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Sacha
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An 299, lune 7 fin semaine 1

Je soulevai mon épée de la main droite avant de recommencer encore l’exercice. Il était le milieu de mâtiné, mais je m’entraînais déjà depuis au moins deux heures, alternant main droite et main gauche. Je devais être plus forte ! J’avais terriblement mal aux mains, aux bras et aux épaules. Je ne prenais presque pas de pauses, parfois un peu pour boire … Mais je ne m’autorisais pas réellement plus. Je devais encore progresser ! Encore ! J’avais la sueur qui me coulait dans les yeux, ce n’était pas des plus agréable, mais je continuais. Je le devais. Je devais encore progresser. Sinon jamais Ser Garlan ne serait fier de moi … Déjà qu’il devait être mort de honte à cause de ce qu’il s’était passé. Je ne devais plus me faire prendre. Plus jamais. S’il faut je me couperais les seins pour être tranquille. Je posai un instant mon épée pour passer une main sur mon crâne. Coupé très courts … Au moins on ne devinerait pas à cause des cheveux.

Je m’approchai de ma gourde pour boire un peu avant de me passer de l’eau sur le visage. mmh … Méliodas avait dit que j’avais les traits fins … Mais j’avais de nouveau perdu du poids, comme le témoignait ma chemise flottant autour de moi, la finesse de mes traits devait beaucoup moins de se voir. Je rebouchais ma gourde avant de secouer la tête. Je repris mon épée. Mes muscles hurlèrent de douleur. Ouais … J’allais éviter de continuer. Je remis mon épée à ma ceinture avant de me verser un peu d’eau sur les mains. J’avais des ampoules. Tant pis. Je me devais de pouvoir manipuler mon épée, Dent de Lion, de la main gauche ou de la main droite. Mais je devais aussi l’entretenir. Il commençait à avoir trop de monde dans la cours d’entraînement. Je pris ma gourde et la petite bourse que j’avais posé à côté.

Je la quittai avec la désagréable sensation d’être observé. Je n’aimais pas ça. J’accélérai le pas en écoutant avec attention. Mais il y avait trop de bruit ici pour être sûre de quoi que ce soit. Je devenais paranoïaque je crois. Je secouais la tête avant de m’asseoir devant le septuaire. C’était calme au moins ici ! Il n’y avait pas grand monde au septuaire à cette heure là. C’était tant mieux. Je n’aimais pas y aller quand il y avait du monde, c’était bien pour ça que j’y allais très tôt le matin. Je m’appuyai contre le mur de pierre avant de fouiller dans la petite bourse que je portais à la ceinture. Pierre à aiguiser et chiffon huilé.

Je débouclai mon ceinturon et le tirai lentement la moindre fibre de mon corps réclamant du repos et peut-être éventuellement, quelque chose à manger. Peut-être … Ce midi, un peu. Je dégainai à nouveau mon épée avant de me mettre à l’entretenir machinalement. Après ça … j’irais sans doute m’occuper de l’armure de Ser Loras, histoire de m’occuper un peu. Si je ne m’étais pas entraînée avec lui pour l’instant ce matin, c’était qu’il était entrain de discuter avec Lord Willos. Et j’avouais sans honte : j’esquivai au maximum tout les autres écuyers pour qu’on me fiche la paix. Un vrai chien sauvage. Un fauve an cage. Pas étonnant quand on avait une épée qui se nommait Dent de Lion. J’observai un moment le métal avant de me remettre à l’entretenir, bien qu’elle n’en ait nulle besoin.



   
   
« ALL LIGHT IS NOT THE SUN »
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Le voyage dans le Conflans fut une très bonne chose pour Méliodas. Il y avait fait de nombreuses rencontres particulièrement intéressante, comme par exemple celle de dame Marianne, qui, en plus d'être particulièrement belle, disposait d'un cœur en or et, surtout, un raisonnement des plus agréables et intéressant, semblant d'ailleurs, particulièrement intéressée par le sort des roturiers. Fait qui semblait particulièrement rare au garde du corps pour être souligné. Il put aussi retrouver une amie de longue date, la petite Orya Cox, devenue femme depuis et … Quelle femme. Belle, resplendissante, magnifique, captivante … Les épithètes pouvant qualifier ce qu'elle était devenu avaient beau fuser dans l'esprit de notre mai, aucun d'entre eux ne semblaient pouvoir s'approcher, ne serait-ce qu'un peu de la réalité. Une réelle surprise pour le voyageur qui l'avait quitté en véritable garçon manqué, une dizaine d'années auparavant. Un grand moment, que de retrouver après si longtemps sa correspondante et élève. En effet, la jeune fille curieuse avait eu un grand attrait pour les dessins du visiteur qui avait fini par lui enseigner ce qu'il savait. Durant ce voyage, il y eut aussi une dernière rencontre que l'on pourrait qualifier d'importante pour le Trant. Importante et … Compliquée, dirons-nous. Un personnage atypique et enquiquinant, répondant au petit nom de Sacha. Elle était l'écuyère de ser Garlan, une simple roturière que l'homme avait pris sous son aile, mais qui se faisait moquer par des fils de noble. Touché, en quelques sortes, par cette détresse, Méliodas l'avait, à son tour prit sous sa protection, l'entraînant lorsqu'il le pouvait, lui foutant des coups de pieds au cul, pour la motiver quand il le fallait et en lui faisant la morale, de temps à autres. Choses qui, de part son caractère des plus radieux et chaleureux, ne lui plaisait en aucun cas. Fait intéressant, d'ailleurs, la jeune fille semblait avoir acquis la sympathie de dame Marianne, qui, inquiète, avait demandé à l'homme de veiller sur elle. Ainsi, tout deux s'échangent, de temps à autres, des missives, principalement pour parler de la petite fille.

Cependant, de part ses obligations suite à son métier, le guerrier ne put s'occuper d'elle durant un petit moment, la laissant malheureusement un peu trop de son côté et, force était de constater, lorsqu'il la retrouva enfin, que ce ne fut pas une très bonne idée. Innocemment, notre homme en avait fini par penser que la petite teigne était capable de se gérer toute seule et, d'écouter quelques consignes. Que c'était mal la connaître. Vraiment. Suite à leur premier entraînement, le professeur improvisé lui avait simplement demandé quelques exercices de musculation, mais aussi de se nourrir pour prendre des forces et de la masse. Résultat ? Lorsqu'il la revit enfin, la petite avait perdu plusieurs kilos. Cependant, lorsqu'il l'aperçut enfin, la jeune fille s'entraînait durement, jusqu'à l'épuisement total, semblait-il. Malgré cette maigreur, notre ami fut tout de même agréablement surpris de la voir prendre en compte ce qu'il lui avait enseigné, lui faisait ainsi comprendre que, quelques fois, la petite écoutait ce qu'on lui racontait. Un bon point.

De nombreuses minutes finirent par passer, alors qu'il l'observait encore, perché sur un arbre, espérant ne pas être vu par sa pseudo-disciple, avant que celle-ci ne semble à deux doigts de s'écrouler et décide, sagement, de s'arrêter avant de boire un coup, récupérer ses affaires et disparaître. Descendant finalement de son perchoir avant d'aller se nettoyer les mains dans un tonneau non loin de là, ayant fini par agripper de la sève sur ses deux paumes, chose qu'il ne supportait absolument pas. Fin propre, l'étranger se mit en quête de la jeune fille qu'il finit par trouver, assez rapidement, loin de tout et de tout le monde, devant le septuaire, semblant prendre grand soin de son épée. Une nouvelle épée, d'ailleurs. S'approchant de plus près, Meliodas fut surpris, presque choqué même en découvrant ce qu'était réellement cette lame, une arme en acier valyrien. C'était un sacré trésor qu'elle tenait entre ses mains et, à voir comment elle en prenait soin, la gamine devait en être consciente. Sortant de sa cachette avec un grand sourire, le bretteur prit la parole, sur un ton enjoué. « C'est une bien belle épée que tu as là. Un trésor même, rare et inestimable, t'as une sacrée chance d'être tombée d'sus ma petite. Mais … Va falloir faire gaffe, va y avoir un sacré nombre de connards qui vont vouloir t'la prendre. » Riant avec douceur, notre ami s'accroupit devant elle pour regarder d'un peu plus près cette arme, une arme courte, qui semblait être parfaitement adaptée au gabarit de sa détentrice, qui le serait d'ailleurs sûrement toujours lorsqu'elle serait devenue adulte. La poignée avait une tête de lion en or, finement sculptée et détaillée, du grand travail. « Elle a un nom ton épée ? Et … Tu permets ? » La jeune fille le regarda un long moment dans les yeux, semblant hésiter pour finalement la lui tendre en lui disant de faire vite.

Riant à nouveau, notre ami se releva, fit quelques pas en arrière et balança quelques moulinets particulièrement vif, la faisant tourner dans tous les sens, avant de la faire passer d'une main à l'autre, faisant quelques mouvements vagues de ses deux mains pour voir son équilibre. Qui, comme ce que l'on racontait sur toutes ces armes, était parfait. L'arme était peut-être un peu légère pour lui, mais elle était si exceptionnelle qu'elle pourrait convenir à n'importe qui. Se mettant en garde et imaginant un ennemi, Meliodas se lança dans un combat face à une menace invisible, faisant découvrit à la demoiselle un semblant de ce dont il était capable. Il n'était pas vraiment certain qu'elle le prenne au sérieux et, sans doutes qu'elle ne le prendrait pas au sérieux avant de l'avoir réellement vu combattre mais, s'il pouvait monter ne serait-ce qu'un peu dans son estime, peut-être pouvait-elle finir par l'écouter. Sa façon de combattre était loin, très loin de ressembler à ce qui se faisait habituellement sur Westeros, ressemblant sûrement bien plus aux techniques que l'on pouvait s’imaginer venant de Dorne, ou encore d'Essos. Fluide, rapide, frappant tant les jambes dans des fauchages agiles, que les bras, l'entrejambe que la gorge ou le torse. Certaines de ses frappes semblaient partir de sa main droite, avant que la lame ne soit relâchée pour atterrir dans sa main droite en un estoc fulgurant, devant passer sous la garde encore hébétée de son ennemi. Un jeu de jambe rapide, toujours en mouvement et des changements de gardes incessants avait eu raison d’innombrables ennemis, tout comme ses frappes dans des angles inhabituels, semblant idiots et inutiles, la plupart du temps. L'idée de base était de frapper, non pas pour tuer, mais pour affaiblir et se mettre dans un plus grand confort, au fur et à mesure de l'affrontement pour être certain d'avoir l'avantage.

