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[FB] (rhaegar & alyria) - Long live the queen and I'll be the king, in the collar of grace.

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Long live the queen and I'll be the king, in the collar of grace.



Rhaegar Targaryen & Alyria Farring

« Lady Farring… navré de vous déranger. Vous êtes personnellement attendue dans la salle du Trône. »

L’œil interloqué de la jeune femme dévisagea le serviteur qui venait de lui annoncer la nouvelle. Elle referma l’ouvrage qu’elle était en train de feuilleter, dans un bruit sourd de papier, l’esprit soudain préoccupé par un autre sujet. Ses épaules s'appuyèrent sur le dossier du fauteuil sur lequel elle était installée. Sur le visage de la jeune femme, se dessina une moue soucieuse et quelque peu inquiète. Ses sourcils se froncèrent presque sans qu'elle ne s'en rende compte. Le valet semblait légèrement essoufflé, comme si l’urgence de sa venue était vitale, ce qui n’échappa à l’œil aguerri d’Alyria. Elle soupira silencieusement. Espérant que rien de grave ne soit arrivé. Souvent, divers évènements, rassemblements ou même jugements se déroulaient dans la salle du trône.

« Qui me demande ? »

La jeune femme toisa le valet tout posant ses affaires sur la table placée à côté d’elle, se relevant paisiblement. Attendant la réponse qui ne se fit malheureusement pas attendre, elle releva instantanément le regard vers le serviteur quand celui-ci lui répondit enfin.

« Le Roi. »

Immobile, le regard bloqué sur l’homme porteur de nouvelles, elle mit un instant à réaliser l’ampleur de sa réponse.


* * * * *


Barristan Selmy, le Capitaine de la Garde Royale était présent. Elle nota également la présence de Lord Hightower, la Main du Roi. Son regard balaya ensuite les gardes, immobiles, épée au bout des bras et armures sur le torse. Les portes se refermèrent derrière elle dans un bruit sourd et sec. Elle gardait la tête haute, la Farring. Son inquiétude, elle la gardait pour elle. Bien enfouie, bien dissimulée. Alyria n’était pas de celles qui montraient leurs points faibles, alors, elle s’avança, ne laissant paraître aucun signe de son inquiétude. Ses mains refermées sur les pans de sa robe, elle avançait, pas à pas, soulevant quelque peu cette dernière. L’ignorance de sa convocation inopinée n’avait rien de normal et la présence des proches du Roi non plus.

Seuls les bruits de ses pas résonnèrent dans la grande salle du trône. Ses talons claquaient, pas après pas, venant briser le silence déjà établi.

Puis elle s’arrêta, les mains toujours refermées sur le tissu de sa robe.

Une révérence, un regard baissé.

« Majesté… »

Elle se releva gracieusement et ses salutations se dirigèrent ensuite vers les deux hommes du roi.

« Ser Barristan… Lord Hightower… »

Ses mains lâchèrent enfin sa robe et vinrent se tenir près de son ventre. Ses yeux clairs balayèrent les trois hommes un instant. Puis, son regard se figea sur l’homme à la couronne. Rhaegar Targaryen, oui, son regard, qu’elle tenta de faire aussi neutre que possible, s’arrêta finalement sur l’homme de pouvoir qu’il était.

« Vous m’avez fait demander, majesté… »


Sa voix, bien que légèrement retenue, avait une sonorité douce et à la fois distincte. Son regard était franc et, ne laissait paraître aucune faille. Pour l’instant, la jeune femme gardait l’intégral contrôle de ses émotions, de sa voix et de ses gestes. Rien ne semblait trahir son inquiétude quant à la raison de sa venue ici. En réalité, elle n’avait, rien à se reprocher, mais la cour d’un roi pouvait être malheureusement un lieu d’intrigues, de théâtre et de trahison…

Un huis-clos, des gardes, la main du roi, et de surcroît le capitaine de la garde royale… les questions bondissaient dans son esprit telles des éclairs.

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An 298 - Lune 12 - Semaine 1



Feat. Alyria Farring

Les portes du Conseil Restreint s’étaient rouvertes, libérant ses membres de leur réunion hebdomadaire. Rhaegar était encore assis à sa place, les mains posées sur la table et les doigts joints, répondant par un simple signe de tête aux salutations de ses membres et conseillers. Seuls Ser Barristan et Lord Leyton Hightower n’avaient pas quitté leurs places et attendaient, silencieux, que le Roi se lève ou ne leur parle. Lorsqu’il ne resta plus qu’eux trois dans la Salle du Conseil, Rhaegar se leva, mouvement imités de suite par les deux hommes qui lui tenait compagnie. Rhaegar tourna la tête vers Ser Barristan :

Faîtes-la quérir ; je la recevrais dans la Salle du Trône.

Le chevalier s’éloigna pour faire suivre l’ordre du Roi puis attendit près des portes. Le Roi s’adressa brièvement à sa Main avant de rejoindre Ser Barristan et de quitter la pièce :

Lord Leyton..vous restez pour l’annonce.

Puis le Roi se dirigea vers la Salle du Trône, suivi de ses deux membres du Conseil Restreint. Dans la Salle du Trône, les torches lançaient haut leurs flammes et les âtres crépitaient, conférant à l’immensité de la salle une atmosphère mystique mais froide et la lumière blanche du soleil qui filtrait à travers les vitraux n’arrangeait rien. Rhaegar s’installa sur le Trône de Fer, grimaçant en s’y adossant et cherchant la position la plus confortable possible. Lord Leyton se posta à sa droite, debout et Ser Barristan à sa gauche, la main nonchalamment posée sur la garde de son épée. Soudain les portes s’ouvrirent avec grand fracas et laissèrent entrer une élégante dame. Rhaegar la regarda s’avancer jusqu’à lui, s’incliner et le saluer avant de faire de même envers Ser Barristan et Lord Leyton.

Lady Alyria la salua Rhaegar en lui offrant une légère inclinaison de la tête.

Il attarda son regard violacé sur elle. « Elle n’est ni Elia, ni Lyanna » se rendit-il compte. Bien sûr, Alyria Farring était une belle femme, élégante et raffinée, mais le Roi n’avait jamais rien ressenti de plus envers elle qu’une profonde amitié, accompagnée d’une certaine reconnaissance pour s’être montrée si bonne envers ses enfants, et plus particulièrement sa fille, qui nourrissait des liens très forts avec elle. Il s’éclaircit la gorge et sa voix résonna dans la Salle à moitié vide :

En effet ma Dame. J’ai tenu conseil comme toutes les semaines…jusque-là, rien d’exceptionnel…ou du moins rien qui ne nécessite votre présence ici, devant moi… Comme vous le savez, de nombreuses unions ont été contractées entre mon frère, ma sœur et mes enfants avec diverses régions de Westeros, pour le bien du Royaume et le maintien de la Paix du Roi. Cependant, un Roi, bien qu’âgé de 40 ans, ne peut rester seul éternellement…Mon veuvage a assez duré. Le temps est venu que je reprenne femme et que le peuple me voit à nouveau accompagné d’une reine…

Il fit une pause, laissant à la Farring le temps de comprendre toute la portée et la signification de ces mots…avant de lui dévoiler le motif réel de sa convocation :

… et après débat auprès de mon Conseil Restreint, mon choix s’est arrêté sur vous.

