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Entre soeurs - ft Dacey

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Dacey et Alysane

   
   
Emmitouflée  dans cette fourrure aux poils drus, le regard rivé vers les bois, la légère nuée qui s’extirpait d’entre les lèvres de la Mormont révélait combien les températures étaient rudes. La fraîcheur lui était éternelle, signe d’un foyer bien heureux dans lequel elle se plaisait de préserver en son sein. Immobile, elle guettait depuis quelques longues minutes le buisson sous ses yeux. Même si les hommes partaient en mer pour la pêche, il n’en restait pas moins que des petits gibiers savaient satisfaire les papilles des hôtes des environs. Néanmoins, l’apprentissage de la chasse restait pour autant un ouvrage qu’Alysane tenait à cœur. Aussi avait-elle décidé d’amener sa fille pour ainsi lui apprendre que la patience pouvait permettre de belles opportunités. Une fillette de sept ans avait bien du mal à tenir sous cet effet, cependant, les agissements de cette dernière ne purent qu’arracher un sourire à celle qu’on appelait la fille-ours. Ses yeux furibonds guettaient les moindres détails des feuillages, prêts à faire mouche dès l’instant où leur vigueur s’accentuerait de plus belle. Alysane savait déjà qu’elle n’agirait pas, préférant laisser le prix de ce butin à Marthe. Une inspiration de plus, puis deux peut être même cinq maintenant et un rapide coup d’œil sur le côté lui apprit que sa fille ne tenait plus. Son sourire toujours amusé, la jeune femme se mit simplement à lui faire signe à l’aide de ses mains pour lui faire comprendre qu’elles pouvaient s’avancer un peu. Doucement, très doucement. Le moindre craquement sous leurs pieds était susceptible de leur faire perdre une potentielle victime. D’autant plus qu’elles la savaient ici, les traces ne les trahissaient pas et affichaient clairement que le gibier serait probablement un lapin. Avançant à tâtons ensemble, la mère fit un signe de tête en direction de l’enfant pour que cette dernière relève la garde de son arc. Un regard de plus et Alysane chercha de quoi déloger l’animal de son terrier ou plutôt de sa cachette. Elle ne manqua pas de trouver une petite pierre et après un signe entendu de la tête le lança au travers les fourrés de manière à ce que ce dernier touche sa cible. L’animal ne tarda pas à sortir du fourré et le son de la corde de l’arc tendu ne tarda pas à suivre. Un sifflement fendit l’air jusqu’à ce qu’un bruit sourd n’en soit sa finalité. « Reste ici, je vais vérifier si tu l’as touché. » annonça la mère tout en prenant garde de bien vérifier la bonne écoute de sa fille. Cette dernière parut curieuse dans un premier temps, chose qui n’était pas sans rappeler sa propre image lorsqu’elle avait son âge. Il ne lui fallut que quelques pas pour qu’elle ne remarque l’animal blessé. S’agenouillant à ses côtés, la mère sortit de ses limbes une lame qui finit d’achever les souffrances de la bête. Elle attendit que cette dernière finisse de s’agiter sous le coup du choc et se redressa avec cette dernière avant de rejoindre Marthe et de lui tendre son butin. « Je te félicite pour ta prise, tu pourras l’annoncer fièrement à tout le monde et nous irons prier ensemble pour remercier les Anciens Dieux de ce cadeau. » La jeune fille entreprit de se saisir de l’animal par les pattes arrière et bras dessus bras dessous, toutes deux rentrèrent dans la demeure familiale. Sourires sur les lèvres, les deux Mormonts purent croiser Lyra dans un premier temps, fidèle à son poste, cette dernière était en train de veiller à la bonne tenue des cordages des charges à venir. Plus loin, Edwin jouait avec d’autres enfants sous le regard protecteur de Jorelle. Le temps était au grand départ ou plutôt à celui veillant à isoler Alysane du reste de la sororité. Cependant les sourires s’échangeaient volontiers, les boutades aussi, puisqu’en passant à côté d’elle Alysane ne put s’empêcher de lui ébouriffer les cheveux. Certes, elles avaient passé l’âge de ce genre d’enfantillage, mais il n’en restait pas moins qu’elles seraient pour toujours une grande sœur et une petite sœur. « Cherche ta grand-mère elle sera ravie de voir ce que tu lui ramènes. » Souffla Alysane à l’oreille de Marthe avant de finalement retrouver la nourrice qui tenait Joer contre elle. Sa nature maternelle ne tarda pas à prendre le dessus et elle tendit les bras en direction de cette dernière pour ainsi récupérer son fils. Son sourire illumina son visage et ce même si ce dernier braillait encore et toujours pour un oui et pour un non. Il était un vrai Mormont avec un caractère bien trempé, à moins que ses caprices ne soient de véritables plaies ? Pour l’heure, Alysane préférait le voir comme tel et elle s’empressa de trouver un coin tranquille de manière à l’allaiter. Sein nu, elle réprima une grimace au moment où le petit vorace lui tiraillait ce dernier sous l’effet d’une faim insatiable. Ce même moment où Lyanna apparaissait les bras chargés de bagages pour le voyage. « Tu deviens de plus en plus forte, Lyanna. » ne put –elle s’empêcher de commenter alors qu’elle lui souriait dans l’espoir de permettre à l’échine de sa plus jeune sœur de se redresser. La situation l’amusa d’autant plus lorsqu’elle vit la petite Maeve suivre sa tante avec ce qui semblait être un coussin. Alysane se mit à rire avant de finalement concentrer à nouveau son attention sur son petit Joer.

Ce dernier s’endormait de plus en plus, gourmand qu’il était. Si bien qu’elle dut le réveiller au bout de quelques minutes de manière à ce qu’il puisse faire son rot. Soupirant de lassitude, la jeune femme se redressa et remit ses hayons en état avant de faire quelques pas de manière à pouvoir permettre au nourrisson de bien se porter. Forcément, le petit se remit à brailler. « Autant ta sœur était un ange que toi… T’es vraiment un garçon. » Sa voix soufflait dans un ton qui se voulait exaspéré avant de finalement fredonner quelques musiques anciennes visant à adoucir les pleurs des nouveaux nés. Dans sa marche, Alysane s’enfonçant un peu plus aux travers les pièces de la maison jusqu’à trouver la silhouette de sa grande sœur. Le sourire sur les lèvres, toujours en train de chanter, la fille –ourse leva ses sourcils d’un air plaintif en direction de Dacey. « Un jour, il m’aura à l’usure celui là. » Les Mormonts n’étaient pas des adeptes des attentions particulières visant à exprimer leur amour, néanmoins ce dernier était toujours sincère et réel. Joer fit mine de se calmer contre son épaule, leur laissant ainsi quelques instants de répit. « J’ai croisé Maeve les mains pleines. » s’amusa t-elle sur un ton qui se voulait jovial alors qu’elle savait très bien que sa sœur comprendrai à quel point la situation était amusante. « Comment tu te sens ? » demanda t-elle avant de finalement vérifier la mine du petit et entendre ce fameux son propice à la bonne digestion de ce dernier. « T’es comme ça toi ! Tu vois ta tante pour lui faire ton plus beau rot, t’es pas un ours, t’es un porc ! » Se mit-elle à rire avant de finalement le déposer entre plusieurs couvertures et ce même si il commençait à refaire un caprice. Joer voulait toujours les bras… Et il fallait qu’il se fasse à l’idée qu’il ne les aurait que lorsque cela serait nécessaire. Le laissant piailler de son côté, la cadette des deux s’approcha de sa grande sœur et entreprit de l’aider dans sa besogne. Chez les Mormonts rester les bras ballants n’était pas commun. « Laisse moi t’aider un peu, ça te permettra de profiter d’un peu plus de temps avec ta fille. » Un sourire vint à s’afficher sur ses lèvres alors qu’elles se mettaient ainsi à plier des vêtements ensemble. Les robes de Dacey étaient somptueuses à n’en point douter. Elle aurait probablement l’air d’une princesse au milieu de tout ce rassemblement. « Tu vas en faire tourner des têtes avec ça. » lança t-elle fière d’elle alors qu’elle regardait la robe devant elle. Alysane n’était pas du tout attirée par ce genre d’accoutrement, il était bien trop… féminin pour elle. Mais Dacey avait toujours eu cette part élégante de féminité que Lyrra avait hérité également, même si l’aînée restait probablement la plus jolie de toutes.

