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Dark year and bright future [PV Alyssa Vanbois]

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Lune 8, An 296

Dark year and bright future



Darkstar may be a shield of worthy ones



La tristesse a tué le bruit à Amberly. Les drapeaux noirs n’ont pas encore été abaissés. Cela fait maintenant deux lunes… Cela fait maintenant deux lunes que Deirdre Dayne, anciennement Rogers, a été inhumée auprès de sa famille et avec elle… Son garçon mort-né... Il se nommait Galladon, comme elle l’avait voulu. Seulement quelques mois… Il restait seulement quelques mois pour qu’enfin elle donne naissance à ce fils tant désiré... Elle s’était confiée par lettre à sa belle-sœur Alyssa Rogers, sur son mal-être, sur le fait de ne pas se sentir femme ; incapable d’être mère. Le pire étant qu’elle aimait son mari Ser Gerold Dayne de toute son âme, qu’elle voulait lui donner un héritier.

Le couple était venu à Amberly en navire, ils venaient honorer la mémoire de feu le seigneur de ces terres. Tout se passait bien, tout était calme, Deirdre était en bonne santé malgré la tristesse déchirant son cœur. Pourtant… Trois jours avant l’enterrement, dans la nuit, le ventre de la femme l’a une nouvelle fois trahie. Il a tué son fils, leur fils ! Ses hurlements de délire, sa souffrance, même son mari n’arrivait pas à la calmer, même la drogue ne l’apaisait pas. Puis… Elle est tombée rapidement malade, terriblement malade. On dit qu’elle est morte de honte, de tristesse… Une fièvre violente l’a emportée la veille de l’enterrement. Elle s’était confessée dans un dernier élan de lucidité. Deirdre cherchait son fils, Deirdre pleurait pour son époux, Deidre maudissait son existence.

Durant ces trois jours d’horreur, Ser Gerold Dayne n’avait pas quitté cette chambre. Le chevalier a supporté les délires, les crises, la douleur. Il lui tenait la main, il ne s’alimentait plus et il priait. Même le Septon d’Amberly se sentait humble et impure devant tant de dévotion. Les prières n’ont pas été exaucés. L’année 296 est marquée à jamais d’un voile sombre pour la famille Rogers. Tout s’écroule, tout se décompose, tout meurt. Malgré la preuve de son attachement pour sa femme, le chevalier n’allait pas commencer son deuil. La Maison Rogers avait besoin d’un pilier ; il ne restait que lui. Dame Alyssa Rogers ne pouvait en supporter plus. Cela fait deux lunes depuis….

Cela fait deux lunes que Ser Gerold Dayne gère son domaine par lettres et gère le domaine d’Amberly comme il peut. Les gens ne l’aiment qu’à moitié, ils sont forcés de lui obéir, de le suivre, même s’il n’est pas légitime ; il n’y a personne d’autre. Certains commencent à lui être dévoué à cause de l’honneur dont il fait preuve. Ser Gerold Dayne protège les Rogers. Aucune Maison n’a osé quoique ce soit contre eux. Les tâches courantes sont menées, les récoltes sont bonnes, l’ordre règne peut-être même plus qu’auparavant et les drapeaux noirs continuent de flotter.

Le chevalier est doux et dur avec ses nièces et neveux. Il fait office de figure paternelle en tant qu’oncle, même s’il ne l’est plus vraiment. En partie grâce à lui, les fils et filles arrivent petit à petit à supporter les évènements. Les enfants ont une force que l’on ne soupçonne pas. Dans leur innocence et leur gentillesse, les petits arrivent à accepter ces pertes au prix d’une longue tristesse. Le temps les guérira. Le chevalier est davantage inquiet pour son ancienne belle-sœur… Aujourd’hui encore, elle ne trouve pas la force de se lever. Chaque jour, elle peine aux petites tâches du quotidien, même manger semble difficile.

Chaque matin et chaque soir, Ser Gerold Dayne lui parle du quotidien, des progrès de ses fils, de la douceur de ses filles. Même si ses yeux sont durs par nature, sa voix suave et ses gestes prévenants témoignent d’une attention sincère. Il n’a cœur au mépris, il n’a cœur à l’opposition, la seule chose importante est d’être digne et fort. La force reste et sera toujours son guide ; qu’importe sa forme.

Ce soir, encore, après avoir bordé ses protégés, il monte les escaliers du château. Ser Gerold Dayne part parler avec Dame Alyssa Rogers. Sa main toque doucement et sa voix monte de derrière la porte.


« Bonsoir, je viens vous voir et discuter si vous avez cœur ce soir, car je suis et serai toujours là pour vous… »



DRACARYS 2017
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Gerold

ft. Alyssa

chapitre un
Dès que je mange, le goût de certaines mets ordinaire ou  doux me sont devenus amères dans mon palais. Je n'ai plus la force de savourer des plats délicieux. Et même les tartelettes de fraises que je raffole me donne envie de vomir.
Je ne peux rien avaler, je n'ai pas envie de manger. Non, je ne veux pas manger. Pourquoi manger quand le cœur est détruit en milles morceaux ? À quoi cela sert de nourrir notre ventre quand on ne mange plus pour deux ? Pourquoi se nourrir sans la présence d'un enfant dans nos entrailles ? Je ne veux pas. Je ne peux pas.
Je pense sans cesse à cette terrible tragédie, à ce terrible jour où j'ai perdu mon enfant … Mon enfant est mort-né … Il n'a pas pleuré ni hurlé. Quand je me souviens de cet accouchement, je ne saurais oublier la douleur de cet accouchement interminable … Pourquoi mon enfant est-il mort dans mon ventre ? Pourquoi n'a-t-il pas survécu ? Qu'ai-je fait pour qu'il ne soit point viable ?  Suis-je maudite ? Pourquoi l'Étranger m'a ôté cet enfant ? Cet être qui aurait dû m'illuminer … Et sa mort m'a plongé dans les pénombres. Qui pourra me guider dans la lumière ? Qui ?
Je regarde la servante, je lui redis une seconde fois que je ne souhaite pas manger. Est-elle sourde ? Incompétente ? Je me le demande bien. Je la toise du regard.

