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a smile to overcome a fear Feat Harlon

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a smile to overcome a fear


Semaine 3, lune 4, an 299
Trois longues lunes s'étaient écoulés depuis son arrivée à Lordsport, dire que l'adaptation de Leeven fut facile serait un pur mensonge. Des larmes avaient coulé sur ses joues, les premières semaines. Devoir vivre dans une famille de nobles qui n'était pas la sienne fut difficile, pas qu'elle reçût un mauvais accueil, Lady Botley aimer passer de temps avec elle, disant souvent qu'elle n'avait jamais eu la chance d'avoir une fille, Tristifer se montrait toujours courtois et le plus petit aimait qu'elle lui raconte des histoires. Mais le reste de la famille, ce n'était que des regards en biais dans un premier temps, bien qu'elle aittoujours eu l'habitude de recevoir des remarques, là, ellesles trouvaient plus cinglantes, puis il lui avait fallu s'armer de patience avec Harlon. Comment aider quelqu'un qui ne voulait pas être aidé ? Si elle n'avait pas promis Gysella, sûrement aurait-elle vite fait baisser les bras, mais elle s'était accroché, ne tremblant pas face à ses regards sévères, mais toujours aussi fascinant. S'activant dans un premier temps à soigner ses mains, petit à petit, elle arriva à lui faire accepter de recevoir des massages, à chaque nouvelle acception de soin était une victoire pour la bâtarde. Pour dire vrai, on commença à la traiter mieux quand l'un des Botley annonça qu'elle était la femme-sel d'Harlon. Ses yeux s'étaient arrondis par la surprise face à cette rumeur, mais Lady Botley semblait si heureuse, puis surtout, elle se retrouva à moins craindre de se balader dans le port, les autres la voyant comme la propriété du fils du seigneur. Quelle drôle de culture quand même, encore aujourd'hui, elle ne comprenait pas toutes leurs coutumes et sûrement lui faudrait-il toute une vie pour tout bien saisir.

Quand, elle ne passait pas de temps avec Lady Botley ou bien le mestre de la famille, Leeven cherchait des moyens de pouvoir améliorer la condition de vie d'Harlon, elle n'avait aucun espoir qu'il puisse remarcher, mais était prête à tout tenter. Quand, ils étaient que tous les deux, il n'était pas rare que le silence règne en maître, hormis quand Leeven venait à poser des questions sur ce qui l'entourait, les étoiles plus les yeux. Malgré la rudesse de la vie chez les fers nés, son sourire et sa douceur n'avaientpas disparu, pour dire vrai, elle s'installait dans une routine qui commençait à lui plaire. Une routine qui se retrouva brisée quand elle proposa à Harlon de venir nager avec elle, une bonne technique qu'elle avait prise aux Rhoynar, mais celui-ci ne le voulait pas. La guérisseuse se retrouva obligée d'insister et finalement pour la première fois de sa vie vint à lever le ton face au refus, il se disait Fer-nés et n'était pas capable d'aller à l'eau. Très vite, son visage se décomposa regrettant ses paroles. Gênée, elle planta, Harlon, sans ajouter un seul mot.

Se retrouvant seules au bord de l'océan, les légères vagues venaient recouvrir ses pieds nus. À chacun de ses pas, elle faisait gaffe de ne pas se couper avec la roche. Attrapant les algues qu'elle trouvait, Leeven apprenait avec le mestre à quoi elle servait pour faire des potions. Il était important de connaître la flore environnante. Et alors qu'elle ramenait les algues au bord, elle vit Harlon sur la plage, s'approchant de lui avec un sourire timide, elle annonça :

- Je ne pensais pas que tu viendrais !


Triturant les algues qu'elle avait dans la main, elle croisa le regard toujours aussi captivant d'Harlon et ajouta : 

- Je suis désolée, je n'aurai pas dû te parler sur ce ton, il est tout à fait normal en vue de ton accident que tu craignes l'eau.

