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The silence within - Andar R.

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Andar
&
Robar
Les oiseaux volaient avec lenteur, montant dans le ciel puis redescendant, comme s'ils avaient voulu l'effacer, méticuleusement, avec leurs ailes.

Certaines personnes étaient comme ces fleurs qui se ferment dès qu'on les touche, on ne les approchait réellement que dans la solitude. Andar en était une, secrète, sombre, aux pétales solides et chatoyantes que Robar surveillait sans même s’en apercevoir, prenant garde de ne pas le laisser se noyer sous les trombes d’eau venant de ciels incertains. Son frère aîné, à peine revenu de Port-Réal, avait dû se plonger corps et âme dans les préparatifs funéraires d’ailleurs, toujours en mouvements, toujours l'esprit vagabond vers de sombres actions semblait-il depuis quelques mois. Jon Arryn lui-même c'était déplacé pour venir jusqu'aux terres des Royces au demeurant et l'agitation au sein du château était sobre mais nerveuse. Les seigneurs du Val avaient beau être accoutumés, l’ascension vers la demeure des Arryn restait une aventure en soi. Une bonne aventure s’était dit doctement Robar. L’air pur des montagnes de la Lune vous balayait l’âme et le cœur. On pouvait y éparpiller son chagrin à travers le monde et Andar en avait tant. Il aurait presque pu l'encourager à s'éloigner de nouveau quelques temps de Roches-aux-runes en raccompagnant leur seigneur mais l’égoïsme était quelque peu de mise et Robar gardait avec un mélange de tendresse et de volonté propre la présence de son aîné auprès de lui.

Si la cérémonie les avaient tous éprouvés, Robar se voyait soulagé de savoir les siens ici avec lui. Il n'avait eu de cesse de deviser joyeusement en leurs compagnies, léger et inconséquent comme à son ordinaire. Les deux revers d’une même pièce aurait-on pu dire. Le cadet des Royce ne restait jamais bien longtemps dans ses chagrins, se contentait de les moudre et d’en laisser la poussière se propager dans les vents de sa contrée natale.

« Je savais bien que je te trouverais ici ! » Cette partie du château était l’un des endroits les plus prisés par les enfants de Yohn. Large, spacieux, agencé dans du bois et de la paille, les rapaces des terres de Roches-aux-runes étaient traités tout aussi bien que ses habitants. La fauconnerie était un art particulier que Robar préférait largement à la chasse traditionnelle. Le gant de cuir glissa sur sa main, le poids de l’animal tirant sur le biceps de façon agréable. Pas d’armures lourdes aujourd’hui, les bottes épaisses s’enfonçaient dans la terre, l’organique de la vallée suintait sous chacun de leurs pas volontaires et Robar fronça le nez sous les vents dociles du paysage fait de vert et de bleu. « Ce sera sa première sortie à celui-là. » expliqua-t-il à Andar en affrétant le faucon milanais à ses côtés. On n’apprivoisait pas les rapaces et c’était peut-être là que résidait leur charme suprême selon Robar. Les oiseaux-chasseurs s’acclimataient mais demeuraient imprévisibles quoique fidèles et le chevalier rouge caressa la crête de l’animal avant de suivre son frère vers les prairies vastes de leur terre.

