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Amours Nordiennes [Robb Stark - Wynafryd Manderly]

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A Port-Réal, lune 13, semaine 3


A destination de Dame Wynafryd Manderly

Ma très chère fiancée,
J'espère que tu me pardonneras l'émotion que tu ne manqueras pas de trouver au travers de cette lettre. Mais j'ai tant de choses à te raconter que j'ai même du mal à me discipliner, et à commencer depuis le début.
Tout d'abord, j'espère de tout coeur que tu vas bien, et que ta vie à la capitale t'aporte toujours ce que tu es venue y chercher. La Princesse Rhaenys et le Prince Aegon se portent-ils bien? Il m'est presque étrange de me trouver si loin de la Capitale et de nécessiter ton entremise pour avoir la réponse à ces questions.

Cependant mon seul regret est de ne pas t'avoir à mes côtés dans ce voyage, qui m'apporte nouveautés et bonheur à chaque instant. Les deux semaines de bateau furent passionnantes, surtout pour moi qui n'avait encore jamais eu l'occasion de prendre la mer par le passé. Cela a beaucoup moins plu à Vent Gris d'ailleurs! Mais pour toi, sans doute que ce genre de voyage n'est que chose habituelle. Quoi qu'il en soit, la navigation semble une science fascinante, et j'ai sans doute agacé les membres l'équipage à force de les observer à longueur de journée!

L'arrivée à Blancport se fit avec les honneurs, et ta famille m'a accueillie avec beaucoup de chaleur. Dame ta mère se trouva très aimable envers moi, et semblait curieuse de faire ma connaissance lors du banquet. Je me trouvais presque intimidé de me trouver ainsi dans ta demeure, celle de ta famille, si loin de tout ce que j'ai connu, cependant il m'importait de me trouver à la hauteur de mes hôtes.
Lord Wyman demanda à me recevoir en privé dans la soirée. Il semble aussi intelligent et diplomate que tu m'en avais fait la description, ma chère fiancée. Bien sûr, il voulait s'assurer de mes intentions, aussi bien envers toi qu'envers le Nord, et également de ma détermination, ce sur quoi j'espère l'avoir quelque peu rassuré à ce sujet. Quoi qu'il en soit, je suis sorti de cet entrevue impressionné par la figure qu'il représente, aussi bien dans ta maison que dans le Nord. Et au delà de l'honneur que tu me fais en acceptant de devenir mon épouse un jour, je comprends également beaucoup mieux l'importance du soutien de ton grand-père, dont je suis reconnaissant.

J'ai également pu faire plus ample connaissance avec ta jeune soeur. Comme tu me l'avais promis, je fus bien surpris! Son caractère direct et franc m'ont parfois désarçonné, et sans doute était-ce bien son intention. Elle a semblé vouloir me tester, notamment en me parlant de toi. Je lui ai répondu en toute sincérité, et je pense que nous avons trouvé un point commun fort dans notre soucis pour toi.
Comme tu m'en avais fait la demande, je lui ai demandé pardon en ton nom pour les circonstances qui ont fait d'elle la nouvelle héritière en ligne de Blancport. Cela a paru la toucher, et elle m'a répondu de te dire qu'elle ne t'en voulait nullement, et qu'elle comprenait. Lady Wylla m'a même demandé de te transmettre que maintenant, votre grand-père ne pourrait plus la menacer de l'envoyer chez les Soeurs du Silence! Cela devait apparemment te faire sourire.

J'ai pu découvrir quelque peu le château ainsi que la cité de ta famille. Elle semble infiniment différente de la capitale que je connais, fastueuse par de nombreux aspects sans pour autant que la misère s'y fasse aussi indécente qu'à Port-Réal. J'ai malheureusement manqué de temps pour la connaître plus avant, cependant j'espère avoir l'occasion de le faire par la suite, en ta compagnie.

Nous allons bientôt reprendre la route pour Winterfell, et bien sûr tu te doutes à quel point mon impatience grandit de jour en jour. Je dois d'ailleurs être une compagnie de plus en plus fébrile et insupportable à mesure que le temps passe pour le Prince Viserys et Ser Barristan! Je me réjouis quoi qu'il en soit de pouvoir profiter du voyage pour faire plus ample connaissance avec ta famille.

Mais il semblerait que je parle beaucoup trop de moi dans cette missive! Je te prie de bien vouloir me pardonner ce verbiage. J'attends avec impatience ta réponse à cette missive, que tu peux envoyer directement à Winterfell si cela te sied. J'espère que les nouvelles que tu me transmettras seront les meilleures possibles.

