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Un jour ardent [PV Lucerys Velaryon]
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An 298, lune 12, semaine 4
Le moment du départ se rapprochait pour Robb et pour le Prince Viserys, et en même temps l'enthousiasme et l'impatience du Nordien augmentaient. Le Donjon Rouge ne lui avait jamais semblé aussi étouffant qu'alors qu'il devait le quitter bientôt, et il parcourait avec fébrilité ces couloirs qu'il connaissait pourtant par coeur comme un oiseau dans une cage. A son bonheur sans bornes de retrouver bientôt sa famille se mêlait la crainte de rencontrer les autres familles nobles du Nordt de se soumettre à leur jugement qui, à n'en pas douter ne lui serait pas favorable. Il ne s'agissait pas d'une simple réunion de famille mais du moment qui déciderait sans doute si les seigneurs de la région seraient prêts à l'accueillir comme leur futur suzerain.
Et peut-être cette fébrilité grimpante était-elle la cause de son irritabilité, mais Robb faisait ce jour là les cent pas dans le salon dans laquelle il retrouvait souvent son ami de la Couronne, Lucerys Velaryon. Mais le plaisir qu'il ressentait d'habitude à cette idée n'était pas présent aujourd'hui, obscurci par une rancoeur certaine envers celui qui lui tenait compagnie au Donjon Rouge depuis pourtant trois ans.
Le Jeune Loup n'ignorait pas que le valyrien s'exprimait parfois de façon déroutante, tel un jongleur avec les mots et les idées. Il ne s'en offusquait plus depuis longtemps, répondant parfois avec facétie à de telles taquineries.
Mais il avait dépassé les bornes, d'après ce que lui avait apprit Baela Solverre, une pieuse Dame rencontrée il y a peu au septuaire de Baelor. Cette dernière disait avoir connu Lucerys peu de temps avant, qui aurait alors raillé son ami Nordien, le comparant notamment à un Loup avec des ailes.
La boutage aurait été faite en sa présence, sans doute Robb n'en aurait-il pas pris un tel ombrage. Mais qu'il se vante d'une telle opinion en présence d'une inconnue, propageant ainsi l'idée que même les plus proches de l'héritier de Winterfell se moquaient de sa présence à Port-Réal était non seulement blessant, mais également dangereux politiquement parlant. De plus, le fait qu'il s'en soit ainsi ouvert à une Dame dont il ne pensait sans doute pas qu'elle répèterait la chose à Robb laissait penser à ce dernier qu'il s'agissait là de sa véritable opinion, d'où sa colère.
Sentant Vent Gris passablement énervé par les mouvements incessants de son humain, Robb finit par s'asseoir pour se calmer. Il reprit contenance, passant sa main dans la fourrure abondante du sombreloup pour achever de se rasséréner. Il n'en attendait cependant pas moins de Lucerys des explications quant à ce qu'il se permettait de colporter à son sujet, et qui pourrait porter ses fruits de manière bien trop fâcheuse pour lui. Heureusement que lady Baela ait semblé l'assurer qu'elle n'était pas d'accord avec le trait d'esprit du Velaryon.
Robb ne se souciait véritablement de ce qu'il pensait dans la mesure où il s'agissait de son ami. La part purement politique de son âme savait qu'il était un membre d'une famille de la Couronne, même pas son futur seigneur, et que rien dans son opinion n'aurait une influence sur la perception de lui qui naîtra dans le Nord, la seule chose à ses yeux qui valait un piédestal. Le sentiment de déception n'en était pas pour autant moins cuisant.
Apaisant son âme au contact du sombreloup, qui appréciait toujours l'attention quand elle venait de lui, Robb attendait patiemment que Lucerys se présente à leur rendez-vous habituel, bien décidé à obtenir des explications de sa part. Le valyrien découvrirait par lui-même si le pupille du Roi était dépourvu de crocs.
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Je me rendais, comme à mon habitude plutôt enjoué, à mon lieu de rendez-vous habituel avec Robb, mon fidèle ami. Il s’agissait d’un petit salon dans une partie assez tranquille du château, avec vu sur les jardins. Un lieu bien agréable et paisible, mais son statut de pupille du roi rendait tout plutôt accessible. Le vin que nous buvions durant nos entrevues s’avérait également, et usuellement, de bonne qualité. En général, nous commencions par de cordiales discussions avant de nous rendre à l’armurerie pour parler un peu d’armes, ou simplement s’entrainer en se tapant dessus comme des sagouins… J’appréciais profondément mes après-midi avec le Jeune Loup, aussi vif d’esprit que de corps.
Cela dit, un froid régnait actuellement dans la pièce malgré la journée ensoleillée et le léger vent se faufilant à travers la fenêtre, ne manquant pas de légèrement faire voler mes cheveux -chose fort amusante à mes yeux-. Mon compère parcourait la pièce, tournait en rond, et son loup paraissait… Agité. Enfin, loup, sombreloup messieurs, sans doute le meilleur ami du Stark ici… Ainsi que la chose la plus proche de sa famille existante à Port-Réal. Enfin, ils les verraient sous peu, l’idée m’excitait autant pour lui qu’elle me provoquait une sorte d’amertume, car on m’avait refusé de l’accompagné… Ou plutôt, des affaires -pour une fois- me retenaient ici… Ah, quel mauvais timing.
Je constatai que bien qu’une carafe de vin ainsi que deux verres reposaient sur la table, la mienne demeurait vide tandis que la sienne paraissait inutilisée, bien que pleine… Bien étrange. Quelque chose n’allait pas. Était-il stressé à l’idée du voyage ? Possible… Même probable, il me connaissait mieux que ses frères et soeurs, et le roi mieux que son propre père… Cela me ramena à notre rencontre, ainsi que nous moult réflexions sur le monde, nos statuts… Un souvenir encore précieux à ce jour.
Je brisai le silence un peu trop pesant, décidant de voir ce que l’héritier du Nord me réservait.
- Stressé par l’idée de te rendre à Winterfell, Robb ? Je peux com- Oh ! Je saisis !
Je m’arrêtai en plein milieu de ma tirade, coupé par ma réflexion… Le pauvre se devait d’assister aux divers événements du Septuaire avec la famille royale, ce qui me laissait seul à m’ennuyer à mourir. Une jeune fille dont je ne me rappelais déjà plus du nom s’y était rendue avec sa famille pour un pèlerinage… Une Solv quelque chose, de mémoire. Les mots glissés au creux de son oreille me revinrent, m’arrachant un léger sourire. J’étais extrêmement curieux de ce que cela donnerait.
- Tu es tombé sur une brune de la famille Solv… Solverre, voilà. Elle t’a fait part d’une petite remarque à ton sujet… J’ai dit que tu étais un loup ailé, et tu es vexé ! C’est dommage, je pensais que ce genre de petite boutade ne t’atteignait plus… Donc c’est le fait que je ne l’ai pas dit en face. J’ai toute une série d’argument pour te soulager, ne t’en fais pas. Tu as dû remarqué que la pauvre était assez timide, non ? Ou peut être qu’être face à l’héritier du nord dénoue des langues, va savoir… La mienne est toujours bien pendue après tout, surtout avec toi. Enfin, blagues à part, elle est tendue comme une verge au réveil, il fallait bien trouvé de quoi à la faire rire et la mettre à l’aise, tu ne pense pas ? Accessoirement, quoi de mieux qu’une remarque négative sur une personne me connaissant pour voir si elle répète ou non ce que je dis ? Cela indique que cette femme n’est pas fiable… En général d’ailleurs, quand on dit à quelqu’un de ne pas répéter quelque chose, c’est pour les mettre en confiance. En bref, c’était pour la mettre à l’aise, la tester, et par curiosité. Et puis…
Je m’arrêtai avec une petite taquinerie, tout de même.
- Un loup ailé, c’est classe. J’aime bien l’image. Si je voulais te décrédibiliser, pourquoi je ne t’aurais pas directement traité de dragon ? Il n’y aurait pas pire insulte, tout comme si on me traitait de Frey… Bwaah !
Cela dit, un froid régnait actuellement dans la pièce malgré la journée ensoleillée et le léger vent se faufilant à travers la fenêtre, ne manquant pas de légèrement faire voler mes cheveux -chose fort amusante à mes yeux-. Mon compère parcourait la pièce, tournait en rond, et son loup paraissait… Agité. Enfin, loup, sombreloup messieurs, sans doute le meilleur ami du Stark ici… Ainsi que la chose la plus proche de sa famille existante à Port-Réal. Enfin, ils les verraient sous peu, l’idée m’excitait autant pour lui qu’elle me provoquait une sorte d’amertume, car on m’avait refusé de l’accompagné… Ou plutôt, des affaires -pour une fois- me retenaient ici… Ah, quel mauvais timing.
Je constatai que bien qu’une carafe de vin ainsi que deux verres reposaient sur la table, la mienne demeurait vide tandis que la sienne paraissait inutilisée, bien que pleine… Bien étrange. Quelque chose n’allait pas. Était-il stressé à l’idée du voyage ? Possible… Même probable, il me connaissait mieux que ses frères et soeurs, et le roi mieux que son propre père… Cela me ramena à notre rencontre, ainsi que nous moult réflexions sur le monde, nos statuts… Un souvenir encore précieux à ce jour.
Je brisai le silence un peu trop pesant, décidant de voir ce que l’héritier du Nord me réservait.
- Stressé par l’idée de te rendre à Winterfell, Robb ? Je peux com- Oh ! Je saisis !
Je m’arrêtai en plein milieu de ma tirade, coupé par ma réflexion… Le pauvre se devait d’assister aux divers événements du Septuaire avec la famille royale, ce qui me laissait seul à m’ennuyer à mourir. Une jeune fille dont je ne me rappelais déjà plus du nom s’y était rendue avec sa famille pour un pèlerinage… Une Solv quelque chose, de mémoire. Les mots glissés au creux de son oreille me revinrent, m’arrachant un léger sourire. J’étais extrêmement curieux de ce que cela donnerait.
- Tu es tombé sur une brune de la famille Solv… Solverre, voilà. Elle t’a fait part d’une petite remarque à ton sujet… J’ai dit que tu étais un loup ailé, et tu es vexé ! C’est dommage, je pensais que ce genre de petite boutade ne t’atteignait plus… Donc c’est le fait que je ne l’ai pas dit en face. J’ai toute une série d’argument pour te soulager, ne t’en fais pas. Tu as dû remarqué que la pauvre était assez timide, non ? Ou peut être qu’être face à l’héritier du nord dénoue des langues, va savoir… La mienne est toujours bien pendue après tout, surtout avec toi. Enfin, blagues à part, elle est tendue comme une verge au réveil, il fallait bien trouvé de quoi à la faire rire et la mettre à l’aise, tu ne pense pas ? Accessoirement, quoi de mieux qu’une remarque négative sur une personne me connaissant pour voir si elle répète ou non ce que je dis ? Cela indique que cette femme n’est pas fiable… En général d’ailleurs, quand on dit à quelqu’un de ne pas répéter quelque chose, c’est pour les mettre en confiance. En bref, c’était pour la mettre à l’aise, la tester, et par curiosité. Et puis…
Je m’arrêtai avec une petite taquinerie, tout de même.
- Un loup ailé, c’est classe. J’aime bien l’image. Si je voulais te décrédibiliser, pourquoi je ne t’aurais pas directement traité de dragon ? Il n’y aurait pas pire insulte, tout comme si on me traitait de Frey… Bwaah !
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Alors que Robb était de nouveau perdu dans ses pensées, une petite partie de son esprit néanmoins entendit le son de la porte qui signifiait l'entrée dans la pièce de son ami Lucerys Velaryon.
Le Nordien releva la tête lui adressa un signe de tête bienveillant, bien que le plaisir soit assombri par le fruit de ses préoccupations.
Le valyrien lança une première phrase enjouée concernant son départ proche pour le Nord, avant de s'arrêter net. Sans doute avait-il senti la tension de Robb, qui se communiquait d'ailleurs invariablement à Vent Gris.
De manière plutôt étonnante, Lucerys comprit immédiatement de quoi il était question, et se lança dans une tirade dont il avait le secret pour tenter de se justifier. Lady Baela semblait avoir montré de la timidité dont il avait simplement cherché à la sortir. Mais le Nordien avait aussi fait sa connaissance et n'avait nullement eu ce problème, ce qui lui laissait penser que le jongleur Lucerys s'était peut-être comporté avec maladresse vis à vis de la dame de Sweetport Sound. Mais cela ne justifiait rien à ces yeux, même si le valyrien semblait trouver flatteur la comparaison avec un loup ailé.
Incapable d'en entendre plus, Robb se leva, et se rapprocha en deux pas de son ami. Son expression restait neutre mais relativement fermée.
-Je crois que tu ne comprends pas bien, Lucerys.
Sa voix, claire et laconique, tranchait avec le long discours du jeune homme quelques secondes plus tôt. Lucerys avait toujours été le plus bavard des deux, et cela ne gênait nullement le Jeune Loup, du moins jusqu'à aujourd'hui.
-Je te connais depuis longtemps et je sais comment tu t'exprimes. C'est pour cela que je ne nourris que peu de doutes sur le fait que tu n'ai été d'aucune mauvaise intention face à lady Baela l'autre jour.
C'était ici le sens de l'amitié de Robb qui parlait, et ce serait sans aucun doute elle qui pardonnerait au Velaryon cet écart de comportement involonaire. Mais dans l'immédiat, c'était avant tout l'héritier du Nord qui parlait, celui qui ne pouvait se permettre de se voir raillé hors du Donjon Rouge par ses propres amis.
-Mais je crois que tu ne comprends pas l'impact que tes mots peuvent avoir. Tu connais la nature de ma situation ici, au Donjon Rouge, et je ne peux nullement me permettre de revoir ma valeur remise en cause, même pour un jeu de mot qui t'a semblé plaisant, auprès d'autres nobles de Westeros.
