Maybe we belong elsewhere [FB Edwyn et Baelor]
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An 291 | La Citadelle | Villevieille
Edwyn Cendregué & Baelor Noirmarées
Villevieille. La Citadelle. Des lieux que Edwyn connaissait bien sûr depuis longtemps, mais qu'il découvrait maintenant sous un angle nouveau. Après des années de lutte avec son père, avec sa propre nature, il avait enfin compris ce qu'il souhaitait faire de cette vie que les Sept lui avaient donné.
Il voulait devenir mestre.
Il se souvenait encore de la tête que Lord Androw avait faite quand son plus jeune fils avait fait cette annonce en présence de toute la famille. Il était passé dans ses yeux un singulier mélance de colère, mais également de soulagement et de satisfaction. Après tout, et en particulier dans le Bief, devenir mestre était considéré comme une place prestigieuse et méritoire. Enfin une position dans laquelle le maudit Edwyn, à défaut d'apporter plus de puissance aux Cendregué par un mariage puissant, cesserait donc d'apporter l'opprobre sur les siens! Peut-être pourrait-il devenir le prochain Grand Mestre, avoir en charge les Targaryen ou une maison suzeraine, et ainsi participer indirectement à leur faire honneur.
Après un long moment de silence dans la grande salle de Cendregué, Androw avait fini par se racler la gorge avant de dire ces mots:
-Et bien, mon fils, si c'est la voie que tu choisis pour toi, alors tu as ma bénédiction.
Cela avait, il fallait bien le dire, surpris chacun de ses frères, plus habitués à entendre leur père hurler sur leur cadet que lui accorder ainsi solennellement sa bénédiction.
Ainsi avait-il donc pris la route pour Villevieille, et avait accueilli comme novice à la Citadelle. Il avait abandonné ses vêtements chatoyants pour une simple bure d'apprenti, s'était soumis sans broncher au regard des mestres de la Citadelle qui le dévisageait avec un mélange de méfiance et de bienveillance. Le cadet Cendregué avait déjà une réputation des plus étranges, mais était également connu pour sa grande intelligence ainsi que sa curiosité sans égal. Nul doute qu'avec un peu de discipline, il pourrait devenir un grand mestre.
La discipline fut l'enseignement le plus difficile pour le jeune Edwyn. Il avait toujours été un esprit, n'acceptant de se pliant qu'aux règles qu'il voulait bien. Ce n'était pas le travail d'apprenti qui lui faisait peur, loin de là, mais bien de devoir obéir à des règlements qu'il ne pouvait pas comprendre. D'ailleurs, et malgré sa grande intelligence, cela lui valait nombre de remontrances et de punitions.
Pourtant, il était à n'en pas douter l'un des plus doués des novices de la Citadelle. Sa mémoire était impressionnante, tout comme sa logique et son esprit de déduction. Il pouvait surpasser, du haut de ses 18 ans, des apprentis plus haut que lui ou présents à la Citadelle depuis bien plus longtemps que lui, et c'était cette émulation constante, qui lui permettait de respecter -parfois- l'autorité et se plier aux tâces ingrates qui étaient le lot quotidien des novices.
Ce jour là, Edwyn avait été puni pour avoir répondu un peu trop vertement à un mestre dans un débat concernant l'astronomie. Il avait donc été affecté aux cellules de la Citadelle, devant les nettoyer et apporter à manger à leurs pensionnaires. Ces derniers pouvaient être aussi bien de pieux mestres en pénitence que des importuns en châtiment. On y trouvait parfois des gens de l'extérieur, par exemple qui avaient tenté de s'introduire dans la Citadelle ou s'était mal comportés avec les apprentis.
Edwyn, vêtu de sa bure de novice mais attirant toujours le regard avec ses yeux bleus en amande et sa peau trop pâle, allait et venait entre les cellules pour proposer nourriture au soin à ceux se trouvant à l'intérieur des cellules. Il parlait à voix basse pour ne pas déranger ceux qui se trouvaient en pleine prière ou en méditation.
C'est alors qu'il passa devant une cellule occupée par un jeune garçon qui lui était vaguement familier. Il n'était pas novice, pourtant le Bieffois était persuadé de l'avoir déjà vu quelque part. Comment avait-il pu bien atterrir ici?
Au travers de la petite trappe aménagée dans les barreaux, il lui fit passer un pleateau avec unn bol de soupe chaude et un morceau de pain. Cherchant à croiser le regard du jeune inconnu, il lui lança à voix basse:
-Qu'est-ce-que tu fais là, toi? Comment es-tu atterri ici?