Puis il se tut, lui donnant ainsi la possibilité de réaliser ce qu’il venait de dire et ce que cela signifiait pour elle.

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Rhaegar Targaryen & Alyria Farring

Rhaegar Targaryen s’engouffra dans un attendu monologue. La jeune femme chercha le but de ce discours dont elle ne saisit le sens que l’instant d’après. A l’écoute de celui-ci, les images se bousculaient dans sa tête à une vitesse folle. L’appréhension de sa venue au sein de la salle du trône rendait la compréhension hasardeuse. Et pourtant, lorsque le Roi fit une pause, le discours se fit plus clair. Certes, ce royaume avait besoin d’une Reine. D’une femme pour accompagner un Roi gouvernant seul depuis tant d’années. Finalement, est-ce qu’une femme pouvait l’aider en cela ? Concrètement, Alyria pensait que non, un Roi n’avait pas spécifiquement besoin d’une femme pour gouverner. Néanmoins, elle pensait que l’avis d’une femme, en revanche, pouvait avoir son avantage. Pour autant, qui serait celle qui se tiendrait aux bras de son monarque ? Elle se référa aux dernières alliances faites par les Targaryen, éliminant ainsi les relations déjà établies par des mariages et supprima de son esprit certaines régions par simple élimination. Pour autant, le jeu du pouvoir n’était pas résumable par une simple soustraction. La réalité était bien plus complexe. Bien plus sombre, et quelques fois bien plus perverse.

Le regard du Roi sur elle pesait étrangement lourd. Leurs longues années d’amitiés lui avaient appris à s’habituer au regard souverain de Rhaegar. Certes, ils se connaissaient depuis de nombreuses années, mais il résidait toujours une distance entre eux. Chacun était toujours resté à sa place et aucun n’était jamais entré dans l’intimité de l’autre. Une distance affirmée qui convenait complètement à la jeune femme. Mieux valait se trouver loin d’un Roi. Vous lui plaisiez peut-être aujourd’hui, mais qu’en serait-il le lendemain ? Quoi qu’il en soit, Alyria s’était tout de même, quelques fois, permise de conseiller sa majesté sur sa relation avec ses enfants. En effet, elle l’avait encouragé à passer du temps avec eux. Seuls à seuls.

Rhaegar repris son discours et sorti Alyria de ses pensées.

C’était comme si elle avait reçu un coup dans le ventre. Quelque chose qui l’avait saisi dans ses entrailles. Son souffle se fit si court qu’elle en oublia presque de respirer. Elle ? Avait-elle bien compris ? Avait-elle bien entendu ? L’incompréhension envahit son esprit. Tout devint soudainement confus. Les mots du Roi se répétèrent dans sa tête. Une redondance énigmatique. Son choix s’était porté sur elle ? Mais, comment était-ce possible ? L’idée lui paraissait insensée. Déraisonnable. Elle était noble, certes. De sang et d’esprit, cela ne faisait aucun doute, mais… de là à imaginer un jour qu’elle pourrait prétendre à être Reine !

« …moi, votre grâce ? » réussit-elle à répondre terriblement confuse.

Un tourbillon de questionnement assaillait la jeune femme. Quitte à choisir une personne de son entourage, pourquoi l’avoir choisi elle ? En définitive, ils n’avaient jamais été spécialement proches. Encore moins familiers. Elle n’était pas reine d’un quelconque royaume. Non, elle n’était qu’une noble dame, s’étant occupée des enfants d’un roi, à sa façon. Avec son cœur et son âme, certes. Mais cela ne justifiait pas une demande en mariage, de surcroît royale. Cette décision lui semblait étrange. Utopique, même. Un long silence suivit. Un temps long, mais nécessaire où la blonde repris alors ses esprits.

« Votre majesté… je suis honorée, bien que surprise par cette nouvelle, je ne puis le nier, mais… comment, parmi toutes les dames du royaume des sept couronnes, votre choix a-t-il pu s’arrêter sur moi ? »

Maintenant qu’elle réalisait l’ampleur de l’annonce, le besoin d’explications était nécessaire. Après s'être détourné de Rhaegar Targaryen, son regard se porta sur Ser Barristan et Lord Leyton, muets, mais bien présents.

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An 298 - Lune 12 - Semaine 1



Feat. Alyria Farring


Confusion, surprise, incompréhension…choc même. Tout cela, Rhaegar put le lire sur le visage et dans les yeux de la jeune femme. Il lui laissa cependant le temps de digérer la nouvelle et d’en déduire tout ce que cela allait représenter pour elle. Sa vie était sur le point de changer, toute noble et habituée à la cour qu’elle était. Entre être une dame de la cour et être la reine, il y a un fossé bien plus large et important qu’il n’y paraît. Cependant, Rhaegar ne s’inquiétait pas plus que cela quant à la future adaptation d’Alyria à ce rôle, tant il était persuadé qu’elle s’y ferait, avec le temps.

Doucement pour ne pas se faire mal ou se couper malencontreusement, il s’adossa aussi confortablement que possible, ses bras posés sur les accoudoirs du Trône de Fer. De part et d’autre de ce dernier, son Capitaine de la Garde Royale et sa Main gardaient le silence, témoins d’une demande en mariage assez atypique et loin du romantisme courant dans les livres et les contes. Lorsqu’enfin Alyria retrouva suffisamment ses esprits pour lui demander pourquoi son choix s’était-il arrêté sur elle, le Roi-Dragon hocha lentement la tête, préparé qu’il était à entendre et à devoir répondre à pareille question :

Question pertinente, ma Dame. Il est vrai qu’un édit royal de ma part, communiqué à travers tout le royaume, m’aurait fait voir Port-Réal et le Donjon Rouge envahit de dizaines, sinon plus, de jeunes femmes bien nées et désireuses d’accéder à ce titre. Toutefois, je ne veux pas d’une étrangère à mes côtés. Pour la pérennité de la Paix du Roi, j’ai fait le choix d’unir des membres de ma famille à de nobles familles. Mon frère, ma sœur, mes enfants… tous s’y sont pliés…pour le bien du royaume et la force des Targaryen…

Il leva sa main droite pour repousser ses cheveux argentés de côté :

S’ils ont consenti à ce sacrifice pour moi, pour le bien du royaume, je peux consentir moi aussi à mettre un terme à mon veuvage…et pour cela, je vous choisis vous, Lady Alyria. Pourquoi vous ? En premier lieu pour mes enfants, qui vous apprécie beaucoup, surtout Rhaenys. Il fut un temps où je me suis éloigné d’eux et sans vos précieux conseils, je n’aurais pas une aussi bonne entente avec ma fille et mon fils qu’aujourd’hui. Enfin, il m’était impensable d’accorder ce rang à une parfaite inconnue. Savoir que vous êtes aimés des personnes qui me sont le plus chères en ce monde m’a grandement facilité mon choix. Quant au peuple, n’ayez crainte ; ils verront comme moi que vous êtes une bonne personne, une femme qui se sous-estime beaucoup si elle croit ne pas être à la hauteur. Je vous y aiderais…en tant qu’ami sincère, époux et Roi.

