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L'esprit raisonne et le coeur sait Feat Gysella

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L'esprit raisonne et le coeur sait.
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semaine 3, lune 5, an 299.

 
Vingt trois années en arrière, Noirmarées subissait une énorme de tempête, signe pour les fer-nés que le dieu de la tornade donnait sa force à Brym pour enfin donner un héritier à son époux, alors qu'à l'inverse Vernon lui se tournait vers d'autres dieux, priant la mère de lui donner un enfant fort qui survivrait, oui, il y avait déjà perdu trop d'enfant, malgré sa ferveur au dieu noyé, là, elle était son dernier espoir et il fut loyal au sept jusqu'à son dernier souffle, car la mère lui avait permis d'avoir un fils, un fils qu'il nomma en l'honneur de cette religion, Baelor. Outre être l'anniversaire du seigneur des terres de Noirmarées, c'était aussi un jour d'espoir et de changement et Brymespérait voir ce jour d'anniversaire pour son fils apporter un nouveau changement dans sa vie, même si Baelor pour le moment ne paraissait pas bien respectif à sa demande. Oui, il était temps pour elle qu'il songe à se remarier, à une véritable fer-nés cette fois, mais surtout une femme qui ferait que Garett ne reste pas enfant unique, elle avait toujours rêvé voir sa maison remplie d'enfants et malheureusement, elle-même n'avait pu voir que Baelor y grandir, elle souhaitait donc que cela soit différent pour son enfant. Finalement pour éviter toutes ses jérémiades et avoir un instant de paix, loin de toute la préparation du repas d'anniversaire et de son rôle de seigneur, il se dirigea vers un coin tranquille de l'île où beaucoup savaient qu'il aimait se réfugier pour fabriquer ce qui lui passait par la tête. Il avait toujours agi ainsi, enfant cela servait surtout àconfectionner des pièges et des lance-pierres, mais à présent, il voyait plus grand, voulant fabriquer un bateau de ses propres mains et pourquoi pas améliorer des autres de sa flotte, mais à ce moment précis, tout ce qu'il faisait, c'était se perdre dans ses pensées, repensant à la vie qui avait été la sienne.

S'il était possible de lire dans son regard, les scènes qui vivaient dans son esprit, c'est des moments précieux passés en compagnies de son père qui lui enseignait tout ce qu'il devait savoir pour être un bon marin et seigneur, tout comme ses instants auprès de sa mère qui malgré son statut d'enfant unique, n'hésitait pas à lui faire des remontrances, voulant que son fils soit un parfait fer-nés, puis il y pensait aussi à la rébellion qui lui avait tant coûtéet fait comprendre à tel point il était facile de tout perdre à un instant; pour sa vie dans le bief où il avait dû apprendre à réfléchir autrement pour pouvoir obtenir sa liberté. Son mariage avec Aylin, une union arrangée de deux êtres très différents et qu'il avait appris à apprécier, elle avait été son refuge durant le long mois où il dut prouver à ses hommes ses qualités de chef, puis la naissance de son fils, la mort de son épouse, la trahison de son ami d'enfance, ses remises en question, puis finalement ses retrouvailles avec Gysella. Leur relation avait tellement évolué au fil du temps et à présent, elle était à lui, la femme qui s'était engouffrée dans son coeur en ne laissait nul place pour une autre, sa tornade le possédait totalement et chaque nuit avait de s'endormir, il pensait à elle, les cheveux détachés, son sourire, une image qui chérissait précieusement.

Leur relation était gardée secrète, même si beaucoup n'étaient pas dupe, car le couple voulait vivre leurs histoires sans encore réfléchir trop à l'avenir, mais sa mère avec ses réflexions poussait Baelor à le faire et malgré son amour si puissant, n'arrivait pas à envisager un mariage. Ils ne souhaitaient pas la même chose et surtout ne priaient pas les mêmes dieux, et encore, si Gysella était tournée vers la nouvelle voie, mais il était connu que les Bonfrère étaient pour l'ancienne, un style de vie qui ne convenait pas du tout à Baelor. Serait-il prêt à faire des concessions ? Et Gysella ? Il était certains qu'un jour ou l'autre une discussion devrait avoir lieu, mais là, il préférait agir comme un égoïste et ne pas chercher la discorde, simplement vivre l'amour.

