Ne pars pas sans moi│FB│Elbert & Minerva

Les gestes d'affection de Minnerva avait le don de le faire fondre. Il aurait pût passer des heures à côté d'elle, allongé contre sa peau chaude, nourrissant la sienne de sa propre chaleur. Il se sentit encore plus conquit quand elle répondit avec aplombs à sa proposition, lui promettant de le rejoindre pour passer la nuit à ses côtés. Il l'emprisonna dans ses bras et lui baisa le front en signe d'amour et de tendresse. Quand elle évoqua ses souvenirs, il eut une pensée nostalgique à l'idée de la danse partager. Pour dire vrai, ses pieds avaient beaucoup souffert mais il s'était laissé emporter par sa fougue partageant ce moment avec la fille qu'aucun garçon sain d'esprit n'aurait approché, comme si elle était susceptible de leur transmettre la grisécaille au moindre contact. Elle le ramena à la réalité malheureusement. Il se faisait tard et mieux valait rentrer. Lui volant un ultime baiser, Minerva lui tendit ses vêtements et le jeune homme se rhabilla tranquillement tout en lui jetant de temps à autre un regard.

« Ça va être dur de faire comme s'il ne s'était rien passé pour le reste de la soirée. Évite de trop me jeter de regard, je ne suis pas certain de pouvoir garder toute ma constance.  »

Avant de sortir de la cabane, l'écuyer se permit de voler un nouveau baiser à la femme qui faisait battre son cœur. Le voyage du retour fut plutôt court. Il aurait préféré profité encore un peu plus de la présence de Minnerva mais l’abus de toute chose n'était jamais bonne. Le reste de la journée se déroula normalement. Elbert se mêla aux hommes qui partiraient le lendemain puis prit son repas avec la famille Sunderland., au cours duquel, il fit son possible pour ne jeter aucun regard en direction de la nièce du seigneur local. A chaque instant, il avait l'impression que les gens qui le regardait ou lui parlait était au courant. Même si c'était impossible, il ressentait une sensation désagréable. Ce fut pour cela qu'il regagna sa chambrée de bonne heure, son esprit partagé par ses craintes du combat à venir et par l'envie de goûter à nouveau à la présence de Minerva. Vêtu de son simple pantalon, il s'était allongé sur son lit, repensant à chacune des paroles échangées avec la jeune femme.

Le temps ne semblait pas filer assez vite. Le soleil commençait à se coucher et il se demanda s'il n'avait tout simplement pas rêvé ce qui s'était déroulé dans la cabane de pêcheur ou si plus simplement, Minerva ne l'avait pas oublié. Peut-être qu'elle avait voulu l'impressionner et fanfaronner et qu'elle n'avait pas osé venir le rejoindre. A moins que quelqu'un l'ait prit en dehors de ses appartements et qu'elle se soit faite rabrouer pour sa conduite. Soupirant tout en fixant le plafond, Elbert essayait de chasser toutes ses pensées de son esprit mais elles étaient comme la marée : si parfois elle se retirait, elle finissait toujours par venir s'échouer sur la plage de sa conscience. L'attente était insoutenable et puis soudainement, un bruit le sortit de sa réflexion. De simples coups frappés à sa porte. Le jeune homme se leva d'un bon et se précipita vers celle-ci. Il tourna la clé rapidement, peut-être trop pressement puis ouvrit la porte pour découvrir une silhouette dans l'embrasure de celle-ci.