I still don't know how i even survive. ft. HARLON BOTLEY [flashback]
Invité
Informations
Personnage
Badges
I still don't know how i even survive
Harlon Botley & Gudrún
Fin de l'an 294,
Quelque temps qu'elle était sur les Îles. C'était moche, c'était peu de le dire. Surtout qu'elle avait peur de l'eau, même si certains avaient la patience de lui apprendre à nager. Elle boudait cette eau, même si elle était ce jour là sur une des rive d'une des île dont elle avait déjà oublié le nom. C'était à se demander ce qu'elle faisait là, on lui avait juste trouvé utilité pour la bataille. Elle était grande, elle était costaud, ne faisait pas de chichis, n'avait pas peur de se salir les mains. Elle n'aurait pas franchement fait une femme-sel agréable mais elle était utile sur un snekkar. Elle pouvait ramer aussi, elle avait les bras assez costauds pour le faire sans se plaindre. Mais ici, elle ne servait à rien.
On lui avait parlé de Kraken géant, alors elle passait ses journées à arpenter les rivages en fixant l'eau, dans l'espoir d'en croiser, mais elle n'avait vu jusqu'ici que des requins et des poissons. A dire vrai, elle ne savait même pas ce qu'était un kraken, on lui avait juste dit que c'était un animal marin très dangereux et craint. Il ne lui en avait pas fallu plus.
Ce jour-ci ne faisait pas exception, en attendant la prochaine bataille et qu'on l'appelle, elle scrutait les fonds marins. Chose compliquée vu la couleur de l'eau mais jusqu'ici, elle ne se lassait pas d'essayer. Qu'aurait-elle pu faire d'autre, ceci dit ? Elle n'était pas le genre de femme à coudre ou à cuisiner pour faire plaisir à quelqu'un et elle ne comptait pas rejoindre toutes ces femmes soumises là à l'intérieur, soumises aux bons vouloirs de ces hommes. Ca lui donnait envie de lever les yeux au ciel et soupirer, de les secouer aussi. Elle s'essayait quand même à avancer vers l'eau, un pas puis deux, pas trop franche sur ce qu'elle était entrain de faire, l'air de se dire ; et s'il y avait un trou et que je tombais dedans ? Elle restait alors proche du bord, sait-on jamais. Elle bougeait d'abord à cause des vagues, comme surprise à chaque fois qu'elles remontaient alors qu'elles repartaient juste après. Fichu mer.
Elle tournait juste la tête derrière elle en entendant quelqu'un marcher.
- Qu'est-ce t'as toi ?
Ce n'était pas méchant en soit, elle se demandait juste ce que le gamin faisait ici. Il ne devait pas être plus vieux qu'elle mais elle le voyait comme un gamin tout de même. Elle ne disait pas ça méchamment, plus pour lui demander pourquoi il venait se perdre ici.
© DRACARYS
Invité
Informations
Personnage
Badges
I still don't know how i even survive
Gudrún & Harlon
Fin de l'an 294,
Un corbeau aussi noir que la nuit, porté par un vent d'ouest, atterrit sur les terres de la maison Botley. Un messager de bonne nouvelle paraissait-il, mais ce n’était rien de tout cela. Cet oiseau aux serres acérées provenait des Noirmarrées et sur ce bout de parchemin humidifié par le trajet, il y était écrit des mots insignifiants et sans importance. Le fils offert en compensation donnait simplement de ses nouvelles. Rien de très excitant aux yeux d’Harlon, mais qui pourtant provoquait l’euphorie d’une mère marquée par l’absence d’un de ses fils. Par empressement, elle déchira un coin de la lettre ce qui provoqua un grand éclat de rire de la part de ses autres enfants. Tous un peu moqueurs, il la chambrères à tour de rôle, mais ce n’était rien en comparaison du père de toutes ses fratries. Il taquinait son épouse avec un sourire enjôleur qui savait l’attendrir, mais elle ne leur prêta aucune attention, elle n’avait que d’yeux pour l’écriture arquée de la lettre. Son visage était un livre ouvert, ils pouvaient tous lire ce qu’elle pensait et l’émotion qui la traversait, mais elle tentait au mieux de se contenir. Sa mère était une véritable fer-né, aussi féroce qu’un monstre marin, mais qui se laissait s’émouvoir facilement par ses enfants. Elle était l’opposé même de son époux et pourtant tous deux se complétaient à la perfection. Ils comblaient à leurs manières les failles de l’autre.