   
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Dacey et Alysane

   
   
L'ancienne émissaire de l'île-aux-ours n'avait plus quittéson ile natale, depuis son retour de son voyage dans le Sud. Une année a arpenté les différentes régions de Westeros accompagné de sa jeune soeur Jorelle, une année où son esprit était toujours tourné vers l'ile-aux-ours. Elle n'avait pas trouvé mieux ailleurs, même si son île était froide, pauvre et subissait des raids venus des mers, c'était son chez elle et puis, le coeur de l'ile-aux-oursn'était pas les aléas subis, mais bien l'entraide, la chaleur humaine. Une grande famille, une famille où elle avait été ravi de retrouver et s'était promis de ne plus quitter, surtout avec la naissance de sa petite Maeve. Une promesse qu'elle allait devoir rompre pour répondre à l'invitation au banquet des Stark. D'une loyauté sans failles, la famille Mormont se devait d'être présent et il avait été souligné que Dacey qui avait déjà croisé Robb pourrait mieux voir son évolution. Emmener sa fille lui semblait bien trop risqué, n'ayant que deux ans, elle ne voulait pas lui imposer une traversée en mer et surtout lui faire découvrir le mode de vie de Winterfell. Dacey savait que son enfant était une petite sauvage, une sauvage qui viendrait bien à mettre le désordre dans un banquet sans même le vouloir. Alors, elle resterait ici avec sa tante Alysane. La confiance en sa soeur n'avait aucune limite, elle savait qu'elle s'occuperait bien de sa petite, étant d'ailleurs bien plus portée sur les enfants qu'elle-même, puis il y avait toujours la vieille nourrice. Celle-ci avait survécu aux caractères des cinq Mormont, elle épaulerait sans souci Alysane.

Sa petite oursonne ne réalisait pas encore, le prochain départ de sa mère, là, elle aidait avec joie Lyanna, le regard empli d'innocence. Cette vision serrait le coeur de Dacey. Allait-elle prendre le départ de sa mère comme un abandon ou était-elle encore trop jeune pour comprendre ? L'ainée de Maege se souvenait très bien du départ de sa mère pour la rébellion de Robert. Elle était certes plus âgée et se retrouvait en même temps à la tête de la maison, elle qui n'était qu'une enfant, mais le départ de sa mère fut telle une trahison pour elle. Oui, elle lui en avait voulu d'être parti faire la guerre en les laissant en arrière. Pourquoi risquait-elle de les rendre orphelines de mère ? Heureusement, Grizzli était encore en vie à cette époque, et les petites Mormont allaient souvent le rejoindre dans sa cabane au fond des bois. Son père était un grand guerrier qui avait déposé ses armes pour une vie de paix. Jamais, il ne se rendait dans les villages, étant désigné comme l'ermite avec son grand chien blanc...mais, malgré la peur qu'il pouvait engendrer, surtout dû à sa stature imposante, ses longs cheveux et barbe brune. Il était un père merveilleux, racontant des histoires d'au délà-du-mur, sur les marcheurs blancs et le dieu de la neige et de la glace, il leur appris la chasse et surtout à savoir se battre comme un sauvageon. Ils ne faisaient aucune différence entre ses filles de sangs et celle qui n'était pas de lui. Un homme que Dacey avait admiré quoiqu'elle aitmis du temps à accepter qu'il vînt du peuple libre, tout comme elle, par les origines. En tout cas, c'était leur lien avec Alysane, elles étaient toutes les deux, les véritables filles de Grizzli et surtout avait une grand-mère qui était monté sur des ours blancs sur la givre glacée. Était-elle encore en vie ? Dacey se posait souvent la question. Mais d'après Grizzli c'tait une force de la nature.

Perdu dans ses souvenirs, Dacey préparait ses différentes tenues pour son voyage et là, elle s'occupait de ses robes. Elle fut ramenée à la réalité par des musiques anciennes, un sourire vint éclairer son visage, imaginant bien Alysane en train de bercer son dernier-né, puis finalement, sa soeur arriva près d'elle.

« Un jour, il m’aura à l’usure celui là. J’ai croisé Maeve les mains pleines. »

La petit Jeor se retrouvait plus capricieux que les filles des Mormont. Les pleurs étaient devenus routiniers et Daceycomprenait la plainte de sa jeune soeur, mais à la fois, savait que ce n'était pas cela qui ferait qu'il recevrait moins d'amour que Marthe, mais c'était différent. Quand, vint la mention de Maeve, Dacey détourna le visage, ne voulant pas montrer à sa soeur son inquiétude à ce sujet.


« Comment tu te sens ? T’es comme ça toi ! Tu vois ta tante pour lui faire ton plus beau rot, t’es pas un ours, t’es un porc ! »

Elle n'avait pas eu le temps de répondre, Jeor avait eu son rot au bon moment. Entendre sa soeur rire lui donna du baume au coeur. Elle était si parfaite dans son rôle de mère, une véritable maman ours qui savait s'imposer. Finalement, Alysane vint à poser son fils ce qui le poussa à pleurer de nouveau, mais sa soeur était bien décidée de lui montrer qui commandait.

« Laisse moi t’aider un peu, ça te permettra de profiter d’un peu plus de temps avec ta fille.Tu vas en faire tourner des têtes avec ça. »

Son regard se porta sur la robe qu'indiquait Alysane. De toutes les Mormont, elle était sûrement celle qui avait le plus de ce genre de tenue dans sa garde-robe, elle et Lyra. La présence de sa soeur à ses côtés et surtout sa bonne humeur, lui permettrait d'oublier quelques secondes ses tracas et elle ajouta d'un ton sérieux : 

- Je pourrais donner un petit frère braillard à Maeve. Malheureusement, les Nordien présents aux banquets ne me seront pas inconnus et hors de question que je porte un tout feu tout flamme. 

Très vite, un sourire vint prendre place sur son visage, signifiant bien que ce n'était pas du tout son but. Pour dire vrai, Dacey n'avait jamais envisagé devenir mère avant d'avoir Maeve et à l'heure actuelle, elle s'estimait déjà assez chanceuse d'avoir sa fille et ne comptait pas avoir d'autres enfants. Un éclat de rire parvint à la pièce, celui de Maeve, là Dacey ne put s'empêcher de souffler à sa soeur : 

- Elle ne m'en voudra pas de la laisser ? Là, elle réalise pas encore, mais quand je serai parti pendant plus de deux semaines et demi, qu'est-ce qu'elle va penser à mon retour ?

Alysane était une mère, elle pourrait sans doute mieux la comprendre, plus que n'importe qui dans la maisonnée Mormont. Il était rare que Dacey parle ainsi de ces craintes, voulant toujours correspondre à son statut d'ainée sans peur, mais là, le rôle de Maman appartenait surtout à Alysane et qu'elle seule pourrait la rassurer de partir en laissant sa fille. 