Après s'être bien amusé avec cette magnifique arme, Méliodas fit un dernier tour avec celle-ci, la balançant dans son dos avec sa main droite, la faisant ainsi valser par dessus sa tête, avant de la rattraper de sa gauche pour assener un coup à hauteur de tête. Chose qui l'amusa grandement. Mouvement particulièrement idiot, surtout avec une arme aussi tranchante, mais qui, grâce à la surprise, pouvait être mortelle. Il n'avait jamais vraiment eu le courage de le faire dans un vrai combat, ceci dit. Se rapprochant de sa propriétaire, le trentenaire tourna sa lame pour lui présenter la poignée, tandis que l'acier reposait en douceur sur sa manche, avec un sourire toujours plus grand. « Cette arme est fabuleuse. L'acier valyrien peut trancher armures et lames d'un simple coup, ça compensera ton manque de force et, tu pourras dégommer tout plein de petits enfoirés avec ça. » Une fois l'arme récupérée, Meliodas se laissa glisser contre le mur, à ses côtés en soupirant longuement, pour se retourner vers la gamine. « T'vas comment toi ? On m'a plus ou moins dit pour le seigneur Garlan. S'est passé quoi ? » Soupirant à nouveau, notre homme hésita un moment à lui tapoter la tête, avant de se rappeler son amour profond pour le contact humain. « J't'ai vu t'entraîner t'sais. C'est bien, t'écoute c'qu'on te dit un peu, j'pensais pas qu'c'était faisable. Mais … T'en fais trop pour l'moment, ton corps va finir par lâcher t'sais. Une blessure que tu trimbales à vie juste parc'que t'as voulu aller trop vite, c'est con hein. L'repos ça fait parti de l'entraînement aussi, faut pas oublier ça. Ça, et manger. T'as du perdre trois ou quatre kilos depuis la dernière fois qu'on s'est vu, t'manges plus quoi ? C'est une idée encore plus con qu'de pas s'reposer ça hein. »
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Je relevais la tête en sentant une ombre me couvrir. Méliodas. Je battis  des paupières et inclinai brièvement la tête pour le saluer. Je baissai les yeux sur mon épée et serrai les mains autour dans un mouvement de protection. Je hochai simplement la tête silencieuse, mes doigts caressant la tête de lion dorée qui ornait le pommeau de l’arme. Ouais … Une sacrée chance, je ne laisserais personne me la prendre, personne. Pour preuve je dormais en la serrant contre moi et attaché à ma ceinture. Qu’importe où je dormais, elle restait contre moi. Je baissais un instant les yeux sur ma lame et hochai la tête avant de la tendre à Méliodas qui s’était accroupis à ma hauteur. Comme d’habitude.  

« Dent de Lion. »

Je n’aimais pas la voir quitter mes mains ou mon côté, mais je faisais confiance à Méliodas pour me la rendre. Mon regard ne le quittait pas, scrutant chaque détail de ses mouvements alors qu’il testait mon épée. Je sentis mes mains meurtries se couvrir d’une fine couche de sueur en le regardant combattre son ombre devant moi. C’était toujours intéressant à regarder, mais je gardai un visage neutre et presque ennuyé face à sa démonstration de force. Il était doué, c’était vrai,  moins que Ser Garlan ou Ser Loras, mais doué. Je ne détournai pas les yeux, j’apprenais comme ça.

Mes doigts avides saisirent la poignée de mon arme et je la tirai à moi pour la ranger lorsque Méliodas me la rendit. À moi ! Mon trésors ! Avec la petite poupée faite par Lady Leonette que j’avais cachée. Je hochai de nouveau en silence la tête. Oui, l’acier valyrien pouvait tout trancher, chair, os, métal. Et c’était faux, j’avais toujours besoin de plus de force pour la manier comme je voulais, mais je restais silencieuse.

Méliodas se laissa glisser près de moi, et je me tendis un instant, mais il ne me toucha pas. Tant mieux. Je repris mon travail pour nettoyer ma lame avant de la ranger et de me mettre à regarder le vide et le sol en écoutant l’homme près de moi. Je passai machinalement sur mes cheveux plus courts que jamais. Avant de répondre.

« On fait aller … S’est passé que trop d’enmerde avec des écuyers ont conduit l’un à me faire accuser à tord de vol … Et que le seigneur Tytos a préféré me demander de partir de Corneillia, et Ser Garlan a préféré me confier à Ser Loras pour éviter que j’lui attire d’autres ennuies j’pense. Il a dit que c’était aussi prou me protéger … J’crois pas trop à ça … J’ai merdé en beauté … »

Je n’avais pas envie d’en parler, et je remontai mes genoux contre mon torse. Si on pouvait changer de sujet ça serait pas trop mal. J’avais pas envie de parler de ce qu’il s’était passé, parce que c’était entièrement ma faute. J’eus un petite rictus, bien sûr que j’écoutais ce qu’on me disait. Bien plus que ce qu’on pouvait y pensé, j’adorais laisser traîner mes oreilles partout. Je me tournai vers lui surprise, c’était lui qui me disait de m’entraîner dix fois plus que tous les autres pour arriver à les battre, et là il me disait que j’en faisais trop ? Putain ! Mais il changeait plus vite d’avis qu’une catin pouvant choisir ses clients ! Je claquai la langue, contrariée parce qu’il me disait. J’eus un rire amère, j’avais pas le temps de me reposer ! Il était marrant lui ! Si je n’étais pas plus forte rapidement comment je pourrais me défendre contre les p’tits cons ? Me reposer ? Je savais pas faire ça, dans la rue se reposer c’était mourir. Et ça n’avait pas changé ici. Je foudroyai Méliodas du regard.

« C’toi qui m’a dis de m’entraîner dix fois plus, c’est ce que je fais. J’suis pas stupide, bien sûr que je mange. Quand au repos j’sais pas ce que ça veut dire, j’en ai jamais pris, et c’est pas maintenant que je vais commencer. »

Ce que je ne précisais pas c’était bien sûr la fréquence de mes repas et les quantités que je mangeais. Puis c’était quoi trois quatre kilos pour moi ? Rien du tout. Ouais, j’avais maigris, et alors ? Au moins je présentais plus aucune courbes vaguement féminines, j’avais du muscle c’était le plus important. Je rattachai mon épée à ma taille et regardai à nouveau Méliodas

« T’es de la garde ? Tu veux savoir où quand, comment et j’ne sais quelle connerie date on dernier repas ? Tu bosse pour qui ? Lady Leonette ? Ser Loras ? Lady Cersei ? Lady Marianne ? »

J’eus un rire amère et posai mon menton sur mes genoux en passant mes bras autour d’eux. Je doutai que l’une de ces dames soient passablement intéressées par le contenue de mon assiette … J’aurais aimé avoir des nouvelles de lady Marianne … elle me manquait cette jolie lady aux belles boucles brunes et à la mélancolie des hirondelles souhaitant le printemps…



   
   
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Comme à son habitude, Sacha était … Distante, sèche et passablement de mauvaises humeur. Pouvait-on lui en vouloir ? Pas vraiment. Pourtant, malgré cet air farouche et sauvage, la fillette laissa son interlocuteur prendre son épée pour s'amuser un petit moment avec. Certes, elle ne détacha pas son bien des yeux, mais, il semblait y avoir un semblant de confiance en cet homme. Ou du moins un début de quelque chose qui pourrait y ressembler, ce qui était une bonne chose. La pauvre orpheline ne devait pas avoir eu grand monde en qui placer sa confiance, à en croire le peu que Meliodas savait sur elle. Il fallait dire qu'elle n'était pas du genre bavarde. Enfin, si, pester et râler, ça, elle savait faire. Parler d'elle, ou encore préciser ce qui n'allait pas, ça, c'était quelque chose qui lui était tout bonnement inconnu, voire même inimaginable. Malgré cela, lorsque la question lui fut posé, elle répondit. Elle ne semblait pas à l'aise du tout à l'idée d'en parler, mais, peut-être plus à cause de la situation et, de ce qui l'y avait mené que du fait d'en parler. C'était une bonne fille au final et, notre homme eut un petit pincement au cœur en entendant sa triste histoire. L'idée de la prendre dans ses bras le traversa un moment, s'imaginant qu'un enfant pouvait bien avoir besoin de ce genre de choses, que cela pouvait aider mais … Elle n'était pas comme les autres et, sans doutes que cela aurait fini par la faire fuir, plus qu'autre chose. Alors l'orageois se contenta de sourire doucement, riant même légèrement, tentant de détendre, ne serait-ce qu'un peu l'atmosphère. « T'aurais du m'le dire, j'leur aurait fait peur aux p'tits cons. Ou … J'leur aurais pété les g'noux, ça les aurait calmé et, ils auraient eu d'autres choses à penser qu'à t'faire chier. » Souriant doucement, il finit par soupirer un long moment en regardant le ciel, imaginant ce que sa chère mère aurait bien pu lui dire dans ce genre de situations. Chose qui le fit se sentir particulièrement heureux. Même si son père ou ses oncles n'avaient jamais vraiment eu d'intérêt pour lui – avant qu'il ne se distingue durant la Rébellion de Robert – sa mère s'était toujours particulièrement occupé de lui, une femme fantastique. Sans doutes la plus grande dame qui lui ait été donné de rencontrer. « Tu sais, les conneries, on en fait tous. Surtout quand on est jeune, c'est pas la mort non plus, puis hey, on est pas bien là ? J'vais t'dire un truc, j'ai voyagé, longtemps, peut-être ... » Fronçant un sourcil, l'homme sembla compter sur ses doigts les années pour finalement reprendre un sourire en coin. « Peut-être quinze ans ouais, un truc comme ça. J'peux t'dire que, y'a pas d'plus beau château dans Westeros. Y'a pire comme situation hein. Pis', l'seigneur Loras, t'aurais pu tomber sur pire. J'le connais pas tellement, tellement. Mais j'entends beaucoup d'bien d'lui. Il t'apprendra sûrement d'bonnes choses … Ça pass'ra sûrement par tout un tas d'conneries sur l'honneur et tout mais … Enfin, en attendant, il s'occupe bien d'toi ? Dans tous les cas, retiens juste une chose. Merder, comme tu dis, s'normal, c'est … Humain t'vois. Juste, retenir ce qui a mené à tout ça, s'en servir de leçon et plus t'laisser marcher sur les pieds. D'accord ? » Tapant sa tête contre la pierre derrière lui, Meliodas se contenta de regarder le ciel, les nuages et les oiseaux, repensant un moment à sa mère qui avait toujours été très patiente avec lui. Plutôt que de lui crier dessus ou le punir, celle-ci lui parlait, de manière posée en lui expliquant pourquoi ce qu'il avait fait été mal. Il ne pouvait pas se prétendre être un grand homme, avec de grandes valeurs et de vertus, mais s'il n'avait pas fini tel un raté complet c'était un peu grâce à elle. Complètement grâce à elle.