A présent que je foule les terres du Nord, je peux véritablement prier les Dieux, et je souhaite qu'ils t'accompagne ainsi que tout ceux que tu aimes.
Avec toute mon affection, ton fiancé,
Robb Stark.
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An 298, lune 13, semaine 4

A l'attention de Robb Stark, fils du seigneur de Winterfell,

Mon très cher fiancé,

Je ne puis que te pardonner ton émotion puisque, même si tu ne peux pas le voir, la mienne était importante lorsque j’ai enfin tenu ta lettres entre mes doigts. Les mestres n’en pouvaient plus de me voir surgir tous les matins dans leur roukerie à leur demander si des nouvelles étaient enfin arrivées du Nord. Ils savent à présent qu’ils n’auront plus à me voir pendant quelques jours au moins. Quel soulagement pour eux. N’y vois cependant aucun reproche de retard à ton égard. Il faut croire que je ne suis encore qu’une enfant impatiente lorsque cela touche certains sujets…

La vie à la Capitale est plus calme que ce que j’avais connu jusqu’alors. Avec le départ du convoi Tyrell, des invités de la chasse royale, je serais presque tentée de dire que le Donjon Rouge est à présent calme, surtout maintenant que toi et Vent Gris n’y êtes plus. Une drôle de sensation pour un tel lieu que tu as dû avoir l’occasion de constater en plusieurs années de séjour. Mais nous trouvons quand même de quoi nous occuper avec la princesse et ses autres dames de compagnie. D’ailleurs je crois avoir réussi à convaincre lady Aelinor de m’entraîner à la fauconnerie, je te le dirais s’il y a le moindre progrès. Et puis j’aurais peut-être l’occasion de te les présenter lors de notre fameuse promenade, lorsque tu seras de retour à la Capitale. Je dois bien l’avouer, mon coeur se serre en écrivant ses mots, comme le tien se serrera probablement en les lisant. Je suis partagée entre cette envie de t’avoir à nouveau à mes côtés, faire ces choses dont nous avons parlé juste avant ton départ et pourtant… J’aimerais que tu n’aies pas à devoir revenir si tel n’était pas ton désir. Je suis désolée d’avoir abordé le sujet, je devrais probablement raturer ce dernier passage ou bien même tout recommencer. Mais nous nous sommes promis entre autre une honnêteté et une confiance, alors je ne le ferais probablement pas.
La dernière fois que j’ai vu Aegon, il semblait ma foi en bonne forme, heureux. Mais si tu veux de ses nouvelles, à présent il te faudra écrire à Hautjardin, où le prince se rend pour assister aux noces de la lionne et de la rose. Voilà bien une étrange union soit dit en passant, mais qu’en sais-je, il n’est jamais qu’une question d’âge pour ce genre de sujet.

J’ai eu beau habiter une cité portuaire toute ma vie, je n’ai jamais fait de long voyage en navire, je suis donc probablement plus novice que toi en la matière dès qu’il ne s’agit plus d’une barque ou d’un voilier. Peut-être que le jour où je rentrerais dans le Nord également, cette fois-ci je ferais le trajet pas bateau et non plus par terre. J’essaierai à mon tour d’apprendre le nécessaire de navigation, ainsi, si l’envie nous prend un jour, dans un an, ou bien dans cinquante ans de nous enfuir, nous le pourrons. Et à présent, je me demande comment te dire subtilement que tout ce que je viens de dire ne sont que des plaisanteries ? Que je ne t’imagine évidemment pas t’enfuir et que ce ne sont pas mes intentions chers mestres, si vous lisez mes lettres avant de les envoyer ?

Tu me sauras soulagée de lire que votre arrivée s’est bien déroulée et que ma maison, ma famille t’ont plu comme tu sembles leur avoir plu. Mon grand-père ne mentirait pas en privé, pas dans de telles conditions, donc si tu me fais confiance, sache que tu peux croire tout ce qu’il t’as dit lors de cette entrevue, il ne te décevra pas, les Manderly resteront derrière toi.