- Il est si difficile de quitter son enfant, je ne sais pas comment Mère a pu nous laisser, pour partir faire la guerre. 

   
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Si il y avait bien une chose que la seconde des Mormonts détestait à tout prix, c’était bien le regard incertain que revêtait ses sœurs dès lors que la culpabilité les assénait. Elle n’appréciait pas les voir douter, car cela entravait souvent avec des comportements qu’elles savaient se partager ensemble sur l’île. Les rires faisaient place à cette sorte de mutisme dans lequel elles s’enfermaient, les remarques devenaient des piques acides qu’elles s’envoyaient à tout va pour se prouver que quelque chose n’allait pas. Mais ce qui lui fendait le plus le cœur n’était autre que ce dégoût pour elles-mêmes dont elles s’emblaient s’affliger. Pourquoi se dégouter ? Les décisions étaient des parts de leurs travaux. Difficiles à prendre, il fallait pourtant veiller au meilleur pour la protection de l’île. Cela dépassait l’entendement, voire même ce qui contribuait à faire des filles ce qu’elles étaient au fond d’elles. Mais il s’agissait surtout d’un but qu’il fallait qu’elles tiennent. Non pas pour leur survie, cette dernière passait derrière le reste, ce reste qui prouvait qu’ici tous tenait debout, fiers et forts. Qu’ici il y aurait toujours des ours pour garder l’île, mais surtout qu’il ne pourrait en être autrement, puisque leurs caractères s’alliaient toujours pour se répondre mutuellement. L’aspect maternel ne faisait que s’accroître, s’étendre au-delà des liens de parents à enfants pour encourager ce lien à se tisser entre les résidents de la péninsule. Alors être témoin de ce regard au moment où elle pénétrait la chambre de son ainé, fut un véritable crève cœur pour Alysane. Un véritable fléau qu’elle désirait chasser à grand coup d’épée à double tranchants, mais l’impuissance avait frappé la première. Lui révélant ainsi de ce regard empli de tristesse ou plutôt de succession de questionnement qui veillaient à mettre à mal l’esprit intègre de sa sœur. Ses tentatives pour la faire au moins sourire furent vaines et ce même si son fils mettait un point d’honneur à réaliser au mieux sa besogne. Visiblement, le temps était bien trop lourd pour permettre à la légèreté d’étendre quelques unes de ces bontés. Dacey se renfermait à chacun des instants ou du moins, c’est que Alysane avait l’impression de percevoir alors qu’elle pliait ses vêtements comme si elle était ailleurs. Cet ailleurs qu’elles ne connaissaient que trop bien pour l’avoir expérimenté au moins une fois, cet ailleurs qui visait à leur faire croire qu’elles effectuaient bien plus une erreur plutôt que quelque chose de bien. Cet ailleurs qui s’affichait comme un sacrifice qu’il fallait à tout prix qu’elles mettent en exergue pour le bien être de l’île. Parce qu’elles la choisissaient toujours au détriment de leurs enfants, parce qu’elles revoyaient ensemble cette image où elles étaient seules et livrées à elles-mêmes. Mais pourtant, elles ne l’avaient jamais été parce qu’elles restaient ensemble. Cette unicité, elles l’avaient acquise depuis maintenant de nombreuses années et cette dernière veillait à leur rappeler qu’elles étaient à même de se comprendre. D’ailleurs, il semblait déjà reconnaître des traits un peu plus doux sur le visage de Dacey au moment où les réalités vinrent à croiser le chemin de cette fortune en devenir. « On sait toutes que c’est pas un joli cœur qui t’aura. » Elle se mettait à rire à nouveau, lançant par la suite un regard au petit Joer qui donnait signe de s’arrêter de faire son caprice dès qu’il entendait la voix de sa mère. La grimace ne tarda pas à venir par contre, au moment où sa grande sœur évoqua cette idée dégoutante de s’accoupler avec le Dragon. « Eeerk, l’idée même me révulse et me ferait vomir. » commenta la plus jeune dans l’espoir que cette remarque puisse détendre un peu les appréhensions de Dacey. En vain. La culpabilité la rongeait trop pour lui accorder une telle bonté. La mine d’Alysane n’en devint alors que plus sérieuse au moment où toutes les deux pliaient les beaux atouts de Dacey. Et son visage se dégagea de son entreprise au moment où toutes deux entendirent le son du rire de Maeve à l’extérieur. Un sourire en coin barra la mâchoire de la plus jeune, reconnaissant ici les tonalités joviales propres aux enfants qu’elle adorait. Cela était surtout le moyen de lui rappeler qu’elles avaient façonné une belle famille et que l’île était l’endroit le plus beau de l’univers tout entier. Jamais elle n’en partirait, jamais elle ne la laisserait.

Lorsque Dacey reprit la parole sur ce ton bas, Alysane s’empressa de rejoindre son regard. Sa culpabilité lui était propre et légitime alors qu’elle avançait ainsi l’idée de craindre la perte de sa fille. C’était une première séparation pour toutes les deux et la cadette comprenait à quel point la difficulté paraissait insurmontable pour l’une comme pour l’autre. Elle-même avait connu ce sentiment lorsqu’elle avait du laisser Marthe pour tenter se sauver Lyra. Elle se souvenait encore de ce goût amer qui s’était installé dans le fond de sa gorge pendant toute la durée de son enfance et de ce sentiment d’impuissance qui l’avait gagné lorsqu’elles avaient du se dire au revoir. Elle s’en était voulu pendant tout ce temps d’avoir briser le lien qui les unissait, mais à son retour, elle n’avait pu que se rendre compte qu’il était naïf d’avoir songé de la sorte. Puisque le lien n’avait pu que e renforcer. « Ce qu’elle va penser à son retour ? Simplement le fait qu’elle est heureuse de revoir sa mère, elle te sautera dans les bras et ne te lâchera pas de si tôt, crois-moi. Tu ne pourras rien faire sans qu’elle te colle. » Allait-elle réussir à la rassurer par cette vérité ? Alysane connaissait sa sœur et savait parfaitement qu’il lui fallait du concret pour parvenir à ses fins. Des paroles étaient justement du vent, seuls les exemples comptaient. « Elle ne t’en voudra pas, elle est trop petite pour ça. Elle réalisera que tu es partie d’ici la tombée de la nuit. Forcément que ce sera difficile pour elle et pour toi aussi, mais pense à ton retour. Elle ne t’en voudra de rien, il suffira que je l’occupe toute la journée pour qu’elle ne se rende même pas compte du temps, tu sais comment sont les enfants avec ça. » Elle essaya de lui sourire à nouveau pour essayer de la rassurer que Maeve irait bien. La véritable difficulté était ce sentiment qui l’habitait elle, alors qu’elle était une adulte et qu’elle percevait les choses autrement qu’aux travers les yeux innocents d’une enfant. « Ce sera pour toi. Parce que tu sais ce qu’il en retourne et c’est une partie de toi que tu laisses. Mais dis-toi que même si t’as l’impression de briser le lien qui vous unit, c’est qu’une impression justement. Quand tu reviendras vous aurez plus de force parce que vous voudrez partager le temps perdu à cause de ces deux semaines d’absence. » Elle se rapprocha et vint poser doucement sa main sur l’épaule de sa sœur pour lui sourire et ainsi lui prouver de la vérité de ses dires. Alysane était ainsi, toujours désireuse de partager ce qu’elle connaissait. Mais bien vite son sourire se changea en une espèce de rictus espiègle au moment où l’évocation de Maege fit son apparition. Aussitôt, la jeune femme leva sa main vers le ciel et fit mine de brasser de l’air en se reculant et en retournant au pliage des affaires de sa sœur. « Ne te compare pas à elle, t’es bien différente de ce qu’elle a pu faire. » Sortie de la bouche d’Alysane, cette remarque avait plutôt l’air d’être un compliment, sachant comment elle percevait les relations qu’elles entretenaient toutes ou presque avec leur mère. « A cette époque on savait très bien qu’elle était irresponsable et que ce qui comptait était uniquement son désir de guerroyer pour sa patrie, rien de plus. » Voilà qu’elle crachait son venin, il en était toujours de cet ordre dès lors qu’elle devait s’adresser à sa mère ou même lorsqu’on lui vantait ses mérites. Bien sûr elle ne lésinait pas sur ses capacités d’être une très bonne guerrière, mais concernant son côté maternel… Ce n’était pas elle qui leur avait appris à se défendre, ce n’était pas elle non plus qui les avait protégé, elles avaient du apprendre d’elles-mêmes et se résoudre à cela sans même recevoir une once de bonté. Et lorsque cela était enfin apparu, Alysane avait jugé qu’il était trop tard pour elle. Le mal avait été fait et elle ne pouvait plus fermer les yeux là-dessus. « Je suis bien contente qu’elle ne soit plus capable d’enfanter car je suis persuadée que si cela avait été le cas, elle serait revenue avec des germes dans le ventre. » Elle leva ses yeux au ciel, signe de son dégout, avant de finalement ramener quelques unes de ses besognes dans la male prévue pour rapporter les effets de sa sœur.

