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Un Loup arrosé par un Hippocampe [PV Robb Stark]

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Un Loup arrosé par un Hippocampe
Robb Stark & Monford Velaryon
Le ressac venait s’écraser sur la coque de la goélette tandis que le vent faisait claquer les voiles contre les deux mâts. L’Aurore était un navire que le Maître de Lamarck n’utilisait que très rarement, sa construction avait été commandé par feu son père et pour une obscure raison,  il ne l’avait jamais véritablement aimé. Il devait toutefois admettre que c’était l’un des voiliers en meilleur état de sa flotte. Élégant, équilibré et ne nécessitant que peu d’équipage cela en faisait le meilleur moyen de transport pour se rendre à Port-Réal. L’ancien Maître de Lamarck en avait fait une merveille de prestance avec sa poupe décoré d’un majestueux hippocampe argenté et sa cabine pourvus d’un grand confort grâce à ses tapis de Myr et ses étoffes chaleureuses.

Si le Seigneur des Marées avait quitté Driftmarck c’était dans l’unique but de se montrer présent à la cours du Roi et de voir son petit-cousin Lucerys afin de se rendre compte de sa situation. Il espérait que ce dernier se soit montré digne de son nom et qu’il se soit fait de loyals alliés. Le cercle de connaissance de Monford avait quelque peu vieillit et sa retraite dans son bureau de Lamarck n’avait en rien arrangé les choses. Il était temps de reprendre la Maison Velaryon en main. C’était les nombreuses visites amicales qu’il avait reçu qui l’avait véritablement décidé à se mouvoir sur l’échiquier du pouvoir. Viserys Targaryen était le plus fervent ami qui lui avait été donné de voir durant sa retraite, bien que sa honte avait rendu leur début de relation difficile le Dragon avait rapidement fait comprendre à l’Hippocampe qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. L’égo de nouveau brillant le Maître de Driftmarck c’était laissé convaincre de reprendre la régence de sa maison qui avait été quelque peu délaissé à sa femme et au reste des Velaryon. Il n’avait rien à dire sur leur efficacité à maintenir la Maison à flots mais Monford voulait retrouver un prestige qu’il avait connu autrefois et cela impliquait beaucoup d’investissement.

Une mouette vint à pousser son crie juste au-dessus du Velaryon. Ce dernier leva la tête pour admirer le plumage blanc argenté qui brillait au soleil. Posant son regard à l’horizon il put voir les terres de la couronne. Il n’était plus très loin de Port-Réal. La traversée de la Baie de la Néra c’était faite sans encombre, ce n’était qu’un court voyage comparé à ce qu’il avait bien pue vivre des années auparavant. Il racontait souvent ses aventures à son fils qui voulait déjà partir vivre les siennes. Monterys était un enfant espiègle et profondément gentils. Plus patient que ne l’était son père il en est certains. Il était nécessaire de lui fournir un avenir confortable matériellement, mentalement et spirituellement. Le Seigneur des Marées en avait bien conscience mais si il avait déjà échoué dans son rôle de soutien pour la Maison Targaryen, échouerait-il aussi dans son rôle de père ? C’était là une question qui l'assaillait très régulièrement, comme le ressac sur la coque de l’Aurore.

À un kilomètres des côtes, l’équipage commençaient à s’affairer sur le pont afin de préparer le navire à accoster. On affalait les voiles pour laisser uniquement le courant porter le navire et on s’assurait que ce dernier soit en bonne position. Il y avait de nombreux bateaux près de Port-Réal et il fallait faire d’autant plus attention. L’avantage de l’Aurore résidait dans sa maniabilité, inutile de s’acharner à de grands mouvements à la barre, ce qui était fort plaisant pour Monford qui avait insisté pour tenir le poste de barreur lors de ce voyage.

Très vite le port fut en vue avec son intense activité habituelle, les pêcheurs inondaient le quaie de leurs victuailles et l’on aboyait des ordres à ne plus rien y comprendre. Six marins sautèrent à terre afin d’amarrer le navire avec des aussières (de gros cordages de chanvre) aux piliers d’amarrage. Une fois la manoeuvre faite avec rapidité et précision, afin que le navire ne recule pas avec le ressac, on sortit la planche permettant aux passagers de descendre en toute quiétude. Bien entendu Monford fut le premier à poser pieds à terre et aboya ces derniers ordres, l’équipage devait se tenir prêt à partir à n’importe quel moment et la beuverie était formellement interdite. Certains se mirent à soupirer face à cette décision, croyant sans doute qu’ils auraient pue passer du bon temps dans la ville du Roi, mais le regard froid du Velaryon leur fit rapidement ravaler leur salive.

Le Seigneurs des Marées, avançait le regard fixé sur son objectif. Il avait attaché une grande importance à son apparence en ce jour. Il portait une tunique de soie bleu océan brodée de fils d’or et au-dessus de son coeur battait fièrement une broche argenté en forme d’hippocampe. À son flanc se tenait une épée de cérémonie dont le pommeau était ciselé d’argent. Et enfin, deux fermoirs d’argent représentant le visage équin du cheval marin, tenaient une cape noir qui lui tombait sur les épaules. Peut être en avait-il fait de trop, mais il souhaitait marquer le coup, qu’à cela ne tienne, il embaumait l’odeur de romarin et de sel, fidèle à son odeur de Velaryon.

La populace se poussait sur son passage, comprenant bien qu’il s’agissait d’un homme d’une certaine importance. Le Maître de Driftmarck se demandait s’il avait bien fait d’arpenter les rues de Port-Réal seul. Il savait manier l’épée mais avouait ne plus avoir pratiqué depuis un certains temps. Tant de richesse sur sa personne pouvait attirer des gens malveillants. Il porta naturellement la main sur la garde de son épée et accéléra quelque peu le pas.

Il arriva devant une grande porte à double battants fermée et gardé par deux hommes sous les ordres de la Maison Targaryen. Monford déclina son identité, se fit ouvrir l’une des portes et pénétra enfin dans le Donjon Rouge, la forteresse du Roi. Naturellement, le Velaryon alla présenter ses respects au Roi. Son apparition dans la salle du Trône de Fer fit grand bruit. La salle entièrement décoré de crânes de dragons, éclairés par la lumière provenant des étroites fenêtres à vitraux représentant une étoile à sept branches, donnait une forte impression de domination. Pour le Seigneur Hippocampe ce n’était que l’émerveillement qui se lisait dans ses yeux. Les os mythiques des monstres volants ne lui faisait que songer à ses ouvrages sur Valyria et sa grandeur d’antan. Toutefois son regard se posa rapidement sur Rhaegar, le Roi, et sa suite qui fit son entrée. Genoux à terre, le Velaryon présenta ses respects au Suzerain, qui fut ravi de sa présence. Rhaella, la Reine Mère à son côté esquissa un sourire en voyant l’Hippocampe. Un simple échange se fit, comme dans les retrouvailles de vieux amis. Un dialogue parfois parasité par les murmures des quelques nobles présents dans la salle. On demanda naturellement la raison de sa venue à la Cours et le Maître de Lamarck expliqua alors le besoin de voir son petit-cousin Lucerys. Cela fit sourire les Dragons qui ne firent que compliment sur le comportement du Jeune Hippocampe. Demandant où il se trouvait, il reçut pour réponse qu’il devait s’entraîner avec Aegon Targaryen et le jeune Robb Stark comme ils en avaient tous trois coutumes. Les remercient chaleureusement il sortit de la salle après une dernière révérence. Il était heureux de voir tant de compassion pour sa Maison. Lui qui se sentait encore coupable et honteux de son manque de soutien dans la guerre qu’avait mener les Targaryen avait trouvé un peu de réconfort dans ce simple entretien.