Il prit appui sur les accoudoirs et se leva. Il descendit la volée de marches qui séparait le Trône de Fer du reste de la Salle du Trône et de l’endroit où sa future épouse se trouvait. Il prit l’une des mains dans les siennes et la pressa légèrement, plongeant ses yeux améthystes dans ceux, bleus, de la jeune femme :

L’on dit souvent qu'on ne refuse rien à un Roi. Sachez, ma Dame, que si vous préféreriez décliner ma proposition, je ne vous en tiendrais pas rigueur. J’ai pour vous une profonde amitié et estime ;vous ne me blesseriez en rien. Au contraire, j’honorerais votre honnêteté. Si néanmoins vous y consentiez…

Le Roi laissa sa phrase en suspens, désireux de savoir à présent le fond de la pensée d’Alyria sur sa demande qui pourrait tant changer sa vie…

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Rhaegar Targaryen & Alyria Farring

Une fois le choc de l’annonce passé et l’esprit retrouvé, elle fixé le roi. Blond, royal, assis, c’est l’air sûr de lui qui lui avait annoncé la nouvelle. Comment aurait-il pu le lui dire autrement ? Lady Alyria détourna ensuite son regard sur les hommes qui l’entourait. Impassibles, ils se faisaient oubliés. Mais ils étaient pourtant bien là. Bien présents, rendant ce moment un peu plus gênant que s’ils avaient été tout deux seuls. Sa demande avait été publique, ou presque. Elle réalisait juste qu’elle venait d’être demandée en mariage par le roi en personne. Demander une justification était la première question qui lui était venue à l’esprit. Comprendre pourquoi il avait fait sa demande à Alyria plutôt qu’à une autre. Pourquoi à elle, simple noble. Aussi noble que beaucoup d’autre dans ce royaume et dans les royaumes voisins ou lointains. D’autres dames bien plus nobles et toutes aussi dotées de charme qu’elle. Rhaegar Targaryen reprit ces explications dans un discours explicatif. Elle tenta avec difficulté d’écouter scrupuleusement sa réponse, mais son esprit continuait de se questionner inlassablement. Son choix s’était tourné vers elle d’abord à cause – ou grâce ? – aux enfants. Elle fronça des sourcils. Elle trouvait cette idée saugrenue de choisir son épouse et de surcroît une future reine, uniquement en fonctions de ses enfants. Le roi ne souhaitait pas non plus voir à ces côtés une parfaite inconnue. Elle comprenait maintenant mieux son choix. Rhaegar Targaryen ne devait pas avoir beaucoup de femmes digne de confiance autour de lui. Elle savait qu’elle avait cette place privilégiée. Les années passées auprès de la famille royale en étaient sa plus belle preuve.

« Je n’ai... rien à vous apporter, Majesté. Ni terres, ni alliances, ni renommée… »

Et sur ce point, Alyria ne comprenait pas vraiment comment un roi pouvait s’en passer. Un mariage était un acte fait pour unir deux personnes, certes, mais il en résultait de nombreux avantages. Soit pour l’un, soit pour l’autre. Pour les deux, s’ils étaient chanceux. Quel était le réel intérêt du roi à épouser Alyria, plutôt qu’une richissime princesse lointaine, pouvant lui apporter une avantageuse alliance ? Pourquoi gâchait-il sa chance de posséder encore plus ?

Puis, le roi se retira de son trône et marcha en sa direction. Viril, le pas sûr, impassible, son regard posé sur elle. Le contact de sa main sur la sienne la surpris. C’était bien là le premier contact physique qu’ils avaient, à son souvenir. Passant leur vie à être en face-à-face lointain, une distance toujours raisonnable, leur proximité de l’instant était une nouveauté.

« (...) s’ils ont consenti à ce sacrifice pour moi, pour le bien du royaume, je peux consentir moi aussi à mettre un terme à mon veuvage… (...) »


Ce passage l’interpella presque instantanément. Sacrifice. Par les Sept, ce mariage qui lui proposait présentement était-il un tel sacrifice pour lui ? Certes, ses enfants avaient suivi les instructions de leur père. Certes, ils avaient bien voulu épouser qui il leur avait été demandé d’épouser. Mais, Rhaegar qualifia cet acte comme un sacrifice et Alyria ne pu s’empêcher de le garder en mémoire.

La proximité qu’offrait ce tête-à-tête – bien que toujours publiquement vu et écouté – permettait à lady Alyria de poser des questions plus personnelles. Peut-être de manière moins protocolaire. Il était tout de même question d’un mariage. Peut-être même de son mariage.

« Ce mariage que vous me proposez, le voyez-vous également comme un sacrifice, Majesté ? »

Elle ne manquait pas d’esprit. Et de répartie. Bien évidemment, elle sondait le roi avec toute la courtoisie qui était de mise. Ses sourcils s'étaient légèrement froncés, preuve de son réel intérêt pour la réponse qu'il pourrait lui apporter. Certes, il avait fait d’Alyria son choix, avait-il énoncé. Ou celui de son cercle privé. L’avait-il choisi personnellement ? Son nom lui avait-il été imposé ? « J’imagine, que c’est une proposition qui vaille la peine d’être étudiée… scrupuleusement. C’est une vie qui change, un quotidien bouleversé, un destin tout autre. »

« L’on dit souvent qu'on ne refuse rien à un Roi. » Cet adage était bien vrai. Il était bien tâche ardue que de vouloir réfuter quoi que ce soit au roi. Elle confirma cela par un acquiescement de mimique. En effet, un léger sourire était venu se nicher sur ces lèvres.

« Certes, il se dit qu’il est bien difficile de vous refuser quoi que soit...»

Reprenant son air impassible elle poursuivit. « N’ayez crainte votre Grâce, je n’accepterais rien que je ne veuille. Rien que je ne désire. »

Puis, elle se projeta dans ce futur rôle de reine que Rhaegar lui offrait. Une reine, elle voyait bien ce que cela était et le rôle officiel de celui-ci. En revanche, quelle image Rhaegar s’était fait de cette reine qui l’accompagnerait ? Qu’attendait-il de celle-ci ? Toute reine était liée à un roi. Et c’était un roi qui façonnait souvent sa reine.

Loin d'élever la voix afin que la suite de leur conversation ne soit pas entendue par le château entier, elle le question sur l'idée qu'il s'en faisait.

« Qu’attendez-vous de votre reine, Majesté ? »



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An 298 - Lune 12 - Semaine 1



Alyria & Rhaegar



Le visage du Roi s’assombrit pendant un court instant. Il baissa la tête, faisant toujours face à Alyria et ses sourcils se froncèrent. Passé le moment du choc que pouvait bien lui donner cette nouvelle, Alyria avait rebondit sur un terme qu’il avait employé. « Sacrifice ». Cela pouvait être effectivement vu comme un point assez négatif et la femme intelligente qu’elle est l’avait bien remarqué et ne s’en était pas privé pour lui en faire part. C’est toujours le visage et le regard baissé vers les noirs pavés de la Salle du Trône que le Roi répondit :

Peut-être devrais-je vous confier ce que j’entendais par…sacrifice, ma Dame. Veuillez me pardonner si ce terme vous a blessé ou si ce que je m’apprête à vous dire vous offense. Je n’ai nulle intention de vous blesser ; vous savez très bien quelle estime et confiance j’ai pour vous. Mais à ce titre vous avez le droit de connaître le fond de ma pensée.