Il s'interrompit un instant. Sa voix n'avait nullement perdu de sa neutralité, maisla tension qui saisissait le Nordien était bien visible, même s'il se retenait d'éclater.
-Je repars bientôt dans le Nord, Lucerys. Je vais certes retrouver ma famille pour mon plus grand bonheur, mais je vais également me confronter à toutes les grandes familles de la région. Les Omble, les Mormont, les Karstark, les Bolton, les Reed, qui tous nourrissent des doutes légitimes sur les capacités d'un otage du Roi qui n'a jamais connu le Nord à les gouverner à la place de Lord Stark. Il me faudra sans doute des années pour gagner leur confiance, peut-être même n'y arriverais-je jamais, crois-tu vraiment que je puisse laisser passer tes facéties?
La voix du Nordien était légèrement montée sur la fin, et il soupira doucement pour en reprendre le contrôle. Il ne voulait pas se mettre son ami à dos -il n'en avait pas beaucoup-, mais il avait un impératif besoin qu'il comprenne ce que tout cela pouvait signifier pour lui.
-Je sais comment tu es. Tu peux exercer ces jeux de mots avec moi autant que tu veux et cela m'amuse ou m'indiffère selon la situation. Mais je ne peux pas te laisser potentiellement répandre de telles rumeurs, est ce que tu comprends?
Sa voix s'était adoucie. Lucerys était son ami, et il était loin d'être dépourvu de tout sens de la politique. Le Jeune Loup ne doutait pas qu'il comprendrait. Si ce n'était pas le cas, il montrerait les crocs. Peut-être exagérait-il sur l'importance de ce genre d'incidents, sans doute agissait-il plus par crainte de ses propres capacités, plus par superstition qu'autre chose, mais il devait le faire quoi qu'il en soit.
Le Nordien releva la tête lui adressa un signe de tête bienveillant, bien que le plaisir soit assombri par le fruit de ses préoccupations.
Le valyrien lança une première phrase enjouée concernant son départ proche pour le Nord, avant de s'arrêter net. Sans doute avait-il senti la tension de Robb, qui se communiquait d'ailleurs invariablement à Vent Gris.
De manière plutôt étonnante, Lucerys comprit immédiatement de quoi il était question, et se lança dans une tirade dont il avait le secret pour tenter de se justifier. Lady Baela semblait avoir montré de la timidité dont il avait simplement cherché à la sortir. Mais le Nordien avait aussi fait sa connaissance et n'avait nullement eu ce problème, ce qui lui laissait penser que le jongleur Lucerys s'était peut-être comporté avec maladresse vis à vis de la dame de Sweetport Sound. Mais cela ne justifiait rien à ces yeux, même si le valyrien semblait trouver flatteur la comparaison avec un loup ailé.
Incapable d'en entendre plus, Robb se leva, et se rapprocha en deux pas de son ami. Son expression restait neutre mais relativement fermée.
-Je crois que tu ne comprends pas bien, Lucerys.
Sa voix, claire et laconique, tranchait avec le long discours du jeune homme quelques secondes plus tôt. Lucerys avait toujours été le plus bavard des deux, et cela ne gênait nullement le Jeune Loup, du moins jusqu'à aujourd'hui.
-Je te connais depuis longtemps et je sais comment tu t'exprimes. C'est pour cela que je ne nourris que peu de doutes sur le fait que tu n'ai été d'aucune mauvaise intention face à lady Baela l'autre jour.
C'était ici le sens de l'amitié de Robb qui parlait, et ce serait sans aucun doute elle qui pardonnerait au Velaryon cet écart de comportement involonaire. Mais dans l'immédiat, c'était avant tout l'héritier du Nord qui parlait, celui qui ne pouvait se permettre de se voir raillé hors du Donjon Rouge par ses propres amis.
-Mais je crois que tu ne comprends pas l'impact que tes mots peuvent avoir. Tu connais la nature de ma situation ici, au Donjon Rouge, et je ne peux nullement me permettre de revoir ma valeur remise en cause, même pour un jeu de mot qui t'a semblé plaisant, auprès d'autres nobles de Westeros.
Il s'interrompit un instant. Sa voix n'avait nullement perdu de sa neutralité, maisla tension qui saisissait le Nordien était bien visible, même s'il se retenait d'éclater.
-Je repars bientôt dans le Nord, Lucerys. Je vais certes retrouver ma famille pour mon plus grand bonheur, mais je vais également me confronter à toutes les grandes familles de la région. Les Omble, les Mormont, les Karstark, les Bolton, les Reed, qui tous nourrissent des doutes légitimes sur les capacités d'un otage du Roi qui n'a jamais connu le Nord à les gouverner à la place de Lord Stark. Il me faudra sans doute des années pour gagner leur confiance, peut-être même n'y arriverais-je jamais, crois-tu vraiment que je puisse laisser passer tes facéties?
La voix du Nordien était légèrement montée sur la fin, et il soupira doucement pour en reprendre le contrôle. Il ne voulait pas se mettre son ami à dos -il n'en avait pas beaucoup-, mais il avait un impératif besoin qu'il comprenne ce que tout cela pouvait signifier pour lui.
-Je sais comment tu es. Tu peux exercer ces jeux de mots avec moi autant que tu veux et cela m'amuse ou m'indiffère selon la situation. Mais je ne peux pas te laisser potentiellement répandre de telles rumeurs, est ce que tu comprends?
Sa voix s'était adoucie. Lucerys était son ami, et il était loin d'être dépourvu de tout sens de la politique. Le Jeune Loup ne doutait pas qu'il comprendrait. Si ce n'était pas le cas, il montrerait les crocs. Peut-être exagérait-il sur l'importance de ce genre d'incidents, sans doute agissait-il plus par crainte de ses propres capacités, plus par superstition qu'autre chose, mais il devait le faire quoi qu'il en soit.
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À ma demi-surprise, mon interlocuteur me répondit de manière sèche malgré tout, et moi qui pensait que lui couper l'herbe sous le pied désamorcerait la flèche avant qu'il ne la tire... Un bel échec, né d'une superstition engendrée par ma confiance excessive en mes aptitudes d'orateur. Après tout, ma verve me valait souvent une comparaison aussi improbable que vraie, celle de jouer avec les mots tel un jongleur avec ses balles. Cela m'amusait, d'ailleurs.
Je fixai mon ami, d'un air rendu hébété par l'étonnement. Ce dernier céda cependant rapidement sa place à un sourire espiègle, maintenant bien connu du Jeune Loup. Il ne pourrait me le retirer, qu'il sorte ses crocs ou non... Quoique la réflexion ne s'applique pas aussi bien à son Sombreloup.
- Oh si, je comprends que je suis parvenu à t'irriter... Tu es quelqu'un d'assez impassible, en soi une bonne chose, quoi de mieux pour qu'on ne devine pas tes pensées face à une situation quelconque ? Une qualité donnée à une personne faite pour régner sur le Nord, à n'en pas douter. Toujours est-il que j'étais curieux, de te voir un peu énervé.
Je marquai une pause avant de reprendre, tout de même contraint à chercher quelques peu mes mots. Je décidai de le taquiner un peu plus, qui aime bien châtie bien, après tout.
- Je maintiens cela dit que le but était avant tout de la détendre, même si à ta réaction, tu n'as pas eu ce problème... Ma foi. Une compagnie seigneuriale est peut être plus relaxante, ou encourage à se montrer détendue... On connait tous les avantages qu'aurait une Solverre à te séduire.
Je fis ensuite le choix de ne pas le faire repartir de plus belle, arborant un air plus sérieux.
- Mais je comprends ta position, à ce titre je m'excuse pour cette petite vanne. Cela dit, je doute que les mots d'une fille qui finira malheureusement par servir d'utérus et passer son temps avec ses enfants ou â coudre, ou à prier si elle ne trouve pas d'époux et devient Septa, aient une quelconque importance pour ton futur rôle. C'est bien dommage d'ailleurs, Baela est belle et ne manque pas de culture. En parlant du Nord, j'aurais voulu t'accompagner mais c'est malheureusement compromis pour divers affaires. J'espère que tu auras l'amabilité de m'inviter pour un séjour dans le froid et que tu me feras un jour visiter Winterfell comme tu l'as fait pour le Donjon Rouge il y a 3 ans.
Je conclus de manière positive avec mon sourire enjôleur habituel, séduisant sans doute plus les ladies que mon ami nordien -quoique, nous n'avions jamais vraiment abordé ce genre de sujet-, mais montrant toujours ma bienveillance avec efficacité. J'espérais maintenant me tirer de ce malentendu sans une morsure de Vent Gris, toujours agité. Le loup pouvait s'avérer aussi mignon que féroce, à l'instar de son maître munie d'une bâtarde... Ou de mon humble personne muni d'une courte ou d'une lance, outil de mort récemment maitrisé.
Je fixai mon ami, d'un air rendu hébété par l'étonnement. Ce dernier céda cependant rapidement sa place à un sourire espiègle, maintenant bien connu du Jeune Loup. Il ne pourrait me le retirer, qu'il sorte ses crocs ou non... Quoique la réflexion ne s'applique pas aussi bien à son Sombreloup.
- Oh si, je comprends que je suis parvenu à t'irriter... Tu es quelqu'un d'assez impassible, en soi une bonne chose, quoi de mieux pour qu'on ne devine pas tes pensées face à une situation quelconque ? Une qualité donnée à une personne faite pour régner sur le Nord, à n'en pas douter. Toujours est-il que j'étais curieux, de te voir un peu énervé.
Je marquai une pause avant de reprendre, tout de même contraint à chercher quelques peu mes mots. Je décidai de le taquiner un peu plus, qui aime bien châtie bien, après tout.
- Je maintiens cela dit que le but était avant tout de la détendre, même si à ta réaction, tu n'as pas eu ce problème... Ma foi. Une compagnie seigneuriale est peut être plus relaxante, ou encourage à se montrer détendue... On connait tous les avantages qu'aurait une Solverre à te séduire.
Je fis ensuite le choix de ne pas le faire repartir de plus belle, arborant un air plus sérieux.
- Mais je comprends ta position, à ce titre je m'excuse pour cette petite vanne. Cela dit, je doute que les mots d'une fille qui finira malheureusement par servir d'utérus et passer son temps avec ses enfants ou â coudre, ou à prier si elle ne trouve pas d'époux et devient Septa, aient une quelconque importance pour ton futur rôle. C'est bien dommage d'ailleurs, Baela est belle et ne manque pas de culture. En parlant du Nord, j'aurais voulu t'accompagner mais c'est malheureusement compromis pour divers affaires. J'espère que tu auras l'amabilité de m'inviter pour un séjour dans le froid et que tu me feras un jour visiter Winterfell comme tu l'as fait pour le Donjon Rouge il y a 3 ans.
Je conclus de manière positive avec mon sourire enjôleur habituel, séduisant sans doute plus les ladies que mon ami nordien -quoique, nous n'avions jamais vraiment abordé ce genre de sujet-, mais montrant toujours ma bienveillance avec efficacité. J'espérais maintenant me tirer de ce malentendu sans une morsure de Vent Gris, toujours agité. Le loup pouvait s'avérer aussi mignon que féroce, à l'instar de son maître munie d'une bâtarde... Ou de mon humble personne muni d'une courte ou d'une lance, outil de mort récemment maitrisé.
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Le sourire de Lucerys eut tôt fait de s'effacer quand il se rendit compte des raisons pour lesquelles Robb semblait en colère contre lui. Lui qui parlait souvent avec légèreté, se rendait compte qu'il existait des sujets sur lesquels le Nordien refusait les facéties du Velaryon. Il se moquait de comment le valyrien le nommait lors de leurs rencontres ou de leurs entraînements, mais il ne laisserait jamais passer ce genre de comportements en son absence. Port-Réal était un endroit où les rumeurs se répandaient rapidement -on pouvait s'en rendre compte quand on constatait que la moitié des Sept Couronnes ne parlaient que du mariage secret entre la Princesse Arianne Martell et le capitaine des Manteaux Rouges de Tywin Lannister! Mais qu'importe ce qu'il pensait de lady Solverre -bien qu'entendre parler d'une Dame en des termes si peu flatteurs faisait grincer des dents le galant Robb-, le risque était présent! Sans doute le dénommé Daemon Sand ne s'attendait pas à voir son nom chuchoté par tous les courtisans du Donjon Rouge.
-Qu'importe ce que tu penses de lady Solverre, Lucerys, si tu n'as pas conscience de la rapidité avec laquelle les plus petites rumeurs peuvent prendre en ampleur et en portée à Port-Réal, alors peut-être n'es-tu pas ici depuis assez longtemps.
Ou peut-être lui-même était ici depuis beaucoup trop longtemps. C'était même le plus probable, bien que le Nordien refusa de l'exprimer à voix haute. Lui qui d'ordinaire s'amusait des étranges manières du Velaryon, s'en agaçait aujourd'hui plus qu'autre chose. La nonchalance qu'il affichait en toute situation, même les plus sérieuses, donnait en cet instant l'impression au Jeune Loup de s'adresser à un mur.
Néanmoins, le valyrien s'excusa auprès de lui, ce qui calma le Nordien, qui se détendit manifestement. Il n'était pas sûr de savoir si la raison profonde de sa colère avait été comprise par Lucerys, mais il pouvait penser qu'ils étaient suffisamment amis pour se dire que, si cela comptait pour Robb, le Velaryon ferait attention. Il se rassit donc pour l'inviter à en faire de même, lui remplissant aimable une coupe de fin. Le Nordien choisit de considérer le sujet comme clôs -si Lucerys était de façon suffisamment stupide pour laisser cela se reproduire, ce qu'il ne pensait pas-, alors il serait temps de lui montrer l'étendue de sa colère.
-J'aurais bien aimé que tu sois du voyage, je suis navré que ce ne soit pas possible. Puis-je savoir ce qui te retiens au Donjon Rouge?
