Like a mother | ft. Maege Mormont [fb]
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Maege Mormont & Gudrún
Gudrún n'avait que peu de souvenirs de sa mère. Une très grande femme qui ne parlait jamais, de ça, elle se souvenait bien. Sa mère ne parlait presque jamais, ne chantait pas non plus, elle se contentait de se laisser vivre et sortir sa hache quand le besoin s'en faisait ressentir. Mais bavarde ? Jamais. Elle ne se souvient aucunement du son que pouvait avoir sa voix, à l'inverse de celle de son père, forte et confiante. Aux Eyriés, elle n'avait pas eu de mère non plus, à Roche aux Runes non plus, pas de figure maternelle sur laquelle s'appuyer, juste des exemples masculins qui l'avaient tournés en un garçon manqué.
Mais sur l'Île aux Ours, elle avait l'impression d'avoir trouvé une famille. Les Mormont étaient comme une famille à ses yeux, des soeurs qu'on ne trahirait jamais, qu'on aiderait même. Les Mormont lui avaient tendues la main alors qu'elle n'avait rien et elle se sentait redevable, les années lui avaient fait changer ses impressions. Elle avait travaillé pour eux, travaillé de façon juste et presque honorable, non pas juste tuer pour avoir un peu de nourriture chaude, juste se battre si l'instant le voulait, si des sauvageons ou fer-nés arrivaient du Sud ou du Nord, le reste du temps, pêcher, chasser, aider à porter de lourdes charges - autant que sa taille et sa carrure costaude servent à quelque chose.
Les Mormont allaient partir pour Winterfell dans peu de temps et elle devrait partir elle aussi, rejoindre les Bolton qu'elle avait délaissé quelque temps pour déposer son amie sur l'île, dans l'espoir qu'elle ait la même expérience qu'elle : ne rien avoir, trouver une famille et des amis, travailler dur mais cela valait largement la peine. Elles ne lui avaient rien fait miroiter, jamais fait croire qu'elles pourraient vivre ici et que juste travailler suffirait. La vie était simple ici et c'était peut-être aussi pour ça que Gudrún s'y était plut. Elle avait la bougeotte, toujours envie de faire quelque chose et avait pu mettre à contribution ce besoin de bouger ici, remplissant son travail, parfois plus encore, et tout ça sans forcément avoir besoin de lever une hache pour menacer quelqu'un ou le tuer. Elle croyait que Mina pourrait faire de même ici. Elle n'avait pas non plus eu à prêter serment d'allégeance, les Mormont la connaissaient sûrement assez pour lui faire confiance et si elle travaillait maintenant pour les Bolton, elle n'était pas considérée en parjure.
Elle avait déjà commencé à rassembler ses affaires quand quelqu'un était venu la chercher dans sa petite maisonnette, assez pauvre mais amplement suffisante pour elle. Elle avait donc laissé là ses affaires pour suivre l'homme jusque chez les Mormont. L'Île était petite et elle reconnaissait bien les lieux, c'était toujours ça qu'elle n'oublierait pas, au moins.
Elle faisait donc face à Maege Mormont, une femme qu'elle avait appris à apprécier, adorer et voir comme la figure maternelle dont elle avait cruellement manqué toutes ces années. Une figure forte et imposante, une figure féminine qui s'imposait dans la société et qui ne ploierait pas, qui ne ploierait jamais.
- M'avez fait d'mander, m'dame ?
Gudrún ne faisait jamais attendre les Mormont quand elle était appelée, elle ne rechignait pas non plus, ne se plaignait pas qu'on la fasse se déplacer alors qu'elle était occupée.