DRACARYS 2017
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An 291 | La Citadelle | Villevieille
Edwyn Cendregué & Baelor Noirmarées
Il était rare les soirs ou il pouvait dormir dans sa chambre dans le tour. Ses yeux posés sur le plafond, l'ennui le fit pouffer. Ce n'était pas drôle, personne ne s'était pris dans un de ces pièges et étonnamment, malgré ses trouvailles pour embêter les gardes, cela ne semblait pas les avoir assez agacés pour l'emmener dans sa cellule dédiée à lui seul. Il la voyait pratiquement plus que sa chambre. Beaucoup d'idées lui parcouraient l'esprit pour occuper sa soirée de liberté et finalement, emporter par les élans de son âge, il sauta de son lit, ouvrit en grand sa fenêtre et se mit à descendre de fenêtre en fenêtre avec adresse, sans avoir peur du vide. Cela était bien plus drôle que de passer par les longs escaliers, puis il aimait sentir le contact du vent dans ses cheveux. Rien de mieux pour se sentir libre, comme lorsqu'il se trouvait au bord d'un bateau. Arrivé en bas, le sourire aux lèvres, il se dirigea vers une taverne où il commençait à être connu. Si la haute noblesse le méprisait, il avait trouvé dans les ivrognes du coin des bons partenaires, les amusant avec ces tours, leur raconter la vie des Fer-nés rien que pour obtenir des verres, puis il fallait dire qu'une serveuse qui se trouvait là-bas était totalement à son goût. Baelor était loin de résister au charme féminin et l'inverse marchait aussi, peu résistaientau regard obscur et l'allure du jeune otage des Higthower. Si du moins, il était prisonnier de cette ville, le Noirmaréessavait en profiter quand il ne torturait pas les gardes.
Une nuit fantastique se disait-il quand il resserra son étreinte. Ouvrant les yeux, tout les paraissait flou au premier abord, puis les tambours dans sa tête ne semblaient pas vouloir s'arrêter. Il avait sûrement bu trop d'alcool. Il mit du temps à réaliser que ce qu'il serrait contre lui, n'était pas une femme, mais un crâne. Qu'est-ce qu'il avait bien pu fabriquer ? Ses derniers souvenirs étaient d'avoir rejoint un groupe de marin et d'une femme sur ses genoux quand il continuait à boire. Des bruits alentour arrivaient à ses oreilles, se relevant légèrement, tenant toujours le crâne, il observa les lieux. Une cellule, il était dans une cellule, mais pas une des Higthower, il la connaissait par coeur. Passant sa main sur sa tête, Baelorne se sentait pas au meilleur de sa forme, mais assez pour se lever et observer à travers les barrières. Où était-il ? Et qu'est-ce qu'il avait bien pu faire pour arriver ici ?! Finalement, il se disait que comme toujours, il viendrait bien par être délivré et surtout que la famille noble qui le retenait en otage, allait surement partir à sa recherche, cela faisait mauvais genre de perdre celui qu'il était censésurveiller. Se réinstallant, dormir davantage ne lui ferait pas plus de mal, ce fut à ce moment-là qu'un bruit sourd le fit grimacer. Tournant la tête, on venait de lui servir à manger, mais surtout, il reconnut les tenues des mestres. Les cellules de la citadelle, très intéressants. C'était une grande première, il aimait sa les grandes premières. N'ayant pas faim, il n'alla pas chercher le plateau, mais il ne put s'empêcher de dévisager l'homme quand il vint à lui demander à voix basse :
-Qu'est-ce-que tu fais là, toi? Comment es-tu atterri ici?
Ce visage ne lui était pas inconnu, l'avait-il déjà rencontré ? Il y avait bien une famille de noble renommée pour y avoir du sang de YI-TI, mais il n'avait pas écouté davantage les leçons du Mestre, puis cet homme pouvait bien venir de n'importe où. Finalement, d'un sourire, il répondit à voix haute :
- Très bonne question, je cherchais peut-être le propriétaire de ce crâne ?! Où est-ce une histoire de femme que j'aurais ramené ici, peut-être les deux, qui sais l'ami !
En parlant de femme, une image lui revint à l'esprit, lui avec deux belles-filles du peuple qui pénétrait dans la citadelle. Quelle drôle d'idée ?! Mais qu'est-ce qu'était l'histoire du crâne ?
