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De bâtard à bâtard, il n'y a qu'un synonyme ~ Boadicée Sand

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C'était le portrait de famille parfait, à un détail près. Dans la cour derrière la seule entrée qui permettait de passer derrière les hauts remparts rouges de Wyl et devant la plus basse des tours du château, la maison Wyl se tenait au complet plus un. On pouvait voir le lord Olyvar Wyl, sa femme lady Catheryn, et à côté de celle-ci tous ses enfants, rangés par ordre décroissant de taille comme d'âge, avec en premier Doran, son aîné. Et à côté du lord Wyl, il y avait Etalph Sand, qui le resterait pour encore sept ans, malheureusement. Il aurait préféré bien plus, mais on n'a pas toujours ce que l'on veut.
Ils étaient tous beaux, fiers, dans leurs plus beaux apparats alors que tout le monde se réunissait autour d'eux et derrière eux pour accueillir leurs visiteurs. Mestre, maître d'arme, chevaliers fieffés, servants, famille étendue, tous étaient là autour de la belle et importante famille métisse des Osseux.

Mais une ombre régnait au tableau. Ce n'était pas la peau pâle de lady Catheryn, qui n'était de toute évidence pas de la région mais de plus loin au nord. Ce n'était pas sa longue robe, si différente de celles que portaient les autres dorniennes, bien qu'elles soient comparables en de nombreux points. Et ce n'étaient pas ses beaux et nombreux enfants, métisses à la peau mâte , aux cheveux bruns et bouclés et aux yeux azur. C'était son humeur massacrante. Parce qu'elle était là, fière de sa famille, des hôtes qu'elle allait inviter dans l'intimité de sa demeure et forteresse, mais qu'elle devait aussi afficher devant tous que son mari aimait s'en aller voir ailleurs. Et la preuve, c'était Etalph, droit comme un piquet aux côtés de son père.
Quelle honte pour une femme de mériter que son mari aille coucher avec une autre. C'était ce qu'elle se répétait sans cesse, encore emprise des mœurs des ses ancêtres à elle, des Terres de l'Orage. Alors, elle avait toujours eu du mal à considérer qu'Etalph, fils de son mari et de feu sa meilleure amie et servante (morte en donnant naissance, les Sept soient loués), puisse mériter la même éducation que ses enfants à elle, légitimes, nés dans le droit et dans l'honneur qu'exigeait la loi des Sept Couronnes. C'était un outrage à son rôle de femme que d'aller faire des enfants d'autres femmes de possibles héritiers, ou de les éduquer comme tels.

Et pourtant, à Dorne, cela se faisait. C'était une pratique habituelle pour un lord que de reconnaître ses bâtards et les élever comme ses enfants biologiques qu'ils étaient. Parce qu'après tout, ils étaient nés d'un véritable amour, eux, et pas d'une union fausse, mensongère, injuste et intéressée. Ils étaient alors tout autant désirés que n'importe quel autre nouveau-né, simplement pour des raisons différentes, plus honnêtes surtout.
Voilà pourquoi lord Olyvar avait toujours laissé Etalph Sand jouer avec son demi-frère Doran Wyl, aussi mauvais soit l’œil avec lequel lady Catheryn regardait tout cela. Etalph méritait une éducation, de l'entraînement, et le même traitement que les autres enfants du lord.

Les deux frères, nés à seulement une semaine d’écart il y avait alors treize ans étaient d'ailleurs très proches, se ressemblaient assez, et étaient rarement davantage séparés qu'ils ne l'étaient lorsqu'ils attendaient que la maison Wells et ses représentants n'arrivent.

Parce que c'était bien la maison Wells qui était au centre de toute cette mise en scène. Ils venaient, donc par respect ils devaient être convenablement accueillis. On leur offrirait abri, pain et sel pour autant de temps qu'il le fallait, parce qu'ils étaient alliés qui venaient vérifier que leur aide puisse être apportée si besoin était.
En effet, Wyl -le château comme la maison- était situé à un endroit plus que stratégique pour la sécurité de Dorne. Au sud des Osseux, à l'embouchure de la Wyl (la rivière en contrebas du château cette fois), ils surveillaient constamment le passage d'un côté à l'autre de la frontière avec les Terres de l'Orage.
Oui, ici tout s'appelait Wyl, mais ce n'était pas la faute des habitants. Tout s'était toujours appelé ainsi. La Wyl était alors la rivière, Wyl le château, et souvent on désignait la maison qui occupait les lieux les Wyl. On s'y retrouvait facilement en fin de compte.

Les Wells, alors, ne devaient plus tarder. On entendait de la cour les sabots des chevaux qui montaient le sinueux et ensoleillé chemin qui menait jusqu'au château. Mais l'escalade valait le détour, parce que du haut des trois tours carrées en pierre rouge, il était possible d'admirer la vallée de la Wyl se perdant dans les Montagnes Rouges, et les évolutions constantes du delta qu'elle formait en se jetant dans la mer de Dorne.
Ces trois tours, d'ailleurs, dépassaient fièrement des remparts qui, eux aussi, prolongeaient la pierre rouge du roc sur lequel tout cela avait été bâti. Et là où la chute était verticale, on pouvait parfois trouver une discrète fenêtre comme un point noir taillé dans la montagne ; c'était l'un des passages souterrains creusés sous le château au fil des siècles.