Tu ne le verras pas puisque les larmes ont coulé sur ta lettre et non sur la mienne, mais tes mots à propos de Wylla m’ont fait énormément de bien. Je n’était pas là et pourtant j’arrive à la percevoir à travers ce que tu m’en dis. Je ne lui ai pas écrit depuis trop longtemps à présent, mais je l’avoue, que craignais sa réaction, comme je te l’avais confié avant ton départ. Je suis rassurée de savoir qu’il n’y a aucune rancune dans l’esprit de ma soeur à mon égard bien que la situation ne lui convienne pas vraiment. Puis-je te confier un message à mon tour ? Tu pourras lui dire qu’elle avait raison, sur toute la ligne. Elle m’a fait rire et oui, ses bavardages me manquent. Et dis lui que je vais bientôt lui réécrire, qu’elle se rassure.

Robb, je te le promets une nouvelle fois, lorsque nous serons dans le Nord pour de bon, je te ferais découvrir Blancport en long, en large et en travers, tel que je connais la cité, comme si tu y avais toujours vécu, au point que je t’aurais fatigué avec tous mes bavardages et que tu voudras probablement passer au moins une lune loin de moi.

J’espère que Winterfell répondra à toutes tes attentes, même si je n’en doute pas une seconde et que tes retrouvailles avec ta famille se passeront dans l’amour et la tendresse (même si je n’en doute pas non plus). Embrasse-les pour moi, surtout Sansa. Je lui enverrais d’ailleurs bientôt quelques croquis des décors et des dernières tenues à la mode que j’ai pu voir à la Capitale, je suis certaine que ça lui plaira énormément.

Sache que mon coeur est empli de joie de te savoir avec les tiens, bien entouré et aimé. Profite de chaque instant.

Avec mes sentiments les plus tendres,
Ta fiancée,
Wynafryd Manderly.
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A Port-Réal, an 299, lune 1 semaine 2

A destination de Lady Wynafryd Manderly

Ma très chère fiancée,
Même si j'étais maintenant familier de l'impatiente de l'attente de votre réponse depuis que j'avais vu le corbeau portant ma première lettre s'élancer dans le ciel dans votre direction, cependant je dois vous confier avoir encore ressenti quelque chose de nouveau quand Mestre Luwin m'a annoncé qu'une missive venait d'arriver de la capitale. Une certaine fébrilité peut-être, une grande joie quoi qu'il en soit. Il me semble si étrange de me trouver si loin de vous, si loin de Port-Réal, et votre absence est un véritable manque dans ce voyage. Je me réjouis cependant à l'idée que bientôt, à la fin de cette année si les Dieux et le Roi sont cléments, nous pourrons prendre ensemble la route du Nord. Votre proposition de me faire découvrir Blancport me réjouit, et je doute en toute sincérité que vous puissiez un jour venir à bout de mon plaisir de profiter de votre compagnie.

Je suis ravi de savoir que vous vous portez bien. J'attendrai avec plaisir des nouvelles de vos leçons de fauconnerie avec Lady Aelinor, même si je ne doute pas que vous saurez vous illustrer comme vous l'avez fait lors de la chasse royale. Quant au Prince, je ne manquerai pas d'écrire à Hautjardin, même si je suis sûr que se trouver dans le fief de lady Margaery le rend heureux. En revanche je ne peux que vous rejoindre sur vos doutes quant à cette étrange alliance qui se dessine entre le Bief et l'Ouest. Vous avouerais-je, ma chère, que ma première pensée en apprenant ce mariage unissant Tyrell et Lannister, a été de ressentir un soulagement presque coupable en songeant que ce malheur nous a été épargné à tous deux?

Me voilà arrivé depuis hier à Winterfell, après des semaines de voyage à travers le Nord qui m'ont permis d'en découvrir les gens et les paysages, pour mon plus grand bonheur. J'ai trouvé dans ces journées à cheval une grande beauté dans ces routes nordiennes, certes bien différente de celle que je connais à la capitale, mais plus noble et plus sincère d'une certaine façon. Cela m'a parfois même permis d'éloigner mon esprit de la pensée de Winterfell pour quelques instants.
Quoi qu'il en soit, l'arrivée se fit en grandes pompes, présence du Prince Viserys oblige. Comme vous pouvez vous en douter, j'étais bien fébrile à l'idée de faire enfin la rencontre de mes parents et des gens de ma maison. Ce fut un peu étrange, oscillant entre l'étiquette nécessaire pour un tel évènement et l'émotion. Je crois d'ailleurs que les seigneurs mes parents étaient tout aussi hésitant que moi. Mais je dois vous dire que mes mains tremblent encore -peut-être pouvez-vous le voir à mon écriture hésitante- en repensant à cette journée qui fut, à n'en pas douter, l'une des plus marquantes de ma vie.