Parcourant les couloirs pour rejoindre les jardins, le Velaryon se laissa aller à la contemplation de la richesse des lieux. Cela changeait grandement de Lamarck qui était resté comme figé dans le temps. Sans doute devrait-il investir dans de nouvelles tapisseries, il demanderait à sa femme de s’occuper de cette tâche lors de son retour à Lamarck.

Débouchant sur les magnifiques jardins entretenues de la Cours, le Seigneur des Marées admira la verdure et les plantes. Beaucoup de choses avaient changés depuis sa dernière visite, rien de plus normal il n’était pas venue depuis plusieurs années. Cela le déconcertait quelque peu, mais à sa dernière visite le dragon tricéphale, assis sur le trône de fer n’avait pas le même visage.

Au détour des jardins, et après quelques questions posés aux divers nobles croisés, il se retrouva devant un jeune homme robuste et fort aux cheveux épais, brun rougeâtre, au regard couleur océan. Il s’entraînait, l’épée à la main, à quelques mouvements simplistes. Malheureusement pour l’Hippocampe il était obligé de voir que ce dernier était seul, non accompagné par son duo d’amis apparemment habituel. Forcé de constater qu’il ne ressemblait en rien à un Valyrien, il ne pouvait s’agir que du Jeune Loup du Nord.


▬ Plus de souplesse dans votre poignet et le mouvement sera parfait


Le jeune Stark ainsi interpellé fixa le nouveau venu d’un oeil interrogateur. Quand à l’Hippocampe il laissa paraître sur ses lèvres un petit sourire en coin. Le Loup était doué pour l’escrime mais manquait encore de pratique, cela viendrait avec le temps. Pour l’heure il devait savoir où était Lucerys.


▬ Bonjour jeune Robb Stark, je suis Monford Velaryon, Seigneur de Driftmarck. J’ai ouï dire que vous vous entendiez bien avec mon petit-cousin Lucerys. Savez-vous où je puis le trouver ?


Mentalement le Velaryon espérait que le nordiens puisse répondre à sa question, il y avait toutefois la possibilité que le jeune Lucerys ne souhaite pas le voir. Il était cependant de son devoir d’accepter la visite du chef de sa Maison malgré le mépris qu’il avait pour lui.


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UN LOUP ARROSE PAR UN HIPPOCAMPE



Comme toujours, les jours passaient et se ressemblaient au Donjon Rouge pour l'otage de la Couronne. Même si le jour du grand voyage approchait à grand pas pour Robb et pour le Prince Viserys, cela ne faisait au contraire que rendre chaque jour passé entre les murs de la capitale que plus douloureux pour le Jeune Loup, qui se sentait comme étouffé par les murailles du palais royal.

Alors il se servait de chacune de ses journée à s'entraîner de manière encore plus acharnée qu'à l'ordinaire, usant ses muscles et son énergie comme un damné jusqu'à s'effondrer de sommeil le soir venu. Et quand ni Aegon, ni Lucerys, n'étaient présents pour l'aider, et que le maître d'arme lui opposait un refus fatigué quant au fait de lui servir de punchlines, le Nordien prenait place dans une salle d'armes ou encore dans les jardins, répétant chaque geste et chaque passe jusqu'à ce qu'il soit presque capable de les exécuter dans son sommeil.

C'était ce qu'il faisait aujourd'hui, dans les jardins. Il n'utilisait pas la belle épée ouvragée offerte par le Roi, qu'il avait posée respectueusement sur un banc de pierre, mais une épée bâtarde beaucoup plus lourde, qu'il s'entraîner à manier aussi bien à une main qu'à deux. Il avait majoritairement prit l'habitude d'armes plutôt légères, mais Robb savait bien que Glace, la légendaire épée valyrienne détenue par sa famille, était infiniment plus lourde et difficile à manier que celle-ci, et il s'entraînait donc avec des armes de plus en plus pesantes. Le Nordien ne prêtait pas attention à ce qui pouvait bien se passer autour de lui, et il s'exerçait en mettant toute sa concentration dans le moindre de ses gestes.

Concentration qui fut cependant mise à mal quand il entendit une voix clairement s'adresser à lui, lui conseillant de mettre plus de souplesse dans ses poignets. Surpris, le Jeune Loup interrompit son geste et regarda dans la direction supposée de la voix. Il découvrit un homme imposant, à l'impressionnante chevelure blonde et aux yeux améthystes. Le Nordien avait côtoyé bien trop de Targaryen pour ne pas reconnaître un valyrien quand il voyait un, et il rengaina donc son arme, tandis que ce dernier se présentait comme Lord Monford Velaryon.

Ainsi, il était le cousin de son ami Lucerys, qui représentait les Velaryon à la Cour depuis maintenant trois ans. Robb ignorait que le seigneur de Lamarck était sorti de sa retraire, mais il inclina légèrement la tête en signe de respect.

-Bonjour, Lord Velaryon. Je suis effectivement ami avec votre parent Lucerys, malheureusement j'ignore où il se trouve en ce moment. Je suis navré de ne pas pouvoir vous aider.

Il n'était bien sûr pas surprenant que le seigneur de Lamarck cherche à rendre visite à Lucerys, qui après tout le représentait auprès des Targaryen. Malheureusement, Robb n'avait vu ni Aegon, ni Lucerys aujourd'hui. Il croyait de plus se souvenir que Lucerys entretenait des rapports...compliqués, avec le reste de sa maison. Peut-être serait-ce l'occasion de mieux comprendre le fonctionnement de la famille Velaryon.

-J'ignorais que vous aviez prévu de vous rendre à Port-Réal, Lord Velaryon. Venez-vous seulement rendre visite à Lucerys? Ou peut-être avez vous des affaires à régler avec la Couronne.

Le Jeune Loup avait posé la question de manière innocente, sans sembler trembler d'une curiosité mal placé pour les affaires de Lamarck, quand bien même il était sincèrement curieux de faire la connaissance du seigneur valyrien tout comme il l'avait été trois ans plus tôt, en accueillant Lucerys au Donjon Rouge.



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Un Loup arrosé par un Hippocampe
Robb Stark & Monford Velaryon
Le sourire fit rapidement place à un rictus de colère sur le visage du Seigneur Hippocampe quand le Jeune Loup affirma ne pas savoir où était Lucerys. Ce dernier devait sans doute être parti dans quelques folles escapades, accompagné du Jeune Dragon. Il était certains qu’il n’aurait pas apprécié sa visite inopportune, mais le Jeune Hippocampe devait apprendre son devoir envers sa Maison et celui placé à la tête des Velaryon.

Vint le moment de LA question, celle qu’on lui posait depuis son arrivé à Port-Réal. Qu’elle était la raison de sa venue ? Le Velaryon ne disposait plus assez de doigts pour savoir combien de fois il avait répondu à cette interrogation.


▬ Vous n’êtes certainement pas le seul surpris de ma venue à la Cour. Je suis uniquement venue me quérir de la santé du Jeune Hippocampe. Il est celui qui me représente en ses lieux et malgré les rapports que son père me fait du bienfait de sa venue ici je devais m’en assurer. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas quitté Lamarck et il était de bon ton que je montre que le Seigneur des Marées n’avait ni rendu l’âme ni n’était devenu fou.


S’approchant un peu plus du Stark il porta ses yeux sur l’épée bâtarde dans ses mains. Elle semblait lourde et d’une facture pas trop mauvaise. Rien de comparable à l’acier Valyrien mais tout de même assez efficace pour trancher quelques têtes.


▬ Puis-je ?


L’Hippocampe tandis ses mains pour accueillir l’épée que le Loup lui prêta volontier. Il leva la lame à ses yeux jugeant globalement de son état et la soupesa des deux mains. Son visage semblait dubitatif sur l’efficacité réelle de l’arme face à une noble épée nommée. Il s’écarta de quelques pas et fit de rapide moulinet, fendant l’air d’un bruit caractéristique.