Bien vite, la conversation tourna autour de l'entraînement un peu trop intensif de la jeune fille qui, de son côté, ne semblait guère apprécier les commentaires de son professeur d'infortune et le lui fit savoir. Chose qui fit longuement soupirer le concerné en se grattant l'arrête du nez, lassé de tout ça. « Non, tu n'manges pas assez. T'es tellement fine que bientôt on voit à travers. Si tu continues comme ça, tu s'ras incapable de soulever ton épée. Alors ouais, c'est un grand trésor et tout ce que tu veux. Mais il arrivera quoi si t'as même plus la force de la protéger hein ? T'auras des p'tits malins qui viendront te la piquer et tu pourras rien faire. Là, t'auras l'air con. Puis hey, j'suis pas si con qu'ça. C'pas parce que tu mincis qu'on va pas d'viner que t'es une fille. C'est c'que t'es, tu pourras pas l'changer ça. Tu vas grandir et, ça s'verras de plus en plus. Tu t'prends beaucoup trop la tête pour ça. » Un nouveau soupir, particulièrement long s'échappa de ses lèvres alors qu'il dégaina sa lame, une épée d'un noir particulièrement profond, tout aussi parfait que la Dent-de-Lion de son interlocutrice. Son trésor à lui. « J'sais c'que c'est d'en avoir une. Comprends bien que, toute ma vie, j'vais faire ce qu'il faut pour la protéger, pour qu'personne me la prenne. Si j'avais eu des gamins, je leur aurais légué, à un moment mais … J'en aurais sûrement jamais. » Un bref rire, à moitié amusé, à moitié triste et nostalgique de cette fameuse époque où il avait été réellement heureux, pour finalement la rengainer. « Mais, trop en faire c'est mauvais. Quand je dis dix fois plus, c'est une façon d'dire hein. Le repos, ça fait parti de l'entraînement ma p'tite. Faut qu't'apprenne à écouter ton corps, tu vas tomber malade, tes articulations vont morfler et tu pourras plus jamais la soulever. Si c'est c'que tu veux, libre à toi. Si tu veux montrer à tous qu'ils se sont trompés sur toi, c'pas la bonne solution, surtout en mangeant si peu. Et, avant qu'tu gueules, un quignon de pain tous les deux jours, c'est pas un vrai repas, vu ? »

Le ton était devenu un peu plus sec sur la fin. Il ne voulait pas être sévère, cruel ou méchant avec elle, il souhaitait simplement qu'elle prenne conscience des bêtises qu'elle pouvait faire. Même si le Trant n'avait pu l'observer durant un bon moment, il savait à qui s'adresser pour savoir ce qu'elle trafiquait et, si personne ne la voyait manger pendant des jours, cela voulait forcément dire quelque chose. Elle n'en avait sûrement pas conscience, alors, s'il pouvait lui éviter de vilaines blessures, c'était quelque chose à faire. L'espace d'un instant, il se rendit compte que c'était comme ça qu'on père pourrait agir envers son enfant, chose qui l'amusa brièvement, avant que la jeune fille ne montre, une fois de plus, la plus belle facette de sa personnalité, lui faisant une certaine remontrance en lui demandant, amèrement pour qui il travaillait, citant même le nom de Marianne, chose qui, l'amusa tout particulièrement, ne s'en cachant même pas. « T'sais très bien qu'je travaille pour dame Leonette et, t'sais très bien aussi, qu'elle t'apprécie. Quant à dame Marianne ah …. » Expirant cette fois, presque extatique, Meliodas regarda à nouveau le ciel en souriant bêtement. « Une femme merveilleuse n'est-ce pas ? Particulièrement belle aussi, j'suis même sûr qu'elle doit faire tout un tas d'jalouses. Sûrement tout un tas d'gars qui rêveraient d'avoir sa main, héhé. Bah, figure toi, que cette dame s'inquiète pour toi. J'peux pas t'dire pourquoi ni comment, mais elle t'aime bien. Enfin, elle a juste un cœur immense, voilà tout. Elle m'a d'mandé d'garder un œil sur toi et, on s'envoie des missives de temps en temps. T'as l'air de bien l'aimer aussi, à c'que j'vois. Elle penserait quoi, à ton avis, si elle savait que tu refusais de manger, à te pourrir la santé et ton avenir ? Moi, j'suis pas ton père, j'suis juste un petit con qui passe par là. J'te donne des conseils ou mon avis, s'tu veux pas les écouter, c'ton problème. J'ferais pas confiance à un mec comme moi, donc 'te comprends. Par contre elle, j'serais moins désintéressé si tu venais à la rendre triste pour d'telles conneries. Si tu veux t'entraîner. Vraimet j'veux dire, devenir une bonne épeiste, j'peux t'aider. Mais, faut qu'tu m'écoutes et que t'arrête tes conneries. Ça fera sûrement très plaisir à dame Marianne. Imagine son sourire radieux en prenant de tes nouvelles et en te sachant en bonne santé. Ne veux-tu pas la savoir comme ça ? » C'était un coup bas, il en avait conscience, mais, à la guerre comme à la guerre comme on a dit. Il n'avait ni menti, ni déformé les propos, ni même extrapolé la chose, se contentant d'appuyer sur la corde sensible. Après tout, la conflannaise ne souhaitait que le plus grand bien à cette gamine, alors, pourquoi s'en priver. Avec son long monologue, Meliodas tira un rouleau de sa tunique, dont le cachet de sire avait été déchiré. Un sceau que la jeune fille reconnaîtrait sûrement, selon lui. « Si t'arrêtes tes conneries, j'te ferai lire ça. M'semble que dame Leonette a commencé à t'apprendre. J'suis presque sûr que ça ferait une bonne motivation pour te bouger l'cul. T'en dis quoi ? »
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Je plissai le nez en remontant ma lèvre supérieure sur mes dents en une belle grimace digne d’une chienne galeuse montrant les crocs. Lui dire … Le problème étant que je lui avais parlé vraiment la première fois, après ce qu’il s’était passé. Alors j’aurais pus lui en parler ça n’aurait rien changé. Cependant je repris un visage de marbre, néanmoins son idée de leur briser les genoux étaient des plus tentantes, mais si je lui disais ça nous aurions des ennuies tout deux. Non, heureusement il n’avait rien sut, pas de problème pour nous deux. Puis bon, il ne fallait plus s’en occuper, on était loin d’eux maintenant. Même si je n’étais plus vraiment libre de ce secret.

Je gardais mon regard rivé à une pierre entre mes pieds. J’avais pas envie de parler, juste d’être tranquille, et seule. C’était bien la solitude, non ? Personne pour me casser les pieds, pour voir ce que j’avais sous ma chemise … Ouais … Il y avait des jours où je me demandais pourquoi je n’étais pas partie dès que le soucis de Corneillia avait éclaté au grand jour … L’amour que j’éprouvai pour Ser Garlan et Lady Leonette sûrement. Cependant, pour l’instant, c’était Méliodas qui me parlait en affirmant qu’on était bien, là, dans le bief et que j’avais de la chance d’avoir Ser Loras en mentor. Je haussai les épaules en passant une main lassée dans mes cheveux. Je savais que j’avais de la chance, j’étais pas idiote, en fait si mais à n’était pas la question. Ce n’était pas à la région que je faisais la tête, mais bien à moi. Cependant je ne dis mot, continuant à écouter Méliodas, les genoux toujours contre mon torse. J’opinai du menton, ne plus me laisser faire … Il en avait des bonnes lui : il avait oublié qu’eux étaient des fils de nobles qui pouvaient avoir ma tête en quelques minutes sur une pique s’ils le voulaient, et que moi j’avais … rien ? Je restai silencieuse sur ce point.

Je retiens un ricanement en voyant la tête de Méliodas. Tient, je l’avais contrarié. Encore une personne que j’avais contrarié à mon tableau. J’allais finir par pouvoir recouvrir Hautjardin en entier avec tous les visages des gens que j’avais agacé, contrarié, et désespéré. Je restai focalisée sur le petit cailloux entre mes pieds. Je ne suis pas transparente. Puis, je suis déjà plus grosse que ce que j’étais dans la rue, et dans la rue je me battais tout les jours pour moins qu’une épée, rien qu’un quignon de pain. Cependant je tiens ma langue. J’eus un ricanement quand il parla de mon statu de femme.

« Je sais cque j’suis, merci. J’sais j’ste pas l’être. On m’a toujours apprit à être un garçon. Alors je p’pas changer d’un claquement doigts pour tes beaux yeux. C’comme ça. »

Je n’avais pas envie d’en rajouter plus. C’était inutile, je n’étais pas sûre qu’il comprenne ce que je voulais dire. Je tournai le regard vers son épée avant de froncer les sourcils, il en avait une lui aussi ? Visiblement oui. Il rit, à moitié heureux et à moitié triste. T’auras des gosses, avec ta tête tu as tu pourras séduire qui tu veux. Mais une nouvelle fois je tiens ma langue, je m’étais pas sûre que mon avis lui tienne à cœur. J’avais de nouveau envie de lui rire au nez, un quignon de pain tout les deux jours … C’est à peu près ce que je mange en ce moment. Je secouais la tête.

« Et t’voudrais p’tetre me ligoter à une chaise pour me donner à becqueter ? T’sais j’ai jamais mangé beaucoup, lors, bon ... »

Il avait beau tenté de faire sa voix sévère, je n’avais pas pus m’empêcher de répondre. C’était comme ça, j’avais une grande gueule, fallait faire avec. Surtout pour moi. Et visiblement ma réplique pour savoir pour qui il travaillait l’amusé … Au besoin je pourrais commencer une carrière de bouffon, j’étais sûre d’avoir du succès.