Il inspira profondément et releva son visage, regardant son interlocutrice droit dans les yeux :

Si j’avais eu vingt ans de plus, je serai resté veuf. Or ce n’est pas le cas. A 40 ans, un Roi ne peut se permettre de se montrer seul constamment et comme je vous l’ai dit, mon veuvage a assez duré. Le Grand Septon lui-même me l’a avoué. Ce mariage…

Il hésita un instant, essayant de trouver les mots justes à mettre sur sa pensée :

Ce mariage est donc pour moi un devoir qu’il me faut accomplir pour le royaume et les miens. Quant au sacrifice qu’il peut représenter…vous savez l’amour que je portais à feu Lady Elia, peu importe les difficultés que nous avions traversé. Elle était ma reine et la mère de mes enfants. A ce titre, il m’est encore difficile d’envisager d’avoir une autre femme à sa place et à mes côtés. C’est pourquoi j’ai préféré me tourner vers une personne que je connais déjà bien, pour qui j’ai de l’amitié et du respect et que mes enfants connaissent, même si tous deux vont doucement vers l’âge adulte. Avoir une étrangère, peut-être même mieux née que vous et disposant de terres, de richesses et de renommée, à la place qu’occupait Elia… Non, je ne l’aurais supporté.

Rhaegar la considéra ensuite tranquillement, même s’il commençait à comprendre qu’Alyria allait accepter sa proposition au vu de ses remarques. Il sourit légèrement lorsqu’elle lui assurait qu’il ne lui forçait pas la main et que si elle acceptait, ce ne serait que parce qu’elle le voulait et qu’elle le désirait, et non qu’elle se forçait. Il le lui avait dit ; elle pouvait refuser. Venant d’une femme qu’il considère comme une amie, l’homme et le Roi l’auraient accepté. Cependant, bien qu’il se soit attendu à cette question, Alyria Farring le questionna sur ce qu’il attendait d’elle, en tant que reine, et non plus en tant que dame de compagnie de sa fille. A nouveau, son visage se revêtit du masque royal qu’il était bien souvent contraint de porter et il lui répondit, sérieux et franc :

Qu’elle soit ma compagne, qu’elle m’assiste aux audiences publiques et autres apparitions et voyages sur les terres de Westeros. Que le peuple voit en elle une bienfaitrice dans la pure lignée de ce que représentait Elia. Du reste, j’ose espérer que nos relations qui ont toujours été fort cordiales, resteront inchangées et…

Il chercha ses mots, soudain légèrement mal à l’aise. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus prononcé ces mots et une sensation bizarre se répandit en lui tandis qu’il confia à son amie de la Couronne :

… bien entendu, le mariage sera consommé. Si vous deviez enfanter, j’aimerais cet enfant comme mon fils et ma fille, même si sa naissance ne changera en rien l’héritage de Rhaenys ou la succession d’Aegon sur mon trône. Enfin, pour ce qui est de sentiments plus…profonds dirais-je… Je ne peux encore me prononcer et vous promettre mon amour, Lady Alyria. Il est vrai que ce dernier est venu tardivement avec Lady Elia et vous savez ce qu’il s’est passé avec Lady Lyanna. Aussi, je préfère ne rien vous promettre dans ce sens pour l’heure. Ce que je peux en revanche d’ores et déjà vous promettre, ma Dame, et je me réengagerai dans ce sens devant le Grand Septon, c’est que même si vous n’aviez peut-être pas mon amour et mon coeur, je puis vous assurer que vous aurez ma fidélité et mon amitié…Je ne referais pas deux fois la même erreur…

Et de se confier ainsi à celle qui serait peut-être la future Reine de Westeros, sans même se rendre compte qu’il tenait toujours sa délicate main dans la sienne…

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Rhaegar Targaryen & Alyria Farring

Sacrifice.

Le roi fut forcé de clarifier le terme qu’il avait employé. Il avait résonné négativement entre ses lèvres et semblait s’en être rendu compte suite à la remarque qu’avait osé faire Alyria. Sa majesté n’avait jamais vraiment eu le temps de connaître la jeune femme, qui cachait une répartie certaine et un esprit vif. Mais rarement, sa véritable personnalité avait pu être révélée. La jeune blonde s’était toujours trouvée bien trop fade en public, laissant entrevoir son « moi » véritable aux plus restreints comités. Et elle pensait, que jamais encore le roi, n’avait pu voir clair en elle.  Les enfants, eux, dans l’intimité de leurs appartements, avaient pu observer ce qu’était Alyria. Bien différentes des jeunes femmes habituées aux apparats surfaits de la cours. Certaines les appréciaient. D’autres moins. La concernant, elle les supportait et, revêtant un masque neutre, sans aucune saveur en public. Pourrait-elle supporter plus ardemment encore les dictats de la cour royale ? C’était une question essentielle à laquelle elle se devrait de répondre.

L’idée que se faisait Rhaegar Targaryen de sa reine semblait lui être cohérent et surtout correspondre à ses valeurs : l’assister, l’accompagner et représenter une image bienfaitrice de la famille royale. Il interrompu son discours soudainement. Elle avait failli, l’espace d’un instant, oublier cette partie de la proposition du roi. De toute évidence, le mariage devrait être consommé. Il y avait la partie publique ainsi que sa partie privée, à laquelle elle n’avait pas encore osé penser.

L’explication fournie par le roi lui paraissait logique. Un roi pouvait tout à fait gouverner seul, mais pour son image, il se devait de prendre une épouse. Il hésita, cherchant probablement ses mots, évitant une nouvelle fois de s’égarer sur un terme mal choisi. Alyria, silencieuse et attentive l’observa.  On parlait ainsi de devoir et d’amour également. Sur celui qu’il portait à feu la reine. Elle comprit alors que ne serait-ce que penser à la remplacer ressemblait à un supplice pour lui en tant qu’homme.