▬ Hum… Voilà donc pourquoi votre poignet était si peu souple. Vous n’êtes pas encore habitué à son poids. Il est bien rare de voir un jeune noble se servir d’une épée bâtarde aussi lourde. Si je me souviens bien votre famille possède Glace, une des rares épées Valyrienne encore en état. Cette épée sera plus lourde que celle-ci, vous avez raison de commencer par vous habituez à elle, mais rien ne vos mieux que de s’exercer directement avec la bonne lame. Je suis sûr que Lord Eddard Stark sera ravi de vous la prêter pour quelques entraînements lors de votre arrivé dans le Nord.


On pouvait presque sentir la douce ironie qui s’infiltrait dans ses mots à moins que ce ne soit la folle fascination pour tout ce qui avait attrait à Valyria. Recensé les épées valyriennes présentent en Westeros avait été l’un des nombreux projets communs avec Viserys Targaryen. Et ce souvenir évoquait en lui un tendre sentiment qui lui rendit quelque peu le sourire, malgré la déconvenue faite par l’absence de Lucerys. Il pouvait toutefois se rendre compte de la situation de son petit-cousin en parlant quelque peu avec le Stark. Le jeune Velaryon ne s’était sans doute pas fait prier pour répandre son mépris pour Monford à qui voulait l’entendre.

Il rendit naturellement la lame à son jeune ami et ne se fit pas prier pour lui demander s’il pouvait suspendre quelques instants son entraînement pour converser et se balader avec lui au coeur des jardins de la Cour.


▬ Je suis fort inquiet pour mon parent, je l’ai quelque peu délaissé et je sais fort bien quel peut être les sentiments qui l’anime à mon égard. Il me méprise pour mon manque de soutien envers la Maison Targaryen et le déclin du prestige de notre Maison. Les temps sont durs et il est vrais que notre fortune n’est plus aussi prestigieuse qu’autrefois, mais se comporte t-il bien ici ? C’est-il fait une bonne place à la Cour ? Je vous sait liés, vous et lui, au jeune Aegon et j’espère grandement que mon petit-cousin soit un réel soutien pour vous comme pour le Jeune Dragon.
 

Le ton compatissant et plein d’inquiétude qu’employait le Seigneur des Marées semblait sans doute irréel pour qui avait entendu la peinture psychologique qu’on faisait de ce personnage. Il était connu pour son impatience, son inflexibilité et sa loyauté vers la Maison Régnante, mais il y avait aussi une part de stratégie et de diplomatie à prendre en compte. Loin de lui l’idée de manipuler le Jeune Loup à son avantage mais il souhaitait savoir les relations qu’avait pu tisser Lucerys. Il n’oubliait pas que le jeune homme avait été élevé dans l’espérance de devenir héritier de Lamarck et il y avait toujours un danger que la branche secondaire fomente un soulèvement contre lui. Si Monterys venait à disparaître de quelque manière que ce soit il ne faisait aucun doute que Lucerys serait le nouveau Maître de Driftmarck étant le prochain mâle dans la lignée de succession. Il était du devoir de Monford de savoir s’il pourrait devenir un bon héritier si nécessaire ou si son ambition était bien trop grande.  

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UN LOUP ARROSE PAR UN HIPPOCAMPE



Robb ne cilla pas quand il vit l'éclair de colère pur traverser le visage du seigneur de Lamarck, mais cela lui suffit comprendre ce que lui avait confié son ami Lucerys quand à son cousin: Il n'était pas homme à accepter la contrariété ou la contestation. Le Jeune Loup ne bougea pas, mais au moins le ton était donné, et il comptait bien rester sur ses gardes.

Lord Velaryon reprit cependant son attitude alors qu'il clamait n'être à Port-Réal que pour s'enquérir de Lucerys, et rappeler à la Cour qu'il était toujours le seigneur de Lamarck. Robb hocha doucement la tête. Il était vrai que les Velaryon avaient été éloignés des affaires de la Couronne depuis longtemps maintenant, et avant que Lucerys ne s'installe au Donjon Rouge pour représenter sa maison, cette dernière semblait presque avoir disparu des préoccupations des divers intriguants de la capitale.

Avant que le Nordien ne réponde, le valyrien fit un pas en avant et tendit la main, lui demandant manifestement s'il pouvait prendre son arme. Le Jeune Loup dégaina donc la lame bâtarde avec laquelle il s'entraînait avant de la tendre à son interlocuteur, lame pointant vers le bas. Il l'observa sans mot dire la manier durant quelques instant, attendant patiemment de savoir où il venait en venir.
Ce dernier semblait avoir compris son objectif en tentant de manier une arme aussi lourde, puisqu'il évoqua Glace, l'épée ancestrale de sa famille, connue pour être aussi large que deux autres épées. Robb hocha donc la tête avant de répondre au seigneur de Lamarck:

-Je cherche effectivement à savoir manier des armes lourdes afin d'être capable de combattre avec Glace quand la nécessité s'en fera sentir. Dans la mesure où je n'ai pas accès à cette arme dans l'immédiat, je me contente de me préparer à ce moment.

La voix du Nordien était toujours aimable mais restait neutre alors qu'il évoquait implicitement son éloignement des terres qui auraient du le voir naître. Mais il n'avait que quinze, ans, et s'il était déjà robuste pour son jeune âge, il n'avait pas encore fini de grandir ou de prendre en musculature, et il comptait bien utiliser cette constitution nordienne héritée de son père à son maximum. Il semblait quoi qu'il en soit, que lord Velaryon semblait très intéressé par les armes valyriennes. Quoi de moins surprenant pour un descendant de l'empire ravagé?

Ce dernier lui rendit l'arme et lui demanda de faire quelques pas en sa compagnie. Robb rangea la lame bâtarde, rengaina l'épée offerte par le Roi, beaucoup plus légère et finement ouvragée, à son fourreau, avant de suivre poliment le seigneur de Lamarck. Ce dernier évoquait de nouveau son jeune cousin, disant se faire du soucis. Au vu de la colère que le Jeune Loup avait entraperçu sur son visage un peu plus tôt, il n'était pas certain que cela soit la vérité pleine et entière, mais il n'était pas question de mettre la parole du valyrien en doute.

-Je comprends vos inquiétudes, Lord Velaryon, mais Lucerys vous représente dignement depuis son arrivée au Donjon Rouge, il y a trois ans. Il est très soucieux des intérêt de votre maison et s'investit pour elle. Il a développé de plus une amitié sincère avec le Prince héritier, ainsi qu'avec moi-même.

Robb n'était absolument pas certain que l'amitié qu'il portait à son cousin intéressese le moins du monde lord Monford, mais il s'exprimait avec une relative nonchalance tandis qu'il accompagnait ce dernier dans les jardins. Son amitié pour Lucerys le poussait le plus naturellement du monde à défendre ce dernier en face de son seigneur. Effectivement il connaissait l'animosité du jeune homme face au reste de sa famille, même s'il devait bien avouer avoir quelques difficultés à la comprendre, mais cela ne l'empêchait nullement d'accomplir son devoir.

-Pour ce qui est de votre fortune et de votre prestige, je ne suis nullement érudit en ce qui concerne l'histoire de votre maison, mais de mon point de vue extérieur elles semblent toujours majeures en ce qui concerne les terres de la Couronne.



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Un Loup arrosé par un Hippocampe
Robb Stark & Monford Velaryon
Le Jeune Loup ne fit que confirmer ce que Monford avait appris quelques instants plus tôt auprès des Dragons. Lucerys semblait être un digne représentant des Velaryon et prenait à coeur la situation de sa Maison. Sur ce dernier point il n’y avait aucun doute. Les querelles entre les deux Hippocampes avaient été assez nombreuses pour le prouver.