S’il avait parlé à Alys depuis le retour de la famille, le blond n’en pipa mot, se contentant plutôt d’expliquer ce qu’il s’était passé ces quelques semaines. « … et évidemment, on a réglé ça à l’épée, enfin j’ai voulu, il a refusé. J’ai eu beau lui expliquer qu’il n’y avait pas à s’inquiéter, ici les gens pointent leurs épées les uns vers les autres sans arrêt, à ce stade, on peut considérer que c’est une façon de se serrer la main dans le Val… rien voulu savoir. Enfin, je suis sûr que les mœurs sont différentes à Port-Réal. Heureusement que tu es revenu, encore un peu et tu me voyais avec des cheveux gris. » L’envol du faucon imposa un silence, la majesté du rapace en étendard. « Soyons sérieux, les cheveux argent ça ne m’irait pas du tout. » L’or seyait mieux et il eut un sourire échevelé vers son frère, heureux de le voir enfin à ses côtés. Le sort continuait de toujours les séparer mais c’était oublier combien les Royce pouvaient être entêtés quand ils en refusaient les coups funestes. « Quels secrets t'a confié le vieux bougre ? » Au vu du regard d’Andar, Robar grimaça. « Un peu de respect messire ! Oui, oui, oui. J’en ai plein ma besace figure-toi. Je disais donc, comment va notre bon lord Arryn ? Il devrait venir nous visiter un peu plus souvent, les courants d’air… il va attraper froid dans sa tour. » Les Eyrié étaient le joyau de la couronne du Val, un diadème resplendissant qui scintillait comme un trésor imprenable. Robar s’y était déjà rendu à plusieurs reprises et s’il avait admiré les mécanismes et la vue, rien ne valait selon lui Roches-aux-runes et ses vergers verdoyants. Jon Arryn, quant à lui, imposait par sa tempérance un réel respect et une dévotion qui n’avait pas à être remise en question et sous couvert de plaisanteries, Robar s’enquerrait véritablement de la visite de son frère chez ce dernier.

Le temps était propice et si les écuyers s’affairaient tout autour, le blond hulula afin de rappeler l’animal vers lui. « Ysilla a grandi. » Un simple constat, presque morne tout à coup. Andar ne s’en était peut-être pas aperçu puisqu’il avait emmené sa petite sœur avec lui, mais lorsqu’ils étaient rentrés de Port-Réal, la chose avait sauté aux yeux déconfits de Robar. Pâle et triste des décès accumulés, il avait fait au mieux pour lui rendre le sourire, avec quelques victoires aimait-il à penser, mais la voir devenir adulte lui brisait le cœur en soi. « Ce serait mieux si elle restait bébé. » Un bisou magique et le tour était joué.
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Andar
&
Robar
Les oiseaux volaient avec lenteur, montant dans le ciel puis redescendant, comme s'ils avaient voulu l'effacer, méticuleusement, avec leurs ailes.

Le nouveau seigneur avait assisté au départ des différents convives venus assister à la cérémonie. Un jour sombre que cela avait été. Enterrer son père et voir dans ses bras, son fils, né trop tôt, pousser son dernier souffle. Cette vision ne le quittait pas, ni même les sentiments qui l'accompagnait. Il avait sombré, mais pour une fois pas dans l'alcool, mais bien dans la tristesse. Andar s'était laissé emporter par ce flot de souffrance qu'il avait tendance à fuir et se retrouvait légèrement plus serein, même si rien ne se trahissait sur son visage, toujours fait de marbre. Beaucoup d'affaires l'attendaient dans le bureau qu'il voyait encore comme celui de son père, mais le nouveau seigneur préféra aller rendre visite à son épouse. Restant assis près d'elle en silence, lui tenant la main pour l'aider à traverser cette épreuve. La fatigue pouvait se lire sur son visage, il se faisait du souci pour elle, c'était pourquoi il avait ordonné qu'on ne la laisse pas seule, il lui était impossible d'envisager de la perdre aussi. Tout semblait lugubre autour de lui, Andar avait besoin de respirer de l'air pure, de retrouver un instant de paix et rien de mieux que de rejoindre la fauconnerie pour le faire. Il n'y avait pas de meilleur endroit pour oublier et être soi-même, nul besoin de réfléchir, simplement d'observer les oiseaux prendre leur envol pour leur chasse et revenir vers son maître par loyauté. Gant à la main, il allait faire voler son plus fidèle allié, celui qui l'avait suivi lors de la chasse donnée par le Roi. Une très mauvaise chasse quand il fallait visualiser les impacts de celle-ci, la mort d'un père. Pensant partir en balade, il ne se retrouva nullement étonné de voir son frère débarquer, chacun savait que c'était l'endroit ou chercher un Royce proie à la solitude.