   
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Les paroles de sa soeur arrivèrent à la réconforter dans son choix. Elle disait vrai, Maeve était bien trop petite pour réaliser son départ, hormis la nuit tombée, mais le sommeil viendrait vite à la trouver. L'ainée des Mormontfaisait confiance à sa soeur pour occuper l'intrépide petite oursonne, à l'inverse, c'était elle qui allait plus souffrir de la séparation, elle qui ressentirait l'absence de son enfant à chaque instant. Le déchirement serait difficile, Daceyn'avait aucun doute à ce sujet. L'abandon était un mot trop fort pour évoquer leur séparation de quelques semaines, par simple raison qu'elle allait revenir, retrouver les petits bras potelés de sa petite blondinette. Alors qu'elle n'était même pas encore parti, elle pensait déjà à son retour. Pour le Nord, pour sa maison, ce voyage était important, mais là, elle n'arrivait à réfléchir autrement qu'en mère, elle allait devoir apprendre à partager les différents rôles de sa vie et ce n'est que là qu'elle le réalisait. À voix haute, Dacey se demanda comment leur mère avait réussi à les quitter quand la puissante guerrière était partie rejoindre l'armée des Stark. Des combats au but louable, mais qui l'avait séparé de ses enfants durant de nombreux mois. 

La réaction d'Alysane fut immédiate. La relation tendue de sa cadette et de sa mère lui était connue et pourtant, Dacey se retrouvait toujours surprise face au changement de comportement d'Alysane quand Maege et son statut de mère étaient citée dans la même phrase. Jamais, elle n'en voudrait à sa soeur de penser ainsi, chacune avait son point de vue sur le sujet et il était plutôt courant de Daceyde ne pas se mêler de cette histoire, laissant mère et fille se débrouiller.

« Ne te compare pas à elle, t’es bien différente de ce qu’elle a pu faire. »

Il était certain que Dacey était bien différente de sa mère, beaucoup se prêtaient à dire que Jorelle était celle qui avait le plus hérité de Maege, tout comme d'autres pouvait plus facilement la comparer à Alysane pour son côtéfarouche guerrière. Le plus souvent, l'ainée des Mormontse retrouvait comparée à son oncle Jeor, ce qu'elle voyait comme un compliment, même si elle ne connaissait pas l'homme que par des récits, ayant rejoint la garde de nuit l'année de sa naissance.

« A cette époque on savait très bien qu’elle était irresponsable et que ce qui comptait était uniquement son désir de guerroyer pour sa patrie, rien de plus. »

Plus jeune, Dacey avait émis ce jugement ouvertement, voyant le départ de sa mère comme une trahison, mais elle n'avait que sept ans comment lui en vouloir ? En tout cas, ce départ pour la rébellion avait forcé l'ourse à laisser derrière elle, les jeux enfantins pour découvrir le monde des adultes. Pour dire vrai, le Mestre avait sûrement fait plus de travail qu'elle pour gérer leur terre, mais Daceyavait dû participer à toutes les réunions et surtout le dernier mot lui revenait toujours, une chance qu'elle sache écouter les conseils du Mestre et les répéter.

« Je suis bien contente qu’elle ne soit plus capable d’enfanter car je suis persuadée que si cela avait été le cas, elle serait revenue avec des germes dans le ventre. »

Face à ses paroles, Dacey ne songeait plus de tout à sa culpabilité de laisser Maeve derrière elle. Alysane allait beaucoup trop loin, surtout qu'elles avaient finalement suivi les pas de leur mère au niveau des enfants. Aucune de deux n'avait de père officiel, un secret que chacune gardait pour soi. S'approchant de la male, elle ajouta d'un ton moralisateur : 

- Tu es sévère avec mère, elle a sûrement fait son lot d'erreur, comme toute à chacune, mais grâce à elle, on a pu obtenir une liberté qu'aucune Dame de Westerosoffrirait à ces enfants. Il est vrai qu'elle a manqué des moments importants dans nos vies, mais sans ses absences, nous ne serions pas les femmes que nous sommes aujourd'hui. Nous ne serions pas des femmes ourses, mère de petits oursons. 

Les femmes Mormont ne ressemblaient à aucunes autres, elles se retrouvaient à protéger et libre dû à la légende à leur sujet et si leur mère n'avait pas agi de la sorte et inculquer sa façon de voir l'union, Alysane et Dacey se retrouveraient mariées ou bien mères de bâtards. Mais voilà, sur l'île, nul bâtard existait, l'enfant portait le nom de son parent, car à leurs yeux, ils étaient légitimes et pour les enfants des femmes Mormonts, leurs pères restaient un ours.

- Je lui en ai voulu aussi quand elle a choisi de partir faire la guerre à deux reprises, au lieu de rester près de nous, mais si les anciens ont fait de notre mère une guerrière, c'est qu'il y avait une raison, sans ça, notre petite Lyanna n'aurait jamais vu le jour. 

Maege était revenu enceinte de la dernière des soeurs à son retour de la rébellion des Greyjoy. Un enfant miracle qui avait parmi à Jorelle de découvrir les joies d'être grande soeur. Finalement, elle souffla tandis qu'elle alla se mettre à genoux près de Jeor qui vint lui attraper un doigt avec sa petite main. Là d'un murmure elle demanda : 

- Tu crois que mère a aimé Grizzli ou était-ce une passade comme avec les autres ? Je pense que lui l'aimait.

