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Croquer dans la pomme [Flashback Leonette Tyrell - Ulwyck Uller]
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Croquer dans la pomme
An 297, Lune 3
Leonette Tyrell & Ulwyck Uller
Revenant d'un tournoi dans l'Ouest, Ulwyck s'était sentit obligé de rentrer à Dorne en pensant par la non moins jolie raison du Bief qui possédait un énorme défaut : elle était rempli de Biefois. Ces gens Ulwyck ne les portait pas vraiment dans son cœur. D'une part à cause de faits historiques mais également par son éducation. Dorniens et habitants du Bief se détestaient cordialement. C'était bien connu. De part sa couleur de peau, le Uller ne pouvait pas passer inaperçu parmi la populace, si bien qu'il évitait châteaux, bourgs, villages le plus souvent possible. Il n'avait pas envie de se mêler à ces gens là et quand le confort lui manquait vraiment, il s'arrêtait dans une auberges pour manger de leur plats fades, boire de leur vin peu corsé et de temps à autre, séduire une de leurs donzelles. Car oui ! S'il y avait bien une chose que le Uller appréciait dans cette région, comme dans toute, c'était les demoiselles ! Bien qu'il n'avait pas eut la chance, au cours de ce voyage, de lutiner une dame bien née, il avait apprécier batifoler avec l'une ou l'autre gueuse. Les femmes demeuraient des femmes, qu'elle soit née dans un château avec un nom ou fille de porcher. Le chevalier de Denfert savait toutes les apprécier à leur juste valeur.
Il était pressé de rentrer chez lui, sur les terres qui l'avaient vues naître. Dorne était inégalable à travers Westeros. Sa beauté sensuelle, son climat aride, la dangerosité de ses biotopes, la beauté de ses femmes, la fierté de ses hommes. Aucune régions ne pouvaient se vanter de posséder l'esprit des fils de Dorne. Malheureusement pour le Uller, les fers de son cheval avaient besoin d'êtres remis à neuf et pour ne pas risquer de blesser l'animal, il avait dût se résoudre à rejoindre le premier château venu. Il avait aperçu Cidre, le château des Fossovoie de l'autre côté des berges et avaient dû se débrouiller pour trouver un moyen de rejoindre l'autre côté. Il eut même l'impression que l'homme qui l'aida à traverser le cours d'eau, lui avait demandé bien plus que ce qu'il n'aurait exigé d'un Biefois mais n'ayant pas trop envie de perdre du temps, le Uller céda à son impulsivité.
Arrivé aux portes de Cidre, les gardes mirent du temps à lui ouvrir. Sans doute avaient-ils des préjugés sur la couleur de sa peau ce qui ne l'empêcha pas de pénétrer dans la cours orgueilleux et fier comme un paon. Il confia son cheval au Palfrenier et s'entretint longuement avec ce dernier puis avec le forgeron. Il allait devoir patienter un petit moment dans cet endroit qui lui semblait hostile et il semblait aussi ravi que les habitants du château de devoir rester en ce lieu. Puisqu'il n'avait pas le choix autant en profiter. Après avoir échangés quelques mots avec une lavandière qui prenait la direction du fleuve pour aller nettoyer les vêtements des Seigneurs des lieux et avoir presque réussit à arracher un sourire à la jeune femme, le Uller prit la direction du château sous le regard attentif des gardes portant le blason des Pommes Rouges. Ce fut d'un pas assuré qu'il pénétra dans le hall d'entrée de Cidre, ne trouvant personne pour l’accueillir. Il ne s'était de toute façon pas attendu à un accueil chaleureux. Ulwyck allait devoir se débrouiller seul !
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Leonette | ft. Ulwyck |
Chapitre 1
Je monte sur ma jument puis je caresse son encolure. Je ne bouge pas avec celle qui me sert de monture. En effet, j'attends le top de départ de mon père. La raison de cette attente est qu'aujourd'hui, ma famille, nos amis et moi-même, nous chassons aidés des faucons.Je souris à mon frère puis le top départ est lancé. Chacun de nous est accompagné par deux ou trois individus, pour ma part, je suis accompagnée par mon frère et un ami de mon père mais également de quelques serviteurs. Après quelques minutes où nous marchons au pas avec nos montures, nous voyons une proie traverser sur notre chemin, cette dernière est une biche, une douce et innocente proie. Je regarde mon frère, il nous fait signe doucement de traquer la bête. Or, nous parvenons par à tuer la bête. Et, celle-ci s'échappe. Nous décidons de revenir sur nos pas, c'est ainsi que nous faisons demi-tour.