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L’héritier du Nord allait revenir sur ses terres natales. La venue de Lord Robb Stark avait été annoncé et la nouvelle s’était répandue dans le Nord aussi rapide que le vent et l’hiver arrivent. Lady Maege Mormont avait fait une drôle de tête en apprenant la chose. Robb Stark, ce petit louveteau qui n’avait vécu que dans le Sud. Elle ne savait encore si elle devait se réjouir de cette nouvelle ou craindre pour la terre qui l’avait vu naître et pour laquelle elle s’était tant battue. Maege était une ourse et lorsqu’on l’avait prévenue qu’un banquet serait donné en l’honneur du loup-dragon, elle avait grommelé qu’elle ne ferait pas le déplacement. L’île aux ourses avait besoin d’elle et elle ne pouvait aussi facilement que les autres seigneurs du Nord quitter ses terres et son domaine. Enfin domaine, l’île qui lui servait de fief et sur laquelle la vie était une question de survie.
Un matin, elle s’en était allée dans la caverne de Grizli. Il était mort depuis longtemps, mais elle avait toujours eu l’impression qu’il pouvait encore la conseiller, lui le père de ses deux aînée, Dacey et Alysane. Dans la caverne, Maege alla s’asseoir dans un coin et ferma les yeux. En silence, elle demanda conseil à celui qui avait ravi son cœur pendant de nombreuses années et qui était resté un ami et un confident sur l’île aux ours. Un fin sourire s’afficha furtivement sur ses lèvres et Maege Mormont se releva. Elle traversa les bois et retourna dans a maison familiale des Mormont. Sa décision était prise, les Mormont partiraient pour Winterfell. Elles seraient là pour accueillir le fils de Lord Eddard et Lady Catelyn Stark.
Lady Mormont avait bien sûr prévenu ses filles. Alysane s’était proposée pour rester sur l’Île aux Ours en leur absence. Elle avait avancé le fait qu’il devait toujours y avoir un ou une Mormont sur l’île. Et puis, les petits enfants de Lady Mormont ne pouvaient faire le voyage, Maege était catégoriquement contre. Winterfell n’était pas un lieu pour des oursons et des oursonnes. Mais Lady Maege Mormont restait nerveuse. Malgré les nombreuses fois où elle avait quitté l’île pour aller combattre, elle n’aimait toujours pas partir de sa terre. Et aujourd’hui ce n’était pas différent. Enfin peut-être que si. Cette fois, Lady Maege avait une idée en tête pour laisser l’île à sa deuxième fille Alysne l’esprit en paix. Il se trouvait que depuis quelques jours Gudrún se trouvait sur l’île aux ours. Maege appréciait beaucoup la fille du Val d’Arryn. Elle avait pris pour habitude de ne jamais trop lui poser de question. Parfois elle restait plus longtemps que d’autre. Maege n’avait jamais rien dit à ce sujet et pour cause elle n’avait rien à redire. Gudrún faisait ce qu’elle avait faire et lorsqu’elle était sur l’île, elle se comportait comme tous les autres habitants. Elle s’était vite adaptée, dès sa première venue et c’était peut-être pour cela que Lady Mormont l’aimait autant. Elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. La fille Val lui était loyale même si la Mère des Ourses ne lui avait jamais rien demandé, elle le savait, elle le sentait. Son instinct parlait pour elle. Et de toute façon elle aimait à croire que si jamais Gudrún la trahissait, elle savait que Maege ne la laisserait plus jamais fouler le sol de son île.
C’était parce que Maege avait une totale confiance en Gudrún, qu’elle avait demandé à ce qu’on aille la chercher. Elle savait que cette dernière était sur le point de quitter l’île. Mais Lady Mormont avait une faveur à lui demander. Alors elle avait envoyé un homme chez la jeune femme pour qu’il la ramène jusqu’à elle. Maege se servait à boire lorsque la jeune femme franchit le pas de la porte. Maege fit face à l’imposante stature de la Valoise. « Oui j’avais à te parler. Viens prendre place à côté de moi. » répondit la Mère des Ourses en désignant une chaise près d’un âtre encore éteint pour le moment. Maege s’était saisie d’un autre gobelet et l’avait rempli du doux nectar qu’on appelait bière. « Tiens prends-le. » ajouta Lady Maege en lui tendant le deuxième gobelet qu’elle venait de remplir. « Je sais que tu dois quitter l’île. Tu devais déjà être entrain de préparer tes affaires. Mais j’avais à te parler. » continua l’Ourse en prenant une gorgée.