   
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Rassurée face à cette sorte de légèreté qui s’éprenait doucement sur le visage de son aînée, Alysane parvenait à sourire de plus belle alors qu’elle comprenait les enjeux qui tourmentaient la jeune femme. Laisser son enfant était une épreuve difficile. Peut être même bien plus douloureuse que de devoir repousser une horde de sauvageons, tant la culpabilité savait nous ronger de l’intérieur. Songer à délaisser son propre sang était une horreur que beaucoup de mère devaient envisager à un moment donné de leur vie pour ainsi accorder de la liberté mais surtout de l’épanouissement à ces êtres chers qu’elles avaient enfanté. La mère ne s’évanouissait jamais au détriment d’autre chose. Ce rôle demeurait intact alors que les tourments gagnaient peu à peu de l’ampleur à mesure que les souvenirs rongeaient les entrailles d’un temps révolu. La jeune femme en avait déjà fait les frais au moment où Marthe avait entrepris son enseignement concernant les rudiments de la chasse. L’impuissance l’avait gagné au moment où la prise de conscience que son enfant grandissait et devrait voler de ses propres ailes d’ici peu ne cessait de se refléter comme un reflet de plus en plus inaccessible. Ainsi Alysane s’était heurtée à cette malédiction que devait supporter les parents : devenir des souvenirs de leurs enfants. Mais malgré cela, la fierté avait eu raison du reste, l’incitant à délivrer de plus en plus de conseils à sa jeune fille pour lui permettre de gagner en autonomie et en indépendance. Désirer le meilleur pour ses enfants était une réalité en somme et pour toute commune à chaque mère, voilà pourquoi toutes comprenaient les messages qu’elles se délivraient. Il s’agissait ici d’une unicité face à laquelle chacune des mères pouvaient prétendre tant le dessein encouru était une aubaine pour elles. Voilà pourquoi, la Mormont n’avait pas hésité une seconde de plus à rassurer sa sœur concernant son départ. Certes, Maeve serait attristée la nuit tombant voire même certaines journées de l’absence de sa mère, mais il lui suffirait de songer aux retrouvailles pour que la joie lui revienne. Une joie qui saurait forcément se partager au moment où les silhouettes reconnaissables de ses sœurs viendraient à parcourir l’horizon dès leur retour. Voilà pourquoi, l’honnêteté avait eu raison du reste. Dacey était l’héritière de leur maison mais aussi celle sur laquelle les espoirs des Ourses se fondaient. Même si, Alysane savait qu’elle pouvait compter sur les bonnes ententes et espérances de chacune de ses sœurs, elle connaissait assez Dacey pour savoir qu’elle avait besoin de son avis de mère. Jorelle ressentirait peut être elle aussi ce besoin et comme pour son aînée, l’Ourse serait aussi présente pour sa cadette dans les moments de doutes. Voilà qui étaient les Mormonts. Les filles de Maege, les oursonnes qui comprenaient que vivre en solitaire n’était pas forcément synonyme de survie mais que leur cohabitation toute ensemble en était une. Elles formaient un ensemble, un tout tout entier qui permettait d’engendrer des protections grâce auxquelles la confiance était la clé de voute de cette sororité. Chacune savait pertinemment qu’elle pouvait compter sur l’autre et ce, sans la moindre hésitation, même si il arrivait parfois que des tempêtes éclatent au sein de la maisonnée. Il n’en restait pas moins que toutes avait leurs propres rôles à jouer et toutes étaient enclines à devenir le soutien de l’autre au cas où leurs jambes se mettent à vaciller. Les conditions rudes de leurs reliefs et leurs climats avaient permis cette relation mais pas seulement. Puisque toutes avaient souffert à un moment donné de l’absence de leur mère. Le sujet ne tarda pas à trouver résonnance dans ce départ, ce qui eut l’opportunité de renfrogner directement l’aspect pourtant amicale de la jeune femme. Les relations avaient toujours été difficiles entre elles et savoir que son aînée craignait d’être perçue comme leur mère tendait à aviver un peu plus les défenses d’Alysane concernant Dacey. Jamais, elle n’oserait émettre une telle comparaison, pour les simples et bonnes raisons que jamais Dacey n’aurait les mêmes comportements que ce que Maege avait pu mettre en exergue par le passé. Combien de fois les avaient-elles délaissé pour la guerre ? Avait-elle songé ne serait-ce qu’une fois à leurs survies si elle venait à rejoindre les Anciens ? Se sentait-elle coupable d’avoir mis en danger leur famille au détriment de sa renommée ? Alysane était probablement celle qui en voulait le plus à la mère pour ces raisons. Tant son rôle maternel avait eu raison de son caractère plus belliqueux au moment de la naissance de Marthe. Jamais, elle n’oserait envisager un dessein semblable à ce que le renom pourrait lui apporter. Non. Ce qui lui importait résidait dans la protection des siens et lorsque le jour viendrait où elle prendrait les armes, sa cause serait celle d’assurer les défenses pour la survie de sa famille et non pas pour que l’histoire en vienne à vanter ses exploits.  Bien entendu, elle avait trop parlé.

Elle s’en était doutée à l’instant même où elle avait ouvert la bouche pour émettre ses opinions librement. Il suffisait de jauger de la mine quelque peu pantoise de sa sœur pour se rendre à l’évidence, chacune avait ses propres opinions sur le sujet. Néanmoins, son sourire moqueur parvint à prendre place d’une manière quelque peu farouche au moment où Dacey tentait tant bien que mal d’accorder du mérite à leur mère. Il y avait des raisons dans ce qu’elle mettait en avant, et en cela Alysane n’irait jamais dire le contraire, cependant, lui reconnaître une telle reconnaissance était surement trop lui demander. « S’il te plait, ne commence pas à prendre tes airs d’héritière, restons entre sœurs. Nous n’avons jamais eu le même avis à ce sujet, et n’essaie pas de me faire dire ce que je n’ai pas dis. Je mettais juste en avant le fait que quoi que tu puisses en dire, elle n’a pas agis pour nous mais bien pour elle. » Son ton n’était pas réprobateur, au contraire, il se voulait calme et serein alors qu’elle continuait à plier un linge de sa sœur. L’évocation des enfants arriva même à lui arracher un sourire alors que son regard se porta instinctivement vers le petit dernier qui s’agitait un peu plus loin. « Nous continuerons à tenir ensemble et ça ce n’est pas mère qui nous l’a enseigné. » préféra t-elle lui rappeler à son tour alors qu’elle déviait son regard du petit Joer en direction de Dacey. Jamais, elle n’aurait pu autant comprendre leur slogan qu’en cet instant et une part d’elle voulait bien lui faire admettre que ce message parviendrait jusqu’au cœur de sa grande sœur. Elle avait préféré ne pas relancer le sujet mettant en avant qu’elles étaient bien différentes des autres ladies du continent. La comparaison ne lui plaisait guère dans la mesure où aucune autre fille n’avait eu à survivre face à leurs conditions. Certes, elles auraient pu être victimes de mariages ahurissants mettant en évidence cet aspect de « bétail » dont elles ne revendiqueraient jamais le droit. En cela, la jeune femme admettait que leur mère avait eu ce mérite de leur accorder ce même droit qu’elle avait connu elle-même : l’indépendance. Celle de ne pas avoir à choisir un époux pour assurer une lignée, celle de ne pas avoir à jurer devant les Anciens d’une union qu’elles devraient encourager pendant toute une vie. Elles étaient libres de leurs choix et de leurs agissements, et leurs enfants étaient eux-mêmes libres de clamer leur appartenance à leur famille.