« Je n’ai jamais eu comme ambition de remplacer une mère dans le cœur de ses enfants. Je ne serai jamais leur mère, quoi qu’on en dise. Si je peux y ressembler et que cela leur apporte du réconfort, j’en suis alors heureuse. Leur mère restera à jamais leur mère. C’était le cas avant que je rentre dans leur vie et cela le sera encore bien après. J’imagine qu’il en va de même pour un homme qui a perdu son épouse... »

« …j’imagine également combien il est complexe pour une autre femme de se confronter à cela. A ce titre, soyez-en assuré, je n’aurais pas la prétention de remplacer une femme si chère au cœur d’un roi. »

« Le respect et la fidélité de mon roi sont deux choses qui m’importent, qu’importe ce que sera l’avenir et ce que j’en déciderai… »


Alyria disposait déjà de l’amitié et du respect du roi des Sept Couronnes, serait si ambitieuse pour espérer obtenir également son affection ? Pas pour l’instant, pensa-t-elle, alors que des questions plus cruciales se bousculaient dans son esprit. Mieux valait-il qu’il ne promette rien. Les sentiments amoureux étaient choses si complexes qu’il était ardu de s’y risquer à en parler. Néanmoins, les choses étaient dites. Mais il lui précisa que, si d’aventures, elle n’arrivait pas à capturer son cœur, elle possédait d’ores et déjà sa fidélité et son respect. Ce dernier était mutuel et c’était bien la raison qui faisait qu’elle prenait cette proposition au sérieux. Pour ce qui était de la fidélité, elle savait qu’un roi pouvait avoir tous les déboires et les luxures réalisables et possibles. En revanche, la fidélité était une qualité qu’elle admirait chez le sexe opposé. Dieux qu’il était admirable pour une femme de voir un homme doué de cette qualité : fidèle envers sa femme, sa famille, ses amis, ses valeurs... C’était d’ailleurs une qualité qu’Alyria pouvait se féliciter de posséder et qu’elle appréciait chez ceux qu’elle côtoyait. Malheureusement, son environnement quotidien faisait, qu’en réalité, trop peu arrivait à la posséder. La fidélité dans son ensemble. La fidélité était, selon Alyria, indispensable dans une vie de relations, pour apprendre à vivre en relation, pour vivre les relations que cette dernière proposait. Il n’y avait pas, de relation humaine sincère sans fidélité. Ainsi, le fait que le roi la mentionne l’intrigua.

Etait-il sincère dans sa démarche ou tentait-il d’enrober la réalité pour parvenir à ses fins et faire en sorte qu’elle accepte. La proposition était trop belle, trop parfaite pour n’être que cela.

« Vous m’avez énuméré les bons côtés de votre proposition et du moins j’en imagine d’autres qui font que je pourrais être tentée d’accepter. Soyons équitable, votre majesté : quels en sont les mauvais ? Dites-moi en toute franchise pourquoi je ne devrais pas accepter ? »

La question avait le mérite d’être déroutante. En vérité, ce n’était pas le contenu mais la formulation qui l’était. Quelles seront les difficultés auxquelles Alyria devra faire face ? Elle voulait connaître le « pour » mais également le « contre » de ce qu’on lui proposait afin de prendre une décision en connaissance de cause.

La confession du roi était à la fois inattendue et la bienvenue. Une étrange sensation traversa Alyria, qui, avait cette perception d’être soudainement privilégiée. Les confessions d’un roi étaient, ce qu’on pourrait appeler, comme denrée rare, bien qu’elle assistait bien souvent à des moments privés lorsqu’il venait voir ses enfants.

« En avez-vous parler à Rhaenys et Aegon ? Je veux dire… en ont-ils été informés ? »

Le roi tenait toujours sa main dans la sienne. Et ce n’était qu’à cet instant qu’elle l’avait remarqué. Etait-elle gênée par ce geste ? Elle aurait répondu qu’étonnamment non. Bien qu’en y réfléchissant plus longtemps, elle ne savait comment le gérer. Elle n’aurait jamais laissé faire à un homme un tel geste.

Mais il n’était pas question ici de n’importe quel homme.


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An 298 - Lune 12 - Semaine 1



Alyria & Rhaegar



Le Roi-Dragon fut à son tour attentif aux réponses de la jeune femme de la Couronne. Comme elle lorsqu’il lui avait exposé ses intentions et ce qu’il attendait de sa reine, il ne l’interrompit pas et écouta tout du long, non sans éprouver un pincement au cœur lorsqu’elle évoqua, sans la nommer pourtant, Elia Martell.

Et je suis sûr que vous agirez ainsi, Lady Alyria. lui assura-t-il. Je ne pense pas me tromper en disant que vous êtes tout, sauf une profiteuse. Quant à mes enfants…vous n’avez peut-être pas remplacé leur mère mais vous avez été un excellent substitut pour eux, en particulier pour Rhaenys. Une jeune fille se doit d’avoir une mère. Au moins pouvait-elle avoir une oreille attentive féminine à ses besoins lorsque son père ne pouvait le lui accorder.

En revanche, son commentaire suivant le désarçonna tout bonnement. S’il était tout à son honneur de demander quelles seraient les revers de la médaille d’épouser un Roi, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui pose la question si directement. Il libéra sa main, croisa ses bras devant lui et darda un regard incrédule sur son interlocutrice :

Lady Alyria ! Voilà un aspect de votre personnalité que je découvre…et qui n’est pas pour me déplaire. Quel esprit vif ! Un atout pour une telle fonction qui pourrait être la vôtre.

Il esquissa un demi-sourire en coin puis lui tourna le dos, allant se rasseoir sur le Trône de Fer. En chemin, il lui répondit :

Vous êtes à la cour depuis de nombreuses années. Je ne vous apprendrais rien en vous mentionnant des termes comme complots, intrigues et politiques.

Une fois arrivé devant le Trône de Fer, il se tourna vers elle et s’assit en poursuivant :

Mais si je devais ne citer qu’un seul aspect négatif, je vous citerais le pire d’entre eux. En acceptant ma proposition, vous renoncerez à votre liberté. Vous devrez non seulement vous plier aux strictes règles du protocole, mais aussi recevoir du monde, vous rendre en tel ou tel lieu, prêter une oreille attentive à tous les sujets qui vous concerneront, y compris ceux qui n’ont pas votre intérêt, tout ceci et plus encore sans que bien souvent, vous n’ayez eu votre mot à dire…car tel est le comportement que l’on attend d’une Reine…et d’un Roi. Je défends la liberté de mon peuple et son bien-être, mais je suis le premier à me priver de la mienne…pour le bien du royaume et des miens. Cette réponse vous effraie-t-elle, ma Lady ?

Il lui laissa du temps pour digérer la nouvelle. Renoncer à sa liberté est une privation extrêmement délicate et difficile. Il fût un temps où il avait voulu concilier les deux ; ses responsabilités de Prince ou de Roi, et sa liberté. Mais le temps et les erreurs qui en découlèrent, lui montrèrent vite que ces deux choses-là n’étaient pas conciliables. Il se souvint enfin de la dernière question d’Alyria et y répondit avant de la laisser s’exprimer :

Non ils ne le savent pas encore. La décision vient d’être prise durant la session du Conseil Restreint, il n’y a pas une heure de cela. J’estimais qu’il me fallait d’abord l’annoncer à la première intéressée…

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Rhaegar Targaryen & Alyria Farring

Alyria vit le corps du Roi se tendre lorsqu’elle aborda l’épineux sujet de sa défunte épouse. Bien évidemment, elle n’était point la pour la remplacer. Et elle n’en n’avait jamais eu la prétention. La jeune femme pensa que sa Majesté avait saisit le cheminement de sa réponse. Humblement, elle avait fait le constat de ce qu’elle était pour ses enfants. Elle n’était pas qu’une accompagnatrice quelconque. Elle était tout à la fois : l’amie, la confidente mais également celle qui érigeait des limites et définissait les règles. Celle qui, quotidiennement, suivait leur évolution et s’adaptait à leurs besoins. Celle qui par-delà les jours qui passaient, avait un geste tendre envers ces enfants qui n’étaient pas les siens. Ces enfants qu’elle serrait dans ses bras sans qu’elle ne puisse se dire qu’ils étaient de son sang. Des enfants qu’elle aimait, simplement, au-delà de ce qui pouvait les différencier. Était-ce en ça qu’elle s’approchait du rôle de mère ?