L'endroit était à couper le souffle, impressionnant, bien plus que la petite famille Wyl et ses querelles intestines, c'était certain. Mais l'accueil était à la hauteur, bien évidemment.
Dés que le lord Wells (dont Etalph avait déjà oublié le nom...) poserait le pieds dans la cour, lord Olyvar ferrait un pas en avant et le gratifierait d'une introduction type « Lord Wells, bienvenue à Wyl. J'espère que le voyage s'est bien passé » dont la réponse indifférerait puisqu'elle ne pourrait qu'être positive. Ensuite il présenterait sa famille, sans omettre qui que ce soit, au grand dam de lady Catheryn, puis guiderait tout le monde vers ses quartiers où ils pourraient disposer de leurs affaires.
Boadicée Sand
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Immobile, assise sur le cuir de la selle dur sous mes fesses je regardais autour de moi entre les plis du long manteau dont mon père m'avait enveloppé pour que aucun rayon de soleil le brûle ma peau. Malgré deux ans loin du nord, j'étais maintenant âgée de huit ans, ma peau était restée désespérément pâle et presque sans la moindre tâche de rousseur. Sous la peau pâle, on voyait se dessiner en relief bien souvent le labyrinthe bleu pâle de mes veines. Ce qu avait beaucoup fait rire mon cousin Lhef, âgé de six ans, qui du haut de fils du Lord Irsam pouvait me taquiner sans pitié et mon père m'avait formellement interdit de répondre. Minialle réprimandait plus souvent son frère.

Mais comment, moi une petite bâtard de Loryn Wells simple cousin du Lord Irsam, se retrouvais donc avec les enfants du dit lord, hors des réunions habituelles de la famille ? Euh … Comment dire ? Nous devions aller rendre visite aux Wyl pour une question de défense et de potentiel aide militaire. Heureusement toute la famille n'avait pas pus venir. Certains étant retenue ailleurs par leur travail et leur mariage. En tout nous étions six Wells : trois enfants et trois adultes. Et si les deux héritiers avaient leur propre monture, du moins à Edaid, je montais en encolure avec mon père. C'est à dire devant lui sur la selle et ensuite il m'enveloppait de son manteau léger. Et c'était partie pour des heures de chevauché en silence pour ma part. À part donc moi, mon père et le Lord, Lalye la femme du lord et leur deux enfants étaient dans le carrosse. Je les entendais rire, mais je n'avais aucune envie de me joindre à eux.

Je regardai avec avidité le paysage des montagnes rouges, mes yeux glissaient sur les parois voyant déjà des routes pour grimper jusqu'aux sommets et contempler Dorne à mes pieds. Même si j'avais plutôt intérêt à faire ça de nuit ou à l'aube, les pierres seraient chauffé à blanc sinon et j'aurais des glauques sur les mains avant la fin de la montée. Mais je me contentais d'y réfléchir, malgré tout je sentis mes mains se couvrir d'une fine pellicule du sueur lié à l'imagination de grimper. Cela m'arrivait souvent et pour combattre ça : un peu de poussière ou de sable et le tour était joué ! Je m'agitais un peu, j'avais mal aux fesses et nous ne ferions aucun pause aujourd'hui. Nous arrivions bientôt à Wyl, mon père m'avait dit que tout s’appelait Wyl ici. J'avais tenté une plaisanterie en demandant si le ciel s’appelait Wyl aussi, son regard m'avait fait taire. Il serra un bras autour de mon torse et j'arrêtais de bouger et il rajusta son manteau. Je retombais dans une semis-obscurité. Quelque part, je prenais ça, ces moment, pour une étreinte avec mon père. Même si j'aurais aimé voir le paysage. Mais je ne bougeais plus.

J'entendis les salutations ainsi que l'ordre de mettre pied à terre. Je me couvris les yeux une fraction de seconde avant que mon père ne me dégage de l'étreinte de son manteau. Ah ! Le soleil ! Même sous sa cape je portais une tunique à manches longues un peu épaisse pour éviter le soleil. Je clignais plusieurs fois des yeux avant de me laisser glisser au sol près de mon père. Avide je regardais autour de moi. C'était impressionnant ! Et de nouveau j'essuyais mes mains sur mon pantalon. J'avais envie de grimper. J'observais la famille et vis un des enfants un peu à l'écart. Un bâtard ? Que le seigneur du lieu confirma. Etelph Sand. Je lui fis un sourire avant de m'incliner quand on prononça en dernier mon nom lors des présentations de la délégation Wells. Je remarquais une drôle de petite lueur dans l'œil de l'épouse du lord. Quoi ? J'avais quelque chose sur la figure ? Je soutiens son regard quelques secondes avant que mon père ne me tire par l'épaule. À la place de celui mauvais de la femme, je rencontrais celui plus doux d'Etalph à qui j'adressais un nouveau sourire. Il était plus vieux que moi mais il semblait gentil.