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a smile to overcome a fear


Semaine 3, lune 4, an 299

La voix de la bâtarde se fit rude et cinglante, après tout ce temps, elle se montrait enfin sous un nouveau jour. Le cadeau empoisonné se fit tout aussi autoritaire que blessant, piquant au vif sa fierté de Fer-né et son statut d'homme. Et pourtant, malgré ce sentiment de honte qui l'envahissait et l'ensevelissait, il avait apprécié la voir dans cet état de frustration. Cela changeait de sa bonne humeur constante et son positivisme à toute épreuve. Qu'est-ce qu'elle pouvait le fatiguer à toujours sourire... Malgré lui et sa carapace faite de fer, il ressentit de la fierté. Non seulement, elle s'était senti assez forte pour lui parler de cette manière, mais elle avait aussi eu l'intelligence de partir avant qu'il perde son sang-froid. Harlon haïssait cette simple vérité, mais la Waters avait raison. Il était terrifié à l'idée de se rendre ridicule, de se noyer ou encore qu'elle tente de le tuer. Bien sûr, il avait beau ne pas bien la connaître, il savait que jamais elle ne lèverait la main sur lui, mais dans l'eau, elle avait un pouvoir inimaginable. Avec un seul geste, la bâtarde pourrait le faire taire à jamais. Il serait bien trop vulnérable, tant dans les faits que dans son regard et cela lui était insupportable.

Après avoir gravi le sable tiède, il s'assit sur une dune de sable, il vit la jeune femme en contre-bas, elle était assise dans le sable et attendait qu'un miracle se produise. Encore ce fichu positivisme... En l'observant au loin, il se souvenait de la première fois où elle souhaitait l'approcher. Dans son regard, il n'avait lu ni pitié, ni dégoût, juste de l'appréhension. Ce qui paraissait normal au vu de la situation dans laquelle elle se trouvait. Abandonnée dans une maison qui ne voulait pas d'elle, sur une terre où les femmes sont souvent une propriété et par-dessus tout, avec un infirme qui pouvait lancer des heaumes par contrariété. Si dans les débuts, la Waters ne pouvait pas être auprès de lui sans avoir un regard noir ou un refus irrévocable. Malgré les apparences, lorsqu'elle pensait que personne ne l'observait, Harlon pouvait lire toute sa tristesse. Elle était loin de convenir à ce monde. Trop gentille, trop aimable, trop altruiste... Pourtant, sans qu'il sache réellement pourquoi, l'insulaire accepta de lui confier ses mains abîmées par les frottements de la terre. Et petit à petit, une sorte de confiance s'installa et ses mains si douces accédèrent à d'autres parties de son corps meurtris. Leeven ne le savait pas, mais tout ceci était grâce à sa mère, elle lui avait intimé l'ordre d'accepter ses soins. Alors il avait obéi, comme bon fils qu'il était. Finalement, même si elle passait plus de temps auprès de lui, jamais il ne voulut en apprendre plus sur sa vie d'avant.

Autrefois nommée la courge par ses frères, surtout par l'aînée, elle sut le charmer par son innocence et sa pureté. Les Botleys n'étaient pas des monstres sans cœur, ils souhaitent juste se protéger mutuellement et appréciaient les plaisanteries de mauvais goût. Ils étaient les seuls à pouvoir se faire du mal. Ils étaient tous fabriquer par le même bois, hormis Tris' qui lui était différent. Bien, des fois, il tentait de lui envoyer son cadeau, parce qu'il savait qu'après de lui, elle serait plus en sécurité et pourrait trouver de la gentillesse. Toutefois, c'est l'aînée qui lui fit le plus beau des présents, il lui offrit une protection. Harren savait très bien comment elle était regardée par les hommes, beaucoup la désirait et il en faisait parti, mais lui n'avait pas besoin d'une femme de plus. Alors il fit courir la rumeur qu'elle appartenait à son jeune frère et de cette façon, lui pourrait asseoir son autorité autant qu'homme, même s'il savait pertinemment que rien ne se passait entre eux, mais depuis, Leeven fut sa femme sel et personne n'osait contredire cette pseudo-union.