Le Roi avait vu la stricte vérité : sa sincérité dans les missions qu’elle accomplissait chaque jour. Elle ne trichait pas lorsqu’elle disait qu’elle tenait à Rhaenys et Aegon. Elle ne mentait pas lorsqu’elle disait s’inquiéter pour eux. Alyria n’avait jamais espéré autre chose de plus. Il avait saisi également son désintérêt des intrigues de la Cours. Alyria était à la fois une femme appréciée en général - pensait-elle, mais terriblement solitaire. Presque mystérieuse, ne s’épanchant jamais en public sur son ressentit, il est bien difficile de deviner les pensées de la jeune femme. Mais dans l’intimité d’une pièce, au détour d’une conversation avec une personne de confiance, Alyria pouvait se montrer plus expansive. Elle ne se dévoilait qu’à des personnes qu’elle estimait. Celles auprès de qui, elle pouvait être elle-même.

« J’espère remplir mes fonctions au mieux, votre Grâce. »

Ce n’était qu’une mission à accomplir, qu’une fonction. Alors qu’il en était tout autre. L’attachement qu’elle ressentait pour les enfants de cet homme - aussi royal soit-il, était bien véritable. Elle était rétribuée pour s’en occuper, mais pas pour les aimer. L’amour et l’affection n’était qu’une option qu’elle s’était autorisée. Une option, certes, qui avait pourtant un double tranchant. Un jour, elle le savait, ils s’en iront. Ils se marieront et iront vivre sur d’autres terres, bien trop lointaines pour qu’elle ne les voit aussi souvent que présentement.

Elle ne répondit rien au discours du Roi qui était d’une justesse étonnante. Rien à ajouter, rien à redire. Il visait juste.

Puis, vint l’instant où elle avait demandé à sa Majesté sa franchise. Elle remarqua que Rhaegar Targaryen ne s’attendait pas à une telle question. Ou du moins, pas tournée de cette manière. La Farring savait qu’en lui demandant de lui énumérer les raisons qui ferait qu’elle refuserait sa proposition, elle le prenait à contre-pied.  C’était également une manière de lui montrer qu’elle n’était pas celle qu’elle paraissait être. En effet, il fallait que la jeune femme ait une image équitable de la proposition que le Roi lui offrait. Une telle décision devait se prendre avec justesse. Il était ainsi nécessaire de connaître à l’avance les difficultés avérées d’une potentielle union royale. Il n’était point question ici d’une union ordinaire, comme elle en avait déjà vécu une. Rhaegar Targaryen n’était pas n’importe quel homme. Non... Il était le Roi. L’homme le plus puissant des Sept Couronnes et cette idée lui donnait déjà le vertige. Il argua découvrir un trait de sa personnalité qu’il ne connaissait pas. Elle sourit, pensant très fort qu’il ne la connaissait finalement pas véritablement. Et que de nombreuses facettes de sa personnalité lui étaient encore inconnues à ce jour. Comment être soi-même en présence d’un Roi que l’on croise par intermittence ? Comment pouvait-il être juge de la réelle nature d’Alyria ? Celle qu’elle dissimule si habilement. La blonde voulait lui dire qu’il ne connaissait pas grand-chose de cette femme qu’il venait de demander en mariage. Il était si difficile d’apprendre à se connaître ici, de part les fonctions que chacun possédait, et le temps qui manquait cruellement.

Mais il souriait. Alors, comment ne pas sourire également.

Installé à nouveau sur le trône de fer, il l’observait. « Un atout pour une telle fonction qui pourrait être la vôtre. » Cette phrase prononcée par le Roi eu l’avantage de la rassurer. Le fait est qu’elle doutait de posséder les capacités à régner, il en avait fait d’ailleurs référence. D’ordinaire, les demoiselles sont, depuis toutes jeunes, déjà habituées et formatées à ce genre de fonctions. Mais pas elle. Avait-elle alors d’autres atouts que ces jeunes filles étaient dépourvues ?

Effectivement, elle était à la cour depuis de nombreuses années, mais elle se tenait inexorablement éloignée des complots et intrigues qui la composait. Entièrement désintéressée alors que d’autres en étaient amateurs. Mais il préféra se concentrer sur la liberté. Sa liberté, qu’elle perdrait certainement. Elle voulait savoir. Il lui avait répondu, avec toute l’honnêteté qu’elle avait sollicitée. Et la vérité était brutale. Sa réponse empestait le vécut. Et elle eut mal. Mal pour lui. Mal pour elle ? Elle devrait sacrifier sa liberté si d’aventure, ils trouveraient un accord sur ce mariage. Etait-elle prête à perdre ce bien si précieux qu’était sa liberté ? La liberté ne pouvait être que la liberté dans sa totalité : un morceau de liberté n'est pas la liberté. Alors la question se posa réellement. Entièrement. Mais il était impossible pour elle de répondre au Roi maintenant sur la conclusion de sa réflexion.

« Cette réponse vous effraie-t-elle, ma Lady ? »


Il y eut inévitablement un temps mort. Ce qu’elle venait d’entendre n’était pas anodin. C’était le futur qu’elle se serait choisi si d’aventure elle acceptait cette vie. Elle avait toujours répété à Rhaenys que les femmes étaient rarement les actrices des choix qui composait leur vie. Alyria Farring était-elle l’heureuse exception d’une vérité générale qu’elle s’était appliquée à énoncer ?

« C’est une vérité… brutale. Mais toujours est-il, réelle. Ce que vous m’avez décrit ressemblerait à une abnégation d’un acquis qui m’est si précieux... » La jeune femme rechercha ses mots, perdant légèrement le contrôle de sa parole. Son intonation se fit plus frêle, plus tremblante et moins assurée, alors même qu’elle eut du mal à digérer les mots qu’elle venait d’entendre. Ce n’étaient pas les mots en eux-mêmes… C’était… leur contenance. Ce qu’ils voulaient dire, mis les uns à côté des autres… « Votre réponse exhale pourtant d’une réelle authenticité… » Les mots qu’il avait employés, le ton avec lequel il les avait prononcés, hurlaient de vérité. Ce qu’il lui décrivait-là n’était autre que son propre vécut et son propre ressenti à n’en point douter.

« …par conséquent, je dois vous avouer qu’il me vient à l’esprit une dernière interrogation… puisque nous parlons en toute franchise vous et moi, n’est-ce pas ?»