La nouvelle faisait toutefois plaisir au Lord, si son petit-cousin s'était montré assez présent à la Cour ce ne pouvait être que bénéfique pour eux tous. Inutile de chercher à provoquer des retrouvailles inconvenantes, le Velaryon avait maintenant toute les cartes en main pour savoir comment jouer face aux intrigants de la Cour. Il pouvait d’ailleurs attester que le jeune Stark portait lui aussi une amitié sincère pour Lucerys. Le Jeune Hippocampe c’était tissé un réseau de connaissance allant jusqu’au Nord, chose qui n’était jamais arrivé à Monford. Il n’avait d’ailleurs jamais mis un pied en terre nordique. Si cela était positif dans l’état actuel des choses il ne fallait pas oublier l’ambition grandissante de la branche secondaire des Velaryon, un jour cela pourrait fort bien se retourner contre lui. Ce n’était pas Lucerys qui était le plus à craindre, mais bel et bien son père qui l’avait éduqué comme héritier et fait de lui leur représentant à la Couronne.

Robb fit part de son point de vue sur la Maison Velaryon, affirmant qu’elle faisait toujours parti des maisons majeurs des Sept Couronnes. Cela fit sourire Monford. Il y avait beaucoup de gentillesse dans ces propos mais il se demandait si cela n’était pas due à son manque d’expérience. Il est fort difficile de ratrapper un retard pris dans un aussi grand jeu de plateau que Westeros. Il se devait de le lui expliquer.


▬ Vos propos sont fort aimables et je suis rassuré de voir que Lucerys puisse compter sur vous. L’amitié que vous lui portez semble sincère et je le pense assez digne de cela. Je sais qu’il a à coeur la situation de notre Maison, c’est ce qui fait notre désaccord sur bien des points, et même si l’on vous semble toujours aussi majeure, le fait est que nous n’avons pas briller par nos actes ces dernières années. Le Roi avait besoin de nous mais malheureusement notre flotte n’est plus aussi rutilante qu'auparavant. Mon père me ferait fouetté s’il voyait l’état actuel de ses beaux navires. J’ai longtemps été saisi de honte face à mes échecs mais je me dois de reprendre les choses en main.


Ce n’était pas dans sa nature de temps se répandre sur sa situation. Il ne savait d’ailleurs pas s’il pouvait autant se confier à un nordien qu’il venait juste de rencontrer. Il y avait toutefois des chances que Lucerys ait déjà parlé de la situation des Velaryon. On disait qu’il maniait le verbe avec brio mais qu’il était parfois trop bavard. Le nordien devait être au courant de certaine chose s’il était ami avec le Jeune Hippocampe. Ne voulant pas s’attarder sur un sujet aussi sensible, le Lord décida de changer tout bonnement de conversation.


▬ Mon tendre ami Viserys m’a affirmé que vous prépariez, en sa compagnie, un voyage dans le Nord. Vous devez attendre le départ avec impatience, il n’est pas facile de se voir privé de ses racines. Votre mère doit vous attendre de pied ferme à Winterfell. Je n’ai jamais mis pied au Nord, on m’a dit que le climat pouvait paraître hostile à ceux qui ne sont pas habitué. J’ai aussi entendu parlé d’un type d’arbre bien étrange qui pousserait sur vos terres, je crois malheureusement que le nom m’échappe, un arbre noir difficile à brûler. Cela ma paru bien étrange voir presque un mythe. Ce genre de bois existe t-il ?


Monford avait entendu parlé de ses arbres il y a fort longtemps dans un texte d’un livre quelconque. On disait que son bois était pratiquement inflammable, sauf pour ceux sachant comment déclencher sa combustion, et que les flammes paraissait alors bleu et durait pendant fort longtemps. Cela l’avait toujours intrigué car le bois était pour lui l’une des matières premières nécessaires pour la construction des navires. Tout bon capitaine devait savoir reconnaître quel bois était le meilleure pour sa propre survie et celle de son équipage. Si ce bois noir existait réellement, il avait tout intérêt à le voir de près et si cela lui convenait, à s’en procurer. Un navire noir comme l’ébène résistant aux flammes, voilà une idée qui lui traversa l’esprit. Il serait le premier homme de Westeros à avoir un tel bateau. Toutefois si cette forêt existait il y avait de forte chance qu’elle soit sous le contrôle d’une quelconque famille nordienne, les négociations seraient certainement rude. Il espérait toutefois que le jeune Stark puisse se montrer présent à ses côtés pour appuyer sa demande. Au final cette idée reposait peut-être sur un mythe, c’était au Loup d’affirmer sa réalité ou non.


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UN LOUP ARROSE PAR UN HIPPOCAMPE



Lord Velaryon continuait de s'ouvrir à lui quant à ses relations avec Lucerys et l'état de sa maison, et Robb n'était pas sûr de savoir où ce dernier voulait en venir. Cherchait-il simplement à se montrer aimable en lui faisant la conversation après lui avoir demandé s'il savait où se trouvait son cousin? Voulait-il le voir plaider sa cause auprès du jeune homme? Si c'était le cas, alors le seigneur de Lamarck s'épuisait sans doute en vain. En admettant que le Jeune Loup en fasse ainsi, Lucerys était un jeune homme sûr de lui, qui ne se laissait nullement dicter son jugement par qui que ce soit. Cette manoeur, si elle en était une, serait alors peine perdue pour le noble.

Robb n'ignorait pas que la flotte Velaryon n'était plus dans l'état et le prestige qu'elle avait autrefois connu, et que la rébellion ne l'avait nullement vu briller. Il avait suffisamment entendu son ami le regretter, depuis trois ans maintenant qu'il le connaissait. Nul doute que pour une maison qui avait construit son pouvoir sur sa puissance marîtime, cela devait sembler une disgrâce aussi bien personnelle que politique. Mais cela ne devait pas obscurcir pour autant le prestige toujours bien présent des Velaryon sur les Terres de la Couronne, tout comme la défaite de la rébellion n'avait pas obcurci à long terme dans le Nord le prestige de la maison Stark. Il ne donna cependant pas le fond de sa pensée, laissant parler Lord Monford en l'écoutant avec l'attention qui lui était dûe.

Mais ce dernier changea bien vite de sujet, évoquant sa propre situation et son retour prochain dans le Nord. Robb dût retenir un sourire en coin quand il nomma le Prnce Viserys "son tendre ami", s'étonnant presque de voir le Targaryen nourrissant des amitiés sincères. Mais lord Monford était un descendant de Valyria tout comme lui, ce qui devait leur donner beaucoup de points communs.
Cependant, il semblait que le sujet de cet échange n'était nullement son retour dans le Nord, mais l'artisanat nordien. Il serait mentir que de qualifier le Jeune Loup de spécialiste du sujet, mais il pensait voir à quoi le valyrien faisait allusion. Il froonça brièvement les sourcils en signe de réflexion, aussi bien au sujet choisi par son interlocuteur que pour la raison pour laquelle le sujet en question était abordé. Espérait-il se procurer le bois pour reconstruire sa flotte?

Robb laissa donc passer quelques secondes de silence avant de reprendre la parole, sans cesser de suivre le seigneur de Lamarck à son rythme.

-Je suppose que vous parlez des bois ferrugiers. Le Nord possède en effet un tel bois, détenu, exploité et travaillé par la maison Forestier depuis des siècles maintenant. C'est de ce matériau que sont notamment fait les boucliers des guerriers de cette maison et de la plupart des autres maisons de la région, car il est beaucoup plus solide et offre ainsi une bonne défense. Néanmoins, je crois que seule la maison Forestier dispose du savoir-faire nécessaire pour utiliser ce bois à son plus haut potentiel, ce qui est la raison de la prospérité de ses artisans.