Seul, il observait cet arc-en-ciel qui pointait son nez et se remémora l'évolution de leurs relations. Si au début, il l'évitait, aujourd'hui, elle faisait partie entière de sa vie et appréciait tous les efforts qu'elle avait employé pour l'aider. Alors ne pouvait-il pas accepter de lui faire plaisir ? Au-delà d'accéder à une de ses demandes, ne serait-il pas tant d'arrêter de lutter contre cette peur viscérale ? Ne devait-il pas reprendre le contrôle de sa vie ? Harlon avait aujourd'hui accepté le faite que jamais il ne serait l'homme qu'il avait été, mais il ne pouvait pas renoncer à l'océan. Alors il se laissa glisser de cette crête sableuse et se traîna jusqu'à la bâtarde. Cette dernière était étonnée par sa présence, pas si positive que ça finalement. 

- Je suis désolée, je n'aurai pas dû te parler sur ce ton, il est tout à fait normal en vue de ton accident que tu craignes l'eau.

Harlon s'arrêta dans son élan et s'assit sur le sable humide. Si autrefois l'océan l'inspirait et le captivait, aujourd'hui il le terrifiait. Il inspirait cet air iodé, ce qui provoqua une réminiscence de souvenir, il se rappelait avoir avalé cette eau salée, tant par la bouche que par ses naseaux, il se rappelait de cette peur et de la douleur. Son visage se fit plus dur, mais son regard disait tout autre chose, oui, il craignait l'eau.

- Plus pour longtemps.

D'un simple mouvement de tête, comme-ci qu'il éloignait ce souvenir qui ressemblait à présent a un mirage, il se rapprocha de la bâtarde balafrée. Tout deux avaient des blessures, dont elle seule connaissaient leurs provenances. Il arrivait près de l'eau dont les clapotis l'arrosaient, il souriait presque à ce contact. Ô que cela lui avait manqué ! Il y avait quelques choses de mystique dans cette mer glacée, un appel urgent dont tout homme digne de ce nom répondait présent, enfin c'était avant...

- Tu ne vas pas avoir froid ?

Le Fer-né se surprit lui-même. Depuis quand il s'intéressait à ses sentiments et à son bien-être ? Non, cela ne lui ressemblait pas et par-dessus, cela ne lui plaisait pas. Il refusait de devenir comme Tris'. Il était infirme, cela ne suffisait-il pas ? Bientôt, il ferait des régimes aux algues comme sa mère et deviendrait un homme domestiqué. Non, il ne pouvait pas devenir comme son frère, jamais !
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a smile to overcome a fear


Semaine 3, lune 4, an 299
La guérisseuse n'avait pas voulu blesser Harlon par ses paroles, ni même le brusquer, mais pour le coup, elle n'avait aucun contrôle sur sa réaction. C'était bien la première fois qu'elle sortait de ses gonds ainsi, sa patiente avait été durement à l'épreuve ses derniers mois et avait volé aux éclats face à un nouveau refus. La médecine par l'eau lui semblait primordiale, car là, hormis soulager ses douleurs, Leeven n'avait vu aucune évolution pour le problème de paralysie. Une dernière chance estimait elle, oui un dernier petit espoir d'amélioration. 

S'étant isolée sur la plage, la Waters avait ramassé quelques algues avant de venir à se poser pour observer la vue qui s'offrait à elle. La nostalgie l'emportait, elle ne s'était jamais sentie aussi loin de chez lui que depuis son arrivée sur les Îles de Fer. Bien sûr que cela avait été son choix, mais là, elle arrivait au moment de sa vie ou elle comprenait qui serait difficile de faire marche arrière, elle se devait d'accomplir son rêve, ne rien lui laisser lui barrer la route. Dans sa tête, il était clair qu'une fois Harlon plus en phase avec son handicap ou bien arriver à un point oùelle ne pourrait plus l'aider qu'elle repartirait sur le continent pour découvrir les autres régions de Westeros. Finalement, elle se retrouva étonnée de voir qu'Harlon l'avait rejoint, sans attendre, elle s'excusa par rapport à son comportement, avouant qu'il était normal d'avoir peur de l'eau après un tel accident. La réponse du fer-né, ce fut immédiat.