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Un matin, elle s’en était allée dans la caverne de Grizli. Il était mort depuis longtemps, mais elle avait toujours eu l’impression qu’il pouvait encore la conseiller, lui le père de ses deux aînée, Dacey et Alysane. Dans la caverne, Maege alla s’asseoir dans un coin et ferma les yeux. En silence, elle demanda conseil à celui qui avait ravi son cœur pendant de nombreuses années et qui était resté un ami et un confident sur l’île aux ours. Un fin sourire s’afficha furtivement sur ses lèvres et Maege Mormont se releva. Elle traversa les bois et retourna dans a maison familiale des Mormont. Sa décision était prise, les Mormont partiraient pour Winterfell. Elles seraient là pour accueillir le fils de Lord Eddard et Lady Catelyn Stark.
Lady Mormont avait bien sûr prévenu ses filles. Alysane s’était proposée pour rester sur l’Île aux Ours en leur absence. Elle avait avancé le fait qu’il devait toujours y avoir un ou une Mormont sur l’île. Et puis, les petits enfants de Lady Mormont ne pouvaient faire le voyage, Maege était catégoriquement contre. Winterfell n’était pas un lieu pour des oursons et des oursonnes. Mais Lady Maege Mormont restait nerveuse. Malgré les nombreuses fois où elle avait quitté l’île pour aller combattre, elle n’aimait toujours pas partir de sa terre. Et aujourd’hui ce n’était pas différent. Enfin peut-être que si. Cette fois, Lady Maege avait une idée en tête pour laisser l’île à sa deuxième fille Alysne l’esprit en paix. Il se trouvait que depuis quelques jours Gudrún se trouvait sur l’île aux ours. Maege appréciait beaucoup la fille du Val d’Arryn. Elle avait pris pour habitude de ne jamais trop lui poser de question. Parfois elle restait plus longtemps que d’autre. Maege n’avait jamais rien dit à ce sujet et pour cause elle n’avait rien à redire. Gudrún faisait ce qu’elle avait faire et lorsqu’elle était sur l’île, elle se comportait comme tous les autres habitants. Elle s’était vite adaptée, dès sa première venue et c’était peut-être pour cela que Lady Mormont l’aimait autant. Elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. La fille Val lui était loyale même si la Mère des Ourses ne lui avait jamais rien demandé, elle le savait, elle le sentait. Son instinct parlait pour elle. Et de toute façon elle aimait à croire que si jamais Gudrún la trahissait, elle savait que Maege ne la laisserait plus jamais fouler le sol de son île.
C’était parce que Maege avait une totale confiance en Gudrún, qu’elle avait demandé à ce qu’on aille la chercher. Elle savait que cette dernière était sur le point de quitter l’île. Mais Lady Mormont avait une faveur à lui demander. Alors elle avait envoyé un homme chez la jeune femme pour qu’il la ramène jusqu’à elle. Maege se servait à boire lorsque la jeune femme franchit le pas de la porte. Maege fit face à l’imposante stature de la Valoise. « Oui j’avais à te parler. Viens prendre place à côté de moi. » répondit la Mère des Ourses en désignant une chaise près d’un âtre encore éteint pour le moment. Maege s’était saisie d’un autre gobelet et l’avait rempli du doux nectar qu’on appelait bière. « Tiens prends-le. » ajouta Lady Maege en lui tendant le deuxième gobelet qu’elle venait de remplir. « Je sais que tu dois quitter l’île. Tu devais déjà être entrain de préparer tes affaires. Mais j’avais à te parler. » continua l’Ourse en prenant une gorgée.