Quelques minutes plus tard, nous entendons un bruit, il est temps pour nous de retourner auprès de mon père pour compter les gibiers de la première manche. Généralement, nous faisons trois manches. Parfois seulement deux. Nous sommes de retour au lieu de rendez-vous, je descend de ma monture aidée par un valet.
Je regarde les différents proies posées sur le sol. J'avale ma salive. Ma vue ne peut supporter plus longtemps cette vue sanglante. Je préfère retourner à Cider Hall pour me reposer. On peut penser que je suis faible mais cela n'est rien. Et puis, je dois avouer que j'ai une préférence pour monter sur ma jument pour prendre l'air mais également pour me promener.
Bien entendue, je ne peux pas aller très loin et je suis rarement seule. Mes parents n'aiment pas tellement que je sois loin de la maison ancestrale. Je regarde mon père compter les bêtes. Ensuite, il termine cette tâche et je décide de me rapprocher de lui. Or, avant d'arriver à lui, Mère vient à mon encontre. Je la regarde avec un léger sourire.
Mère – Ma chère fille, qu'avez-vous ? Vous semblez bien pâle ? Me demande-t-elle en me touchant le front.
Leonette – Je me sens pas très bien. Me permettez-vous de retourner chez nous ? Je vous promet de me faire accompagner. Dis-je avec une voix sincère.
Mère – Oui, bien sûre, je préviendrais votre père de votre état. Et si cela ne va pas mieux, nous demanderons à Mestre Garth de vous examiner. Elle sourit puis elle retire sa main sur mon front. Oui, demandez à quelqu'un de vous accompagner.
Elle fait signe à trois serviteurs de s'approcher. Elle leur enjoint de m'accompagner à Cider Hall et que rien en m'arrive. Je connais le tempérament de ma mère, elle peut être impitoyable quand il s'agit de la sécurité de ses enfants. Elle n'est pas une louve, ni une ourse ou encore moins une lionne mais elle peut être féroce. De même, quand j'étais petite fille et que je ne me pliais pas aux convenances, ma mère me corrigeait et j'étais punie durant quelques heures jusqu'à que sa colère soit passée. Malgré ceci, j'aime ma mère, comment un enfant ne pourrait pas aimer ses parents ? Ce n'est pas possible.
Ensuite, après ceci, un du trio amène ma jument près de nous puis il m'aide à monter. Et, nous partons en direction de la demeure ancestrale des Fossovoie. En rentrant, je vais demander qu'on m'apporte une collation.
Après quelques minutes, nous arrivons à la demeure, je vois un serviteur venir à ma rencontre après que je sois descendue de ma jument.
Serviteur – Lady Leonette, un homme est rentré dans le château ! C'est un dornien. Dit-il mécontent.
Leonette – Où est-il ?
Serviteur – Dans le hall.
Leonette – Bien, j'arrive. Je regarde les serviteurs qui m'ont accompagné. Pouvez-vous ramener Lady aux écuries ? De plus, l'un de vous doit prévenir mon père qu'un homme est entré chez nous.
Ils font signe que oui puis je pars en direction du hall. Or, je ne trouve pas cet intrus. Je regarde le serviteur qui m'ait annoncé cette nouvelle.
Leonette – Nous devons le recevoir. Préparez des petites collations pour lui et moi. Et, du vin. Je souris. Le meilleur si possible.
En mangeant et en buvant ensemble, cet hôte indésirable et moi-même devons respecter les lois d'hospitalité ou sinon nous connaîtrons la fureur des Dieux. En effet, lui comme moi, nous ne pouvons pas nous faire du mal. Non, il ne peut rien m'arriver avec lui sauf s'il ne respecte pas les traditions. Je n'ai jamais conversé avec un dornien mais peut-être qu'avec cet hôte, je serais bien obligée de tenir une conversation.