« Je savais bien que je te trouverais ici ! Ce sera sa première sortie à celui-là. »  

Un beau spécimen, Andar avait hâte de voir ce que donnerait son premier vol à l'extérieur, par chance, il ne serait pas seul, le plus jeune pourrait suivre son ainé qui se tenait sur son gant. Les frères quittèrent le château, les murailles de celui-ci se trouvant dans leur dos, tandis qu'ils s'avançaient parmi les paysans qui s'activaient à leurs tâches quotidiennes. Silencieux, Robar ne l'était pas, il racontait tout ce qui se passait durant son absence. Son frère était une véritable bouffée d'air frais, toujours emporter par le rire et le sourire, pourtant, Andar savait que ce n'était qu'une façade comme lui se cachait derrière ses airs taciturnes. À l'évocation des cheveux gris, il arqua un sourcil, c'est vrai que cela aurait gâcher sa prestance naturelle. Exagérant une moue, il hocha la tête de haut en bas pour convenir que l'argent ne conviendrait nullement à son frère. Les oiseaux prirent leurs envols, attrapant l'esprit d'Andar. Il ne semblait n'y avoir rien de plus libérateur que de voler ainsi, d'une certaine façon, ils les enviaient.

« Quels secrets t'a confié le vieux bougre ? Un peu de respect messire ! Oui, oui, oui. J’en ai plein ma besace figure-toi. Je disais donc, comment va notre bon lord Arryn ? Il devrait venir nous visiter un peu plus souvent, les courants d’air… il va attraper froid dans sa tour. »

Au terme vieux bougre, Andar avait tourné son visage vers son frère, le regard qui voulait bien signifier qu'il se devait d'être plus respectueux. En soi, rien d'étonnant, mais heureusement que personne ne pouvait l'entendre. Pour le coup, il n'y avait tout de même, pas mieux que son frère pour lui changer les idées.

- C'est toi qui attraperais froid ! Tous n'échangent pas la chaleur des vêtements pour les bras d'une femme.

Rien en lui ne trahissait un trait d'humour, pourtant, il le possédait bien, puis, se taquiner était bien un jeu de frère. Le côté coureur de jupons de son frère aurait pu l'agacer, mais Andar avait pour l'habitude d'accepter les gens comme ils étaient. Puis, il pouvait bien profiter de sa jeunesse et surtout de ses temps de célibat.

« Ysilla a grandi. Ce serait mieux si elle restait bébé. »

Le terme bébé vint plutôt lui rappeler, son propre fils qu'à Ysilla, ce qui fit refermer son visage et rappeler son faucon qui vint le rejoindre. Caressant sa tête, il ajouta d'un ton las : 

- Mais, elle ne l'est plus.

Laissant son oiseau reprendre son envol, il ignorait si Ysillapourrait revenir à venir faire de la chasse au vol avec eux. Cela lui rappellerait sûrement la mort de leur père. Une part de lui aimerait aussi que leur soeur reste à jamais à Roche-aux-runes, mais malheureusement, Andar se devait d'agir en seigneur et surtout, tenir sa promesse : 

- Tu sais que père voulait que je respecte le choix d'Ysilla. Un mariage Valois. Marier les miens, semble être ma première tâche de seigneur.

Andar, ne voulait pas voir Ysilla souffrir et surtout se retrouver à marier à un homme qui ne le conviendrait pas. Elle méritait le meilleur et étant une Royce, elle pouvait se le permettre. Encore, aujourd'hui, il n'avait pas encore réfléchi au différents partis possible, mais il savait que cela sera un des sujets à voir avec ces conseillers rapidement. Finalement, il se décida d'évoquer l'autre union qui faisait parler à Roche-aux runes :

- Tu te fais à l'idée d'épouser la princesse ?
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Les oiseaux volaient avec lenteur, montant dans le ciel puis redescendant, comme s'ils avaient voulu l'effacer, méticuleusement, avec leurs ailes.

« - C'est toi qui attraperais froid ! Tous n'échangent pas la chaleur des vêtements pour les bras d'une femme. » Robar eut la courtoisie d’avoir l’air plus ou moins faussement embêté par le reproche tacite, le coin des lèvres se retroussant pourtant en voyant l’amusement fantomatique dans le regard de son frère, le rire fendant l'air rapidement ensuite. Il aimait flirter c’était un fait et si on lui cédait il ne voyait guère ce qui pouvait retenir ni ses baisers, ni ses caresses. Les corps étaient ce qu’ils étaient, séparés de l’âme qui, elle, restait si terriblement fidèle. Robar ne pouvait décemment pas tenter d’expliquer que selon lui, on transmettait davantage par les étreintes que par des journées de discours. La véritable intelligence consistait à sentir et il avait jusqu'alors su garder ses désirs clandestins.