« Boadicée. »

Je sursautai avant de suivre mon père. J'étais resté planté devant une tapisserie qui m'avais surprise. Il fronça les sourcils et posa de nouveau sa main sur mon épaule. Ah ! J'avais ma propre chambre, à côté de celle de mon père, mais ma propre chambre ! Ou presque, Minialle était également avec moi. Cela ne me dérangeais pas, on s'entendait bien. Nous avions un peu de temps libre avant le repas. Histoire de se laver sans aucun doute. C'est ce qu'on fit. Et malgré la cape de mon père, j'avais de la poussière du désert jusque dans les oreilles. Si l’héritière portait du sable et du bleu nuit, je portais du bleu nuit et du sable. L'inverse des couleurs pour les bâtards. Minialle était vraiment très belle et sa robe mettait en avant le teint mate de sa peau, alors que la mienne souligné son blanc. Je me contentais d'une tresse mais l'héritière eut une mise en plie des des plus belles. Heureusement je me contentais de regarder en discutant avec la petite fille. Son père finit par venir la chercher et j'allais rejoindre le mien qui c'était rasé et taillé la barbe avec soin. Comme d'habitude ses cheveux étaient tiré en queue de cheval. Tous étaient vêtu des couleurs de la maison Wells, mon père hocha lentement la tête en me voyant. Il avait l'air content.

J'écarquillais les yeux en rentrant dans la grande salle. Visiblement, ils avaient prévu un orchestre pour divertir et danser après le repas. Sans aucune hésitation Minialle et Lhef se dirigèrent vers les enfants officiels du couple Wyl. Mon père se détourna pour aller discuter avec un simple regard « Débrouille toi ! Mais pas de bêtises ! » Mais … Bon … Je respirais à fond et cherchais du regard le garçon de ce matin. Je n'étais pas des plus à l'aise dans ma robe, mais je m'approchais de lui. IL était nettement plus grand que moi, je n'avais pas la haute stature des dornienne, mais celle d'oiseau de ma mère nordienne. Et sur le bras droit la cicatrice encore rouge de ma première tentative pour tirer à l'arc. Je fis une révérence face au jeune homme. Euh … Euh … Que dire ? Improvisation !

« Bonjour, c'est un plaisir de vous rencontrer. Je suis Boadicée Sand. »

Même si dire mon nom était inutile, les couleurs inversé de ma tenue le montrer bien assez, mais soyons poli !




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Après peut-être une quinzaine de minutes à attendre sous le soleil brûlant, les premiers chevaux du cortège des invités pointaient leurs naseaux vers la cour de Wyl. C'était insupportable, cette attente dans cette chaleur. Clairement, le garçon qui avait été chargé d'alerter le château de leur arrivée avait exagéré le temps qu'il leur restait, il serait puni une fois les Wells partis.
Toujours était-il qu'ils arrivèrent, chevaux et carrosses et politesses et sourires et bonnes figures. Puis des présentations. Etalph était toujours mauvais quand il fallait se souvenir des noms. Étrangement il avait une bonne mémoire, mais pas pour cela. Alors, puisque « lorsque l'on n'a pas de tête on a des jambes » il était très doué pour trouver des astuces pour l'aider. Même si parfois, c'était assez compliqué.

Les noms des grands Wells, on les lui avait fait apprendre quand il était petit. C'étaient les autres qui lui poseraient problème. Les accompagnateurs, aussi agréables soient-ils, leurs noms rentrait toujours par une oreille pour ressortir par l'autre. Non pas qu'ils le méritent, loin de là, ce serait aussi très hypocrite de la part d'Etalph que de dédaigner ces personnes au point de se remémorer leurs noms, Sand qu'il était.
Ainsi, il avait passé toute la fin d'après-midi à demander à son frère, Doran, en vain. Puis l'heure de la réception était arrivée. Etalph, coiffé aussi bien que faire se peut malgré ses cheveux bouclés indomptables, mais bien habillé dans la plus belle des modes dorniennes, était arrivé parmi les premiers dans la grande salle où le banquet serait servi, où le vin coulerait et où la musique résonnerait dans la grande salle.

Cette salle, c'était la préférée d'Etalph - après sa chambre. Elle était grande, spacieuse, si bien décorée et surtout profitait de la plus grande fenêtre du château, puisque c'était presque tout le mur derrière la grande table des lords qui manquait, bien qu'il reste toujours un rebord pour empêcher les curieux de tomber. A la place, on trouvait alors une vue plongeante et imprenable sur l'embouchure de la Wyl et toute la vallée qui s'enfonçait dans les montagnes rouges. C'était surprenant de trouver une si grande ouverture et une telle fraîcheur dans une forteresse, mais ils pouvaient se le permettre tant le château, et cette pièce, étaient construits au bord du vide.
Alors, pendant les longs et chauds été, on empêchait alors le soleil d'y entrer avec des toiles tendues à l'extérieur de la tour, au dessus du précipice, laissant uniquement le vent frais des montagnes et de la mer passer. Il n'était donc pas rare d'y trouver bien du monde à toute heure du jour et de la nuit.

Ce soir-là, une douce brise passait dans les cheveux noirs d'Etalph qui devait tourner le dos à sa vue favorite alors qu'une délicate demoiselle se dirigeait vers lui à peine fut-elle séparée de sa compagnie.
« Merde, se disait Etalph, réfléchissant aussi vite que possible.Comment elle s'appelle ? Comment elle s'appelle ? Comment elle s'appelle ?
-Bonjour, c'est un plaisir de vous rencontrer. Je suis Boadicée Sand.
-Boadicée, répondit Etalph, de vive-voix cette-fois en lui rendant la politesse. Etalph Sand. C'est un plaisir pour moi aussi. »

Tout s'était passé comme prévu.