Le Jeune Loup avait répondu en toute sincérité. Si le but de Lord Monford était de construire des bateaux de ce matériaux, la tâche serait bien plus ardue que ce à quoi il s'attendait. Le Nordien ignorait en effet si les familles nordiennes disposant de bateaux, comme les Manderly, construisaient leurs navires avec ce bois, et les artisans Forestier étaient plus connus pour leurs armes que pour leurs bateaux, pour autant qu'il le sache. Il n'était donc nullement certain que s'approvisionner en bois ferrugier dans les terres de la Couronne et construire de là soit possible. Mais il ne s'ouvrit nullement de ce doute au valyrien, car il n'était nullement artisan et ignorait totalement s'il avait ou non raison.

-Je suppose que vous envisagez de reconstruire les navires de votre flotte en bois ferrugier, lord Velaryon? Mes connaissances du sujet sont bien trop insuffisantes pour vous dire si cela est chose possible ou non. Je suppose cependant que vous pourriez vous entretenir de cela avec le seigneur de la maison Forestier, qui vous donnerait les informations que vous recherchez à ce sujet.

Robb n'avait de toute façon pas le plus petit pouvoir en la matière, et ignorait si la maison Forestier accepterait de vendre de telles quantités de bois à une famille sudière, la fierté Nordienne ne faisant plus de doute pour quiconque au sein des Sept Couronnes. Et le Jeune Loup ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il ne serait pas anormal que la famille du Bois au Loup refuse de partager un tel avantage stratégique avec une maison qui se retournait sans aucun doute contre elle au prochain conflit.



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Un Loup arrosé par un Hippocampe
Robb Stark & Monford Velaryon
Un silence de quelques secondes laissa le temps au Velaryon d’admirer un peu plus les jardins de la Couronne. Il y avait eu du changement même ici, lui rappelant ainsi qu’il était bien trop longtemps cloîtrer dans son bureau à s’user la vue sur de vieux grimoires. Il ne le regrettait pas pour autant, il avait beaucoup appris et cela lui avait permis d’échanger longuement avec le Dragon de l’Est, devenu son ami. Il lui paraissait presque incroyable de voir que le temps était passé si vite en dehors de Lamarck.

Très vite le Jeune Loup se mit à dispenser tout son savoir. Le ferrugier, voilà le nom de l’arbre qui lui avait échappé tantôt. De toute évidence tout ce qu’il en savait était vrais, le bois était d’une grande résistance et était exploité par les nordiens depuis des siècles. Autant dire que le Stark précisait bien que cela faisait la fierté des artisans du Nord. Il précisa que c’était la Maison Forestier qui possédait la majeure partie de cette forêt d’arbres noire et le savoir faire qui en découlait. La plus grande partie de ce bois était utilisé pour construire des armes et approvisionner les autres Maisons Nordiques. L’intérêt du Velaryon était piqué à vif. Cela pouvait être un bon matériel de construction mais en acquérir suffisamment semblait d’autant plus compliqué.

Le nordien se lança dans l’hypothèse que Monford voulait construire une flotte entière en ferrugier. Voilà quelque chose qui fit sourire l’Hippocampe. Il avait certes de l’ambition mais pas à ce point là. Un unique navire lui était largement suffisant. Il fallait compter ses pièces d’or, et il était plus qu’évident que rapatrier du bois du Nord jusqu’à Driftmarck serait fort coûteux. De plus d’après les dires de Robb, les artisans Forestier étaient doués dans la fabrication d’arme, il y ait de forte chance que personne n’ait pensé à fabriquer un navire avec ce bois. Il devait donc amener les arbres dans leur état brute et faire travailler ses propres artisans dessus. Si le problème de la fabrication pouvait facilement être réglé, celui de l’acquisition était d’autant plus épineux. La fierté nordienne était connu dans les sept couronnes et il serait difficile de faire lâcher à un nordien son bien le plus précieux pour une famille qui pouvait potentiellement se retourner contre eux. Il devrait trouver un moyen de mettre tout le monde à égalité et parler au Lord Forestier était une très bonne idée, qu’avait  suggéré le Loup de Winterfell.


▬ Je suis en effet fort intéressé par ce bois pour ses propriétés propres, mais rassurez-vous loin de moi l’idée de construire une flotte entière. Je souhaiterais un unique navire. Tous les Seigneurs de Driftmarck ont construit le leur, mon père à fait fabriquer “Le Serviteur” et son père avant lui “Le Vagabond”. Malheureusement ni l’un ni l’autre ne parcourt les mers aujourd’hui. Le Serviteur a participé au matage de la rébellion Greyjoy mais a malheureusement sombré. Je ne possède donc plus de navire digne de mon rang. Il est temps de faire rentrer mon propre navire dans l’histoire des Velaryon.


Sa dernière phrase avait été lâché sur un ton enjoué, presque moqueur envers lui-même. Il souhaitait retrouver le prestige de sa famille mais il n’avait jamais véritablement pensé faire cela en passant par ce qui avait fait en tout temps la fierté des Velaryon, leurs navires. Sa bêtise était sans nom et il se rendait bien compte de cela. Il imaginait la construction de ce navire couleur d’ébène à l’aide de schéma et de savantes perpendiculaires. Son esprit ne cessait d’osciller entre imaginaire et réalité. Pouvait-il réellement construire un navire si ambitieux ? Ce bois était-il assez rigide et souple à la fois pour le travailler en coque ? Il y avait bon nombre de questions qui taraudait l’esprit du Velaryon et qui nécessitaient réponses.


▬ Vous avez sans doute raison, mieux vaut que je rencontre Lord Forestier et ses artisans pour comprendre comment ils emploient le ferrugier. Sans doute ce bois est-il trop rigide pour servir utilement ma cause. Dans la conjoncture actuelle j’ai bien peur que le Nord ait bien trop peur d’offrir un tel cadeau de valeur à un sudiste comme moi. Rien de plus normal me direz-vous. Je suis toutefois étonné d’être le seul à avoir eu une telle idée, sans doute cela n’était-il que mirage de penser cela. La Maison Manderly est une riche maison avec une flotte admirable, ils auraient certainement sautés sur cette aubaine facilement offerte. Toutefois une visite au Nord pour en apprendre plus est toujours une bonne chose. Il ne faut pas arrêter son érudition à l’âge de l’enc


La main porté au visage, son index caressant ses fines lèvres et son pouce, le Velaryon était en pleine réflexion. Si le Loup lui avait dit mot il n’avait certainement rien entendu, les écrous de sa réflexion étaient en marches et il était difficile d’arrêter cette machine. Il avait passé les dernières années à réfléchir sur des énigmes complexes concernant Valyria, celle de l’utilisation du ferrugier semblait fort simple en comparaison.


▬ Comme je vous l’ai dit plutôt je n’ai jamais mis pieds au Nord. Vous êtes la seule personne de mes connaissances provenant de cette région. Pourriez-vous m’accompagner à la demeure des Forestier ? Je pense que vous avez fort à faire, mais votre compagnie est fort agréable et j’aime converser avec vous. Votre esprit est affuté et vous semblez comprendre rapidement la situation. Je ne vous en tiendrez en rien rigueur si vous refusez, vous avez déjà été fort aimable d’accepter toutes mes questions.


L’Hippocampe avait dit cela en toute sincérité, le Jeune Loup avait fait preuve de beaucoup d’ingéniosité et d’esprit de déduction. Il semblait rapidement comprendre ou le Velaryon voulait en venir, ce qui évitait un grand nombre de palabre inutile.  


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UN LOUP ARROSE PAR UN HIPPOCAMPE



Le Jeune Loup et l'Hippocampe continuaient leurs déambulations dans les jardins. Robb savait peu de choses du bois ferrugier de la maison Forestier -il ne faisait pas partie d'une famille du Bois au Loup, et n'était pas non plus un artisan-, mais il partagea avec Lord Monford le peu qu'il connaissait au sujet de ce matériau dont les Nordiens étaient si fiers. Si l'acier valyrien était ce qui existait de mieux pour les épées et les armes, le bois ferrugier était le meilleur bois possible pour les boucliers. Et il y avait une différence notable: Il existait encore des artisans capables de le travailler.