Une lumière rousse zébra ses pensées et il fronça les sourcils. La silhouette haute, Robar rajusta ensuite l’oiseau sur son poignet. Il prit garde que le petit chapeau soit bien positionné sur l’animal. Pour qu’un rapace soit des plus effectifs, il ne lui fallait aucune autre distraction. « Doit-on vraiment déjà lui trouver un parti ? » Robar jeta un coup d’œil vers son frère. « Ysilla peut encore rester avec nous deux ou mille ans, non ? » Il la voyait de façon erronée sa petite sœur, le savait pertinemment mais ne pouvait s’en empêcher. Regarder sa cadette le ramenait impitoyablement à cette nuit où les doigts s’étaient refermés sur le sien. « - Tu sais que père voulait que je respecte le choix d'Ysilla. Un mariage Valois. Marier les miens, semble être ma première tâche de seigneur. » Robar lança son faucon, le regardant fendre l’air, ailes toute déployées. Son frère faisait au mieux en effet et savoir Ysilla dans la région était déjà une consolation. « Je suppose que si l’époux se comporte mal nous pourrons toujours prendre un cheval dans l’heure et l’occire rapidement. » Le chevalier rouge arbora un large sourire malgré le sérieux complet de son énoncé. Il le ferait sans même battre des cils deux fois et il savait Andar en parfait accord avec sa suggestion - tout à fait !- aussi ne chercha-t-il donc pas à épiloguer plus longtemps sur le sujet qu’il trouvait encore malaisant à son insu.

« - Tu te fais à l'idée d'épouser la princesse ? »

Le vent balaya la vallée et Robar retint ses mèches blondes en plaçant une main protectrice au-dessus de ses yeux. L’hululement roula sur sa langue et il tendit son bras en voyant le faucon revenir, proie au bec. « Je lui ai écrit… elle m’a répondu. Elle a l’air… » Robar fronça le nez, se permettant enfin d’émettre un avis encore bancal. « Elle a l’air impossible. » Il ne voyait pas. Tout ceci était voué à une catastrophe. Une Targaryen et un Royce, ça n’avait aucun sens et une princesse de Port-Réal née du sable fiévreux de Dorne dans le calme venteux des vallées de Roches-aux-runes encore moins. Mais il y avait l’évidence que son frère remarquerait assurément : Robar avait toujours aimé ce qui était impossible. Le reproche pouvait être compliment même si l’intonation n’en laissait rien filtrer.
Le benjamin accusa la réception du majestueux volatile, le déposant rapidement afin de récupérer le butin de chasse. « Elle semble avoir une opinion très tranchée sur à peu près tout, l’apanage des princesses tu me diras. Je crois que tu lui as fait forte impression en tout cas, je peux donc au moins être sûr de son bon gout… »  Le côté dornien peut-être. Le regard d’un bleu de ciel vira au noir quelques secondes. Les Targaryen n’avaient jamais apportés que malheur sur les siens. Il n’en dit rien cependant se relevant dans ce même sourire léger et inconstant qu’on lui connaissait d’ordinaire. « Tu l’as vu, non ? Elle est belle ? Evidemment qu’elle est belle. Elle pourra rendre fort jalouse les femmes de la région, ce sera positivement merveilleux ! » La plaisanterie grésilla sous les volutes de vent frais. Aucune importance. Tout était si inconséquent au final, cette alliance, ces discussions, le souvenir des larmes de Maddy …

Robar lança le lapin mort dans le panier.

« Trop de noces en ce moment. On va finir par avoir des crises de foie à force de festoyer aux quatre coins des royaumes. Il faut croire que sa majesté a décidé de remplacer les champs de bataille et le souffle brûlant de ses bêtes pour les tourtes les plus grasses et les manteaux aux couleurs des plus prestigieuses maisons. »

Malin.