Je sentis ma bouche s’assécher en l’entendant prononcer le nom de lady Marianne. Bordel ! Il la connaissait ? Dans quel pétrin m’étais-je encore fourrée ? Sacha la Débrouille, Sacha la Reine de l’emmerde ouais. Je le fixai avec attention alors qu’il souriait comme un idiot. Qu’est ce qu’il allait dire sur Lady Belle Marianne ? Je ne pus que hocher la tête. Ouais, c’était une femme merveilleuse, au delà même de la bonté et de la beauté. Elle était magnifique et contrairement à beaucoup de noble sincère. Tout un tas de jalouse ? La première personne qui tentait de faire du mal à la lady … je le découperais en morceau avant de brûler son cadavre pour la protéger. J’écarquillai les yeux, surprise, déjà j’avais été surprise qu’elle se souvienne de moi à Corneillia, et j’avais eu surtout l’impression de la décevoir la dernière fois que je l’avais vu, mais qu’on me dise qu’elle s’inquiète pour moi … Et qu’elle m’aimait bien … Dire que à notre première rencontre, et à la seconde, et un peu moins à la troisième, j’avais été d’une insupportable incorrection. Je me sentis rougir jusqu’à la racine des cheveux. Et elle avait demandé à Méliodas de veiller sur moi … Misère … J’enfouis ma tête sous mes bras, qu’il se taise ! Et en plus ils s’écrivaient. Misère … Par les sept enfers … Ce qu’elle penserait ? Je ne voulais même pas le savoir … Je jetai un coup d’œil à Méliodas. Il avait vraiment fait un coup bas … Bien sûr que je voulais la voir sourire ! Je voulais la savoir heureuse. Qu’il se taise. Je regardai avec attention la lettre qu’il me brandit devant le nez … Le sceau était cassé, mais puisqu’on parlait de lady Marianne, je supposai que c’était une lettre venant d’elle ? Je sentis mon cœur cogner contre ma poitrine et je grimaçai un rictus entre mes bras

« T’es pas sérieux … J’me doute qu’tu mens pas, c’pas ton genre. Manquait qu’ça à ma vie … J’suppose que tenter d’mentir en disant que j’m’en fous d’l’avis des nobles s’rait complètement con … T’l’savais pas vrai que j’tenais à lady Belle Marianne ? Au moins une chose, j’préfère que ce soit lady Belle Marianne qui me surveille qu’Lady Cersei. T’quand même un sacré culot d’utiliser Belle Marianne pour m’faire obéir. J’veux bien faire des efforts. »

Pour manger, peut-être des portions un peu plus grosses ... Si j’avais faim, ce qui n’était pas le cas actuellement. On verrait plus tard.



   
   
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Têtue comme une mule, voilà une des choses qui pouvait caractériser le mieux la jeune Sacha. Encore que, une mule était sans doutes bien plus facile à raisonner que cette petite fille. C'était comme parler à un mur, sauf que le mur avait plus de chance d'être d'accord avec vous. Oh, sur ça, la petite pouvait être infernale, mais, sans vraiment savoir pourquoi, Meliodas l'aimait bien, au final. S'étant attaché à elle avec une certaine facilité, voyant une sortie de petite sœur ou … Une fille, peut-être. Après tout, cela faisait un long moment que la chose le travaillait, lui qui aurait du être père, depuis un long moment déjà, il était seul, sans famille, sans réelle possibilité d'en avoir une, un jour. Qui pourrait bien vouloir épouser, ou donner sa fille à marier, le quatrième fils d'un quatrième fils ? Issu d'une famille modeste, sans réelle histoire, le tout en disposant d'une réputation qui n'était pas des plus heureuses … Soyons honnête un instant. Même lui le savait, se remarier relèverait du miracle, tout simplement. Alors oui, la chose l'avait travaillé un long moment. L'envie d'avoir une femme pour l'accueillir le soir, l'envie d'avoir quelqu'un avec qui tout partager et, des bambins avec qui passer du temps, vivre de grands moments et transmettre ce qu'il savait. Peut-être était-ce là une espèce d'envie paternelle, enfouie en lui, qui avait surgit, lorsqu'il rencontra Sacha. Peut-être aussi était-ce juste parce qu'il avait un grand cœur, au final, mais, il avait eu envie de s'occuper d'elle, de l'aider et, à l'instar de sa propre descendance, si quelqu'un avait voulu maltraiter cette jeune fille, il n'aurait pas eu grand problème à les couper en deux, sans la moindre hésitation.

Malgré cette affection étrange, cela ne masquait pas ce caractère de cochon, ni cette nécessité de toujours avoir raison et/ou, le dernier mot. Chose qui pouvait être particulièrement agaçante, mais qui ne découragea pas pour autant l'orageois, qui rit même, quelques fois, aux remarques de l'orpheline, surtout lorsqu'il était question de la ligoter à une chaise. En effet, alors qu'il riait de bon cœur, l'ancien mercenaire montra la corde, enroulée autour de son torse, avec une certaine fierté. « Ça tombe bien, j'en ai toujours une sur moi, d'corde. J'ai toujours bien su comment m'en servir, une espèce de … Tradition familiale. On peut tenter si tu veux, j'suis presque sûr qu't'u finirais par manger si j'te foutais un entonnoir dans la bouche et que j'y enfonçais d'la bouffe. » Riant sans la moindre gêne, Meliodas s’imagina cette scène, qu'il jugea particulièrement amusante, pour lui. Car pour elle, cela n'aurait certainement rien d'amusant, je vous l'accorde. Mais après tout, avait-il beaucoup le choix ? « T'sais, moi, tout c'que j'veux, c'est t'aider et, en faisant c'que tu fais, ça va juste t'apporter des emmerdes. T'rappelles pas c'qu'on avait parlé avant d'bouffer lorsqu'on s'est parlé la première fois ? Allons, t'faut d'la force. »

Finissant par se rendre compte que cela ne mènerait à rien, l'étranger finit par sortir son arme secrète et, force était de constater que cela marchait à merveille. Beaucoup trop bien même, bien plus que tout ce que notre ami avait pu imaginer. La gamine des rues semblait se sentir terriblement mal, si bien qu'elle tentait de se cacher le visage, rouge de honte, semblant même vouloir être ailleurs, tandis qu'elle semblait même trembler légèrement. Oh, là, il semblait bel et bien avoir touché un point sensible. Finissant par sortir sa tête de sa cachette, Sacha finit même par lui balancer tout ce dont elle pensait, mais, la fin de la réponse semblait le plus important, elle ferait des efforts. Instinctivement, l'homme lui tapota l'épaule en douceur, avant de la retirer subitement, en se souvenant de sa particularité. « Ah … Excuse-moi, je … Juste une habitude. » Soupirant longuement en se grattant nerveusement la barbe, il rajouta d'ailleurs quelques mots sur le sujet. « T'sais … J'peux comprendre cette … J'sais même pas quel mot mettre là … Disons l'fait que t'aime pas qu'on t'touche. J'veux dire, j'peux tout juste imaginer c'que t'as vécu avant, la survie quotidienne, la peur et tout l'reste. J'l'ai vécu, en quelques sortes quand j'ai voyagé mais … J'étais déjà un homme entraîné et, j'avais déjà participé à la guerre … J'étais préparé à tout ça, alors, j'ai pas eu l'même ressenti et ... » Soupirant un moment, comme à son habitude, le trentenaire se frotta nerveusement l'arrête du nez, remuant sa tête doucement dans un signe de négation. « J'm'égare. Tout ça pour dire que, tout l'monde t'veut pas forcément d'mal quand ils te touchent. Fin, j'aimerais trouver des mots pour vraiment expliquer tout c'que j'veux dire mais .. La parlotte intellectuelle, ça a jamais été mon truc. » Riant à nouveau, sans la moindre gêne, se moquant de lui ouvertement, il finit par reprendre, tentant de trouver un peu de sérieux. « Enfin, t'sais, moi, comme Marianne, j'cherche juste à t'aider. J'comprends qu't'aie pas forcément confiance à un gars comme moi mais, même si j'l'avais pas rencontrée, j'aurais gardé un œil sur toi. Ah, Lady Belle Marianne, c'est un beau nom que tu lui as trouvé, ça colle plutôt bien, c'est sûr. Quant à dame Cersei … Elle t'a pris sous son aile aussi ? Enfin, je la connais pas vraiment mais, c'est une grande dame après tout, elle est issue d'une très grande famille, t'risque d'apprendre tout un tas d'choses avec elle, c'pas si mal. »
Souriant tendrement, Meliodas finit par mettre sa sacoche devant lui pour y dégainer un torchon en boule, qu'il délia doucement pour y révéler un demi poulet, lui avait déjà faim et, de toute façons, c'était plus pour elle que pour lui. Peut-être que s'il l'encourageait comme ça, elle ferait de même. « Tiens, montre moi que tu veux bien faire des efforts. Enfin, ça s'ra ça, ou la corde, comme tu préfères. »
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Visiblement le fait de m’imaginer attacher à une chaise avec un entonnoir coincé entre les dents pour qu’il puisse me nourrir faisait beaucoup rire Méliodas, mais étrangement, moi ça ne me faisait pas rire. Pas rire du tout ! Je lui lançai un regard noir au sujet de cette « plaisanterie » il pouvait toujours tenter de le faire, ce n’était pas sûr qu’il arrive à m’attraper. C’était lui qui allait finir attacher à une chaise sans pouvoir bouger, non mais ! Ce qui serait comique un grand chevalier de sa trempe qui se faisait avoir par une gamine de … onze/douze ans ? Je crois … Je n’étais même pas sûre de mon âge. Ouais … Ouais … Je savais que tu voulais m’aider, t’es le gentil de l’histoire et moi la sale gosse qui veut jamais rien écouter à ce qu’on essaye de lui enfoncer dans le crâne. T’inquiète pas, c’est pas que j’écoute pas, c’est juste que j’en avais pas envie, une subtile différence. Aussi subtile qu’un coup de pied dans le bas ventre.

Je me raidis en sentant sa main sur mon épaule. Ne. Me. Touche. Pas. C’était une règle de base, simple, alors pourquoi il faisait exprès de me toucher ? Néanmoins il eut le bon goût de s’excuser. Ce n’était pas sa faute, c’était un mécanisme de défense qu’on m’avait inculqué : il ne fallait pas qu’on me touche. Déjà parce que on pouvait savoir que j’étais une fille, ensuite, parce qu’on pouvait vouloir me violer, troisièmement on pouvait aussi m’attraper, et quatrièmement je ne savais pas. C’était juste qu’on m’avait toujours appris à jamais laisser me toucher. Parce que … C’était dangereux. J’écoutai vaguement ce que me dit Méliodas avec, pour une fois, attention. Pas préparé, pas préparé … J’avais envie de dire, dans la vie t’es jamais préparé à tout, et quand comme moi tu es née, ou presque, dans la rue, c’est l’adaptation ou la mort. Mais c’est vrai qu’au début, du moins aussi loin que je m’en souvienne, ça n’avait pas toujours été facile de prendre les bons réflexes. J’attrapai un cailloux et le jetai plus loin dans la cours.

« J’sais qu’on m’veut pas toujours du mal quand on m’touche. C’est Jojoris, c’lui qui s’occupait d’moi au début, qui m’a toujours dit qu’fallait pas qu’on touche, parc’qu’on peut vouloir m’faire du mal. T’sais parfois j’ai très envie d’faire un … câlin ? ouais, un câlin, mais j’le fais pas parce’que j’aime pas les contactes. Ça veut dire pleins trucs quand on t’touche dans la rue, et rien d’très positif. Ça passe du viol à une bastonnade en règle d’la garde ou d’autres gosses d’rues. »

Je haussai de nouveau les épaules, je n’aimais pas parler de ma vie dans la rue, c’était surtout qu’il n’y avait rien à dire. À part ma dernière bande, toute mes connaissances de la rue étaient mortes, de faim ou de maladie. Ça ne me faisait même pas mal d’y penser, c’était juste comme ça, parce qu’on avait pas le temps de s’apitoyer sur le sort des morts dans la rue. Sinon on finissait comme eux : un cadavre.