Mais Boadicée, c'était étrange comme prénom... Et elle était étrange comme fille. Elle ressemblait à une dornienne parce qu'elle en avait les atours, mais son visage, sa stature, son grain de peau, tout criait qu'elle venait d'un autre monde. Cela lui rappelait quelqu'un, et ce n'était pas pour plaire à Etalph, parce qu'elle partageait ces pâles particularités avec l'aigre Lady Wyl. Bien que la petite Boadicée semble s'être mieux adaptée à ce changement de culture. Elle devait aussi être moins désagréable, puisqu'elle était venue visiblement de bon cœur s'adresser à Etalph.

De toute manière, la réponse aux interrogations du jeune homme se trouvaient dans le nom de la jeune fille. Sand. Tout le monde comprenait évidemment ce que cela voulait dire, et c'était pour cela qu'Etalph avait aussi pris soin d'attacher sa particule à sa présentation. Parce que même si ceux avec de vrais noms leurs tireraient dans les pâtes, eux se comprendraient. Du moins Etalph l'espérait, parce que ce n'était pas toujours facile, la vie de bâtard, même à Dorne. Il n'imaginait même pas ce que cela devait être dans les autres Royaumes, encore plus loin au nord des Wyl.

Boadicée (dont le prénom commençait comme boa, un peu à l'imagine le serpent sur la bannière des Wyl, c'était suffisant pour s'en souvenir (mnémotechniques, vous dis-je)), venait d'un fief plus au centre de Dorne, où ses traditions devaient être bien mieux en vigueur. Ainsi, peut-être vivait-elle mieux sa condition qu'Etalph, si loin au Nord, où les us et coutumes allaient et venaient avec les mouvements frontaliers. C'était une question qu'Etalph se posait souvent lorsqu'ils recevaient des familles dorniennes accompagnées de leurs illégitimes enfants, surtout lorsque lady Wyl lui interdisait basiquement tout contact avec sa propre famille afin d'éviter qu'elle n'ait trop honte devant leurs invités. Parce qu'avoir un bâtard était une honte dans toutes les familles du Royaume, visiblement. Est-ce que dans la sienne aussi ?

« Pourquoi n'êtes vous pas avec les autres de votre famille ? Ce n'est pas que je n'ai pas envie de vous parler, mais ne devez-vous pas jouer le rôle de la fratrie unie que tout lord aime à voir ? Je n'aimerai pas que vous vous attiriez des ennuis simplement parce que vous êtes venue me souhaiter bonne soirée. »
Il parlait bien Etalph, depuis toujours, c'était l'un de ses talents. Et il aimait bien amener de lui-même le sujet de conversation, afin de parler de quelque chose qui l'intéresse. En espérant que cela ne ricoche pas trop.
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Le jeune homme, bâtard tout comme moi m'était sympathique avec son visage souriant, sa mise-en-plis agréable, et il avait choisit un endroit fort agréable ! Près de la fenêtre, et de la vue que je voyais par dessus son épaule à la lueur des torches. C'était agréable cette grande salle fraîche ! J'étais heureuse d'être ici et de sortir de la Gracedieu. Les Wyl avaient l'air de gens agréables, sauf peut-être la lady … Qui avait l'air d'avoir envie d'étrangler quelqu'un. Mais visiblement cela ne dérangeait pas lord Irsam et son épouse. Mon père discutait avec certains autres Wyl, Minialle et Lhef discutaient eux avec les autres enfants. Et moi j'étais heureuse d'avoir trouvé quelqu'un avec qui discuter sans devoir être accroché aux jupes de mon père. Mais sa question me surpris mais ne me dérangea pas. J'eus un petit sourire calme et répondis :

« Minialle, et Lhef ne sont pas mes frères et sœurs. Je suis la bâtarde de l'homme là bas.»

Je désignais mon père d'un mouvement de main avant de reprendre sur l'unité d'une fratrie au seins des Wells. Après tout ils étaient une famille très pieuse … Alors des bâtards … Malgré que le Lord ait une propre sœur bâtarde qui n'était pas là aujourd'hui.Mais visiblement le haine des bâtards avait mieux marcher sur Lhef. Bien que ce soit uniquement pour les bâtards autre que Dorniens.

« Lhef et Minialle peuvent se passer de moi pour la soirée. Et puis, je dois vous avouer qu'échapper aux piquer de mon cousin Lhef sur mes origines Nordienne … Ce n'est guère ma tasse de thé. Mais, je vous remercie de vous inquiéter, je vous promets que je n'aurais aucun ennuies en vous parlant. Vous habitez une demeure fort agréable Etalph. »

… De quel titre devais-je agrémenter le nom d'Etalph ? Messire ? Ser ? Ah … avec Ulwyck et Daemon c'était autrement plus facile ! Je ne leur donnais aucun titre ! Jamais. Et du « vous » encore moins. Déjà Ulwyck il fallait que je l'approche, je ne l'aimais que peu malgré les entraînements que je devais partager avec lui … Machinalement je parcouru du bout des doigts la cicatrice de mon bras droit. Aurais-je du porter des gants pour la cacher ? … Des gants … À Dorne ! Et puis quoi encore ! Non, tant pis pour la cicatrice. Je repliais mes doigts quittant le contacte de ma propre peau.