Très malin.

« Tu t’y fais sinon toi, à l’idée que je devienne l’un des leurs ? » Le sourire se fit mutin, insolent à souhait. Tout le monde partait du principe qu’on leur offrait une princesse mais vraiment, du point de vue du blond chevalier, c’était plutôt les Royces qui offrait leurs noms aux dragons. Pour une juste cause se souvint-il abruptement. Il était suffisamment sûr de lui pour ne pas reculer face à l’ampleur du changement de vie se profilant à l’horizon mais personne ne l’empêcherait d’en rire au moins.

Parce que vraiment, c’était si amusant.

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Andar
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Les oiseaux volaient avec lenteur, montant dans le ciel puis redescendant, comme s'ils avaient voulu l'effacer, méticuleusement, avec leurs ailes.

Leurs attachements à Ysilla étaient sans failles, chacun avait leur manière de lui prouver et il était certain qu'ils auraient du mal à la laisser partir. Le petit joyau de Roche-aux-runes se devrait bientôt d'aller étinceler dans un autre château et Andar réfléchissait encore pour savoir à qui il donnerait la chance de le posséder. Une alliance dans le Val avec les Royce, ne viendrait pas à être refusé, mais il était pertinent de choisir une famille puissante, tout comme un futur époux qui traiterait bien leur soeur. Robar ne se trompait pas, si du mal lui était fait, il n'hésiterait pas à sortir l'épée ou bien à faire en sorte d'envoyer l'homme au mur. Mais, le Val abritait des êtres respectables et le seigneur se disait bien qu'il trouverait le chevalier qui serait rendre Ysilla heureuse. Tandis que leurs faucons continuaient à virevolter au-dessus d'eux, Andar commença à parler d'un sujet plus épineux, à savoir le mariage qu'attendait son frère. L'alliance avec les Targaryen. Un instant se passa, Robar rappelant son oiseau, avant de lui répondre :

« Je lui ai écrit… elle m’a répondu. Elle a l’air…Elle a l’air impossible.Elle semble avoir une opinion très tranchée sur à peu près tout, l’apanage des princesses tu me diras. Je crois que tu lui as fait forte impression en tout cas, je peux donc au moins être sûr de son bon gout…Tu l’as vu, non ? Elle est belle ? Evidemment qu’elle est belle. Elle pourra rendre fort jalouse les femmes de la région, ce sera positivement merveilleux ! »

Ils s'écrivaient donc, un fait intéressant. Il était sûrement important qu'ils apprennent à se connaître avant le mariage, surtout en vue du mariage. Cela se révélerait bien différent du sien, même si d'un certain sens, ça restait une union pour allié deux familles de camps opposés lors de la rébellion. La famille de sa femme, les Grafton, avait choisi les dragons à ses suzerains et la première bataille eut lieu à Goëville pour les soumettres. Un champ de combat oùYohn Royce avait brillé et à la même époque, Ysilla était née et leur mère y était resté. Preuve que les femmes menaient elle-même un dur combat quand il s'agissait de donner la vie. Au fil des paroles de Robar, il vint très vite à en conclure que d'une certaine façon, son frère ne paraissait pas si indifférent au caractère de la princesse. 

- Les femmes sont toutes belles à leurs manières et les Valoises n'ont rien à envier à la princesse.

Même si Robar plaisantait, lui ne pouvait s'empêcher d'être sérieux. Mais il fallait l'avouer que tout comme son frère, Andar aimait les femmes au fort tempérament, qui n'avait pas peur de prouver sa valeur, cela venait sûrement du fait que leur grand-mère Vanbois était l'une de ses femmes fortes, que grâce à elle, Andar savait qu'une femme pouvait devenir aussi puissante qu'un homme et que ce n'était pas toujours grâce à une bonne naissance.