Un banquet avec été organisé, regroupant les grandes familles du Nord, dont les Manderly. Cela fut parfois un peu agité, avec notamment le Prince qui tint à faire un discours dans lequel il demandait pardon à mes parents et au Nord au nom du mal qui leur avait été fait. Comme tu peux t'en douter, cela fut accueilli de façon quelque peu mitigée. Dame ma mère répondit avec honneur et dignité, sans pour autant minimiser le mal qui lui avait été fait. Les Dames Mormont, cependant, ont réagi ave plus d'impulsvitié, chose que je ne saurai leur reprocher. L'échange fut quelque peu houleux, mais le Seigneur mon père y mit fin. Je ne m'attendais certainement pas à la tournure que prit ce banquet, cependant j'ai pu également faire la connaissance de nombreux autres Nordiens. J'espère de tout coeur leur avoir fait une impression convenable. J'ai notamment échangé avec Lady Lyra, ainsi qu'avec Lady Dacey que j'ai rencontré ce matin même, dans le bois sacré de Winterfell.
Je veux maintenant profiter de ces jours auprès des miens pour apprendre -enfin- à connaître les miens et à tenter de prendre ma place au sein de cette famille. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'échanger en privé avec ma soeur Sansa, cependant sois certaines que tes salutations seront transmises en bonne en due forme. Après tout, je suis si heureux de savoir que ma future épouse s'entend déjà si bien avec ma famille. Je transmettrai également tes mots à Lady Wylla, auprès de laquelle je me réjouis que mon rôle de messager ai été mené à bien, même si l'idée de te voir pleurer me remplit de tristesse. Quoi qu'il en soit, je ne peux que t'encourager à lui écrire. Je comprends bien ce qu'est la séparation, je le comprends même d'autant mieux, d'une façon quelque peu paradoxale, que j'ai également connu la réunion.

Dans quelques jours se fera -déjà, hélas!- le départ pour le Mur, le terme de ce voyage. Bien sûr, je suis impatient de découvrir cet immense symbole du Nord et de l'héritage des Premiers Hommes, ainsi que la Garde qui en a la charge, cependant, comme vous vous en doutez sans doute, l'idée de quitter Winterfell se fait déjà cruelle à mon coeur. Comment pourrais-je déjà partir alors que j'ai rêvé de cela ma vie durant?

Je relis cette missive, et je me rends compte avec horreur de la désorganisation et de la confusion qui y règne! Il semblerait définitivement que je ne sois nullement un poète tant je peine à organiser la moindre idée cohérente quand je suis sous le coup de l'émotion, tant la plume entre mes doigts semble incapable de retranscrire convenablement tout ce que je voudrais vous dire. Mais si tu me le permets, je te raconterai tout dans le moindre détail à nos retrouvailles, tant et si bien que ce sera peut-être toi qui cherchera à me fuir!

Je t'envoie mes plus tendres pensées du Nord -ainsi que mes respecteuses salutations à tous ceux dans les mains desquels je n'ignore pas que ma correspondance passe depuis toujours, et que je tiens également à rassurer quant à notre absence de volonté de fuite!
Je regrette chaque jour ton absence qui est la seule ombre au tableau de ce voyage,
Avec toute mon affection, ton fiancé,
Robb Stark
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An 299, lune 1, semaine 4


A l'attention de Robb Stark, fils du seigneur de Winterfell,

Mon très cher fiancé,

Qui aurait pu croire qu’un attachement aussi spécial allait naître entre nous après seulement quelques lunes passées en compagnie l’un de l’autre ? Peut-être n’est-ce pas le bon endroit pour en parler mais tant pis, je n’ai plus à cacher ma maladresse par écrit, tu as déjà pu la constater par toi même lors de mon précédent envoi. Tout cela pour dire que lorsque je suis arrivée à Port-Réal, au Donjon Rouge, je ne pensais pas m’enticher aussi rapidement et aussi fort d’une personne, encore moins du fils de Ned Stark. Mais il faut croire que c’est inévitable entre Stark et Manderly. Tout est une histoire de promesse et de fidélité sincère. Au fur et à mesure que nous nous sommes promis des choses pour l’avenir, les liens se sont noués fermement sans attendre notre avis. Et ta présence me manque quotidiennement. Même celle de Vent Gris et de son impressionnante carrure, c’est donc pour te dire. Mais comme tu le dis, si les Anciens nous sont cléments, il ne sera pas bien long avant que nous nous revoyons, puis que nous puissions reprendre la route ensemble vers nos terres d’origine. Et je dois dire que je me rends compte à présent plus qu’avant encore, à quel point le temps à cette propriété de nous filer entre les doigts avant même que nous ayons le temps de dire ouf. Alors en un clin d’oeil, en un rien de temps, nous nous tiendrons ensemble, sur les terres du Nord. Libres.

