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[FB] Rencontre forcée ft. Brynden Nerbosc

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Desmera & Brynden
An 299, Lune 1, semaine 3

Rencontre forcée


Quelques jours encore et tout le royaume du Bief serait en fête, délaissant pour un temps le deuil frappant la famille suzeraine. Nombres invités avaient fait le déplacement, montrant par leur présence les liens profonds qui les unissaient aux Tyrell, ou aux Lannister. L'union de ces deux royaumes était assez importante pour que tout Westeros veuille y assister. Notre présence n'était pas dû au hasard, tous les Redwyne réunis en un seul et même lieu, en dehors de leur fief, était un évènement si rare que mère avait tenu à ce que nous restions tous après l'enterrement de son frère, elle désirait, plus que tout, nous avoir à ses côtés, sans les affres des oppositions fraternelles. Si Hobber et moi parvenions à garder ce statut quo, Horas ne semblait nullement voir les choses de cette manière, mes frères ne pouvaient rester dans la même pièce sans qu'une phrase ne vienne gâcher une possible entente entre eux. Leur relation n'avait jamais retrouvé cette complicité enfantine, néanmoins la disparition de son jumeau avait laissé Horas avec un sentiment d'amertume dont il ne pouvait se défaire, je savais qu'il ne souhaitais pas le voir disparaître de nouveau mais il y avait trop de non dits entre eux pour que les choses s'améliorent en si peu de temps. Bien que six lunes se soient écoulées depuis son retour, rien ne parvenait à les rapprocher, le sentiment que ma propre présence empêchait cet état de fait m'étreignait de plus en plus. Cette sensation se fit plus présente en ce jour, pour une raison qui me restait inconnue, alors que Elmire coiffait ma chevelure délicatement. La chaleur du soleil avait rampé sur les pierres jusqu'à mes pieds, réchauffant avec douceur ma peau de ses rayons alors que mes pensées se tournaient vers la décision de mère, en accord avec Lady Olenna, afin de montrer son soutien à la décision de Willos de maintenir la cérémonie. Le Bief devait se montrer fort, se relever de la tragédie qui l'avait frappé, Horas, pour la première fois depuis des lustres, avait appuyer cette décision, montrant qu'il prenait enfin son rôle de futur Lord en main, arguant que nous ne pouvions éternellement porté le deuil si nous voulions faire évoluer les alliances. Hobber n'était pas contre mais il n'avait pas aimé la décision de mère de me voir porter la robe à présent suspendu non loin de moi. La raison m'était si familière que je la comprenais, je la portais le jour de son retour, il ne voulait pas que d'autres puissent me voir dans ce qu'il appelait sa vision de la beauté parfaite, me faisant rougir à chaque fois pourtant je ne pouvais faire autrement. C'était une robe offerte par Lady Olenna en personne, représentant parfaitement notre maison et qui était parfaite pour montrer que la période de deuil était terminée. Desmera, dois-je vous relever les cheveux ? Un simple signe de tête vint lui répondre, je faisais assez confiance en ses idées pour qu'elle puisse me trouver la coiffure idéale. Elle se mit au travail, brossant soigneusement ma chevelure, les relevant avec soin en un chignon élégant d'où s'échappaient quelques mèches en apparence rebelles, elles le deviendraient à mesure que la journée s'étireraient. Je fus satisfaite du résultat, elle m'aida à passer cette magnifique robe blanche et lilas, la douceur du tissa caressa chaque parcelle de ma peau, épousant les courbes de mon corps, le dévoilant et le cachant tour à tour. Mes bras restaient nus tandis que deux larges bandes de tissus recouvraient ma poitrine, laissant voir la délicatesse de leur naissance, s'entrecroisant dans mon dos. Ma taille était cintrée, aurais-je eu la peau plus foncée qu'ont aurait pu la voir au travers, tandis que mes jambes, touchant à peine le tissu, se perdaient dans le dégradé de lilas aussi semblable que la couleur de notre raisin. Ce fut le moment que choisit mère pour pénétrer dans ma chambre, vêtue elle aussi d'une robe couleur lilas, scrutant le moindre détail de ma personne. "Tu es parfaite, ta grand-mère a eu raison de t'offrir cette robe. Si seulement Margaery pouvait te voir, elle saurait que tu es aussi chanceuse qu'elle..." Lady Mina n'avait jamais apprécié cette joute qui m'opposait à la Rose, nous étions cousines mais trop semblables pour parfaitement nous entendre, nos désirs trop similaires pour que nous puissions être en harmonies l'une l'autre, néanmoins je m'étais toujours accordé à dire que ma cousine était beaucoup plus chanceuse que moi, sa beauté obscurcissant celle des autres. Par ses simples mots, mère essayait de me faire comprendre qu'il était temps que je prenne conscience de la mienne, le souvenir d'un certain labyrinthe poussait en avant cette idée. Debout, tournées vers ce miroir, je pouvais entrevoir ce qu'elle voyait, sans véritablement le ressentir. "Margaery a bien trop de chagrin pour envisager de telles pensées mère." Une vague de douleur traversa le regard de celle qui m'avait donné la vie, je me retournais pour la prendre dans mes bras, lui insuffler un peu de force, lui montrer tout l'amour que je lui portais. Elle se ressaisit, m'offrant un délicat sourire comme seule une mère pouvait le faire. "Nous sommes attendues, ta grand-mère souhaite que nous nous promenions avec elle" Un léger soupir m'échappa à cette annonce, la perspective de m'entretenir avec la Reine des épines ne m'enchantait guère. Les discussions autour de ma prochaine union ne cessaient de croitre entre la mère et la fille, sans qu'aucunes ne viennent à m'en entretenir, mais je n'étais pas dupe, j'étais en âge de trouver un époux et bien trop proche de la famille suzeraine pour qu'un vulgaire lord ne puisse prétendre à me vouloir. Néanmoins j'espérais que la journée ne serait pas tournée uniquement vers ce sujet.