De même, je me demande pourquoi ce dornien est ici sur nos terres. Je ne vais pas tarder à le savoir. Je le trouve enfin dans le salon. Je souris. Il se tient face à moi.
Leonette – My lord, mon père, Lord Fossovoie n'est point présent. Je le regarde. Mais, il ne va pas tarder à arriver. Prenez place, je vous prie. Dis-je à l'invitant à s’asseoir.
Je l'observe. J'ai entendu des rumeurs sur les mœurs dorniennes, celles-ci ne sont pas comme les nôtres et encore moins celles des nordiens. En effet, les dorniens ont des mœurs bien libérales vis à vis de leurs relations amoureuses. Je n'ose imaginer le nombre d'enfants illégitimes de leur côté. En revanche, les hommes des autres régions ont des bâtards mais ce n'est pas comme là-bas. Non. Irais-je un jour là-bas dans ce pays de délice de chair ? Non. Cela ne me conviendrait pas à mes yeux chastes. Mais dans tout les cas, je ne me laisserais pas séduire par un dornien. Une pomme ne se fera pas croquer par un dornien. Jamais. Et puis, s'il arrivait qu'une pomme soit engrossée par un homme autre que son époux, elle ne pourrait point gardé cet enfant. Il serait le fruit d'une union défendue. De plus, je ne pense pas que mon père sera ravie que sa fille épouse un dornien. Non, il choisira un bieffois. Je pense à tout ceci en attendant les réponses de cet hôte. Puis, je me rappelle que je ne suis point présentable. Mince, mère serait en colère contre moi si je reste plus longtemps dans cette tenue poussiéreuse. Je vois les serviteurs revenir avec des plateaux chargés de mets et avec un pichet de vin. Ils disposent tout sur la petite table en bois.
Leonette – My lord, je dois m'excuser, je dois me changer. Je ne serais point longue, prenez quelques mets.
Je ne lui laisse pas le temps de lui répondre car je quitte le salon. J'espère qu'il ne va pas me suivre. Je prie les Sept pour que cet hôte reste là où il est. Je vais dans ma chambre situé au second étage, je vois quelques servantes et je leur demande de me préparer un bain et de me sortir une robe. Environ une heure trente après, je suis de nouveau apprêtée pour rencontrer cet homme inconnu. Je me demande si père et les autres sont arrivés.
Je descends puis j'arrive au salon. Je le vois encore là. Mais nulle trace de mon père et de mes parents. Sont-ils encore là-bas ?
Leonette – Je m'excuse my lord.
Je m'assois sur un fauteuil. Un serviteur se rapproche de moi et me dit que mon père et la délégation arrivera un peu plus tard mais que nous devrons préparer un repas pour le dornien. Je souris et je lui réponds de préparer les meilleurs mets de notre demeure. Il s'incline puis je repose mon regard vers le dornien.
Leonette – Mon père ne devra pas tarder à arriver mais vous êtes convié à festoyer dans notre noble demeure. Je souris.
J'allais lui demander voulez-vous rester dormir dans cette demeure mais j'ai peur de sa réponse. Je n'ose envisager de dormir dans une chambre près d'un dornien. On doit se méfier d'eux comme on doit se méfier des fer-nés. Je le regarde. Mais, en même temps, il a fait un long voyage. Dois-je refuser au nom de mon père qu'il reste ici ? Cela ne sera pas plaisant. Il devra s'entretenir avec mon père. Je souris puis j'approche ma main en direction du verre contenant du vin et je pose mon regard en sa direction.
Leonette – Avant qu'il n'arrive, nous pourrons converser maintenant. Je l'observe. J'ignore si vous avez mangé nos mets durant mon absence et je prie de m'excuser que ces derniers ne soient point dorniens mais je peux vous assurer qu'ils n'empoisonneront pas votre palais.
