoup de retard (j'en suis désolée [FB] A ces rancoeurs cathartiques [PV Marianne Harlton] 1608107938 ) la fin de ce super RP [FB] A ces rancoeurs cathartiques [PV Marianne Harlton] 1156090823 Tu peux conclure ou demander l'archivage selon ce que tu préfères [FB] A ces rancoeurs cathartiques [PV Marianne Harlton] 2414428499 Merci pour ce super RP ensemble [FB] A ces rancoeurs cathartiques [PV Marianne Harlton] 1156090823




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