En la rejoignant, je pus constater que nous ne serions pas seules, d'autres nobles du Bief avaient été conviés, ils étaient tous assis dans l'un des salons privilégiés de cette femme de pouvoir. Tous me saluèrent, il y avait des personnes que je n'avais pas vu depuis longtemps à l'instar de Ellyn dont l'union avec Owen Tyssier m'avait fait sourire, sans prendre conscience qu'elle débutait une série d'alliance dans tout Westeros. Néanmoins nous ne fûmes pas invitées à les rejoindre, la promenade était parfaitement de rigueur et notre présence offrit l'occasion pour l'organisatrice de ces rencontres, de se lever et de nous rejoindre, laissant les autres occupants de la pièce à leurs discussion. Trois générations se promenant ensemble, encore une chose rare, je chérissais ces petits instants qui n'appartenaient qu'à nous, ainsi qu'aux quelques gardes qui nous suivaient, la destination de notre pèlerinage me restait inconnue, je me contentais de suivre. "Desme je suis heureuse que ton choix se soit porté sur cette robe, le deuil n'est pas une chose dont tu dois te vêtir, ta beauté se doit d'être montrée" Je plaquais ce masque jovial sur mon visage, souriant à la remarque de cette femme dont chaque mot avait toujours plusieurs sens. "Le choix vous revient grand-mère, je suis heureuse que vous me l'ayez offert." Il n'en était rien, mais l'admiration que je portais à cette femme m'empêchait de dire réellement le fond de mes pensées. "Ta beauté ne fait que relever mon cadeau. Il est temps que les yeux des autres puissent en profiter." Nous y étions, à cette discussion dont mère ne pipait mot, à ces recommandations dont elles se feraient une joie de m'affubler. "Desmera, tu es assez intelligente pour comprendre qu'il te faut convaincre ton père." Je levais un sourcil alors que mon regard se portait sur ma mère, qui se faisait trop discrète pour mon propre bien. "Tu entames ta dix-huitième année, un âge où bon nombres de jeunes filles ont déjà un époux ou l'ombre d'une union." Nos pas nous menait dans l'un des plus grand jardins de ces lieux, là où tout les regards pouvaient vous observer, où des alcôves vous permettait de vous soustraire à la vue de tous. "Il est temps que tu prennes toi aussi époux, et certains lords seraient parfait pour toi" "Je vous remercie de votre sollicitude grand-mère mais cette décision n'appartient qu'à une seule personne, lord Paxter." J'avais conscience que l'influence de la Reine des épines était profonde, que le véto opposé par mon père vacillait face à la volonté de son épouse, que bientôt je devrais lui donner mon accord mais je refusais de céder dans ces allées, de lui offrir ma reddition. Les lèvres pincées, elle balaya ma réponse d'un geste de la main. "Ouvre les yeux, tu es jeune et magnifique, ce ne sera pas toujours le cas, aussi dois-tu prendre ton destin en main. Et pourquoi pas le forcer..." Elle n'en dit pas plus alors que nous croisions des membres de la délégation ouestienne, dont la venue ne faisait qu'imposer un peu plus la griffe des lions sur les fleurs délicates. Les civilités d'usages furent échangées alors que mes pensées s'entrechoquaient, cherchant à comprendre le message qui m'avait été donné. Je ne parvenais à savoir si ma grand-mère souhaitait me trouver un époux ou si elle désirait que je me mette moi-même à sa recherche, ou mieux si je devais jeter mon dévolu sur l'un des nobles présents et tout faire pour qu'il me choisisse. Toutes ses options ne m'inspiraient guère mais une chose était certaine, cette discussion n'était que les prémices d'un avenir proche.