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Croquer dans la pomme
An 297, Lune 3
Leonette Tyrell & Ulwyck Uller
La température était bien trop douce en ce lieu. Il y faisait même frais. Moins que dans le Conflans d'après ses souvenirs. L'astre solaire semblait au moins avoir la bonté de frôler cette région de ses doux rayons. Les gens étaient coquets ici aussi comme à Dorne ou comme le Uller. Cela au moins il pouvait leur accorder. Leurs gens semblaient mieux vêtus que dans d'autres régions qu'il avait visité mais ils demeuraient toujours des Biefois, imbus d'eux même. Il n'appréciait pas les regards que certains lui avaient jetés dés qu'il avait posés un pied dans la cour du château. A moitié guidé par un serviteur qui semble tout aussi ravi que lui de se trouver en sa compagnie, le Chevalier fut conduit dans un salon. Debout, le dornien attendit plusieurs minutes jusqu'à ce qu'une personne bien née se décide à l’accueillir. Il s'agissait d'une dame. Plutôt agréable à l’œil. La chevelure blonde, le visage doux, la dame Fossovoie était loin d'être repoussante. Elle se présenta à lui comme la fille du seigneur des lieux et le Uller ne pût s'empêcher de lui rendre son sourire, quoi que pour sa part, bien plus charmeur que ne l'était celui de la jeune femme. Elle l'invita à s’asseoir et le jeune homme s'exécuta avec nonchalance.
«Depuis mon arrivée sur vos terres, vous êtes la première personne à m’accueillir avec le sourire. »
Le silence s'installa pendant qu'on apporta met et boisson. Le Uller pensa que le sourire qu'elle lui avait adressé était dû à son charme naturel. Bien que dornien, il était suffisamment séduisant pour vaincre les barrières des vieilles rancunes séculaires. La jeune femme s'excusa cependant rapidement prétextant qu'elle devait se changer, laissant le jeune homme seul. La fille du Seigneur souhaitait sans doute se faire belle pour son hôte. Ulwyck ne se serait pas formalisé de sa tenue actuelle. Il arrivait à trouver du charme en chaque femme qu'il croisait. Le jeune homme aurait bien profité de sa compagnie mais elle ne lui en laissa pas le temps, l'invitant tout de même à goûter aux mets et aux boissons qu'on lui proposa. Il mangea peu pour tout dire. Trop fades, peu épicés. Il ne parvenait à satisfaire son palais habitués à des mets forts en bouches et puissants. Il se sustenta uniquement pour caler son estomac mais pas pour en tirer un quelconque plaisir. Quant aux vin, c'était ce qu'on appelait chez lui de « l'eau rouge ». Peu capiteux, peu charnu en bouche. Ce vin lui donnait l'impression d'être comme le biefois moyen : sans caractère. Quelle ne fut pas sa déception à la fin de ce repas. Ce fut pourtant pas ce qui lui déplu le plus. En effet, l'absence de la jeune femme sembla s'éterniser et il fit les cent pas un nombre incalculable de fois dans la pièce, finissant par s’asseoir à nouveau et à jouer avec son couteau, le soupesant calmement et s'amusant avec tel un enfant. Une question le taraudait ! Quel genre d'homme était capable d'envoyer sa fille pour accueillir l'un de ceux que l'on considérait comme un ennemi héréditaire ? Le prenait on pour un faux dornien ? Une contrefaçon ? A moins que la jeune femme ait agit de son propre chef, oscillant entre l'envie de fuir et de plaire à ce bel éphèbe de Dorne afin de goûter à une partie rigide de son anatomie. Au bout d'une attente interminable, la jeune femme revint en s'excusant de son absence. Il voulu lui répondre mais ne parvenait pas à trouver le nom du Lord Fossovoie. Il l'avait sur le bout de la langue pourtant.
«Et bien je vais enfin pouvoir rencontrer Lord ... , Lord ... Lord ... ? Lord ? J'ai oublié son prénom. Appelons le Lord Fossovoie, ce sera plus simple pour moi. Je n'ai malheureusement pas toute la généalogie du Bief en mémoire. »
La Lady lui demanda ensuite s'il avait goûté aux choses qu'on lui avait servie pour se sustenter et le jeune homme soupira quelque peu. Il hocha calmement de la tête pour répondre par l'affirmative avant de reprendre la parole pour expliquer ce qu'il en pensait.