Robb avait reprit sa décontraction habituelle en face de son ami, souriant légèrement à l'évocation de ce premier jour du Velaryon au palais royal. C'était en effet à lui qu'était revenu la responsabilité de l'accueil de Lucerys, et ils s'étaient bien vite découverts de nombreux points communs, tant en termes d'intérêts qu'en vision du monde.
-Si tu étais venu avec moi, j'aurais été un bien piètre guide de Winterfell comme tu le sais! Mais si tu as un jour l'occasion de voyager en direction du Nord, tu y seras toujours le bienvenu, cela va de soi.
Robb fit mine de trinquer avec lui avant de boire quelques gorgées de vin. L'imminence de ce départ le remplissait à la fois de joie d'inquiétude. S'il avait appris à rester indifférent au mépris des sudiers au Donjon Rouge, il n'ignorait pas qu'il aurait également affaire au mépris des Nordiens à son retour, ce qui lui inspirait beaucoup plus de tristesse et de nervosité, il fallait bien l'avouer.
-Vous pourrez profiter de mon absence pour vous entraîner sans moi, vous et le Prince! Il me faudra surtout ne pas perdre la main pendant ce voyage, pour ne pas vous donner la victoire trop facile à mon retour.
-Qu'importe ce que tu penses de lady Solverre, Lucerys, si tu n'as pas conscience de la rapidité avec laquelle les plus petites rumeurs peuvent prendre en ampleur et en portée à Port-Réal, alors peut-être n'es-tu pas ici depuis assez longtemps.
Ou peut-être lui-même était ici depuis beaucoup trop longtemps. C'était même le plus probable, bien que le Nordien refusa de l'exprimer à voix haute. Lui qui d'ordinaire s'amusait des étranges manières du Velaryon, s'en agaçait aujourd'hui plus qu'autre chose. La nonchalance qu'il affichait en toute situation, même les plus sérieuses, donnait en cet instant l'impression au Jeune Loup de s'adresser à un mur.
Néanmoins, le valyrien s'excusa auprès de lui, ce qui calma le Nordien, qui se détendit manifestement. Il n'était pas sûr de savoir si la raison profonde de sa colère avait été comprise par Lucerys, mais il pouvait penser qu'ils étaient suffisamment amis pour se dire que, si cela comptait pour Robb, le Velaryon ferait attention. Il se rassit donc pour l'inviter à en faire de même, lui remplissant aimable une coupe de fin. Le Nordien choisit de considérer le sujet comme clôs -si Lucerys était de façon suffisamment stupide pour laisser cela se reproduire, ce qu'il ne pensait pas-, alors il serait temps de lui montrer l'étendue de sa colère.
-J'aurais bien aimé que tu sois du voyage, je suis navré que ce ne soit pas possible. Puis-je savoir ce qui te retiens au Donjon Rouge?
Robb avait reprit sa décontraction habituelle en face de son ami, souriant légèrement à l'évocation de ce premier jour du Velaryon au palais royal. C'était en effet à lui qu'était revenu la responsabilité de l'accueil de Lucerys, et ils s'étaient bien vite découverts de nombreux points communs, tant en termes d'intérêts qu'en vision du monde.
-Si tu étais venu avec moi, j'aurais été un bien piètre guide de Winterfell comme tu le sais! Mais si tu as un jour l'occasion de voyager en direction du Nord, tu y seras toujours le bienvenu, cela va de soi.
Robb fit mine de trinquer avec lui avant de boire quelques gorgées de vin. L'imminence de ce départ le remplissait à la fois de joie d'inquiétude. S'il avait appris à rester indifférent au mépris des sudiers au Donjon Rouge, il n'ignorait pas qu'il aurait également affaire au mépris des Nordiens à son retour, ce qui lui inspirait beaucoup plus de tristesse et de nervosité, il fallait bien l'avouer.
-Vous pourrez profiter de mon absence pour vous entraîner sans moi, vous et le Prince! Il me faudra surtout ne pas perdre la main pendant ce voyage, pour ne pas vous donner la victoire trop facile à mon retour.
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« Peut être n'es-tu pas ici depuis assez longtemps »
Les mots résonnèrent quelques peu dans mon esprit. Je me surpris également à acquiescer lentement, quelques peu hébété. Le contredire s'avérerait difficile sur ce coup, la méfiance maladive, proche de la paranoïa pour certains, peinait encore à élire domicile dans mon esprit... Pour le moment. À vrai dire, j'en tirais une certaine fierté, mais une légère peine, voir pitié, m'envahissait à l'idée que l'âme de Robb soit tant imprégnée de cette... Coutume implicite du Donjon Rouge.
Le gain en puissance demeurait effectivement plus rapide pour les rumeurs que pour les seigneurs, à n'en pas douter... Qui de mieux que moi ainsi que le pauvre Bâtard de la Grâcedieu pour en prendre conscience ?
Un homme de valeur, pourtant actuellement proie au pire des destins...
- Il est vrai que je devrais être bien placé pour connaître l'impact des rumeurs sur une personne... Daemon en est le parfait exemple. Il ne m'a d'ailleurs jamais dit si on l'accusait à tort ou non, car au final, la vérité importe peu. En ce bas monde, peu importe le vrai, tout est une question de ce qu'une poignée d'individus pensent... Enfin, inutile de philosopher sur le sujet pendant des décennies et de se gâcher l'après midi. Il n'y a pas de conséquences sur ce coup, il n'y en aura pas de prochain, tu es soulagé et j'en ai tiré une leçon. En résumé.
Je pris sa décision de s'asseoir et de me servir comme un acquiescement, suivis d'ailleurs d'un assainissement de l'atmosphère, à la fois perceptible par le changement de comportement du Sombreloup -ne me montrant plus fièrement et agressivement ses crocs- ainsi que par l'invitation à la table de son maître. Le changement de sujet constituait également un bon indicateur. Je le rejoignis donc de suite, prenant une légère gorgée de vin.
- Des affaires avec Monford, en résumé. Ah... Ce cher Lord que je méprise tant, aussi étrange que cela puisse paraître pour toi, ce que je peux comprendre. J'ai la chance d'avoir grandi parmi les miens, mais je ne nourris pour eux aucun amour. C'est bien triste.
Je le pensais sincèrement, et arborais véritablement un air attristé lors de cette petite mention de Lord Velaryon.
- Enfin, je ne serais pas là pour partager ce moment avec toi. Cela aussi m'attriste. Du soutien ou simplement quelqu'un pour partager ta joie t'aurais sans doute fait le plus grand bien, mais ni moi, ni Aegon, ne sommes disponibles... C'est bien dommage. Un proche peut toujours servir, dans ces moments. Je ne peux pas dire que je prierais pour toi, mais mes pensées et ma sympathie valent milles prières auprès de ces dieux sourds que sont les sept... Je me demande si je ne devrais pas me convertir secrètement à tes croyances. Les vieux dieux sont bien plus fascinants... Mais j'essaie de voir le bon côté. La prochaine fois, tu pourras me faire visiter Winterfell toi-même. Honnêtement, je préfères ça que d'être guidé par un servant quelconque ou un inconnu. C'est plus... Intime ? Je suppose.
Je marquai une pause, comme perdu dans mes réflexions et mes fantasmes du Nord, contrée inconnue, si différente d'ici, sonnant à mon oreille comme un monde inconnu ne demandant qu'à se faire explorer. Je soupirai, avant de reprendre une gorgée, surpris par ma propre humeur, plus maussade que je ne le supposais. Un léger sourire orna mon visage lorsqu'il mentionna l'entrainement.
- Oh ne t'en fais pas. Je me défoulais déjà un peu avant, seul. Le fait de ne pas pouvoir venir me contrarie plus que je n'aimerais, malheureusement, peu importe mes heures lance en main, cela ne me rassérène pas du tout. Je me demande si on pourra un jour s'affronter à Winterfell, cela changerait, de se battre dans un milieu moins favorable au niveau climatique que la capitale... Mais pei importe. Parlons plutôt de toi. Ne doutes pas de tes capacités à diriger. Tu as eu la même éducation qu'un homme qui gouvernera les sept couronnes, alors tu devrais facilement prendre en main une seule d'entre elles... Leur doutes sont légitimes, mais ce n'est pas comme si tu avais souhaité te rendre ici. Ils n'ont pas douté de ton père après sa défaite, non ? Pourtant, mener ses hommes vers un échec n'est pas la meilleure des choses. Tu es autant victime d'eux et tu n'as commis aucune erreur. Et qu'ils le veuillent ou non, tu es nordien. On le voit à tes traits, ta carrure, ton talent pour les armes... Et puis, tu es un homme juste -qui sait s'imposer comme tu viens de me le montrer-, si ils ne croient pas en ta valeur, prends les un à un en duel. Ils seront bien forcés de te respecter... Ou je suis naïf. Qu'est-ce que quelqu'un comme moi peut comprendre à de tels enjeux ?
Je conclus, à demi sérieux, â demi farceur par moment, mais pensant chaque fragment de ma phrase.
Les mots résonnèrent quelques peu dans mon esprit. Je me surpris également à acquiescer lentement, quelques peu hébété. Le contredire s'avérerait difficile sur ce coup, la méfiance maladive, proche de la paranoïa pour certains, peinait encore à élire domicile dans mon esprit... Pour le moment. À vrai dire, j'en tirais une certaine fierté, mais une légère peine, voir pitié, m'envahissait à l'idée que l'âme de Robb soit tant imprégnée de cette... Coutume implicite du Donjon Rouge.
Le gain en puissance demeurait effectivement plus rapide pour les rumeurs que pour les seigneurs, à n'en pas douter... Qui de mieux que moi ainsi que le pauvre Bâtard de la Grâcedieu pour en prendre conscience ?
Un homme de valeur, pourtant actuellement proie au pire des destins...
- Il est vrai que je devrais être bien placé pour connaître l'impact des rumeurs sur une personne... Daemon en est le parfait exemple. Il ne m'a d'ailleurs jamais dit si on l'accusait à tort ou non, car au final, la vérité importe peu. En ce bas monde, peu importe le vrai, tout est une question de ce qu'une poignée d'individus pensent... Enfin, inutile de philosopher sur le sujet pendant des décennies et de se gâcher l'après midi. Il n'y a pas de conséquences sur ce coup, il n'y en aura pas de prochain, tu es soulagé et j'en ai tiré une leçon. En résumé.
Je pris sa décision de s'asseoir et de me servir comme un acquiescement, suivis d'ailleurs d'un assainissement de l'atmosphère, à la fois perceptible par le changement de comportement du Sombreloup -ne me montrant plus fièrement et agressivement ses crocs- ainsi que par l'invitation à la table de son maître. Le changement de sujet constituait également un bon indicateur. Je le rejoignis donc de suite, prenant une légère gorgée de vin.
- Des affaires avec Monford, en résumé. Ah... Ce cher Lord que je méprise tant, aussi étrange que cela puisse paraître pour toi, ce que je peux comprendre. J'ai la chance d'avoir grandi parmi les miens, mais je ne nourris pour eux aucun amour. C'est bien triste.
Je le pensais sincèrement, et arborais véritablement un air attristé lors de cette petite mention de Lord Velaryon.
- Enfin, je ne serais pas là pour partager ce moment avec toi. Cela aussi m'attriste. Du soutien ou simplement quelqu'un pour partager ta joie t'aurais sans doute fait le plus grand bien, mais ni moi, ni Aegon, ne sommes disponibles... C'est bien dommage. Un proche peut toujours servir, dans ces moments. Je ne peux pas dire que je prierais pour toi, mais mes pensées et ma sympathie valent milles prières auprès de ces dieux sourds que sont les sept... Je me demande si je ne devrais pas me convertir secrètement à tes croyances. Les vieux dieux sont bien plus fascinants... Mais j'essaie de voir le bon côté. La prochaine fois, tu pourras me faire visiter Winterfell toi-même. Honnêtement, je préfères ça que d'être guidé par un servant quelconque ou un inconnu. C'est plus... Intime ? Je suppose.
Je marquai une pause, comme perdu dans mes réflexions et mes fantasmes du Nord, contrée inconnue, si différente d'ici, sonnant à mon oreille comme un monde inconnu ne demandant qu'à se faire explorer. Je soupirai, avant de reprendre une gorgée, surpris par ma propre humeur, plus maussade que je ne le supposais. Un léger sourire orna mon visage lorsqu'il mentionna l'entrainement.
- Oh ne t'en fais pas. Je me défoulais déjà un peu avant, seul. Le fait de ne pas pouvoir venir me contrarie plus que je n'aimerais, malheureusement, peu importe mes heures lance en main, cela ne me rassérène pas du tout. Je me demande si on pourra un jour s'affronter à Winterfell, cela changerait, de se battre dans un milieu moins favorable au niveau climatique que la capitale... Mais pei importe. Parlons plutôt de toi. Ne doutes pas de tes capacités à diriger. Tu as eu la même éducation qu'un homme qui gouvernera les sept couronnes, alors tu devrais facilement prendre en main une seule d'entre elles... Leur doutes sont légitimes, mais ce n'est pas comme si tu avais souhaité te rendre ici. Ils n'ont pas douté de ton père après sa défaite, non ? Pourtant, mener ses hommes vers un échec n'est pas la meilleure des choses. Tu es autant victime d'eux et tu n'as commis aucune erreur. Et qu'ils le veuillent ou non, tu es nordien. On le voit à tes traits, ta carrure, ton talent pour les armes... Et puis, tu es un homme juste -qui sait s'imposer comme tu viens de me le montrer-, si ils ne croient pas en ta valeur, prends les un à un en duel. Ils seront bien forcés de te respecter... Ou je suis naïf. Qu'est-ce que quelqu'un comme moi peut comprendre à de tels enjeux ?
Je conclus, à demi sérieux, â demi farceur par moment, mais pensant chaque fragment de ma phrase.