Nous reprîmes notre déambulation, sur des discussions plus légères, frivoles, l'union prochaine de Ser Tyrion Lannister, celle du prince aussi, autant de sujet sans véritable intérêt tant nous ne faisions que les effleurer. Nous nous enfoncions dans la partie presque boisée du jardin, j'aimais m'y rendre, voir ces arbustes prendre diverses formes au gré de l'envie de celui qui les taillaient, offrant un jeu d'ombre à ceux qui s'y promenaient. Au détour de l'un d'entres eux, nous tombâmes nez à nez avec un individu qui m'était inconnu. "Ser Nerbosc." Lady Olenna se faisait un devoir de connaître tous les invités qui pénétraient HautJardin, il ne fut pas surprenant qu'elle puisse identifier le jeune homme aussi facilement. "Je vous présente ma fille, Lady Mina Redwyne, ainsi que ma petite fille, Desmera" Je lui offris la révérence dû à son rang, de même que mère, alors que ce dernier fit ses hommages à celle qui imposait un respect naturel. "Votre venue est un ravissement." Je restais en retrait, préférant observer celui qui, grâce au roi, allait un jour devenir le suzerain du Conflans. Rien ne valait la rencontre en personne de cet homme, dont toutes les descriptions me semblaient vaines. Je n'avais jamais été femme à admirer la beauté d'un homme, reconnaissant que certains demeuraient plus beaux que d'autres, néanmoins le conflanais dégageait un je ne sais quoi plaisant à l'œil. Accompagnez-nous." Ordre déguisé sous un sourire apparent, qui obligeait l'une de nous à se tenir à ses côtés dans la mesure où nous ne pouvions tenir tous alignés dans les allées plus étroite de cette partie du jardin, et puisque mère avait poser son bras sur celui de grand-mère, je me retrouvais à marcher près de lui. Le silence se fit, et je me mordais les lèvres pour ne pas rire de la situation, voyant très clairement le jeu qu'elle avait mis en place. Alors qu'il allait de nouveau ouvrir la bouche, la Reine des épines fut fidèle à elle-même. "Je suis fatiguée de marcher, je vais rentrer me reposer, Mina accompagne moi. Desmera continue ta marche, je suis certaine que Ser Brynden ici présent sera ravi de t'accompagner." Elles nous laissèrent là, sans un mot de plus, sans attendre la confirmation dudit ser, je mourais d'envie de rire face à cette attitude peu cavalière.