Alyssa – Je ne veux point manger ! Laissez-moi seule. Je ne veux voir personne.

Brienne – Mais … Vous devez manger.

Alyssa – Non, sortez de ma chambre, toute de suite dis-je autoritairement.

Elle finit par se laisser. Je respire, je me redresse du lit. Je me mouille les lèvres. Pourquoi personne ne veut me laisser en paix ? Pourquoi ? Je respire calmement. Je tente de me lever mais je n'ai pas la force de me soulever. Aurais-je préférer regarder l'horizon ? Autrefois, j'aime passer mon temps à regarder les paysages du fief de Steffon … De voir mes filles et mes fils s'amuser. Mais, maintenant, je ne peux plus.
Steffon n'est plus, il a trépassé à cause de sa jambe, cette maudite jambe. Elle s'est infectée. Pourquoi l'Étranger m'a enlever mon époux ? Pourquoi lui ? Et, pourquoi me prive-t-il de mon enfant ? Cet enfant aurait pu m'aider à me consoler de la perte de Steffon. Hélas, les deux sont morts. Et rien ne pourra les refaire revenir.
Je dois me faire une raison. Mais, est-ce aisée de pouvoir dire adieux à son époux et à son enfant ? Il est dit que perdre un enfant est un déchirement de notre être, je ne peux réfuter cette idée. Et quand on perd son époux ? On perd une personne qui nous connaît sur différents angles. Je repense à nos longues conversations, à nos repas, à notre travaille d'équipe pour gérer le domaine. Mais, maintenant, qui va m'aider à m'occuper d'Amberly ? Comment pourrais-je gérer les métayers ?Pourrais-je le faire seule sans lui ?
Je respire longuement, je regarde le plafond puis je commence à sombrer dans un sommeil. Quand je me réveille, je vois ma fille Ysila. Je lui souris.

Ysila – Mère …

Alyssa – Oui, mon ange ?

Ysila – Je vous en prie, vous devez manger. Juste un petit peu.

Je fais la moue. Je la regarde longuement, elle me ressemble, mais, elle peut ressembler à son père. Je souris.

Alyssa – Bien, apportez-moi un potage dans ce cas.

Je la vois donner un ordre à une servante puis je l'écoute à moitié et je recommence à m'endormir. Dans ce rêve, je me vois en train de danser avec Arys, nous sommes costumés. Je suis heureuse de pouvoir danser avec ce partenaire puis je me réveille. Je vois ma fille. Je m'excuse auprès d'elle, la servante se tient près d'elle puis je me redresse dans le lit.
Je commence à manger le potage. J'interroge ma fille sur ce qu'elle fait, elle me raconte que son oncle Gerold s'occupe bien d'eux. En mentionnant le prénom de Gerold, je pense à l'infortunée Deidre. Cette dernière n'est autre que la sœur de mon époux. Elle est morte également avec son fils. Les dieux ne sont pas miséricordieux avec nous. Je souris à mon enfant, elle me dit que j'ai reçu des lettres et que si je souhaite elle peut écrire mes réponses sous ma dictée. Je la regarde avec un air songeur. Ai-je envie d'entendre les condoléances ? Non, je veux restée cloîtrée ici. Je n'ai pas envie d'entendre du bruit. Non, j'ai envie de rien.
Ysila repart, je retourne à mes sombres pensées. Pourquoi aurais-je des pensées colorées alors que mon cœur est fissuré en milles morceaux ? La vie est devenue amère, sombre et sinistre. Rien ne sera comme avant maintenant que Steffon est mort … Et, je ne pourrais plus être mère de nouveau. Bien que je n'apprécie guère mes rondeurs de grossesse, j'aime m'occuper de mes enfants. Comment pourrais-je le faire maintenant que mon cœur est de roche ?
Avant, je pleurais rarement maintenant je ne fais que pleurer. Est-ce ma malédiction ? Qu'ai-je fait pour que Steffon et mon enfant périssent ? Ai-je commis un péché aux yeux des Sept pour qu'ils me punissent ? Je n'ai rien fait. Enfin … Je n'ai tué personne. Je n'ai jamais fait du mal à un être vivant. Est-ce à cause d'autre chose ? Oh je ne sais plus. Je fronce les sourcils. Je soupire. Je regarde Brienne et je lui demande d'aller me chercher à boire. Elle me laisse de nouveau seule, elle revient avec un peu d'hydromel. Je le bois puis elle le pose sur un guéridon.
Où est Gerold ? Comment arrive-t-il à s'occuper de mon domaine ainsi que des enfants ? Où trouve-t-il la force de continuer à vivre ? Je n'arrive pas à comprendre comment il arrive à supporter cette douleur si destructrice. Par la suite, mon beau-frère vient dans ma chambre, après avoir toqué dans ma chambre, je lui accorde un sourire quand il rentre.

Gerold - « Bonsoir, je viens vous voir et discuter si vous avez cœur ce soir, car je suis et serai toujours là pour vous… »

Alyssa – Bonsoir Gerold … Je le regarde un instant. Je vous remercie … Oui, je veux bien. Je souris. Est-ce que … Est-ce que vous avez dîné ? Souhaitez-vous manger en ma compagnie ?



alyssadark year and bright future
(c) black.pineapple