Si j’ai quelque peu tarder à te répondre, c’est que la sortie de chasse avec Lady Aelinor ne s’est pas tout à fait passée comme prévue. Si tout commençait bien et que j’ai appris de nouvelles choses, Lady Connington a fait une chute de cheval assez grave est se retrouve alitée pour le moment. Nous nous sommes donc relayées à son chevet pendant plusieurs jours. Physiquement Aelinor va mieux à présent, mais son esprit est ailleurs. J’espère qu’elle retrouvera toute sa joie de vivre très rapidement.

Il est vrai que pour avoir eu des fiançailles où je n’avais pas mon mot à dire et qui avaient été arrangées avant même que je ne rencontre l’homme en question, je suis soulagée aujourd’hui d’avoir eu le choix et surtout que nous avons organisé les choses comme nous l’avons faites. Il n’y aura pas là matière à faire rêver nos futurs enfants et nos futurs petits-enfants sur le sujet du romantisme, et pourtant, il n’y a aucun honte à notre amour pour le Nord et notre volonté de voir la région rester fidèle à elle-même à l’avenir. C’est sûrement pourquoi l’affection qui en découle à présent et d’autant plus précieuse ? Ou cela n’est peut-être que mon ressenti de jeune femme éprise pour la première fois.

Je crois pouvoir m’avancer et te corriger, mais s’il y a bien une personne pour qui les Stark et tous les nordiens organiseraient une réception en grande pompe, il s’agit d’un loup plutôt que d’un dragon. J’en mettrais ma main à couper. Mais si le Prince Viserys s’est enorgueilli d’un tel accueil, alors tant mieux pour tout le monde j’imagine. Les apparences demeurent sauves. Je n’étais pas là, et pourtant à te lire, je reconnais tout à fait les réactions des personnes que tu évoques. De la dignité diplomate de ta mère, au caractère franc et tranché des Mormont. Je considère Lyra et Dacey comme de très bonnes amies, si elles te sont favorables, tu auras tout gagné. Quoi qu’il m’étonnerait que Lyra se soit montrée hostile, elle est la plus douce des ourses.

Au moment où tu liras ce corbeau, tu te trouveras probablement à Châteaunoir. Te voilà finalement à la frontière du Nord. Un endroit où même peu de nordiens se sont rendus. Un lieu que je ne pourrais nullement te faire découvrir puisqu’il m’est inconnu également. Mais je ne peux qu’imaginer qu’il s’agit d’un voyage enrichissant et très formateur pour l’avenir qui t’attendra ensuite à Winterfell, même si cela veut dire que tu n’as pu y rester que quelques jours cette fois-ci… J’espère néanmoins que ces jours ont été remplis de sourire, de joie et d’affection pour toi, à la hauteur de tes espérances, même si j’ai bien conscience que quelques heures ne pourront jamais rattraper quinze années. J’espère vraiment que tu en as pleinement profité, même si je n’en doute pas, je sais avec quelle hâte tu t’y rendais.

Avec mes sentiments les plus tendres,
Ta fiancée,
Wynafryd Manderly.
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A Port-Réal, an 299, lune 2 semaine 1