- Plus pour longtemps.

Le voyant s'approcher de l'eau, un regard plein d'espoir s'empara d'elle. Il était prêt à vaincre sa peur, à prouver sa valeur. Si du moins, il ne remarchait jamais, au moins, il pourrait être fier d'être de nouveau en symbiose avec l'océan. En tout cas, jamais elle ne l'avait vu si heureux qu'à ce moment précis.

- Tu ne vas pas avoir froid ?

La question la laissa toute surprise. Depuis quand s'interresait-il à son bien-être ? Cela sonnait étrange et à la fois, elle se disait que chaque jour avait son lot de surprise. Enlevant sa robe pour ne garder que son fond de robe de couleur claire, elle annonça simplement : 

- Ça ira !

Il était clair que cette eau était plus fraîche que celle-ciconnu durant son enfance, mais Leeven estimait n'avoir rien à craindre. Un petit pas dans l'eau puis un autre, elle s'approcha d'Harlon et vint à dire :

- Je vais te pendre sous les bras et t'emmener plus loin...ne t'inquiète pas l'eau va ne faire qu'un avec ton corps et je t'empêche de couler.

Plaçant ses mains sous ses aisselles, l'eau permettait que le corps d'Harlon soit moins lourd et à la fois, cela lui faisait travailler ses muscles. Doucement, le haut du corps du Fer-né se retrouva coller à celui de Leeven, deux mains liées sur le torse. La guérisseuse s'arrête qu'à moment ou l'eau lui arriva à la hauteur de ses hanches.

- Tu connais le peuple des orphelins de la sang-verte ? Ce sont eux qui m'ont enseigné cette technique.

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Semaine 3, lune 4, an 299

La douleur pulsait dans ses muscles. Ses bras, fatigués par l’effort, tremblaient de toute part. Certes, sa condition actuelle avait des côtés bénéfiques, il pouvait se faire taillader les jambes, il ne ressentirait aucune douleur et ses bras avaient doublé de volume. Toutefois, ils leur arrivaient de ne plus le soutenir, cela arrivait de temps en temps, surtout quand il dépassait ses limites. Harlon s’était traîné à l’image d’un homme qui faisait les cent pas. Même si jamais il ne lui avouerait, il savait que la Waters avait raison. Il devait vaincre ses peurs. Il devait redevenir un Fer-né, un homme. Alors il l’avait rejoint sur cette plage déserte et l’avait observé se décomposer par la surprise. Des traits qu’il adopta lorsqu’il la vit enlever sa robe. Il la dévisageait presque. Il ne pouvait le cacher, son cœur avait accéléré. Était-ce le désir de découvrir un peu plus son corps ou la peur de ce qui allait arriver ? Il se sentait tout de même gêné, partagé entre l’envie de fuir le plus loin et celle de se rapprocher un peu plus d’elle.

Leeven tira son corps inerte dans l’eau glacé, son cœur s’accélérait, le sentant battre dans ses tempes. Il était terrifié et plus il se sentait flotté, plus il serrait les poings. La dernière fois qu’il s’était retrouvé dans cette situation, il était mort. Puis ses mains vinrent accrocher les bras de la Waters, il en oubliait même que leurs corps soient collés. Tout ce qui comptait pour lui, c’était de la tenir pour qu’elle ne le lâche pas.

- Tu connais le peuple des orphelins de la sang-verte ? Ce sont eux qui m'ont enseigné cette technique.

- J'connais pas, dit-il presque trop brutalement.

Il sentait les vagues se rapprocher dangereusement de son visage, à chaque fois qu’il se sentait bouger, il se contractait. Il essayait de toutes ses forces de ne pas hurler de peur, mais elle était bien présente, lâchant un crie bestiale dans son esprit. Il devait se concentrer sur autre chose, alors il questionna la Waters, chose qu’il ne faisait normalement jamais.