C’est dans une ambiance électrique que le jeune fer-né quitta la demeure familiale. Ce n’était pas la première fois qu’il s’éloignait pour se retrouver un peu seul avec lui-même. En réalité, il ne cherchait pas la solitude, il voulait juste s’écarter de sa mère, qui dans cet état, était trop protectrice, et cela, il ne pouvait pas le supporter. Il n’aimait pas être couvé de la sorte, il était suffisamment entraîné pour se défendre seul et par-dessus tout, il n’avait pas besoin d’elle. Savourant sa liberté, il laissa le vent caresser son visage et s’imprégnait des différentes odeurs qui émanaient de la mer. Il reconnaissait l’odeur de l’iode, du sable mouillé, de la marée, mais surtout celle des algues qui s’était échoués sur la plage quelques heures plus tôt et qui cramait déjà au soleil. Ce n’est qu’après quelques minutes qu’il se rendit compte qu’il suivait aveuglément des empreintes sur la plage pour le moment déserte. Tous s’afféraient à préparer les prochains raids dont lui et ses frères feraient partit. Ce n’était pas la première fois qu’il y participait, mais cette fois-ci, il partirait sans son père. Même s’il refusait de se l’avouer lui-même, il était anxieux à l’idée de partir sans lui. Son père avait beau ne montrait aucune compassion, aucun amour à son égard, Harlon savait qu’il veillait sur lui pendant les invasions.
Il continuait sa marche, bottes à la main, hésitant à se baigner ou à faire demi-tour, mais il fit interrompu par une voix féminine qui se voulait rude. Coupé dans ses pensées, il arqua un sourcil tout en les fronçant. Ce « Qu'est-ce t'as toi ? » sortit de nul part l’avait surpris. Pourquoi était-elle aussi agressive alors qu’il n’avait pour le moment rien dit ? Harlon énervait beaucoup de personnes, c’était un don chez lui, mais jamais il n’avait exaspéré une personne aussi vite. Tout en gardant une distance de sécurité et il se rapprocha de la mer. Il ne fallut que quelques secondes pour qu’il sente la fraîcheur de l’eau salée lui morde la peau. Le fer-né se mit alors à sourire et se mit à la fixer. Elle avait tous les atouts pour plaire à un homme, pour lui plaire à lui. Toujours avec ce sourcil levé, il laissa un « charmant » amusé glissait entre ses dents. Jetant ses bottes un peu plus loin, il garda le même timbre de voix : « C’est ta manière de dire bonjour l’ami ? ». Il remonta le bas de son pantalon avant de continuer : « Si c’est le cas, tu devrais accentuer le toi, le rendre plus agressif. Ça ferait fureur ! Surtout ici ». Il avança légèrement vers elle et mimant l’allongement de son dernier mot avec ses mains : « Qu’est-ce t’as toi ? Tu vois, c’est mieux comme ça ».