« Trop de noces en ce moment. On va finir par avoir des crises de foie à force de festoyer aux quatre coins des royaumes. Il faut croire que sa majesté a décidé de remplacer les champs de bataille et le souffle brûlant de ses bêtes pour les tourtes les plus grasses et les manteaux aux couleurs des plus prestigieuses maisons. »

Réceptionnant son faucon qui lui ramena une hermine. Il hocha la tête, étant en accord avec ses paroles. Le Roi s'était tourné vers le mariage pour allier de nouveau Westeros vers une vraie ère de paix. Un fait qui changeait du feu et du sang. Fort heureusement, les Royce n'étaient pas obligés d'assister à tous les mariages qui se déroulaient dans Westeros, en ce moment.

« Tu t’y fais sinon toi, à l’idée que je devienne l’un des leurs ? »

Il se stoppa net, face à cette question qui l'interpella. Plaisantait-il encore ? Plongeant son regard dans le sien, l'insolence de son sourire ressemblait bien à Robar. Proie ala plaisanterie, il fallait bien dire que cela changeait les idées d'Andar qui vint à répondre : 

- Ta couleur de cheveux te permettra de bien te mélanger à eux, les anciens et nouveaux dieux t'ont destiné à cette tâche par ce trait physique !

Robar était le seul enfant de Yohn Royce à avoir hérité de la blondeur d'Anya Vanbois, et plus loin que la taquinerie, pour Andar, son frère était le seul chevalier du Val à pouvoir faire honneur à leur origine, mais surtout à ne pas oublier ce qu'était ce mariage et ce qui cela représentait. D'un certain sens, peut-être, était-ce le don offert des dieux pour Robar, de savoir briller tout en restant à la porter de tous. Un léger sourire apparut sur son visage, avant de continuer d'un air plus sérieux :

- Je me fais à l'idée que la princesse Rhaenys vienne vivre à Roche-aux-runes et tout ce que cela implique, mais à ce jour, je n'arrive pas à encore trouver la force de me dire que tu seras lié à Rhaegar Targaryen par le mariage. 

C'était surtout cet homme qui gênait Andar. Il avait beau avoir accepté l'offre, garder pour lui sa rancune, il n'en restait pas moins que Rhaegar Targaryen avait pris de bien mauvaise décision, même s'il tentait à présent d'en prendre des meilleurs, personne ne pouvait savoir ce que cela allait engendrer. 

- Personne ne peut savoir lequel des Targaryen sera toucher de la folie des dragons. Nous devons toujours nous méfier de feu qui s'est endormi.
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Andar
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Les oiseaux volaient avec lenteur, montant dans le ciel puis redescendant, comme s'ils avaient voulu l'effacer, méticuleusement, avec leurs ailes.

Les faucons tournoyaient dans le ciel en cantates rondes et foudroyantes. Do sol do ré mi ré mi do sol. Celui d’Andar rapporta une hermine tandis que celui de Robar fendit l’air vers la forêt. « Les femmes sont toutes belles à leurs manières et les Valoises n'ont rien à envier à la princesse. » Le cadet cilla sans mots dire, les pupilles pleines d’une image fantomatique. « Maddy est bien jolie en effet. » murmura-t-il pour lui-même avant de lever les yeux au ciel, agacé par sa propre faiblesse. Il n’était pas temps d’y penser. Il faudrait bien le lui dire à son incandescente amante et il doutait fortement qu’elle prenne la chose avec le sourire. L’idée de futurs remous du cœur ne lui plaisait pas, il n’aimait pas vraiment s’enfermer dans les sentiments. Il avait eu le cœur brisé aux dernières douces paroles de sa mère et c’était bien suffisant. A part ses frères et sa petite sœur rien ni personne ne devait avoir trop d’importance et Robar s’astreignait à une légèreté de guingois aux accents rouge comme son armure.

Il était de bien meilleur ton de s’amuser de tout ceci, de se montrer curieux et implacable. La boutade espiègle fit se retourner Andar qui répliqua du même air croustillant qu’au vu de la blondeur de son benjamin, la filiation n’était pas si terrifiante à envisager. « Ah ! Tu me traites de Targaryen ! » On ne vous félicite pas lord Royce et Robar siffla un « tutututu » amusé et passant ses doigts sur sa nuque dorée. Blond comme les blés, ou plutôt comma mamie Vanbois. Cette dernière était peu commode mais merveilleuse. Aucun des Royce ne savait encore le désarroi dans lequel Lady Vanbois se trouvait et la façon dont Baelish en tirait profit. « Pour un peu, si je te comprends bien, on va penser que je suis le frère de la princesse… tu me diras la coutume Targaryen sera respecté comme ça. » L’ironie clinquante perla au sein d'un large sourire dubitatif. Les mœurs incestueuses de la famille royale avaient toujours bénéficié d’un passe-droit particulier au sein du royaume, leurs obsessions du sang-purs se mesurant à l’étrangeté divine de pouvoirs passés : celui de parler et commander aux dragons.