- D’où vient ce nom ? Les orphelins ? C’est étrange non ?

Tout était un prétexte pour ne pas penser à sa situation actuelle. Il respirait difficilement, mais tentait de garder la tête haute. Mais parfois, à force de vouloir se changer les idées, on pose des questions qui nous travaillent réellement.

- Pourquoi est-ce que tu les as quittés ? Tu devais être plus heureuse là-bas.

Harlon – même s’il prétendait le contrainte – avait beaucoup observé sa guérisseuse et il voyait bien que ses sourires se faisaient de plus en plus rare. Malheureusement pour elle, elle était arrivée sur une île qui ne prônait pas le bonheur.


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Semaine 3, lune 4, an 299
Les vagues venaient frapper avec douceur le corps de la bâtarde. Elle tenait Harlon, aidé par la force de l'eau. La peur, il tentait de la camoufler, mais en vue de la pression de ses mains sur ses bras, il paraissait clair qu'il n'était pas rassuré et qui le serait dans ce genre de situation ?! Là, son corps travaillait sans qu'il n'ait besoin d'agir plus, Leevenvoulait commencer en douceur, le voir oublier la peur qui devait lui tirailler l'estomac. Là, elle vint à citer le peuple des orphelins de du sang verte. Auprès d'eux, la Waters avait appris une autre sorte de médecine, que les mestres ne semblaient pas connaître. Cette médecine était plus concentrée sur des points d'énergie sur le corps ou bien des techniques comme avec l'eau. Tout ce qui les entourait pouvait servir, et non pas que les plantes. Dans son esprit, tout le monde devait connaître ce peuple si emblématique de Dorne et bien d'autres coins du monde.

- J'connais pas

Un sourire vint à apparaître sur son visage, même s'il avait répondu brutalement, il lui avait répondu. Ce n'était pas toujours le cas. Pas après l'autre, en arrière dans l'eau, elle laissait le corps d'Harlon flotter. 

- D’où vient ce nom ? Les orphelins ? C’est étrange non ?

Là, elle ne s'y attendait vraiment pas. Harlon n'était pas du genre à la questionner. Pour dire vrai, il ignorait tout d'elle, hormis le fait qu'elle était une guérisseuse et une bâtarde de la terre de la couronne en vue de son nom. Puis, il fallait dire que Leeven gardait la bonne éducation des siens, rien que par sa parole. 

- Pas tant que ça, ce sont des orphelins de leur terre, de leur culture. Ils viennent du peuple des Rhoynar, chassée par les valyriens, obligés d'aller s'installer sur d'autres îles, se confronter à d'autres cultures que la leur. Si certains se sont intégrée à Dorne et à la religion des sept, d'autres on préfère vivre sur la sang verte et garder intacts leur style de vie et religion. Des histoires disent qu'à l'époque de la magie, ils étaient capables de maîtriser l'eau.

Leeven avait assisté à plusieurs occasions à leur danse si spéciale, sans que bien sûr de l'eau vienne à voltiger autour d'eux, mais il n'y avait de son goût. Pas plus belle danse. Si elle aimait beaucoup chanter, la guérisseuse était beaucoup moins à l'aise avec la danse.

- Pourquoi est-ce que tu les as quittés ? Tu devais être plus heureuse là-bas.

Plus heureuse là-bas ? Là, elle s'arrêta. Harlon l'étonnait de plus en plus. Depuis plusieurs lunes, elle s'était retrouvée à se confronter avec elle avec douceur et il avait fallu qu'elle hausse le ton pour qu'il semble s'intéresser à elle. Ou bien était-ce la peur qui le faisait parler, cela était possible. Finalement, la surprise passé, elle reprit à reculer tout en répondant :

- Je ne me suis jamais senti aussi bien qu'en leur présence, mais si j'ai quitté les miens ce n'est pas pour m'arrêter au premier endroit où je me sens bien. Je me suis donné pour mission de soigner de région en région, de continent à continent, pour découvrir en même temps toutes les cultures qui existent, mais aussi leur médecine.