«A travers les Sept Couronnes, on vente souvent le raffinement du Bief mais je dois dire que cela ne passe par par sa cuisine. J'ignore comment vous arrivez à manger des plats aussi fades. Loin de moi de vouloir offenser les talents de vos cuisiniers mais mon palais a été éduqué à se nourri de goût puissants, plein d'énergie et de caractères. Avez vous déjà goûté un plat dornien, Lady Fossovoie ou même goûté à un fruit de Dorne, gorgée du soleil et de la sensualité de nos terres ? »
Toujours charmeur, souvent provocateur. Une attitude que l'homme avait fait de lui un chevalier réprouvait toujours mais tel un pur-sang, équidé dornien, Ulwyck était indomptable et incontrôlable et agissait souvent sans réfléchir ni tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. C'était dans sa nature et personne n'arriverait à le changer. La jeune femme ne devait sans doute pas être habitué à manœuvrer un homme aussi impétueux. Le seigneur de Cidre ne semblait toujours pas arriver et le Chevalier se permit de s'interroger à haute voix.
«Je comprendrai aisément que votre père ne souhaite pas me recevoir lui même et qu'il m'envoie sa fille. Je ne le prendrai pas comme un manque de respect. Chez nous à Dorne, les femmes sont les égales des hommes en droit.»
Il avait remarqué par le passé qu'évoquer les avantages des femmes dorniennes devant celles des autres contrées avaient tendance à leur ouvrir des horizons de rêveries insoupçonnées qu'elles n'auraient alors jamais imaginer trouver dans leur propre région. Une façon comme une autre de commencer son opération séduction.
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Leonette | ft. Ulwyck |
Chapitre 2
En revenant de la chasse, je ne pensais pas rencontrer un dornien. Et pourtant, c'est bien le cas. Cet homme à la peau hâlé est dans un des salons de la demeure ancestrale. Je le salue avec un sourire et je lui parle. Il s'assoit. Je le regarde faire sans rien dire. Je me contente de l'observe. C'est la première fois que je vois de près un dornien. Ulwyck - Depuis mon arrivée sur vos terres, vous êtes la première personne à m’accueillir avec le sourire.
Je ne lui réponds, non par envie mais plutôt car je ne sais quoi dire.Par la suite, un silence s'installe. Les mets sont apportés par les fidèles serviteurs de notre maison. Je continue de l'observer. Sens-t-il mon regard sur sa modeste personne ? Par la suite, je m'excuse et je m'éloigne de lui. Je m'habille d'une nouvelle robe. Puis, je redescends et je le retrouve là. Je m'excuse de nouveau. Suis-je trop polie ? Sans doute. Mais, c'est l'éducation que j'ai reçu. Il vaut mieux être trop polie qu'être rustre, n'est-ce pas.
Le dornien dont je ne connais pas son prénom est assis. Bien, il ne semble pas avoir bougé. Je vois également qu'il a un couteau entre les mains. Cherche-t-il à se blesser ? Les dorniens sont réellement des êtres … Comment dire ? Compliqués et étranges.
Ulwyck - Et bien je vais enfin pouvoir rencontrer Lord ... , Lord ... Lord ... ? Lord ? J'ai oublié son prénom. Appelons le Lord Fossovoie, ce sera plus simple pour moi. Je n'ai malheureusement pas toute la généalogie du Bief en mémoire.
Leonette – Mon père est en train de chasser avec les membres de notre famille ainsi que nos amis. Dis-je en le regardant. Quant à son prénom, il se nomme Bryan Fossovoie. Vous connaissez ma famille. Puis-je savoir le nom de votre famille Lord ? Demande-je en ancrant mon regard vers lui.
Ensuite, avant qu'il me réponde à ma question. Je lui pose une autre question concernant les mets et les boissons de nos contrées. Je lui souris. Je suis face à lui, je continue de le regarder. Oui, je sais que c'est étrange d'être épiée par une jeune colombe mais c'est bien la première de fois qu'un dornien est sur mes terres et je ne sais comment gérer ceci.
Bref, je me demande si le dornien issu d'une famille que je ne connais pas peut apprécier la douceur des mets du bief. Comment un homme si rustre puisse aimer la douceur de nos mets ? Je me le demande bien. Il est vrai que certains de nos plats ne puissent pas plaire à certains palais mais certains sont exquis.