Mon regard se déporta sur la fenêtre, et mon envie de sentir la fraîcheur de la pierre sur ma peau. Je m'approchai un peu du garçon avant de m'appuyer aussi élégamment que possible sans abîmer ma robe, déjà que je n'en avais pas beaucoup pas la peine d'en rajouter. J'appréciais la fraîcheur de la pierre contre mon bras nu et je laissais mon regard dériver à l'extérieur. Il faisait moins chaud ici comparé à La Gracedieu. J'avais tant souffert de la chaleur au début … C'était un peu moins le cas maintenant, mais au début rien que de dormir avec un draps au début cela avait été horrible, mais avec le temps … Je souris à Etalph

« Veillez me pardonner, j'ai encore bien du mal avec les usages, mais quel titre dois-je vous donner ? En tout cas, le paysage autour de votre demeure est absolument magnifique ! Bien différent de celui de La Gracedieu ! »

Je fis un grand sourire contente d'être ici. Etalph avait l'air très gentil et il ne me prenait pas haut de malgré nos années d'écarts. Du haut de mes huit ans, je restais mince et petite. Il me semblait très grand et capable de me briser un bras en un mouvement de poignet. C'était sûrement un peu exagérer mais je le percevais comme ça. Je fermais un instant les yeux en sentant une brise venue des montagnes me caressait le visage. Ah ! La fraîcheur ! Un nouveau sourire étira mes lèvres et je plantais mon regard désassorti dans celui d'Etalph.




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C'était une bâtarde. Évidement qu'elle était bâtarde, peu de gens adressent la parole à des bâtards. Pour Etalph notamment, c'était seulement la famille proche et les autres bâtards. Ainsi, comme Boadicée l'expliquait si bien, elle était la fille du grand homme là-bas et probablement d'une inconnue. Et de son côté, Etalph s'était toujours dit qu'il était probablement le plus mal loti des bâtards de Dorne. Bien mieux loti que la majorité des illégitimes des Sept Couronnes, mais qu'il n'avait franchement pas à se plaindre.
Et elle le confirmait dans ses suppositions, parce qu'en plus, même à Dorne, il n'était pas le seul à souffrir de sa condition, de son affliction de naissance, son mal congénital.

Etalph acquiesça silencieusement quand la jeune fille montrait de la main les membres de sa famille, aussi éparpillés soient-ils dans cette grande salle. C'était impoli de montrer les gens ainsi, mais le jeune homme ne se rappelait des noms d'aucun d'entre eux donc il préféra faire profil bas et laisser la chose passer.

« Ah vous avez des origines nordiennes ? » interrogeait le garçon, qui s'était bien rapidement rendu compte qu'elle ne pouvait s'affirmer purement nordienne. Elle était trop pâle pour cela, trop délicate aussi. Les vraies filles de dornes, puisqu'elles prétendaient aux mêmes droits que les garçons, en avaient parfois la même éducation. Certaines y échappaient et devenaient ce que les autres, plus machistes, considéraient de vraies ladies, mais pas toutes. « J'espère que vous ne prenez pas ces piques trop sérieusement. Visiblement nous avons tous notre lot de honte qui fait de nous des cibles bien faciles. Mais c'est une force, comme dit mon père ; le chevalier à l'armure étincelante n'a jamais mis son acier à l'épreuve. Peut-être que ce Lhef se moque de vous, mais vous êtes toujours là pour en parler, donc visiblement tout va bien. »
C'était peut-être s'emporter que de partir dans de telles tirades rien que pour des plaisanteries enfantines, mais c'était venu si naturellement à Etalph, lui qui aimait tant se sentir utile, aider au moindre signe de détresse. Alors, il avait sauté sur l'occasion, probablement un peu prématurément. Mais il n'avait que treize ans après tout. Il savait déjà très bien s'exprimer pour quelqu'un de son âge, on pourrait le confondre avec un véritable lord si sa voix avait déjà muée. Malheureusement elle restait encore juvénile.

Et les deux enfants s'installèrent plus confortablement au bord du gouffre. Boadicée passa devant le jeune homme pour se poster à la si grande fenêtre et poser ses bras nus contre la pierre. Sa cicatrice au bras discrètement dissimulée, mais pas tout-à-fait cachée. Etalph se tourna donc, pour toujours faire face à son interlocutrice pour peut-être toute la soirée, puisqu'ils n'avaient, semblait-il, pas beaucoup de personnes à qui ils désiraient parler tout en en ayant le droit. Le jeune homme avait énormément de choses à raconter à son frère le fils légitime, mais on ne lui laissait pas l'occasion de l'approcher. Tous ces bons commérages attendraient donc.

« Oh, ne vous préoccupez pas d'un titre. Nous sommes entre nous, vous pouvez m'appeler Etalph. Et vous, puis-je me servir uniquement de votre prénom ? »

Pas de chichi entre eux.
Ils avaient déjà suffisamment à s'en faire pour les autres. Un allié ne ferait pas de mal dans ce monde de brut. Etalph sentait un lien de confiance se nouer entre eux. Après tout, ils n'avaient rien à gagner à se tirer l'un l'autre vers le bas. C'était le genre de relations où ils n'était possible que de s'emmener vers des hauteurs insoupçonnées.