« Ce sacrifice en vaut-il la peine, Majesté ? Est-ce que ce rôle valait tout ce dont à quoi vous avez renoncé ? N’y voyez pas là une tentative détournée de vous demander de me convaincre, non… »
souffla-t-elle. Finalement, la véritable question était bien celle-ci : le jeu en valait-il la chandelle ? Elle avait demandé la franchise d’un Roi, elle l’avait obtenue et elle souhaitait qu’ils poursuivent ce sens. Avant même qu’il ne puisse répondre elle ajouta : « Je ne désire pas être rassurée, vous l’avez probablement compris, Majesté… Je ne veux pas être surprise, ni étonnée de ce que je pourrai découvrir. Et je ne peux réfléchir à votre proposition qu’en ayant connaissance et conscience de tous les aspects de celle-ci. »

Alyria jeta un œil avisé vers le Capitaine de la Garde Royale ainsi que la Main du Roi, toujours présents, faisant mine de ne pas écouter leur entretien. Foutaises, pensa-t-elle. Une conversation qui pouvait paraître anodine mais en réalité, ils conversaient bel et bien d’une union, d’un mariage, d’un avenir. Soudainement, elle pensa à Rhaenys et Aegon, qui, bientôt, ne vivront plus au Donjon Rouge. Mais, était-ce une raison pour accepter aveuglément un mariage ? Que ferait le Roi si elle ne désirait pas l’épouser ? Qu’adviendrait-il d’elle à l’avenir sans aucun héritier à Port-Réal ?

« Je suppose qu’une réponse de ma part est attendue… Avez-vous... un délai ... ? »
sa demande était tellement réglementaire qu’elle s’écœurait de la poser de cette manière… Mais comment le demander autrement… Elle joignait ses mains devant son ventre, attendant la réponse de Rhaegar Targaryen.



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An 298 - Lune 12 - Semaine 1
Alyria & Rhaegar

La tête du Roi-Dragon alla doucement trouver le dossier du Trône de Fer pour s’y reposer un court instant. Les lèvres hermétiquement closes, il réfléchissait à la question de son interlocutrice. Sacrifier sa liberté pour accéder au sommet du pouvoir ? La conception de la liberté était certes bien différente pour Rhaegar. Lui ne l’a jamais connu, et quand bien même se l’était-il octroyé, l’issue de cette décision avait provoqué la guerre dans tout le royaume. Quant à Alyria, elle, avait une notion de ce qu’être libre signifiait. Cette constatation l’aiguilla sur la réponse à lui apporter :

Voilà une question qui restera sans réponse de ma part, Lady Alyria. Je suis né pour succéder à mon père, feu le Roi Aerys. Dès mon premier cri en ce monde, je n’étais plus libre. Mes actes ont toujours été dictés dans cet objectif final et vous et moi savons pertinemment qu’une guerre eut lieu jadis car un jeune Prince eut le malheur d’écouter pour une fois son cœur, et non sa raison.

Il regardait fixement la jeune femme devant elle, dont l’esprit semblait en proie à une intense réflexion, au vu des questions qu’elle posait. Soudain, alors que Lord Leyton suivait leur conversation en silence debout à la droite du Trône de Fer, Ser Barristan, à sa gauche, fit quelques pas pour se placer dans le champ de vision du Roi.

Si je puis me permettre, Majesté, peut-être puis-je prodiguer à Lady Farring une réponse à ce sujet…

Rhaegar parut surprit de cette initiative, mais finalement, il fit un geste de la main vers Alyria Farring pour lui signifier qu’il avait son consentement pour poursuivre. Le Hardi se retourna alors vers elle et, la main droite posée sur la garde de son épée, il lui répondit d’une façon des plus honnêtes et franches :

Ma Dame, je ne compte plus les années durant lesquelles j’ai servis la maison royale. J’ai dû renoncer moi aussi à ma liberté, à ma maison, à ma famille restée aux Eteules pour le Manteau Blanc et pour vouer ma vie aux Targaryen. Je ne dis pas cela pour vous convaincre, ma Dame, mais je puis vous assurer que si c’était à refaire, je n’hésiterais pas un instant à abandonner ma liberté pour la maison royale…et pour notre Roi. rajouta-t-il après une courte interruption. Il sourit d’un air encourageant à l’Orageoise puis s’en retourna à la gauche du Souverain qui lui offrit un regard et un sourire emplis de reconnaissance, pas tant pour sa volonté de convaincre Alyria mais surtout pour l’honnêteté qui transpirait de ses mots à l’encontre de sa famille et de lui-même.

Le Roi n’ajouta rien de plus à l’intervention de son Capitaine de la Garde Royale. Ses yeux aux iris si singuliers se reposèrent sur la silhouette de la dame de compagnie de sa fille, attendant qu’elle reprenne la parole. Ce qu’elle fit, lui demandant combien de temps avait-elle pour lui fournir sa réponse définitive. Rhaegar fronça légèrement les sourcils à cette question. C’est alors que sa Main du Roi s’approcha de lui, se pencha et murmura quelque chose d’inaudible pour la jeune femme au Roi-Dragon. Ce dernier écouta attentivement ce que Lord Leyton Hightower lui rappelait de leur récente conversation dans la Salle du Conseil Restreint. Par intermittence, Rhaegar hochait la tête puis, après s’être passé une main dans sa barbe naissante, il retourna son attention sur Lady Alyria et lui répondit :

Une semaine, ma Lady. Ni plus, ni moins.


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Rhaegar Targaryen & Alyria Farring

Lord Leyton, jusqu’alors silencieux comme une pierre, intervint comme pour venir en renfort du Roi sur la question peut-être un peu épineuse qu’Alyria avait posé. Rhaegar Targaryen avait alors, en même temps que la jeune femme, tourné la tête vers le Lord. C’est alors qu’il donna son avis sur la question, suggérant qu’il avait lui-même été confronté à cette dure réalité qu’était la perte de la liberté. Le fait est qu’il lui affirma qu’il reprendrait la même décision, s’il devait à nouveau se poser la question d’entrer au service de la maison royale. Elle ne manqua pas de remarquer que Lord Leyton lui avait souri, juste après avoir terminé son explication.

« Une semaine, ma Lady. Ni plus, ni moins. »

La réponse était claire, Alyria Farring n’avait plus qu’une semaine pour décider de son destin.
Et elle en était désormais le seul maître.


**********


« Elle n’est ni Elia, ni Lyanna » avait songé le Roi.

**********


Six jours s’étaient désormais écoulés depuis le jour où elle avait été reçue par le Roi. Six jours qu’elle pesait le pour et le contre ; qu’elle tentait de se projeter dans le rôle que Sa Majesté avait bien voulu lui faire l’honneur de lui proposer. Elle n’en revenait toujours pas que cette proposition lui ait été faite. Elle ? Reine ? Inconcevable jusqu’à maintenant. Même dans ses rêves les plus osés, jamais elle n’aurait eu l’audace de s’imaginer Reine des Sept Couronnes. Et pourtant la réalité était venue lui fouetter le visage, comme pour rappeler qu’elle en avait la carrure. Et pourquoi pas ? Elle avait une chance de construire enfin quelque chose, de se hisser bien plus haut qu’elle n’avait osé s’imaginer. La luxure n’était pas le moteur de sa décision. Et peut-être même d’avoir un enfant. Cette pensée l’avait laissée perplexe…

Elle avait sollicité une audience au Roi, un jour seulement avant l’échéance de sa requête. La raison de celle-ci parut évidente aux mieux informés de cette Cour. Pourtant, la proposition du Roi était restée secrète, la jeune femme désirant prendre sa décision seule. Elle n’avait pas revu Rhaegar Targaryen depuis leur entrevue. Le soir était tombé et la jeune femme conclut que le roi n’avait dû avoir le temps de la recevoir aujourd’hui.