AVENGEDINCHAINS
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Je n’eus pas mon mot à dire lorsque mon père, Lord Tytos Nerbosc, m’annonça que je devais me rendre dans le Bief, à Hautjardin, pour assister au mariage de Lord Loras Tyrell et de Lady Cersei Lannister. Je n’avais aucune envie de me rendre là-bas, je n’aimais pas particulièrement quitter ma région, encore plus pour une région qui était à l’opposé des valeurs de la mienne. Le Conflans et le Bief n’avaient aucun lien historiquement parlant, aussi bien de manière positive que de manière négative. Les seules guerres récentes qu’elles firent l’une contre l’autre furent des guerres à l’échelle du continent qui avaient contraints la majorité des régions à choisir un camp, mais aucune guerre ne fut exclusivement entre le Bief et le Conflans, comme ce fut le cas par exemple entre cette dernière et les Îles de Fer. Il n’y avait pas non plus de point commun entre nos deux régions, là où le Bief aimait étaler sa richesse, se pavaner et jouer sur les apparences, le Conflans aimait la simplicité, et appréciait chaque chose que la vie lui offrait, qu’importe son prix. Même leurs soldats et leurs chevaliers ne ressemblaient pas aux nôtrees, je n’appréciais pas du tout ces chevaliers qui cherchaient à porter l’armure la plus jolie et la plus chère. Pour moi, une bonne armure était légère et recouvrait tout le corps, là était le plus important, qu’importe si elle magnifique ou non. Bref, je n’appréciais pas beaucoup la mentalité des bieffois, et là père m’envoyait sur leurs terres, et pour courronner le tout, la seconde région la plus représentée à ce mariage serait les Terres de l’Ouest, une région avec de nombreux points communs avec le Bief, donc avec beaucoup de différences avec la mienne, mais je ne pouvais pas m’opposer à mon père. Je savais très bien qu’il avait raison, ma présence, en tant qu’héritier, était essentielle, encore plus à un mariage entre deux familles suzeraines. Ainsi, à mon plus grand plaisir, je partis pour le sud.

L’accueil des Tyrell à mon encontre fut correcte. Il était vrai que mon père et Lady Olenna Tyrell étaient proches, du moins ils semblaient avoir la même vision pour Westeros, même si père m’avait prévenu : il fallait se méfier de la Reine des épines car c’était bien elle qui dirigeait le Bief, et non Lord Tyrell, et son fils semblait partir sur la même voie d’après ce que j’avais compris. Les femmes n’avaient pas un statut idéal à Westeros, une chose avec laquelle je n’étais pas en accord. Je n’aimais pas l’idée des mariages arrangés par exemple. J’en comprenais l’utilité mais je n’arrivais pas à admettre que c’était une bonne chose, peut-être parce que moi-même je n’avais pas le choix sur cette question, que ça me gênait de savoir que c’était mon père qui déciderait qui serait à mes côtés durant le reste de ma vie ? J’avais bien sûr confiance en lui, mais la confiance, l’attirance et la complicité envers sa femme n’étaient pas quelque chose que mon père pouvait voir à ma place. En y réfléchissant bien, je me demandais si le fait que mon père me parle de ma future femme et m’ordonne de me rendre dans le Bief pour ce mariage n’avaient pas un lien entre eux. Cette question m’obsédait alors que j’avançais, seul, dans le grand jardin. Celui-ci était immense, il recouvrait une grande partie de la forteresse. Il y avait même une partie boisée. Celle-ci m’attira plus, peut-être parce que ça me rappelait le petits bois sacré que nous avons à Corneilla, là où se trouve le Barral aux pieds duquel étaient enterrés ma mère et nos ancêtres. J’arpentais les allées de cette partie, seul, ayant quelques difficultés à me mélanger aux autres nobles bieffois et ouestiens.