« Magnifique mais dangereux, il faut faire attention à tout, et surtout au Soleil. Mais ce n'est que très récemment que j'ai remarqué à quel point ses proportions sont grandioses. C'est comment, la Gracedieu ? » demandait-il, curieux, alors qu'il se penchait légèrement pour lui aussi s'appuyer sur le mur qui le protégeait du vide. C'était assez loin d'ici, presque de l'autre côté de Dorne. Le paysage devait y etre si différent, à la jonction de grands fleuves, la terre devait y être fertile mais la chaleur destructrice. Etalph avait énormément de questions à poser à vrai dire, parce qu'il était un garçon curieux. Par exemple, qu'était cette cicatrice sur le bras de la jeune fille ? Le stigmate de parents violents ? Mais c'était peut-être un peu trop sensible pour l'instant, il valait mieux demander autre chose. Et tant mieux, parce qu'une autre question brûlait les lèvres du jeune homme.

« Vous aimez l'escalade ? demandait-il alors, comme une proposition. Près du port il y a une falaise directement au dessus de la mer. L'escalade y est facile et la chute rafraîchissante. »

Ce serait une activité sympathique si personne ne les interceptait en chemin. Ils pourraient partir le lendemain, en début d'après-midi pour se cacher du Soleil sous l'ombre de cette même falaise. Et peut-être y aller avec Doran, qui était toujours aussi adorable avec son demi-frère bâtard. Lui n'en avait que faire, de ces histoires de successions.
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Il faisait bien meilleur ici qu'à La Gracedieu : les montagne apportaient un vent plus frais et puis nous étions dans le nord de Dorne, alors forcément il faisait moins chaud et en plus la mer apportait également une autre fraicheur. Je n'étais pas une excellente nageuse mais je ne coulais pas comme une pierre si on me plongeait dans l'eau. Je hochais la tête face à la question sur mes origines

" Oui, ma mère est une servante de Fort Terreur. J'y ai vécu six années, les premières de la vie"

Je n'avais pas honte de ça. Être une fille de servante. Et alors ! Ce n'était pas bien grave ! Quelque part je me disais que c'était mieux qu'être enfant de putain. Au moins il était sûr que je ne suivrais pas le chemin de ma mère. La tirade que m'offrit Etalph me fit sourire et je hochais la tête , d'accord avec lui. Les remarques étaient plus désagréables que blessantes mais Lhef allait finir par arrêter et moi m'y habituer tout simplement. Je devrais sans doute lui répondre au sujet de mes origines ... Etalph parlait bien ! On aurait dit un adulte , dommage il avait encore une voix aiguë d'enfant. Bah ! Sa voix grave viendrait plus vite qu'il ne le pensait sûrement ! Je me tournai un peu pour garder un contact visuel avec le jeune homme. Dont j'ignorais toujours le titre ... ah ? Pas de titre ? Bien ! Je souris largement

" Bien évidement ! Si vous le souhaitez vous pouvez m'appeler Boa au lieu de Boadicée."

Mon nom était tellement long que presque tous utilisait mon diminutif. Puis j'aimais bien Boa. Je souris encore en imitant le bâtard en me penchant pour observer le paysage des montagne. Comment était-ce La Gracedieu ? Mmmh ... Je n'étais pas douée avec les mots ... C'était dans le désert mais près des grands fleuves ... Je me mâchai la langue un instant avant de répondre

" La Gracedieu est un drôle de mélange de désert et de zones cultivables et fertiles. On y trouve aussi a quelques kilomètres des ruines... Il y fait horriblement chaud ! Mais on s'y fait La Gracedieu reste un très beau palais en lui même. "

Sa proposition d'escapade escalade me surpris puis un grand sourire éclaira mon visage tandis que je scrutai le siens pour m'assurer qu'il ne s'agissait pas d'une farce ou d'une mauvaise plaisanterie. Mais quel intérêt aurait-il eut à se moquer de moi ? Aucun. Près du port, la mer, une falaise et une escalade facile ! Avec quelqu'un qui m'était sympathique. C'était une excellente idée qui me plaisait beaucoup ! Pour une fois que je ne grimpais pas en cachette dans les arbres des jardins de La Gracedieu. Je remerciais les anciens dieux avant de donner ma réponse avec un véritable enthousiasme

" J'adore grimper ! Je m'y débrouille. Et j'aimerais beaucoup voir cet endroit !"

La porte s'ouvrit soudain et un cortège de serviteurs entra pour disposer plateaux chargé de victuailles sur le buffet avant de repartir. Certains restèrent en portant des plateaux chargé de coupes. L'un d'eux se glissa vers nous portant vin coupé d'eau et coupe de lait froid. Ayant peur que le vin ne me fasse tourner la tête ,même dilué, je pris sagement une coupe de lait. Que je levais en même temps que les autres lorsque le seigneur Wyl porta un toast à l'amitié entre les deux maisons. Tout de suite après l'orchestre se mit à jouer et les conversation qui c'étaient tut reprirent. Je regardais tout cela les yeux ronds toujours aussi peu habituée aux banquets. Je trempais mes lèvres dans le breuvage blanc et murmurais

" C'est impressionnant... "