« J’aime chacune de nos sœurs là n’est pas la question. » préféra t-elle se justifier une nouvelle fois devant le jugement qu’elle entendait. Offusquée, Alysane se montra cette fois-ci beaucoup plus renfrognée alors que son sourire se transformait petit à petit en une moue boudeuse. Comment Dacey pouvait-elle la blâmer de cette manière. Elle, qui, était surement la plus maternelle de toutes et avait toujours accueilli leurs sœurs avec joie. Sa protection s’étendait au-delà de tout entendement les concernant et elle avait surement été celle qui avait eu le plus de difficulté à accepter le départ de Lyra. « Je te trouve bien sévère avec mes remarques. » émit –elle en arquant un de ses sourcils. « Il n’a jamais été question de remettre en question les apparitions des filles mais bien de ce qu’il en serait aujourd’hui si elle revenait le ventre rond. Serais-tu prête d’accepter que l’une de tes sœurs aient le même âge que Maeve ? Car ayant connu cette expérience, je peux te répondre aisément que j’assimile bien plus Lyanna à Marthe plutôt qu’à une sœur. » Les mots étaient dis et cela ravissait le cœur d’Alysane de pouvoir les partager avec Dacey. Car oui, la vision concernant sa plus jeune des sœurs était bien plus celle d’une fille et d’une mère plutôt que d’une grande sœur et sa cadette. Elle la chérissait comme si elle avait été sienne. Son regard accompagna, ensuite, le mouvement de sa sœur et naturellement l’apaisement vint à reprendre de ses droits au moment où elle assistait à ce charmant spectacle. Joer donnait lieu de se calmer au contact de sa tante, ce qui permit alors à Alysane de souffler bruyamment de répit. Peut être amènerait-elle le sourire sur les lèvres de sa grande sœur par ce biais ? En attendant, elle reprit son entreprise et plia de nouveaux effets. « Je le pense de plus en plus, oui. » répondit –elle simplement au moment où son aînée lui demandait ce qu’il en était de l’amour que portait leur mère à leur père. Les effusions des sentiments n’étaient pas ce qui caractérisaient les femmes de cette île, néanmoins, des signes qu’elle avait elle-même pu connaître avec le père de ses deux enfants ne lui avaient pas échappé. « Sans cela, je doute qu’elle lui aurait permis de rester ici et de nous enseigner ce qu’il a su nous instruire. » Un sourire en coin se dessinait à nouveau sur ses lèvres alors qu’elle songeait au passé. Grizzly lui manquait tant. « Il l’aimait comme il nous a aimé nous aussi. » Un soupir mélancolique empli de nostalgie lui échappa. « Notre père me manque… » avoua t-elle alors qu’elle rangeait le tas devant elle dans la malle prévue à cet effet. « Cette question n’était pas anodine n’est-ce pas ? Tu crains que Maeve vienne à te reprocher l’absence de son père à ses côtés. Ou est-ce un moyen de me faire comprendre que tu ressens un manque par rapport à l’homme que tu as connu ? » Cette fois-ci, Alysane se mit à soutenir le regard de sa sœur alors que ses yeux devenaient ronds, signe de son attente patience quand à cette réponse à venir.


   
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Dacey et Alysane

   
   
Les désaccords étaient courants entre les soeurs Mormont, tous différentes, n'ayant pas forcément les mêmes pensées, mais cela ne les empêchait pas de s'aimer et de se protéger. Se contredire ne voulait pas dire s'apprécier et il était important de dire les choses au lieu de les garder en soi et de laisser celle-ci vous ronger de l'intérieur. En tout cas, c'était pour ça qu'il n'était pas étonnant de voir Alysane et Dacey ne pas être en accord sur le sujet de la maternité de leur mère. L'héritière des Mormont avait àtendance à tout englober, à ne pas se concentrer sur un seul fait. Oui, Maeve les avait laissé se débrouiller, mais en prenant du recul, Dacey se demandait si elle n'aurait pas agi de même si cela était pour protéger l'île-aux-ours. Le roi Aerys avait quand même fait tuer leur suzerain et son héritier, le Nord devait agir. Oui, elle comprenait que Maege soit parti pour la protection du Nord, mais il lui avait fallu vieillir et devenir l'émissaire de la famille, pour le concevoir. À l'inverse, Alysane réfléchissait surtout en mère, englobant bien plus la protection de l'île-aux-oursque celle du Nord en globalité et c'était pour ça que Dacey l'aimait, elle était l'âme de cette île, sa gardienne éternelle. Même durant leur enfance, la première à vouloir porter l'armure fut Alysane, non elle. Il lui avait fallu voir le premier raid de leur vie pour que Dacey se range du côté de sa soeur. Toutes les deux avaient vécu bien des choses, l'une auprès de l'autre et il fallait le reconnaître que l'oursonne protectrice était bien plus proche de ses soeurs que de sa mère, mais pour autant, elle ne s'empêcherait pas de la protéger, comme elle le ferait pour chacune de ses soeurs, car telle était sa personnalité.

Être sévère, cette phrase n'était pas rare envers Dacey. Oui, elle pouvait l'être dans ces paroles moralisatrice, mais sévère ne voulait pas dire qu'elle se trompait. Pour elle, Lyanna avait toujours été sa petite soeur, mais il était vrai qu'elle ne sait pas ce que serait sa réaction si Maege aurait eu un enfant en même temps qu'elle. Après, Alysane avait été une très jeune mère et il était malheureusement très courant, ou mère et fille aient des enfants en même temps. C'était le lot des femmes d'avoir des enfants. Finalement, elle préféra changer de sujet. Il ne suffisait à rien d'épiloguer sur le sujet, puis surtout en se tenait près du petit Jeor, elle ne put s'empêcher de penser à leur père et vint demander à sa soeur, si elle pensait que leur mère l'avait aimé.

« Je le pense de plus en plus, oui. »

Son regard ne quittait pas le petit roux. Le premier petit garçon de la génération de Maeve. N'imaginant pas avoir d'autres enfants, dans son esprit, Maeve faisait partie de la lignée des prochains seigneurs de l'île-aux-ours et elle espérait que Jeor viendrait soutenir sa cousine, comme les soeurs le faisaient entre elles. En tout cas, Alysane pensait que Maege aimait Grizzli et d'ailleurs ajouta :

« Sans cela, je doute qu’elle lui aurait permis de rester ici et de nous enseigner ce qu’il a su nous instruire. Il l’aimait comme il nous a aimé nous aussi. Notre père me manque… »

Tournant le visage vers sa soeur, il était vrai que Grizzli lui manquait aussi. Comparé aux autres pères, il n'avait jamais vécu auprès de ses filles, vivant en reclus dans une cabane à l'opposé du village. Sur l'île, il était surnommél'ermite, personne ne se doutait de sa filiation avec les filles Mormont, pour dire, il était le monstre qui effrayait les enfants et pourtant, elle n'avait jamais connu d'homme aussi doux, même avec son passif féroce. Il était vrai que leur mère l'avait laissé connaître ses filles, mais jamais, elle s'était affiché à son bras.

« Cette question n’était pas anodine n’est-ce pas ? Tu crains que Maeve vienne à te reprocher l’absence de son père à ses côtés. Ou est-ce un moyen de me faire comprendre que tu ressens un manque par rapport à l’homme que tu as connu ? »

Là, elle se retrouvait totalement déconcertée face à ses questions. Croisant le regard de sa soeur, sa bouche se referma pour s'ouvrir de nouveau, n'arrivant pas à réaliser ce que venait de demander Alysane. Jamais, Dacey n'avait réfléchi aux deux points qu'elle avait cités.

- Tu crois que Maeve va m'en vouloir de ne pas avoir de père ?!

Il était vrai que Lyra, Jorelle et Lyanna n'avaient pas connu leur père, mais il y avait toujours eu Grizzli d'une certaine façon, bon même si Lyanna n'en portait sûrement aucun souvenir, étant trop petite quand il est mort, mais elle croyait encore que son père était un Ours. Lâchant le doigt du petit Jeor, les pleurs reprirent et machinalement Daceyle prit dans ses bras et commença à le bercer pour le calmer :

- Je me demandais simplement, si mère aimait vraiment notre père, pourquoi se tourner vers d'autres hommes ?! L'explication pour moi était qu'elle ne l'avait peut-être pas forcément autant aimé que l'on pensaient.