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Il semblait à Robb que sa dernière pique avait mouche, car il évoqua combien les rumeurs étaient faciles à répandre, et promptes à répandre leurs fruits. Il parlait de Daemon Sand -il semblait l'avoir rencontré en personne, ce que le Nordien ignorait jusqu'ici-, et reconnut que ce genre de comportements avait des conséquences. Cela suffisait au Jeune Loup, qui ne pensait pas devoir avoir cette conversation avec Lucerys une seconde fois. Le sujet était donc clôs, pour son plus grand plaisir, car il n'aimait pas se quereller sérieusement avec son ami Velaryon.
Robb l'interrogea sur les affaires qui le retenaient à Port-Réal, car en réalité il s'intéressait sincèrement à ce qui pouvait bien se passer dans la vie du valyrien. Il se connaissait depuis trois ans, après tout. Mais, comme à chaque fois quand ce genre de sujets était abordés, le Nordien grinça intérieurement des dents quand il l'entendit parler de sa famille en termes peu élogieux. Certes, leurs situations étaient parfaitement différentes, mais il avait toujours eu du mal à comprendre ce qui pouvait bien créer chez Lucerys tant d'indifférence vis-à-vis des siens. Mais il reconnaissait sans peine que cela était dû plus à son propre passé qu'au valyrien en tant que tel. Il répondit donc:
-Au moins tu es impliqué dans les affaires de ta famille, c'est tout de même une grande chose! Mais puis-je te demander pourquoi tu sembles ressentir tant d'inimitié à l'encontre de ta famille? Il est vrai que cela est difficile à comprendre pour moi.
Et il ne demandait pas mieux que de comprendre, après tout! Lucerys avait quitté les siens trois ans plus tôt pour représenter sa famille auprès des Targaryen, et plus particulièrement auprès du Prince Aegon. Les raisons de ce départ étaient-elles autres que diplomatiques?
Il semblait néanmoins désolé de ne pas pouvoir l'accompagner, autant pour être à ses côtés que pour partager le passionnant voyage que cela serait. Cela touchait le Nordien, qui hochait doucement la tête en l'écoutant. Il était content de savoir que deux de ses plus proches amis, Aegon et Lucerys, penseraient à lui alors qu'il serait sur les routes de Westeros. Même quand le Prince partait pour Peyredragon, il ne restait pas absent du Donjon Rouge aussi longtemps, et ce serait donc une première véritable séparation pour le duo de gosses qui autrefois se poursuivait dans les couloirs du palais.
Mais la suite des paroles de Lucerys surprit un peu plus le Jeune Loup, qui ne s'attendait pas à ce qu'il tente de le rassurer ce qui devrait lui arriver dans le Nord. Bien sûr, il connaissait déjà la plupart des réflexions pour les avoir envisagées depuis longtemps -pourquoi devrait-il payer par le mépris des Nordiens une situation qu'il n'avait pas souhaité un seul jour de sa vie?- à part une seule. Il était vrai qu'il avait reçu l'éducation d'un futur Roi! Il n'ignorait pas sa chance à ce sujet, d'avoir eu les mêmes professeurs que son ami Targaryen, mais il n'avait jamais pensé à cela en termes d'atout pour la future gouvernance du Nord. Il n'était de toute façon pas persuadé que ses futures vassaux voient ainsi la chose, par ailleurs. Il lui serait nécessaire de montrer les crocs.
Quoi qu'il en soit, les paroles du valyrien touchaient Robb, même s'il avait conscience qu'il aurait besoin de plus que cela pour convaincre les Omble ou les Mormont. Il but une gorgée de vin, mais son esprit était tellement loin que cela aurait pu tout aussi bien être du jus de betterave.
-Ton soutien me touche sincèrement, Lucerys, sache-le. Mais les vassaux du seigneur mon père ne l'entendront pas ainsi. Qu'importe les raisons de ma présence ici, ou même ma propre volonté, le fait est que vivre dans le Nord, ce n'est pas comme vivre sur les Terres de la Couronnes. Il y a le climat, le Mur, les sauvageons, l'Hiver... et si leur seigneur est incapable de comprendre cela, alors il peut mener toute la région au désastre. C'est l'une des raisons pour lesquelles les Stark ont d'ailleurs toujours été à la tête du Nord: en tant que Rois, puis que suzerains, ils ont été les plus à même de faire face à toutes ces choses, et ont sans cesse mérité la fidélité de leurs vassaux. C'est la première fois, pour autant que je sache, qu'ils risquent de se retrouver gouvernés par quelqu'un qui ne comprend pas le Nord.
Robb but de nouveau une gorgée de vin, comme pour faciliter l'explication de cette amère et difficile vérité. La plupart des familles nordiennes avaient connu la gouvernance de son père, parfois même de son oncle et de son grand-père avant lui. L'héritage des Stark était particulièrement ancien et honorable, ce qui ne le rendait que plus lourd à porter pour lui, malgré tout ses efforts pour lui offrir le piédestal qu'il méritait.
-Mais je leur montrerai. Après tout, ici je suis méprisé pour être un Nordien, là-bas je serai méprisé pour être un sudier, ce ne sera rien de bien nouveau pour moi!
Le Jeune Loup eut un rire ironique mais également farceur. Les manières de jongleur de son ami Lucerys déteindraient-elles sur lui?
Robb l'interrogea sur les affaires qui le retenaient à Port-Réal, car en réalité il s'intéressait sincèrement à ce qui pouvait bien se passer dans la vie du valyrien. Il se connaissait depuis trois ans, après tout. Mais, comme à chaque fois quand ce genre de sujets était abordés, le Nordien grinça intérieurement des dents quand il l'entendit parler de sa famille en termes peu élogieux. Certes, leurs situations étaient parfaitement différentes, mais il avait toujours eu du mal à comprendre ce qui pouvait bien créer chez Lucerys tant d'indifférence vis-à-vis des siens. Mais il reconnaissait sans peine que cela était dû plus à son propre passé qu'au valyrien en tant que tel. Il répondit donc:
-Au moins tu es impliqué dans les affaires de ta famille, c'est tout de même une grande chose! Mais puis-je te demander pourquoi tu sembles ressentir tant d'inimitié à l'encontre de ta famille? Il est vrai que cela est difficile à comprendre pour moi.
Et il ne demandait pas mieux que de comprendre, après tout! Lucerys avait quitté les siens trois ans plus tôt pour représenter sa famille auprès des Targaryen, et plus particulièrement auprès du Prince Aegon. Les raisons de ce départ étaient-elles autres que diplomatiques?
Il semblait néanmoins désolé de ne pas pouvoir l'accompagner, autant pour être à ses côtés que pour partager le passionnant voyage que cela serait. Cela touchait le Nordien, qui hochait doucement la tête en l'écoutant. Il était content de savoir que deux de ses plus proches amis, Aegon et Lucerys, penseraient à lui alors qu'il serait sur les routes de Westeros. Même quand le Prince partait pour Peyredragon, il ne restait pas absent du Donjon Rouge aussi longtemps, et ce serait donc une première véritable séparation pour le duo de gosses qui autrefois se poursuivait dans les couloirs du palais.
Mais la suite des paroles de Lucerys surprit un peu plus le Jeune Loup, qui ne s'attendait pas à ce qu'il tente de le rassurer ce qui devrait lui arriver dans le Nord. Bien sûr, il connaissait déjà la plupart des réflexions pour les avoir envisagées depuis longtemps -pourquoi devrait-il payer par le mépris des Nordiens une situation qu'il n'avait pas souhaité un seul jour de sa vie?- à part une seule. Il était vrai qu'il avait reçu l'éducation d'un futur Roi! Il n'ignorait pas sa chance à ce sujet, d'avoir eu les mêmes professeurs que son ami Targaryen, mais il n'avait jamais pensé à cela en termes d'atout pour la future gouvernance du Nord. Il n'était de toute façon pas persuadé que ses futures vassaux voient ainsi la chose, par ailleurs. Il lui serait nécessaire de montrer les crocs.
Quoi qu'il en soit, les paroles du valyrien touchaient Robb, même s'il avait conscience qu'il aurait besoin de plus que cela pour convaincre les Omble ou les Mormont. Il but une gorgée de vin, mais son esprit était tellement loin que cela aurait pu tout aussi bien être du jus de betterave.
-Ton soutien me touche sincèrement, Lucerys, sache-le. Mais les vassaux du seigneur mon père ne l'entendront pas ainsi. Qu'importe les raisons de ma présence ici, ou même ma propre volonté, le fait est que vivre dans le Nord, ce n'est pas comme vivre sur les Terres de la Couronnes. Il y a le climat, le Mur, les sauvageons, l'Hiver... et si leur seigneur est incapable de comprendre cela, alors il peut mener toute la région au désastre. C'est l'une des raisons pour lesquelles les Stark ont d'ailleurs toujours été à la tête du Nord: en tant que Rois, puis que suzerains, ils ont été les plus à même de faire face à toutes ces choses, et ont sans cesse mérité la fidélité de leurs vassaux. C'est la première fois, pour autant que je sache, qu'ils risquent de se retrouver gouvernés par quelqu'un qui ne comprend pas le Nord.
Robb but de nouveau une gorgée de vin, comme pour faciliter l'explication de cette amère et difficile vérité. La plupart des familles nordiennes avaient connu la gouvernance de son père, parfois même de son oncle et de son grand-père avant lui. L'héritage des Stark était particulièrement ancien et honorable, ce qui ne le rendait que plus lourd à porter pour lui, malgré tout ses efforts pour lui offrir le piédestal qu'il méritait.
-Mais je leur montrerai. Après tout, ici je suis méprisé pour être un Nordien, là-bas je serai méprisé pour être un sudier, ce ne sera rien de bien nouveau pour moi!
Le Jeune Loup eut un rire ironique mais également farceur. Les manières de jongleur de son ami Lucerys déteindraient-elles sur lui?
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Je m'attendais à ce que le fait de mentionner le cher cousin de mon père, pose problème... Mon camarade nordien ne manquait pas d'ouverture d'esprit, mais comme tout le monde, certain sujets demeuraient éternellement proie à l'incompréhension ou l'intolérance... Une simple vérité générale, régnant autant sur les humains que les dieux.
À vrai dire, j'ignorais moi-même d'où provenait ce mélange de haine, d'indifférence et de rage à l'encontre des miens. Mon géniteur ne possédait pas ce que l'on pourrait appeler la fibre paternelle, mais j'éprouvais pour lui un certain sens du respect. Lorsque l'absence d'héritier principal commença à peser, il n'hésita pas à prendre les mesures nécessaires pour m'éduquer comme un futur Lord Velaryon. La qualité de mon éducation faisait, sans nul doute, pâle figure comparée à celle des deux princes -car bien que simples Suzerains, le sang des Rois de l'Hiver coulait dans les veines des Stark-, mais restait fort correcte.
Concernant Monford et sa progéniture, en revanche... Je le méprisais pour son inaction, son inertie. Un Lord se devait de représenter un modèle pour ses sujets, aussi peu nombreux soient-ils, et cela s'appliquait encore plus pour les membres de sa famille. Comment voulez-vous plaire à ceux que vous devez diriger si même votre propre sang fantasme à l'idée de vous cracher au visage ?
Je n'appréciais guère ce sujet, pour rester parfaitement honnête avec moi-même, mais que pouvais-je refuser à mon fidèle ami ? Mon débit de parole s'avéra lent, ma voix plutôt froide voir morte, désincarnée, contrastant donc avec ma vitalité, mon espièglerie, voir mon air enfantin, habituels.
- Que dire... Je pense que dans une certaine mesure, nos approches de nos pères se rapprochent... J'ai grandi avec et sans le mien, car il était assez absent, et peu aimant... Certains hommes ne sont pas faits pour enfanter, en résumé. Je ressens cependant une certaine reconnaissance pour son initiative de m'éduquer comme l'est actuellement Monterys.
Un léger sourire orna mon visage, assez énigmatique de par ses composantes, à savoir, l'amertume, la tristesse et la jalousie.
- Concernant le Lord... Il incarne pour moi tout ce qu'un leader, aussi petit soit-il, ne doit pas être. Je ne peux m'empêcher de le voir comme une pierre branlante de plus dans l'édifice familial, comme une insulte à l'héritage déjà malmené de Corlys... Je le méprise, tout simplement. Je ne peux qu'espérer que son fils deviendra un meilleur homme que lui.
Je m'arrêtai là, choisissant de rester sobre en jouant de mon total non-amour du sujet, pour éviter de dévoiler des aspects plus sombres de ma personnalités, pour le moment scellés quelque part au fond de mon esprit, croissant d'une manière limitée, mais grandissant quand même... Le pire pourrait arriver un jour, à n'en pas douter. J'espérerais que ce jour là, les dieux, si ils existent, resteront aussi impotents qu'actuellement, car ma cause est juste.
Je me surpris à boire une gorgée à chaque phrase, comme pour me donner du courage... Une superstition bien hypocrite, car le breuvage manquait cruellement de force pour démêler ma langue nouée... Enfin. Pas plus mal. Le plus dur venait de passer, j'écoutais donc mon ami déballer son sac avec attention.
- Bwarf... Tu t'adapteras vite. Il ne faut pas longtemps pour appréhender une région... J'ajouterais que résider éternellement au même endroit peut endormir les sens, la méfiance, limer l'intelligence ou l'imagination via l'habitude... Or, tu disposeras d'un oeil nouveau. Je continue de penser que tu ne manques pas d'atout. Et puis, ce n'est pas comme si tu n'avais pas étudié le sujet. Je ne serais même pas étonné de voir que tu en connais plus qu'eux. Voilà qui serait cocasse.
Sa blague, ou plutôt son jeu de mot, m'arrachèrent un léger rire tandis que je jouais avec mon verre à demi-plein, à demi-vide, un peu comme mon coeur. Étonnamment creux malgré ses parois épaisses et son contenu sanguin, tantôt bordeaux, tantôt betterave, tantôt écarlate.