© DRACARYS
Invité
Informations
Personnage
Badges
I still don't know how i even survive
Harlon Botley & Gudrún
Le jeune homme s'était approché de l'eau, pas très loin d'elle. Elle le regardait du coin de l'oeil, comme pour jauger ce qu'il allait faire. La Freux faisait de son mieux pour ne pas avoir peur de l'eau mais à chaque vague, elle avait l'impression qu'elle allait être emportée avec elle. Alors que les vagues n'étaient pas plus énervées que d'habitude, même relativement calme comparé à ce qu'elle avait déjà pu voir. Le froid ne la dérangeait pas, elle était née dans le froid du Val et son premier bain avait été dans une rivière glacée, son père avait déclaré que ce serait pour la vivifier, elle qui était toute grassouillette et nerveuse déjà. Elle avait juste gagnée à être malade pour la première fois. Mais ici, c'était différent et elle ne se sentait pas mal à cause du froid, mais plutôt à cause des vagues et des trous qu'elle s'imaginait dans le sol.
L'homme se mettait à parler, un seul mot pour commencer, charmant. Elle haussait un sourcil, ça n'apportait pas vraiment de réponse à sa question. C’est ta manière de dire bonjour l’ami ?, poursuivait-il. Se connaissaient-ils déjà et elle l'avait oublié ? C'était plus que probable et cela ne serait pas la première fois. Elle se grattait alors le front en essayant de réfléchir à qui il pouvait être et s'ils avaient déjà combattus ensemble, mais elle ne s'en souvenait pas.
Et voilà qu'il lui donnait des leçons pour parler aux gens ici, mais là encore : ça ne répondait pas à sa question. Alors la géante s'approchait elle aussi de l'homme.
- Ca a pas l'air de répondre à ma question. Pis, on est ami ? J'me souviens pas d'toi l'gamin.
Il était peut-être plus vieux, mais il était, face à elle, petit - mais qui ne l'était pas devant la Freux de quasi deux mètres ? - et là aussi, pour elle, il paraissait être un gamin.
- T'es quoi, un mestre ?
Elle riait, d'une façon assez moqueuse et provocatrice. Etait-ce ce qu'il était et voulait-il donc exercer ses leçons sur la Freux qui ne savait pas correctement parler ? Etait-ce aussi la façon dont il fallait parler ici, agressivement ? Il ne lui semblait pas que sur les snekkars les hommes se soient parlés ainsi à moins de donner des ordres.
- Ou alors c'comme ça qu'tu veux qu'on t'parle p'têtre ? J'juge pas après tout !
Un nouveau rire moqueur, c'était plus fort qu'elle. Elle ne savait jamais quand il convenait de se taire, pas faute d'avoir essayer de lui apprendre, par la douceur comme par la force. Elle ne retenait jamais ses leçons. Mais l'homme ne lui semblait pas dangereux, ou bien elle n'avait tout simplement aucun instinct de survie au point de ne pas voir le danger où il pouvait être. Les fer-nés pouvaient parfois être si sauvage qu'elle lorsqu'ils combattaient, mais elle ne voyait pas de raisons de combattre. Elle était peut-être trop sur la défensive une fois encore, alors qu'il n'y avait pas de raisons à cela.
- Mais t'es b'en mignon, mon p'tit gars. Tu f'ras sans doute fureur quand tu s'ras plus grand.
Un nouveau rire puis elle se décidait à sortir de l'eau, comme si elle en avait eu plus qu'assez aujourd'hui. Au moins ses pieds seraient propre - à ses yeux en tout cas - et ils n'avaient pas pris l'eau depuis quelque jours. Certains étaient assez gentils - ou fous - pour lui donner un coup de main et lui apprendre à nager, même si elle avait l'impression qu'ils essayaient surtout de la noyer dans l'eau salée. Ce qu'elle détestait avoir cette eau dans les yeux, ça brûlait d'une façon des plus désagréables et elle n'avait pas envie de recommencer l'expérience d'aussitôt. Alors elle sortait pour rejoindre la plage un poil plus sèche et reprendre ses chausses. Elle jetait ensuite un regard par dessus son épaule pour regarder le jeune homme qui était venu jusqu'ici, voir ce qu'il comptait bien faire.