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Maege Mormont & Gudrún
Gudrún aimait bien ces lieux, mais pour une fois qu'elle était officiellement utile quelque part, elle se disait que c'était une chance qu'elle n'aurait peut-être plus. Elle n'était pas assez fine d'esprit pour comprendre que si on l'autorisait à vivre sur l'Île, à y travailler, à manger, dormir et tout ce que ça incluait, c'était qu'elle était la bienvenue, non, elle pensait juste que Ramsay était le premier à lui donner un travail officiel et que par conséquent, elle lui était utile. Elle savait aussi que plus elle tarderait à rentrer, plus le Ramsay serait en colère d'avoir attendu ; on ne plaisantait pas facilement avec Ramsay Snow.
Elle était entrée dans la salle et Maege se servait quelque chose à boire, lui proposant ensuite un verre à son tour, elle l'invitait même à prendre place à côté d'elle. Gudrún n'avait eu besoin que de quelque enjambées pour y parvenir et ainsi s'installer, prenant le verre tendu.
- Merci b'en.
Elle ne savait pas ce qu'il y avait et Gudrún buvait rarement de l'alcool, cela la rendait d'autant plus imprévisible lorsqu'elle en abusait. Mais elle trempait ses lèvres dans le verre et buvait une petite gorgée, une boisson fort agréable que la bière, qu'elle préférait largement au vin.
- Ouais j'pensais r'partir. J'vous écoute m'dame.
Avait-elle mal fait quelque chose ? Avait-elle un travail à finir avant de repartir à Fort-Truc ? Gudrún avait pris une des chose pour s'y asseoir et étaler ses longues jambes devant elle, curieuse de ce que Maege Mormont pouvait bien avoir à lui demander de si important que cela retarde son départ, de ce qu'elle parvenait à se souvenir, la dernière fois qu'elle était partie de l'île, on ne l'avait pas retenu. Ou peut-être que si mais, si elle était quand même partie, ça n'était peut-être pas pour rien. Elle essayait de s'en rappeler mais c'était plutôt flou.
- L'Ramsay doit m'attendre, il a des choses à m'faire faire, c'pour ça.
Elle n'avait pas franchement envie de se faire courser par une meute de chien affamé ni se faire frapper pour être punie de son départ trop long. Mais si Maege Mormont lui demandait quelque chose, c'est qu'il y avait bien une raison et elle était prête à l'écouter.
- J'ai oublié que'que chose m'dame ? Un travail à faire ?
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Gudrún l’avait rejointe rapidement et s’était emparée de la chope que Lady Mormont lui tendait. La Mère des Ourses avait vu juste. La jeune femme état sur le point de quitter l’île. Maege ne lui en voulait pas. L’ourse n’avait jamais rien imposer à la fille du Val. Elle venait, elle trouvait des occupations, elle les aidait et en échange, elle avait un toit où passer la nuit et de quoi manger. C’était cela leur relation, à Gudrún et aux Ourses Mormont, ni plus, ni moins et cela allait très bien.
La Mormont grinça des dents et émit un grognement plantigrade en entendant le nom de Ramsay Snow. Maege n’aimait pas ce garçon et elle ‘aimait pas non plus que Gudrún travaille pour lui. Mais elle n’était pas celle qui avait le pouvoir et encore moins le droit dire quoi que ce soit à ce sujet. « Ramsay Snow attendra. Et si c’est nécessaire je lui ferai parvenir un corbeau lui disant que tu étais avec les miens. Il ne pourra rien dire et rien faire.» Lâcha Maege d’un ton cinglant. Maege but une gorgée et se radoucit alors que Gudrún lui demandait si elle avait oublié un quelconque travail à faire. « Non, non, rassure-toi. Tu n’as rien oublié. » répondit bienveillante l’ourse. Elle regarda dans le vide un instant avant de reprendre. « Le louveteau de Lord Eddard et Lady Catelyn Strak revient pour un temps dans le Nord. Lord et Lady Stark ont organisé un banquet pour fêter cela. » ajouta Maege Mormont. Elle ne savait encore si elle devait s’en réjouir ou craindre une quelconque fourberie de la part des Dragons. Maege se leva, fit quelques pas et poursuivit.