Continuant à travailler le bois, perdu dans ses pensées, il n'entendit pas les pas venant derrière lui et vint simplement à sursauter quand la personne se trouva auprès de lui, se retournant, tous ses tracas se dissipèrent, laissant place au sourire :

- Qu'êtes-vous venus chercher ici, capitaine Bonfrère ?


(c) khάη


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L'esprit raisonne et le coeur sait.
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semaine 3, lune 5, an 299.

 
Beaucoup de changements s’étaient effectués depuis le voyage à Villevieille. Si pour beaucoup, ce dernier avait été source d’une incompréhension la plus totale –chose qui traversa l’esprit de la guerrière pendant un temps aussi- il lui avait fallut d’une simple nuit pour finalement se rendre à l’évidence et appréhender les réels enjeux de toute cette mascarade. Les Fer-nés avaient su jouer de leur tact pour mener en bateau les petits nobliaux pollueurs avec des effluves entêtants. Ils avaient su faire entendre leurs noms et leurs courroux pour ainsi n’en ressortir que plus forts et élaborer par la suite un monde dans lequel la découverte serait omniprésente. Cette dernière tiendrait la main de la liberté, mouvant les voiles de chaque boutre vers des directions diverses et d’autant plus enrichissantes qu’elles seraient à même de satisfaire les envies et désirs de tous. Gysella Bonfrère y croyait coûte que coûte, à présent qu’elle plaçait toute sa confiance vers la fille du Kraken. Son amie, sa sirène avait de cette fougue typique du peuple de la mer, toujours à même d’en vouloir plus, de vouloir faire entendre les mœurs d’un peuple pour longtemps laissé à l’abandon. L’âge d’or des fer-nés finirait par revenir, par étendre un peu plus de ses voies vers des contrés qu’ils pilleraient et dans lesquelles ils entretiendraient une domination, la leur. Le cœur de la jeune femme s’enivrait à cette idée, mais il réagissait surtout dès lors que la scène suivante s’imposait irrémédiablement devant elle. Le visage du Capitaine de l’Oiseau de Nuit veillait à la transporter vers des horizons plus éloignés encore, vers des attentes qu’elle n’avait jamais anticipées et desquelles émanaient des désirs et envies qui se mêlait à une autre sensation. Elle désirait plus que tout le chérir, du moins à sa manière, prouver de sa présence et ainsi lui confier à tout va qu’il pouvait reposer sur elle. Pourquoi ? Maudit soit ce sentiment d’amour qui l’affaiblissait, à moins qu’il ne la renforce davantage. Tout dépendait des moments et de ses idées. Mais une chose était certaine, elle ne désirait pas le perdre, pas à nouveau et surtout jamais. Cette pensée l’énervait d’autant plus alors qu’elle concevait que ce désir allait à l’encontre de tout ce qu’elle avait désiré être : imprenable. Gysella avait donné son cœur à celui dont elle avait reçu la pareille. Sans retenue, sans crainte non plus, elle s’était contentée de lui offrir tout ce dont elle était capable de faire les yeux fermés sans rien attendre en retour, si ce n’était sa présence. Baelor n’était plus le simple rescapé, ni même le meilleur ami, il dépassait ces rangs et probablement l’avait-il déjà fait depuis pas mal de temps déjà. Mais sa colère et sa détermination l’avaient ébloui, jusqu’à cette nuit. Tout bascula en un fracas de secondes, délivrant alors les émotions et les secrets pour oser les consoler aux siens. La guerrière n’était plus dans ses bras, mais devenait la simple femme qui apprenait ce qu’exister dans les yeux d’un homme signifiait. Son homme. Elle n’était plus certaine d’en envisager une autre posture, tant elle ne voulait plus le quitter. Du moins, pas de cette manière. Car leur liberté leur importait à tous les deux et veillait à les animer pour faire d’eux ce qu’ils étaient. La fer-née ne changerait pas sa manière d’agir ou même de penser, du moins pas pour l’instant. Les compromis lui étaient inconnus en cette heure, puisqu’ils se connaissaient assez pour savoir faire avec l’un et l’autre. Elle ne se posait aucune question, préférait de loin vivre l’instant présent sans envisager les disputes à venir. Car elle n’était pas dupe, elle savait très bien qu’il y en aurait à un moment. Tous les deux avaient cette impulsivité débordante et bien particulière aux fer-nés pour ne pas savoir se retenir lorsqu’il le fallait. Il s’agissait là d’un trait de caractère qui plaisait énormément à la Bonfrère, tant ce dernier laissait exprimer une vérité : la liberté. Leurs cœurs ne formaient plus qu’un, ils élucidaient des tempos orchestrés de manière à pouvoir se répondre mutuellement. Ce qui ravissait davantage la jeune femme. Elle était à lui et il était à elle.