Pendant quelques secondes l’idée d’y être mêlé d’une façon ou d’une autre lui donna une impression d’irréelle qu’il balaya d’un geste, le rapace venant s’installer sur son bras tendu, le poids et les serres demandant une énergie qui ne souffrait aucune forme de déconcentration. « Je me fais à l'idée que la princesse Rhaenys vienne vivre à Roche-aux-runes et tout ce que cela implique, mais à ce jour, je n'arrive pas à encore trouver la force de me dire que tu seras lié à Rhaegar Targaryen par le mariage. » Robar acquiesça, soudain soucieux. Il était reconnaissant à son frère de formuler ses doutes – qui étaient les siens – de vive voix. « Beau-père… » Le rire sonna faux, comme une moquerie envers la fatalité. « C’est cocasse. » Il ne restait plus qu’à savoir si Rhaenys était bien fille de son père. L’entreprise était périlleuse au demeurant et il était aussi curieux que méfiant à l’égard de la jeune femme. On la disait dornienne mais on l’appelait dragon, elle se revendiquait des terres sableuses du sud mais portait disait-on les atours d’une blondeur blanche issue des sommets de la capitale. « Il a faillit mener le pays à la ruine pour une amourette. » Le ton était cette fois-ci sans appel. On aimait fort et intensément et c’était sans doute là la plus grande des tragédies. Robar fronça les sourcils sans même s’en rendre compte avant de finir par regarder le panier bien remplie. « Maddy va être verte si elle doit préparer autant de pâtés et de croutes. » Il eut un petit haussement d’épaules avant de laisser les jeunes apprentis, si silencieux qu’on en oubliait leurs présences, prendre les paniers pour les porter aux cuisines. Les rapaces furent ramenés en volières et les gants de cuirs soigneusement tannés après utilisation. « Je t’écrirais de l’Ouest, prendre la température… je suppose que notre lord Arryn voudra aussi savoir ce qu’il en est. Le fils Lannister avec une Frey… ils ont aussi leurs idées derrière la tête ceux là. Nerbosc n’est pas inquiet ? » Le Conflans était ce qu’il était, encastré entre d’autres régions dont les intentions s’avéraient parfois troubles mais le plus grand ennemi du pays aux milles rivières résidaient en lui-même : les suzerains n’étaient jamais d’accord entre eux tirant à qui mieux mieux la couverture sur leurs terres. Or les Frey étaient à un endroit si stratégique que si l’on couplait ceci –bien qu’ils soient eux-même fortunés- à l’or et surtout à l’ambition des Lannister, il y avait de quoi regarder tout ceci d’un œil circonspect.

Robar jeta un coup d’œil vers son frère. Andar avait déjà trop payé aux guerres de ce royaume, inutile de s’appesantir sur ce type de questions. Passant un bras tout fraternel autour des épaules du brun, il préféra l’inviter à zébrer par les vergers tout en discutant des prochaines moissons.

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Les oiseaux volaient avec lenteur, montant dans le ciel puis redescendant, comme s'ils avaient voulu l'effacer, méticuleusement, avec leurs ailes.