© DRACARYS
Invité
Informations
Personnage
Badges
I still don't know how i even survive
Gudrún & Harlon
Fin de l'an 294,
Le jeune Botley pourrait passer des heures à observer les va-et-vient démonter des vagues, mais cette fois-ci, son attention était portée sur une toute autre chose. Et qu’est-ce qui peut détourner un homme de l’océan ? Seule une femme à ce pouvoir. Il la détaillait du regard, cette femme ne pouvait pas être une fer-né. Ainsi, elle ne pourrait être qu’une femme sel ? Cela ne pouvait en être autrement. Aucun habitant de cette île était effrayé par l’océan, cela ne se pouvait pas. Un fer-né sans eau, c’est comme un oiseau sans aile. Les flots étaient une partie intégrante de leurs êtres et de leurs religions. Harlon pouvait percevoir cette peur masquée par son courage, mais ses muscles la trahissaient, ils se contractaient dès qu’une vague léchait ses chevilles. Que pouvait-elle appréhender de la sorte ? Sur cette plage, elle était en sécurité, mais apparemment, cela ne suffisait pas à la rassurer. Pourtant, il n’aurait pas pensé qu’une telle femme puisse être apeurée d’une telle chose. A moins que cette combativité ne soit qu’une façade qui la protégeait du monde extérieur. Cette géante aux sombres regards était agressive dans ses propos, mais cela ne l’éloignait pas, au contraire et malgré ses apparentes bévues, il souhaitait en apprendre plus sur cette jeune inconnue.
La non Fer-né se méprenait sur le terme « ami », c’était une expression qu’il utilisait très souvent, une formule qu’il avait hérité de son père. Médusé par sa réponse, il haussa les sourcils, pouvait-elle réellement ne pas comprendre cette ironie ? Vraisemblablement oui. Puis, elle lui demanda s’il était un mestre, sa réponse pouvait alors se lire sur son visage et s’entendre à son rire gras. Lui un mestre ? Jamais. Il aimait bien trop les femmes pour cela et que dire des tueries ? Un mestre combat avec des mots, mais Harlon n’était pas assez ingénue pour agir de la sorte, lui préférait les armes.
- Je ressemble vraiment à un mestre ?
Il n’était qu’un enfant, mais au fond de lui, il savait que ce n’était pas la voie qu’il voulait suivre. Le monde était bien trop attrayant pour vouloir s’enfermer dans une citadelle. Cette femme riait beaucoup, il était peu gracieux, mais pouvait-il en être autrement ? Cette femme sel n’avait pas dû être choisi pour son caractère, ni pour ses attraits féminins, mais pour une chose qu’il ne percevait pas encore.
- Ou alors c'comme ça qu'tu veux qu'on t'parle p'têtre ? J'juge pas après tout !
Une fois encore, elle se mit à rire et lui gardait son sourcil arqué. Il tentait de comprendre le pourquoi elle agissait de la sorte, le serait-il un jour ? Il n’eut pas le temps de lui répondre qu’elle répliqua une autre de ses réponses sanglantes.
- On va dire ça oui.
La non Fer-né s’éloignait des vagues, mais aussi de lui par la même occasion. Il continua à regarder la mer alors qu’elle se rechaussait. Si elle souhaitait se mettre au sec, ce n’était pas son cas à lui et il n’allait surement pas la suivre, mais il voulait quand même en apprendre plus, alors il haussa la voix.
- Alors, qu’est-ce que fait une fille qui n’aime pas l’eau sur une île ?
Il tourna son visage vers elle, en ayant son sourire charmeur. Peu lui importait si elle continuait à le provoquer, cela l’amusait. L’insulaire continuait alors sur sa lancée et allait assouvir sa soif de curiosité. De toute manière, il n’avait que ça à faire.
- Tu n’es pas d’ici n’est ce pas ? Nordienne peut-être ? Une fille aussi fougueuse que toi dois forcément venir d’un Nord.
L’eau éclaboussa le bas de son pantalon retroussé. Oui, il aimait vraiment vivre sur cette île et il en était fier.
© DRACARYS