Je ne savais pas si nous avions le droit d'aller chercher quelque chose à manger mais je n'osais pas demander de peur de passer pour une idiote. Mais je ne voyais pas de grandes tables juste le buffet et quelques bancs pour s'asseoir. La piste de danse restait libre




« The memories ease the pain inside »
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« Pourtant Boadicée c'est très beau, pourquoi vouloir l'écorcher ? » se surprenait à dire Etalph. Il avait toujours eu un côté très pratique, terre-à-terre, utilitariste. Alors à quoi bon ajouter des syllabes à un nom qui fonctionne si bien quand amputé de cinq lettres ? Ce n'était pas vraiment du genre du jeune homme qui préférait la rapidité, la facilité, aux coutumes désuètes si chronophages et aux bienséances liberticides. C'était peut-être parce qu'on lui répétait sans cesse qu'il était un bâtard, donc qu'il avait et aurait toujours moins de droits que son frère légitime qu'il avait pris ce recul. Parce qu'ils n'étaient pas si différents, avec son frère.
Malheureusement, Etalph était peut-être le seul au monde à avoir ces visions, donc il y gagnait davantage à les garder pour lui. On ne le traiterait pas de rebelle, de révolutionnaire écervelé, on le laisserait tranquille s'il baissait la tête et acceptait. Alors il se retrouvait si joliment habillé, lui qui se satisfaisait d'habits confortables, au sein d'une cérémonie qu'il ne voulait pas sienne.

Boadicée était vraiment un beau prénom, trouvait-il cependant, écoutant des histoires d'un très beau palais qu'Etalph aurait adoré visité lorsque la jeune fille lui en parlait. Une terre tout en contraste, aride et humide, verte de végétation et orange de Soleil. Malheureusement Etalph n'avait que peu quitté sa forteresse. Son frère Doran un peu plus, mais le jeune bâtard avait davantage sa place dans son tas de cailloux en haut de sa montagne qu'ailleurs, jugeait lady Wyl qui n'aimait pas le voir franchir les grandes portes du château, qu'importe l'heure, qu'importe l'occasion.

Lui s'en fichait. Il sortait régulièrement, lorsqu'il n'avait pas grand chose d'autre à faire. Il allait se balader avec Doran, ils allaient explorer encore davantage les lieux qu'ils connaissaient comme le dos de leurs mains, ils allaient jouer sur les arches croulantes du vieux pont de pierre qui traversait autrefois la Wyl peu avant qu'elle se jette avec son pont dans la mer. Ils allaient essayer de trouver la limite à laquelle l'eau passait de douce à salée, sans jamais véritablement réussir à la trouver. C'était un passage beaucoup trop délicat pour leurs cerveaux juvéniles.
Ils étaient entre eux et s'entendaient si bien malgré tout ce que Lady Wyl pouvait bien leur dire. Etalph était souvent fier de pouvoir se dire, grâce à tout cela, que Doran préférait peut-être son demi-frère à sa mère. Elle était si froide avec lui aussi. Moins qu'avec Etalph, évidemment, mais si distante malgré tout. Et elle réussissait à empêcher le reste de sa progéniture de s'approcher du bâtard du château. Grand bien lui fasse, il avait déjà toute la compagnie qu'il lui fallait, et bien plus en ce soir de fête.

Et alors qu'Etalph se trouvait si heureux d'avoir trouvé quelqu'un de plus avec qui échanger ses nouvelles techniques d'escalade, le buffet arriva. Le jeune homme, comme toute la pièce, se tut pour regarder les plateaux se déposer sur les tables, remplis de tant de nourriture si délicieuse que l'on conservait uniquement pour les grandes occasions comme celles-ci. On lui apporta une coupe de vin rouge, dornien, si bon et si fort, qu'il siroterait délicatement pour éviter tout comportement non désiré par abus de plaisirs terrestres. Il en bu alors une gorgée, regarda une dernière fois les montagnes au loin par l'immense fenêtre, et se décolla de son rebord en pierre rouge.

« Et si nous allions nous installer et profiter de ce buffet ? Nous aurons besoin de toutes nos forces demain ! »

Alors les deux jeunes gens se dirigèrent vers les tables et mangèrent, parlèrent. Bientôt, Etalph rejoint la jeune fille en se prenant lui aussi un bon verre de lait bien frais. Peut-être arriverait-il à calmer sa tête qui commençait peu à peu à tourner, sans pour autant faire taire sa langue qui se dénouait toujours un peu plus.

Et la fête pris fin. Et ils allèrent tous se coucher. Etalph, la tête encore pleine de tout ce qu'il avait échangé avec cette jeune fille si jeune mais si intéressante, s’endormit pourtant facilement. Pour une longue nuit de sommeil qui lui permit, dés le lendemain matin, de préparer leur escapade jusqu'au petit port.
Un vieux sac à dos caché sous la table, il attendait la jeune Boadicée à la même place que la veille au soir. Et dés qu'elle arriverait, ils partiraient par la grande porte du château pour redescendre l'escarpée route qui menait à la vallée de la Wyl, longeant toute leur montagne. Puis ils attendraient près de l'ancien vieux pont de pierre, qui s'effondrait encore mais dont les piliers restaient visibles, dépassant fièrement hors de l'eau, rouges comme les montagnes qui avaient fourni ces vieilles pierres.