« Dacey, Jorelle, Lyra, Lyanna ainsi que moi-même iront à ce banquet. Après discussion, Alysane a insisté pour rester sur l’île. Pour garder l’île. Mais je ne suis pas rassurée. On ne sait jamais quand ces maudits fer-nés reviendront lécher le bord de nos côtes. »
Maege était soucieuse. Depuis l’enlèvement de Lyra, la mère était devenue peut-être encore un peu plus protectrice et nerveuse à l’idée de laisser l’une d’entre elle loin d’elle. Evidemment, les fer-Nés n’avaient pas d’intérêt à revenir enlever une femme Mormont depuis que Maege s’était battu bec et ongles pour récupérer sa chère fille. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que c’était dans leur sang, les raids, les vols, les enlèvements. Elle avait tant souffert. Jamais plus un membre de son île serait enlevé, elle lui avait juré, à Grizzli. « Tu laisses ton amie sous notre protection n’est-ce pas ? Elle ne repartira pas avec toi Gudrún, je me trompe. » reprit Maege pour amener en douceur la jeune femme à comprendre là où elle voulait en venir. Lady Maege Mormont savait que Gudrún pouvait comprendre. Elle avait cette intelligence à voir au-delà e ce que les autres disait ou laissait paraitre. Comme un instinct de survie. Pour vivre, pour survivre, celle qu’on appelait parfois « Danse avec les Ours » avait appris un talent, un talent qui servait à la chasse ou pour se cacher. Et puis sur l’île, il fallait vite apprendre à sentir et ressentir les choses si on voulait manger et vivre.
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La Mormont grinça des dents et émit un grognement plantigrade en entendant le nom de Ramsay Snow. Maege n’aimait pas ce garçon et elle ‘aimait pas non plus que Gudrún travaille pour lui. Mais elle n’était pas celle qui avait le pouvoir et encore moins le droit dire quoi que ce soit à ce sujet. « Ramsay Snow attendra. Et si c’est nécessaire je lui ferai parvenir un corbeau lui disant que tu étais avec les miens. Il ne pourra rien dire et rien faire.» Lâcha Maege d’un ton cinglant. Maege but une gorgée et se radoucit alors que Gudrún lui demandait si elle avait oublié un quelconque travail à faire. « Non, non, rassure-toi. Tu n’as rien oublié. » répondit bienveillante l’ourse. Elle regarda dans le vide un instant avant de reprendre. « Le louveteau de Lord Eddard et Lady Catelyn Strak revient pour un temps dans le Nord. Lord et Lady Stark ont organisé un banquet pour fêter cela. » ajouta Maege Mormont. Elle ne savait encore si elle devait s’en réjouir ou craindre une quelconque fourberie de la part des Dragons. Maege se leva, fit quelques pas et poursuivit.
« Dacey, Jorelle, Lyra, Lyanna ainsi que moi-même iront à ce banquet. Après discussion, Alysane a insisté pour rester sur l’île. Pour garder l’île. Mais je ne suis pas rassurée. On ne sait jamais quand ces maudits fer-nés reviendront lécher le bord de nos côtes. »
Maege était soucieuse. Depuis l’enlèvement de Lyra, la mère était devenue peut-être encore un peu plus protectrice et nerveuse à l’idée de laisser l’une d’entre elle loin d’elle. Evidemment, les fer-Nés n’avaient pas d’intérêt à revenir enlever une femme Mormont depuis que Maege s’était battu bec et ongles pour récupérer sa chère fille. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que c’était dans leur sang, les raids, les vols, les enlèvements. Elle avait tant souffert. Jamais plus un membre de son île serait enlevé, elle lui avait juré, à Grizzli. « Tu laisses ton amie sous notre protection n’est-ce pas ? Elle ne repartira pas avec toi Gudrún, je me trompe. » reprit Maege pour amener en douceur la jeune femme à comprendre là où elle voulait en venir. Lady Maege Mormont savait que Gudrún pouvait comprendre. Elle avait cette intelligence à voir au-delà e ce que les autres disait ou laissait paraitre. Comme un instinct de survie. Pour vivre, pour survivre, celle qu’on appelait parfois « Danse avec les Ours » avait appris un talent, un talent qui servait à la chasse ou pour se cacher. Et puis sur l’île, il fallait vite apprendre à sentir et ressentir les choses si on voulait manger et vivre.