Perdu dans mes pensées, je ne vis pas tout de suite les deux femmes qui apparurent. L’une d’elles m’appela par mon nom. Je la reconnu tout de suite. « Lady Tyrell, c’est un honneur et un plaisir de vous revoir. » Ser… tout le monde m’appelait ainsi dans les royaumes de Westeros, sauf dans le Nord bien sûr, alors que ma religion, celle des anciens Dieux, ne reconnaissait pas l’ordre de chevalerie. J’avais déjà fait la remarque à Olenna Tyrell la veille, à mon arrivée à Hautjardin, mais cette fois-ci je ne fis pas l’effort de lui rappeler ce détail car je m’amusais à penser qu’elle disait ça pour me taquiner. Au vu de la description faite par mon père, ça avait l’air d’être son genre de faire ça. Mon regard se posa sur les deux femmes qui l’accompagnaient, des Redwyne. « Enchanté de vous rencontrer. » Je leur fis une révérence aussi. Un ravissement… son père l’avait prévenu avant son voyage, elle pouvait être très charmante comme une rose mais il ne fallait pas oublier qu’une rose ça pique. « Je vous remercie Lady Tyrell pour votre invitation. C’est un honneur pour moi et les Nerbosc d’assister à ce merveilleux mariage entre deux grandes familles honorables. » Un grand sourire accompagnait cette phrase. J’allais reprendre mon chemin lorsque soudain la dame aux épines me proposa de les accompagner ou plutôt ne me laissa pas le choix de les accompagner. Me retrouver avec trois femmes en temps m’enchanterait mais là je savais très bien que je devrais faire très attention à mes mots, encore plus en présence de d’une femme dont chaque mot prononcé était bien réfléchi. D’un geste de la tête, un sourire un peu forcé sur les lèvres, j’acceptais sa « proposition ». L’allée ne nous permettant pas d’être tous les quatre en ligne, je me retrouvais aux côtés de la fille de Lady Redwyne donc je ne connaissais pas encore le prénom. Le mestre me l’avait sûrement dit avant mon départ puisqu’il m’avait parlé des grandes familles qui seraient présentes à ce mariage mais je n’avais pas réussi retenir les noms. Cela n’avait jamais été mon fort, sauf peut-être pour les jolies dames.

Le silence s’installait entre moi et la jeune femme. Que pouvais-je dire ? Déjà en temps normal je n’étais pas la personne qui alimentait les conversations, ce rôle étant joué par mon frère, mais là, en présence d’une inconnue, c’était encore pire. Nous avancions tous les quatre, les deux dames de devant parlaient de la beauté de l’allée, un sujet qui ne m’intéressait guère et m’incitait à garder le silence. Soudain les deux femmes s’arrêtèrent, j’allais pouvoir donner une fausse excuser pour m’éclipser mais je n’eus pas le temps de prendre la parole que la Reine des épines me devançait en nous annonçant qu’elle rentrait pour se reposer et tout en rajoutant que j’étais sûrement ravi d’accompagner la fille Redwyne. J’avais l’impression d’avoir été piégé, et au fond de moi je savais très bien que ce n’était pas qu’une simple impression, j’en eu la confirmation rapidement puisque je n’eus même pas le temps de respirer qu’elle était déjà partie avec Lady Redwyne. Piégé, voilà ce qui venait de se passer, j’avais été piégé par la bieffoise, encore un de ses célèbres tours de passe-passe pour provoquer des choses. La jeune femme, elle, semblait sur le point d’éclater de rire. « Je constate que la situation vous amuse Lady Redwyne. » Un sourire s’afficha sur mon visage puis je repris la parole. « Vous ne devriez pas rire… vous vous retrouvez seule avec moi, au milieu d’un jardin désert. Qui vous dit que je ne suis pas un homme désagréable ? » lui dis-je, un peu amusé à mon tour, avant de reprendre la marche.

Nous nous retrouvâmes donc à marcher côte à côte au milieu de ce jardin qui m’impressionnait par sa grandeur, mais aussi par sa beauté. Il était vrai que le Bief était une région qui voyait presque l’apparence comme une religion, mais je devais bien l’avouer, il savait embellir les choses et les rendre magnifiques. Ce lieu en était la preuve. Comme d’habitude je n’étais pas le meilleur pour lancer une conversation, le silence s’était installé, mais soudain je décidais de le rompre. « Ce jardin est vraiment magnifique. C’est un plaisir de s’y promener… » Me rappelant la présence de la jeune femme et le fait que je devais bien paraître à ce mariage auprès des différentes familles je repris tout de suite la parole. « C’est encore plus agréable en bonne compagnie. » Nous avancions au milieu d’une allée de roses blanches. C’était fabuleux. Moi-même qui n’étais pas du genre à me laisser subjuguer par des plantes, ici je ne pouvais résister à tout ça. J’en étais bouche bée tellement c’était beau à regarder. Je m’arrêtais quelques instants pour admirer. « J’avoue que j’ai quelques réserves sur votre région… mais elle est magnifique. Autant de couleurs à perte de vue, ça donne envie de sourire. C’est pareil sur vos terres ? Elles sont aussi colorées ? » Un grand sourire se dessina sur mes lèvres.