- C'est l'esprit, tu vois ! Tu connais les règles du jeu, tu y as évolué depuis toujours... Alors qu'eux n'ont jamais eu affaire à un sudiste. Ce sont eux les débutants dans cette affaire.
À vrai dire, j'ignorais moi-même d'où provenait ce mélange de haine, d'indifférence et de rage à l'encontre des miens. Mon géniteur ne possédait pas ce que l'on pourrait appeler la fibre paternelle, mais j'éprouvais pour lui un certain sens du respect. Lorsque l'absence d'héritier principal commença à peser, il n'hésita pas à prendre les mesures nécessaires pour m'éduquer comme un futur Lord Velaryon. La qualité de mon éducation faisait, sans nul doute, pâle figure comparée à celle des deux princes -car bien que simples Suzerains, le sang des Rois de l'Hiver coulait dans les veines des Stark-, mais restait fort correcte.
Concernant Monford et sa progéniture, en revanche... Je le méprisais pour son inaction, son inertie. Un Lord se devait de représenter un modèle pour ses sujets, aussi peu nombreux soient-ils, et cela s'appliquait encore plus pour les membres de sa famille. Comment voulez-vous plaire à ceux que vous devez diriger si même votre propre sang fantasme à l'idée de vous cracher au visage ?
Je n'appréciais guère ce sujet, pour rester parfaitement honnête avec moi-même, mais que pouvais-je refuser à mon fidèle ami ? Mon débit de parole s'avéra lent, ma voix plutôt froide voir morte, désincarnée, contrastant donc avec ma vitalité, mon espièglerie, voir mon air enfantin, habituels.
- Que dire... Je pense que dans une certaine mesure, nos approches de nos pères se rapprochent... J'ai grandi avec et sans le mien, car il était assez absent, et peu aimant... Certains hommes ne sont pas faits pour enfanter, en résumé. Je ressens cependant une certaine reconnaissance pour son initiative de m'éduquer comme l'est actuellement Monterys.
Un léger sourire orna mon visage, assez énigmatique de par ses composantes, à savoir, l'amertume, la tristesse et la jalousie.
- Concernant le Lord... Il incarne pour moi tout ce qu'un leader, aussi petit soit-il, ne doit pas être. Je ne peux m'empêcher de le voir comme une pierre branlante de plus dans l'édifice familial, comme une insulte à l'héritage déjà malmené de Corlys... Je le méprise, tout simplement. Je ne peux qu'espérer que son fils deviendra un meilleur homme que lui.
Je m'arrêtai là, choisissant de rester sobre en jouant de mon total non-amour du sujet, pour éviter de dévoiler des aspects plus sombres de ma personnalités, pour le moment scellés quelque part au fond de mon esprit, croissant d'une manière limitée, mais grandissant quand même... Le pire pourrait arriver un jour, à n'en pas douter. J'espérerais que ce jour là, les dieux, si ils existent, resteront aussi impotents qu'actuellement, car ma cause est juste.
Je me surpris à boire une gorgée à chaque phrase, comme pour me donner du courage... Une superstition bien hypocrite, car le breuvage manquait cruellement de force pour démêler ma langue nouée... Enfin. Pas plus mal. Le plus dur venait de passer, j'écoutais donc mon ami déballer son sac avec attention.
- Bwarf... Tu t'adapteras vite. Il ne faut pas longtemps pour appréhender une région... J'ajouterais que résider éternellement au même endroit peut endormir les sens, la méfiance, limer l'intelligence ou l'imagination via l'habitude... Or, tu disposeras d'un oeil nouveau. Je continue de penser que tu ne manques pas d'atout. Et puis, ce n'est pas comme si tu n'avais pas étudié le sujet. Je ne serais même pas étonné de voir que tu en connais plus qu'eux. Voilà qui serait cocasse.
Sa blague, ou plutôt son jeu de mot, m'arrachèrent un léger rire tandis que je jouais avec mon verre à demi-plein, à demi-vide, un peu comme mon coeur. Étonnamment creux malgré ses parois épaisses et son contenu sanguin, tantôt bordeaux, tantôt betterave, tantôt écarlate.
- C'est l'esprit, tu vois ! Tu connais les règles du jeu, tu y as évolué depuis toujours... Alors qu'eux n'ont jamais eu affaire à un sudiste. Ce sont eux les débutants dans cette affaire.
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Il fallait bien avouer que Robb ne parvenait pas à comprendre les sentiments de Lucerys pour sa famille. Bien sûr, il n'ignorait pas que le fait d'avoir été privé de la sienne ne donnait pas moins aux autres le droit d'avoir des reproches à faire aux leurs, mais les raisons en étaient parfois difficiles à comprendre.
Le temps ensemble et les conversations passées avaient permis au Nordien de subodorer une certaine rancoeur liée au fait que durant des années, Lucerys était officiellement l'héritier de sa famille, jusqu'à la naissance -tardive et inespéré- de son jeune cousin, voyant ainsi sa vie et son rôle au sein des Velaryon drastiquement changer. Robb ne pouvait vraiment comprendre ce sentiment, sa place d'héritier n'étant pas soumise à la remise en question au moins du point de vue du sang, même s'il était soumis à d'autres enjeux. Mais à n'en pas douter, être élevé comme un futur seigneur pour se retrouver dépossédé de ce statut, devait laisser un goût amer.
Robb hochait doucement la tête en l'écoutant parler, conscient à la voix de son ami que le sujet était sensible. Il sirota doucement sa coupe de vin au parfum de fruit avant de prendre la parole.
-Je crois que je comprends mieux. Mais dis-moi, mais l'héritier est si jeune, alors que tu as déjà été éduqué pour hériter toi-même, pourquoi ne pas tenter de te rapprocher de lui et de participer à son développer, en tant que conseiller par exemple? Si tu parviens à te rendre indispensable, quand le temps sera venu, la maison Velaryon serait bien incapable de prendre une décision sans ton approbation.
C'est du moins ainsi que le Jeune Loup se comporterait s'il se trouvait dans la situation de son ami. Vivre au Donjon Rouge lui avait bien apprit que le pouvoir ne résidait pas toujours là où le croyait. Certes, le roi Rhaegar n'était pas du genre à se laisser dicter sa conduite, mais ce n'était pas une raison pour minimiser le pouvoir de personnages tels que l'Araignée ou Lord Baelysh, surnommé Litllefinger. Lucerys pouvait tout à fait prendre un rôle similaire pour son jeune cousin, et conserver ainsi un pouvoir certain au sein de la maison Velaryon.
Quoi qu'il en soit, le descendant de Valyria revenait sur son propre cas, cherchant à défendre de manière bien amicale ses prétentions à l'héritage du seigneur son père. Il évoquait des arguments auxquels Robb n'avait jamais vraiment songé, et même s'il n'ignorait pas qu'aucun de ceux là ne convaincraient les seigneurs du Nord, mais cela le réconfortait, presque de manière plus personnelle, de penser qu'il y avait des arguments en sa faveur, qu'importe qu'il soit le seul à les connaître.Il avait certes éduqué comme un sudier, mais comme un Prince avant tout! Comme son ami cher Aegon, qui un jour prendrai place sur le Trône de Fer avec toutes les capacités nécessaires pour régner sur les Sept Couronnes, car de cela Robb n'avait jamais douté! Pourquoi devrait-il douter de lui, alors qu'il ne doutait sur la capacité de son frère de l'été à prendre place sur le piédestal suprême de Westeros.
Le Nordien eut un sourire amical à destination de son ami. Certes, il avait été mal disposé à son encontre au début de cette rencontre, mais les crocs de la colère avaient disparu, et son soutien était chose précieuse pour lui.
-Je doute qu'ils partageront ton avis, mais il me fait plaisir néanmoins, sache-le!
Il fit mine de lever son verre en signe de camaraderie. Le jeune homme était parfois déroutant, avec son élocution et ses manières de jongleur, mais il n'en semblait pas moins sincère.
-Quelle merveilleuse expérience ce sera pour moi, d'enfin découvrir Westeros autrement que par des cartes et des livres. Avais-tu voyagé avant de t'installer au Donjon Rouge, au sein des Terres de la Couronnes ou ailleurs? Pour ta famille peut-être, ou pour ton simple plaisir?
Robb n'était pas sûr de connaître les relations entre les Velaryon et les autres familles de la région hormis les Targaryen. Y avait-il des alliances qui nécessitait des déplacements et l'entretien d'une amitié? Lui-même s'imaginait déjà sur les routes, écoutant les oiseaux alors qu'il va de ville en ville pour tenter de rallier les seigneurs du Nord à sa cause. Ce serait difficile, mais il avait eu toute sa vie pour s'y préparer.
Le temps ensemble et les conversations passées avaient permis au Nordien de subodorer une certaine rancoeur liée au fait que durant des années, Lucerys était officiellement l'héritier de sa famille, jusqu'à la naissance -tardive et inespéré- de son jeune cousin, voyant ainsi sa vie et son rôle au sein des Velaryon drastiquement changer. Robb ne pouvait vraiment comprendre ce sentiment, sa place d'héritier n'étant pas soumise à la remise en question au moins du point de vue du sang, même s'il était soumis à d'autres enjeux. Mais à n'en pas douter, être élevé comme un futur seigneur pour se retrouver dépossédé de ce statut, devait laisser un goût amer.
Robb hochait doucement la tête en l'écoutant parler, conscient à la voix de son ami que le sujet était sensible. Il sirota doucement sa coupe de vin au parfum de fruit avant de prendre la parole.
-Je crois que je comprends mieux. Mais dis-moi, mais l'héritier est si jeune, alors que tu as déjà été éduqué pour hériter toi-même, pourquoi ne pas tenter de te rapprocher de lui et de participer à son développer, en tant que conseiller par exemple? Si tu parviens à te rendre indispensable, quand le temps sera venu, la maison Velaryon serait bien incapable de prendre une décision sans ton approbation.
C'est du moins ainsi que le Jeune Loup se comporterait s'il se trouvait dans la situation de son ami. Vivre au Donjon Rouge lui avait bien apprit que le pouvoir ne résidait pas toujours là où le croyait. Certes, le roi Rhaegar n'était pas du genre à se laisser dicter sa conduite, mais ce n'était pas une raison pour minimiser le pouvoir de personnages tels que l'Araignée ou Lord Baelysh, surnommé Litllefinger. Lucerys pouvait tout à fait prendre un rôle similaire pour son jeune cousin, et conserver ainsi un pouvoir certain au sein de la maison Velaryon.
Quoi qu'il en soit, le descendant de Valyria revenait sur son propre cas, cherchant à défendre de manière bien amicale ses prétentions à l'héritage du seigneur son père. Il évoquait des arguments auxquels Robb n'avait jamais vraiment songé, et même s'il n'ignorait pas qu'aucun de ceux là ne convaincraient les seigneurs du Nord, mais cela le réconfortait, presque de manière plus personnelle, de penser qu'il y avait des arguments en sa faveur, qu'importe qu'il soit le seul à les connaître.Il avait certes éduqué comme un sudier, mais comme un Prince avant tout! Comme son ami cher Aegon, qui un jour prendrai place sur le Trône de Fer avec toutes les capacités nécessaires pour régner sur les Sept Couronnes, car de cela Robb n'avait jamais douté! Pourquoi devrait-il douter de lui, alors qu'il ne doutait sur la capacité de son frère de l'été à prendre place sur le piédestal suprême de Westeros.
Le Nordien eut un sourire amical à destination de son ami. Certes, il avait été mal disposé à son encontre au début de cette rencontre, mais les crocs de la colère avaient disparu, et son soutien était chose précieuse pour lui.
-Je doute qu'ils partageront ton avis, mais il me fait plaisir néanmoins, sache-le!
Il fit mine de lever son verre en signe de camaraderie. Le jeune homme était parfois déroutant, avec son élocution et ses manières de jongleur, mais il n'en semblait pas moins sincère.
-Quelle merveilleuse expérience ce sera pour moi, d'enfin découvrir Westeros autrement que par des cartes et des livres. Avais-tu voyagé avant de t'installer au Donjon Rouge, au sein des Terres de la Couronnes ou ailleurs? Pour ta famille peut-être, ou pour ton simple plaisir?
Robb n'était pas sûr de connaître les relations entre les Velaryon et les autres familles de la région hormis les Targaryen. Y avait-il des alliances qui nécessitait des déplacements et l'entretien d'une amitié? Lui-même s'imaginait déjà sur les routes, écoutant les oiseaux alors qu'il va de ville en ville pour tenter de rallier les seigneurs du Nord à sa cause. Ce serait difficile, mais il avait eu toute sa vie pour s'y préparer.
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Un léger sourire s'esquissa sur mon visage, à la fois fier et espiègle, cette fois. L'esprit de mon cher ami ne manquait, comme à son habitude, pas de vivacité, ni de capacité. Ses mots détenaient en effet une certaine vérité, mais à mes yeux, trop pure, trop simple et trop évidente. Le pouvoir ne résidait pas toujours là où l'on s'y attendait, il suffisait de voir le Bâtard de la Grâcedieu pour le comprendre. Un simple mal-né dont les quelques mots semèrent le doute quant à la disponibilité de Arianne Martell pour son mariage avec le frère du roi. Qui l'eu prédit ou cru ? Ni Littlefinger, ni Varys... Quoique.
- Ce que tu dis est vrai... Mais trop direct et pas suffisamment subtile. Je pense que Monford a perçu cet éloignement comme un moyen de ne pas me faire avoir la main mise sur son fils -pour éviter d'obtenir ce résultat dont tu viens de parler. Cela dit, mon géniteur a quant à lui vu l'opportunité de le devancer, car quand il sera en âge, j'aurais l'expérience et les relations qu'il n'a pas tout en ayant encore une certaine jeunesse. De là je me rendrais indispensable. En tant qu'émissaires et que conseiller. Je pense que Lord Velaryon ne s'attendait pas à ce que je me fasse des amis ici, aussi précieux sur le plan personnel que politique, il faut bien le dire. Le temps me dira qui a tiré profit de ma présence à Port-Réal.