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Maege Mormont & Gudrún
Pour elle, elle restait quelque temps, juste le temps de déposer Mina, qu'elle s'habitue à l'île et que Gudrún puisse repartir. Mais cela faisait déjà un moment qu'elle était sur l'île. Si elle prenait le temps de réfléchir, elle comprendrait que sa place n'était pas à Fort-Terreur mais bien ici, où on voulait bien d'elle, mais réfléchir n'avait jamais été son point fort.
Maege avait l'air sûre d'elle en disant que Ramsay ne pourrait rien faire. Sûrement ne le connaissait-elle pas, pas comme elle le connaissait en tout cas. Ramsay pouvait se montrer très créatif quand il s'agissait d'emmerder le monde, ça, elle ne pouvait pas lui retirer. Si peu futée pouvait-elle être, elle savait qu'envoyer un corbeau ne serait pas utile si Gudrún ne faisait pas son travail, alors pour toute réponse à la mère des ours, Gudrún haussait les épaules, pas convaincue par cela mais ne s'y opposant pas pour autant.
Elle était toute fois rassurée d'apprendre qu'elle n'avait rien oublié, c'était au moins ça, pour une fois. Mina avait pour habitude de tout lui répéter mais Mina allait rester ici, il fallait bien que Gudrún apprenne à se débrouiller par elle-même avec tout ça. Puis Maege enchaînait, le louveteau des Stark. Pourquoi un louveteau était-il à Port-Réal ? Il ne faisait pas trop chaud pour un loup dans le Sud ? Et dans quelle cage l'avaient-ils mis ? Et pourquoi les Stark avaient un loup qui était à Port-Réal, au juste ? Elle se frottait l'arrière de la tête en essayant d'y réfléchir, c'était un bien drôle de commerce que celui-ci. Et organiser un banquet pour un loup, elle ne pensait pas que les nordiens accordaient autant d'importance à leur bête.
- Ouais, sacrés hommes que les fer-nés. Y sont b'in drôle des fois.
Quoi dire de plus ? Les fer-nés, elle les avait côtoyé pendant longtemps. Ils étaient de bons bougres quand on connaissait leur façon de faire et qu'on avait les même manières, et de la même façon qu'elle s'était vu rester sur l'île aux ours, elle s'était bien vu rester chez les fer-nés. Mais pas moyen de savoir pourquoi elle avait quitté les Îles de Fer. Pas moyen de se souvenir pourquoi elle était partie alors qu'on lui avait trouvé une place à bord d'un boutre et qu'on lui avait toujours trouvé de quoi faire pour s'occuper, et pas juste à tisser ou tanner, mais bien à se battre - c'était toujours des gros bras en plus pour faire peur à ceux sur terre. Mais elle ne disait rien de plus, haussant les épaules. Ouais, il paraissait que les fer-nés emmerdaient souvent les Mormont, ce serait bien dommage qu'ils attaquent alors que la plupart des Mormont seraient ... au banquet pour un loup. Puis elle lui parlait de Mina et son regard s'éveillait à nouveau, alors qu'elle sortait de ses pensées et sa réflexion sur "pourquoi faire un banquet pour un loup". Mais c'était l'emblème des Stark, si elle se souvenait bien, alors peut-être qu'ils honoraient leur emblème ...?
- Ouais, la Mina va rester ici, 'fin, si ça dérange pas. J'étais v'nu pour ça pis j'sais pu pourquoi j'suis resté plus longtemps.