Pourtant, on vint la chercher alors que son esprit vagabondait sur bien d’autres pensées. Les coups à la porte de ses appartements la firent presque sursauter. Et alors qu’elle entrouvrit la porte en bois, un homme de garde apparut.

« Bonsoir, Lady Farring… Sa Majesté le Roi peut vous recevoir maintenant si vous le désirez... »

La blonde tourna son visage vers l’extérieur à travers sa fenêtre et remarqua le soir qui tombait.

« Très bien. » acquiesça-t-elle rapidement. Elle prit une courte inspiration, défroissa les plis de sa robe sans même savoir s’il y en avait et suivit le garde, arpentant les couloirs presque comme un automate. Lorsque Alyria arriva enfin devant le Roi, elle exécuta une révérence.

« Majesté. »

Relevant son menton, elle redirigea son regard vers celui, à qui, elle devait apporter une réponse.

« Je vous remercie de me recevoir même à cette heure tardive…»
A bien y réfléchir, vu l’heure à laquelle il la recevait, il devait avoir fini – enfin – sa journée, bien que la journée d’un souverain ne soit jamais vraiment terminée. Après une pause volontaire, elle reprit « Je souhaitais… revenir vers vous comme vous me l’aviez proposé…»


« J’aimerais vous donner ma réponse ce soir si vous m’y autorisez… Non pas que je ne puisse attendre demain pour vous la rendre… mais, ma décision est prise. »

Après avoir obtenu l’aval de Rhaegar Targaryen, elle s’approcha de quelques pas tout en respectant une certaine distance. Elle n’appréciait pas que ce genre d’échanges soient audibles. Il était en effet question de sa vie privée. De ses aspirations et de ses approbations. Mais elle avait compris que tout cela se mêleraient indéniablement : que le privé deviendrait public et que l'inverse ne serait pas valable.

« Votre Grâce… vous vous doutez que j’ai dû longuement réfléchir à votre proposition durant les quelques jours dont je disposais. Toujours est-il qu’il est peut-être nécessaire de vous préciser que, je ne serai probablement à vos yeux ni Elia, ni même Lyanna. Il n’en n’est point mon dessein… je souhaitais que vous le sachiez.
Cependant, j’espère qu’en acceptant votre proposition, un jour, peut-être bien lointain de celui-ci, vous vous direz qu’effectivement, je n’étais ni Elia, ni Lyanna, mais Alyria. Et que cela vous satisfera tout autant. »


Elle ne remplacerait pas ces femmes. Ni dans le cœur de cet homme, ni peut-être même dans le cœur du peuple des Sept Couronnes. Néanmoins, elle espérait marquer les cœurs à sa manière, sans estomper le souvenir de celles qui l'avaient précédée. Elle expliqua également qu’elle ne souhaitait pas leur ressembler mais justement briller par sa différence et sa singularité.

« J’ignore si c’est la bonne décision, mais elle est mienne, votre Majesté. »

Un long silence suivi et enfin, elle réalisa qu’elle venait d’accepter d’être sa femme.



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An 298 - Lune 12 - Semaine 1
Alyria & Rhaegar


Sa journée avait été plus qu’éprouvante. Il n’avait trouvé du temps pour lui et s’était restauré sporadiquement, entre deux entrevues en audience publique dans la Salle du Trône. A force d’avoir passé toute la journée assis sur le Trône de Fer, son dos le faisait atrocement souffrir et en regagnant ses appartements, il avait demandé deux choses. La première, que Mestre Pycelle lui prépare des compresses à bases de plantes pour son dos car avec ces douleurs lancinantes, il savait qu’il ne parviendrait pas à trouver le sommeil. Peut-être les compresses atténueraient-elles la douleur, du moins l’espérait-il. La seconde, que l’on fasse quérir Lady Alyria Farring. Elle avait demandé à être reçue depuis ce matin, mais il eut d’autres sujets de plus grande importance à traiter et ainsi était passée la journée. Il était fort las et désirait plus que tout pouvoir enfin être seul pour se reposer, mais il n’avait qu’une parole. Aussi devrait-il encore repousser son rare temps libre et accorder encore son attention à une personne qui l’avait demandé. Pendant qu’on cherche la jeune femme, il entra dans ses appartements et se servit une coupe de vin.

Quelques instants plus tard, Ser Mandon Moore frappa à la porte de ses appartements et introduisit Alyria Farring. Elle le salua et s’approcha tout en le remerciant de lui accorder encore maintenant cette entrevue. Il posa sa coupe de vin sur une petite table et se tourna vers elle, l’invitant à poursuivre d’un geste de la main :

Je n’ai qu’une parole, Lady Alyria. Je vous ai promis une entrevue aujourd’hui. Aussi l’aurez-vous. Ce serait plutôt à moi de vous remercier d’avoir patienté si longtemps.

Puis elle lui donna sa réponse, évoquant ses arguments et ses espoirs même pour l’avenir. Rhaegar ne l’interrompit pas et la laissa parler tout du long, les mains jointes devant lui. Ses sourcils se froncèrent légèrement aux mentions de noms autrefois aimés et disparus aujourd’hui mais il ne dit mot et la laissa poursuivre. Lorsqu’elle eut terminée et qu’il comprit qu’elle acceptait dignement et humblement sa proposition, il eut un léger sourire. Se sentait-il soulagé qu’elle ait accepté ? Il n’aurait su le dire. Cela n’aurait fait que retarder l’échéance de ses secondes noces, le temps qu’il trouve un autre parti susceptible de servir de Reine au Roi. Mais le consentement d’Alyria Farring vint supprimer toute autre recherche et, d’une certaine manière, il en était satisfait. Il vint alors à elle et prit ses mains dans les siennes avant d’y apposer un léger baiser :

Vous m’honorez, ma Dame. Mais en même temps, vous m’effrayez car vous lisez en moi tel un livre ouvert. J’espère être digne de vous.

Il abandonna ses mains et lui offrit une légère révérence, ce qui accentua ses douleurs au dos et le fit grimacer.

La nouvelle sera annoncée demain, à mes enfants d’abord et au reste du Royaume ensuite. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je suis exténué et mon dos me fait atrocement souffrir. J’ai besoin de repos ; nous aurons encore le loisir de discuter de vos prochaines fonctions et des noces. Je vous souhaite une bonne nuit, Lady Alyria.

A cet instant, Ser Mandon fit entrer dans la pièce le Grand Mestre Pycelle, suivit d’un jeune homme portant compresses et une bassine d’eau d’où une forte odeur de plantes s’en dégageait.

Ser Mandon, raccompagnez Lady Alyria à ses appartements.

Puis il se tourna vers le lit et attendit qu’on l’aide à se dévêtir.


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