Après, il n'y avait rien de mal là-dedans, elle-même n'était pas prête à laisser un homme rentrer dans sa vie. L'amour n'apportait pas que de bon, cela n'avait pas réussi à Jorah. Dacey avait déjà aimé un homme, bien avant la naissance de Maeve, mais il avait rejoint la garde de nuit, il servait une juste causé, tandis qu'elle servait l'île-aux-ours. C'était mieux ainsi. 

- Je ne suis pas pressée que Maeve vienne me poser des questions sur son père, j'aimerais qu'elle soit comme Lyanna et se pense fille d'ours à neuf ans. Qu'est-ce que je pourrais lui dire ? Ton père m'a fait rire à un moment où j'en avais besoin et je ne connais même pas son nom...mieux vaut l'histoire de l'Ours.

   
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Les relations familiales étaient le cœur des ourses, cette aspiration vers le meilleur et la bonne tenue quant à l’apport des îles sur elles. Une liaison qui n’aurait jamais cru devenir aussi soudée avec le temps, surtout grâce à cette nouvelle génération. Maege était la seule Mormont qui avait survécu aux évènements. La sœur, qui avait du voir son frère prendre le noir, tandis que le cousin était devenu un parjure à oublier. Alysane concevait les douleurs que leur mère devait ressentir à l’égard de ces séparations, et lui concédait le privilège d’avoir su élever ses propres filles sous une autre mentalité que celle qu’elle avait elle-même connu. Toutes les filles Mormont étaient liées. Toutes cherchaient en permanence à entretenir ce lien visant à ne plus laisser le bénéfice du doute à la confiance. Cette dernière existait véritablement sur cette terre et jamais rien ni personne n’arriverait à les séparer les unes des autres. Peu importe leur différence, peu importe leur caractère parfois complètement contradictoires, il y avait toujours ce lien inébranlable qui persistait et qui veillait à les encourager les unes les autres. Les disputes n’auraient jamais raison de cela, et encore moins les bouderies ou les désirs d’indifférences, elles étaient une meute, dont chacune avait sa place et un rôle à jouer. Dont chacune devenait un équilibre pour que l’ensemble se soutienne et puisse tenir une défense sans faille devant le reste du monde. Voilà qui étaient les Mormont, du moins cette génération. Et jamais Alysane ne délaisserait une de ses sœurs pour rien au monde. Aussi, son cynisme avait parfois raison du reste. Intégrant une pointe d’amertume dans la conversation ou au contraire une légèreté qui savait emmener ses sœurs vers quelque chose de plus amusant. Son regard accompagnait les gestes de sa grande sœur, maternant quelque peu cet instant durant lequel Jeor se calmait sous les caresses de sa tante. Elle en oubliait la conversation qu’elles venaient tout juste de tenir. A quoi bon s’y attarder ? Leurs avis étaient différents et venaient tout juste de se partager. Rien ne servait d’essayer de convaincre l’autre, elles se respectaient assez pour savoir qu’elles n’y parviendraient pas. Même si Dacey l’avait quelque peu renfrogné sur le moment, Alysane savait que sa vision était plus celle d’une héritière, qui se devait d’élaborer des relations avec la suzeraineté, plutôt que celle d’une protectrice des lieux. Du moins, elle savait parfaitement qu’une part d’elle l’avait compris tout comme son aînée n’était pas en reste concernant sa compréhension également. Elles n’étaient pas en mesure de remonter le passé, ou même de le changer. Il fallait simplement faire avec et espérer que ce temps reste là où il était. Elles vivaient avec assez de fantômes comme cela, autant préserver le reste. Préserver leur famille, leur descendance et chacun des résidents de l’île. Voilà ce qui était le plus important et voilà ce pourquoi Alysane donna peut être l’impression de s’indigner devant les remarques de sa sœur. Pourquoi lui reprocher des dires qu’elle n’avait même pas envisagés ? Visiblement, le départ chamboulait tout bonnement Dacey, au point de lui faire perdre ses repères. Et Alysane le comprenait très bien. Un départ était ce qu’il y avait de plus difficile à faire ou même à affronter. Qu’importaient les habitudes qui en ressortaient, ils demeuraient des épreuves où les doutes s’immisçaient à un moment ou à un autre. Elle n’était pas la mère qui laissait sa fille pour se rendre sur le continent, mais elle était la concubine qui voyait toujours la silhouette s’éloigner. Sans raison de la rattraper, sans désir de le faire non plus, elle concevait l’idée qu’il fallait parfois laisser partir pour mieux retrouver par la suite. Tout comme elle concevait l’idée que chacun était en droit de réaliser son devoir comme bon l’entendait. Les yeux perdus sur la chevelure rousse de Jeor, l’Ourse finit par esquisser un rapide sourire en coin alors qu’elle laissait son esprit se perdre vers des aventures qu’on lui rapporterait à un moment donné. Peut être que ses sœurs croiseraient le trappeur à Winterfell ? A moins qu’il n’ait élucidé d’aller ailleurs… Les relations entre homme et femme lui échappaient, au point qu’elle essayait de voir dans les agissements de sa mère à l’égard de Grizzly, un exemple qu’elles devraient toutes suivre à un moment de leur vie. Même si, l’idée d’être tenue comme un ours de foire avait plutôt tendance à la révulser. Cependant, Maege ne l’était pas devenue. Ni avec la proximité et encore moins avec les années, alors pourquoi devraient-elles craindre qu’il en soit ainsi pour elles ? Les commentaires qu’elle laissa échapper concernant un amour profond entre leur père et leur mère veilla à lui faire réaliser cette idée. Tout comme elle lui intima doucement des questionnements en raison des doutes de sa sœur aînée.

Ses sourcils se froncèrent devant le silence. Curieux de connaître pourquoi Dacey ne lui répondait pas et continuait de s’occuper de Jeor. Elle ne tarda pas à laisser le reste s’échapper, se heurtant alors à une première réaction de la part de sa grande sœur. Et petit à petit la perspicacité parvint à se frayer un chemin, si bien qu’elle amena naturellement le lien entre les doutes évoqués plus en amont dans la conversation et ceux révélés à ce moment même. Depuis le début, Dacey avait besoin d’Alysane en tant que mère. Et au moment où elle se retourna complètement, la cadette ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel au moment où  les cris de Jeor reprenaient doucement. Soucieuse de son bien être, elle se concentra sur les tonalités des pleurs et finit par lancer un regard compréhensif à sa sœur tout en prenant garde à bien l’écouter parler. « Elle est la fille d’un ours. » Son sourire laissait présager de son cynisme à ce sujet. Tous les Mormonts étaient fils et filles d’ours, aucun n’était laissé pour compte à ce sujet. « Lyra, Jorelle et Lyanna n’en n’ont pas voulu à mère. Il te suffit d’être honnête avec elle lorsqu’elle te posera des questions. Je ne crois pas que lui cacher serait le meilleur moyen de le lui faire accepter, au contraire, plus sincères nous sommes avec nos enfants, plus ces derniers arrivent à s’en sortir. » Petit à petit, Alysane se rapprochait de sa sœur, Jeor toujours dans ses bras, et une fois à son niveau, elle caressa l’arrière du crâne du petit et fit en sorte que son visage puisse admirer celui de sa tante. « Regarde comme ils sont forts. Marthe n’a connu son père que très tardivement, bien sûr elle m’a demandé qui il était et pourquoi il n’était pas là. Et quand je lui ai expliqué, elle a parut comprendre que la vie n’est pas aussi blanche ou noire que ce qu’on veut bien nous raconter. Elle l’a accepté, tout comme lui l’acceptera un jour, parce que nous ne pouvons pas tout contrôler. » Elle lui adressa un nouveau sourire et finit par repartir en direction des affaires à charger. « Parce que mère n’est pas la femme d’un seul homme. » La réponse était trop tentante et venait de susciter des rires de la part d’Alysane. Dacey avait raison à ce sujet, leur mère n’avait pas eu un seul homme dans sa vie mais bien plusieurs. De quoi était déconcertant, pour beaucoup de filles, mais il s’agissait bien plus d’un détail qui finissait de prouver à Alysane qu’elle avait plus pris de son père, chose qui la rassurait. « Maege est une femme qui a ce besoin irrémédiable de changement. Ses départs, ses guerres, on a souvent été confronté à cet aspect un peu libertin qu’elle a développé pour tout mais surtout autour des hommes. Elle ne veut pas être prise au piège, ce qui fait qu’elle n’accorde que peu d’importance aux sentiments autres que ce qu’elle ressent pour nous. » Finalement, elle se mit à hausser ses épaules en tenant ce même air amusé. « Enfin c’est ce que je crois, tu vas surement me dire qu’elle avait autre chose en tête, mais bon, moi je me tiens à ce que je vois. »