L’anniversaire de Baelor s’était approché à grand pas. La guerrière n’avait jamais oublié cette date et ce depuis sa plus tendre enfance. Cela l’avait toujours ramené vers ce temps où l’insouciance avait eu le don de les faire se chamailler pour des raisons diverses et variées. Et cela aboutissait toujours dans des éclats de rire et des énonciations d’ambition assez partagées. Durant son absence, l’humeur de la Bonfrère était toujours exécrable les jours qui précédaient et succédaient cette date. Pire que ce qu’on pouvait lui connaître, elle n’hésitait pas à s’isoler pour s’entraîner. Ses muscles s’étaient développés depuis, sa hargne avait eu raison de son calme, libérant la fougue de laquelle trépignait l’impatience. Elle avait souffert en silence. Elle avait appris à dissimuler ses ressentis afin de pouvoir répondre au mieux à ce que son oncle attendait d’elle. L’amour était une faiblesse pour elle, puisqu’elle l’assimilait à de la maltraitance à un moment où à un autre. De la souffrance morale, de laquelle naissait une faiblesse qu’elle terrassait immédiatement et l’enfermait derrière ses tonnes de barrières. La tempête intérieure n’aurait pas raison du reste et du vent qui soufflait sur ses oreilles. Le Dieu Noyé était de son côté, à moins qu’il se plaise à se moquer d’elle encore et encore. Voilà pourquoi cette année était à placée sous le signe d’un renouveau. Son oiseau de nuit méritait autre chose que son amertume, d’autant plus que cette dernière, n’avait plus de raison d’exister aujourd’hui. Aussi, s’empressa t-elle de trouver des cadeaux adaptés à sa personne. Dignes de lui, mais surtout à même de lui donner une certaine utilité dans l’avenir. Les fer-nés n’étaient pas ce que l’on pouvait qualifier de démonstratifs, concernant les offrandes, pourtant, Gysella se sentait poussée vers ce courant pour une fois. Elle ne tarda pas à trouver les objets qui l’intéressaient, et fut même contente d’elle alors qu’elle rangeait sa dernière trouvaille dans la poche de sa ceinture sur le marché de Lordsport. Au moins, son voyage n’aurait pas été totalement vain, en comparaison de ce qu’il avait pu s’échanger avec la méduse. Le capitaine ne tarda pas à accoster sur la berge de Noirmarées. Dissimulant un sourire qui avait eu raison d’elle au moment où elle avait pu reconnaître les couleurs du seigneur des lieux. Elle ne savait pas encore comment réagir néanmoins, la chamade de son cœur lui donnait des impulsions impatientes pour le retrouver rapidement.