Je haussai un sourcils en écoutant Méliodas. Quand avais-je dis que je ne lui faisais pas confiance ? Jamais. Je ne montrais pas quand je faisais confiance, ni quand je ne faisais pas confiance, mais quand même. Je l’avait quand même autorisé à prendre ma lame, Dent de Lion, ce n’était pas rien, à part lui, ou Ser Loras, je n’avais autorisé personne à la prendre. Si ça c’était pas un signe de confiance. Et je savais qu’il ne voulait que m’aider, comme lady Belle Marianne, mais quoi que je fasse, ou qu’il fasse, je faisais toujours tout de travers. À croire que quelque chose ne tournait jamais rond chez moi. En même temps vu que je n’avais aucune éducation, c’était difficile de faire en sorte que je fasse tout bien. Quand à Lady Cersei … C’était compliqué, je ne savais même pas quoi penser d’elle. C’était un peu … comme une mère ? Du moins son comportement se rapprochait de celui d’une mère, elle en avait l’âge aussi. C’était stupide. Je ne savais vraiment pas quoi penser d’elle, je ne savais même pas si elle me considérait comme étant sous son aile.

« J’ai dis quand que j’te faisais pas confiance ? Lady Belle Marianne aime pas que je l'appelle comme ça. J'crois qu'ça la gêne, pourtant j'dis qu'la vérité en l'appelant comme ça. Elle est trop modeste je crois. Quant à Lady Cersei ... J'suis pas sûre, elle est surtout l'épouse de Ser Loras, donc elle fait p'tre ça par intérêt ? T'sais moi et la manière d'penser des nobles ...»

Je haussai les épaules, je pensais comme une gosse des rues, les subtilités de la pensée noble m'échappait et c'était clairement tant mieux. Je ne voulais pas jouer de faux semblant juste pour réussir ou embrouiller les autres j'étais Sacha et c'était déjà ça. Les autres ils aimaient pas Sacha ? J'allais pas faire des ronds de jambes pour leur plaire. Parce que je ne voulais pas ne pas être moi.

Je soupirai en voyant Meliodas sortir un demi poulet de son sac. J'avais l'impression que le poulet allait me sauter à la gorge pour m'étouffer. Je passais mon tour. Pourquoi il voulait que je bouffe ? J'allais manger à midi ... Un peu ... Mais la. Soit ça soit la corde. Je regardai Meliodas, il semblait être fier ce salaud. Chantage de ... Je grognai et saisis un petit morceau long et large comme mon majeur. Je l'observai avec attention avant de le grignoter du bout des dents. Je mangerais pas plus. J'en voulais pas plus.

« Effort fait.» lâchais-je en détournant la tête.

Je repassai mon épée à ma taille même si assise comme je l'étais c'était quelque peu gênant.



   
   
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Jamais il n'aurait cru que, si tôt dans leur relation, Sacha se confie à lui. Sur une petite partie de son passé, seulement, mais se confia quand même. Quelque part, cela lui fit plaisir, mais, d'un autre côté, savoir le genre de choses qu'elle avait pu endurer lui noua le cœur. Il ne put que se contenter d'imaginer la peur que cela doit provoquer, de vivre dans un tel environnement. Une peur quotidienne, mais aussi des pertes fréquentes dans son petit cercle. Oh, lui avait bien connu des choses peu reluisantes, des missions de mercenariats qui relevaient plus du suicide qu'autre chose, des attaques des clans des montagnes dans le Val, ou tout simplement des rencontres peu charmantes avec des fer-nés, ou encore la guerre. Mais ça, ce qu'elle avait vécu elle, il ne pouvait pas savoir, pas imaginer. Leur enfance n'avait rien à voir et, pour ce genre de choses, l'orageois s'en serait presque voulu. Sincèrement, l'homme d'armes voulait comprendre cette jeune fille, pour pouvoir l'aider, malheureusement, c'était hors de sa portée pour l'instant. « Je … Comprends. » Haussant son nez dans une mimique un peu gênée, accompagné d'un sourire en coin peu enjoué, il continua doucement. « 'Fin, j'comprends … J'peux qu'imaginer, j'ai été … Beaucoup plus chanceux dans ma jeunesse mais … J'pense que j'peux, plus ou moins, imaginer à quel point c'était difficile, ce genre de vie. J'peux aussi t'dire que … Pour ce genre de lieu ce … Jojoris t'a donné les bons conseils mais … Tu sais, même si notre monde n'est pas sûr, beau ou encore … J'sais pas … Joyeux ? On est plus dans ces rues difficiles que t'as connu. T'as plus à … Te méfier de tout et n'importe qui. Tu sais, j'te ferai pas d'mal hein, j'espère que tu l'sais. » Une esquisse de sourire s'afficha sur son visage, un court instant. Comment pouvait-on vouloir du mal à un enfant ? Certes, Sacha était compliquée, têtue comme une mule avec un caractère de cochon mais, c'était là quelque chose de normal au vu de son expérience de vie. Elle restait néanmoins un enfant, encore. Lui vouloir du mal était juste inadmissible. « Puis, t'sais, si t'as envie d'câlins, c'est peut-être que t'en as vraiment besoin. C'est ... » Soupirant un long moment en se grattant la pointe du nez, se demandant si c'était une bonne chose de lui parler de tout ça, Meliodas finit par se lancer. « Tu sais, j'te l'ai peut-être déjà dit mais … J'ai été marié, il y a longtemps. Même si je suis un très mauvais parti j'ai … Su me distinguer, plutôt grandement, durant la guerre. Tu vois, sans vraiment aimer cette femme, c'était une personne exceptionnelle et, j'peux te dire que, depuis sa mort, j'ai jamais plus été très câlins. Pourtant, quand il m'arrive un tas d'emmerdes, j'en ressens quand même le besoin. J'sais que, si elle était encore là, sur certaines partie d'ma vie, ça aurait été plus simple de … Simplement avoir des bras dans lesquels se lover, quelques instants. Tout ça pour t'dire que … Si t'as envie d'en faire à quelqu'un, c'est qu't'a confiance en c'quelqu'un. Faut pas hésiter, j'veux dire … Personne te jugera ou t'fera d'mal dans ces cas-là. J'dis pas qu'ça s'ra facile mais … Ça t'fera un sacré bien, après tout ça. » A nouveau, notre homme faillit lui tapoter l'épaule mais se retint. Sans doutes un jour intégrerait-il vraiment cette information, ou, mieux encore, peut-être qu'un jour elle se laisserait approcher.

Bien vite la conversation partit sur Marianne, ou, Lady Belle Marianne, comme la jeune fille pouvait l’appeler. Chose qui, selon ses dires, ne lui plaisait guère, semblant trop modeste pour porter un tel surnom. Ça, c'était fort probable. C'était une grande dame, sans le moindre doute et, particulièrement belle, qui ne semblait guère aimer se mettre en avant, chose qui était tout à son honneur. Elle parla aussi un peu de Cersei, tout comme du fait qu'elle lui faisait plus ou moins confiance, chose qui lui fit tirer un grand sourire. « T'sais, y'a pas une pensée unique, chez les nobles. On n'pense pas tous pareil, on a pas tous les mêmes ambitions, ni même la même éducation. J'suis pas dans sa tête non plus mais … J'pense pas qu'ça soit seulement rapport à ser Loras. J'sais pas trop, elle t'aime peut-être bien, tout simplement, ou alors qu'elle a des projets pour toi. Dans tous les cas … C'pas trop trop mal pour toi. Puis, pour Marianne, j'pense être d'accord, sur son humilité et … J'suis touché d'ta confiance, en tout cas. » Souriant bêtement, il finit par sortir le fameux poulet dont, Sacha ne prit qu'un bout minuscule, qu'elle grignota doucement. Peut-être pas ce à quoi Meliodas s'attendait, mais c'était un bon début. Une fois certain que la pré-adolescente 'en veuille plus, notre homme se mit à dévorer la carcasse, sans la moindre retenue, ni élégance, ni même honte. A le voir ainsi, on aurait bien du mal à l'imaginer appartenir à une quelconque famille noble et, c'était bien compréhensible. Rapidement, il ne resta plus un bout de viande blanche sur les os et, l'adulte du groupe, si on peut dire ça comme ça, se lécha goulûment les doigts, avant d'essuyer ses mains sur son pantalon, l'air de rien, pour finalement replier la carcasse dans le torchon qui l'avait enroulé précédemment. Le torchon rangé dans sa besace, l'homme se releva pour s'étirer longuement, en soupirant tout autant et, bien vite, son attention se reporta sur l'enfant des rues. « T'sais, après avoir mangé, j'aime bien partir m'balader un peu, m'dégourdir les jambes et tout l'reste. Tu viens avec moi ? J'suis sûr ça t'fera du bien d't'éloigner un peu du château, puis hein, un peu d'exercice ça t'fera pas d'mal. Puis … Ça fera reposer tes mains, ça, c'est important aussi. »
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Je n’avais jamais aimé parler de moi et de ce que je pouvais ressentir, même avant, même quand je vivais dans la rue. Je fuyais lorsque je devais un peu parler de moi, plus que le nécessaire. Je taisais mes sentiments. Ce n’est pas que ça sert à rien les sentiments, mais dans ma vie j’avais autre chose à m’occuper que savoir si j’étais heureuse ou non. Et aujourd’hui ? Ce n’était pas que j’avais honte de ma vie d’avant, je n’aimais juste pas en parler, parce que peut-être que c’était ce qui avait fait que j’étais ce que je suis. De plus, je n’étais pas sûre que beaucoup comprennent ce que j’avais vécu, ce que cela voulait dire vivre dans la rue. Est-ce qu’il était donc nécessaire d’en parler ? Non. Je voulais bien expliquer certaines choses, parler de certaines personnes, mais certaines choses étaient inutiles. Je me souvenais d’avoir tué, souffert, crié hurlé, ri, parlé, juré, craché, mais pleuré ? Non. Je ne m’en souvenais pas. Ou plus. Par contre, je me souvenais d’avoir éclaté le crâne d’un garçon qui avait tenté de me violer … peut-être. Je ne pouvais même plus en être sûre. La pierre, la colère … Et son sang sur mes mains, sa cervelle sur le sol.

Je battis des cils et son visage disparu. Je me fichai de cette fort, cela avait été lui ou moi dans l’indifférence la plus totale, une nuit, et puis … Je secouai de nouveau la tête et la tournai vers Méliodas pour l’écouter. Lui aussi il voulait des câlins et il n’avait plus de femmes pour lui en faire. Je ne savais même pas s’il pouvait vraiment comprendre ce que c’était d’être un enfant, d’avoir peur … Et de ne pas pouvoir la hurler au monde parce que sinon tu finis les entrailles à l’air. J’avais envie de hurler pour ces enfants, mais pour l’instant je ne pourrais pas. Je savais que Jojoris avait raison, il pouvait être stupide, mais il savait survivre. Je hochai la tête sans rien dire, je savais que Méliodas ne me ferait pas de mal. Trouver une personne de confiance … Un jour peut-être que j’accepterais moi même de me blottir dans les bras de quelqu’un. Pas maintenant, les miens étaient suffisant pour l’instant. Il me faisait rire Méliodas avec ses drôles de mimiques avec son nez !