« Il faudra juste attendre Doran, qui nous rejoindra dés qu'il aura la possibilité de s’éclipser. Et vous, vous avez invité quelqu'un ? »
Boadicée Sand
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« Parce que mon père trouve que Boadicée est un prénom trop long pour une personne si petite. » Répliquais-je avec un sourire

C’était rare qu’on trouve mon prénom beau, étrange oui, loufoque, nordien, mais beau … Non, c’était la première fis qu’on me disait aimer mon prénom sans chercher à le raccourcir. On m’appelait si souvent Boa, que j’en oubliais parfois que mon prénom entier était Boadicée. Il y avait quelques personnes à l’utiliser en entier, même Daemon utilisait mon diminutif. Mon père utilisait mon nom en entier uniquement pour me rappeler à l’ordre. Et quand il l’utilisait ce n’était pas bon signe pour moi. Lorsque les serviteurs arrivèrent, Etalph prit une coupe de vin avant de m’entraîner vers les buffets. Plus habitué que moi, je le laissais me guider avec plaisir goûtant prudemment les plats pour éviter de me mettre à pleurer à cause des épices. Cela m’était arrivé la première fois que j’avais goûté un plat dornien en quittant le Nord. Je racontais cette histoire à Etalph en riant. Les plats étaient délicieux, et si certains très épicés me piquèrent le nez, dans l’ensemble il n’eut aucun problème de ce côté là. J’étais bien à côté d’Etalph avec qui la communication était si facile et presque évidente. J’eus une pensée pour Daemon avant de le chasser de mon esprit. Je ne voulais pas penser à lui, d’ailleurs, je ne le mentionnais même pas dans la conversation avec Etalph. Cela ne servirait à rien.

Après un petit moment à rire et à discuter, certains dansèrent, il fut l’heure d’aller se coucher. Je promis d’être là demain à Etalph, je devrais juste fausser compagnie à Miniaelle. J’étais heureuse d’avoir pus passer un moment avec Etalph, malgré nos âge très différents il ne m’avait pas prit de haut. Je défis ma tresse et mes boucles rousses retombèrent aussi sauvages qu’avant sur mes épaules et dans mon dos. Miniaelle semblait ravie de sa soirée et parla beaucoup de Doran, l’héritier Wyl. Visiblement elle espérait qu’une alliance soit conclu avec les Wyl même si cela signifiait donner son titre d’héritière à son cadet. Je levais les yeux au ciel en riant et elle me taquina sur Etalph. Je rougis face à ses insinuations et lui envoyais mon oreiller à la figure ce qui la fit d’autant plus rire et elle déclara qu’une double alliance par les héritiers et las bâtards seraient assurément très utiles aux Wells. Après une hésitation d’aller la chatouiller je repris mon oreiller et me roulais en boule sous les couvertures légères en écoutant le bruit des montagnes. La voix de Miniaelle s’éleva de nouveau pour dire que Doran avait promis de passer du temps avec elle demain. Trop fatiguée pour répondre je m’endormis.

Je m’ébrouais au levé du soleil en baillant. Je dû secouer Miniaelle avant de moi même m’habiller. Pas de robe, mais une tunique aussi légère que possible à manches longues avec un pantalon de toile. Je passais mes sandales et j’acceptai de laisse les servantes me tresser les cheveux. Je nouais mon foulard couleur sable autour de ma taille avant d’aller manger un morceau. J’allais mendier gentiment quelques petites choses à grignoter aux cuisines. Les cuisinières amusées me donnèrent quelques pâtisseries et des fruits. Voilà ! Avec ça on serait bien ! Je sauvais dans la salle où m’attendais Etalph, mon père étant avec le Lord des Wells, j’étais tranquille au moins jusqu’à ce qu’on parte. Je fis un grand sourire à Etalph et lui montrai ce que je portais avant de répondre à sa question :

« Regarde ! On aura de quoi grignoter si on a faim comme ça ! Non, je n’ai invité personne, Miniaelle n’aime pas grimper et je n’ai pas envie de passer du temps avec Lhef … Oh et ! … Euh … Miniaelle m’a dit que Doran avait promis de passer la journée avec elle … Je suis désolée »

Je me sentis mal et dansai d’un pied sur l’autre … Peut-être que Doran pourrait venir ? On attendit un peu puis il fut évident qu’il ne viendrait pas. Et au besoin il savait où nous allions, donc, nous sortîmes discrètement. C’était plus une précaution pour moi que pour lui. Je n’avais pas informé mon père qui m’aurait interdit de sortir avant même d’entendre la fin de ma phrase. Je le connaissais sur ce point là, il aimait trop contrôler ce que je faisais. Émerveillée je regardais autour de moi voulant tout voir, tout entendre, tout sentir. C’était si différent de tout ce que je connaissais ! J’avais hâte de voir l’endroit qui n’était pas si loin que ça du château. Mais il y soufflait un vent plus frais et la proximité de l’eau et de la mer était particulièrement agréable. C’était beau ! Je poussai un petit sifflement impressionné. Je regardais avec attention les piliers. Effectivement, c’était une escalade qui promettait beaucoup d’amusement ! Et si on tombait quelques instants sur la pierre chaude nous sécherait rapidement.. Je souris à Etalph.

« C’est magnifique ! Quand tu es prêts on peut aller grimper ! »




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