Le trouverait-elle aisément ? Visiblement, le jeune homme n’avait pas su rester en place dans son fort et s’était empressé de sortir pour prendre l’air. La mère de ce dernier en avait informé la Bonfrère alors qu’elle se plaisait à lui sourire d’une manière que Gysella qualifia d’étrange. Lui avait-il dit quelque chose à leur sujet ? A en juger par l’émoi qui saisissait la femme devant elle, la capitaine était prête à parier qu’on la voyait déjà mariée. Ce qui eut le don de la faire reculer de quelques pas avant de laisser sa nonchalance prendre le dessus pour vite sortir de cet endroit. La fer-née s’enquit ensuite de secouer sa tête avant de souffler sur un ton qui se voulait quelque peu exaspérer. « Ah les femmes… » Après quoi, elle se détourna de la civilisation afin d’emprunter un chemin qui ne lui était pas inconnu. En effet, elle avait déjà pu fouler ses pas dans cette direction par le passé, puisqu’il la ramenait toujours vers lui. Baelor avait apprécié cet endroit pour son calme mais aussi pour l’étendue de son horizon qui était saisissante. A coup sûr, la fer –née était prête à croire que lors d’une tempête, on pouvait y admirer la foudre frapper brutalement les flots les plus éloignés comme si il s’agissait d’une épée que l’on plantait directement dans le ventre d’une bête mystique. Une respiration saccadée accompagna ses pas, signe de son impatience pour retrouver rapidement la silhouette de l’homme qui avait saisi son cœur. Cette silhouette grandissait à mesure qu’elle pénétrait l’espace qui le confinait et lui laissait reconnaître la besogne de son travail. La guerrière s’adossa pendant plusieurs minutes à même la roche. Désireuse d’imprégner cette image dans ses souvenirs, mais surtout curieuse quant à sa manière de travailler le bois. L’ambition du jeune homme veillait à l’impressionner, et elle voyait déjà l’accomplissement de son travail comme un réel accomplissement pour lui, chose qui serait le rendre fier de ses origines. Cette pensée lui arraché un sourire et lui donna de l’impulsion pour reprendre son chemin et ainsi le retrouver. D’ordinaire, Baelor était toujours celui qui rappelait à Gysella de prendre garde à ses arrières, mais aujourd’hui, il semblait si accaparait par son travail, qu’il délaissait les alentours et donc ne portait aucune attention vers ce qui se passait autour de lui. Un rire s’échappa de ses poumons au moment où il sursautait et même si elle avait entendu sa manière de la saluer, la Bonfrère ne put s’empêcher de commenter avec son ton habituel. « Dir’ qu’t’es toujours en train d’me rapp’ler d’faire gaffe à mes arrières. » Son sourire ne tarda pas à se joindre au sien. Tous les deux s’apaisaient mutuellement et tous les deux ressentaient probablement les mêmes sentiments à l’heure actuelle. « J’sais pas trop, j’passais dans les parages et j’me suis dis qu’l’cap’tain du piaf d’nuit aurait envie d’avoir d’la visite. » Elle se mit à hausser ses épaules et passa devant lui avant de vérifier que ce qu’il travaillait tenait bien. Une fois vérification faite, elle s’y installa dessus, son sourire narquois sur les lèvres. « Un boutre, c’pas rien en cadeau d’anniversaire. » Ses yeux se détournèrent des onyx du jeune homme pour regarder autour d’elle avant qu’elle ne reprenne le contact avec lui et qu’elle se mette à sourire. « J’ai pas oublié. » Son sourcil s’arqua doucement avant qu’elle ne cherche dans la poche de sa ceinture le cadeau qu’elle comptait lui offrir. Emballée dans un linge qui ne laissait rien présager quant à sa nature, la Bonfrère se contenta de lui tendre la pierre de lune, dont elle savait très bien qu’il en aurait une bonne utilité. « C’pas aussi exotique qu’ça, mais ça d’vrait t’servir, bon anniversaire l’Noirmarées. » Elle lui afficha une mine dans laquelle il était aisé de lire qu’elle était assez satisfaite d’elle et qu’elle désirait lui prouver qu’elle pensait à lui à sa manière. Comme elle l’avait prévenu, elle ne savait pas comment se déroulait les relations de ce genre, il s’agissait d’une grande première pour elle et elle appréciait être ce genre de personne.



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L'esprit raisonne et le coeur sait.
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semaine 3, lune 5, an 299.