A destination de Lady Wynafryd Manderly


Ma très chère fiancée,

Je ne peux que partager ton sentiment, qui d'ailleurs ne fait que s'épaissir à chaque lieue que je parcours et qui m'éloigne de ta douce présence. J'avais depuis longtemps intégré l'idée que je serai sans doute marié à une Dame inconnue sur la demande du Seigneur mon Père -ou bien de notre Roi-, et que je n'avais nullement mon mot à dire sur la question. Ce n'était pas une idée des plus plaisantes bien sûr, mais jamais je ne songea à me révolter contre elle. Il était après tout impossible pour moi de songer faire quoi que ce soit qui puisse porter préjudice à ma maison.
Et pourtant, quand tu es arrivée à la capitale, je ne voyais en toi qu'une douce amie, une messagère qui portais sur tes ailes des nouvelles et d'innombrables histoires de chez moi. Et plus nous parlâmes, plus je me prenais à rêver que le choix de Lord Stark se porte sur toi -y avait-il meilleure Dame que toi pour cette décision? Et c'est à présent que presque un continent nous sépare que je peux l'affirmer sans crainte de me tromper ou de t'effrayer, sans crainte que les motivations politiques de plus grand ne vienne s'interposer entre nous: Je t'aime, Wynafryd Manderly, je t'aime tendrement, et je pense à toi chaque fois que mes yeux se lèvent sur le ciel.
Peut-être ne ferons-nous pas rêver nos enfants et nos petits-enfants avec l'histoire de notre rencontre, cela est vrai. Cette histoire est bien loin des chansons et autres gestes de chevaliers et de dames, après tout. Cependant, nous pourrons leur offrir plus que cela: La force d'une famille solide, l'amour parental, la garantie de ne jamais être séparé des leurs. Car, qu'importe les circonstances -et je doute que tu me contredises à ce sujet-, jamais je ne laisserai quiconque faire vivre une telle chose à nos enfants à venir. Leur place sera toujours auprès de leur mère ainsi que de moi, et je combattrai jusque aux tréfonds des Sept Enfers qui en décrèterait autrement.

Heureusement, les lieues ont cessé de se creuser entre nous, puisque je me trouve maintenant à l'extrémité connue du monde pour la majorité d'entre nous: Chateaunoir. Je souhaitais réellement que tu vois cela, tant que je suis ébloui et pourtant impuissant à te décrire tout ce qui se déroule sous mes yeux. Le Mur est un édifice extraordinaire comme je n'en verrai sans doute jamais d'autre au cours de ma vie, qui même à l'enfant élevé dans le Sud que je suis semble s'adresser dans une sorte de langue magique du silence. J'eus le privilège de monter à son sommet et de contempler l'extrémité du monde. Une forêt à perte de vue s'écoulait, loin à mes pieds, comme une sorte d'océan duquel les navires imprudents pourraient basculer dans le vide infini qui borde notre monde. Le vent soufflait, froid et vif, rien de comparable avec ce que j'ai pu vivre sur le bateau ou même dans le reste du Nord. Si ce sont réellement les Anciens Dieux qui parlent avec le vent, comme le disent les légendes que tu me racontais il y a encore peu, alors ces dieux sont encore puissants en ces lieux. Du moins je l'espère.

C'est également au Mur que je reçus une nouvelle qui fit bondir mon coeur, et qui j'espère aura le même effet sur le tien: J'ai appris que j'aurai la possibilité -ainsi que la royale autorisation-, de suivre le Prince Viserys jusqu'à Dorne, à l'occasion de son mariage avec Arianne Martell. Et comme je ne doute pas que tu t'y rendes également en ta qualité de Dame de compagnie de la digne cousine de la mariée, cela signifie sans doute que nos retrouvailles se feront d'ici quelques semaines, sous le soleil dornien!
La seule idée de soleil et de sable me semble ici étrange, en ces terres où la neige ne cèdera jamais son trône, même au plus brillant de l'été. Qu'il m'est surprenant, après des années cloîtrées dans cette capitale que j'en suis parfois venu à maudire, d'ainsi découvrir en l'espace de quelques lunes les glaces éternelles et les sables brûlants. Et qu'il est également réjouissant à mon coeur de me dire que ce sera notre première découverte partagée d'une terre alors inconnue. Ce ne sera bien sûr nullement le dernier, mais nul doute qu'il conservera pour nous une place bien particulière.

J'imagine qu'à la capitale, les préparatifs pour ce voyage devront bientôt commencer -une délégation Targaryen qui se déplace pour un mariage princier, voilà une chose qui mérite sans doute d'être vue. J'espère que cela ne charge pas trop de travail, et que tu as un peu de temps à passer auprès des tes amis, et notamment de Dame Aelinor. Je ne crois pas avoir jamais eu l'occasion de véritablement échanger avec elle par le passé, cependant la nouvelle de sa chute m'attrista, et je prie les Dieux qu'elle se remette au plus vite. J'espère qu'elle retrouvera bien vite toute sa forme physique et mentale, elle que tu m'as décrite si douée pour l'équitation et la fauconnerie, et qu'elle ne sera pas privée de tout cela.

La prochaine lettre que tu recevras de moi sera sans doute envoyée de Winterfell ou de Blancport. Le chemin se fera sans doute rapidement, des devoirs plus grands appelant le Dragon vers le Sud. Et la certitude de te retrouver bientôt ne me fera que presser le pas.
Dans l'attente de ce moment, je t'envoie mes plus chères pensées, et toute mon affection.