Ulwyck - A travers les Sept Couronnes, on vente souvent le raffinement du Bief mais je dois dire que cela ne passe par par sa cuisine. J'ignore comment vous arrivez à manger des plats aussi fades. Loin de moi de vouloir offenser les talents de vos cuisiniers mais mon palais a été éduqué à se nourri de goût puissants, plein d'énergie et de caractères. Avez vous déjà goûté un plat dornien, Lady Fossovoie ou même goûté à un fruit de Dorne, gorgée du soleil et de la sensualité de nos terres ?
Je ne dis rien pour l'instant. Je me contente de lui sourire. Ainsi il n'aime pas nos plats, tant pis pour lui. Je doute qu'il reste plus longtemps chez nous si nos plats ont un goût infecte dans son palais si raffiné. Je respire doucement et je continue de le regarder. Je réfléchis à sa question. Non, je n'ai jamais goûté un fruit de cette région.
Leonette – Je comprends que votre palais ne puisse s'adapter aux mets de notre région et j'en suis peinée. Je passe ma langue sur mes lèvres pour humidifier ces dernières. En revanche, je n'ai point eu le plaisir de savourer un plat dornien. Je souris. Mais, en connaissant les goûts de votre palais, je doute que mes cuisiniers puissent vous satisfaire durant votre séjour. Je pose mon regard sur lui. Peut-être que si un jour, vous revenez sur les terres de mon Père, je me souviendrais de vos exigences culinaires.
Oui, il m'a piqué au vif. Et c'est pourquoi je souhaite lui montrer sa pique. J'ignore si ma remarque est correcte mais cela n'est rien. S'il est mécontent, il partira et je pourrais retrouver ma tranquillité.
Ulwyck - Je comprendrai aisément que votre père ne souhaite pas me recevoir lui même et qu'il m'envoie sa fille. Je ne le prendrai pas comme un manque de respect. Chez nous à Dorne, les femmes sont les égales des hommes en droit.
Que lui dire ? Je ne sais pas. Je le regarde dans les yeux et je respire doucement. Oui, certes les femmes sont égales des hommes et qu'est-ce que je peux faire ? Rien. Voulais-je avoir plus de pouvoir ? Non. Je suis qu'une femme. Rien qu'une femme. Je serais toujours une mineure … Toujours.
Leonette – Il viendra.
Que pouvais-je dire de plus ? Un serviteur vient vers moi et me demande le menus pour ce soir. Je ne sais quoi lui dire ! D'habitude, c'est dame ma mère qui réfléchis au menue avec le cuisinier, pas moi. Ma mère pourra mal le prendre si je m'occupe de plus. Mais, si le repas est réussi, sera-t-elle fière ? Je me lève de mon fauteuil et je regarde le jeune dornien.
Leonette – Restez ici, je reviendrais dans quelques instants.
Je le laisse ainsi encore une fois. Il doit se demander s'il est insérable. Il l'est non ? Je discute avec le cuisiner. Et je lui demande de préparer un repas mettant en valeur les plats bieffois et s'il a par miracle des ingrédients dorniens, je lui recommande de les utiliser. Je veux bien faire et essayer que ce dornien n'ait pas une mauvaise image de ma famille. Le cuisinier hoche la tête après mes demandes, je lui remercie et je reviens vers l'inconnu. Je m'assois de nouveau en face de lui.
Leonette – J'aimerais savoir si vous comptez rester plusieurs jours en notre compagnie si c'est le cas, il faudra en discuter avec mon Père concernant votre hébergement. Dis-je d'une voix douce. Je pose mon regard d'une jeune jouvencelle vers lui. Je respire puis je reprends avec la même teinte de voix. Je ne sais pas si vous aimez la musique, mais si c'est le cas, je pourrais vous jouer de la harpe ? Lui demande-je poliment. Je respire de nouveau. Est-ce que vous jouez d'un instrument ?
Je cherche à le connaître. Est-ce mal de connaître son invité ? Non . Et puis, cela peut me permettre de voir les dorniens d'un autre angle, n'est-ce pas ? Peut-être ne sont-ils pas rustres et étranges ? Je verrais selon les réponses de cet être devant moi.
Leonette – Pouvez-vous me parler de votre région ? Demande-je.
leonette ❧ croquer dans la pomme
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