Je conclus sans cacher ma confiance, n'inhibant pas totalement la présence d'un léger tout. Que se passerait-il si je devenais obsolète ? Oh... Facile à imaginer, au final. Je me contenterais d'explorer le monde, et une vie de voyage me conviendrait parfaitement... Si de Corlys je n'obtenais ni le titre, ni la puissance, j'en obtiendrais la renommée en tant que voyageur, ainsi que le savoir. Un léger rire, plutôt bon enfant, s'échappa de la barrière constituant mes lèvres lorsqu'il m'avoua que sans lui servir à le rassurer, mes dires lui faisaient plaisir.
- Eh bien, je suppose que le moral a son importance... Quoique le froid et le stress ont le temps de geler ta bonne humeur. Enfin... Tu as reçu une éducation royale, tu connais et maitrise ton sujet... Et puis, quoiqu'ils en disent, tu as le sang des Rois de l'Hiver. Sudiste ou non, ce fait est immuable. Ce qui coule dans tes veines n'est pas la betterave que l'on boit, aussi bonne soit-elle. D'ailleurs, je vais nous resservir.
Je m'exécutai, lui laissant au passage l'opportunité de reprendre la parole, écoutant, ravi d'enfin voir un peu d'entrain... Je m'avérais sur ce coup plus contagieux que prévu, une bonne chose, surtout en prenant en compte le sujet maussade dont nous venions de sortir. Sa question me surpris d'ailleurs.
- Oh... J'ai dû me rendre à Peyredragon une ou deux fois. Sinon... Je suppose que les valyriens préfèrent recevoir que de se déplacer... Mais tu connais mon goût pour le voyage. Peut être que je pourrais m'amuser un jour, si jamais Monterys me considère inutile un jour. Ce serait une amusante façon de rebondir sur cette nouvelle dévastatrice, explorer le monde à ses frais. Ou je migrerais dans le Nord. Au final, je m'en sortirais toujours bien.
J'énonçai la chose assez ironiquement, cela dit, signe évident que l'option ne me paraissait ni la plus souhaitable, ni la plus enviable, ni la plus vraisemblable... Une nouvelle superstition sensée me protéger des crocs de la réalité, afin de mieux supporter la possibilité que tous mes rêves puissent finir dans un bidet du jour au lendemain, tout comme les balles d'un jongleur peuvent vite heurter le sol, sans que personne ne s'y attende ?
- Ce que tu dis est vrai... Mais trop direct et pas suffisamment subtile. Je pense que Monford a perçu cet éloignement comme un moyen de ne pas me faire avoir la main mise sur son fils -pour éviter d'obtenir ce résultat dont tu viens de parler. Cela dit, mon géniteur a quant à lui vu l'opportunité de le devancer, car quand il sera en âge, j'aurais l'expérience et les relations qu'il n'a pas tout en ayant encore une certaine jeunesse. De là je me rendrais indispensable. En tant qu'émissaires et que conseiller. Je pense que Lord Velaryon ne s'attendait pas à ce que je me fasse des amis ici, aussi précieux sur le plan personnel que politique, il faut bien le dire. Le temps me dira qui a tiré profit de ma présence à Port-Réal.
Je conclus sans cacher ma confiance, n'inhibant pas totalement la présence d'un léger tout. Que se passerait-il si je devenais obsolète ? Oh... Facile à imaginer, au final. Je me contenterais d'explorer le monde, et une vie de voyage me conviendrait parfaitement... Si de Corlys je n'obtenais ni le titre, ni la puissance, j'en obtiendrais la renommée en tant que voyageur, ainsi que le savoir. Un léger rire, plutôt bon enfant, s'échappa de la barrière constituant mes lèvres lorsqu'il m'avoua que sans lui servir à le rassurer, mes dires lui faisaient plaisir.
- Eh bien, je suppose que le moral a son importance... Quoique le froid et le stress ont le temps de geler ta bonne humeur. Enfin... Tu as reçu une éducation royale, tu connais et maitrise ton sujet... Et puis, quoiqu'ils en disent, tu as le sang des Rois de l'Hiver. Sudiste ou non, ce fait est immuable. Ce qui coule dans tes veines n'est pas la betterave que l'on boit, aussi bonne soit-elle. D'ailleurs, je vais nous resservir.
Je m'exécutai, lui laissant au passage l'opportunité de reprendre la parole, écoutant, ravi d'enfin voir un peu d'entrain... Je m'avérais sur ce coup plus contagieux que prévu, une bonne chose, surtout en prenant en compte le sujet maussade dont nous venions de sortir. Sa question me surpris d'ailleurs.
- Oh... J'ai dû me rendre à Peyredragon une ou deux fois. Sinon... Je suppose que les valyriens préfèrent recevoir que de se déplacer... Mais tu connais mon goût pour le voyage. Peut être que je pourrais m'amuser un jour, si jamais Monterys me considère inutile un jour. Ce serait une amusante façon de rebondir sur cette nouvelle dévastatrice, explorer le monde à ses frais. Ou je migrerais dans le Nord. Au final, je m'en sortirais toujours bien.
J'énonçai la chose assez ironiquement, cela dit, signe évident que l'option ne me paraissait ni la plus souhaitable, ni la plus enviable, ni la plus vraisemblable... Une nouvelle superstition sensée me protéger des crocs de la réalité, afin de mieux supporter la possibilité que tous mes rêves puissent finir dans un bidet du jour au lendemain, tout comme les balles d'un jongleur peuvent vite heurter le sol, sans que personne ne s'y attende ?
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Le descendant de Valyria semblait avoir déjà longuement réfléchi à une façon de prendre une place prépondérante au sein de sa famille, et opposa à la suggestion de Robb des arguments tout à fait pertinents. Il était vrai que son installation à Port-Réal, trois ans plus tôt, pouvait être à la fois la source de sa puissance ou au contraire celle de sa marginalisation au sein de la maison Velaryon. Il lui appartiendrait d'en tirer les fruits nécessaires. Après tout, il était un ami proche du Prince héritier, et avait pu se familiariser avec la Cour et les plus importants personnages des Sept Couronnes! Le Nordien ne doutait pas de la capacité de Lucerys à utiliser à bon escient son enseignement au Donjon Rouge.
-Je suis persuadé que tu parviendras à t'imposer comme une personnalité indispensable dans ta famille. Combien d'entre eux ont une expérience du pouvoir telle que la tienne, après tout?
Les connaissances du Jeune Loup sur la famille Velaryon n'étaient pas aussi étendues qu'elles le devraient, mais elles n'en demeuraient pas moins suffisantes pour deviner que, s'ils avaient été pendant longtemps très proche du pouvoir Targaryen, notamment par la puissance de leur flotte navale, leur histoire plus récente faisait de Lucerys le plus proche du pouvoir. Il serait difficile à en écarter.
Ce dernier cherchait encore à le rassurer sur sa légitimité à gouverner un jour le Nord, faisant cette fois-ci appel à la légitimité apporter par son sang. Il pourrait toujours être critiqué sur cette enfance sudière, à servir de pion pour assurer le calme après la rébellion. Mais son droit sur Winterfell, en tant que fils premier-né de Eddard et Catelyn Stark, n'était pas sujet au moindre questionnement. Le Jeune Loup avait beau savoir que son avis n'aurait pas de valeur pour les seigneurs du Nord, il appréciait tout de même les efforts du Velaryon.
Il se pencha volontiers pour se faire resservir, caressant de l'autre main la douce fourrure de Vent Gris, qui ne montrait plus les crocs depuis un long moment. Il avait passé toute sa vi à s'inquiéter et à se laisser dévorer le coeur par la crainte, alors que le voyage approchait il était temps pour le Nordien de cesser d'avoir peur. Il serait de toute façon méprisé, une fois passé le Neck.
Le Jeune Loup reporta son attention sur Lucerys, qui parlait de Peyredragon ou de ses propres envies de voyage. Robb n'avait jamais vu la mythique forteresse de Peyredragon de ses yeux, mais il comprenait l'envie de découvrir le monde. Se laisser pousser des ailes comme un oiseau pour pouvoir poser ses yeux sur l'univers.
-Bien sûr, tu seras toujours le bienvenu dans le Nord! Même si je te souhaite alors de voyager beaucoup plus loin, pourquoi pas découvrir les cités Libres!
Robb leva son verre et le fit trinqur avec celui de Lucerys avant de reprendre une courte gorgée du liquide couleur betterave. Il savait qu'il aimait beaucoup trop le vin pour un Nordien, alors il préférait se dire qu'il profitait des caves du Donjon Rouge avant de renoncer aux cuvées de la Treille.
Ses pensées s'égarèrent un instant vers Theon Greyjoy, l'ancien pupille de son père. Bien sûr, les deux otages ne s'étaient jamais rencontré, mais la similarité de leurs situations et le droit pour le fils du Kraken de vivre auprès de sa famille faisait de temps à autre songer le Jeune Loup. Faisait-il face, de retour sur Pyk, aux problèmes et à la remise en question qui seraient son pain quotidien? En tant que Nordien, Robb ne pouvait pas réellement apprécier les Fer-Nés, cependant le petite prince des Iles de Fer, bien qu'inconnu, lui inspirait une certaine sympathie.
-Mais peut-être que ta famille envisagera tôt ou tard de te fiancer? Cela a-t-il déjà été évoqué pour toi?
Robb était après tout plus jeune que Lucerys, mais les négociations sur ses propres fiançailles étaient bien avancées. Il ignorait cependant tout de ce que les Velaryon pouvaient avoir prévu pour son ami. L'importance du mariage pour les familles nobles de Westeros ne relevait après tout nullement de la superstition.
-Je suis persuadé que tu parviendras à t'imposer comme une personnalité indispensable dans ta famille. Combien d'entre eux ont une expérience du pouvoir telle que la tienne, après tout?
Les connaissances du Jeune Loup sur la famille Velaryon n'étaient pas aussi étendues qu'elles le devraient, mais elles n'en demeuraient pas moins suffisantes pour deviner que, s'ils avaient été pendant longtemps très proche du pouvoir Targaryen, notamment par la puissance de leur flotte navale, leur histoire plus récente faisait de Lucerys le plus proche du pouvoir. Il serait difficile à en écarter.
Ce dernier cherchait encore à le rassurer sur sa légitimité à gouverner un jour le Nord, faisant cette fois-ci appel à la légitimité apporter par son sang. Il pourrait toujours être critiqué sur cette enfance sudière, à servir de pion pour assurer le calme après la rébellion. Mais son droit sur Winterfell, en tant que fils premier-né de Eddard et Catelyn Stark, n'était pas sujet au moindre questionnement. Le Jeune Loup avait beau savoir que son avis n'aurait pas de valeur pour les seigneurs du Nord, il appréciait tout de même les efforts du Velaryon.
Il se pencha volontiers pour se faire resservir, caressant de l'autre main la douce fourrure de Vent Gris, qui ne montrait plus les crocs depuis un long moment. Il avait passé toute sa vi à s'inquiéter et à se laisser dévorer le coeur par la crainte, alors que le voyage approchait il était temps pour le Nordien de cesser d'avoir peur. Il serait de toute façon méprisé, une fois passé le Neck.
Le Jeune Loup reporta son attention sur Lucerys, qui parlait de Peyredragon ou de ses propres envies de voyage. Robb n'avait jamais vu la mythique forteresse de Peyredragon de ses yeux, mais il comprenait l'envie de découvrir le monde. Se laisser pousser des ailes comme un oiseau pour pouvoir poser ses yeux sur l'univers.
-Bien sûr, tu seras toujours le bienvenu dans le Nord! Même si je te souhaite alors de voyager beaucoup plus loin, pourquoi pas découvrir les cités Libres!
Robb leva son verre et le fit trinqur avec celui de Lucerys avant de reprendre une courte gorgée du liquide couleur betterave. Il savait qu'il aimait beaucoup trop le vin pour un Nordien, alors il préférait se dire qu'il profitait des caves du Donjon Rouge avant de renoncer aux cuvées de la Treille.
Ses pensées s'égarèrent un instant vers Theon Greyjoy, l'ancien pupille de son père. Bien sûr, les deux otages ne s'étaient jamais rencontré, mais la similarité de leurs situations et le droit pour le fils du Kraken de vivre auprès de sa famille faisait de temps à autre songer le Jeune Loup. Faisait-il face, de retour sur Pyk, aux problèmes et à la remise en question qui seraient son pain quotidien? En tant que Nordien, Robb ne pouvait pas réellement apprécier les Fer-Nés, cependant le petite prince des Iles de Fer, bien qu'inconnu, lui inspirait une certaine sympathie.
-Mais peut-être que ta famille envisagera tôt ou tard de te fiancer? Cela a-t-il déjà été évoqué pour toi?
Robb était après tout plus jeune que Lucerys, mais les négociations sur ses propres fiançailles étaient bien avancées. Il ignorait cependant tout de ce que les Velaryon pouvaient avoir prévu pour son ami. L'importance du mariage pour les familles nobles de Westeros ne relevait après tout nullement de la superstition.
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Je me contentais de rester silencieux, ce qui servit de réponse positive à la question rétorique de mon camarade. Ma position actuelle demeurait pour moi un atout, du moins à mes yeux, mais seul l’avenir viendrait confirmer ou réfuter cette hypothèse, que j’espérais ne pas être une simple superstition de mon jeune esprit, avide de pouvoir. D’autant plus que perspective réelle, concrète, ou bien fantasme, les circonstances faisaient pour le moment de moi une bête dénuée de crocs… L’emblème familial nous représentait bien, en ces temps de faiblesse pour les Velaryon, l’hippocampe ne constituant en soi une menace pour personne au sein des mers et océans… L’eau s’avérant ici rouge sanguin ou betterave selon l’heure de la journée.