Cela semblait particulièrement intéresser le Seigneur de Lamarck, mais celui-ci ne voulait apparemment ne construire qu'un unique navire à l'aide de ce matériaux. Robb hocha la tête, la construction d'une flotte toute entière serait sans doute impossible. Mais l'Hippocampe semblait chercher à relever l'honneur de sa maison, et cela semblait effectivement un bon moyen.

Le Jeune Loup fut cependant surpris que Lord Velaryon lui propose de l'accompagner cher Lord Forestier, sans doute pour leur servir d'intercesseur. Robb fut légèrement surpris, était-il possible que le valyrien ignore sa situation d'otage de la Couronne? Ou évoquait-il seulement la possibilité quand il serait libéré du rôle qui était le sien à Port-Réal? Il afficha une seconde de circonspection avant de reprendre le contrôle de ses expressions, gardant néanmoins le silence durant quelques instants sans cesser sa marche.

Il pourrait comprendre, comme l'avait bien souligné Lord Velaryon, que la maison Forestier veuille réserver son ferrugier aux maisons fidèles du Nord. Et si c'était le cas, servir d'intercesseur dans cette entreprise du valyrien pourrait lui donner mauvaise presse, ne le faire considérer que comme un simple ambassadeur du Sud. Dans le cas contraire, aider au règlement d'un fructueux échange (car il ne fallait pas de lever, il y aurait beaucoup d'or en jeu au cours d'une négociation de cet ordre, même pour un seul et unique navire), il participerait au retour à la prospérité de sa contrée. C'était un pari difficile, et le Jeune Loup avait conscience qu'il ne pouvait pas se permettre la moindre erreur sur les terres qui auraient dû le voir grandir.

-Vous pouvez tout d'abord échanger par corbeau avec Lord Forestier pour savoir si l'entreprise est possible. J'ignore si la maison Manderly utilise le ferrugier pour sa propre flotte, par conséquent je ne peux vous dire si cela est seulement chose possible. Je ne suis pas artisan, encore moins de bois ferrugier. Cependant, s'il vous répond positivement, je serai ravi de servir de médiateur dans cette affaire, et me rendre à Ironrath pour cela.

Robb avait donc choisi la prudence. Il revenait de toute façon à Lord Forestier de décider s'il souhaitait ou non vendre son ferrugier à un seigneur du Sud. Si l'affaire s'annonçait sous de bons augures, alors il serait toujours temps d'apporter son aide. Après tout, l'un de ses buts était de participer à la paix au sein des Sept Couronnes, notamment en utilisant au mieux cette enfance sudière qu'on lui imposait pour l'instant comme une chaîne autour de la gorge.

-Auriez-vous des projets particuliers avec ce navire, Lord Velaryon? Vous m'avez dit être ami avec le Prince Viserys, et je n'ignore pas son intérêt pour tout ce qui vient d'Essos, et plus particulièrement de l'ancienne Valyria. Est-ce-là quelque chose qui vous intéresse également?




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Un Loup arrosé par un Hippocampe
Robb Stark & Monford Velaryon
Le Jeune Loup semblait peser le pour et le contre de la proposition du Lord. Il y avait beaucoup en jeu pour lui, venir avec un sudiste dans le Nord dans le but de négocier, pouvait aussi bien être bénéfique que catastrophique selon les termes du contrat. Il réfléchit quelques instants et accepta la demande du Velaryon, à condition que celui-ci échange quelques missives avec la Maison Forestier. Voilà une évidence qui fit sourire l’Hippocampe. Il n’allait tout de même pas faire voyage au nord avec un coffre d’or sans être sûr de la réussite des négociations. Il attendrait d’être rentré à Lamarck pour envoyer un premier corbeau à Ironrath.
Monford était en train de faire mentalement un grand nombre d’esquisses de navire. Si Lucerys n’avait pas daigné le voir en ce jour, sa venue à la Cour n’était pas vaine. Voilà un nouveau sujet de travail pour les jours à venir, un sujet qui pouvait fort bien relever encore plus haut la bannière des Velaryon.

Le nordien se mit alors à parler d’une chose qui suscita l’intérêt du Velaryon au point de lui faire oublier les plans fous qu’il était en train de se construire. Sachant la relation que Monford entretenait avec Viserys, il demanda si ce projet de navire avait un quelconque rapport avec Essos. Valyria, rien que de penser à la terre de ses ancêtres, le Seigneur Hippocampe avait des yeux brillants.


▬ Pas ce navire directement, mais je partage la même passion que le Prince pour tous ce qui touche à l’ancienne Valyria. Je lui confie très régulièrement un navire et mes hommes pour ses expéditions. Nous avons tout deux nos cabinets de curiosités. Il est toujours bon de s’intéresser à nos ancêtres et nos racines. Il y a bien des choses que nous avons perdu avec le temps, un ancien savoir disparu. J’ai beaucoup étudié les anciens grimoires et j’ai constaté l'existence de beaucoup de mythe. Le ferrugier était pour moi l’un d’eux mais de toute évidence certaines histoires sont vrais.


Le Velaryon fixa le Jeune Loup avec un franc sourire et une lumière presque folle dans les yeux. Ils étaient tous deux des descendants de peuplade bien éloignée, les Valyriens et les Premiers Hommes, toutefois l’un d’eux était le descendant d’un gagnant et l’autre d’un perdant. Si l’histoire était du côté des Velaryon et des Targaryen, le Lord savait que cela ne comptait en rien dans les jeux du pouvoir actuel. Bien au contraire les mariages entre ces descendants n’étaient pas rare même si pour lui cela était une ignominie sans nom. Chaque sang semblait porter sa qualité et la diluée sans en prendre compte, était une chose bien grave. Il chassa rapidement l’idée du futur mariage de son Prince et de la dornienne qui le mettait hors de lui.


▬  Vous avez dut avoir le temps d’admirer les crânes de dragons de la salle du trône. Ne sont-ils pas magnifiques ? Voilà encore une légende qui était vrais, par chance ces ossements sont là pour le prouver, on aurait bien prit pour fou un homme décrivant ce genre d’animal. Mes yeux s’émerveillent à chaque fois que je pose le regard sur eux. Je les imagines de chair et de sang, mon ancêtre Addam chevauchant Fuméedemer (Seasmoke)  et je sent des frissons me parcourir l’échine. Cela aussi est un cadeau de l’ancienne Valyria. Il y a bien des choses à découvrir quand on prend le temps de les étudier. Il y a également bon nombre de légende sur le Nord je présume. Prenez garde de ne pas les sous estimer Jeune Loup.


Sa dernière phrase avait été prononcé comme un étrange avertissement, celui qu’un fou vous prodigues dans une taverne ou une ruelle sombre alors que vous ne faisiez que passer par là. Le genre de ton que l’on ne prend jamais à la légère et dont les phrases demeurent en tête la nuit, durant notre quête du sommeil. Les yeux brillants le Velaryon semblaient presque regarder Robb sans le voir, comme s’il fixait un point du jardin à travers lui. Rapidement cela passa et le Seigneur Hippocampe repris un regard sain, si tenté que cela puisse être possible pour un Valyrien.

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UN LOUP ARROSE PAR UN HIPPOCAMPE



La seule mention des merveilles d'Essos alluma au fond du regard de Lord Velaryon une lueur de passion presque folle, qui confirma Robb sur le fait qu'il partageait pour cela le même intérêt que le Prince Viserys. Il apprit même que c'était lui qui avait conduit les expéditions qui avaient ramené les curiosité que lui-même avait pu contempler dans les appartements du Targaryen. Mais aux yeux du Jeune Loup, ils ne partageaient pas seulement cet intérêt, somme toute parfaitement louable, surtout pour des valyriens. Mais cette lueur égarée au fond des yeux...Cela rappelait au Nordien le Dragon au réveil de ce malaise qu'il avait eu, le jour de l'annonce de leur départ prochain pour le Nord. Il avait alors cru avoir un aperçu de cette folie propre à la famille Targaryen après des siècles de noces consanguines, celle qui avait causé la mort dans d'atroces souffrances de son grand-père et de son oncle. Mais cela était-il plutôt commun à tous les descendants de Valyria, tous si amoureux de la pureté de leur sang?