On pense pas tous pareil. J’en sais pas grand-chose. Dans la rues on pense tous pareil. On a tous le même objectif, on veut survivre et manger. Mais il a sans doute raison : on ne pense pas tous pareil. Je voulais bien le croire. Il dit que c’était une chance que Lady Cersei s’intéressait à moi. Je ne savais pas trop. Je crois que je n’avais pas envie de réfléchir à ça maintenant. Il est touché de ma confiance … Je ne savais même pas quoi dire à part un haussement d’épaule. Il peut s’il a envie, je ne vais pas le contrarier. Il me fait sourire lorsqu’il mange comme-ci quelqu’un l’avait affamé pendant trois jours. En fait, il arriva même à me tirer un rire lorsqu’il se lécha les doigts : un vrai gosse affamé !

Je le regardais avec attention en hésitant un peu et en réfléchissant. Ouais, pourquoi pas. Je me redressai souplement en faisant craquer mes articulations unes à unes pour finir avec ma nuque.

« Pourquoi pas 'Coute ! J’ai pas eut trop l’temps de visiter la ville. Autant l’faire avec toi, j’suis sûre que tu connais d’jà des tas d’endroits amusants ! »

Peut-être que je pourrais trouver une librairie … J’aimais bien les livres, même si j’avais du mal à le les lire. Je regardais mes mains. Bah quoi ? Elles avaient quoi mes mains ? Elles étaient abîmées, mais pas plus que d’habitudes … du moins j’avais l’impression, je fronçais les sourcils avant de hausser les épaules : parfois Méliodas avait de drôle de réaction

« T’veux m’faire faire quoi comme sport ? »

Si c’était de la course il serait sans nulle doute perdant, j’étais rapide.



   
   
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Un rire, enfin. C'était, quelque chose de rare, très certainement, chez la jeune fille. Bien entendu, la chose était compréhensible, de part son passé compliqué. Meliodas ne connaissait que peu de choses sur celui-ci et, il ne se serait jamais vraiment permis de lui demander d'en parler, ne pouvant qu'imaginer les horreurs que Sacha avait pu traverser, durant toutes ses années, dans l'enfer de la rue. Un jour, peut-être, qu'elle se confierait à quelqu'un, à Leonette, ou peut-être même à lui qui sait ? Pour une raison que l'orageois ne s'expliquait pas, la gamine semblait l'apprécier, l'écouter – plus ou moins – et même lui octroyer un semblant de confiance, alors bon, pourquoi pas ? Dans tous les cas, la voir sourire et l'entendre rire, même légèrement sembla sonner comme une victoire pour lui, même si c'était de lui qu'elle riait. C'était une bonne chose, probablement. Loin, très loin même, d'être fin psychologue, notre homme se disait simplement que cela pouvait montrer qu'elle se sentait à l'aise à ses côtés. Peut-être finirait-elle par vraiment écouter ses conseils en les mettant en valeur.

Après avoir échangé quelques mots sur la digestion de l'adulte, celui-ci lui proposa une petite promenade, chose qu'elle accepta rapidement, argumentant sur le fait qu'elle ne connaissait pas très bien la ville, contrairement à lui. Reniflant grossièrement en se grattant de nouveau le nez, Meliodas resta pensif un petit moment avant de répondre. « Heu … Moi, là, j'pensais plutôt à une sorte de rando' t'vois. Genre … En dehors de la ville, y'a pleins d'petits coins sympa dehors. J'aime bien m'promener dans les bois, y'a un p'tit point d'eau que j'trouve vraiment agréable. J'y vais souvent t'vois, avoir les idées au clair, m'détendre et dessiner. » Souriant à moitié en regardant la petite fille il se releva à ses côtés en récupérant ses affaires qui traînaient. « M'fin, j'te l'ai peut-être pas dit pour l'coup, c'est pas forcément très intéressant mais … Ouais, j'dessine pas mal. Depuis tout p'tit en fait, ma mère qui m'a appris alors … Forcément, c'est toujours un peu plus qu'un passe-temps t'vois. Et … C'est peut-être pas forcément l'meilleur sujet à aborder vu ton heu … Fin, désolé. On y va ? Au retour on prendre du temps dans la cité s'tu veux. Y'a quelques petites échoppes sympa t'verras. Si t'as faim j'connais plein d'coins.» Cette fois-ci, ce fut un large sourire, rêveur et affamé qui se dessina sur son visage, tandis que ses yeux, levés vers le ciel, ne pouvaient s'empêcher d'imaginer les pâtisseries. Ah, ça, pour être un grand mangeur, il l'était. Il l'avait toujours plus ou moins été mais, les longues journées sur la route à être affamé, à ne rien trouver d'autre à manger que des racines, avaient finis par lui donner un appétit insatiable, comme s'il fallait rattraper tout cela.

Il fallut un bon moment aux deux jeunes gens pour finalement entrer dans les bois évoquées par le garde du corps, tout heureux de promener au grand air, facilement lassé de rester enfermé entre les murs du château. Oh, sa situation ne lui déplaisait pas, bien au contraire, mais la route lui manquait terriblement et, rien que de pouvoir se promener ainsi à l'extérieur de Hautjardin avait quelque chose de revigorant. Et puis, mine de rien c'était l'occasion pour passer un peu de temps avec la jeune fille, discuter d'un peu tout et rien. Relativement peu encline à discuter d'elle-même, Meliodas parla beaucoup, un peu pour meubler et, un peu pour que l'enfant des rues apprenne à le connaître un peu plus. Je vous l'ai déjà dit mais, il n'était pas particulièrement doué avec les enfants, il n'en avait jamais vraiment eu dans les pattes. La seule gamine qu'il avait eu à 's'occuper' durant un petit moment était Orya Cox. Cela remontait à un bon moment désormais et, autant être franc, la jeune noble était bien moins compliquée que Sacha. Chose qui était tout à fait compréhensible, de part le vécu des deux jeunes gens. Alors, l’épéiste se contenta de parler de lui, de ses voyages, de ses rencontres et des endroits merveilleux qu'il avait eu l'occasion de découvrir. Pour des raisons qui lui semblaient évidentes, l'orateur laissa de côté les passages sanglants, de terreur et de cauchemars en tout genre. Certains passages de son existence le faisait encore trembler et, parfois même, en faisait-il encore des cauchemars la nuit. Autant ne pas implanter de telles images dans l'esprit encore jeune, mais pourtant déjà tant amoché, de la jeune fille.

Une poignée de minutes plus tard et, après être sorti du sentier, l'étranger guida la jeune fille dans les bois, semblant connaître parfaitement l'endroit. Qu'on se le dise, les premières fois, notre homme se perdit, un grand nombre de fois, risquant même d'errer à jamais dans ces bois. Finalement, il avait fini par prendre le coup, avec quelques points de repères idiots, comme l'arbre ressemblant à Meryn, la pierre en forme de larme, ou encore cet arbre particulièrement sinistre tout droit sorti d'un conte horrifique. Bientôt, les arbres semblèrent s'écarter légèrement pour laisser place à ce petit point d'eau, semblant, à ses yeux, être un lieu magique, loin de tous les regards et de toutes les oreilles. Soupirant un long moment, notre homme finit par afficher un immense sourire tout en se retournant vers sa jeune compagne de route. « Alors ma p'tite, t'en penses quoi ? C'est pas incroyable comme coin ? J'suis tombé d'sus en m'perdant comme jamais. J'ai cru qu'j'allais mourir dans ces bois et, pouf, j'suis tombé ici. Ahah, qu'j'étais content d'arriver là, t'peux pas savoir. C'genre … J'sais pas, un signe ou une connerie comme ça. Un bon signe et .. » S'arrêtant net de parler, son visage devint subitement bien plus grave, tandis que ses sourcils se froncèrent jusqu'à déformer un visage jovial, en celui d'un homme prêt à tuer n'importe qui. Son index se leva sur ses lèvres, demandant à son interlocutrice de garder le silence, le temps qu'il tende l'oreille et, malheureusement, ses craintes étaient bien fondées. Attrapant la main de la gamine il la traîna jusqu'à l'arbre le plus proche avant de s'accroupir devant elle, ne se souciant guerre de ses problèmes de contacts, avant de lui parler à voix basse. « J'crois qu'on est suivi. T'vas monter dans cet arbre et j'vais m'occuper d'ça d'accord ? 'Fin, c'pas une question, si ce sont bien des brigands, sont pas là pour rigoler ces cons, alors, tu montes dans cet arbre, tout va bien s'passer. J'peux pas … tout gérer, faut juste tu t'caches bien et qu'tu fasses pas d'bruit. » Le regard de Meliodas semblait lui aussi bien différent de son habitude, un regard qui ne laissait guère place à la discussion d'ailleurs. Ses mots enfin prononcés, l'homme dégaina sa lame noire qu'il fit tournoyer d'une main à l'autre, comme pour s'échauffer, soupirant longuement, il attendait l'arrivée de ces quelques hommes qu'il avait entendu.
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J’eus un sourire en imaginant Meliodas dessiner, j’avais du mal à croire que c’était possible, mais visiblement oui. Un truc qui le reliait à sa mère … Moi … le truc qui me reliait à mon histoire c’était … ma dague ? Pas autre chose. C’était pas si triste que ça ! C’était déjà bien d’avoir quelque chose en faite. Enfin, je me fichais un peu de savoir qui était mes parents,. J’en avais pas et c’était plus simple pour moi de penser ça qu’ils m’avaient peut-être abandonné ou je ne sais quoi. J’ai un petit sourire lorsqu’il dit qu’il me montrera des coins sympa pour manger au retour. C’est cet estomac à pattes ?! Est-ce qu’il lui arrive de penser à autre chose que la nourriture ? Enfin, je dis ça, cela ne fait pas bien longtemps que je ne pense plus à ça tout les jours.

Je le suivis sans poser plus de question dans les bois. J’avais l’habitude de m’y déplacer, mais j’avais l’impression que Meliodas ne savait pas vraiment par où aller. C’était amusant néanmoins de se retrouver à nouveau dans les bois. J’aimais bien être dans les bois, loin de la ville et de son agitation. Je venais des rues de village moi ! Même si j’étais sûre que le fonctionnement des gamins des villes et des campagnes étaient le même. Enfin, je supposais. Bref ! En tout cas j’étais contente de pouvoir profiter des bois. J’évitai de penser au passé, je n’en avais pas envie ! De toute manière cela ne servait à rien de le ressasser. La nuit me suffisait pour ça, la nuit et l’obscurité. Je repoussai en arrière une mèche de cheveux pour éviter qu’elle ne me gène. J’allais finir par me raser le crâne ! Pas sûr que Méliodas fut d’accord.