Elle ne se souvenait pas pourquoi être autant restée, mais, elle était restée. Elle attendait de voir où voulait en venir la mère des ourses, avec Gudrún, il fallait toujours parler directement. Elle n'était jamais douée en devinette ou pour comprendre les sous-entendus ou autre. Alors elle attendait juste, l'air bête en regardant la dame près d'elle. Elle ne faisait pas encore le rapprochement entre ses réflexions, entre les fer-nés qui venaient et Mina qui restait alors que les Mormont partaient. Elle se grattait juste à nouveau derrière la tête en réfléchissant. Puis elle buvait une gorgée et posait son verre. Ou alors elle voulait qu'elles les suivent jusque chez les Stark ? Elle allait finir par surchauffer à force d'y réfléchir.
- Du coup, vous voulez quoi m'dame ?
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« Je ne dirais pas qu’ils sont drôles, mais enfin passons. Ils sont surtout dangereux. Pour l’heure et depuis que la rébellion de leur seigneur a été défaite, je n’ai plus eu le déplaisir de les voir. Mais je reste méfiante. » commença la mère des ourses. Oui Maege était méfiante et sûrement à raison. On ne pouvait pas prévoir le jour où Balon Greyjoy déciderait de revenir faire des raids le long des côtes nordiennes et surtout des siennes. Elle avait toujours pris l’habitude d’anticiper les choses ce n’étaient pas maintenant à 55 ans qu’elle allait changer de façon de faire. Et puis il n’y avait pas que les fer-nés. Les sauvageons aussi pouvaient aussi décider de revenir.
Maege regarda fixement le colosse près d’elle. Visiblement la jeune femme n’avait pas compris sa métaphore. Elle aurait dû s’en douter. « Je voulais dire que Lord Stark organise un banquet pour le retour de son fils, son héritier à Winterfell. D’après ce que j’ai pu comprendre il sera accompagné du frère du roi. » ajouta Maege pour aider la jeune femme à bien comprendre ce qu’elle disait. Puis elle enchaîna sur le sort de Mina, une fille qui accompagnait Gudrún à chaque fois ou presque qu’elle venait sur l’île aux Ours. « Pour Mina il n’y a vraiment aucun souci. Ne t’inquiète pas. Elle peut rester sur l’île autant de temps qu’elle en aura besoin ou que tu le juge nécessaire. Tu sais très bien que nous ne la mettrons jamais dehors. Elle aura un toit où passer la nuit le temps qu’elle restera ici. » reprit Lady Mormont en souriant. Oui elle n’était de ceux qui n’acceptai qu’à moitié d’accueillir ceux qui en avaient besoin. Non les Mormont étaient connus pour leur hospitalité et Maege tenait à ce que cela reste inchangé.
Gudrún finit par demander explicitement ce qu’on attendait d’elle ou plus exactement ce que Maege Mormont attendait d’elle. Alors la mère but une nouvelle gorgée du breuvage et plongea son regard dans l’âtre. « Comme je viens de te dire, Alysane sera la seule Mormont à être sur l’île pendant un petit moment. Et comme je t’ai dit, je n’ai nulle confiance envers les Fer-né ou pire les sauvageons. » Maege s’arrêta un instant pour que la jeune femme puisse assimiler l’ensemble des informations qu’elle lui répétait de bon cœur. « J’ai confiance en Alysane, mais tenir seule l’île aux ours tout en veillant sur les petits oursons, ses neveux et nièce tout comme sa propre progéniture est une tâche difficile et je ne sais si elle est tout à fait prête pour l’assumer entièrement seule. » reprit Maege en allant poser le gobelet vide sur la table. « J’aurais aimé ne pas la laisser seule mais je ne peux pas décliner l’invitation de Lors Stark. » ajouta Lady Mormont. Elle parlait comme un ours mais n’était-ce pas là l’emblème de sa maison. Maege revendiquait haut et fort son union avec un ours et le fait que toutes ses filles descendaient d’un même père, un ours. Et effectivement son instinct animal parlait pour elle. Maege aurait et de loin préférée rester sur son île loin de toute cette future agitation. Néanmoins il y avait bien une chose qui attisait sa curiosité toute plantigrade. Elle voulait voir et jauger elle-même la valeur de l’héritier des loups. Elle voulait voir elle-même s’il était digne d’avoir le jour venu sa confiance et tout son soutien comme son père et sa mère en étaient digne. La dame de l’île aux ours alla se rasseoir à côté de son hôte et poursuivit alors. « Gudrún, pourrais-tu retarder ton départ pour Fort-Terreur le temps que nous rentrions. En plus normalement notre retour coïncidera avec des anniversaires. » fit la dame en ponctuant la fin de sa phrase d’un clin d’œil. « Pour être honnête, je serai plus rassurée de te savoir encore sur l’île. » lâcha finalement Lady Maege Mormont.