Tendrement, ton fiancé,
Robb Stark.
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An 299, lune 2, semaine 4

A l'attention de Robb Stark, fils du seigneur de Winterfell,

Mon très cher fiancé,

Me voilà restée plusieurs semaines sans nouvelles, au point où je commençais à m’en inquiéter. J’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose là-bas ou bien qu’une sauvageonne ne t’avais kidnappé pour t’épouser de force. Il paraît que de l’autre côté du Mur, les femmes ont le droit de choisir leur époux. Mais non. Il faut croire que c’est simplement parce que le Mur est bien le bout du monde, si loin. Je n’ose imaginer combien de corbeaux ont dû se fatiguer et se relayer pour te porter mon message jusqu’à la frontière nordienne, puis pour que je tienne ta réponse entre mes mains ici à Port-Réal. Me voilà à présent rassurée et le coeur réchauffé de toutes tes paroles transcrites à l’encre noire de la sorte. Voilà un corbeau que je chérirais toujours. Je crois que je ne me suis sentie que très rarement autant en accord avec quelqu’un. Parfois je me dis que je rêve et qu’il m’est impossible d’être aussi chanceuse de pouvoir épouser un homme que j’ai appris à aimer et qui voit les choses de la même façon que moi. Je me pince et pourtant, les Anciens Dieux semblent toujours me sourire. Je suis heureuse et pourtant, devrais-je me sentir mal par rapport à toutes ces jeunes filles, nobles ou non qui n’ont pas leur mot à dire ? Je ne sais guère qu’en penser puisque comme toi, je m’étais initialement résolue à accepter le choix qui serait le plus bénéfique pour ma famille. J’ose espérer qu’avec le temps et les années, nous travaillerons pour faire du Nord une région avec le moins d’injustice possible, ou les gens auront toujours le choix. Le portrait que tu m’as dressé du Mur est fascinant. Même si ça n’est pas vraiment un lieu approprié pour une femme, j’espère qu’un jour je pourrais expérimenter le même phénomène que toi. Peut-être pourras-tu me dessiner ce que tu as vu et ressenti là-haut ? J’ai déjà vu quelques dessins dans des livres, mais je serais curieuse de connaitre ta perception des lieux.

Cette nouvelle de ta venue à Dorne me réjouit tout particulièrement. Je commençais à croire que nous allions nous rater et que je serais déjà en route pour Lancehélion aux côtés de la princesse lorsque tu reviendrais au Donjon Rouge. Mais je dois avouer que cette nouvelle m’amuse également. A croire que nous ne pouvons nous voire que dans des lieux qui ne sont pas nos foyers ? Allons nous découvrir tout Westeros avant de pouvoir marcher ensemble à Blancport ou à Winterfell ? Après la capitale et une parcelle de l’Orage, voilà Dorne. Quelle est la prochaine étape à ton avis ? De nouveau le Bief pour le mariage du prince Aegon et Margaery ? Ou bien dans le Val d’Arryn pour unir la princesse Rhaenys aux Royce ? Je ne sais pas si vous aviez eu l’officialisation de cette nouvelle jusque dans le Nord. Mais trêve de plaisanterie, je me réjouis de découvrir un lieu aussi magique et curieux que Dorne, après tout ce que j’ai entendu. Je sais que Rhaenys sera très heureuse d’aller sur les terres de sa mère et je m’en réjouis pour elle. Je crains néanmoins que les températures ne nous fassent tout particulièrement du mal. La transition d’avec Châteaunoir risque d’être toute particulière pour le Prince Viserys et toi, j’espère que vous n’en souffrirez pas trop.

La vie au Donjon Rouge commence à reprendre un peu plus vivement depuis quelques jours, avec le retour des invités du mariage biefois. Et puis effectivement, avec les noces dorniennes qui approchent, l’effervescence reprend petit à petit. Pour Lady Aelinor, physiquement elle va mieux, même si elle doit encore utiliser une canne, mais j’ai l’impression qu’elle ne se remet pas de sa chute et de ce que sa blessure remet en question pour elle. Que cela soit son autonomie ou ses loisirs auquel elle est habituée à exceller. Nous faisons de notre mieux pour lui changer les idées et lui redonner le sourire, mais j’ai l’impression que rien ne fonctionne. Elle a commencé à évoquer l’idée de retourner dans l’Orage pendant un temps pour être auprès des siens, alors j’espère qu’on n’en viendra pas là. Son absence provoquerait un vide dans l’entourage de la princesse, et puis cela voudrait dire qu’on aura échoué à la remettre sur pieds (si je puis m’exprimer de la sorte dans ce cas précis).