 
Emporté par les vagues du passé, Baelor était perdu dans ses pensées, tout en travaillant le bois. Fabriquées, des choses de ses mains avaient toujours été l'un de ses passe-temps, un don qui pouvait autant émerveiller qu'agacer, surtout quand plus jeune, il construisait des pièges ou des lance-pierres. Ah les souvenirs ! Baelor semblait ne vivre qu'à travers eux, à ce moment précis, un sentiment habituel le jour de son anniversaire, si pour sa mère s'était un jour de fête, pour le seigneur, c'était un jour de deuil de tout ce qui aurait pu être et ne serait jamais, tout comme tout ce qui pourrait être et se révélait difficile. Pourquoi sa mère devait-elle lui rabâcher les oreilles avec un mariage ? Baelor ne se sentait pas prêt à refranchir ce cap, surtout que son coeur battait pour une femme dont il se voyait mal l'épouser par leurs différences. Il ne se voyait plus vivre sans elle, mais il était assez réfléchi pour se dire qu'en vue de leur culture fer-nés, ils se retrouvaient l'opposés l'un de l'autre. L'avenir, il aimerait pouvoir continuer à l'oublier, ou ne se concentrer que sur Garrett, le véritable futur de Noirmarées, et ainsi pouvoir vivre son idylle en paix. Sculptant une forme, il vint à sursauter, l'éloignant de toutes pensées parasitaires. La surprise fut de reconnaître le rire de sa tornade, son coeur vint à battre plus fort dans sa poitrine et son visage devint souriant. près d'elle, il n'avait plus aucun doute. Lui demandant tout en la taquinant ce qu'elle venait faire ici, elle vint à dire :

« Dir’ qu’t’es toujours en train d’me rapp’ler d’faire gaffe à mes arrières. J’sais pas trop, j’passais dans les parages et j’me suis dis qu’l’cap’tain du piaf d’nuit aurait envie d’avoir d’la visite. »

Une évocation d'un lointain souvenir, leur dernier avant la rébellion de Balon Greyjoy. Leurs rôles étaient inversés et Baelor appréciait ce constat. Il était certain qu'il avait trop baissé la garde, mais fort heureusement, c'était Gysella qui lui était arrivé dans le dos pas un assassin. Venant à s'installer sur sa construction, il ne la quittait pas du regard.

Un boutre, c’pas rien en cadeau d’anniversaire. »

Un cadeau d'anniversaire ? Il ne vient pas à comprendre le lien entre ce qu'il fabriquait et un anniversaire quelconque, mais il vint très vite à comprendre ou voulait en venir sa tornade. Venant à chercher dans sa poche en disant :

« J’ai pas oublié. C’pas aussi exotique qu’ça, mais ça d’vrait t’servir, bon anniversaire l’Noirmarées. »

C'était donc la raison de sa présence, son anniversaire. Au final, son plus beau cadeau était sa présence, même si cela donnerait davantage de mauvaise idée à sa mère. Prenant le linge dans sa main, il se demandait bien ce qu'elle avait pu lui trouver, sachant simplement grâce au regard de sa belle que ce cadeau la satisfaisait.

- Merci bien, capitaine Tornade !

Dévoilant le présent, il s'agissait d'une pierre de soleil, son père en avait eu une, mais jamais il n'avait remis la main dessus. Un objet de navigation très utile, un objet qui vint à faire illuminer son regard. S'approchant d'elle, il écarta ses jambes pour se placer entre elles et vint à dire d'une voix énigmatique : 

- Je crois qu'il faut que je prenne quelqu'un de tes cheveux, l'attache à la pierre et ainsi, je te retrouverais toujours. Ses yeux se plongèrent dans les siens. C'est très connu comme phénomène, on appelle ça de l'ancienne magie. Comment pourrais-je te remercier !

Un regard plein de malice, il vint à saisir sa bouche avec fougue, tout en resserrant son étreinte. Seuls au monde face à la mer, deux cœurs battants l'un pour l'autre. Finalement, ce ne fut qu'une fois à bout de souffle qu'il éloigna son visage d'un sien et ajouta : 

- Ta bouche m'avait manqué !