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Maege regarda fixement le colosse près d’elle. Visiblement la jeune femme n’avait pas compris sa métaphore. Elle aurait dû s’en douter. « Je voulais dire que Lord Stark organise un banquet pour le retour de son fils, son héritier à Winterfell. D’après ce que j’ai pu comprendre il sera accompagné du frère du roi. » ajouta Maege pour aider la jeune femme à bien comprendre ce qu’elle disait. Puis elle enchaîna sur le sort de Mina, une fille qui accompagnait Gudrún à chaque fois ou presque qu’elle venait sur l’île aux Ours. « Pour Mina il n’y a vraiment aucun souci. Ne t’inquiète pas. Elle peut rester sur l’île autant de temps qu’elle en aura besoin ou que tu le juge nécessaire. Tu sais très bien que nous ne la mettrons jamais dehors. Elle aura un toit où passer la nuit le temps qu’elle restera ici. » reprit Lady Mormont en souriant. Oui elle n’était de ceux qui n’acceptai qu’à moitié d’accueillir ceux qui en avaient besoin. Non les Mormont étaient connus pour leur hospitalité et Maege tenait à ce que cela reste inchangé.
Gudrún finit par demander explicitement ce qu’on attendait d’elle ou plus exactement ce que Maege Mormont attendait d’elle. Alors la mère but une nouvelle gorgée du breuvage et plongea son regard dans l’âtre. « Comme je viens de te dire, Alysane sera la seule Mormont à être sur l’île pendant un petit moment. Et comme je t’ai dit, je n’ai nulle confiance envers les Fer-né ou pire les sauvageons. » Maege s’arrêta un instant pour que la jeune femme puisse assimiler l’ensemble des informations qu’elle lui répétait de bon cœur. « J’ai confiance en Alysane, mais tenir seule l’île aux ours tout en veillant sur les petits oursons, ses neveux et nièce tout comme sa propre progéniture est une tâche difficile et je ne sais si elle est tout à fait prête pour l’assumer entièrement seule. » reprit Maege en allant poser le gobelet vide sur la table. « J’aurais aimé ne pas la laisser seule mais je ne peux pas décliner l’invitation de Lors Stark. » ajouta Lady Mormont. Elle parlait comme un ours mais n’était-ce pas là l’emblème de sa maison. Maege revendiquait haut et fort son union avec un ours et le fait que toutes ses filles descendaient d’un même père, un ours. Et effectivement son instinct animal parlait pour elle. Maege aurait et de loin préférée rester sur son île loin de toute cette future agitation. Néanmoins il y avait bien une chose qui attisait sa curiosité toute plantigrade. Elle voulait voir et jauger elle-même la valeur de l’héritier des loups. Elle voulait voir elle-même s’il était digne d’avoir le jour venu sa confiance et tout son soutien comme son père et sa mère en étaient digne. La dame de l’île aux ours alla se rasseoir à côté de son hôte et poursuivit alors. « Gudrún, pourrais-tu retarder ton départ pour Fort-Terreur le temps que nous rentrions. En plus normalement notre retour coïncidera avec des anniversaires. » fit la dame en ponctuant la fin de sa phrase d’un clin d’œil. « Pour être honnête, je serai plus rassurée de te savoir encore sur l’île. » lâcha finalement Lady Maege Mormont.
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