- De toute façon, je préfère être enfermé en cellule pour avoir profité de la vie qu'être obligé de servir des repas à des....tiens tu serais peut-être qui s'est lui ?
Lui montrant le crâne qui ne possédait pas le bas de sa mâchoire. Il devenait l'énigme du jour pour Baelor.
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An 291 | La Citadelle | Villevieille
Edwyn Cendregué & Baelor Noirmarées
Edwyn observait l'inconnu avec une certaine attention, cherchant à fouiller dans sa mémoire pour retrouver là où il avait bien pu le connaître dans le passé. Car il en était sûr, ce jeune garçon ne lui était pas si inconnu que cela. Ce n'était pas un novice de la Citadelle, de cela il était certain. Pourtant, ce regard noir et cet air rebelle lui était quelque peu familier, sans pour autant que le souvenir ne parvienne à remonter jusqu'à la surface de la conscience. Il laissa donc momentanément la question de côté.
Ce dernier croisa d'ailleurs son regard, et le Bieffois put voir au fond de ses yeux une certaine colère, bien qu'elle ne sembla pas réellement dirigée contre lui. Ces yeux, hurlaient leur rage au monde dans son entier. Qui était-il, pour ainsi détester tout ce qu'il voyait?
Il finit par prendre la parole pour parler d'un crâne, ce qui fit baisser les yeux à Edwyn dans la direction de sa main. Comment pouvait-il bien avoir occupé sa soirée pour se retrouver ainsi avec un crâne humain.
L'inconnu lui lança une pique sur son enfermement et sur les tâches qu'effectuait le novice de la Citadelle. Edwyn ne réagit par le moins du monde, quand bien même son interlocuteur n'avait pas complètement tort. Il appréciait le bouillonnement intellectuel qui avait lieu au sein de cette tour, cela lui plaisait au delà de toute mesure. Cependant il regrettait qu'il soit finalement si peu accessible aux novices comme lui, qu'ils étaient souvent relégué aux tâches ingrates, les obligeant à apprendre par eux-même ou de se battre pour cela. Il n'était pas sûr que cela lui convienne, après tout.
Après lui avoir parlé de dames introduites à la Citadelle -ce qui expliquait certainement sa présence ici- , il lui tendit carrément le crâne comme si le novice allait pouvoir l'éclairer quant à son identité. Edwyn tendit une main nonchalante à travers les barreaux de la cellule pour se saisir du crâne, qu'il observa d'un air égal. L'inconnu était-il allé chercher ce crâne dans une tombe? Il ne semblait pas récemment sortie de terre de par sa propreté, mais après tout il ignorait quelles aventures il avait vécu dans la main du jeune garçon avant de se retrouver dans la sienne.
Il reposa le crâne délicatement sur le sol de la cellule avant de regarder de nouveau le garçon dans les yeux. Ce n'est qu'à ce moment qu'il se souvint de lui. Il était arrivé il y avait quelques temps dans le Bief, mais il n'y était nullement né.
-Je me souviens de toi. Tu es le jeune Fer-Né vivant chez les Hightower. Baelor, c'est bien ça?
En tant que fils d'un seigneur du Bief, Edwyn connaissait bien sûr la maison de Villevieille, l'une des plus anciennes et les plus puissantes de la région. Il savait bien sûr que les Hightower avaient recueilli un pupille Fer-Né sur ordre royal après la fin de la rébellion de Balon Greyjoy. Le métisse se souvenait l'avoir croisé à plusieurs reprises dans les couloirs de la demeure seigneuriale lorsque les Cendregué leurs rendaient visite, cependant ils n'avaient encore jamais échangé. Après tout, ils appartenaient à des mondes bien différents.
Il ignorait bien ce que cela devait faire de se trouver ainsi prisonnier, loin de sa famille et des siens, après une guerre qui n'avait mené à rien. Il ne pensait certainement pas comprendre ce que vivait le jeune Baelor, et ne ferait pas cet affront.
Détournant le regard dans la direction de l'enfilade de cellules, il finit par se relever comme s'il ne se souciait plus du jeune garçon enfermé. Il dépassa rapidement les mestres en prière qui ne lui accordèrent pas la plus petite attention, pour décrocher le lourd trousseau de clefs qui était suspendu au mur. Il la dissimula rapidement dans sa bure au cas où quelqu'un viendrait dans sa direction, et il revint vers la cellule de Baelor.
Il lui fallut quelques instants pour trouver la bonne clef, mais après quelques instants, un son métallique se fit entendre dans la serrure de la cellule, et la porte glissa dans un bruit que Edwyn chercha à minimiser. Cela résonna tout de même dans la pièce, cependant les hommes en méditation ne semblèrent pas dérangés.