Néanmoins je garde espoir et le moral puisque je sais qu’à présent, à chaque nouveau corbeau que je recevrais de toi, tu seras à nouveau un peu plus proche de moi.

Avec mes sentiments les plus tendres,
Ta fiancée,
Wynafryd Manderly.
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An 299, lune 3 semaine 2

A destination de Lady Wynafryd Manderly

Ma chère fiancée,
D'abord, j'espère que tu pardonneras le retard que ce corbeau ne manquera pas de prendre pour te rejoindre, et je prie que cela ne te causera pas trop de soucis. Comme tu le sais, les distances sont longues entre le Mur et la capitale, et le voyage de retour prit également du temps jusqu'à Winterfell, d'où je t'écris aujourd'hui. Je ne passerai que très peu de temps entre ces murs, seulement pour ma jeune soeur Sansa le minimum nécessaire pour rassembler ses bagages, et nous reprendrons ensemble la route de Blancport. Sansa a obtenu de mes parents ainsi que des tiens la permission de passer quelque temps dans votre famille, le savais-tu? Je sais qu'elle rêve de voir le Sud, et si je comprends que cela ne soit pas envisageable pour mes parents, nul doute que voir Blancport et Chateauneuf lui feront le plus grand bien. J'espère que Wylla lui fera un bon accueil!

Je me réjouis de savoir que la hardiesse de mes derniers mots à votre encontre ne t'a pas effrayée. Je dois t'avouée que je craignais quelque peu ta réaction, tant il n'est pas dans nos habitudes à tous deux de nous laisser dominer par nos émotions. Cependant, qu'il est doux d'avoir quelqu'un avec qui cela ne sera pas perçu comme un signe de faiblesse, et d'ailleurs c'était un plaisir de pouvoir partager avec toi mes ressentis sur Chateaunoir. Tu trouveras joint à cette lettre quelques dessins de ce que j'ai pu y voir. Je n'ai jamais été un artiste, donc j'espère que tu pardonneras ma maladresse, heureusement pour ne pas trop te faire honte, j'ai reçu l'aide de l'un des frères jurés. Un certain Grel, qui était artiste dans le passé, et grâce à qui les proportions de ces modestes esquisses ressemblent à quelque chose.

Heureusement, tu n'auras nul besoin de mes piètres talents pour découvrir et te faire une opinion sur Lancehélion, et mon coeur s'emballe à l'idée de t'y retrouver. Même si, je dois bien le dire, l'idée de la chaleur m'effraye un peu. Je me suis bien habitué aux températures nordiennes, et cette fraîcheur est bien plus agréable que la chaleur étouffante que je m'attends à y trouver, si loin au Sud. Vent Gris ne va certainement pas apprécier cela, et je ne m'étonnerai pas qu'il me fasse la tête un long moment pour ça.
Ces désagréments mineurs mis à part, ce sera un bonheur de découvrir Dorne, et un bonheur d'autant plus grand de le faire à tes côtés. Heureusement pour nous, les mariages princiers semblant se multiplier par les Sept Couronnes, nous ne devrions pas manquer de lieux à découvrir ensemble! Je n'ai encore jamais vu le Val, mais j'espère que la Princesse Rhaenys s'y plaira. Elle mérite quelqu'un qui se soucie véritablement d'elle.

Il me faut déjà conclure cette lettre, chère fiancée. Ma soeur Sansa vient de frapper à ma porte pour requérir mon aide, car le départ est déjà imminent. Je vais donc me hâter d'envoyer mon corbeau à votre poursuite avec cette lettre et toute mon affection.
Dans la mesure où le passage à Blancport sera également très rapide (le temps qu'on s'assure de l'installation de Sansa chez les Manderly), il se peut que je n'ai pas le temps de t'envoyer une autre lettre de là-bas avant de prendre le bateau pour Lancehélion. J'espère que tu n'en prendras pas ombrage, chère fiancée, car cela ne signifiera aucunement que mes pensées ne t'accompagnent pas chaque jour. Je suis impatient de te retrouver sous le soleil de Dorne, et en attendant je prie chaque jour pour toi.

Tendrement, ton fiancé,
Robb Stark.
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