Après quoi, la conversation revint pour une fois de plus sur Maeve et enfermée dans son caractère plus cynique, Alysane se remit à rire après les commentaires de sa sœur. Cela lui rappelait énormément de choses, notamment ces discussions lorsqu’elles étaient beaucoup plus jeunes qui nécessitaient toujours de comprendre pourquoi est-ce qu’elles étaient si différentes des autres ladies du continent. L’aînée répondait à sa manière alors qu’Alysane, elle, les laissait pour compte et préférait être ce qu’elle était ici. Une vraie oursonne. « Si elle est comme sa mère, je ne pense pas que lui raconter l’histoire de l’ours lui sera suffisante. En revanche si elle est plus comme Jorelle, Lyanna et moi, ce sera un véritable honneur d’en être un. » Ses épaules se relevèrent doucement et s’abaissèrent avant qu’un sourire amusé ne vienne s’inscrire sur le rebords de ses lèvres. « Je crois que t’as de la chance, elle a pris ses tantes en exemple. » La boutade était trop tentante, surtout qu’elle pouvait l’exagérer. « Elle a de l’avenir ta petite. » C’était surement le commentaire de trop, mais cela lui faisait du bien de rire un peu. Surtout alors qu’elle songeait à ces départs et aux nostalgies qui viendraient à se faire ressentir à tout va. « Mais si tu veux un avis plus sérieux, comme je te l’ai dis, sois honnête avec elle. Explique lui, que nous sommes tous et toutes des enfants d’ours parce que nous sommes l’âme de l’île. Nous avons besoin de ça pour nous protéger des invasions quelles qu’elles soient. Mais nous sommes aussi le fruit d’une union entre un homme et une femme pour que nous puissions avoir l’usage de la parole et des doigts pour nous saisir des armes et nous défendre. Peu importe qui est son père, tu l’as assez aimé pour la concevoir et pour cela elle ne t’en voudra pas. » La mère venait de parler et elle espérait que ses conseils trouveraient échos dans le cœur de son aînée. Alysane avait été honnête dans ses paroles et elle voulait simplement permettre à Dacey de mieux accepter son départ.


   
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Dans sa vie, Dacey avait connu deux hommes, l'un dont elle était tombé sous le charme dès le premier regard, ressentant ce genre de sentiment qui l'avait fait sentir invulnérable, près de Dryn, elle avait tout oublié, un amour de quelques jours, mais qui resterait à jamais graver dans ses souvenirs. Le seul qu'elle avait aimé, et aimerait sans doute de toute sa vie. Chacun avait choisi la protection que l'amour et cela ne lui faisait que l'aimer davantage, lui laissant penser qu'ils étaient les mêmes. Puis, le deuxième homme, il s'agissait du père de Maeve, une blague dans une taverne après presque une année sans revoir le nord, Dacey s'était laissé aller dans ses bras, non par amour, mais bien pour se sentir mieux. Aucun regret, puisque de cette nuit, elle avait reçu le plus beau des cadeaux, sa fille. Il était étrange de se dire que sans son long voyage dans le sud pour Jorelle, jamais sa petite boucle d'or n'aurait vu le jour. En tout cas, Alysane était dans le vrai, Maege n'était pas la femme d'un seul homme, comme elle ne l'avait pas été, mais aurait-elle succombé à l'homme de la taverne si Dryn aurait été dans sa vie ? Voilà, la question qui la taraudait et qui n'obtiendrait jamais de réponse. Son avenir était l'ile-aux-ours et son coeur appartenait à Maeve, c'était amplement suffisant. 

Finalement, tout ce qui vint à l'esprit de Dacey s'était qu'elle n'était pas pressée de voir Maeve grandir et s'interroger sur l'identité de son père. De toute manière, elle resterait fille d'ours, comme la légende de change-peau, cela sonnait bien mieux qu'un type rencontrer dans un bar, et c'est-ce qu'elle souffla à Alysane.

« Si elle est comme sa mère, je ne pense pas que lui raconter l’histoire de l’ours lui sera suffisante. En revanche si elle est plus comme Jorelle, Lyanna et moi, ce sera un véritable honneur d’en être un. Je crois que t’as de la chance, elle a pris ses tantes en exemple. Elle a de l’avenir ta petite. »

Le souvenir de Jorelle, différait de celui d'Alysane. Elle était sans doute celle qui avait le plus posé de question à Grizzli par rapport à cette histoire d'Ours. De toute façon, la quatrième ourse était quasiment incapable de retenir ses interrogations et elle s'en posait bien plus que la moyenne. Oui, si Maeve ressemblait à Jorelle, comme cela apparaissait au premier abord, Dacey aurait le droit à un véritable interrogatoire, il fallait donc mieux pour le coup que de ce côté-là, elle est prise d'Alysane et Lyanna.

« Mais si tu veux un avis plus sérieux, comme je te l’ai dis, sois honnête avec elle. Explique lui, que nous sommes tous et toutes des enfants d’ours parce que nous sommes l’âme de l’île. Nous avons besoin de ça pour nous protéger des invasions quelles qu’elles soient. Mais nous sommes aussi le fruit d’une union entre un homme et une femme pour que nous puissions avoir l’usage de la parole et des doigts pour nous saisir des armes et nous défendre. Peu importe qui est son père, tu l’as assez aimé pour la concevoir et pour cela elle ne t’en voudra pas. »

Continuant à bercer l'enfant dans ses bras, les cheveux roux de Joer la firent sourire, lui rappelant ainsi l'identité de son père. Le baiser du feu qu'il avait reçu avait dit Grizzli, quand Dacey racontait les jeux d'enfants d'Alysaneet son meilleur ami, il fallait croire que celui-ci avait reçu le baiser du feu avait aussi reçu le baiser d'une ourse. Rassurée par les paroles de sa soeur, elle annonça ;

- Tu as raison, je serai honnête avec elle ! Observant que tout était fin prêt pour son départ. Merci de m'avoir aidé pour ma malle.

Donnant l'enfant à sa mère, Dacey vint lui gratter avec douceur le bout du nez, simplement pour le voir essayer de pousser sa main. Un jeu qui prouvait de la force de cet enfant, un jeu qui lui rappela de suite sa petite fille.

- Je vais aller passer mes derniers moments avec ma fille.

Souriant à sa soeur, elle quitta sa chambre pour aller retrouver Maeve et faire en sorte de la préparer à son futur départ, comme à son prochain retour. 


   
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