Edwyn rangea le trousseau, faisant maintenant face au jeune otage sans plus de barreaux pour les séparer. Posant un genou à terre, il récupéra le crâne avec délicatesse avant de se relever et de tendre le bras pour le rendre à Baelor.
-Tu n'as rien à faire ici.
La phrase était à double sens. Il n'avait rien à faire dans une cellule de la Citadelle, et il n'avait rien à faire dans le Bief non plus. Mais Edwyn n'avait de pouvoir que sur une seule de ces situations.
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Edwyn Cendregué & Baelor Noirmarées
Des images de la soirée lui revenaient petit à petit, mais pas assez pour savoir ce qu'il avait véritablement fabriqué pour se retrouver en cellule. Deux jolies femmes à ses bras, la citadelle et finir avec un crâne sans mâchoire derrière les barreaux. Une véritable énigme, mais le jeune Baelor se concentrait sur l'objet, voulant savoir son identité, une bien drôle d'idée, mais l'alcool influençait encore beaucoup ses actions. Puis, que pouvait-il demander d'autres à un mestre ? Finalement, le jeune ne vint pas à lui répondre reposant le crâne sur le sol. Haussant simplement les épaules, il alla s'installer au sol, le dos collé au mur. N'ayant nullement faim, il ne s'intéressait pas au plateau, pensant qu'après tout, dormir était la meilleure occupation à avoir. Il ignorait combien de temps mettrait les Higthower le retrouver et cela lui faisait plus rire en les imaginant le chercher partout.
-Je me souviens de toi. Tu es le jeune Fer-Né vivant chez les Hightower. Baelor, c'est bien ça?
Un rire s'échappa de sa gorge. Pour lui, le terme vivre ne correspondait pas du tout à sa vision des choses. Il était le prisonnier des Hightower, jeune fer-né s'était certain, personne n'était assez idiot pour prendre un vieux fer néen otage. Que des lâches ses continentaux ! Si ce n'était pas pour la protection de son île, Baelor aurait cherché un moyen de fuir, mais voilà, comment pouvait-il risquer la vie de son peuple et surtout de sa mère ?! Alors, il faisait en sorte d'agacer tout le monde autour de lui, espérant encore être renvoyé, même si cela n'avait pas marché les deux premières années. Finalement, hormis son ricanement qui prenait, place de réponse évidente, aucun mot ne sortit de sa bouche. Quand, il releva le regard, le Mestre avait tout bonnement disparu. L'aurait-il vexé ? Vraiment, il ne lui en fallait pas beaucoup, cela en était décevant. Après quelques instants, son visage au trait étranger vint à réapparaître dans sa vision. Son regard transmettait sa curiosité face à son action. Qu'est-ce qu'il fabriquait ? Quand la porte s'ouvrit, il se leva d'un bond. Là, il était impressionné par le côté rebelle du jeune homme. Attrapant le crâne qu'il lui tendait, le mestre ajouta :
-Tu n'as rien à faire ici.
Parlait-il de la cellule ou bien du Bief tout simplement ? Baelor était bien incapable de le savoir, mais là, son visage prit des formes d'interrogation, pour ne pas dire de méfiance. Il n'avait pas l'habitude d'être aidé ainsi, surtout par les mangeurs d'herbes. Mais finalement, d'un air espiègle, il répondit en sortant de la cellule :
- Quel esprit ! Je devrais dire aux tours de venir faire des visites aux Mestres.
Oui, il disait clairement qu'ils étaient idiots. Peut-être que le mestre pourrait aller parler au chef de la famille pour lui faire comprendre que la place de Baelor n'était pas ici. Toujours le crâne dans sa main, son regard se porta sur les lieux et une lueur de malice vint s'y loger.
- Quitte à te faire des ennuis, tu pourrais me faire visiter ?!
Jamais, il n'avait pénétré la citadelle, imaginant l'endroit fort ennuyeux, mais à présent qu'il était là, l'envie de le parcourir le parcourait. L'aventure de la journée, puis il viendrait peut-être à comprendre ce qui l'avait attiré ici sous l'influence de l'alcool, mais surtout l'identité du crâne. Repensant à sa soirée encore floue dans ses esprits, à la vision des femmes, un sourire apparut sur son visage :
- Abandonné les femmes pour les livres, tu as fait un bien drôle de choix, l'ami.
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