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L'esprit raisonne et le coeur sait.
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semaine 3, lune 5, an 299.

 
La bise maritime titillait les naseaux de quiconque voulait bien le ressentir. L’air iodé avait cet avantage de pouvoir dégager les bronches et apportait un meilleur équilibre dans les pas des plus fervents. Le Dieu Noyé était clément en cette journée. Il n’apposait aucun nuage à ce tableau, juste quelques vagues célestes qui osaient défier son autorité sur la mer. Les clapotis s’enchaînaient les uns après les autres, s’abattant à moindre escient contre les parois les plus escarpées. Le noir changeait de reflet aux rythmes des éclaboussures devenant tantôt grisonnant, tantôt verdâtre. Il osait imprégner de nouvelles renommées alentours alors que son seigneur battait le bois. Ce son grinçant, devenait plus féroce en raison des abattements tenus par le jeune homme. Si silhouette élancée révélait également une musculature qui faisait rêver les plus téméraires, mais aussi les désirs inavoués de celle qui le surveillait de loin. Le regard de la guerrière n’en devenait que plus équivoque à mesure que les efforts de Baelor lui permirent d’admirer les stigmates de son dos et ce malgré le morceau de tissu qui restait sur lui. L’envie de lui ôter commençait déjà à la titiller, néanmoins elle se retint d’agir aussi sauvagement dès leurs premiers contacts. Un sourire en coin naquit sur le bord de ses lèvres, acte surprenant mais dont elle délaissait à présent les aprioris tant sa mission actuelle lui importait. Son cœur l’emportait vers de nouvelles contrées, chavirait son boutre en raison des houles qu’il suscitait de son côté. Et cela n’avait plus lieu de l’effrayer aujourd’hui. Parce qu’elle savait que le capitaine de l’oiseau de Nuit ne lui ôterait pas sa liberté ou même son désir d’aventure. Tous les deux se ressemblaient et avaient toujours connu cet aspect quelque peu désinvolte de l’autre. Tels deux êtres inaccessibles, ils ne prétendraient jamais détenir l’autre et le contraindre d’une quelconque manière que ce soit. Du moins en était-il ainsi du point de vue de la Bonfrère. Fière de ce qu’elle avait atteint aujourd’hui, sans intervention de la part de Norne, Gysella voulait bien placer ses réussites entre les mains de Baelor. Son soutien et son amitié lui avaient été bénéfiques, que demander de plus à présent qu’ils se lançaient tous les deux vers cette relation. La Bonfrère avait été claire avec lui, elle ne savait pas comment cela se déroulait, elle ne savait pas non plus ce qui serait attendu et il connaissait assez son côté intrépide pour savoir qu’elle le remettrait à sa place au cas où elle se sente biaisée ou retenue. Aussi, était-elle heureuse de se trouver à se place à cet instant même. L’admirer de cette manière sans oser le déranger dans son entreprise. Elle lui reconnaissait le dos de sa dextre, de sa force, et il lui tardait déjà de voir ce que l’assemblage final donnerait. Peut-être lui permettrait-il de participer aux essais nautiques ? Mais la réalité la frappa soudain alors que ses esprits la dévièrent vers l’expédition à venir. L’Ouest l’attendait, lui ouvrait les bras, et elle ne savait pas quelle décision le Capitaine prendrait une fois les préparatifs lancés. L’heure des concertations viendraient à n’en point douter, mais plus tard. L’anniversaire primait et voilà qu’elle se dégageait de son poste pour venir se tenir derrière le jeune homme. Ses iris océan affrontaient ses onyx. Tous les deux étaient heureux de se retrouver, mais d’aucun n’osait encore faire le premier pas pour l’avouer. L’amusement était d’autant plus important, surtout lorsqu’il les renvoyait à cette amitié d’antan et vers ce qu’ils avaient construits depuis le départ. Cette unité n’était pas d’aujourd’hui, mais bien d’hier. La surprise la gagna toutefois devant le silence de Baelor. D’ordinaire, il aurait commenté quelque chose alors qu’elle lui tenait rigueur d’un enseignement antérieur. Peut-être même en aurait-il profité pour lancer un défi à la fer-née. Mais pas aujourd’hui, même si son sourire révélait quelque chose de quelque peu défiant. Il n’en restait pas moins qu’il restait pantois, se contentant simplement de la regarder faire. Chose qu’elle ne manqua pas d’effectuer rapidement. Après tout, sa curiosité était piquée à vif et il lui semblait évident qu’un regard extérieur pourrait surement aider le capitaine dans sa construction. Elle se plaça ensuite à sa manière contre l’une des planches relevées, main tendue, elle ne tarda pas à présenter son présent à celui qui détenait aujourd’hui son cœur, impatiente de connaître sa réaction. Son sourcil se mit à s’arquer dès lors qu’il la nomma de cette manière, et un rire en vint finalement à lui échapper. Ce surnom lui rappelait bien des souvenirs, dont le plus récent remontait à ce qu’ils avaient vécu dans sa cabine.