Les arbres s’écartèrent un peu et je vis le point d’eau. Effectivement c’était un chouette coin. J’aurais presque put ôter mes bottes pour aller plonger mes pieds dans l’eau fraîche. Non c’était très beau avec les tapis de mousse, les arbres et tout … Je hochais la tête et souris un peu.

« Ouais, c’est un chouette coin ! Comme quoi … les sept réservent souvent de drôles de surprises qu’on ne peut pas imaginer. »

J’observe le lieux avec attention. J’aimerais bien venir y faire une sieste de temps en temps. Mais pas sûre que Ser Loras soit d’accord. Je sentis immédiatement la tension s’emparer de Méliodas et je me tournai vers lui pour comprendre ce qu’il se passait. J’ouvris à peine la bouche, mais au vu de son air et de son signe, je la refermai aussitôt. J’écoutais comme lui, mais avant d’avoir put comprendre ce qu’il le rendait si soucieux il me déboîta presque l’épaule pour me traîner à un arbre. Je retiens une bordée de juron et me mordis la lèvre pour ne pas répliquer que je savais me battre. Il n’avait pas l’air de vouloir discuté.

Je montais aussitôt dans les premières branches de l’arbre maladroitement et sortis mon poignard. Au besoin j’étais à bondir pour aider Méliodas. Je sentis mon cœur s’accélérer en voyant les brigands sortirent des bois. Ils étaient nombreux … Je serrais plus fort ma dague en me couchant sur la branche, mon regard rivé sur Méliodas. S’il te plaît … Ô Étranger, toi qui ramène les gens au sept Paradis, je t’en pris ne touche pas à Méliodas et laisse le vivre. J’écarquillais les yeux devant le prodige de Méliodas. Les attaques des autres ne semblaient même pas vouloir l’atteindre. Mais mon regard fut attiré par un gars à l’arrière. Méliodas ne l’avait pas vu. Ni une ni deux je basculais en arrière pour tomber dans le dos de l’assaillant. J’enfonçais aussitôt mon poignard entre deux côtes avant de me rejeter en arrière en retirant la lame. L’homme se retourna furieux et fendit brusquement avec son épée. Fatiguée par l’entraînement et par le manque de nourriture je ne réagis pas assez vite et je sentis la lame me tailler je flanc juste au-dessus de la hanche. Ce n’était pas profond heureusement, mais douloureux. Je sortis ma propre épée même si il n’y en avait pas besoin : il avait voulu faire un pas en avant, son attaque avait dû être en réflexe, mais il venait de tomber. Je ne réfléchis même pas et abatis mon épée sur l’homme. Sa tête roula dans l’herbe. Le combat entre Meliodas et les autres était fini. Je nettoyais mon épée sur ma manche avant de m’approcher.

« Meliodas ?! Tu vas bien ? Tu n’as pas été blessé ?! »

Pitié … Pitié … Que l’Étranger me laisse Méliodas, qu’il ne me le prenne pas … J’avais besoin de lui !



   
   
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C'était bien sa veine. Lui qui avait pris l'habitude de venir dans cet endroit, ayant un semblant de paradis, il n'avait jamais eu le moindre problème, la moindre rencontre hostile, qu'elle soit animale ou humaine. Et, même s'il en avait eu, Meliodas aurait fini par se débrouiller, se cachant derrière un arbre, dans un buisson, pour les faire tomber un à un, ou tout simplement s'enfuir si le danger était trop grand. L'homme avait de la ressource, ce n'était certes pas le plus grand bretteur de ces terres mais, s'il avait survécu aussi longtemps, à une vie si cruelle, ce n'était pas pour rien. Et là, pour une fois qu'il amenait quelqu'un avec lui, il fallait que ces hommes mal intentionnés aient la même idée. Que les dieux ont un sens de l'humour bien à eux, semblant rire du malheur et de la détresse des pauvres âmes en peine que nous sommes. Bien que sentant cette colère et cette haine, si familière, monter en lui, le guerrier se retint d'exploser. Il n'était pas seul, il ne l'était plus. Qu'il se fasse blesser, ou tuer, ça, il l'avait accepté, cela faisait partie de sa vie, c'était son travail. Il avait d'ailleurs lu quelque part, que ceux qui vivent par l'épée périront par celle-ci, chose qui semblait évidente, mais, fort bien énoncé de cette façon. Sans aller jusqu'à dire qu'il ne craignait pas la mort, notre homme n'avait pas eu de vie bien remplie depuis la mort de sa chère épouse. Quelques amis çà et là à travers Westeros, de bons amis même, mais rien qui ne puisse sincèrement lui donner l'envie de se lever le matin comme l'envie de voyager et de se surpasser arme en main. Ainsi, si ce genre d'incident avait pu arriver lorsqu'il était seul, il n'aurait guère eut de crainte. Mais là, c'était différent. Cette petite fille, un peu casse-pieds, mais attachante avait encore bien des choses à voir, à vivre et à prouver aux yeux du monde. Son histoire ne devait pas s'arrêter là et, malheureusement, dans ce genre d'endroits et avec ce genre d'individus, il était fort à parier qu'avant une mort salvatrice, d’innombrables actes abjects viendraient à se produire. Ça, c'était tout simplement impossible, lui, ne laisserait jamais faire cela.

Ce fut d'ailleurs la première fois que l'homme d'armes put toucher la jeune fille sans qu'elle ne proteste, ou encore qu'on puisse y voir une agressivité et une colère immense dans le regard. Mieux encore, elle écouta et suivit les instructions de son compagnon, sans discuter. Non sans un regard réprobateur cependant. Une fois Sacha à l’abri, Meliodas mit un index imposant sur ses propre lèvres, lui intimant de ne pas faire le moindre bruit. Bientôt, il dégaina son épée à la lame noire comme la nuit, avant de commencer à l'agiter de la main droite, puis de la gauche, afin de préparer ses muscles à l'affrontement qui était sans nul doutes inévitable et, peu de temps après, ils arrivèrent. Cinq hommes, crasseux, semblant sortir de la fange, tant par l'odeur que l'aspect. Tous semblaient disposer d'un équipement rudimentaire et, à en voir leur mouvement et la façon dont ils tenaient leurs armes, les entraînements avec homme d'expérience furent, au mieux, un lointain souvenir. De leur point de vue à eux, les bandits semblaient avoir la supériorité, cinq contre un, ils leur semblaient que la chose était déjà faite, ils riaient déjà, se disputant déjà pour qui aurait le droit de porter cette noire lame, tandis qu'un autre, dans son coin, évoquait tout ce qu'il pourrait acheter avec les vêtements de cet homme. L'idée amusa beaucoup l'orageois qui, tandis que l'homme le plus proche de lui, se retourna pour affirmer haut et fort que l'épée serait à lui, le sujet de la discorde le frappa, d'estoc, au niveau de la nuque, pour ressortir en plein milieu du visage. Retirant sa lame, un petit sourire narquois s'afficha sur le visage de notre homme qui frappa vivement l'air pour y retirer le sang présent sur le fil de celle-ci, en profitant pour éclabousser ses ennemis de celui-ci. Un second homme se lança sur lui, une hache à la main et, durant un pas beaucoup trop lointain, Meliodas frappa la jambe d'appui de ce dernier, de son pied, pour le faire chuter lourdement, de façon à ce qu'il vienne s'empaler sur son épée. Deux, plus que trois. Les derniers survivants, quelques peu apeurés se mirent en cercle autour de lui, certain qu'une attaque synchronisé aurait raison de lui. Malheureusement, ce fut lui qui attaqua le premier, les deux premiers tombèrent bien rapidement. Le premier certain de pouvoir parer un coup descendant, vit son épée se faire couper, tel le beurre, avant que son visage n'en fasse de même. Le second, quant à lui, espérait qu'une attaque dans le dos suffise mais, alors que sa main droite semblait manier la lame depuis le début, ce fut la main gauche qui l'attaqua, d'un angle que l'homme ne s'attendait pas, Meliodas ayant pris son arme, lame vers le sol. Enfin, le dernier survivant cria pour sa survie et, ce dernier n'eut pour seule réponse qu'une pendaison, dans des cris de souffrance atroce.

Ses instincts primaires et, cette tradition familiale ayant pris le dessus, le pendeur ne remarqua pas le sixième homme, dans son dos et, ce fut Sacha, toujours perchée dans son arbre qui le remarqua et lui sauta dessus pour le planter férocement dans les cotes. S'ensuivit un court échange et, malgré une grande frayeur la petite fille finit par lui trancher la tête, chose qui amusa grandement son compagnon. Rire qui changea bien vite lorsqu'il remarqua le sang sur le flanc de la gamine des rues. Son regard changea lui aussi, passant de la crainte, à la peur au désespoir. Se jetant à genoux devant elle pour s'assurer qu'elle allait bien, il releva, sans la moindre honte, le haut de son élève occasionnelle pour s'apercevoir que, même si c'était une bien jolie entaille, elle ne risquait rien. Un long soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres. « Tu m'écoutes jamais hein ? T'aurais pu en mourir là, si la blessure était plus profonde. Faut qu'tu penses à survivre en premier, à chaque fois, d'accord ? T'aurais juste pu me prévenir. Mais …. » Soupirant à nouveau avant qu'un grand sourire empli de fierté ne vienne transformer son visage. « C'était bien, tu t'es bien débrouillée. J'suis fier de toi, même si … Hein, voilà. J'suppose que là, tout d'suite, t'as compris pourquoi l'repos et la bouffe c'est important ? » Un petit sourire et une tape sur l'épaule pour détendre l'atmosphère, notre homme repris doucement. « T'inquiète pas pour moi, j'ai affronté des trucs beaucoup plus dangereux, c'pas des paysans qui vont m'avoir. Par contre, faut qu'on t'amène voir le mestre et vite. Et … Pour ça, j'te demande pas ton avis. » Une fois sa lame nettoyée du sang et rengainée, l'étranger attrapa la jeune fille pour la porter, était hors de question qu'elle marche. Même si la blessure n'était pas bien grave, autant éviter toute complication, douleur et perte de sang. Une fois la blessée installée dans ce qu'il pensait la position la plus agréable, il se mit en route.
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Méliodas semblait se sortir tout seul comme un grand de cette galère. Son style brutal était particulièrement efficace et je ne lui en tenais pas rigueur. Quand on grandis dans la rue, au milieu des crimes on ne fait pas la fine bouche. Et il valait mieux qu’il les tue plutôt qu’ils le laissent à croupir dans une flaque de sang, ses entrailles à l’air. Ce qui était bizarre c’était qu’il semblait presque s’amuser à les tuer comme on tue de vulgaires mouches qui nous tournent autour. Cependant, il n’était pas assez sur ses gardes pour sentir venir le sixième homme. Si bien que ce fut moi qui lui enfonça une dague entre deux côtes avant de me prendre un petit coup d’épée avant de l’achever. Sur ce coup là, Méliodas ne pourra pas le pendre. J’avais l’impression que le sang avait vitrifier le sol dans un vernis écarlatte.

