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[FB] La halte dorée

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La Halte Dorée
An 297 - Lune 7 - Semaine 2 ° Feat. Abigaëlle

Je souris en entendant que malgré notre départ prévu au lendemain et notre futur éloignement une fois de retours au Conflans, nous resterons malgré tout en contact. Lady Abigaëlle était une jeune personne attachante, souriante et rafraîchissante. Quant à sa famille, jusqu’à ses deux frères avec lesquels je n’ai pourtant pas eu le plaisir d’échanger beaucoup depuis notre arrivée, tous avaient été forts accueillants et bienveillants envers pourtant de parfaits inconnus. Une chose et un comportement que nous ne pourrons oublier et qui à coup sûr, feront se rapprocher Vance et Rowan, lorsque Lord Norbert et Lord Karl sauront à quel point les Rowan furent attentionnés envers leurs enfants. Mon sourire ne s’effaça guère plus lorsque j’entendis Abigaëlle assurer à Ellery qu’elle lui écrirait et serait heureuse de lire ses propres récits. Je ne savais pas ce qui pouvait bien se tramer dans l’esprit et le coeur de mon cousin mais je craignais qu’il ne se donne ainsi trop de faux espoirs concernant la jolie Bieffoise. Il me faudra en parler avec lui, afin que je puisse voir s’il était conscient qu’une telle relation épistolaire ne pourrait déboucher que sur une franche amitié, rien de plus.

Soudain, ma jeune et nouvelle amie s’exclama au sujet de sa jument, qui portait le joli nom d’Espérance. Nous nous arrêtâmes tous et un garde s’approcha pour s’informer de ce qui justifiait une telle exclamation. A ses côtés, je la regardais, l’air légèrement inquiète, descendre de sa jument et commencer à lui palper les membres. Son visage se tordit d’une moue anxieuse et je jetais un coup d’œil inquiet à mes cousins mais aussi à tous ceux qui m’entouraient en cet instant. Je l’entendis alors dire que sa jument boitait et qu’elle ne voulait prendre le risque de se remettre en selle, au risque d’aggraver la blessure de sa monture. Nous n’étions pourtant plus très loin de Boisdoré. De notre position et malgré la luminosité qui lentement baissait pour laisser la place à la nuit, nous pouvions voir les remparts du château et, en certains endroits, les lumières des bougies aux fenêtres. Je crois qu’il n’en fallut guère plus à Ellery pour s’avancer aux devants d’Abigaëlle et de mettre pied à terre avant de lui dire :

Si tel doit être le cas, alors prenez mon cheval, ma Lady. Je chevaucherai avec ma cousine.

A ses mots, je mis à mon tour pied à terre, envoya un sourire aimable à Abigaëlle et attendit qu’Ellery monte sur mon propre cheval avant de me tendre la main et de m’aider à me hisser en croupe. Lorsque nous fûmes tous prêts à reprendre la route, je profitais d’être si proche de mon cousin pour lui glisser à l’oreille :

Notre jeune hôte te plaît n’est-ce pas ?

Son absence de réponse était suffisante pour que je comprenne de moi-même.

Sois prudent Ellery et ne t’ouvres pas trop à une femme que tu ne pourras jamais avoir…lui soufflais-je à voix basse.

Il tourna la tête légèrement de côté, essayant de croiser mon regard mais n’y parvenant pas, il maintint le silence et regarda à nouveau droit devant lui, fixant les murs de Boisdoré qui se rapprochaient. Une fois dans la cour intérieure, je m’aperçus que j’étais non pas fatiguée, mais exténuée. Et dire que nous reprenons la route demain… Il me fallait absolument prendre du repos ou la journée de demain serait incoryablement longue et difficile pour moi qui n’avait pas l’habitude de ces longues chevauchées. J’allais donc vers nos hôtes et leur fille et m’excusais pour mon absence au dîner de ce soir. J’étais de toute façon plus fatiguée qu’affamée :

Lord Mathis, Lady Bethany, Lady Abigaëlle, j’espère que vous ne tiendrez pas rigueur de mon absence pour le dîner. Je suis exténuée et ai grand besoin de repos avant notre départ de demain. Je tiens cependant à vous remercier pour cette merveilleuse journée ! La plus agréable en tout point de vue, de toutes celles que j’ai pour l’instant passé depuis que j’ai quitté ma demeure. Soyez-en infiniment remerciés. dis-je en leur offrant une respectueuse révérence. Puis je pris congé, saluant au passage Andrew et Thaddeus, en grande discussion avec Hugo et Ellery et leur dis à demain avant de me diriger d’un pas lent vers ma chambre…
(c) sweet.lips


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« Je vous remercie Ser Ellery. »

Je lui fis un sourire aimable et me hissai avec grâce sur le dos de son cheval. J’entendis un murmure entre les deux cousins sans pour autant comprendre ce qu’il se passait. La fin de la chevauchée se termina dans le silence. Mon père inquiet s’approcha aussitôt en me voyant sur un autre cheval que ma jument. Il m’aida à descendre de l’étalon de Ser Ellery, bien que j’en n’eus nulle besoin. Il remercia le chevalier et je quittai un instant ma famille pour voir si ma jument allait bien. Je reviens lorsque lady Liane nous informa qu’elle partait se coucher. Je fis un grand sourire et ma mère lui affirma qu’elle lui ferait porter une collation pour être sûre qu’elle ne se couche pas en ayant le ventre vide. Je souhaitais une bonne nuit à la lady avant d’aller prendre un bain frais pour me délaisser après cette journée. Visiblement nous dînions en petit comité et je pus profiter de ma famille au grand complet et dans le plus grand des calmes. Nos invités se reposaient.

Je me levais tôt au matin, comme tous les jours pour profiter du calme des jardins et également passer voir ma jument. Je tenais entre mes doigts le ruban offert par le mercier hier. En me rendant aux écuries je tombais sur Ser Ellery entrain de vérifier l’état de leur chevaux avant de partir. Après un échange des plus banals, je lui tendis le ruban, unique au monde, pour lui offrir avant son départ. Il était reconnaissable entre mille avec ce verts particuliers et les broderies de fleurs. Ce n’était pas mes couleurs, seul mon frère portait mes couleurs pour l’instant. Cependant, je voulais qu’il parte avec un petit souvenir de moi autrement qu’une mèche de cheveux. Pour l’instant nous n’étions qu’amis, pas plus.

Je m’enfuis rapidement après lui avoir noué autour du poignet à même la peau pour aller déjeuner. Je restais égale à moi-même comme-ci rien ne c’était passé. Je sortis dans la cours avec mes parents et mes frères, pour saluer nos invités avec chaleur et les remerciais de leur présence et leur demandais de m’écrire souvent. Je restai un moment seule dans la cours à regarder la route par laquelle ils étaient partis. Je poussai un petit soupire et retournai aux jardins pour profiter de leur calme en essayant de mettre de l’ordre dans mes pensées.