Voyager, apprendre, découvrir étaient les objectifs de sa vie. Parler de son rêve ne l'empêchait pas de repenser à ses paroles. Pourquoi pensait-il qu'elle n'était pas bien ici ? D'une certaine façon, cela pouvait être le cas, mais elle ne regrettait pas sa décision de suivre Gysella, loin de là.

- Je ne suis pas malheureuse ici, ta famille me traite bien. Simplement, l'adaptation est bien plus difficile par rapport à toutes les régions où je me suis arrêté dernièrement.

Oui, le style de vie des îles de fer était très différent, Leeven ne comprenait pas encore toutes leurs coutumes, mais elle tentait de s'adapter pour le temps où elle devrait rester sur les rives de Lordsport. Finalement, elle vint à lui demander : 

- Tu as voyagé avant ton accident ?

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Semaine 3, lune 4, an 299

Le jeune Fer-né pouvait sentir la force de ses bras, elle le maintenait contre son corps peu vêtu, lui évitant d’avoir la tête dans l’eau et ainsi, de se noyer. Au sens comme au figuré, elle avait sa vie entre les mains, du moins, bien plus qu’elle pourrait le croire. Dans cet exercice qui lui coûtait beaucoup, elle le poussait à garder un espoir fragile et alors, quand elle devrait lui annoncer qu’il n’y avait plus rien à faire, elle le détruirait encore un peu plus. C’est peut-être ce qu’il avait besoin finalement, de toucher véritablement le fond, de creuser encore un peu plus afin de pouvoir remonter à la surface.

Au lieu de ruminer sa peur, il préféra questionner ce peuple étrange qui portait un nom étrange. Plus il voyait la plage s’éloigner, plus il se concentrait dans son récit et comprenait un peu mieux pourquoi ils étaient fascinés par l’eau. S’ils avaient véritablement des pouvoirs, ils paraissaient normaux de vouloir faire de la médecine avec cet élément, mais bien sûr, cela restait difficile à croire. Et finalement, il se prit au jeu, il continua à l’interroger sur son passé. Cela ne lui ressemblait pas, mais être dans l’eau, paniqué à l’idée d’avaler toute l’eau salée de l’océan n’était pas habituel non plus. Toutefois, en entendant son discours qui dégoulinait de trop de bonté, il roula des yeux. Comment pouvait-elle être toujours aussi gentille ? Toujours vouloir aider n’était pas épuisant ? Être égoïste est bien plus généreux. Harlon ressemblait davantage à une tornade dans la vie des autres.

Leeven avait du mal à s’acclimater, ce qui était normal vu leur coutume, mais il n’était pas non plus des cannibales ! Il n’était pas comme ses femmes ours qui mangent les hommes qui s’approchent de trop près de leurs îles bien-aimé, volé aux ancêtres de son peuple ! Finalement, il n’aurait jamais dû poser tant de questions, puisque cela ouvrait à une discussion. Avait-il lui aussi voyagé avant son accident ? Oui, mais pas autant qu’il l’aurait souhaité malheureusement.

- On est assez loin maintenant.

Il avait repris son ton froid et autoritaire. Harlon n’était pas taciturne, il était ambivalent et se protégeait à sa manière. Tout ce qui était lié de près ou de loin à son accident provoquait chez lui une sorte de décharge électrique qui le forçait à se refermer. Pourtant, sans pouvoir l’expliquer, il avait envie de partager avec elle ce qu’il avait vu durant ses voyages.

- Ch’uis allé vers le Nord, j’ai dépassé la Baie d’Enfer et pu vivre l’expérience du grand froid, mais rien d’plus. Nous allions souvent au même endroit en fait.

Il fut presque nostalgique en repensant à tout ce qu’il avait vécu et fut triste de ne pas avoir pu découvrir autre chose que ce bout du monde. Il avait ce point commun avec Leeven, lui aussi voulait parcourir le monde et revenir le souvenir plein la tête, mais le destin ou plutôt le dieu noyé en avait décidé autrement.

- Mais mes voyages n’avaient rien avoir avec les tiens.