Son bon rire résonna un bref instant dans les bois avant que son regard ne change brusquement. Je fronçais les sourcils, je ne savais pas Meliodas si lunatique. J’eus un mouvement de recule quand il se jeta à genoux devant moi pour relever ma chemise du côté où j’étais blessée. Je lui arrachais des mains en reculant brusquement en arrière. Ça va ! C’était une coupure ! Il ne m’avait pas [i[écorché[/i] non plus ! Un soupire échappa des lèvres de Meliodas soulagement ? La suite de ses paroles me le confirma. Je sentis la colère pointer le bout de son nez avec son début de phrase, avant de fondre quand il me sourit et taquina. Je ne pus m’empêcher de répliquer.

« Si j’t’écoute ! Et non j’serais pas morte, c’est pas cet idiot qui aurait put jouer la musique de ma mort ! »

J’adorais quand on me faisait autant confiance. Il ne manquait plus que Meliodas m’ébouriffe les cheveux pour que le tableau soit parfait ! Une chance : il ne le fit pas se contentant d’une petite tape sur l’épaule, c’était déjà ça. Mais néanmoins : il n’avait pas répondu à ma question : est-ce qu’il était blessé ?! Visiblement non. Mais la suite de sa phrase ne me plut pas du tout ! Et j’ouvris la bouche pour protester, mais il me souleva dans ses bras et se mit en route comme pour une balade des plus normal sur le chemin rocailleux. Alors… Oui ! Mais Non ! Sans lui laisser le temps je me dégageais de son emprise pour retomber souplement au sol sur mes deux pieds. Déjà de une : je n’aimais pas qu’on me touche et de deux : je n’étais pas en cristal. Je fronçais les sourcils.

« Meliodas ! C’est hors de question que j’aille voir un putain de Mester. C’rien qu’une coupure de merde ! J’ai eu pire et tu vois, j’suis d’bout d’vant toi ! En pleine forme. R’garde ! »

Je lui tournai le dos et remontai ma chemise pour dévoiler mon dos. J’avais prit des coups de fouets et ils avaient laissé des cicatrices tout le long. Je n’en avais pas honte, j’avais beaucoup de cicatrices. Une vraie salade composée de tout ce que j’avais pus vivre. Je laissais retomber ma chemise et me retournai face à Mel pour soutenir son regard en restant à distance pour qu’il ne me soulève pas à nouveau dans ses bras. Même si c’était très confortable

« Me suis pris des coups de fouets, des bastonnades, des cicatrices j’en ai pleins. Et j’avais pas de mester pour me soigner dans la rues. Pour les coups de fouets ça était un vieux bandage et le lendemain, malgré la douleur j’suis retournée au travail. Alors c’pas cette coupure de rien du tout qui va m’empêcher de faire quoi que ce soit. Un bandage et ça ira très bien ! Pas d’besoin d’appeler le Mester. Ça fait même pas mal. »

Ce qui était faux : j’avais mal, mais je ne voulais pas aller voir le mester ou quelque chose du genre. Je soutiens le regard de Mel

« Et t’en dit rien. À personne. J’veux pas en entendre parler, des bandages iront très bien. Passe moi juste un truc pour me couvrir, j’ai pas envie qu’on me pose des questions. »

Moi ? Avoirs une sainte horreur des questions et de la garde ? Roh ! Mais non. Je les haïssais, ce n’était pas du tout pareil !



   
   
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Comme à son habitude, la jeune fille ne voulut en faire qu'à sa tête. Meliodas lui, ne voulait que la préserver, la ménager, mais elle, ne voyait pas vraiment la chose de ce point de vue. Elle n'avait pas la moindre envie de voir un mestre et, mieux encore, elle refusait que l'orageois la porte, ne serait-ce qu'un peu, ce qui le fit soupirer un long moment. Ah ça, il le savait qu'elle était têtue comme personne, mais à ce point … C'était difficilement compréhensible. Certes elle avait un passif compliqué et, faire confiance lui était difficile. Tout comme il lui semblait difficile d'admettre avoir besoin de qui que ce soit. Puis, comme pour prouver qu'elle n'avait peur de rien, après avoir retrouvé la terre ferme, Sacha dévoila des cicatrices, nombreuses, sur le dos, qu'elle décrit comme étant des traces de coups de fouet, mais elle avoua aussi en avoir d'autres, vestiges de sa vie passée dans la rue. Elle avait toujours réussi à se débrouiller sans mestre, elle voulait que cela continue. De son index, empli de curiosité et de douceur, l’épéiste caressa une des marques présentes dans son dos, tandis qu'en son sein, petit à petit, semblait grandir une grande colère qu'il tenta, tant bien que mal de contenir. « Dis-moi, celui qui t'a fait ça, il est mort hein ? » Sa main, habituellement sereine et contrôlée, commença à trembloter, tant ce feu grandissant en lui commençait à se propager. « Tu m'diras, si c'est pas l'cas, ça me ferait grand plaisir de pouvoir m'en occuper. » Un petit rire, à la fois malicieux et, quelques peu effrayant orna son visage un bref instant. L'idée que l'on puisse fouetter des enfants, démunis et affamés, la chose lui donnait tout simplement des envies de meurtre. Peu de choses pouvaient mériter un tel traitement et … En plus de cela, notre homme avait commencé à s'attacher à cette gamine, le faisant s'enflammer plus rapidement. Son poing finit par se fermer, avec force, tentant de limiter ses tremblements, pour rajouter quelques mots, plus rapidement. « Justement, maintenant t'as la chance d'avoir quelqu'un à disposition qui peut s'en occuper. C'est pas … Con, de pas vouloir en profiter dis-moi ? T'vois, j'comprends l'principe de vouloir s'débrouiller tout seul, t'as prouvé à tout l'monde qu't'en étais capable mais ... » S'arrêtant brusquement, Meliodas finit par soupirer en se frottant nerveusement l'arrête de son nez. « Ouais, autant parler à un mur hein. » Un petit rire amusé s'échappa en douceur, avant qu'il ne lui tapote à nouveau l'épaule. Il était conscient qu'elle était solide et capable de se débrouiller toute seule, sans doutes bien plus que l'écrasante majorité des gens vivants à Hautjardin, mais quand même, elle avait bien le droit à un peu de répit.

Bien vite, la jeune fille voulut s'assurer du silence de son compère, demandant qu'il garde l'information pour lui, après tout, les autres n'avaient pas besoin de savoir. Elle prétexta même qu'un bandage suffirait, avant de demander quelque chose pour la recouvrir. Se grattant un court instant le menton, Meliodas finit par proposer quelque chose, de tout simple. « T'inquiète pas, j'dirais rien. Mais, en contre-partie, tu me laisses faire. » Avec un sourire malicieux en coin, le guerrier s’accroupit devant la jeune fille avant de dégainer, de sa sacoche, une outre et un bandage. Relevant le haut de Sacha il versa un peu du contenu de sa gourde, plein d'alcool, avant de commencer à bander la blessure, malgré les grognements de la concernée. Une fois terminé, le trentenaire se releva, souriant pour s'écarter de quelques pas et regarder son œuvre. Restant un instant silencieux et immobile, le Trant finit par replonger dans sa besace pour en ressortir un haut gris, un peu abîmé et un peu sale qui pourrait peut-être faire l'affaire. Lui balançant le vêtement dessus, il reprit la parole, avec un petit sourire. « Ça va t'aller grand, mais au moins t'es sûre que ça va recouvrir le sang qu't'as d'sus. » Finalement, notre homme se tapota joyeusement le ventre, qui avait commencé à grogner depuis une poignée de minutes. « Boooon. Moi j'ai faim. J'connais une pâtisserie, pas loin d'l'entrée d'la ville ohhh … Ce que j'aime ce qu'ils font. J'suis sûr qu'tu vas adorer aussi, puis, ça peut s'manger sans faim ces machins. Allez, j'te paie c'que tu veux, pour m'faire pardonner de … Fin, d'tout ça quoi. T'en dis quoi ? Ça t'fera pas d'mal un peu d'sucre. »
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Je sentis le doigt de Méliodas le long d’une de mes cicatrice juste avant que je ne lâche ma chemise. Je le laissai faire, il n’avait aucune mauvaise attention, juste s’assurer… de je ne sais quoi en fait. Je me tournais à nouveau vers lui lorsqu’il se remit à parler. Je lui jetai un regard sombre avant de hausser les épaules.

« De c’que j’sais… l’est toujours en vie. Mais j’pense pas qu’tu le r’trouve. D’façon, ça sert à rien ! Se souviendrait pas d’moi. »

Je ne savais même plus à quoi il ressemblait en réalité. Je lui jetais un simple regard surpris quand il se mit à rire comme un dément. Je croisais les bras en le regardant droit dans les yeux. Je haussais les sourcils en l’écoutant. Je ne laisserais pas le moindre Mester s’approcher de moi ! Et je sentais que Méliodas comprenait face à mon visage fermé. Je le laissai me tapoter l’épaules sans rien dire. Ça ne servait à rien de discuter. Et avec lui non plus ! Je poussais cependant une série de grognements quand il me releva la chemise. Je sentis l’odeur de l’alcool quand il ouvrit sa gourde. Je le laissais me soigner sans pourtant m’arrêter de grogner. Bon, au moins personne ne saurait que je me suis fais blessé.

Ma chemise tomba au sol et j’attrapais le haut gris qu’il me lança à la figure. Trop grand, vieux, sale un peu, et un peu abîme. Mais c’était largement assez. Je l’enfilais rapidement et renouais autour de mes hanches mon baudrier avec mon épée pendue. Je rendis le sourire à Méliodas en secouant la tête. Et j’allais devoir faire disparaître cette chemise. Sinon j’en connaissais une ou deux qui allaient poser des questions. Je haussai un sourcils à nouveau en entendant son ventre grogner et en le voyant se taper dessus. Il était… Tordant. Bon ! Allez pour lui faire plaisir. Je lui fais un sourire pleins de dents avant de lui prendre la main, comme une fille prendrais la main de son père.

« D’accord ! Allons manger quelque chose ! Et je veux… une grosse brioche aux fruits confits ! Il paraît que c’est super bon et j’en ai jamais mangé ! »



   
   
« ALL LIGHT IS NOT THE SUN »
~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a warrior. endlesslove. MUSIC.



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