La blonde inspecta chacune de ses réactions, et eut un sourire narquois en reconnaissant une sorte de satisfaction sur le visage du jeune homme. Fière d’elle, elle ne tarda pas à bomber le torse tout en se laissant faire au moment où il écarta ses jambes pour se retrouver ainsi proche d’elle. Ses mains passèrent naturellement de part et d’autres de ses épaules et un nouveau rire ne tarda pas à franchir ses lèvres dès lors qu’il se mettait à rêvasser comme les continentaux. « T’sais qu’t’as pas b’soin de faire l’coq. » commenta t-elle toujours en riant. Lui prendre une mèche de cheveux, elle aurait tout vu. Même si elle concevait très bien l’idée derrière, agir de cette manière lui paraissait étrange. « Ch’ai pas, p’t’être en m’faisant essayer ton boutr’ quand t’l’auras fini. » s’amusa t-elle de plus belle alors qu’elle répondait à son sourire et à ce regard qu’elle apprenait à très bien reconnaître. La fougue du Capitaine trouva réponse dans celle de la guerrière. Echangeant un baiser avec une telle passion, elle s’enquit à son tour de resserrer son étreinte face à ce contact qui lui avait manqué. Mais le souffle leur manquant, ils furent contraints de s’arrêter en si belle course avant que finalement Baelor ne soit le premier à se confier. « Que ma bouche ? » demanda t-elle avec un air défiant et en arquant son sourcil. Ses mains descendirent le creux de son dos pour se situer entre ses reins, histoire de le garder un peu plus dans cette position. « Parlant d’ça ta mère, elle a pas d’trucs dans la tête ? » lui demanda t-elle tout en prenant un ton innocemment faux et en adoptant une réaction qui voulait en dire beaucoup également. Après quoi, elle relâcha son emprise et s’amusa à repousser gentiment Baelor en lui apposant une tape contre son épaule. « C’que tu lui as raconté que’quechose ? » A nouveau son sourcil s’arqua légèrement et elle se redressa pour retourner à l’inspection cette fois-ci des outils dont il se servait. Elle y laissa un certain intérêt d’ailleurs et regarder sous toutes les coutures ce qu’elle tenait entre ses doigts. « T’m’apprendras à en faire un ? » A cette pensée, son esprit vagabonda vers l’île d’où elle venait et instinctivement son regard se fronça face à l’image du Botley qui se dessinait devant elle et qui la regardait avec sa mine déconfite. « T’crois qu’on peut fair’ un truc pour l’Botley, pour qu’il puisse aller sur l’mer à nouveau ? » Il persistait cette culpabilité dont elle ne pouvait se défaire et ce même si elle essayait de montrer que tout allait bien. Après tout, elle était une fer-née et dans son cas, mieux valait-il délaisser les faiblesses pour ne pas les laisser devenir des obstacles. Mais avec Baelor, Gysella savait qu’elle pouvait parler ouvertement sans craindre que cela ne se retourne contre elle. Et puis, elle connaissait les deux jeunes hommes pour être des amis, même si le lien les rassemblant lui était complètements inconnus.

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