Un léger sourire orna mon visage lorsqu’il m’affirma que ma présence sera toujours appréciée dans le Nord, au moins un refuge en cas de déchéance ou d’inutilité ici. Une bonne chose de prise, bien qu’elle puisse se perdre au cours du temps. Les dieux sont sourds, mais ont la main aussi lourde que vivace lorsqu’il s’agit de marquer la joue d’un homme, ou d’une femme, la parité me paraissant plus que respectée -chose rare- dans ce cas de figure, d’une marque rouge humiliante, stigmate de l’échec.
La perspective des cités libres, quant à elle, me laisse rêveur… Je rêvassais d’ailleurs quelques minutes en jouant avec mon verre, observant mon reflet dans les reflets sombres du breuvage rougeâtre, surprenant un cheveux blond platiné perdu dans le nectar. Je me mis à rire de manière étouffée en me posant la question : combien les gens paieraient pour des perruques en cheveux de valyrien ? Ou pour une mèche d’Aegon ? Ou de Viserys, moins populaires, mais plus fournis en cheveux. Certaines Ladies devaient l’envier, je doutais en revanche que des hommes le jalousent. Qui voudrait que son cocufiage soit connu à travers tout le royaume avant même le mariage, d’ailleurs possiblement compromis ?
Concernant les fiançailles, je repris un air à demi-sérieux, à demi-espiègle, caractéristique des moments où l’on mettait les pieds dans un terrain glissant, un abîme traître où le sol humide menaçait de vous entrainer vers le fond à tout moment, le gouffre pouvant contenir de la colère, de la tristesse, du mépris, de la haine, ou des envies plus ou moins sombres selon la morale de la personne en face de moi… Ici, nous touchions à de l’amertume couplée d’un dédaigneux espoir, né de ma nature calculatrice, bien qu’il s’agisse également de la mère de mon amertume… Quel homme complexe, aussi compliqué et élaboré que beau… Je chérissais cela dit mon joli minois. Qui d’autre me sauverait potentiellement de cette impuissance m’attendant à bras ouverts au moindre choix, tapie dans mon angle mort, cachée par l’ombre du destin, tel un archer peu scrupuleux prêt à me décocher une flèche dans le coeur ou la cheville selon ses desseins. Je choisis de cacher ma frustration, ma rage, derrière un air de chérubin et de l’ironie, une armure plus efficace qu’aux premiers abords.
- Allons, allons, Robb, je ne suis pas l’héritier du Nord ou celui de la couronne, ni même d’une quelconque maison suzeraine… Le sang des vieux rois de royaumes tombés il y a des siècles ne voudrait en aucun cas se mêler au miens, royal par les mariages entre ma maison et celle d’Aegon, mais à leurs yeux dilué, tel notre pouvoir, comme une goutte de vin dans un verre d’eau. Quant aux maisons mineures, je ne suis pas suffisamment bien placé. Jamais je ne donnerais naissance à un héritier, ou du moins, pas de la Maison Velaryon. Mon jeune cousin est déjà plus intéressant, car lui peut donner naissance à un héritier, ce qui peut donner de l’influence à une autre maison sur la notre et les rapprochée des Targaryen… Mais lui est encore jeune. Il me faudrait un coup de coeur, tel celui de Rhaegar pour ta tante, pour espérer trouver une épouse. Peut être est-ce une chance, en un sens. Les gens comme toi se marient plus par pouvoir que par amour, bien qu’il y ai des exceptions -Aegon V s’est marié par amour, par exemple-, mais je doute être capable de voler le coeur de qui que ce soit. J’ai un bel esprit, mais trop atypique pour plaire. Les femmes ne veulent que mon corps, c’en est lassant, aucune ne voudrait de mon enfant, à part peut être une malchanceuse un peu trop pieuse ou démunie pour se procurer du thé de lune… Une tirade qui peut se résumer en une phrase, dans le fond. Non, ou du moins pas à ma connaissance, mais je doute que cela arrive un jour. Qui plus est, Monford a tout intérêt à me garder mineur, ce qu’il peut faire avec un mariage de pacotille, mais le hasard pourrait faire de mon enfant un héritier, qui sait ? Alors le plus safe reste sans doute de me laisser à mon célibat et engendré au mieux des bâtards, chose que je ne ferais jamais. Je ne souhaite pas déshonorer une lady et offrir une vie affreuse à un enfant qui portera un stigmate dès sa naissance. La bâtardise peut donner naissance à des hommes de vertu, comme Daemon Sand, par exemple, mais au prix d’une vie difficile… Que tu as dû partiellement goûter, d’ailleurs. Les railleries, les mauvais regards… Mais cela stoppera un jour, lorsque tu seras à ta place légitime. Eux, cela les poursuit à jamais.
Je conclu presque à bout de souffle, retirant le cheveux de mon verre tout en reprenant mon souffle avant de l’avaler cul sec -ma langue me paraissant alors affreusement sèche-, malgré la laideur de l’action… Mais bon, le Jeune Loup voyait des choses plus disgracieuses, à n’en pas douter.
- Simple question, sans le moindre lien avec le sujet, je peux toucher Vent Gris ? Enfin, si il n’a pas encore envie de me sauter à la gorge… Quoique, une morsure de Sombreloup en guise de cicatrice ne manquerait pas de charme. Ces bêtes sont aussi sublimes que féroces, j’en gagnerais une gloire aussi éternelle qu’éphémère et un nouveau surnom. The Direwound, peut être ? Ou Direbite ? Oh mieux ! Direscar.
Un léger sourire orna mon visage lorsqu’il m’affirma que ma présence sera toujours appréciée dans le Nord, au moins un refuge en cas de déchéance ou d’inutilité ici. Une bonne chose de prise, bien qu’elle puisse se perdre au cours du temps. Les dieux sont sourds, mais ont la main aussi lourde que vivace lorsqu’il s’agit de marquer la joue d’un homme, ou d’une femme, la parité me paraissant plus que respectée -chose rare- dans ce cas de figure, d’une marque rouge humiliante, stigmate de l’échec.
La perspective des cités libres, quant à elle, me laisse rêveur… Je rêvassais d’ailleurs quelques minutes en jouant avec mon verre, observant mon reflet dans les reflets sombres du breuvage rougeâtre, surprenant un cheveux blond platiné perdu dans le nectar. Je me mis à rire de manière étouffée en me posant la question : combien les gens paieraient pour des perruques en cheveux de valyrien ? Ou pour une mèche d’Aegon ? Ou de Viserys, moins populaires, mais plus fournis en cheveux. Certaines Ladies devaient l’envier, je doutais en revanche que des hommes le jalousent. Qui voudrait que son cocufiage soit connu à travers tout le royaume avant même le mariage, d’ailleurs possiblement compromis ?
Concernant les fiançailles, je repris un air à demi-sérieux, à demi-espiègle, caractéristique des moments où l’on mettait les pieds dans un terrain glissant, un abîme traître où le sol humide menaçait de vous entrainer vers le fond à tout moment, le gouffre pouvant contenir de la colère, de la tristesse, du mépris, de la haine, ou des envies plus ou moins sombres selon la morale de la personne en face de moi… Ici, nous touchions à de l’amertume couplée d’un dédaigneux espoir, né de ma nature calculatrice, bien qu’il s’agisse également de la mère de mon amertume… Quel homme complexe, aussi compliqué et élaboré que beau… Je chérissais cela dit mon joli minois. Qui d’autre me sauverait potentiellement de cette impuissance m’attendant à bras ouverts au moindre choix, tapie dans mon angle mort, cachée par l’ombre du destin, tel un archer peu scrupuleux prêt à me décocher une flèche dans le coeur ou la cheville selon ses desseins. Je choisis de cacher ma frustration, ma rage, derrière un air de chérubin et de l’ironie, une armure plus efficace qu’aux premiers abords.
- Allons, allons, Robb, je ne suis pas l’héritier du Nord ou celui de la couronne, ni même d’une quelconque maison suzeraine… Le sang des vieux rois de royaumes tombés il y a des siècles ne voudrait en aucun cas se mêler au miens, royal par les mariages entre ma maison et celle d’Aegon, mais à leurs yeux dilué, tel notre pouvoir, comme une goutte de vin dans un verre d’eau. Quant aux maisons mineures, je ne suis pas suffisamment bien placé. Jamais je ne donnerais naissance à un héritier, ou du moins, pas de la Maison Velaryon. Mon jeune cousin est déjà plus intéressant, car lui peut donner naissance à un héritier, ce qui peut donner de l’influence à une autre maison sur la notre et les rapprochée des Targaryen… Mais lui est encore jeune. Il me faudrait un coup de coeur, tel celui de Rhaegar pour ta tante, pour espérer trouver une épouse. Peut être est-ce une chance, en un sens. Les gens comme toi se marient plus par pouvoir que par amour, bien qu’il y ai des exceptions -Aegon V s’est marié par amour, par exemple-, mais je doute être capable de voler le coeur de qui que ce soit. J’ai un bel esprit, mais trop atypique pour plaire. Les femmes ne veulent que mon corps, c’en est lassant, aucune ne voudrait de mon enfant, à part peut être une malchanceuse un peu trop pieuse ou démunie pour se procurer du thé de lune… Une tirade qui peut se résumer en une phrase, dans le fond. Non, ou du moins pas à ma connaissance, mais je doute que cela arrive un jour. Qui plus est, Monford a tout intérêt à me garder mineur, ce qu’il peut faire avec un mariage de pacotille, mais le hasard pourrait faire de mon enfant un héritier, qui sait ? Alors le plus safe reste sans doute de me laisser à mon célibat et engendré au mieux des bâtards, chose que je ne ferais jamais. Je ne souhaite pas déshonorer une lady et offrir une vie affreuse à un enfant qui portera un stigmate dès sa naissance. La bâtardise peut donner naissance à des hommes de vertu, comme Daemon Sand, par exemple, mais au prix d’une vie difficile… Que tu as dû partiellement goûter, d’ailleurs. Les railleries, les mauvais regards… Mais cela stoppera un jour, lorsque tu seras à ta place légitime. Eux, cela les poursuit à jamais.
Je conclu presque à bout de souffle, retirant le cheveux de mon verre tout en reprenant mon souffle avant de l’avaler cul sec -ma langue me paraissant alors affreusement sèche-, malgré la laideur de l’action… Mais bon, le Jeune Loup voyait des choses plus disgracieuses, à n’en pas douter.
- Simple question, sans le moindre lien avec le sujet, je peux toucher Vent Gris ? Enfin, si il n’a pas encore envie de me sauter à la gorge… Quoique, une morsure de Sombreloup en guise de cicatrice ne manquerait pas de charme. Ces bêtes sont aussi sublimes que féroces, j’en gagnerais une gloire aussi éternelle qu’éphémère et un nouveau surnom. The Direwound, peut être ? Ou Direbite ? Oh mieux ! Direscar.
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Quand Robb demanda à son ami si sa famille avait des projets de fiancailles, Lucerys partit comme à son habitude dans une longue tirade sur sa famille, sa place au sein de cette dernière. Etait-ce à cause de ses manières de jongleur ou parce qu'il parlait de mille choses en même temps, mais son raisonnement était un peu difficile à suivre pour le Jeune Loup. L'écouter ironiser sur leurs différences de situation avait cependant tendance à le faire grincer des dents. Oui il était héritier de maison suzeraine, d'une maison aussi ancienne que le continent de Westeros lui-même, et son mariage avait une importance stratégique pour le futur de sa famille ainsi que du Nord, mais Lucerys tenait-il vraiment à comparer leurs statuts? Ils se trouvaient tous les deux pour raisons officielles au Donjon Rouge, l'un en tant qu'otage, l'autre en tant que représentant légitime de sa maison à la Cour. Le Nordien ne réagit pas, mais ses épaules se crispèrent légèrement en entendant cela. Il comprenait que les problématiques du valyrien étaient différentes des siennes, cependant, Lucerys montrait parfois à son encontre une certaine maladresse, ou une trop grande nonchalance sans doute.
Surtout que Robb n'était même pas d'accord avec le fond de sa pensée. Même dans les maisons plus importantes, tous les mariages pouvaient avoir une importance. Lucerys n'était plus héritier, et alors? Il n'en demeurait pas moins un Velaryon, un descendant de Valyria, le Jeune Loup refusait donc de croire que sa famille se désintéressait de la femme à qui il donnerait son nom.
Cependant, malgré son contrôle de lui-même, un éclair de surprise et de colère passa dans ses yeux quand son ami évoqua le nom du Roi et de tante avec tant de légèreté. Vent Gris, sensible aux changements d'humeurs de son maître, découvrit brièvement les crocs. Pouvait-on parler de simple coup de coeur, quand évoquait l'enlèvement par un Prince royal d'une femme du Nord qui avait entraîné la mort de cette dernière dans l'indifférence du Dragon, quelque part à Dorne, et une guerre qui avait déchiré le continent, et sa propre présence ici comme mort en sursis pour éviter une rébellion?Lucerys était peut-être habile les mots, mais il ne l'était nullement avec les sentiments des autres. Les mains de Robbse crispèrent sur les bras du fauteuils dans lequel il était installé, empêchant sa colère d'éclater une nouvelle fois et de de sauter à la gorge de son ami. Il n'était même plus parvenu à écouter le reste de la tirade de Lucerys tant il devait se s'ordonner intérieurement de garder son calme.
Il parvint à reprendre pied avec la réalité quand son ami lui demanda s'il pouvait toucher Vent Gris, accompagnant cette simple demande d'une blague dont il avait le secret. Il reprit une gorgée du vin couleur betterave pour se refaire une contenance avant de répondre:
-Moi je t'autorise, mais c'est aussi à Vent Gris de l'accepter bien sûr.