Il s’était senti presque obligé de le préciser, même si cela paraissait évident. Il était Fer-né après tout, éduqué dans la religion de ses ancêtres et dans leurs coutumes.

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Semaine 3, lune 4, an 299
Tout en le guidant vers un peu plus de profondeur, Leevenexpliquait la culture des orphelins de la sang verte. Un peuple où il était agréable de vivre, ou il semblait que la noirceur n'atteignît aucun coeur, ne vivant que pour être heureux et pacifique, même si comme dans toutes cultures, ils avaient leur part d'ombre, comme le fait de mépriser ceux aux sangs de Valyriens. Leeven ne leur avait jamais parlé de ses propres racines de Lys, mais au final, c'était grâce à Sÿdan qu'elle avait pu vivre parmi eux. Il arrivait souvent de penser à la voleuse, mais chacune avait pris un chemin différent. Petit à petit, elle vint à parler de sa vie sur les iles de fer. Non, elle n'était pas malheureuse, c'était simplement l'adaptation qui se retrouvait moins facile. Continuant à faire travailler le corps d'Harlon, elle vint à l'interroger sur ses propres voyages.

- On est assez loin maintenant.

Son ordre lui fit froid dans le dos. Là, Harlon remontrait son visage qu'elle croisait le plus souvent. Sans rien de plus, elle s'arrêta, car après tout, il avait raison, ils étaient assez loin. Leeven n'avait pas songé l'avoir blessé avec sa question. Le passé était une chose compliquée à évoquer lorsque des évènements n'avaient pas encore été digérés. N'étant encore qu'une première séance dans l'eau, elle n'allait pas tenter de lui demander de faire la planche et de tenter de tenir seul entre la force de son dos et la pression de l'eau sous lui. Non, elle resterait encore sa béquille pour ce jour-ci.

- Ch’uis allé vers le Nord, j’ai dépassé la Baie d’Enfer et pu vivre l’expérience du grand froid, mais rien d’plus. Nous allions souvent au même endroit en fait.

Il lui avait répondu. Un sourire vint à apparaître sur son visage. Le Nord, une région qu'elle avait aussi envie d'aller découvrir, leur culture se rapprochaient de celle des premiers hommes et surtout leur rapport avec la nature lui donnait l'impression de leur ressembler. Comme chacun des dieux qui partageait les gens de Westeros, Leeven ne croyait pas plus aux anciens dieux, qu'un nouveau, qu'à ceux des fer-nés, mais une religion liée à la nature lui semblait plus adéquate à une guérisseuse.

- Mais mes voyages n’avaient rien avoir avec les tiens.

Son sourire s'évapora. Pourquoi lui préciser cela ? Qu'est-ce qu'il gagnait à le faire ? Le coeur de Leeven ne battait que pour aider et à ce moment précis, elle réalisait qu'elle aidait un homme qui avait sûrement du sang sur les mains, même s'il ne l'avait pas dit clairement. La guérisseuse ne faisait pas de différence à l'habitude, mais cette précision bien spéciale ne pouvait que l'emmener à penser à ce point précis. Les pillages étaient ancrés dans la culture fer nés, comme cette histoire de femme-sel, pour dire vrai, même si elle ne jugeait pas leurs actes, Leeven réalisait ne pas être en accord avec ce genre de condition. Bien sûr, elle garderait le silence, qui était-elle pour poser un avis ? Son coeur comme à chaque fois trouvait toujours des excuses pour des actions qu'elle trouvait abjectes.

Plus rien ne vint briser le bruit des vagues et celui de ce qui les entourait. Ce fut en silence que la fin de la séance se termina. Elle vint à le ramener doucement aux rivages et d'un air pensif, attrapa sa robe pour l'enfiler sur celle mouillée, ne voulant pas traverser Lordsport en tenue si personnelle à ses yeux. Oui, elle planta là Harlon sans un mot. Il était totalement capable de se débrouiller et elle avait besoin de réfléchir un instant, loin du fer-né, de tous les fers-nés.


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