Il préféra cependant rester silencieux, tandis que le valyrien évoquait les crânes de dragons de la salle du trône. Robb se souvenait encore clairement de la première qu'il les avait vu, enfant otage présenté ce jour-là à la Cour pour le plaisir des loyalistes. Le sentiment de terreur qui avait serré sa poitrine à cet instant de découverte, alors qu'il n'avait pas plus de trois ou quatre ans, l'avait poursuivi dans ses cauchemars durant des lunes. Alors qu'il avait grandi, il ressentait maintenant une admiration semblable à celle qui étreignait Lord Velaryon, nuancée cependant par la conscience que, si ces crânes étaient exposés pour montrer la gloire des Targaryen, la nécessité était induite par l'exctinction des dragons, et donc par une perte de pouvoir. De plus, il n'avait jamais pu se débarasser de cette sensation que les crânes le jugeaient comme un étranger, comme un pion du Jeu des Trônes.

Et si la lueur de folie dans ce regard pouvait sembler effrayant quand le Velaryon lança son avertissement sur la croyance en les anciennes légendes, elle ne put retenir Robb d'afficher un léger sourire en coin à cet idée. Certes, il était présent à la capitale en tant qu'otage de la Couronne, mais il ne fallait pas pour autant oublier que dans ses veines coulait le sang des Premiers Hommes, sa famille régnait depuis toujours sur un territoire où les légendes étaient vraies.
En réponse au seigneur de Lamarck, Robb se contenta d'émettre un long sifflement, qui résonna dans les jardins durant quelques secondes. Un instant de silence, et devant eux, au détour d'un bosquet de fleurs, se présenta Vent Gris, plus grand que jamais, qui se dirigea tranquillement dans leur direction alors qu'il répondait à l'appel de son humain. Il prit alors enfin la parole:

-Je suis certes un otage, Lord Velaryon, mais je suis avant tout Nordien. Et cela signifie que je viens d'une terre où les légendes ont toujours été considérées avec plus de sérieux que dans le Sud, car elles ont été la réalité, durant l'Age des Héros ou durant la Longue Nuit.

Le sombreloup reprit place au côté de Robb, une fois qu'il eut ses flâneries dans les jardins tandis que son humain de compagnie s'entraînait comme toujours. Le Jeune Loup passa brièvement une main dans l'épaisse fourrure de son ombre lupine avant de reprendre:

-Je ne peux qu'approuver votre intérêt pour les anciennes légendes Lord Velaryon, et je comprends que vous vous passionniez pour les terres de vos origines. Car vous dites vrai, les légendes n'existent pas sans raison.



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Un Loup arrosé par un Hippocampe
Robb Stark & Monford Velaryon
La réponse que le Lord espérait n’était pas celle attendu, lui qui était toujours en prise avec les folles images de Valyria qui tournoyaient dans son crâne, entendait maintenant le jeune Stark pousser un long sifflement. Les sourcils levés et la mie perplexe, le Velaryon attendit que quelque chose se passe. Un semblant d’explication ou quelque chose de similaire. Et là encore ce fut la surprise qui saisit les traits du valyrien quand il vit une ombre lupine apparaître. L’incompréhension la plus total saisi son esprit tandis que son regard se porta sur le nordien souriant. De toute évidence le loup, s’il en était un, semblait avoir un certain lien avec Robb Stark. S’agissait-il véritablement d’un loup ? De sa démarche nonchalante, l’animal s’approchait des deux humains. Sa taille était immense, hors norme, voilà ce qui surprenait véritablement le Seigneur de Driftmarck. Réfléchissant rapidement sur la raison de cette anomalie il lui apparut un semblant de réponse lorsque le nordien exprimait son accord sur la véracité des légendes notamment celle du Nord. Une légende sur un animal nordien qui n’était plus apparus au sud du Mur depuis deux cents ans, les Sombreloups aussi nommé Loup-Garous était de la même espèce que le loup du sud mais bien plus grand pouvant atteindre à l’âge adulte la taille d’un petit cheval. C’était une créature impressionnante et en voir un de chair et de sang l’était d’autant plus. Le Velaryon ne prit cependant pas le risque de passer sa main dans la fourrure épaisse du lupin comme l’avait fait brièvement le jeune Stark toutefois il dévorait véritablement l’animal des yeux. Il essaya de le mesurer de vue et ne pouvait que constater que celui-ci était encore jeune bien que de taille impressionnante. Il y avait toutefois une autre énigme qui venait à l’esprit du valyrien. Comment le Jeune Loup ce l’était-il procurer ? En vue de leur complicité il devait avoir été recueilli louveteau.


▬ Voilà encore une légende de plus à ajouter à notre réalité. C’est un Loup-Garou ? Je ne pourrais difficilement me tromper en vue de sa remarquable taille. On pensait l’espèce presque éteinte on n’en avait plus vu depuis au moins deux cents ans au sud du Mur. Comment l’avez-vou eu ? Êtes-vous aller le chercher derrière le Mur où est-il venu jusqu’à Winterfell ?


Voilà quelque chose qui nécessitait un éclaircissement, la première réponse serait sans doute sans intérêt mais la seconde serait pleine de mystère. Après deux cents ans les Sombreloups seraient revenus au sud pour une étrange raison, mais laquelle ? Si le valyriens n’était pas érudit il pourrait croire en une simple coïncidence mais il n’y en avait aucune dans ce monde. Chaque chose était due à une raison, parfois mystique mais d’autre fois pleinement quantifiable et explicable. L’exode des animaux pouvaient être due à deux choses majeurs : le manque de nourriture ou un grand danger. Nul doute que par-delà le Mur la pitance devrait être rare mais elle semblait avoir suffi durant quelques décennies. Quand au danger si celui-ci avait fait fuir de telle créatures, nul doute que cela affecterait les nordiens un jour. Tout cela n’était que hypothèses et sans doute ne voyait-il que le côté sombre de ses choses. Le Velaryon ne s'était toujours pas pleinement remis de sa déchéance, lui qui était si sûr de lui par nature.  


▬ De toute évidence c’est un bon compagnon il saura vous protéger le moment venu. De plus pour le futur Gouverneur du Nord et un Stark qui plus est cela ne peut qu’être en votre faveur. Le surnom de Jeune Loup vous va si bien.


Monford ne put retenir un petit rire. Tout cela était bien drôle, lui qui pensait que le surnom du jeune Robb n’était due que par le blason de sa Maison voilà que ce dernier vagabondait avec un sombreloup à ses côtés. Il est fort compréhensible que ce surnom soit connu jusqu’à Driftmarck.

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UN LOUP ARROSE PAR UN HIPPOCAMPE



Le Velaryon semblait incapable de comprendre le soudain et étrange comportement de Robb, ce qui semblait bien naturel. S'il venait juste de réapparaître à la Cour, alors il ne connaissait pas encore l'existence de Vent Gris, qui serait un choc, à n'en pas douter.
D'ailleurs, la lueur de folie qui dansait dans les yeux du valyrien s'intensifia alors que le sombreloup fit son apparition devant les deux interlocuteurs, plus imposant et puissant que jamais. Robb capta le regard que lord Monford lança dans sa direction mais ne se défit pas de son sourire en coin. Lui qui était si souvent méprisé ou raillé à la Cour pour n'être qu'un otage, appréciait de temps en temps de voir la crainte ou l'étonnement dans le retard des autres. Il leur était bon de ne pas perdre de vue qu'il était doté de griffes et de crocs, longs et acérés.