Malgré les années, les jours, les heures écoulées depuis la rébellion de Robert Baratheon, le sujet du Roi actuel restait épineux pour Andar. En conflit perpétuel entre passé et présent, il tentait véritablement d'être digne de ses ancêtres, d'être fort, de ne jamais se plaindre, de rester droit et honorable même face à la félonie. Oui, le seigneur de Roche-aux-runes, l'homme qui priait autant les anciens que les nouveaux dieux étaient prêts à tout pour garder le Val en sécurité, pour ne voir personne traverser les épreuves d'une guerre, ne plus voir des morts d'innocents pour des combats qui ne les concernaient pas. N'était-ce pas le rôle des chevaliers de protéger ceux qui ne le pouvaient pas ? Les guerres semblaient briser ce genre de serment, comme s'il était excusable de pouvoir enlever des vies en tant que guerre, un simple dommage collatéral, des dommages qui ne quittaient pas son esprit. Peut-être était-ce pour cela qui se montait prévenant, même envers les personnes de plus basses conditions. Chacun avait son rôle à jouer, et si ses paysans lui permettaient d'avoir de bonnes récoltes, il était de son devoir, de les protéger de tout ce qui pourrait les mettre en danger. Un mariage avec les Targaryen pouvait permettre à la paix, même si pour cela, Robar se devait de se lier aux dragons. Au début, Andar avait réussi à blaguer sur le sujet, mais très vite, il était redevenu sérieux, comme il le disait si bien personne ne pouvait savoir comment tourneraient les dragons, ayant toujours une chance de voir le feu dévorant de la folie prendre possession d'eux, tel un mauvais sort sur leur famille.

« Il a faillit mener le pays à la ruine pour une amourette. »

Beaucoup de vies perdues pour une histoire de cœur, Rhaegar était un homme marié, mais il n'avait pas hésité à enlever Lyanna pour son plaisir personnel, de laisser Westeros brûler sans penser au mal qu'il faisait autour de lui. À cette époque, le jeune écuyer qu'il était n'avait compris tous les enjeux de cette histoire, mais à présent, il savait simplement qu'il ne lui viendra jamais à l'idée de faire cela à son épouse, et encore moins en tant que futur roi. Son devoir était avant tout Westeros, c'était le prix à payer d'une famille couronnée. Perdu dans ses pensées, Robar le ramena à la réalité par ses paroles :

« Maddy va être verte si elle doit préparer autant de pâtés et de croutes. »

Il avait raison, la chasse avait été bonne. Un sourire à peine perceptible sur le visage, il répondit : 

- Au moins, pas de crabes !

Maddy est sa fascination du crabe semblait venir troubler souvent ses repas, pas qu'il en détestait le goût, mais il n'y avait rien de mieux que de la viande. De toute façon, il savait que trop de crabes à table voulaient dire qu'elle était contrariée, son petit moyen qu'elle avait trouvé pour se venger. Pour le coup, il n'y avait que la famille qui pouvait le comprendre. La chasse terminée, ils se retrouvèrent plus qu'à deux.

« Je t’écrirais de l’Ouest, prendre la température… je suppose que notre lord Arryn voudra aussi savoir ce qu’il en est. Le fils Lannister avec une Frey… ils ont aussi leurs idées derrière la tête ceux là. Nerbosc n’est pas inquiet ? »

Celle qui allait épouser Tyrion, avait du sang Royce dans ses veines, tout comme Vanbois. Il était donc important que leur famille y soit représentée. En vue des derniers évènements, Andar ne se sentait pas encore prêt à assister à un mariage et il ne voulait pas non plus laisser Alys qui devait se remettre de l'accouchement et de la perte de leur enfant. Par chance, Robar serait un parfait représentant et du moins lui pourrait les charmer avec son sourire naturel.

- J'ignore ce que les Nerbosc ont pensé de cette alliance, mais ça leur est profitable, ça reste une alliance avec le Conflans et qui n'est pas liée aux Frey, à présent. Par cette union, les Lannister vont se lier avec une grande partie de Westeros.

Une alliance avait été proposé à son père pour que Tyrionépouse Ysilla, mais Yohn avait refusé, le fait que Tyrion soit un nain à mauvaise réputation n'avait pas joué en sa faveur, qu'importe une grande alliance, le bonheur du futur de sa fille était toujours passé en premier. Finalement, tout en se promenant dans les vergers de leur terre, Robar passa un bras autour de ses épaules et le sujet des prochaines moissons vint à s'installer, se concentrant à présent rien que sur Roche-aux-runes.

CODAGE PAR AMIANTE
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