Il se redressa et caressa un peu son sombreloup pour évacuer la colère qu'il lui avait momentanément transmise avant d'inviter d'un geste de la main Lucerys à se rapprocher doucement de lui. Vent Gris connaissait bien le Velaryon, il le voyait depuis trois ans côtoyer son humain de compagnie, il n'y avait pas de raison que cela se passe mal.
-Approche ta main doucement pour qu'il la sente. S'il ne réagit pas, tu peux essayer de le toucher. Mais pas de mouvement brusque ou il va te penser agressif.
Quand une personne touchait un sombreloup, la prudence était à mettre sur un piédestal. Lucerys pouvait rire autant qu'il le voulait d'une cicatrice créée par une morsure, il était également possible qu'il n'en réchappe tout simplement pas. Cela ne relevait certainement pas de la superstition et sans doute le Velaryon devrait prendre cela un peu moins à la légère. Les Stark de Winterfell n'avaient pas fait du sombreloup leur emblème pour rien.
Surtout que Robb n'était même pas d'accord avec le fond de sa pensée. Même dans les maisons plus importantes, tous les mariages pouvaient avoir une importance. Lucerys n'était plus héritier, et alors? Il n'en demeurait pas moins un Velaryon, un descendant de Valyria, le Jeune Loup refusait donc de croire que sa famille se désintéressait de la femme à qui il donnerait son nom.
Cependant, malgré son contrôle de lui-même, un éclair de surprise et de colère passa dans ses yeux quand son ami évoqua le nom du Roi et de tante avec tant de légèreté. Vent Gris, sensible aux changements d'humeurs de son maître, découvrit brièvement les crocs. Pouvait-on parler de simple coup de coeur, quand évoquait l'enlèvement par un Prince royal d'une femme du Nord qui avait entraîné la mort de cette dernière dans l'indifférence du Dragon, quelque part à Dorne, et une guerre qui avait déchiré le continent, et sa propre présence ici comme mort en sursis pour éviter une rébellion?Lucerys était peut-être habile les mots, mais il ne l'était nullement avec les sentiments des autres. Les mains de Robbse crispèrent sur les bras du fauteuils dans lequel il était installé, empêchant sa colère d'éclater une nouvelle fois et de de sauter à la gorge de son ami. Il n'était même plus parvenu à écouter le reste de la tirade de Lucerys tant il devait se s'ordonner intérieurement de garder son calme.
Il parvint à reprendre pied avec la réalité quand son ami lui demanda s'il pouvait toucher Vent Gris, accompagnant cette simple demande d'une blague dont il avait le secret. Il reprit une gorgée du vin couleur betterave pour se refaire une contenance avant de répondre:
-Moi je t'autorise, mais c'est aussi à Vent Gris de l'accepter bien sûr.
Il se redressa et caressa un peu son sombreloup pour évacuer la colère qu'il lui avait momentanément transmise avant d'inviter d'un geste de la main Lucerys à se rapprocher doucement de lui. Vent Gris connaissait bien le Velaryon, il le voyait depuis trois ans côtoyer son humain de compagnie, il n'y avait pas de raison que cela se passe mal.
-Approche ta main doucement pour qu'il la sente. S'il ne réagit pas, tu peux essayer de le toucher. Mais pas de mouvement brusque ou il va te penser agressif.
Quand une personne touchait un sombreloup, la prudence était à mettre sur un piédestal. Lucerys pouvait rire autant qu'il le voulait d'une cicatrice créée par une morsure, il était également possible qu'il n'en réchappe tout simplement pas. Cela ne relevait certainement pas de la superstition et sans doute le Velaryon devrait prendre cela un peu moins à la légère. Les Stark de Winterfell n'avaient pas fait du sombreloup leur emblème pour rien.
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Je lu dans le regard de mon interlocuteur à la fois sa surprise et sa rage, ne pouvant pas réellement lui reprocher. Ne parlais-je pas d’une histoire, cause de la levée de ras de marées de sang à travers le royaume, au parent de l’une des principales concernées ? La réaction se déduisait facilement… Et pourtant, cela n’empêcha pas cette maladroite comparaison de franchir la barrière de mes lèvres. Habile jongleur ou non, je venais de faire tomber mes quilles dans un bidet, aussi improbable que cela puisse paraître… Je demeurais d’ailleurs chanceux que l’eau ne m’éclabousse pas.
Malgré la gaffe, mon cher ami demeurait parfaitement calme et mettre de soi… À deux ou trois détails près, mais qui de nous se contrôle totalement ? Et puis, son sombreloup ne l’aide pas… Leurs humeurs semblent synchrones, ce qui trahi vite ses émotions, car un animal ne se contrôle pas comme un humain, mais est contrôlé par un humain lui même guidé par ses émotions… Suffisamment d’échelons pour que certains merdent, dira-t-on.
Voyant que le sujet venait tout de même de changer, je décidai de ne pas m’embourber davantage dans des excuses aussi inutiles que déprimantes, choisissant de simplement suivre la consigne de Robb et de me diriger vers son animal, qui quelque part, à mon sens, serait mon juge. Si de la colère résiduelle demeurait dans la poitrine du Jeune Loup, il ne se retiendrait pas de me faire une belle frayeur, à n’en pas douter.
En soi, cela constituait ma façon implicite et tordue de montrer mon pardon et ma rédemption -même si le terme est fort-, laisser mon sort entre les mains d’une créature à demi mythique, possédant en soi le pouvoir de vie et de mort sur moi. Je me levai donc, me mettant à genoux à un bon mètre de Vent Gris avant de lentement tendre la main vers lui -afin qu’il perçoive qu’il ne s’agissait pas là d’une seconde agression, ou troisième ?-, lui laissant la sentir, la laper si il le souhaitait, ou que sais-je.
- Cela me parait cohérent, si je te disais salut avec un mouvement évoquant une gifle, tu ne réagirais pas bien… Les animaux sont comme nous, mais n’ont pas le « don », si on peut appeler ça comme ça, du mensonge et de l’hypocrisie… Ce qui en soit les rend bien plus adorables que la plupart de nos congénères tétrapodes. Ne te dis-tu pas parfois que ton animal est de meilleure compagnie que tous ces courtisans ou nobliaux qui se mettent sur un piédestal bancal pour une gloire parfois diluée dans les siècles et les millénaires, ou plus tachée et souillée qu’un drap après une nuit de noces, ou qu’une nappes après un banquet ? Dans les pires moments, ils sont même préférables aux amis les plus proches, à n’en pas douter… Enfin, ce n’est que mon opinion, qui plus est, ce n’est pas comme si j’avais un animal aussi intimement lié à ma personne.
Malgré la gaffe, mon cher ami demeurait parfaitement calme et mettre de soi… À deux ou trois détails près, mais qui de nous se contrôle totalement ? Et puis, son sombreloup ne l’aide pas… Leurs humeurs semblent synchrones, ce qui trahi vite ses émotions, car un animal ne se contrôle pas comme un humain, mais est contrôlé par un humain lui même guidé par ses émotions… Suffisamment d’échelons pour que certains merdent, dira-t-on.
Voyant que le sujet venait tout de même de changer, je décidai de ne pas m’embourber davantage dans des excuses aussi inutiles que déprimantes, choisissant de simplement suivre la consigne de Robb et de me diriger vers son animal, qui quelque part, à mon sens, serait mon juge. Si de la colère résiduelle demeurait dans la poitrine du Jeune Loup, il ne se retiendrait pas de me faire une belle frayeur, à n’en pas douter.
En soi, cela constituait ma façon implicite et tordue de montrer mon pardon et ma rédemption -même si le terme est fort-, laisser mon sort entre les mains d’une créature à demi mythique, possédant en soi le pouvoir de vie et de mort sur moi. Je me levai donc, me mettant à genoux à un bon mètre de Vent Gris avant de lentement tendre la main vers lui -afin qu’il perçoive qu’il ne s’agissait pas là d’une seconde agression, ou troisième ?-, lui laissant la sentir, la laper si il le souhaitait, ou que sais-je.
- Cela me parait cohérent, si je te disais salut avec un mouvement évoquant une gifle, tu ne réagirais pas bien… Les animaux sont comme nous, mais n’ont pas le « don », si on peut appeler ça comme ça, du mensonge et de l’hypocrisie… Ce qui en soit les rend bien plus adorables que la plupart de nos congénères tétrapodes. Ne te dis-tu pas parfois que ton animal est de meilleure compagnie que tous ces courtisans ou nobliaux qui se mettent sur un piédestal bancal pour une gloire parfois diluée dans les siècles et les millénaires, ou plus tachée et souillée qu’un drap après une nuit de noces, ou qu’une nappes après un banquet ? Dans les pires moments, ils sont même préférables aux amis les plus proches, à n’en pas douter… Enfin, ce n’est que mon opinion, qui plus est, ce n’est pas comme si j’avais un animal aussi intimement lié à ma personne.
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Robb laissa Lucerys s'approcher de Vent Gris, restant cependant sur ses gardes au cas où son sombreloup n'apprécierait pas la compagnie du Velaryon. Il se souvenait de plus de sa circonspection lors de sa première rencontre avec le Prince Viserys, qui lui avait fait émettre l'hypothèse qu'il n'identifiait pas immédiatement le sang valyrien comme humain. Le Jeune Loup restait donc sur ses gardes, tandis qu'il écoutait son ami discourir sur le lien qui l'unissait à son loup. Il était vrai que la présence de Vent Gris à ses côtés, grâce à la découverte de Jon et de la transmission par le seigneur son père, avait été pour lui un soutien d'une immense importance au milieu de ce nid de vipères du palais royal. A force de se côtoyer en quasi-permanence, l'un et l'autre semblaient comme connectés, et les émotions de l'un passaient souvent à l'autre dans une sorte de lien incompréhensible aux regards extérieurs. Il ne pouvait donc contredire Lucerys en rien là dessus. Vent Gris était incapable du moindre mensonge, et s'exprimait avec fougue sans la moindre ambiguité.
Robb regarda Vent Gris approcher lentement le museau de la main que le Velaryon lui tendait, visiblement méfiant. Il enfouit une main dans son épaisse fourrure pour l'aider à se calmer tandis qu'il déterminait si le valyrien était digne de confiance ou non. Certes, il l'avait vu depuis un moment maintenant, alors qu'il cotôyait souvent Robb. Cela devrait bien se passer.
Effectivement, après un instant qui sembla durer une éternité, Vent Gris cessa de s'intéresser à la main de Lucerys sans plus montrer le moindre signe d'agressivité à son encontre. Lui gratouillant les oreilles en remerciement, Robb dit à voix basse:
-Tu peux approcher et le caresser si tu veux. Mais toujours doucement, laisse lui le temps de te voir venir et comprendre tes intentions.
Vent Gris n'avait encore jamais sérieusement blessé quelqu'un, et Robb tenait bien à ce qu'il en fût ainsi jusqu'au jour de son départ définitif de la capitale. Il n'était pas question de donner aux nobles la plus petite raison de demander l'exécution du sombreloup. Les sudiers étaient de toute façon bien incapables de comprendre la bénédiction que représentait pour un Nordien, et plus particulièrement pour un Stark, un lien aussi privilégié avec une créature comme lui.
-Avec la compagnie d'un loup, je n'ose imaginer ce que cela a pu être pour les Targaryen en Westeros, et plus généralement les valyriens en Essos, de dompter des Dragons.
La proximité avec de telles créatures de légende devait être une chance inouïe. Quant à la sensation de voler...Elle doit sans doute dépasser tout ce qui existe sur terre. Robb ignorait si les ancêtres de Lucerys avaient eu aussi possédé des Dragons avant de s'exiler en Westeros, dans la mesure où il n'était pas suffisamment familier de l'histoire de Valyria pour en avoir la certitude. Cependant le sang coulait dans ses veines, et sans doute que pour lui, comme pour un Targaryen, cela avait une résonance toute particulière.
Robb regarda Vent Gris approcher lentement le museau de la main que le Velaryon lui tendait, visiblement méfiant. Il enfouit une main dans son épaisse fourrure pour l'aider à se calmer tandis qu'il déterminait si le valyrien était digne de confiance ou non. Certes, il l'avait vu depuis un moment maintenant, alors qu'il cotôyait souvent Robb. Cela devrait bien se passer.
Effectivement, après un instant qui sembla durer une éternité, Vent Gris cessa de s'intéresser à la main de Lucerys sans plus montrer le moindre signe d'agressivité à son encontre. Lui gratouillant les oreilles en remerciement, Robb dit à voix basse:
-Tu peux approcher et le caresser si tu veux. Mais toujours doucement, laisse lui le temps de te voir venir et comprendre tes intentions.
Vent Gris n'avait encore jamais sérieusement blessé quelqu'un, et Robb tenait bien à ce qu'il en fût ainsi jusqu'au jour de son départ définitif de la capitale. Il n'était pas question de donner aux nobles la plus petite raison de demander l'exécution du sombreloup. Les sudiers étaient de toute façon bien incapables de comprendre la bénédiction que représentait pour un Nordien, et plus particulièrement pour un Stark, un lien aussi privilégié avec une créature comme lui.
-Avec la compagnie d'un loup, je n'ose imaginer ce que cela a pu être pour les Targaryen en Westeros, et plus généralement les valyriens en Essos, de dompter des Dragons.
La proximité avec de telles créatures de légende devait être une chance inouïe. Quant à la sensation de voler...Elle doit sans doute dépasser tout ce qui existe sur terre. Robb ignorait si les ancêtres de Lucerys avaient eu aussi possédé des Dragons avant de s'exiler en Westeros, dans la mesure où il n'était pas suffisamment familier de l'histoire de Valyria pour en avoir la certitude. Cependant le sang coulait dans ses veines, et sans doute que pour lui, comme pour un Targaryen, cela avait une résonance toute particulière.
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