Vent Gris vint se placer à son côté, suivant son pas de son allure souple et tranquille qui ne masquait que partiellement la puissance qui se cachaient sous son épaisse fourrure. Quand il était plus petit, Robb lui apprit à le suivre via des ordres oralisés, mais maintenant ils n'étaient presque plus nécessaires tant il lui semblait communiquer avec lui par la seule pensée. Et si le sombreloup observait Monford avec méfiance, le Jeune Loup savait qu'il n'agirait pas contre lui tant qu'il n'en déciderait pas autrement. Son arrivée à Port-Réal, au delà d'une surprise, avait été un véritable soulagement pour le jeune otage de la Couronne, qui avait trouvé dans cette boule de poils son ombre et son seul allié dans cette Cour remplie de vipères.

-C'est ça Lord Velaryon. Sa mère est venue jusqu'à Winterfell pour une raison inconnue, et a mis bas dans le bois sacré. C'est ainsi qu'il est entré en ma possession.

Le terme en tant que tel n'était même exact, dans la relation qui s'était établie entre Robb et Vent Gris relevait bien plus du lien indéfectible que de la possession, comme si le sombreloup n'était qu'un simple animal de compagnie. La nuance était cependant difficile à exprimer à haute fois, et le Nordien n'était de toute façon même pas certain que cela intéresse le valyrien d'une quelconque façon.

Robb eut cependant un sourire en coin quand le seigneur valyrien appuya l'atout que représenterait Vent Gris pour le futur gouverneur du Nord qu'il devrait être et s'amusa du bien-fondé de son surnom. Le Nordien eut un hochement de tête approbateur. Il se réjouissait dans un premier temps du regain de respect que sa présence à Port-Réal. On riait toujours de lui dans son dos, certes, cependant il était plus difficile de le mépriser ouvertement dans sa présence quand il était accompagné d'une créature capable de dévorer deux personnes en moins de temps qu'il ne leur en aurait fallu pour s'enfuir.

-Tout comme l'ascendance valyrienne et le dressage des Dragons représentent la base du pouvoir de la maison Targaryen, je souhaite que sa présence rappelle à ceux qui ne voient en moi qu'un simple otage que je n'en demeure pas moins un Stark.

Le valyrien et le pupille du Roi firent encore quelques pas ensemble, Vent Gris les accompagnant patiemment. Robb ne ressentait aucune animosité particulière à l'encontre de Lord Velaryon, quand bien même la certaine folie dont il pouvait faire preuve incitait le Jeune Loup à rester sur ses gardes. Il ne pouvait pas connaître le fond de ses intentions ou de ses pensées. Et le Nordien ne devait pas oublier qu'il était avant tout un pion à la capitale, un pion pour les Dragons et leurs amis.

Mais il était temps pour le Jeune Loup de prendre congé, malgré l'intérêt suscité par cet étrange échange. Il inclina donc la tête en signe de considération pour le dragon des mers.

-Je dois malheureusement vous laisser, Lord Velaryon, je vous remercie néanmoins pour cette passionnante conversation. N'hésitez pas à me tenir au courant de vos échanges avec Lord Forestier, que ce soit en personne ou par corbeau, durant le temps de mon voyage avec le Prince Viserys. Ce fut un plaisir.

Robb fit un pas en arrière avant de commencer à s'éloigner des jardins, Vent Gris se lançant sur ses talons sans qu'il eut été besoin pour le Nordien d'émettre le moindre ordre.



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Un Loup arrosé par un Hippocampe
Robb Stark & Monford Velaryon
Robb n’hésita pas à expliquer d’où venait son sombreloup et la raison de sa présence à la Cour. Si la première information fut rapidement stocké dans un coin de la tête du Velaryon très vite la dernière phrase du nordiens résonna étrangement dans son esprit. Sa comparaison entre les dragons pour les Targaryen et les loups pour les Stark fut fort bien, toutefois il utilisa le mot “otage” pour se désigner. Il était vrai que la Maison Stark fut dans l’obligation de donner un pupille au Roi, suite à leur soutien pour la rébellion de la Maison Baratheon, mais pouvait-on véritablement le considérer comme un prisonnier de guerre où la preuve d’un serment de paix ? Nul doute que le Jeune Loup n’était pas maltraité à la Cour et qu’on lui accordait les égards due au futur Gouverneur du Nord. Certes certains devaient rire dans son dos, comme on le faisait en la présence du Velaryon, mais ils n’étaient pas représentatif de la noblesse. Pour le Seigneur Hippocampe le Jeune Loup était loin d’être un véritable otage et il se sentait malheureux de savoir qu’il vivait sa condition ainsi.

Son amitié avec le Jeune Dragon et Lucerys devait toutefois lui apporter un quelconque sentiment de bien être et de quiétude. Nul doute que les deux jeunes gens devaient véritablement avoir liés une grande amitié avec le Loup, une amitié qui résisterait au temps et permettrait d’éviter une future guerre, du moins quand Robb deviendra Gouverneur du Nord. Il n’y a nul doute qu’il garderait une certaine rancune contre la Couronne due à sa “prise d’otage” mais il pardonnerait facilement à Aegon si celui-ci venait à monter sur le trône. Cette pensée déchirait le coeur du Velaryon, il ne savait que penser de cette idée de succession. Lui qui n’avait comme but que de servir les Dragons pourraient ne penser qu’au bien fondé d’une succession légitime, toutefois au fond de lui il espérait voir un jour son ami Viserys monter sur le trône. Un Dragon fier, connaissant parfaitement ces origines et leur pouvoir, ne pouvait pas être plus digne de guider son peuple. Il y avait quelque chose de mystique en lui qui ne pouvait qu’être admirable. Le Lord avait une profonde amitié pour lui, une amitié infaillible qui le pousserait sans doute, dans le future, à commettre les pires atrocités en son nom. D’un regard extérieur on pourrait même croire qu’il voue un culte à Viserys lui-même, mais il n’en est rien, sa fascination ne va que pour le sang Valyrien.

Le Jeune Stark remercia le Velaryon de sa compagnie et s’excusa de devoir couper court à leur entretien. Il lui demanda de le tenir au courant des échanges futur avec Lord Forrestier et le Velaryon hocha la tête en signe d’acceptation. Il prit cependant un ton enjoué pour lui dire :


▬ Je vous remercie de votre amabilité Jeune Loup, vous avez réussi à me rassurer sur mon parent et son bon comportement. Il n’est pas toujours facile de contrôler ses pulsions quand nous sommes jeunes. Si vous le croisez n’hésitez pas à lui faire savoir que je suis à Port-Réal pour quelques jours et que je le cherche. Quand à notre affaire ne vous inquiétez de rien je vous tiendrais bien entendu au courant de son déroulement. Prenez soin de vous et de mon ami durant votre voyage.


Sans plus de mots le sombreloup et son maître s'éclipsèrent. Le Velaryon le contempla de dos quelques instants. Il y avait décidément des gens très intéressant à la Cour et il était bon de voir des nouveaux visages. Le Jeune Hippocampe c’était entouré de personne fort influente ce qui était forcément bénéfique à sa Maison mais beaucoup moins pour Monterys qui était encore bien trop jeune. Cette réflexion fit naître une étrange grimace sur le visage du Lord. Son fils était-il déjà en difficulté ? Le coeur de Monford se serra un peu plus à cette pensée. L’idée que son fils pouvait se faire assassiner lui était insupportable et savoir que son jeune petit-cousin soit déjà une pièce de grande valeur sur l'échiquier du pouvoir n’était pas pour arranger les choses.

Il chassa ses idées noirs d’un revers de la main et fit mandater quelqu’un pour prévenir son équipage qui l’attendait au port que leur séjour durerait quelques jours de plus. Le Velaryon se devait de voir comment la Cour avait évolué et quel jeu était maintenant en place.


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